La Sentinelle Décembre 2017 - n° 11
Avant-propos Périodique mensuel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. Éditeur responsable : Yves Huwart - Bureau de dépôt : Bruxelles X - P109013
2017 part, 2018 arrive ! le syndicat militaire
Avant-propos
2017 part, 2018 arrive ! Pour le reste, aucune certitude à signaler… AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
2017 prend fin comme elle a débuté. Bien des thèmes préoccupant les militaires continuent de créer de l’incertitude : la problématique des retraites, l’externalisation, l’avenir des quartiers, la réforme de certaines unités, le budget de la Défense, les recrutements ou l’annonce d’investissements majeurs. Tous autant qu’ils sont, des sujets pour lesquels des décisions politiques très claires étaient attendues début 2017. Mais douze mois plus tard, il reste encore autant de questions sans réponse. Au passage d’une année à l’autre, ce même réflexe surgit à chaque fois : celui de passer en revue l’année écoulée et de se projeter éventuellement dans l’année qui se présente à nous. Au début 2017, nous avions pensé que ce serait l’année de vérité. L’année où nous déblaierions les gravats de ces dégâts (mentaux) causés à tous ces militaires qui aspirent doucement à leur retraite imminente. Une réforme des retraites sans précédent a été annoncée unilatéralement par le gouvernement et a infligé de profondes blessures. La confiance des militaires en leurs dirigeants politiques et militaires a été sévèrement affectée. En tant que syndicat, nous avons tenté de prendre nos responsabilités. En collaboration avec des représentants des ministres de la Défense et des Pensions, maintes discussions ont été menées pour trouver des solutions en vue d’une réforme des retraites qui serait ac-
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ceptable pour tous les militaires. Alors oui, nous avons fait montre du désir de coopérer. Plus encore, une base a été trouvée l’été dernier pour entamer in fine les négociations formelles. Il est vrai sous réserve, entre autres, de l’issue du débat sur la « pénibilité ». À moins que « quelque chose » ne soit encore décidée in extremis au sein du gouvernement à la fin 2017, le résultat final sur la « pénibilité » est encore et toujours inconnu. La balle est donc toujours dans le camp du gouvernement. Plus des décisions concrètes tarderont au sujet des retraites, plus l’incertitude se prolongera quant au devenir de tous ces autres éléments cités. Entre-temps, les élections communales approchent à grands pas, de sorte que le processus décisionnel politique risque d’être encore plus difficile. L’incertitude perdure donc ! Un même phénomène se produit concernant la fermeture des quar-
tiers. Alors que la Défense voit ses effectifs diminuer de plus de 1.000 personnes (nombre net) d’une année à l’autre, aucune décision sur la fermeture possible de certains quartiers ne tombera pendant cette législature. Cela n’exclut cependant pas la réforme ou la réorganisation d’une unité. Un processus qui se déroule apparemment sous le manteau et qui cause, à chaque fois et à un autre endroit, une inquiétude légitime et persistante. Laissons donc 2017 se terminer en silence et attendons 2018 avec de bonnes intentions. Du moins pour ceux qui y croient encore... Au nom de tous les collaborateurs de l’ACMP-CGPM, je souhaite à tous les membres et lecteurs d’agréables fêtes de fin d’année et, en 2018, santé et prospérité. Qui sait, 2018 sera peut-être quand même une année où la politique d’annonce fera place à des réalisations concrètes.
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Photo : Orban Daniel
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Avant-propos 2017 part, 2018 arrive ! Pour le reste, aucune certitude à signaler…
La Sentinelle est le mensuel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres.
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Des soldats loyaux
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Rapport annuel 2016 de l’Inspection du Travail et de l’Environnement
Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992).
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Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Concetto Bandinelli Informations générales – CGPM : Romboutsstraat 1 – Bus 021 1932 Zaventem srt@acmp-cgpm.be www.acmp-cgpm.be Tél. : 02 245 72 14 Fax : 02 245 73 01
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Portrait d’un délégué : Jean-Louis Smedts
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Info
Des soldats loyaux La loyauté, c’est la base de toute armée. Les militaires doivent servir fidèlement, souvent aussi en des circonstances difficiles ou dangereuses : leurs chefs, l’autorité ou la population. L’autorité « profite » toujours plus de cette loyauté qui, pourtant, doit aller dans les deux sens, du haut vers le bas aussi. Et c’est là que le bât blesse.
Que notre pays gère l’armée comme une belle-mère, ce n’est un secret de polichinelle pour personne. Suffisamment de spécialistes, parmi lesquels des militaires, ont déjà témoigné dans les médias. La question s’est invitée aussi au Parlement fédéral. Le récent sondage sur l’identité, que nous avons abordé dans la précédente édition de La Sentinelle, en dit long sur le sujet. Mais l’arme principale du soldat reste encore sa loyauté. C’est pourquoi le ministre (et par extension le gouvernement) réagit toujours de manière tiède. Cela s’est encore vu une fois que nous passons dans le centre de Bourg-Léopold. Là, deux jeunes soldats, Marc et Kevin, se promènent. Ils achètent des boissons énergisantes et des cigarettes. Voilà à quoi ressemble une armée professionnelle : des jeunes au teint mat montrant les avantages de leur jeunesse et de leurs écouteurs. Ils sont les petites mains de la Défense. Ils ne peuvent pas sortir en uniforme, c’est dange-
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reux, mais on peut facilement les reconnaître. Il suffit d’observer leur coupe de cheveux, leur manière de se tenir et leur démarche. Une étincelle brille dans leurs yeux lorsque je leur demande la situation à l’armée. « Oh, ça, c’est tout Evere, c’est quelque chose tout là-haut, disent-ils. ». Ce sont des fantassins. Leur instruction touche à sa fin. Ils sortent du bois :
Photo : D. Orban
« Cinq heures de sommeil en trois jours et puis on rebondit. » Pour ce qui est du tout là-haut : cela ne les concerne pas. L’art du soldat, c’est de faire confiance aveuglément à son supérieur. Pénurie de matériel, infrastructures délabrées et sécurité lors des missions ? « Mille fois ça va bien, une fois ça va mal. » Depuis des décennies, les militaires troquent, à leurs propres frais les vestes, les sacs à dos, les chaussures et les vestes de munitions réglementaires contre des articles présents sur le marché. Cela mène à des situations étranges. Je me souviens que l’armée ne disposait plus de lunettes de tir. Lorsque je me suis retrouvé en Afghanistan, j’ai acheté un modèle américain mais il a fallu déchanter quand je me suis entendu dire qu’elles n’étaient pas agréées par la Défense. Je n’aurais donc plus été couvert. Pourtant, les soldats comprennent par la nature de leur travail que l’option choisie est souvent la moins onéreuse. Ils relativisent
Loyauté envers son binôme, ses collègues et ses chefs : c'est le propre du militaire. Mais qu'en est-il de celle qui doit venir du pouvoir politique ? Photo : Orban Daniel
donc, comme Marc et Kevin, avec les « lois du combat de Murphy » qui conseillent de garder à l’esprit que « votre arme a été fabriquée par le producteur le moins cher » ou que « la grenade explosera avec un retard de 7 secondes après les 5 secondes annoncées. » Dites à un militaire qu’il y a un problème et il réfléchira à la solution. C’est la mentalité typique que l’on retrouve chez un soldat. Si vous lui apprenez qu’il n’y a plus assez de pièces de rechange, mais que cela peut être résolu avec du matériel susceptible de provoquer des soucis dans certaines circonstances, il comprendra que cela ira mieux qu’avec rien. Sans se plaindre, il accomplira sa mission en supposant (à juste titre) que ses supérieurs mettent tout en œuvre pour résoudre le problème, le plus rapidement possible. Il ne s’agit ici que de loyauté. La loyauté, c’est la base de toute armée. Les militaires doivent tou-
jours se tenir prêts à servir loyalement leurs chefs et l’autorité, dans des circonstances difficiles, avec un risque de danger physique tout en devant accepter la limitation de droits et de libertés. Et ils y vont ! C’est en eux, depuis leur premier jour d’instruction. Cette loyauté fait partie de leur ADN. Du plus petit échelon jusqu’aux plus hauts grades de l’armée. Le problème, c’est que le monde politique ne le réalise que trop bien. Et il agit en conséquence. Nos gouvernements montrent souvent le doigt au monde et envoient loin nos soldats équipés de manière inadéquate ou insuffisante. Ou alors ils les déploient dans les rues de nos villes sans plan d’action clair. Ou encore ils leurs attribuent des bâtiments dans un état déplorable. Le monde politique sait très bien que les militaires agiront consciencieusement et au mieux de leurs capacités ; qu’ils accom-
pliront leur mission avec dévouement, sans rouspéter ni protester. Car ils sont loyaux. Voilà pourquoi Marc et Kevin haussent les épaules et continuent d’y aller. Voilà pourquoi l’autorité manquera encore à ses engagements vis-à-vis de la communauté militaire. En d’autres termes, faire le nécessaire pour bien entraîner et bien équiper les militaires, de sorte qu’ils puissent remplir leurs tâches et qu’ils disposent du niveau de sécurité requis lors de leur déploiement ou de l’entraînement, avec du matériel et des armes fonctionnels. Tant que cette loyauté est infinie, le pouvoir politique peut se permettre un respect à géométrie variable des obligations envers la communauté militaire. Les bons chefs, mêmes les politiques, comprennent que la loyauté est réciproque et agissent en conséquence. Avant qu’il ne soit trop tard.
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Bien-Être
Rapport annuel 2016 de l’Inspection du Travail et de l’Environnement Selon la coutume annuelle, l’Inspection du Travail pour la Défense (ILE) publie un rapport sur ses conclusions et ses objectifs d’inspection pour l’année écoulée. Bien que ce document ait été présenté au Chef de la Défense en juin dernier, il a fallu attendre le mois dernier pour que ce rapport soit présenté aux organisations syndicales.
En ce qui concerne le bien-être au travail, les principales observations des inspections proactives sont citées ci-dessous.
Dans son avant-propos, le directeur de l’ILE, M. F. Piccu souligne que « l’idéologie du bien-être » a fait un grand bond en avant. Il constate aussi que la politique de bien-être au sein de la Défense se trouve de plus en plus sous pression : « La réalité actuelle du budget en baisse et d’une pénurie de travailleurs est dominée par le concept d’épargne : économiser sur les ressources humaines et financières afin d’être plus efficace et d’obtenir un meilleur rendement. Le réflexe d‘utiliser les ressources limitées principalement pour le core business est compréhensible. La mission de la Défense exige que les avions doivent voler, que les navires doivent naviguer et que le matériel roulant roule. Cependant, un engagement optimal de ces moyens nécessite non seulement de la disponibilité, mais aussi des collaborateurs sains et motivés qui les gèrent, les entretiennent et les réparent et
qui, à leur tour, sont soutenus par des membres des états-majors et services administratifs à leur tour sains et motivés. Il demeure important de fournir à notre personnel un environnement de travail adéquat. Ceci non seulement pour ce qui est de toutes les caractéristiques physiques du lieu de travail, mais aussi à propos des paramètres psychosociaux. » (trad. libre) L’ILE dispose d’une inspection médicale du travail, d’une inspection technique du travail et d’une inspection de l’environnement. Ces différentes équipes ont mené respectivement 28, 27 et 28 inspections proactives ou ciblées.
Inspections périodiques par les services externes pour le contrôle technique (SECT) L’ILE note que le suivi des rapports d’inspections périodique est toujours boiteux. L’ACMP-CGPM se préoccupe au sujet de ces rapports depuis un certain temps. Fréquemment, le service externe ne remet ces rapports que tardivement ou pas du tout à la Défense ou bien ceux-ci n’arrivent pas au bon service destinataire. Un outil performant est toujours en attente pour assurer un suivi correct des inspections et des contrôles. L’ILE remarque aussi ce qui suit : « Sur le terrain, il n’est pas toujours évident de savoir qui fait quoi lorsqu’on trouve une installation non conforme. Les commandants
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il existe une instruction permettant d’élaborer cette analyse de manière relativement simple. En 2016, l’ILE a constaté que cette analyse de risques n’a pas été lancée dans toutes les unités visitées.
Agents giques d’unité ou de quartier concernés n’ont généralement aucune information sur l’état de la situation. Si des ajustements doivent être apportés, il est habituellement fait appel à « l’Infra » qui devrait y être occupé. Mais des informations plus précises ne sont pas disponibles dans la plupart des cas. Dans ces dossiers, il existe beaucoup de parties intervenantes pour lesquelles le rôle est bien défini sur papier mais, dans la pratique, laisse le flux d’information souvent à désirer. Ceci a pour conséquence que le responsable local n’est pas en mesure de se faire une image réelle de la conformité des installations électriques, des ascenseurs, des appareils de levage, etc. » (trad. libre) Maîtrise du feu Depuis mars 2014, tout employeur se voit dans l’obligation d’effectuer une analyse de risques relative au feu. Pour accompagner les unités,
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L’ILE entame ce paragraphe avec la phrase suivante : « Peu d’évolutions ont été constatées. » Compte tenu des risques importants tant pour la sécurité que pour la santé des militaires, il est tout de même alarmant que la Défense ne soit pas en mesure de maîtriser les risques liés aux agents chimiques et biologiques. Les problèmes principaux cités sont l’absence d’une analyse de risques approfondie et l’absence de conseils écrits du médecin du travail à propos des mesures préventives, de la surveillance médicale et des examens techniques supplémentaires obligatoires. L’inspection du travail note également qu’il n’y a pratiquement aucune évaluation de l’atmosphère du travail alors que c’est une obligation, sauf si l’analyse de risques démontre que ceux-ci sont faibles.
La charge psychosociale « L’ILE remarque que nombre de collaborateurs de la Défense subissent une pression psychologique accrue. Cela est principalement dû au fait de travailler avec moins de moyens matériels et moins de collègues. L’opération Homeland se traduit par une augmentation de la charge de travail, dans des circonstances difficiles, et pèse sur la vie familiale et sociale des militaires concernées. Mais aussi l’incertitude créée par l’absence de décisions autour du régime de retraite des militaires et la fermeture éventuelle de casernes contribue aussi à cela. » (trad. libre) Nous craignons que ce paragraphe ne soit copié et collé lors de la rédaction du rapport annuel 2017. Ce rapport sera discuté lors du premier Haut Comité de Concertation Bien-Être de 2018. Lors des concertations, l’ACMP-CGPM demandera à la Défense de prendre en considération les remarques de l’ILE et, par conséquent, d’agir de manière concrète pour éliminer ces points douloureux.
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Interview
Portrait d’un délégué Le travail d’une organisation syndicale repose en grande partie sur les épaules des délégués locaux. Ces derniers, dispersés sur tout le territoire national et parfois même à l’étranger pour des impératifs opérationnels, sont confrontés au quotidien des collègues militaires, affiliés ou non. Portrait d’un délégué qui a servi la Défense et l’ACMP-CGPM : Jean-Louis Smedts.
Jean-Louis Smedts, fit du premier au dernier jour Le délégué croqué dans cette édition de La Sentinelle est, pour quelques jours encore, para-commando. Engagé à l’âge tendre de 17 ans, Jean-Louis Smedts troque ses baskets pour enfiler des ABL en octobre 1979. « Vers 15-16 ans, quelqu’un dans la famille me vantait les exploits des para-commandos. Tout de suite j’ai été motivé et je suis entré à Wartet pour devenir para-commando », souligne fièrement Jean-Louis. Notre volontaire de carrière entame sa vie militaire à Marchesles-Dames, en intégrant l’Escadron Recce de la Brigade Para-commando. Il y passe 10 ans remplis d’aventures et de défis. « Ensuite, pour des raisons familiales, je quitte l’Escadron Recce pour rejoindre la Compagnie du Quartier général de la Brigade », relate Jean-Louis qui devient adjoint du CSM pour ensuite passer au bureau S1 (branche Personnel). « Le reste de ma carrière, je l’ai passé à la Compagnie QG, avec beaucoup de déménagements, d’innombrables missions en Afrique et un déploie-
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lontaire de carrière jusqu’au Chef de Corps, tout le monde m’appelait Blutch à Marche-les-Dames ou à Marche-en-Famenne. »
ment en Afghanistan. Pour les cinq dernières années de service qu’il me restait, j’ai saisi l’opportunité de quitter Marche-en-Famenne où la Brigade avait été déplacée pour retourner à Marches-les-Dames. » Tunique bleue sous béret rouge De par sa fonction au bureau S1, Jean-Louis a pu croiser des centaines de militaires. La plupart ne l’ont même connu que sous son sobriquet Blutch : « Comme je ne savais pas me taire lorsque j’étais confronté à de l’injustice, un collègue qui lisait la BD Les Tuniques bleues m’a surnommé Blutch, du nom d’un des personnages principaux. Et cela m’a collé à la peau pendant plus de 30 ans. Même mon adresse électronique contient Blutch. D’ailleurs, du collègue vo-
Avec un recul de 38 années sous un béret de para, Jean-Louis peut bien comparer le passé et le présent. « Beaucoup disent que c’était plus dur dans le passé. C’est faux, car c’est toujours aussi dur aujourd’hui. La formation para-commando n’a pas changé. Il est vrai que le matériel était basique et pas très adapté, tant aux conditions climatiques qu’aux missions. On apprenait beaucoup en unité. Avant, nous avions peut-être 20 kg d’équipement sur le dos. Aujourd’hui, nous avons 40 kg de matériel mieux adapté et il faut surtout être plus polyvalent. » Le Premier caporal-chef Smedts a mis les pieds dans le syndicalisme en 1997. « J’étais déjà syndiqué et un collègue délégué régional CGPM m’a demandé de devenir délégué local, quand j’étais au QG », explique Blutch. « J’ai eu à régler beaucoup de petits dossiers et deux trois réellement gros. Les gros sont ceux qui font aller jusqu’au Conseil d’Etat. Pour les
« En août 2016, Jean-Louis Smedts (à droite) et son collègue se trouvent à la Gare du Midi, à Bruxelles. C’est là qu’ils sont photographiés par un cheminot alors qu’ils aident une dame âgée à traverser le hall de la gare. La photo démontrera, sur les réseaux sociaux entre autres, le soutien de la population envers les collègues déployés pour OVG. »
autres, il s’agissait surtout d’affaires disciplinaires, de petits rapports d’information, de petites punitions. J’ai toujours privilégié le dialogue en interne. C’est ce qui faisait que le dossier demeurait petit. Aujourd’hui, les interventions syndicales tournent beaucoup autour de l’administratif. J’ai toujours cherché l’accord à l’amiable. C’est mieux pour les deux parties : le commandement et le membre. Mais si le membre affilié me cachait des choses ou si son cas était réellement indéfendable, je ne pouvais pas éviter la sanction. Au mieux, je pouvais la limiter. » Six mois en OVG Jean-Louis a mis un point d’honneur à entretenir sa condition physique et à maintenir ses qualifications jusqu’au dernier jour de service. Dès que la Défense a lancé son appel pour recruter du personnel désireux de participer à l’opération Vigilant Guardian (OVG), notre délégué a mis toutes les cartes de son côté, en suivant les recyclages adéquats : « En 2016, j’ai effectué six mois d’OVG, surtout à Bruxelles
et Verviers. Les mois de juillet et août, je les ai faits non-stop, pour permettre aux collègues de souffler pendant les vacances. J’ai fait ça avec l’esprit ouvert. Et au début de l’année 2017, j’ai fait un truc incroyable : j’étais avec les jeunes paras pendant presque un mois et j’ai refait mon Brevet A Para ! » Mais même pendant son déploiement opérationnel, Jean-Louis a emporté sa casquette de délégué, en faisant trois interventions sous la bannière de l’ACMP-CGPM. « J’ai côtoyé beaucoup de gens. Les jeunes sont encore motivés, d’autres moins : l’accumulation d’entrainement, d’OVG et le travail à la caserne dans un rythme soutenu, tout cela devient lourd. » Pension ovale Le 1er janvier 2018, Jean-Louis Blutch aura raccrocher définitivement son béret lie-de-vin et ses ABL. Célibataire endurci habitant Ransart, près de l’aéroport de Gosselies, il s’adonnera à ce qui est devenu une passion il y a 15 ans : l’arbitrage au rugby, au club Black Star
de Charleroi. Ses jumeaux (un garçon et une fille) pratiquent ce sport depuis 15 ans. Sans nul doute, Jean-Louis usera de diplomatie et de dialogue dans ce sport de gentleman. « C’est plus qu’un hobby, c’est une vraie passion. J’adore ! » Mais cela exige d’entretenir sa condition physique. « Au rugby, l’arbitre suit toujours le ballon ovale et il jouit d’un immense respect auprès des joueurs, contrairement à ce que l’on peut voir dans d’autres sports. » « À côté du rugby, je resterai actif. Je tenterai de trouver un job comme moniteur automobile, chauffeur poids-lourd ou dans le gardiennage, l’informatique, les ressources humaines. Et comme j’ai aussi beaucoup de qualités manuelles, je pourrai aller dans le bâtiment, pourquoi pas ? » Blutch, après 38 années de service dont 20 comme délégué local ACMP-CGPM, nous te remercions pour ton dévouement et te souhaitons une heureuse deuxième vie !
La Sentinelle 13
Bien-Être
Problématique, la mentonnière ? Il y a plus de 20 ans, le casque ABL en acier disparaissait au profit du Schuberth allemand en kevlar. En 2017, ce dernier a subi une modification qui, visiblement, n’a pas trouvé un écho positif auprès des militaires l’ayant testé, entre autres, lors d’un exercice à Bergen en octobre 2017. Malgré l’avis négatif de l’unité pilote, ce changement a été adopté. L’ACMP-CGPM a été averti par un de ses délégués. Le Bataillon de Chasseurs ardennais, fréquemment déployé pour l’opération Vigilant Guardian, a signalé que le nouveau système de fixation du casque Schuberth « Combat 826 » n’offre pas toutes les garanties de sécurité et de confort, comme l’ancien installé auparavant sous le même casque. Montage à l’envers La partie entourant le crâne de l’utilisateur ne souffre d’aucune critique. Le cerclage ajustable en plastique et le filet couvrant la ca-
lotte crânienne sont les mêmes et offrent le même confort. Le souci majeur concerne la mentonnière. Sur l’ancien modèle (photo de gauche), la mentonnière est composée de deux lanières : la supérieure passe entre la lèvre et le menton en faisant une légère parabole ; l’inférieure est droite et passe sous le menton. Entre les deux lanières, le menton est nu. Sur le nouveau système de fixation, si le menton est recouvert d’un tissu chamoisé, la mentonnière est toujours faite de deux lanières qui, à la comparaison avec l’ancien système, se révèlent être cousues à l’envers.
Les craintes quant à la stabilité du casque sur la tête sont légitimes. Les militaires l’ayant testé s’interrogent par exemple sur les conséquences du souffle d’une explosion survenue dans le dos des hommes. Le casque pourrait être enlevé par le « blast » et exposer la tête du militaire à des débris projetés par l’explosion. Une fois le casque porté et bien harnaché à la tête, le verrouillage « nouvelle mouture » oppose aussi une certaine résistance à l’ouverture. Lorsque les lanières sont tendues, il est difficile pour l’utilisateur ou l’aidman d’en déclipser rapidement le verrou (surtout en Tactical Combat Casualty Care). L’ACMP-CGPM a contacté la DG MR. La firme Schuberth, informée des défauts, a proposé de dépêcher un expert pour évaluer le problème qui touche tout de même plusieurs milliers de casques. En attendant, les utilisateurs peuvent réinstaller l’ancien système, pour autant que les pièces aient été conservées comme prévu au sein de l’unité.
14 La Sentinelle
NAISSANCES
MARIAGES
JOSSE – 27/09/2017 né dans la famille de Patrick DIRX (Diest)
29/07/2017 Gilles GEBOES et Anaïs BOUCKENOOGHE (Liège)
LISA-ROSE – 06/10/2017 née dans la famille d’Olivier KUTZNER (Namur)
23/09/2017 Kurt DE BOECK et Cindy EXELMANS (Laakdal)
ELIAS – 08/10/2017 né dans la famille de Steven VAN PETEGHEM (Heusden-Zolder)
30/09/2017 Frédéric BOURGEOIS et Aurélie VERCRUYSSE (Vilvorde)
SOHAN – 10/10/2017 né dans la famille de Jeremy BODART (Seraing)
14/10/2017 Marc EFFENBERG et Fabienne MAQUINAY (Blegny)
LIAM – 11/11/2017 né dans la famille d’Erwin BROUNS (Overpelt)
28/10/2017 Stan ROOSE et Jolien VANLANGENDONCK (Menen)
EVELINE – 13/11/2017 née dans la famille de Koen DEWULF (Anvers) ELIZIO – 20/11/2017 né dans la famille d’Anthony TUTINO (Seraing)
NECROLOGIE
PAUL VAN DER STRAETEN (Willebroek) 1942 - ✝ 30/10/2017
Indice des prix à la consommation du mois de novembre 2017 L’indice des prix à la consommation du mois d’octobre 2017 s’élève à 105,55 points. L'indice accuse une augmentation de 0,14 point. L'indice santé, tel que prévu dans l'arrêté royal du 24 décembre 1993, s'élève pour le mois de novembre 2017 à 105,85 points. L’indice lissé, soit la moyenne arithmétique des indices santé des quatre derniers mois (août, septembre, octobre et novembre 2017) s’établit à 103,61 points. L’indice-pivot pour la fonction publique et les allocations sociales, fixé à 105,10 points n’est pas dépassé. Le dernier dépassement de l'indice-pivot remonte au mois de mai 2017. Source : Direction générale Statistique et Information économique
La Sentinelle 15
BON-CADEAU Nous remercions nos membres. Vous recevez gratuitement ce speaker Bluetooth.
Que devez-vous faire pour l’obtenir ? • Rendez-vous sur notre site web : www.acmp-cgpm.be. • Recherchez votre délégué le plus proche via la fonction de recherche. • Enregistrez les coordonnées de votre délégué sur votre GSM. • Contactez votre délégué et remettez-lui le talon repris cidessous. • En échange de ce bon, vous recevrez un speaker Bluetooth. Connecté à votre smartphone via Bluetooth ou sur votre PC (via câble fourni), il vous permettra d’écouter vos chansons favorites ou votre station de radio préférée.
ACMP-CGPM le syndicat militaire Romboutsstraat 1 - Bus 021 | 1932 Zaventem | T 02 245 72 14 | F 02 245 73 01 | srt@acmp-cgpm.be | www.acmp-cgpm.be
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