La Sentinelle 06/2024

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La Sentinelle

Novembre - Décembre 2024 - n° 06

Les militaires sont triplement perdants

Les militaires sont triplement perdants

Des décisions concrètes concernant la réforme du système de pension des militaires ne sont pas encore prises, mais il semble déjà certain que cela risque de tourner à la catastrophe. En effet, les militaires risquent d’être triplement perdants.

Le point de départ de cette réforme des pensions est l’harmonisation des régimes de pension des salariés, indépendants et fonctionnaires (et donc aussi des militaires). Pour les militaires, cela implique quatre mesures.

Premièrement, il y aura une augmentation significative de l’âge de la pension ; le niveau exact n'est pas encore connu. Ensuite, le système de « tantièmes », qui permettait aux militaires d’obtenir une carrière complète plus vite qu’en 45 ans, sera supprimé. De plus, il est prévu que la pension des militaires soit désormais calculée sur une carrière de quarante ans et non plus sur les dix dernières années (et donc les mieux rémunérées). Enfin, le système de péréquation, qui permet d’ajuster les pensions en fonction des augmentations salariales, sera quasiment aboli.

Si ces propositions de la coalition dite Arizona sont mises en œuvre, les conséquences seront désastreuses pour les militaires. En résumé, ils devront travailler sensiblement plus longtemps pour un montant de pension nettement inférieur. En outre, les militaires seront également lésés dans un

domaine connexe. Les régimes de pension doivent être harmonisés, mais une pension complémentaire pour les fonctionnaires (et donc aussi pour les militaires), appelée deuxième pilier et financée par l’employeur, nous est refusée. Pourtant, cette mesure est une condition indispensable pour harmoniser les régimes de pension. Or, cette mesure implique des coûts : le gouvernement devra dépenser de l’argent supplémentaire pour financer ce deuxième pilier. Et manifestement, cet argent n’est pas disponible. On préfère donc continuer à exploiter les militaires.

En parlant d’exploitation : en matière de rémunération, les militaires sont depuis toujours sérieusement désavantagés. Puisque le salaire sert de base pour le calcul des pensions, nous sommes également pénalisés ici. Voici pourquoi : les militaires sont le seul groupe professionnel en Belgique à travailler gratuitement en moyenne sept ans sur l’ensemble de leur carrière. Ce « gratuit » est à considérer littéralement : pour chaque tranche de 24 heures en exercice ou en mission opérationnelle, au moins 10 heures ne sont pas du tout rémunérées, ni financièrement

ni en temps de repos. Pendant la formation de base et lors du travail le week-end, une grande partie des prestations n’est pas non plus payée. Aucun autre groupe professionnel dans ce pays, pas même la Police, les pompiers ou la Protection civile, n’est traité de manière aussi défavorable. Nous sommes donc triplement perdants : travailler plus longtemps pour une pension moindre, pas de deuxième pilier, et sept ans de travail gratuit.

Si nos dirigeants politiques veulent harmoniser tous les régimes de pension, alors, pour le syndicat militaire ACMP-CGPM, les aspects connexes doivent également être alignés. Cela inclut un deuxième pilier de pension pour les militaires et une rémunération financière compétitive pour chaque heure prestée, comme pour tout autre travailleur dans ce pays.

Sinon, le message venant de la rue de la Loi aux militaires ne pourra être interprété que d’une seule manière : "Rejoignez le secteur privé le plus vite possible et trouvez-y un emploi où chaque heure travaillée sera rémunérée et qui prévoit en plus une bonne pension complémentaire. " 

Colophon

La Sentinelle est le bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres.

Tirage : 9.600 exemplaires

Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992 & GDPR).

Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Jesse Arents et Concetto Bandinelli

Informations générales – CGPM : Romboutsstraat 1 – Bus 021 1932 Zaventem srt@acmp-cgpm.be www.acmp-cgpm.be

Tél. : 02 245 72 14

BE32 2100 6234 6602

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couverture : Daniel Orban

La Sentinelle

Novembre

- Décembre 2024 - n° 06

Les militaires sont triplement perdants

Le gouvernement indexe les cotisations syndicales 2 4 7 13 16 18

La mise à la retraite et la pension versus ‘Arizona’ : pas un Eldorado !

Décompression sensationnelle

Suicide dans les rangs

Chacun son métier…

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Photo : Frank Crébas Blueline Aviation

La mise à la retraite et la pension versus ‘Arizona’ : pas un Eldorado !

Dans les premières semaines qui ont suivi le résultat des élections fédérales du 9 juin 2024, une éventuelle coalition dite Arizona (N-VA, MR, CD&V, les Engagés et Vooruit) a vu le jour. Dans la foulée, un document, la ‘super note de De Wever’, a fuité. Depuis, plusieurs versions ont vu le jour. Et pour les militaires, en matière de régime de retraite et de pension, c’est (hyper) catastrophique si les intentions de l’Arizona devaient être concrétisées !

Le menu des horreurs

Contrairement au menu d’un restaurant étoilé, les ‘libellés’ ne comportent pas dans le détail ce qu’il en des ingrédients et de la manière dont ils ont été concoctés.

À ce stade, nous ne pouvons donc reprendre qu’une série de principaux ‘libellés’ des divers plats de ce menu, quelques éléments explicatifs et laisser votre imagination faire le reste …

- Des termes importants, mais quelle exacte concrétisation leur donner ? La progressivité et le respect des droits acquis sont les pierres angulaires des réformes à mettre en œuvre

- Il est prévu une harmonisation des régimes de retraite pour les indépendants, les salariés et les fonctionnaires . Mais, la lecture complète du document débouche sur une constatation : pour les militaires, seulement les aspects négatifs. Qu’en est-il des aspects positifs ? Un nivellement par le bas !

- Pas de pension complémentaire (‘2ième pilier’) pour les militaires car ils sont des ‘fonctionnaires statutaires’. Pourtant c’est une condition sine qua non en cas de réforme.

- Il y aurait une réduction de la pension (un malus de x% par année ) en cas de départ à la demande (anticipé) avant l’âge légal (66 ans à partir de 2025 et 67 ans dès 2030) pour la personne qui ne satisfait pas aux 35 années de carrière comptant au moins 156 jours de prestations de travail effectives et 7.020 jours de travail effectifs.

Augmentation de la pension (un bonus de x% par année) en cas de départ après l’âge légal, si la personne satisfait à la condition des 35 années de carrière comptant au moins 156 jours de prestations de travail effectives et 7.020 jours de travail effectifs

Seules les périodes de congé de maternité et les interruptions/ réductions de carrière pour motif de soins seraient encore

assimilées à des prestations de travail effectives.

Quid pour les militaires ? Le qualificatif ‘effectif’ n’est pas identique à ‘admissible’ (les 2 années de bonification ; les 12 premières années de pilote comptant double ; …) ni à ‘assimilé’ (absence due aux périodes de 4/5, d’interruption, de ½ temps, périodes régularisées, …) ! Pour l’Arizona, c’est clair : des droits de pension si et seulement si des prestations professionnelles effectives !

- Relèvement de l’âge de la retraite pour les catégories privilégiées Aux yeux de l’Arizona, les militaires forment une catégorie privilégiée (Quel qualificatif ! Il résume à lui seul comment les politiciens voient les militaires.)

Divers scénarios circulent : au début, âge de la retraite des militaires porté à 58 ans dès 2025, ensuite à 56,5 ans en 2026 et maintenant cette année de départ du relèvement n’est plus

clairement précisée. Mais, il y a maintien de son relèvement progressif de 6 mois par an jusqu'à l'âge légal (66/67 ans) avec le respect des attentes légitimes des personnes proches de leur âge de la retraite et une période de transition suffisante.

Parallèlement, il y aurait la suppression de la mise à la retraite d’office des militaires.

- Disparition progressive des régimes préférentiels

A partir du 1er janvier 2025, le tantième préférentiel de 1/50 serait remplacé par le tantième ‘normal’, celui de 1/60.

Cela aura donc un impact lors du calcul de la pension (les euros).

Le ‘poids’ d’une année de service n’est plus valorisée à 20% pour les militaires.

Actuellement, après 37,5 années à 1/50, le montant maximum est atteint (37,5/50 ou 45/60 (donc 75% du traitement de référence)). Dans le futur, il faudra compter 45 années de service à 1/60 pour atteindre le montant maximum : 45/60 (75%) du traitement de référence. En d’autres mots, prester au moins 7,5 années de plus (voire 9,5 années de plus car les 2 années

de bonification devraient aussi disparaître).

Auparavant, en entrant à 18 ans, à 56 ans et donc après 38 ans de service, le montant maximum était atteint. Même en entrant plus tard, par exemple à 20,5 ans, c’était encore le cas avec les 2 ans de bonification.

Momentanément, on pourrait en déduire que les années de service ‘avant le 1er janvier 2025’ resteraient au 1/50, mais rien n’est moins certain !

- Instauration d’une notion actuellement (quasi) peu connue des militaires : la durée de carrière, son mécanisme et ses conséquences.

Pour rappel, excepté certains officiers dans une situation très particulière, actuellement, le militaire est d’office mis à la retraite à l’âge de 56 ans et ce, quelle qu’ait été la durée de sa carrière. En d’autres termes, il ne doit pas répondre à une condition de carrière, uniquement à une condition d’âge, celle de 56 ans.

La coalition Arizona tiendrait à mettre (à la fin de la période de transition) les militaires sous le régime général de la mise à la

retraite des fonctionnaires : mise à la retraite à 67 ans ou une mise à la retraite anticipée si la condition d’âge et la condition liée à la durée de carrière sont remplies. Aujourd’hui, selon son âge et la durée de sa carrière : à 60 ans avec 44 ans de carrière, à 61 ou 62 ans avec 43 ans de carrière, et de 63 à 65 ans (66 ans dès 2030) avec 42 ans de carrière.

L’Arizona laisserait toutefois entendre, un possible départ anticipé à 60 ans avec seulement 42 ans de carrière d’au moins 234 jours de travail effectif ! Mais, aussi qu’à partir du 1er janvier 2025, seules les années civiles comptant 156 jours travaillés/assimilés seront prises en compte pour la condition de carrière !? À vos calculettes ou un rendez-vous chez Madame Irma la voyante !

Cependant, l’Arizona prévoirait un coefficient d'augmentation de 5% (1,05) à partir du 1er janvier 2025 pour les services actifs des militaires

En d’autres mots, 1 année en service actif comme militaire = 1,05 années et, dès lors, p. ex., une durée de carrière de 40 ans en service actif, débouche sur 42 ans (40 x 1,05). Une mise à la retraite anticipée pourrait être effective à 60 ans avec 42 ans de carrière (40 ans de carrière comme militaire). Mais, rien n’est moins certain !

MAIS : attention au malus voulu par la coalition Arizona : sanctionner, en réduisant leur pension, les personnes qui partent anticipativement à la retraite.

- Prolongation de la période de la fixation du traitement de référence

La pension d’un fonctionnaire (et de facto d’un militaire) est calculée sur la base du traitement 

Photo : Pixabay

moyen des 10 dernières années de la carrière.

L’Arizona voudrait, sans fixer de date de départ à ce stade, la suppression progressive des 10 années pour atteindre 45 ans en 2050.

Mais, comme il est repris ‘… progressivité et respect des droits acquis …’, doit-on en déduire que le calcul pourrait se faire en deux parties : un traitement de référence sur 10 années avant la

date du début de la progressivité et ensuite, progressivement, un traitement de référence sur plus de 10 ans ou dès la date du début de la progressivité, la nouvelle période (supérieure à 10 ans) ?

Ce qui est certain : la pension sera moindre et ce, alors que les militaires devront travailler plus longtemps !

Mais, au-delà du relèvement de l’âge de la mise à la retraite,

le scénario le moins noir ferait apparaître, en fonction des grades, une réduction de la pension nette mensuelle allant de 60,00 € à 370,00 €. Si la notion de malus devait être appliquée aux militaires partant avant l’âge légal (66 ans et à terme 67 ans), il faudrait certainement multiplier par 3 la perte, voire par 4 dans le pire des scénarios.

Ce dossier est donc loin d’être clôturé ! Nous aborderons très certainement à maintes reprises ledit dossier et ses évolutions. À suivre … ! En tous les cas, le travail de lobbying de l’ACMP-CGPM a débouché sur quelques avancées positives.

(Pour toute question à ce sujet, il vous est toujours loisible de contacter notre Secrétariat permanent au 02/245.72.14 ou via srt@acmp-cgpm.be .) 

La péréquation

Ce mécanisme permet d’adapter les pensions de retraite et de survie des fonctionnaires qui suivent l’évolution des rémunérations des fonctionnaires actifs.

L'adaptation des montants de pension aux traitements des membres actifs du personnel se fait sur la base de corbeilles. Il y a donc une corbeille ‘Forces armées’ et les dernières estimations du SPF Pensions donnerait un pourcentage de péréquation de quelque 9,40%

En d’autres mots, pour chaque pensionné ‘militaire’ ayant cette qualité au 31 décembre 2024, le montant brut serait augmenté de 9,40% au 1er janvier 2025 (quelque 5,50% en montant net). Le pourcentage est donc le même et ce, indépendamment de sa catégorie, de son grade, de ses années de service, du montant de la pension, … Toutefois, il y a un maximum de pension à ne pas dépasser : celui du maximum absolu de 46 882,74 € par an à l’indice 138,01. Ce montant brut indexé s’élève à 97.548,92 € par an (à partir du 01.05.2024 à l’indice 2,0807), soit 8.129,08 € bruts par mois. Le maximum absolu pour une pension de survie s'élève à 69.474,57 € brut par an (à partir du 01.05.2024 à l'indice 2,0807), soit 5.789,55 € bruts par mois.

MAIS : La coalition ‘Arizona’ tiendrait à supprimer la péréquation et en faire un élément de négociation comme sous-partie de l’enveloppe liée au bien-être qui est un mécanisme légal qui permet de maintenir le niveau des revenus de remplacement en cas de retraite et éviter que ledit niveau ne ‘décroche’ des traitements.

Photo : Pixabay

Décompression sensationnelle

Le « séjour de décompression » des militaires belges dans un hôtel allemand dérape... C'est le titre d’un des nombreux articles de la presse écrite nationale parus au lendemain de la relance de l'initiative permettant aux militaires de se détendre entre la fin d’une longue mission et le retour à la maison. De telles initiatives ne sont pas nouvelles, mais elles disparaissent souvent rapidement.

L'initiative prise par la Défense de mettre en place un sas de décompression sert pourtant une noble cause. Le syndicat militaire ACMP-CGPM la soutient donc pleinement. En effet, l'idée d'améliorer les soins de santé mentale dans le contexte des déploiements opérationnels figure dans son Programme général depuis des années. En outre, le syndicat militaire plaide en faveur d'un concept de soins intégrés dans le contexte d'un déploiement opérationnel, y compris l'insertion d'un outil de dépistage des plaintes liées au déploiement et d'un suivi pendant une période pouvant aller jusqu'à 18 mois après le déploiement.

Du sang sur le mur

Lorsque dans un élan impulsif vous écrasez un vulgaire moustique sur un mur fraîchement peint, une tache y restera pour un bon moment. Pire, elle attirera tous les regards chaque fois que vous exhiberez fièrement votre nouvel intérieur. Il en ira de même pour cet incident qui aurait pu être parfaitement géré en interne, sans impliquer la presse. Un projet potentiellement bon est sali avant même d'avoir pu faire ses preuves. Ou encore, comment une discussion entre quelques soldats excités et influencés par l'alcool est amplifiée en une nouvelle à sensation

qui se vend mieux reportage sur un 11 novembre calme où l'on commémore au petit matin les morts au champ d'honneur ? Non, pour continuer à taper sur le clou quelques heures à peine après la commémoration de l'Armistice, la presse doit faire bouillir le sang de presque toute la Défense. Au sujet de la décompression...

Stop au matraquage

On peut se demander si la presse n’est parfois pas trop pressée d’amplifier des incidents – qui ne devraient pas se produire. Il semble très fréquent, ces derniers temps, de salir l'image de la Défense et de positionner le personnel militaire en marge de la société. Cela s'inscrit parfaitement dans l'agenda de ceux qui profitent d'une société civile qui n'a que peu de sympathie pour la Défense. Des modifications profondes dans le régime

de pension des militaires alcoolisés passent plus facilement que des propos élogieux à l'égard de nos Forces armées.

Demain peut-être votre enfant ?

Et si demain la Défense ne parvenait pas à remplir ses rangs ?

Les missions à l'étranger, voire les missions d'engagement territorial, s'arrêteront-elles alors ? La Russie va-t-elle donc passer à la vitesse supérieure et cesser de nous compliquer la tâche ? Non, bien sûr. Et même, faute d'âmes volontaires pour risquer leur vie pour leur patrie, il faudra bien trouver une solution alternative.

La Défense travaille déjà actuellement à une expansion massive de sa capacité de réserve, mais supposons qu'elle soit insuffisante pour garder les futures zones démilitarisées aux frontières

Photo : Adrien Muylaert

orientales de l'Europe ou même pour éteindre les feux qui couvent plus près de chez nous ? Supposons alors une réactivation du service militaire, comme c'est déjà le cas dans nos pays voisins. Ces appelés pourraient alors avoir au moins autant besoin d'une forme de décompression au retour d'un déploiement opérationnel, voire d'un conflit armé. C'est pourquoi le syndicat militaire ACMP-CGPM demande de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain lors du lancement de ce projet prometteur...

Nécessité de décompression

Aujourd'hui plus que jamais, il est nécessaire de poursuivre le développement de soins psychosociaux solides pour les militaires et même les civils lors d'un déploiement opérationnel. La situation de l'Europe en cette matière est plutôt précaire, en partie à cause du résultat des récentes élections présidentielles aux États-Unis. Compte tenu de la situation géopolitique actuelle, le tableau des risques n'offre que peu de perspectives positives pour une Europe déjà très affaiblie. La probabilité d'une augmentation de l'intensité des tensions, voire des conflits, est presque une certitude.

De plus, notre société ne se porte pas très bien non plus. La conjonction de ces facteurs additionnels et de ce que les militaires ont déjà constaté au cours de la mission peut constituer un cocktail explosif. Le besoin d'un soutien mental à un niveau basique devient donc de plus en plus important pour minimiser, voire éliminer, le nombre de bombes à retardement causées par le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Malgré l'évolution rapide des services de santé mentale, il faut encore

souvent se battre. Les effets d'un événement dramatique vécu au cours d'une mission militaire ne sont pas immédiatement visibles. Au contraire, ils remplissent souvent doucement un « seau émotionnel » qui ne déborde pas tant qu'il n'est pas plein. Lorsque, au retour, la plus petite goutte s'avère être celle de trop, il se joue parfois de véritables drames qui auraient pu être évités. Le syndicat militaire ACMP-CGPM estime qu'il est important que les militaires puissent décompresser avant même leur retour. De cette manière, le militaire qui rentre au pays dispose au moins d'une petite marge de manœuvre pour faire face aux premières déceptions et aux premiers revers à la maison.

Une nouvelle méthode de travail

La manière dont une telle semaine ou un tel week-end de décompression devrait se dérouler n'est pas en cause ici, car suffisamment de personnes compétentes et engagées ont été désignées pour assumer cette tâche efficacement et avec le bagage de connaissances nécessaire. Il s'agit d'une question rhétorique : « Cela ne va-t-il dégénérer, à un moment ou un autre ? » Nous pouvons en être certains, car la Défense est en grande partie le reflet de la société. Toutefois, cela ne doit pas faire oublier l'utilité et la nécessité d'un sas de décompression. Après tout, il est vrai que le

retour à la réalité beaucoup moins rigide du pays d'origine doit se faire avec prudence. Ici et là, des voix s'élèvent en faveur du maintien de la tolérance zéro en matière d'alcool, même pendant cette période de transition.

Le syndicat militaire ACMP-CGPM émet toutefois quelques réserves à ce sujet. En effet, lorsque l'ambition est ‘d'acclimater’ les personnes concernées, n'est-ce pas le moment idéal pour commencer à travailler sur un sujet tel que la ‘consommation raisonnable d'alcool’ ? La prévention par le biais de contrôles plus stricts et, en cas de violation de la ‘règle des deux canettes’, d'une limitation appropriée, peut s'avérer utile. Ainsi, la consommation d'une bière fraîche en toute camaraderie pendant la période de décompression ne doit pas disparaître. Parce que pouvoir conclure une mission dans l’esprit que « je repartirai volontiers en opérations avec mes frères et sœurs d’arme », c'est aussi cela la Défense !

Vous avez des problèmes de consommation d'alcool ? N'hésitez pas à consulter le CMilA (CSM) au 02/755 57 20 ou la Cellule Addict (DG H&WB) au 02/264 44 88. Votre syndicat militaire ACMP-CGPM est bien entendu également à votre disposition 24/7 via le 02/245 72 14 ou srt@acmp-cgpm.be 

Photo : Défense

le syndicat militaire

JANVIER

FEVRIER

Suicide dans les rangs

Malheureusement, la Belgique, et donc peut-être la Défense, se situe dans le peloton de tête européen pour le nombre de suicides par 100.000 habitants. Les Forces armées présentent des taux de suicide fondamentalement inférieurs grâce à un système de sensibilisation, de prévention et de suivi plus efficace. Mais pour les chiffres actuels, la Défense n'ose ou ne veut pas pour l'instant...

Un premier mythe qu'il convient de dissiper immédiatement est que le fait de parler du suicide ou de s'interroger sur ses pensées suicidaires donne l'impulsion nécessaire pour passer à l'acte final. Se sentir écouté est un premier pas pour réapprendre à vivre avec un surcroît de sérénité.

Les chiffres à la Défense

(1) En Belgique, un décès de jeunes sur quatre est lié au suicide. Dans la tranche d'âge des 15-45 ans, cet acte est la première cause de décès ! En effet, les hommes mettent fin à leurs jours 2,78 fois plus souvent que les femmes. Ce sont des facteurs qui entrent indéniablement en ligne de compte dans les chiffres de la Défense.

(2) La Défense n'est pas un reflet trop fidèle de la société car la tranche d'âge est comprise entre 17 et 60 ans et les femmes sont très peu représentées dans la population militaire (10 %).

(3) La moyenne de 17 décès annuels pour 100.000 habitants est bien plus élevée au sein de la Défense belge : en 2010, lors d'une énième transformation de la Défense, elle a

elle-même atteint un pic de 53 pour 100.000 avec 19 suicides dans ses propres rangs. (Chiffres parus dans l'hebdomadaire Knack en 2014 – « Un nombre effrayant de militaires se suicident »).

(4) On ne dispose pas de chiffres précis, mais on estime que la Défense perd chaque année entre cinq et dix hommes et une femme par suicide, avec une population en baisse de près d'un tiers par rapport à 2010 ! (5) En moins d'un an et demi, six suicides ont eu lieu dans une unité de la Composante Air !

Risque lié à la profession militaire

Les militaires partent généralement en mission à l'étranger bien préparés et dans un bon état d'esprit. Pourtant, un (premier) déploiement dans un environnement plein d'incertitudes et de sécurité instable porte parfois un coup au mental. La vigilance constante et la seule conscience de l'incertitude rongent une personne. Cela se manifeste entre autres par un manque de sommeil, le stress et l'irritabilité.

La confrontation avec la violence ou les victimes, les blessures

physiques ou l'exposition prolongée à la routine laissent une trace immédiate chez certains militaires, tandis que d'autres n'ont l'impression de rien, mais le compteur émotionnel se remplit peu à peu. C'est ainsi qu'une proportion importante de militaires subit des dommages psychologiques après le retour à la maison. La recherche montre que dans 90 % des suicides aboutis, un trouble psychiatrique est à l'origine de l'acte. Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), le dommage moral et la dépression clinique sont fréquents dans le contexte militaire en raison de la nature du travail. Il n'existe probablement pas d'opérateur des forces spéciales qui soit à l'abri des troubles psychologiques. C'est pourquoi la prévention et les soins minimaux sont nécessaires, de préférence avant même que les dommages psychologiques ne commencent à se développer, mais aussi pour intervenir au cas où ils se manifesteraient déjà.

L'addiction, un facteur de renforcement

Les militaires, comme le reste de la population, n'échappent pas aux addictions. La tension

refoulée d'une mission et le trou noir soudain du retour créent parfois un fossé social avec la famille et l'environnement, dans lequel les problèmes peuvent s'aggraver à la vitesse de l'éclair. Il arrive alors que le militaire se sente comme un étranger dans sa propre maison et qu'il se réfugie dans des substances nocives telles que l'alcool, les médicaments ou les drogues. Une personne sous influence est parfois confrontée à la violence

intrafamiliale, ce qui peut entraîner des problèmes avec l'employeur. Lorsque la mise à pied, les problèmes de santé ou même le licenciement sont imminents, le risque de suicide s'accroît encore.

Harcelé à outrance ou à mort ?

Un bout de voile mystérieux se lève après le suicide d’une personne. C'est alors l'écho d'un homme en détresse qui n'a eu pour seule

compagnie dans sa dernière heure, qu'une feuille de papier et un stylo. Ainsi, il n'est pas rare que le défunt mette en lumière une facette peu glorieuse d'une culture d'entreprise toxique. En effet, lorsqu'une personne joint littéralement le geste à la parole, elle s'adresse parfois à d'anciens collègues. Parfois, une lettre d'adieu fait remonter à la surface des questions douloureuses, car il arrive assez souvent que l'on y évoque le comportement 

de ceux qui ont contribué à la décision fatale. Toutefois, une lettre d'adieu peut tout aussi bien renforcer le sentiment général que la personne en dépression profonde ou en burn-out s'est sentie totalement abandonnée par ses collègues et son employeur. Malheureusement, ce sentiment est plus souvent réel que théorique.

Reconnaître les signaux

Il n'est pas si aisé de deviner qu'un membre d'une section ou d'une escadrille appelle au secours en interne. Ceux qui manifestent des difficultés mentales refusent souvent de l'aide par peur ou par honte d'être mal compris par leurs collègues. C'est compréhensible, car le bien-être mental est encore stigmatisé. Demander de l'aide est encore trop souvent – à tort – considéré comme un signe de faiblesse. Or, c'est le contraire qui est vrai : il faut la force et le courage d'un guerrier pour demander de l'aide.

Plusieurs services sont prêts pour une sensibilisation adéquate, mais la résistance hiérarchique à souligner l'importance de la prévention du suicide peut parfois en étonner plus d'un. Tout récemment, par exemple, une session d'une demi-journée sur la prévention du suicide dans un centre de formation militaire a été annulée et reportée à une date ultérieure cette année « parce qu'elle n'était pas compatible avec le calendrier ». À la question de savoir si des brochures sur la prévention du suicide pouvaient être distribuées dans les mess, la réponse fut également négative. Le syndicat militaire ACMP-CGPM estime qu'il s'agit là d'une occasion

manquée de la part d'un supérieur, certainement informé de l’existence d’une unité ayant connu cinq suicides en un an ! Comprenne qui pourra !

Ce que l'autorité militaire peut et doit faire

La loyauté que la Défense exige de ses collaborateurs va dans les deux sens ! Nous réitérons notre inquiétude sur le fait que ce n'est qu'une question de temps avant qu'un autre « Jürgen Conings » n'apparaisse quelque part et qui sait quelles en seront les conséquences ?

La réintégration après la guérison doit devenir l'objectif de l'autorité militaire. Se contenter de révoquer les habilitations de sécurité ou de pousser les militaires souffrant de problèmes de santé mentale vers la précarité de l'emploi relève tout simplement de la négligence. Ce n'est que lorsque la personne concernée aura suivi un trajet de soins et une réintégration digne de ce nom qu'elle osera faire part de ses préoccupations et que le nombre d'actes de désespoir diminuera. La sensibilisation manque sa cible si le tabou n'est pas brisé.

La carte sociale est souvent encore méconnue au sein de la Défense. En tant qu'employeur, l'autorité militaire doit garantir qu'elle respectera et respecte correctement les aspects psychosociaux du travail, le troisième pilier de notre loi sur le Bien-être.

Les acteurs PSMR (Psychosocial, Moral et Religieux) ne peuvent pas s'engager dans une prévention efficace du suicide et des soins

curatifs tant que l'aide n'est pas suffisamment disponible. Les militaires n'obtiennent toujours pas d'aide dans un délai raisonnable. Une pénurie aiguë de personnel médical spécialisé crée de longues listes d'attente, de sorte que le collègue qui a des idées suicidaires et qui n'a pas (plus) la force de chercher de l'aide ailleurs devient finalement un oiseau pour le chat.

Votre rôle

Avez-vous perçu des signaux indiquant qu'un collègue évoque, fasse ses adieux ou annonce (in) directement un suicide ? Si c'est le cas, prenez toujours cela au sérieux et essayez d'engager une conversation empathique. Contactez votre commandement pour lui faire part de vos inquiétudes et, s'il ne fait rien, faites appel aux services décrits ci-dessus. Le syndicat militaire ACMP-CGPM n'est pas un expert en prévention du suicide, mais sachez que nous sommes disponibles 24h/24 et 7j/7 au numéro 02/245 72 14 pour tout problème auquel vous êtes confronté(e) en tant que militaire. Nous pouvons certainement vous aider davantage à vous orienter vers l'aide ou la procédure adéquate.

Si vous pensez au suicide et que vous avez besoin d'une écoute, vous pouvez contacter la Centre de Prévention du Suicide au 0800 32 123 (gratuit et anonyme) ou via www.preventionsuicide.be 

Sources www.belgiqueenbonnesante.be et Service assistance morale et religieuse

Chacun son métier…

Ce 21 octobre 2024, le syndicat militaire ACMP-CGPM a eu l’honneur d’être invité à la journée des conseillers en prévention de la Défense afin d’y mener un workshop sur les rôles respectifs des organisations syndicales et du service interne pour la prévention et la protection au travail (SIPPT). L’occasion d’élargir la vision entre acteurs du bien-être !

A l’origine, ce workshop s’intitulait « Collaboration avec les syndicats ». Néanmoins, très vite notre organisation a saisi l’occasion de cette rencontre pour non seulement développer différentes notions des lois syndicales, rappeler des missions essentielles à nos yeux des conseillers en prévention mais également décrire - s’il le faut encore - la réalité à laquelle sont confrontés différents acteurs. En effet, l’expertise et l’expérience de nos délégués permettent de mettre en évidence des aspects parfois méconnus de nos conseillers et pourtant très intéressants pour une réelle approche systémique.

Une vision globale ou rien

Dans le cadre du bien-être au travail, les comités de concertation sont bien connus aux deux échelons : le haut comité pour les matières au niveau de la Défense et les comités de base qui doivent rester proches des unités. Nous insistons d’ailleurs souvent pour que les Chefs de Corps des unités ainsi que les conseillers en prévention locaux soient enfin informés des débats au plus haut niveau qui ont d’ailleurs une incidence pour tout militaire. Pour s’y positionner, l’ACMP-CGPM se base non seulement sur la législation mais également sur son programme général. C’est ici qu’il était important d’expliquer succinctement les autres comités existants par les lois syndicales, tellement essentiels pour l’exercice de nos prérogatives au profit de la collectivité en général et de nos membres en particulier

car le SIPPT n’y siège pas ou alors très rarement. Le comité de négociation traite des textes légaux liés au recrutement, aux droits, aux devoirs et à l’avancement du personnel militaire tout comme les relations avec les organisations syndicales pendant qu’un autre haut comité de concertation traite entre autres des règlements liés aux mêmes matières. Heureusement, l’approche systémique qu’applique le syndicat militaire permet de faire le lien entre ces différents forums qui concernent souvent une même matière. Le processus de réintégration en cas d’absence pour motif de santé en est un bel exemple récent entre un projet d’arrêté royal à négocier, un règlement à réviser dans le futur et une procédure afin de soutenir nos militaires dès le début de cet absentéisme. Lorsque nous jugeons qu’un litige existe au niveau de ces matières, il est fréquent que le comité du contentieux soit saisi afin de remettre l’autorité sur le droit chemin si nécessaire. Autant vous dire que la majorité des conseillers en prévention étaient satisfaits d’être informés sur cette vision globale !

Job is job !

La législation conférant des tâches à chaque acteur du bien-être au travail, l’ACMP-CGPM se devait d’être honnête envers les participants à ce workshop en insistant sur certaines de leurs missions essentielles. Les rôles d’assistance et de conseil au profit de l’employeur à travers sa ligne hiérarchique ainsi que des travailleurs forment la pierre angulaire de ce beau métier dans l’optique non seulement de la loi du 4 août 1996, du code du bien-être au travail, des règlements et directives de la Défense mais en tenant également compte des lois syndicales et du fonctionnement interne des comités de concertation. Trop souvent les mises en condition et en œuvre des forces armées sont utilisées de façon erronée pour bypasser de nombreuses obligations au sein de notre Département. Sans se laisser noyer dans une paperasserie même

digitale, le suivi par les conseillers en prévention de la documentation légalement requise fait partie de la job description : les rapports entre autres de multiples contrôles et inspections souvent difficiles à saisir mais également de leurs activités trimestrielles et annuelles sont essentiels pour permettre une concertation constructive entre les partenaires sociaux que sont les organisations syndicales et l’autorité. Les « assistants en prévention » (souvent formés comme conseiller en prévention de niveau 3) présents dans de nombreuses unités de plus en plus à temps plein ont une série de tâches à exécuter mais n’ont pas la protection légale des confrères du SIPPT qui doivent agir en toute indépendance. Raison pour laquelle ces derniers doivent rester proches des travailleurs !

La réalité du terrain

Sans être exhaustif, il nous semblait important d’échanger quant à certaines constatations qui ont un impact sur le travail quotidien. Côté Chefs de Corps et ligne hiérarchique, le turn-over incessant du cadre additionné à une formation malheureusement plus qu’insuffisante en matière de bien-être au travail complexifie fortement la mise en œuvre d’une vraie politique à long terme. Souvent, la première expérience dans la concertation sociale est d’ailleurs liée à la reprise d’un commandement, donc après en général vingt ans de carrière. Parallèlement, la célèbre approche « can do » du militaire belge toujours prêt à accomplir sa mission

malgré les multiples obstacles ainsi qu’une culture d’organisation toujours insuffisante pour la prévention et protection au travail ajoute une pression sur les conseillers compétents en la matière. Pourtant, chaque jour qui passe dévoile le manque de personnel dans le SIPPT pour de multiples bonnes ou mauvaises raisons alors que l’employeur, le Chef de la Défense dans notre cas, est responsable de trouver toutes les solutions possibles pour la mise en place de ces spécialistes dont l’indépendance totale doit être assurée afin de pouvoir proposer des mesures de prévention dans de nombreux domaines en toute impartialité. Quand des membres de la hiérarchie en sont à se demander quelle est la valeur ajoutée d’un tel service… la messe est dite ! Finalement, en se regardant dans le miroir, la situation n’est pas toujours évidente au sein des organisations syndicales : nos délégués syndicaux locaux, dévoués en cumul de leur job principal de militaire, sont également soumis à des obligations opérationnelles. Dans le même temps, nous veillons à essayer de les former au mieux en essayant de conserver l’expérience malgré la vague des pensions. Il appartient donc aux délégués permanents, soumis à une législation syndicale particulière, de jouer leur rôle au service de chacun.

L’ACMP-CGPM salue l’initiative de cette journée constructive qui ne peut qu’engendrer la poursuite d’une collaboration objective et constructive.

Le gouvernement indexe les cotisations syndicales

Dès le 1er janvier, le montant mensuel passera à 16,35 € (+ 90 centimes).

Nous aurions préféré garder l’ancien prix mais la décision ne nous appartient pas... Selon l’Arrêté royal du 30 septembre 1980, la cotisation syndicale des syndicats représentatifs doit être au moins égale à 0,74 % de la rémunération annuelle brute garantie indexée. Suite à l’inflation nous sommes donc obligés d’adapter la cotisation pour 2025. Pour limiter l’impact sur le pouvoir d’achat de nos affiliés, le Bureau National a décidé d’adopter le tarif le plus bas pour toutes les catégories :

Militaire en service actif ou en PVE : 16,35 € par mois (196,20 € par an)

Militaire réserviste : 8,85 € par mois (106,20 € par an)

Militaires retraités et sympathisants : 5,00 € par mois (60,00 € par an)

Veuve/Veuf : 2,50 € par mois (30,00 € par an)

Partenaire de militaire actif ou en PVE : 1,00 € par mois (12,00 € par an)

Les militaires réservistes versent une cotisation réduite parce qu’ils ne bénéficient pas de la prime syndicale

de 90 € remboursée chaque année aux collègues en service actif.

cher !?!

Paradoxalement, être membre du syndicat militaire ACMP-CGPM n'a jamais été aussi avantageux ! En limitant les cotisations et en optant pour un montant minimum absolu pour les militaires en service actif, en PVE ou du cadre de Réserve, l'adhésion à l'ACMP-CGPM représente un faible effort financier par rapport aux revenus. Les revenus de nos membres ont augmenté de manière significative ces dernières années, en raison de l'augmentation des salaires. En janvier 2025, la péréquation de nos pensions sera un fait. Ces augmentations sont bien plus importantes que la simple indexation des cotisations syndicales. Compte tenu du large éventail d'avantages1 liés à l'adhésion, nous pouvons dire que l’adhésion à l'ACMP-CGPM demeure très abordable.

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1 Pour une vue générale des nombreux avantages de votre affiliation, nous vous conseillons de visiter notre site : www.acmp-cgpm.be/avantages/

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TEMPELS JULIEN

1933 - … 03/10/2024 (Hasselt)

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1932 - … 26/07/2024 (Roeselare)

Indice des prix à la consommation

- Octobre : 132,79 points

- Novembre : 133,01 points

- Décembre : 133,41 points

Indice santé

- Octobre : 132,96 points

- Novembre : 133,22 points

- Décembre : 133,63 points

L’indice santé lissé s'établit à 130.39 points en septembre. L’indice-pivot pour la Fonction publique et les allocations sociales fixé à 130,67 points n’est donc pas dépassé.

Le Bureau Fédéral du Plan fixe l’indice-pivot à 130,67 points

Ce dernier ne devrait pas être dépassé avant janvier 2025.

Source : Statbel

Le syndicat militaire ACMP-CGPM vous remercie pour votre fidélité au cours de l'année écoulée.

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