La Sentinelle
Janvier - Février 2025 - n° 01
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Janvier - Février 2025 - n° 01
AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | PRÉSIDENT
Cher Monsieur Francken, vous avez récemment prêté serment devant le Roi Philippe en tant que nouveau Ministre de la Défense. Au cours des prochaines semaines, vous allez devoir écouter de nombreux briefings et serez submergé par une avalanche d’informations. Cependant, nous tenons à vous adresser, au nom de milliers de militaires, un précieux conseil.
Voici notre principal conseil : si vous souhaitez devenir un bon ministre de la Défense, évitez le(s) comportement(s) stupide(s).
Nous définissons un comportement stupide comme agir d’une manière telle que cela conduit à nier cette question : que se passerait-il après ?
Si quelqu’un vient vous voir et dit : ‘Je vais me promener sous un orage avec une antenne en cuivre sur la tête’, être empreint de stupidité fera répondre que : ‘Cela me semble une excellente idée !’ Un comportement stupide consiste donc à poser des actes qui nuisent à vous-même et à ceux qui vous entourent. Le Gouvernement Arizona a produit une série de stupidités dans son accord de coalition. Mais la plus grande reste toutefois la réforme des pensions militaires. Ce plan revient à essayer de soigner l’acné par la décapitation. Personne ne semble s’être posé la question : si nous faisons prester les militaires jusqu’à 66 ou 67 ans, que se passera-t-il ? Ne risquons-nous pas, par exemple, d’évoluer vers une armée de vieillards, bien moins opérationnelle ?
L’attrition du personnel ne va-t-elle pas s’accélérer de manière significative ? Et ne devrons-nous pas alors recruter un nombre de jeunes
impossible à atteindre ? De plus, les coûts de fonctionnement ne vont-ils pas grimper en flèche, au détriment de l’entraînement et de l’entretien des infrastructures ? Et au final, le contribuable ne recevra-t-il pas moins de sécurité, tout en payant davantage ?
Beaucoup de vos prédécesseurs ont adopté un comportement stupide, plongeant l’armée dans sa situation désastreuse actuelle. C’est pourquoi, comme conseil bien avisé, nous souhaitons vous exposer brièvement les cinq principes du comportement stupide en matière de défense. Nous espérons que cela vous aidera à éviter de tomber dans ces travers.
Principe 1 : L’idéologie divise et la stupidité produit la perplexité. Ainsi, les militaires ont été complètement abasourdis d’apprendre que, en tant que bourgmestre de Lubbeek, vous aviez fait retirer les portraits du couple royal, que vous ne participiez jamais aux célébrations du 21 juillet et que vous ne portiez jamais l’écharpe tricolore.
Principe 2 : Les personnes qui se comportent de manière stupide ne sont pas conscientes de la stupidité de leurs actions. Vous avez
peut-être entendu parler de l’effet Dunning-Kruger : les personnes incompétentes n'ont pas les compétences nécessaires pour reconnaître leur propre incompétence.
Principe 3 : La stupidité est souvent le fait des organisations, non des individus. Si vous créez une organisation où une seule personne veut tout le pouvoir et où les autres doivent flatter ses préjugés, alors un comportement stupide en sera inévitablement la conséquence.
Principe 4 : Il est presque impossible de contrer la stupidité : les actions stupides ne suivent aucune logique, elles prennent toujours par surprise. Les arguments raisonnables tombent dans l’oreille d’un sourd. Les contre-preuves sont ignorées, surtout lorsqu’elles proviennent des syndicats.
Principe 5 : Le contraire de la stupidité n’est pas l’intelligence, mais la rationalité. La rationalité est la capacité de prendre des décisions qui renforcent les organisations et rendent les gens meilleurs. C’est pourquoi, Monsieur Francken, nous espérons une bonne dose de rationalité de votre part, en commençant par le dossier des pensions.
Photo : DF90 - J Destercke-Hock
La Sentinelle est le bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres.
Tirage : 9.800 exemplaires
Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992 & GDPR).
Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Jesse Arents et Concetto Bandinelli
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Janvier - Février 2021 - n° 01
Le voucher remplace la carte verte et rouge de réduction SNCB – TEC 2 4 7 9 11 14 15 17
Monsieur Francken, s’il vous plaît, aucun comportement stupide
La surenchère sur la norme des 2 % pour les dépenses de défense
L’assurance hopitalisation DKV
Quand le chien lèche le plat
Flexi-job – Cumul – Actif – Pensionné
La lettre d’un lecteur dans l'incompréhension
Haut Comité de Concertation Bien-être « laborieux »
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En des termes étonnamment alarmistes, Mark Rutte, Secrétaire général de l’Otan, a récemment déclaré que « nous devons consacrer à la défense beaucoup plus que 2% du produit intérieur brut (PIB)’. » Ces 2 % ? Ridiculement bas. « Passons à 3,5 % », dit Rutte. « 5 % ! », selon Donald Trump. La surenchère ne cesse de se poursuivre ces jours-ci. Mais à quel point une telle norme, et donc toute cette discussion, estelle finalement significative ?
Peu de décideurs politiques seront en désaccord avec l’idée que l’Europe doit radicalement dépenser plus pour sa sécurité. La guerre en Ukraine a mis les nerfs à rude épreuve et a réveillé l'Europe de l’idée qu’une paix durable sur le continent ne doit pas coûter trop cher. Mais combien de dépenses pour la défense sont réellement suffisantes : 2 %, 3,5 % ou 5 % ?
Bien que la norme de 2 % du PIB soit devenue le critère pour les pays qui prennent leur défense au sérieux, il n’existe pas de loi divine stipulant que cette norme garantit la sécurité souhaitée. C’est pourquoi, par exemple, Israël, un pays confronté à des menaces existentielles, dépense beaucoup plus : 6 %. La Grèce, avec plus de 3 % de son PIB, répond largement à ce critère, mais plus de la moitié de ce montant va aux pensions militaires et aux systèmes d’armes destinés à dissuader son collègue de l’Otan, la Turquie ; aucun de ces deux objectifs ne rend l’Europe plus sûre pour autant.
Les 2 % sont devenus un autocollant, un critère tout prêt, facile à comprendre, qui a moins à voir avec la protection adéquate du territoire de l’Otan qu’avec l’incitation des États membres à veiller à des dépenses plus élevées.
Quand cette norme a été établie en 2014, ce n’étaient pas les besoins opérationnels qui en étaient à la base, mais plutôt une estimation de la ligne directrice la plus crédible sur le plan politique. Entre-temps, elle est devenue un dogme : on y croit ou on n’y croit pas. Il en ira de même avec la nouvelle norme vers laquelle Rutte veut tendre.
Cependant, déterminer les dépenses militaires par rapport à la valeur marchande économique annuelle d’un pays (son PIB) ne suffit pas pour évaluer leur adéquation : cela peut même conduire à ce que les besoins en matière de sécurité ne soient que partiellement satisfaits.
En effet, le PIB comprend tout ce qu’un pays produit, de la fricadelle aux vélos en passant par les munitions. Posons-nous la question : les dépenses militaires devraient-elles être proportionnelles à ce chiffre ? Si nous produisons plus de fricadelles et de bicyclettes l’année prochaine, on ne doit quand même pas consacrer plus d’argent à la défense, n’est-ce pas ? Cette métaphore est peut-être un peu courte, mais elle montre que faire dépendre la sécurité d’un pays de la valeur marchande des biens et services qu’il produit, présente certaines lacunes.
N’est-il donc pas beaucoup plus raisonnable d’évaluer les menaces réelles auxquelles nous sommes confrontés, de déterminer les moyens optimaux pour faire face à ces dangers avec suffisamment de certitude et ensuite de comptabiliser tous les coûts liés à l’obtention des moyens identifiés ? Que ce montant total soit de 1 ou 10 % du PIB n’a rien à voir avec la question, à savoir la protection de la Nation et de nos alliés.
Chars russes
Toute discussion sur le niveau de financement adéquat doit donc commencer par une détermination claire des menaces de sécurité les plus probables.
Des chars russes dans les rues des capitales européennes n’en font pas partie pour les prochaines années. Oui, il est vrai que la Russie progresse sur son front de 1.000 km en Ukraine, mais à un rythme tel qu’il faudrait encore plus d’un siècle pour conquérir l’ensemble du pays.
La Russie perd en moyenne 320 chars et obusiers par mois, alors qu’elle ne produit que 20 canons qui sont nécessaires à leur remplacement. L'armée russe perd plus de soldats par mois sur le champ de bataille qu’elle ne peut en recruter. C’est une situation insoutenable.
Oui, avec son approche actuelle, la Russie peut continuer à se battre en Ukraine pendant un certain temps, mais nous voyons bel et bien une image problématique pour pourvoir soutenir l’effort de guerre pendant une longue période si nous analysons également les fondamentaux économiques. Dans une économie en surchauffe, l’inflation atteint des sommets et les taux d'intérêt s’envolent. En conséquence, les investissements stagnent et les défauts de paiement ainsi que les faillites augmentent rapidement. En outre, les réserves de liquidités de l’industrie pétrolière s'épuisent lentement.
À ce rythme, la Russie se retrouvera dans les cordes sur le plan économique d’ici un an et demi à deux ans, au maximum. Et si Trump commence vraiment à davantage de pétrole aux États-Unis, cette échéance se rapprochera encore plus. Il est tout simplement
impensable que Poutine puisse lancer une guerre classique contre nous dans les années à venir.
Combien d’euros alors pour notre sécurité ?
La question essentielle est donc la suivante : de quoi avons-nous réellement besoin pour notre sécurité, et quand ?
Oui, nous avons encore et toujours besoin de matériels militaires courants : des véhicules blindés, des avions de chasse, des drones et des navires de guerre ; non pas pour chasser les formations russes hors de Berlin ou de la mer du Nord dans les années à venir, mais bien pour dissuader de telles actions à l’avenir.
Mais ce dont nous aurons besoin encore plus et de manière encore beaucoup plus urgente au cours de la prochaine décennie, ce sont
les personnes et les équipements nécessaires pour assurer la sécurité et la continuité des services essentiels (énergie, électricité, soins de santé, approvisionnement en eau, transports) sur le territoire national.
Parce que notre plus grande menace sera constituée par des actes agressifs visant à affaiblir, à polariser et à ébranler notre société via du sabotage, des attentats et des incendies criminels, des cyberattaques, de la désinformation, des pratiques économiques subversives et la remise en cause des processus démocratiques.
En outre, de nombreux moyens nécessaires à cet égard ont une double utilité et peuvent également être utilisés dans le cadre de l’engagement de l’armée à l’étranger, comme, par exemple, une cyber-capacité robuste dotée de capacités offensives, une défense antiaérienne, des systèmes
anti-drones, des moyens logistiques et une protection portuaire.
En effet, l'Otan ne nous demande pas seulement de respecter les obligations de l’Article 5 (notamment la défense collective du territoire de ses États membres), mais aussi l’Article 3 du Traité de l'Otan. Cet article stipule que chaque État membre, de façon individuelle, doit également être en mesure de défendre son propre territoire.
Le véritable défi pour notre pays est donc de remplir de manière adéquate toutes ses obligations et tous ses besoins en matière de sécurité, tant pour l’engagement de l’armée belge aux frontières orientales de l’Europe, par exemple, que pour la protection de ses propres infrastructures critiques et de la société belge dans son ensemble.
Cela signifie que nous devons non seulement prendre comme lignes
directrices les objectifs de l'Otan, mais aussi nos propres besoins en matière de sécurité nationale. Dans le même temps, cela signifie également que nous devons examiner quels sont les besoins les plus urgents aujourd’hui afin de commencer à y investir en premier lieu. Cela implique aussi que nous devons veiller à ce que la Défense puisse disposer de toutes les personnes dont elle a besoin pour accomplir toutes ses tâches, tant sur le territoire national qu’à l’étranger.
Par le biais de cette approche, les dépenses de défense refléteront véritablement nos besoins en matière de sécurité et plus du tout une ligne directrice artificielle. Au lieu de devoir ‘avaler’ la norme abstraite de 2 %, les citoyens comprendraient aussi alors mieux le type d’efforts de sécurité auxquels leurs impôts sont consacrés et la manière dont ces efforts leur assureront une meilleure protection.
La Défense a publié les nouveaux tarifs de l'assurance hospitalisation collective qu'elle a souscrite pour son personnel et les membres de sa famille. Bien qu'il s'agisse d'une indexation annuelle, nous souhaitons profiter de cette occasion pour informer davantage nos membres sur ce service.
Il n'y a pas d'obligation de s'affilier à l'assurance hospitalisation DKV proposée par la Défense. Certains collègues sont déjà assurés ou préfèrent ne pas l'être. Néanmoins, cette offre se révèle très intéressante pour la majorité des militaires car la Défense prend en charge la totalité de la prime des militaires et la moitié de la prime des membres de leur famille. Prenons un exemple : en 2025, pour un membre du personnel et son partenaire de moins de 56 ans avec deux enfants de moins de 18 ans, cette assurance coûtera 514,08 €. Grâce à l'intervention de la Défense, le militaire ne paie ici que 166,80 €. Cela représente une réduction de plus de 67 % par rapport à la prime que vous devriez normalement payer si vous n'êtes pas membre du personnel de la
Tableau uniquement pour les militaires ACTIFS !
Défense ! Notez également, après comparaison, que la DKV a mis sur le marché une série de nouveaux produits qui ne répondent pas au même label de qualité ISO2000 !
Il est important de noter que ce ‘coup de pouce’ disparaît complètement lorsque le militaire prend sa retraite (à l'exclusion des PVE) ou quitte la Défense. Ceux qui conservent le contrat par la suite doivent alors payer eux-mêmes l'intégralité des primes (voir colonne ‘Prime 2025 - 100 %’), tant pour eux-mêmes que pour les membres de leur famille. Par exemple : un ex-militaire de 57 ans avec une partenaire de 65 ans se verra ainsi présenter une facture de 679,20 € par an, contre 228,12 € s'il reste actif comme militaire à 57 ans (par exemple en PVE). Le fait de devoir
payer la totalité de la somme reste avantageux par rapport à ce que l'ex-militaire paierait s'il souscrivait une autre assurance à titre privé. Attention, tout changement administratif de l'un des assurés, qui affecte le contrat, doit être notifié par l'assuré principal dans un délai de TROIS MOIS au plus tard. Dans le cas contraire, l'exclusion temporaire, voire définitive, de l'assurance hospitalisation est à craindre.
En 2025, les tarifs seront indexés sur la base d'une formule de révision qui tient compte de l'indice santé et de l'indice médical. En principe, le montant annuel est automatiquement déduit du salaire de juin par la Défense.
Conseil du syndicat militaire ACMP-CGPM
La réglementation stipule que les soins de santé pour le personnel militaire relèvent de la responsabilité de la Défense. Toutefois, il convient de noter que cette responsabilité est de plus en plus érodée et que l'armée elle-même doit de plus en plus compter sur un soutien médical extérieur pour les soins de base minimaux nécessaires pour rester opérationnel. Le syndicat militaire estime que le
partenaire d'un militaire et les personnes à sa charge devraient également pouvoir bénéficier de soins gratuits. Cette mesure pourrait renforcer l'attrait d'un travail déjà très sollicité et permettre aux collègues de partir en mission avec un souci en moins. Une prime qui améliore le moral et l’opérationnalité.
Aujourd'hui, les problèmes de santé coûtent tout simplement très cher à cause des honoraires des médecins qui atteignent parfois 300% pour ceux qui ne veulent ou
ne peuvent pas attendre des mois avant d'être soignés. Le ticket modérateur et le prix d'une visite à la pharmacie pèsent lourdement sur le portefeuille et par conséquent sur l'esprit d'un nombre non négligeable de militaires. L'assurance DKV permet certes d'atténuer quelque peu les dégâts, mais elle ne couvre en principe que l'hospitalisation et certains frais qui en découlent. Pour certaines factures, il faut encore payer une franchise et d’autres dépenses ne sont même pas incluses. Par ailleurs, la police DKV a été souscrite parce que la Défense elle-même n'était plus en mesure de fournir des soins de santé à son personnel, comme c'était le cas à l'époque des Forces belges en Allemagne. Que se passerait-il si un scénario similaire se produisait avec des garnisons permanentes à l'étranger ?
La question n'est pas totalement inconcevable, compte tenu de la situation géopolitique actuelle aux frontières orientales de l'Europe !
Le syndicat militaire persiste à penser que le service au sein de la Défense doit être récompensé par des soins médicaux totalement gratuits, en toutes circonstances, pour toute la famille, automatiquement et sans tracas : maladies, accidents, orthodontie pour les enfants, montures ou lentilles pour la correction des yeux, kinésithérapie, aide mentale, prothèses, etc.
Cette demande pressante adressée à l'autorité militaire figure dans notre Programme général 20242028 !
L’amour sincère pour les chiens est l’une des principales motivations pour choisir un métier de « maître-chien ». Toutefois, dans une époque où le coût de la vie atteint des sommets, la passion ne suffit plus à rendre cette spécialisation attrayante dans la carrière militaire.
Constater que le chien lèche le plat, c’est réaliser, au sens figuré, que le repas est terminé à notre arrivée, alors que les convives se sont déjà bien régalés. Ce sentiment est familier aux militaires responsables d’un Military Working Dog (MWD) lorsqu’ils tentent de récupérer auprès de leur employeur les coûts réels et la compensation pour les heures prestées.
La demande de réexamen des droits pécuniaires du personnel militaire et de leur fidèle compagnon à quatre pattes est bien réelle au sein de la communauté canine (‘K9’) de la Défense depuis plusieurs années. Il est frappant de constater le peu de compréhension dont fait preuve la hiérarchie militaire compétente, qui se retranche derrière l'affirmation selon laquelle « les candidats sont informés de tous leurs droits et obligations au cours de la procédure de sélection ». En d'autres termes, le fameux « c'est vous qui l'avez choisi » ! Une proposition qui, de toute évidence, ne va pas toujours dans les deux sens pour les employeurs...
Conformité aux normes Otan
Pourtant, la Défense met volontiers en avant la grande qualité de ses binômes de maîtres-chiens motivés et de leurs MWD, comme récemment lors du 'K9-Day 2024' international à Coxyde. Le duo formé d’un maître et de son chien
est reconnu comme un ‘multiplicateur de force’, grâce à des atouts tels que des sens naturels aiguisés, une agressivité contrôlée et un lien de confiance inébranlable. Ces qualités sont précieuses dans un large éventail d’applications tactiques. Hélas, la Défense ne témoigne pas suffisamment d’attention envers ce personnel spécialisé et leurs partenaires canins.
Responsabilités et obligations
Les maîtres-chiens (MC) avec un chien militaire sont responsables en tant que gardien pendant les heures de service, mais l'État reste responsable en tant que propriétaire. En dehors des heures de service, c'est le maître-chien qui est responsable du chien dès lors qu'il en a le contrôle. Toutefois, on peut se demander quand l'État, en
tant que propriétaire, assumera sa responsabilité en cas de force majeure, par exemple lorsque le chien s'échappe et cause des dommages à des tiers. Même si l'État est jugé responsable, il peut toujours se retourner contre le maître en cas de faute intentionnelle ou d'erreurs mineures ou majeures commises (de manière répétée).
Les militaires ayant un chien militarisé disposent d'un animal qui est à la fois acheté et élevé par le MC. Dans ce cas, la Défense emploie le chien, mais le propriétaire porte toujours l'entière responsabilité de tout ce qui se passe en dehors du service.
Afin de limiter les erreurs au strict minimum, le MC doit toujours tenir compte d'un grand nombre de facteurs et agir en conséquence de manière méticuleuse. À cette fin, il doit observer toutes les mesures préventives avec la prudence qui s'impose. Dans le cas d'un chien militarisé, cela ajoute beaucoup de responsabilités pour le maître du chien. Ainsi, l'éducation, l'attitude, l'hygiène, l'infrastructure, la maladie et la mort relèvent de la responsabilité du MC. Un chien militarisé peut donc créer une gueule de bois financière...
Indemnités
Les maîtres-chiens sont donc confrontés à des charges financières considérables sur le plan professionnel. Dans le détail, les
coûts fixes mensuels et les heures prestées s'élèvent à quelque 1.185,40 € nets, tandis que l'indemnité mensuelle fixe n'est que de 101,46 € nets. Au sein de la Police (fédérale), un MC reçoit 311,69 € nets par mois, ce qui est déjà plus de trois fois plus que le MC militaire. Un autre problème qui ne peut être résolu est la compensation correcte des frais de transport ou la mise à disposition d'un véhicule qui permette les déplacements (de service) nécessaires à tout moment. En outre, la Défense refuse toujours de compenser correctement tous les déplacements de service. Cela inclut les déplacements chez les vétérinaires et les séances d'entraînement.
Entre-temps, une pénurie de personnel qualifié se développe. La Défense est alors désemparée et cherche désespérément de nouvelles recrues. Ces jeunes militaires ont vite l'impression de s'être engagés dans un travail qui leur coûtera cher à terme et abandonnent donc rapidement. Cela a des conséquences directes sur la profession car la spirale négative qui en résulte menace non
seulement l'efficacité mais aussi la sécurité de ces postes importants.
Un appel à l’action
Le syndicat militaire ACMP-CGPM demande donc instamment à l'autorité de prendre des mesures pour au moins entamer des négociations et les étudier de manière approfondie. Il est grand temps de mettre en place une compensation équitable et conforme au marché pour les MC militaires. Ensuite, il faut dégager des solutions liées aux frais de transport. En effet, on ne peut plus attendre d'un MC qu'il soit responsable d'un véhicule adapté et suffisamment grand dans lequel doivent être transportés non seulement la caisse, mais aussi le chien et toutes sortes d'attributs. La charge financière ne doit plus reposer sur les épaules du militaire. Il n'est donc plus acceptable que la Défense fasse appel sans hésitation à la conscience professionnelle du MC qui, par amour de son métier et de son compagnon militarisé à quatre pattes, va jusqu'à l'extrême et doit faire face à de lourds investissements pour remplir correctement la fonction qui lui a été confiée.
Depuis le 1er janvier 2025, pour les revenus 2025, une adaptation aux règles relatives au cumul en cas de flexi-job est d’application. En plus du montant plafond de 12.000 € (brut/ an) concernant l’exonération fiscale, un ‘second’ plafond a été mis en place, celui de 7.876 € (brut annuel) pour les pensions anticipées (avant l’âge légal de 66 ans) et ce, sans oublier les plafonds des montants maxima en cas de revenus professionnels comme pensionné. Quelques mots d’explication s’imposent pour ces ‘3 plafonds’.
Plus de 66 ans ou 45 ans de carrière
Si avez plus de 65 ans ou si vous pouvez afficher 45 ans de carrière (d'au moins 104 jours par an) lors du premier paiement de votre pension, cet article ne vous concerne pas car vous pouvez cumuler de façon illimitée (flexi-job ou autre job comme salarié, indépendant,…) sans le risque de voir votre pension diminuer. Toutefois, excepté pour le flexi-job, il ne faut pas oublier l’impôt sur les revenus globalisés (pension(s) et autres revenus professionnels complémentaires).
Aujourd’hui, par exemple, certains militaires en PVE sont dans la situation d’un paiement à 100% de leur traitement par la Défense (et donc pas encore perçu de pension dès le 1er jour de leur PVE après 56 ans). Ils peuvent prouver 45 ans de carrière (avec y compris les années PVE) et cumuler de façon illimitée sans aucun impact sur la pension, mais attention aux impôts !
Plafond fiscal – Exonération – Flexi-job
Un montant de 12.000 € (montant brut annuel) maximum est exonéré sur le plan fiscal pour les revenus provenant des flexi-jobs (compétence du SPF Finances). En d’autres mots, ce montant plafond n’est pas soumis à l’imposition. Le montant net est équivalent au montant brut et pas d’impôt.
Mais, ce montant plafond n’est pas d’application pour les militaires mis à la retraite d’office pour limite d’âge ou pour inaptitude physique (temporaire ou définitive). Ils peuvent donc avoir
des revenus de flexi-jobs supérieurs à 12.000 € sans avoir à payer des impôts.
En revanche, les militaires ayant demandé leur mise à la retraite anticipativement (c’est actuellement possible pour certains officiers qui peuvent prouver 40 ans de service). Le plafond fiscal de 12.000 € est d’application.
Pour ces derniers et pour les militaires du cadre actif (ayant demandé la dérogation à l’interdiction de cumul), ils peuvent exercer un(des) flexi-job(s). L’exonération fiscale sera cependant limitée à 12.000 €. En cas de dépassement de ce montant plafond, la partie dépassant sera soumise à l’impôt.
Plafond ‘Pensions anticipées’
Afin d’éviter que des personnes ne demandent leur mise à la retraite anticipée et puissent ainsi gagner de l’argent supplémentaire sans payer d’impôt, un plafond supplémentaire a été mis en vigueur par le SPF Pensions : pour 2025, 7.876 € (montant annuel brut) pour les flexi-jobs
Le dépassement de ce plafond engendre une réduction de la pension (voir exemple ci-dessous) et au-delà des 12.000 € un paiement d’impôt.
Cumul ‘Revenus professionnels’ – Plafond ‘Pensions’
Il y a aussi lieu de ne pas omettre le volet ‘cumul
Revenus professionnels et Pensions’. En effet, les revenus d’un(de) flexi-job(s) sont aussi à prendre en considération avec les autres éventuels revenus professionnels afin de conclure ou non à un dépassement du montant maximum autorisé.
Ainsi, comme retraité (pour limite d’âge ou pour inaptitude physique), si vous avez atteint l’âge de 66 ans en 2025 ou si vous pouvez prouver une durée de carrière d’au moins 45 ans au début du paiement de votre première pension, plus aucun plafond n’existe : vous
Mil du cadre actif
Flexi-job : exonération fiscale
Max 12.000 €
Revenus professionnels (dont le flexi-job) + Pension (cumul général)
Applicable
En cas de dépassement : imposition du montant dépassant
pouvez cumuler sans limite (gagner plus que 12.000 € pour un flexi-job ; toujours sans impôt ; avoir d’autres revenus professionnels), votre pension ne sera pas réduite proportionnellement en cas de dépassement du(des) montant(s) plafond(s) ad hoc.
Mais, dans le cas contraire, il faut rester sur ses gardes.
Attention : il y a lieu de bien faire la différence entre les 3 plafonds : ne pas mêler le volet fiscal (imposition 12.000 €) et le volet pension (cumul – dépassement(s)).
Mil mis à la retraite anticipativement (Offr avec 40 ans de Sv et pension à la demande)
Applicable
En cas de dépassement : imposition du montant dépassant
Pas d’application Si ≥ 66 ans ou 45 ans de carrière :
Pension maintenue à 100%.
Cumul illimité (flexi-job et autres).
Si < 66 ans et pas 45 ans de carrière :
Si revenus globaux > 10.117 € (15.175 € avec enfant) (brut/an) (salarié) ou 9.093 € (12.140 € avec enfant) (net/an) (indépendant) : réduction de la pension proportionnellement au dépassement.
Si un flexi-job : montant pris en compte pour le plafond ci-dessus et si dépassement des 7.876 € (brut/an) : réduction de la pension. (voir exemple)
Mil mis à la retraite par limite d’âge ou pour inaptitude physique (Régime spécial)
Pas applicable
Aucune imposition (peu importe le montant)
Si ≥ 66 ans ou 45 ans de carrière :
Pension maintenue à 100%.
Cumul illimité (flexi-job et autres)
Si < 66 ans et pas 45 ans de carrière : Si revenus globaux > 29.221 € (35.544 € avec enfant) (brut/an) (salarié) ou 23.377 € (28.435 € avec enfant) (net/an) (indépendant) : réduction de la pension proportionnellement au dépassement.
Si un flexi-job : pas l’application du plafond de 7.876 € (brut/an).
MAIS : ce montant est pris en compte pour le plafond ci-dessus. (voir exemple)
1. Pensionné anticipativement (Offr avec 40 ans de Sv et pension à la demande) (< 66 ans et pas 45 ans de carrière) 75.000 € de pension brute annuelle
– Flexi-job de 13.000 €.
a. Exonération fiscale de 12.000 €, mais le dépassement de 1.000 € sera imposé.
b. Un plafond général de 10.117 € (bruts/an) est prévu : pas d’enfant à charge.
c. Un plafond flexi-job de 7.876 € bruts/an est prévu.
d. Calculs :
i. Etape 1 : revenus globaux
• 13.000 € / 10.117 € H dépassement de 28%
• Pension réduite de 28% H 54.000 €
ii. Etape 2 : flexi-job uniquement
• 13.000 € / 7.876 € H dépassement de 65,06 %
• 65,06 % / 2 = 32,53 %
• Pension (étape 1) réduite de 33% H 54.000 € x 0,67 = 36.180 €
e. Conclusion : la personne gardera :
i. Une pension de 36.180 €
ii. Un flexi-job de 13.000 € (dont 1.000 € seront imposés).
2. Pensionné par limite d’âge/pour inaptitude physique – Régime spécial. (< 66 ans et pas 45 ans de carrière) 43.250 € de pension brute annuelle –Flexi-job de 13.000 €.
a. Exonération fiscale totale sur les 13.000 €. Pas d’impôt.
b. Un plafond général de 29.221 € (bruts/an) est prévu : pas d’enfant à charge.
c. Pas de plafond flexi-job de 7.876 €
d. Calculs :
i. Etape 1 : revenus globaux
• 13.000 € / 29.221 € H pas de dépassement
• Pension maintenue à 100% H 43.250 €
ii. Etape 2 : flexi-job uniquement
• Pas de plafond de 7.876 € H pas lieu de fixer le dépassement
• Pension (étape 1) n’est pas réduite H 43.250 €
e. Conclusion : la personne gardera :
i. Une pension de 43.250 €
ii. Un flexi-job de 13.000 € non imposés.
3. Pensionné par limite d’âge/pour inaptitude physique – Régime spécial. (< 66 ans et pas 45 ans de carrière) 43.250 € de pension brute annuelle –Revenus professionnels de 25.000 € (salarié) - Flexijob de 13.000 €.
a. Exonération fiscale totale sur les 13.000 €. Pas d’impôt.
b. Un plafond général de 29.221 € (bruts/an) est prévu : pas d’enfant à charge.
c. Pas de plafond flexi-job de 7.876 €
d. Calculs :
i. Etape 1 : revenus globaux
• (25.000 € + 13.000 €) / 29.221 € H dépassement de 30%
• Pension réduite 30% H 30.275 €
ii. Etape 2 : flexi-job uniquement
• Pas de plafond de 7.876 € H pas lieu de fixer le dépassement
• Pension (étape 1) n’est pas réduite H 30.275 €
e. Conclusion : la personne gardera :
i. Une pension de 30.275 €.
ii. Un revenu professionnel de 25.000 €.
iii. Un flexi-job de 13.000 € non imposés.
Pour toute question à ce sujet, il vous est toujours loisible de contacter notre Secrétariat permanent au 02/245.72.14 ou via srt@acmp-cgpm.be
« Avec tristesse, je lis depuis plusieurs mois les communications et réactions des partisans et des opposants. Avec ma famille et mes amis, je dois constamment déployer des efforts pour expliquer tout ce que fait la Défense : à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, elle protège et soutient, souvent en coulisses. Des aspects positifs qui ne font pas la une des médias (et qui ne sont peut-être pas suffisamment mis en avant par nousmêmes – RH, syndicats, personnel de la Défense, etc.).
Nous sommes régulièrement critiqués, par exemple par le professeur en Economie du Travail Stijn Baert (luimême employé de l’État avec une “grosse” pension) qui est également un conférencier très bien rémunéré, disponible pour des interventions contre une belle somme, et qui bénéficie d’activités lucratives dans les médias. Avec de tels revenus complémentaires, une réduction de la pension des professeurs ne semble pas trop coûteuse. Ces derniers mois, en comparant secteurs public et privé, l’accent est mis sur les avantages “apparemment” injustes des militaires (ainsi que des contrôleurs aériens, du personnel SNCB, etc.), et l’occasion de répondre aux critiques est manquée. Voici quelques exemples pouvant alimenter le débat (et, espérons-le, les discussions avec le gouvernement et les RH). Je remarque que même mes collègues tombent de leur chaise en voyant les montants présentés de cette manière.
Avantages dans le privé – je prends comme base une carrière de 40 ans et une fonction similaire (où il y a actuellement une pénurie sérieuse et un turnover élevé) dans le domaine technique (techniciens aéronautiques – cadre intermédiaire)1
Voici ce qu’un militaire aurait pu économiser (ou financer, comme un logement ou une éventuelle deuxième résidence) s’il avait eu accès aux mêmes avantages que dans le secteur privé :
1. Voiture de fonction + carte carburant – Je donne trois exemples graduels basés sur des informations de comptables et mis en avant par les RH lors des recrutements. La différence nette de salaire (avec l’Avantage de Toute Nature [ATN] déjà pris en compte) est d’au moins 1.000 € avec une voiture de fonction. a) 500 €/mois (6.000 €/an x 40 ans) = 240.000 € (avec 2 % d’intérêts annuels sur des versements de 6.000 € : 371.208 €)
b) 750 €/mois (9.000 €/an x 40 ans) = 360.000 € (avec 2 % d’intérêts : 556.812 €) c) 1.000 €/mois (12.000 €/an x 40 ans) = 480.000 € (avec 2 % d’intérêts : 742.416 €)
2. Chèques-repas (que nous n’avions pas dans le passé, donc inclus ici) : 8 €/jour x 200 jours x 40 ans = 64.000 € (avec 2 % d’intérêts sur des versements de 1.600 € : 98.989 €).
3. Eco-chèques : 40 ans x 250 € = 10.000 € (avec 2 % d’intérêts sur des versements de 250 € : 15.467 €).
4. 13e mois : une différence d’au moins 750 € dans le privé : 750 €/an x 40 ans = 30.000 € (avec 2 % d’intérêts sur des versements de 750 € : 46.401 €).
5. Fonds de pension complémentaire (variable selon les secteurs – banque, métallurgie, transport, alimentaire, …) : estimation prudente : 75.000 € versés. Ajoutez éventuellement une participation aux bénéfices ou un bonus (pas dans toutes les entreprises, mais par exemple dans le secteur bancaire).
6. Smartphone (tous les 4 ans d’une valeur de 1.000 €) = 10.000 € (avec 2 % d’intérêts sur des versements de 250 € : 15.467 €).
7. Différence salariale (dans le passé – aujourd’hui relativement correcte, sauf si on ne prend pas en compte la voiture de fonction) et rémunération des heures supplémentaires (optionnelle – mais sous-payées à la Défense).
Avec cette différence, chaque ‘civil’ pourrait arrêter de travailler à 56 ans et se verser un ‘salaire’ mensuel généreux de 2.500 € jusqu’à 65 ans, âge auquel il percevra sa pension légale et pourra la compléter avec des fonds complémentaires : 9 ans jusqu’à 65 ans – 108 mois à 2.500 € : 270.000 € nécessaires.
Avec ce calcul pour un ménage de deux personnes travaillant dans le privé contre deux militaires… mon cas… le silence s’installe dans chaque discussion quand je mentionne ces chiffres. Ils recalculent souvent, pensant que j’ai ajouté un zéro en trop (surtout l’avantage de la voiture de fonction les choque). J’estime qu’avec la plus petite voiture de fonction de 750 € ��, j’ai raté environ 800.000 € au cours de ma carrière (il me reste encore 3 ans à travailler, espérons-le). Pour nous deux, cela représente 1.600.000 €. Selon moi, cela suffirait pour une belle villa à Malaga, où nous pourrions profiter de notre pension… »
1 Note : si nous attribuons un taux d'intérêt (par exemple 2%) à ces montants - c'est-à-dire l'avantage salarial par rapport à un militaire qui place proprement ces montants sur un compte d'épargne ou un compte à terme tout au long de sa carrière, nous obtenons les montants entre parenthèses.
Les 27 novembre 2024 puis 8 janvier 2025, suite à l’indisponibilité aussi bien du Chef de la Défense que de son Vice, a eu lieu cette réunion paritaire entre les organisations syndicales représentatives et l’autorité. Rappelons si c’est encore nécessaire que ce comité ne traite « que » des problèmes nationaux ou qui dépassent plusieurs groupements de quartiers…
De réunion en réunion, l’ordre du jour s’allonge en additionnant des points soumis par l’autorité ou demandés par les syndicats. Des courageux présidents de Comités de Concertation de Base (au niveau des unités) saisissent également ce comité en espérant des mesures pour la sécurité et la santé du personnel au sens large du terme.
Les Policy Handbook et Plan d’Entreprise
Ces documents constituent des références pour le processus de navigation stratégique du Département. Même s’ils sont plus stables dans le temps que les plans concertés annuellement en haut comité, l’ACMP-CGPM accorde une grande importance pour qu’ils restent synchronisés dans le temps : le bien-être au travail n’est pas du corporate business mais doit bien être intégré transversalement dans l’ensemble des activités de nos militaires tant en garnison qu’en exercice ou opération.
Plans d’action suite aux rapports annuels de l’ILE
L’ACMP-CGPM n’a cessé ces dernières années d’exiger une réelle
dynamique d’amélioration liée aux constatations voire infractions mises en évidences par l’inspection du travail qui se doit d’être indépendante du commandement. Étrangement, de nombreux points se recoupent avec nos interventions à tous les niveaux. Conclusion : la Défense doit s’aligner avec la législation en vigueur en quittant ce faux sentiment d’exception en dehors de certaines activités spécifiquement militaires où des risques sont assumés !
Le Service Interne pour la Prévention et la Protection au Travail
La situation en personnel de ce service est un dossier de longue date : le manque de conseillers en prévention (inclus les médecins du travail, ergonomes, …), de personnel infirmier et administratif mais également de personnes de confiance reste suivi de près. Les initiatives récentes internes et externes ne manquent pas mais la concurrence est rude et les perspectives de carrière sont nébuleuses. Plus intriguant : les grands et petits chefs de notre armée n’ont pas toujours conscience des responsabilités civiles et pénales de l’employeur et de la ligne
hiérarchique en négligeant les avis de leurs conseillers. La création du Centre de Leadership Défense jouera-t-elle enfin un rôle pour un changement de culture ? Notre Programme général 2024-2028 insistait déjà sur cette nécessité de « travailler de manière saine et sûre, aussi sur le plan mental. »
Le fonctionnement des Comités de Concertation de Base
Ces 23 comités paritaires au sein de la Défense réunissant des représentants locaux de l’autorité et des travailleurs exercent une mission légale dans le contrôle de la politique du bien-être au travail. L’ACMP-CGPM avait depuis longtemps soulevé des manquements liés au fonctionnement de ces organes par un manque de formation et de transmission des connaissances en particulier entre présidents et secrétaires de certains comités. La situation s’améliore néanmoins doucement ‘à géométrie variable’’». Tout en pouvant compter sur le soutien de leurs permanents, nos délégués locaux proches du personnel y sont des membres de droit essentiels. C’est la vision du syndicat militaire à laquelle l’autorité adhère !
L’analyse des risques psychosociaux du 4ème Bataillon Génie et le plan d’action de la Défense
Après pratiquement un an depuis que ce dossier avait défrayé la chronique, l’ACMP-CGPM attend toujours avec impatience les résultats illustrés de cette analyse, les mesures de prévention proposées et surtout celles retenues par l’autorité. Jamais les procédures administratives n’ont été aussi compliquées via le Cabinet de la Ministre de la Défense alors que le Code du Bien-être au travail prescrit des procédures à respecter. L’autorité confirme avoir développé un plan d’action national mais il faut bien avouer que notre action est actuellement (et heureusement) principalement liée au suivi des dossiers individuels. « La page est tournée » pour le Chef de la Défense mais elle n’est pas encore lue par les représentants du personnel.
Le bandage israélien compressif
Parmi les leçons tirées d’un accident survenu en août 2024 entre des collègues et un véhicule dans la région de Mons, l’utilité de ce célèbre bandage a été démontrée sur notre territoire alors qu’il n’est à priori fourni que dans le cadre des opérations. L’ACMP-CGPM l’avait immédiatement signalé en séance du Haut Comité dans la foulée de cet événement. Finalement, des pools seraient mis à disposition dans le cadre de la formation et des exercices. Quand les moyens existent, sauver la vie d’un militaire n’a pas de prix et l’autorité l’a visiblement compris.
Le rayon d’action de cette fiche du Plan Gobal de Prévention est relativement large entre le leadership, des initiatives bien-être,
une augmentation de la transparence, offrir des perspectives d’avenir, créer des implantations régionales et améliorer le travail hybride. Pour ce dernier volet, tout en tenant compte de la spécificité militaire, l’ACMP-CGPM a réitéré sa demande d’en débattre dans le cadre des droits et devoirs des militaires. Nous attendons de voir…
Sinon, chuuuut !
Des dizaines d’autres dossiers sont en cours à ce niveau de concertation avec souvent des aspects proches du terrain. Nous n’hésiterons pas dans les prochaines éditions à vous tenir informés de leur évolution.
Dès le 6 janvier 2025, la fameuse carte de réduction, verte ou rouge, a cessé d’être valable. Une révolution ? Non, une évolution vers l’octroi et l’usage de vouchers pour les déplacements tant ‘privé-mission’ que ‘domicile-lieu de travail’. Toutefois, un changement important dans les habitudes des militaires du cadre actif et de réserve.
Historique
Un petit tableau pour rappeler la situation qui était celle d’avant 2025 avec la carte de réduction (la verte pour les militaires du cadre actif et la rouge pour les militaires du cadre de réserve ayant encore des obligations militaires) :
Société
Initialement (1997) (%Réduction globale)
Mil du cadre actif Mil du cadre de Res ayant encore des obligations Mil
Avant 01/01/2025 (%Réduction globale)
Mil du cadre actif et Mil du cadre de Res ayant encore des obligations Mil SNCB/NMBS
42%
25%
42% De Lijn
Après le 06 janvier 2025
Société Déplacement(s) ‘Privé’ Déplacement(s) ‘Mission’ Déplacements ‘domicile-lieu habituel de travail’
Mil du cadre actif
Mil du cadre de réserve ayant encore des obligations militaires
Voucher ‘Ticket Défense privé-mission’
Voucher ‘Ticket Défense privé-mission’
Voucher ‘Ticket Défense Domicile/ Travail’
Pour ‘Voyageur occasionnel’
Carte 10 Trajets disparaît. Elle peut encore être utilisée jusqu’à la consommation finale des trajets restants
SNCB/NMBS
De Lijn TEC
STIB/MIVB
Voucher 50%
Le reste à charge du militaire
Fiscalement, c’est un avantage social et donc le montant ne sera pas repris sur la fiche fiscale annuelle 281.xx
En 2e classe ;
Pour tous les trajets effectués en Belgique ; Pour tous les déplacements ayant lieu durant les jours de semaine ; Pour des trajets simples (ALLER ou RETOUR, mais non ALLER et RETOUR) durant les week-ends et/ou jours fériés. (*)
Voucher 50%
Demande de remboursement du montant restant des 50% via PVR HRM
Voucher 100%
Aucun paiement préalable et donc aucune demande de remboursement à introduire
Fiscalement, les montants seront mentionnés sous le code 254 sur la fiche fiscale annuelle 281.xx (Contributions de l'employeur dans les frais de Tpt – Tpt publics).
En 2e classe ; Pour les trajets entre le domicile et le lieu habituel de travail; Pour les jours de semaine, ainsi que les week-ends et/ou jours fériés où il y a travail sur le LHT
Usage de la carte d’identité militaire
Réduction tarifaire de 20% à 30% sur tickets Multi et Multiflex (cartes multi-trajets)
Montant restant à charge du militaire
Remboursement du montant restant des 50% via PVR HRM
Pour ‘Voyageur occasionnel’
Montant restant, après application de la réduction, pourra être récupéré via la demande « ABOSOC remboursement des frais de transport » dans HRM@ Defence.
Fiscalement, les montants seront mentionnés sous le code 254 sur la fiche fiscale annuelle 281.xx (Contributions de l'employeur dans les frais de transport –transports publics).
Déplacements effectués en semaine, les week-ends et les jours fériés.
(*) Remarque importante : la SNCB applique déjà un tarif réduit pour les trajets effectués durant le weekend (avec une réduction identique de 50 %) pour les trajets ALLER et RETOUR, qui ne sont pas facturés à la Défense. Par conséquent, l’utilisation des vouchers « Ticket Défense Privé/Mission » pour les trajets ALLER et RETOUR pendant les week-ends et jours fériés est interdite.
Contrôles
La Défense recevra un rapport détaillant l’utilisation des vouchers (type de voucher, Nom, Prénom, Code du voucher, Date du jour de voyage, Montant de la réduction accordée ; Trajet de départ à destination (pour l’usage Domicile-LHT).
En cas d’abus, de mauvaise utilisation, etc., un remboursement sera imposé et, en fonction du dossier, d’autres mesures pourraient avoir lieu sur le plan disciplinaire, statutaire, juridique, …
Informations complémentaires et détaillées
Le militaire qui aimerait connaître tous les détails peut prendre connaissance de la DGBF-SPS-VOUCHERPPXX-001 ‘Réductions de tarif et principe du système tiers payant pour les déplacements en transport public, utilisation des vouchers.’
Pour toute question à ce sujet, il vous est toujours loisible de contacter notre Secrétariat permanent au 02/245.72.14 ou via srt@acmp-cgpm.be .
ALICE – 17/06/2024
Dans la famille de Thomas MANDERLIER (Valenciennes – France)
VICTOR – 21/11/2024
Dans la famille de Lisa BUCQUOYE (Louvain)
EMILYO – 28/11/2024
Dans la famille de Océane MONTULET (Liège)
22/06/2024
RENARD Florian et ZAHAF Leïla (Renaix)
09/08/2024
SMEDTS Thimoty et Cindy EERDEKENS (Hechtel-Eksel)
10/08/2024
KEYSERS Jozef et VERLINDEN Katrijn (Nijlen)
22/10/2024
HENRY Pierre-Yves et HENDRICKX Christel (Gembloux) (Par cohabitation légale)
30/10/2024
THEYS Kristof et THIJS Eveline (Beringen)
31/10/2024
DELANGHE Diederik et SIKORSKI Laura (Peer)
NINO – 11/12/2024
Dans la famille de Thomas LECAILLIEZ (Tournai)
LÉVI – 21/12/2024
Dans la famille de Gilles PETITJEAN (Charleroi)
LÉA – 26/12/2024
Dans la famille de Saajan MOHAMMAD (Namur)
JULES – 21/01/2025
Dans la famille de Maxime DEWEZ (Charleroi)
BLONDEAU GUY
1957 - 24/06/2024 (Charleroi)
COPPE JEAN
1965 - 11/11/2024 (Oupeye)
SCHWIND PHILIPPE
1974 - 17/11/2024 (Plombières)
LEMAIRE ROGER
1932 - 29/11/2024 (Verviers)
SCHAEKEN GÉROME
1934 - 30/12/2024 (Maaseik)
05/11/2024
TASSET Alyssa et FINTOLINI
Sébastien (Seraing) (Par cohabitation légale)
29/11/2024
DI TROIA Sacha et IMSOMBOON
Aree (Neupré) (Par cohabitation légale)
12/12/2024
LUTS Domien et NEYENS
Jasmine (Glabbeek)
16/12/2024
CALLEBAUT Tom et BIJNENS
Gwen (Pelt)
(Par cohabitation légale)
17/12/2024
VAN DEN BROUCKE Geert et VIAENE Deborah (Aalter)
23/12/2024
DEWEZ Maxime et VANHOVE
Madisone (Florennes)
14/01/2025
NTANTU YAYI Emmanuël et SANI YANKEN Vanessa (Mons)
- Novembre : 133,79 points
- Décembre : 133,54 points
- Janvier : 135,59 points
- Novembre : 133,22 points
- Décembre : 133,73 points
- Janvier : 135,52 points
L’ indice santé lissé s'établit, quant à lui, à 131,18 points en janvier, dépassant ainsi l’indice-pivot pour la Fonction publique et les allocations sociales fixé à 130,67 points.
Les allocations sociales et les pensions sont indexées de 2% en février. Les salaires du secteur public seront indexés de 2% en mars.
Le prochain indice-pivot s’établit à 133,28.
Source : Statbel