La Sentinelle
Septembre - Octobre 2018 - n° 05
Avant-Propos Périodique bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. Éditeur responsable : Yves Huwart - Bureau de dépôt : Alost X - P109013
Le ministre perd les pédales ! le syndicat militaire
Avant-propos
Le ministre perd les pédales ! AVANT-PROPOS PAR YVES HUWART | SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
On pourrait croire que les vacances sont l’occasion de se vider l’esprit. Notez que normalement, ça se fait au figuré. En effet, il serait contre-productif de perdre littéralement son contenu crânial. Hélas, si on se base sur les récents propos de notre ministre, le doute s’installe... Les 'bagatelles' qui tracassent les militaires sont soit minimalisées, soit affublées du qualificatif ‘Fake News’.
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Le 23 août nous annoncions sur notre page Facebook que la Défense a franchi en juillet 2018 un triste record en passant sous la barre des 27.000 militaires actifs (sans compter les interruptions de carrière). Entre mars et juillet, notre armée à ‘perdu’ près de 1.000 militaires. La reprise de cette information par les médias a troublé le ministre au point qu’il a qualifié le syndicat militaire de « Pas du tout digne de confiance ». Nous avions pourtant puisé nos chiffres directement à l’État-major de la Défense ! Pour nous, aucun doute possible : depuis des décennies on peut faire confiance aux politiques en matière de fausses promesses.
annonces sur les réseaux sociaux pour les jobs à la Défense. Cette année, 4.707 personnes ont posé leur candidature pour un emploi à l’armée ». Mais alors comment expliquer que dans les centres de formation, toujours moins de recrues signent réellement leur acte d’engagement par rapport aux objectifs prévus ? Et que parmi ceux qui s’engagent, il faut déplorer le départ de la moitié après quelques temps ? Les rats quittent le navire, qui s’enfonce de plus en plus. Pas étonnant quand on constate que d’après les chiffres officiels un jeune militaire gagne moins qu’un éboueur (voir page 8 de cette édition).
Apparemment, il est des vérités qui dérangent. Par exemple, il n’est pas sain de se demander comment la Défense va réaliser ses ambitieux plans de recrutement malgré un marché de l’emploi en manque de talents. Selon le ministre, c’est même « Un scénario catastrophe contre-productif ». Et de poursuivre triomphalement : « Nous avons investi massivement dans des
Entre-temps, il faut toujours faire autant avec moins de personnel, comme pour la mission OVG par exemple. Quand nous lisons dans les médias que le nombre de militaires dans les rues diminuera à partir de septembre, le ministre s’empresse de confirmer mais peu après son propre gouvernement annonce qu’il n’en sera rien. Qui devons-nous croire ; à qui encore faire confiance ?
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Sans oublier l’humiliation provoquée par la dégradation répétée de notre statut. Après la débâcle des pensions, nous voilà maintenant confrontés avec l’intention du gouvernement d’amputer 40% de notre salaire dès le 31e jour d’absence pour motif de santé, par analogie avec les travailleurs du secteur privé. « Votre syndicat ment ! », claironne le ministre à l’encontre de quelques-uns de nos membres. Encore un ‘Fake News’ des syndicats qui est pourtant confirmé quand le même ministre annonce quelques jours plus tard que le gouvernement a décidé en juillet d’appliquer la mesure non seulement aux militaires, mais à tous les statutaires du pays… Pendant ce temps, la colère approche du seuil critique chez les militaires. Tous ces exemples sont autant d’indications que le ministre n’a plus la situation en mains. En d’autres termes : il a perdu les pédales !
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Septembre - Octobre 2018 - n° 05 Photo : Orban Daniel
Colophon
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Avant-propos Le ministre perd les pédales !
La Sentinelle est le bimestriel de la Centrale Générale du Personnel Militaire. La Sentinelle est envoyée à tous les membres.
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Des mesures pour adoucir la réforme de la mise à la retraite
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Les chiffres ne mentent pas
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OTAN : la tromperie belge
Toutes les données sont traitées dans le respect de la Loi sur la vie privée (Loi du 8/12/1992 & GDPR). Éditeur responsable : Yves Huwart Coordination : Concetto Bandinelli et Laurent Schmitz Informations générales – CGPM : Romboutsstraat 1 – Bus 021 1932 Zaventem srt@acmp-cgpm.be www.acmp-cgpm.be Tél. : 02 245 72 14 Fax : 02 245 73 01
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Cap sur l'inconnu
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La flotte belge '2.0'
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La CGPM soutient BELDEFRAC
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Devenez riche grâce à l'ACMP-CGPM !
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Présentation d'un nouveau délégué permanent : Laurent Schmitz
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Statut
Des mesures pour adoucir la réforme de la mise à la retraite Juste avant les vacances estivales parlementaires, une série de concepts et de lignes directrices ont été déterminés. L’autorité s’est déclarée prête à les mettre en œuvre afin d’adoucir quelque peu les mesures liées aux pensions et améliorer l’attractivité du métier militaire. Une petite explication s’impose… À ce jour, dans le dossier de la réforme de mise à la retraite, on ne sait toujours pas clairement dans quelle mesure le gouvernement tiendra encore compte de la position des partenaires sociaux ou d’autres avis émis préalablement. Mais, suite à l’accord (conditionnel) conclu avec certains syndicats du secteur public (CSC Services Publics et SLFP) au niveau intersectoriel, le gouvernement se trouve évidemment dans une position relativement confortable pour finaliser la désastreuse réforme de la mise à la retraite et ce, encore durant cette législature. Avec cette réforme, il ne faudra pas seulement travailler de 4 à 5 ans de plus par rapport au régime actuel : il faudra travailler plus longtemps pour un montant de pension moindre. Il reste donc incompréhensible que les organisations susmentionnées aient accepté cette réforme très désavantageuse pour les militaires. C’est dans les mauvais moments que l’on apprend à reconnaître ses amis... Pour ce qu’il en est de la position du syndicat militaire ACMP-CGPM sur le dossier des pensions, nous nous permettons de nous référer à l’édition précédente de La Sentinelle ou à notre site Web sous l’onglet « Dossier Pensions » (voir la publication du 14 juin 2018). Nous
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ne pouvons pas encore annoncer avec certitude que les projets de texte pour la réforme de la retraite, tels que proposés, seront déposés par le gouvernement au Parlement au cours de cette législature. Néanmoins, tout le monde pourra convenir que la revalorisation du statut militaire n’est pas un luxe superflu. Vu le risque réel que ce gouvernement continue à soutenir la réforme de la mise à la retraite, il convenait d’examiner de concert avec les autorités militaires toute une série de ‘mesures compensatoires’. Histoire de rendre moins amère la pilule des futures mesures de mise à la retraite et de tenter de rendre la profession militaire à nouveau plus attractive.
Photo : Orban Daniel
En de pareilles circonstances, l’ACMP-CGPM et l’autorité sont parvenus à un accord afin de transposer ensemble, au cours des prochains mois, en dispositions concrètes réglementaires, un certain nombre de concepts et de lignes directrices. Certains des principes qui seront élaborés sont directement
liés à la réforme des pensions. Par conséquent, ils ne verront le jour que lorsque cette réforme sera réellement mise en vigueur. Les autres mesures discutées seront établies indépendamment de l’évolution du dossier des pensions. Les mesures qui verront le jour si la réforme des pensions se réalise : - Une révision globale de la carrière militaire sur les plans administratif et pécuniaire. Il sera question à l’avenir d’une révision des opportunités d’avancement, d’une meilleure rémunération, etc. En résumé : des mesures afin d’augmenter l’attractivité du statut en compensation de l’abandon de notre réglementation actuelle en matière de mise à la retraite. - Les militaires auront la possibilité de prolonger volontairement leur carrière dans le même statut que celui qu’ils connaissent comme cadre actif. En d’autres termes, celui qui désire toujours prester à la Défense au-delà de sa date de départ à la retraite la plus proche possible ne devrait plus nécessairement le faire dans le statut de cadre de Réserve (à savoir : la PVE).
Les mesures qui verront le jour indépendamment de l’évolution de la réforme des retraites : - À court terme, une allocation de fonction sera prévue pour les volontaires qui exercent une fonction de sous-officier. Celle-ci est comparable à celle qui existe déjà pour les sous-officiers exerçant une fonction d’officier. Sur base des données actuelles, à la Défense, il serait question de quelque 250 volontaires de carrière exerçant une fonction de sous-officier. Dans un avenir proche, ces derniers recevront mensuellement une allocation de fonction d’un montant brut de quelque 136 €. - L’instauration d’un mécanisme de compensation pour les nombreuses absences du domicile des militaires. Le principe de base est que le militaire qui est dans l’incapacité de « dormir à la maison », par le fait du service, reçoit un crédit en temps supplémentaire de 2 heures par période de 24 heures. Autrement dit, tout militaire en formation, en exercice ou en engagement opérationnel et qui, par définition, ne « dort pas à la maison », se verra octroyer 2 heures de compensation en temps ou en argent par tranche de 24 heures (par nuitée). Excepté la compensation pour chaque période ‘d’absence du domicile’, à l’avenir, le militaire pourra aussi épargner les compensations normales en temps ou celles découlant de l’horaire variable. En outre, il sera aussi possible de transposer annuellement en heures les ‘trois jours de dispense du Département’ ainsi que les ‘dispenses octroyées dans le cadre du plan de transformation’. Toutes ces heures permettront ainsi de constituer un « compte-temps » qui doit déboucher sur un meilleur équilibre entre vie professionnelle
Photo : Vincent Bordignon
et vie privée. Ce crédit-temps pourra alors ensuite ‘ultérieurement’ – au choix de la personne concernée – être consommé ultérieurement et préalablement à la mise à la retraite. Il y a cependant lieu de faire deux remarques importantes à cet égard : 1) Tout militaire qui, en accord avec les mesures transitoires de la réforme de la mise à la retraite, pourra être mis à la retraite AVANT son 59e anniversaire, devra consommer son ‘compte-temps’, soit en étalant son usage au cours de la période restante de sa carrière militaire, soit en laissant son paiement s’opérer suivant la règle d’1/1850e du traitement annuel par heure épargnée. 2) Le compte-temps constitué qui pourra être consommé préalablement à la mise à la retraite future, ne pourra jamais compter plus que l’équivalent d’une année de service. Si ce compte-temps devait toutefois compter plus d’une année de service (à savoir : 214 jours ouvrables de 7,36 heures par jour), alors ce surplus en heures sera également payé au même prorata durant le service actif ou, au plus tard, au moment de quitter le service actif.
En outre, il est encore possible d'utiliser le congé de fin de carrière comme c’est déjà le cas aujourd’hui. La possibilité existera toujours de consommer la dispense de service pour opérations (DS Ops) avant de prendre sa retraite. La combinaison des mesures pourrait donc permettre d’obtenir une remise d’une année et quelques mois sur la date la plus proche possible de la mise à la retraite, une fois que la réforme de la mise à la retraite sera d’application sous sa forme définitive. À cette occasion, nous vous indiquons encore une fois, sur notre site web www.acmp-cgpm.be, notre module de calcul. Ce dernier vous permet de déterminer votre date de retraite la plus proche possible. Sur le résultat obtenu – et à condition d’avoir atteint l’âge de 59 ans – tout militaire peut encore toujours obtenir une réduction grâce au concept mentionné ci-dessus. À titre d’exemple : à l’avenir, toute personne ayant une carrière de 40 ans et pouvant épargner en moyenne 40 heures par an, selon les mesures susmentionnées, pourra d’une manière relativement simple ‘raccrocher définitivement ses bottines’ un an plus tôt.
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Info
Les chiffres ne mentent pas Les politiciens promettent, le CHOD rassure. Entre-temps l'armée se dégrade tous les jours un peu plus : budget en chute libre, départs en masse, absentéisme, échec du recrutement, ... Tout le monde en parle mais qu'en est-il réellement ? Car si on peut leur faire dire ce qu'on veut, les chiffres ne mentent pas.
L’armée recrute massivement pour compenser les départs FAUX
En 2017 la Défense a recruté 1.359 militaires pour compenser 2.375 départs et pour 2018, la perte annuelle dépassera à nouveau largement 1.000 militaires. Sans compter que, désormais, la Défense doit transférer 150 militaires par an à la Police fédérale (projet « DAB »). Sachant que la moitié des nouveaux engagés (hors BDL) quittent le service dans les 10 premières années, il est clair que les efforts de recrutement sont totalement inadéquats. Le nombre de pensionnés s’envole. Même si le recrutement augmente, dès 2023 l’armée comptera moins de 22.500 militaires, alors que le plan « stratégique » prévoit 24.000 militaires à l’horizon 2030. La situation ne s’améliorera pas dans les prochaines années car les promotions de jeunes militaires BDL arriveront au terme de leur carrière de 8 ou 12 ans. En Belgique, la moitié des unités de combat sont fictives
moins de la moitié des combattants sont présents à l’appel. Le constat est le même dans les autres unités d’infanterie. Le triste record est détenu par le 2 Cdo où 173 militaires sont affectés aux compagnies de combat au lieu des 453 prévus. Sur le terrain, cette unité n’aligne réellement qu’un quart de son effectif théorique. L’absentéisme augmente chaque année à l’armée FAUX
En 2017, les militaires ont été malades pendant 19,6 jours en moyenne (ce chiffre inclut les malades de longue durée, les accidents, les hospitalisations, etc.). Pour l’année 2010, les militaires étaient malades pendant 19,4 jours en moyenne. L’absentéisme n’a pas évolué de façon significative dans les 10 dernières années, alors que la moyenne d’âge, elle, grimpait de façon inquiétante. Contrairement aux croyances populaires, les militaires restent fidèles au poste malgré la dégradation de leurs conditions de travail, preuve s’il en fallait encore de leur honnêteté et de leur professionnalisme.
VRAI
Prenons l’exemple du bataillon 12/13Li. Pour l’ensemble des trois compagnies de combat, le TO (Tableau organique) prévoit 453 hommes mais l’effectif mis en poste est de seulement 247 hommes, soit un peu plus de la moitié. Comme le TO « sur papier » ne tient pas compte du personnel indisponible (malades, dispensés, en congé, récup, formation, …), en réalité
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Photo : Patrick Brion
Photo : Sedeyn Ritchie
La Belgique a une armée de papys VRAI
Actuellement, la moitié des militaires d’active a plus de 44 ans. Un tiers des militaires actifs ont plus de 50 ans et méritent ainsi le qualificatif de « papy ». Un vieux militaire coûte en moyenne deux fois plus qu’un jeune VRAI
Jeune militaire de 22,5 ans : 24.000 €/an Vieux militaire de 55 ans : 57.000 €/an Les militaires prennent de plus en plus de RTECP, RTEIC, … FAUX
Au 1er mars 2018, la Défense comptait 27.572 militaires actifs et 595 militaires temporairement inactifs, ce qui correspond à 2%. À la même période en 2010, l’armée comptait 34.659 militaires actifs et 2.351 militaires en interruption de carrière, soit 6% du total. Il y a aujourd’hui trois fois moins de militaires en interruption de carrière qu’il y a 7 ans.
Il y a de plus en plus de pensionnés pour inaptitude physique VRAI
En 2017, la Défense a pensionné 254 militaires pour inaptitude physique. Par rapport à 2016 (178), c’est une augmentation de 43% ! Il faut remonter à 2007 pour trouver des chiffres comparables mais, à cette époque, l’armée comptait près de 40.000 militaires… Les médecins du travail sont débordés, tout comme l’assistance psychologique mise en place par ACOS WB. Il y a de moins en moins de militaires « opérationnels » FAUX
Aujourd’hui, plus de 8.000 militaires ont la catégorie Ops « A », mais en 2010 l’armée ne comptait que 5.935 militaires en Cat Ops A. En fait, le nombre de militaires dits « opérationnels » n’a cessé d’augmenter depuis une dizaine d’années, pour atteindre aujourd’hui 30% de l’effectif total. Compte-tenu de l’augmentation de la moyenne d’âge et de la diminution des unités de combat, ces chiffres soulèvent de sérieuses questions. Espérons que la notion de Cat Ops A n’a pas été manipulée pour permettre à plus de militaires de participer à des opérations.
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Les nouveaux militaires ne restent pas à l’armée VRAI
Au cours des 10 dernières années, la Défense a engagé 12.087 militaires. Près de la moitié des nouvelles recrues ont quitté le service actif (5.958). L’attrition « normale » est moins importante qu’on pourrait le croire. Actuellement, seul 1 jeune sur 5 jette le gant dans l’année de son engagement. La majorité des démissionnaires partent après quelques années de carrière, ce qui témoigne d’un manque de satisfaction chez ces jeunes militaires. Frustration, déception, ennui, attrait du civil… sont trop souvent les raisons invoquées.
Photo : Jürgen Braekevelt
Les militaires sont bien rémunérés FAUX
techniciens, infirmiers, programmeurs, logisticiens, managers, …), la différence avec le secteur privé est très importante, surtout si on prend en compte les avantages « extralégaux » : chèques repas, véhicule en leasing, carte de carburant, frais de GSM, etc. Quant aux 13e et 14e mois et aux heures supplémentaires à 130%, les militaires en rêvent encore. Bon, au moins nous sommes pensionnés plus tôt. Quoi que… La seule chose qui n’a pas diminué, c’est le nombre d’étoiles chez les généraux VRAI
Ah, celle-là est ardue… C’est que ça change tout le temps ! On devient souvent général en fin de carrière, pas loin de la pension. Du coup, au gré des anniversaires et des nominations, le nombre de généraux fluctue sans cesse. Sans parler des commissionnements temporaires au grade de général de brigade. Un exemple : en mars 2015, la Défense comptait 34 généraux. Un an plus tard il y en avait 29 et l’année suivante il n’en restait que 24… pour revenir à 35 en 2018 ! Si on remonte un peu plus loin dans le temps, on constate que le nombre de généraux actifs nommés (de 2 à 4 étoiles) a doublé entre mars 2012 et mars 2018. Quoi qu’il en soit, nous vivons une période faste : tous grades confondus, la Défense distribue 71 étoiles de général, soit une pour 389 militaires.
Un éboueur est beaucoup mieux payé qu’un soldat. Selon StatBel (statbel.fgov.be), les éboueurs font partie du top 10 des professions les moins bien rémunérées en Belgique, avec 2.520€ (brut) par mois, en moyenne. Un soldat débute à seulement 1.977€ et un sergent perçoit 2.343€ après deux ans. Même un officier ne fait pas mieux puisqu’il n’a droit qu’à 2.454€ quand il passe sous-lieutenant, en 3e année d’ERM… Pour les nombreux militaires spécialisés (chauffeurs poids lourds, mécaniciens, garde professionnelle,
Photo : Sedeyn Ritchie
Il y a de plus en plus de démissions VRAI FAUX
En 2017, 449 militaires ont volontairement quitté la Défense, ce qui correspond à 1,5% alors qu’en 2010 près de 2% des militaires avaient choisi de quitter les rangs. On constate cependant une augmentation inquiétante si on ne considère que les trois dernières années. En effet, en 2015, seuls 321 militaires avaient démissionné, soit seulement 1% de l’effectif.
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Info
OTAN : la tromperie belge En 2014, la Belgique s’engageait auprès de l’OTAN à stopper immédiatement les économies et à atteindre 2% de son PIB pour la Défense en 2024. Aujourd’hui, le seul effort belge consiste en une ‘Vision stratégique’ à l’horizon 2030 pour laquelle pas un centime n’est sorti des caisses de l’État.
Le gouvernement belge ment à la population et aux alliés de l'OTAN ! Il a promis de « cesser toute diminution des dépenses de défense » mais par rapport à 2014, la Défense a perdu près de 200 millions. Plan Vandeput : « Vision » ou « mirage » ? Les 1,3% du PIB annoncés aujourd’hui par la ‘Vision stratégique’ du ministre Vandeput sont un ingénieux mirage : − Ce plan se base sur la moyenne européenne des pays sans armes nucléaires en 2015 : 1,2% du PIB. Mais depuis, presque tous ces pays (sauf la Belgique) augmentent leurs dépenses militaires en direction des 2% imposés par l’OTAN. Aujourd’hui, la moyenne franchit le cap des 1,4% et les 1,3% promis par le gouvernement pour 2030 sont déjà dépassés ! − Le ministre a habilement basé le budget sur la croissance du PIB en 2015 (une « mauvaise » année). Or, la croissance est passée de 1,5% en 2015 à 1,7% en 2017 et même 1,9% pour les derniers chiffres de la Banque nationale. Le PIB est plus élevé, mais l’effort budgétaire prévu, lui, ne change pas. À ce train, les fameux « 1,3% » fondent comme neige au soleil. − Trois ans après l’adoption de la Vision stratégique, rien n’a changé. La Défense n’a pas encore vu la couleur d’un euro.
Pour atteindre la moyenne européenne il faudrait plus que doubler l’effort prévu !
9 milliards de faux euros Les 9 milliards promis par Michel 1 « dès 2018 » correspondent en réalité à un investissement étalé jusqu’en 2030, soit 750 millions par an, mais pas un euro ne sera dépensé en 2018 : tout l'effort financier est reporté aux législations suivantes ! À l’heure actuelle, cet argent n’existe que sur papier. Par ailleurs, le plan stratégique se base sur des frais de personnel qui ne tiennent pas compte de l’allongement de l’âge de la retraite, ni des coûts réels du recrutement. Enfin, les prévisions publiées dans la Vision stratégique en 2016 sont déjà fausses aujourd’hui. Le « trajet budgétaire » prévoyait un tassement des dépenses de personnel et une stabilisation en 2016, 2017 et 2018. Or c’est l’inverse qui s’est produit. Si ce « plan » ne correspond déjà plus à la réalité après seulement deux ans, quelle est sa crédibilité pour 2030 ? La CGPM n’exige ni 4%, ni même 2%. Ce que nous voulons, c’est une Défense qui investit raisonnablement dans son matériel mais aussi et surtout dans son personnel. La Belgique est un des pays les plus riches d’Europe, il n’y a pas de raison qu’elle fasse moins que le Monténégro ou la Roumanie.
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Interview
Cap sur l’inconnu Comme le reste de la Défense, la Marine prend l’eau. Sur les 1.760 marins qui nous restent, la moitié ont passé 45 ans et la majorité des cadres quitteront le navire dans les cinq ans. Le gouvernement a bien un plan pour remplacer la flotte, mais qui tiendra la barre ? Malgré la tourmente, l’amiral Robberecht borde la grand-voile et serre au près.
Marginalisation
Photo : Laurent Schmitz
La Marine doit pouvoir offrir plus de flexibilité en matière de carrière
« Le personnel est ma première préoccupation, en particulier le ratio entre le nombre de marins à bord et à quai. Pour une situation saine, il faut au minimum trois marins à quai pour un à bord. Or pour le moment, en ce qui concerne les volontaires, nous en sommes à 1 pour 0,6 ! Socialement, c’est invivable ; il est urgent de recruter massivement. »
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« En matière d’équipement, nous sommes pour l’instant les plus avancés dans le renouvellement des moyens, avec le remplaçant du navire de commandement Godetia qui doit être livré dès 2023. Cinq chasseurs de mines et deux frégates suivront quelques années plus tard. Les projets sont lancés avec nos partenaires néerlandais et l’industrie. Je ne doute pas que les gouvernements à venir vont honorer les engagements pris par notre pays dans la loi-programme. Cependant, cette nouvelle flotte nécessitera en 2030 un effectif de 2.400 hommes et femmes. 600 d’entre eux seront en mer et 1.800 à terre. Il ne s’agit pas seulement de donner l’occasion au personnel navigant de passer du temps au pays, avec la famille et les amis. Il faut aussi que les plus âgés puissent occuper une fonction à quai. A plus de 60 ans, il est impensable d’encore naviguer, il faudra en tenir compte. Par ailleurs, une autre priorité est de renflouer l’effectif de la Marine dans l’Etat-major général et les organismes interalliés. Avec seulement 6,5% des
militaires, notre composante est aujourd’hui sous-représentée à tous les niveaux à Bruxelles et de ce fait nous risquons d’être marginalisés. J’ai besoin de marins à Evere pour faire entendre notre voix. » Gestion plus empathique du personnel « Il nous faut une gestion du personnel encore plus empathique, plus humaine. C’est un des critères importants pour que nos marins arrivent à combiner leur métier avec une vie privée satisfaisante. C’est aussi un argument qui contribuera au recrutement pour lequel je me fais beaucoup de soucis. Les dernières initiatives pour délocaliser la formation initiale n’en sont qu’à leur début, on ignore encore leur effet. Par ailleurs, je ne veux pas non plus diriger la ‘Marine de Flandre occidentale’. Nous devons attirer des jeunes de toutes les régions, jusqu’en Wallonie. J’espère bien que nous pourrons maintenir la répartition ‘historique’ 70/30% actuelle entre néerlandophones et francophones. Pour cela, il faut encore améliorer les procédures de recrutement,
Photo : Laurent Schmitz
Le personnel est la première priorité de la Marine. sélection et formation initiale. Je voudrais que les candidats soient le plus vite possible hébergés à bord. Par exemple sur le Pollux ou le Castor, qui disposent de couchettes supplémentaires. De cette façon, nos futurs matelots seront dès le début ‘dans le bain’. La formation devrait pouvoir se faire près de la mer, par exemple à Lombardsijde ou à Bruges. Je ne vois pas l’intérêt de leur faire d’abord creuser des trous à Bourg-Léopold… » « Pour attirer les jeunes, nous travaillons à de nouvelles idées, comme des stages, des jobs pour les étudiants ou des formations comme réserviste. Nous vivons au 21e siècle, la ‘machine’ militaire doit se montrer plus flexible. Par exemple, il est inouï de constater qu’un jeune sélectionné doive attendre six mois ou plus pour débuter sa formation. Ou qu’on ne puisse s’inscrire que deux fois par an. Je plaide pour un processus d’engagement permanent. Après son premier « clic » sur la page ou l’App de la Marine, le candidat ne
doit pas attendre plus d’une semaine avant de revêtir l’uniforme. Il ne faut plus ‘ouvrir’ un nombre de places fixe par an mais recruter de façon continue en fonction des effectifs requis. On sait très bien que quand on ouvre 1.500 places, on a 1.200 jeunes qui entrent réellement et seulement 900 qui terminent leur formation. Ce n’est pas correct, il faut seulement interrompre le recrutement quand le 1.500e candidat occupe enfin son poste en unité. » Synergies « En matière de carrière aussi, la Marine doit pouvoir offrir plus de flexibilité. L’avancement doit pouvoir se faire beaucoup plus facilement d’une catégorie à une autre, quel que soit le diplôme. Quant aux critères de recrutement, ils méritent une révision. Savez-vous qu’un jeune est exclu s’il admet avoir déjà fumé un joint ? De nos jours, je pense qu’il n’y a plus beaucoup de jeunes qui n’ont pas essayé ; ça n’en fait pas des dangers publics pour autant. Du côté des exigences physiques et médicales, nous pouvons aussi faire mieux. Ce n’est pas parce qu’un jeune ne sait pas courir qu’il ne peut pas l’apprendre. Enfin, nos matelots doivent pouvoir compter sur des perspectives solides quand ils quitteront nos rangs. Nous devons chercher des synergies avec le secteur privé. Je pense aux sociétés maritimes, qui ont tout à gagner à engager un personnel déjà expérimenté. Les flux vers et depuis la Marine doivent être plus simples. Cela s’étend aussi aux formations. Pourquoi devons-nous former nos
grutiers alors que ce module existe au Forem ? Nous pouvons aussi reconnaître certaines qualifications de la marine marchande, et inversément. Le seul domaine pour lequel je ne me fais pas de souci, c’est le financier. Avec toutes les périodes de navigation, les jeunes marins sont certains de très bien gagner leur vie. » Stabiliser le planning « Actuellement, les plaintes qui reviennent le plus souvent chez le personnel concernent le programme de navigation, qui change trop souvent. Les marins ne peuvent rien planifier avec leur famille parce qu’ils sont rappelés pour une mission inattendue ou un remplacement, parfois avec un préavis très court. J’aimerais arriver à stabiliser le programme pour que le personnel soit prévenu au moins 6 mois avant une mission ou une mutation. À ce sujet, les commandants d’unités ou de navires doivent à un certain moment oser dire ‘non’. Pour préserver le bien-être du personnel mais aussi pour des raisons de sécurité. Il vaut mieux lever l’ancre avec deux semaines de retard et un navire
Photo : Laurent Schmitz
Le Godetia date de 1965. Ce sera le premier navire remplacé, en 2023.
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opérationnel que de partir à temps mais ne pas arriver à bon port. » « Chez les francophones, je constate aussi un gros souci dans les structures d’accueil à quai. Le logement et les services au profit de nos marins doivent pouvoir être améliorés de façon à rester attrayants même pour ceux qui viennent de loin. Les nouveaux navires quant à eux seront bien plus confortables. Plus spacieux aussi, ce qui permettra de résoudre une partie des soucis de logement. On peut aussi améliorer le bien-être pendant les missions elles-mêmes. Je constate que de plus en plus de familles prennent un vol ‘low cost’ pour rejoindre nos marins lors de leurs escales à l’étranger. Il faut en tenir compte lors de l’établissement des quarts et des périodes de repos, pour que nos militaires aient l’occasion de souffler un peu avec leurs proches. »
Nous pouvons reconnaître certaines qualifications de la marine marchande, et inversément. C’est une équipe de « gardiennage » qui prendra le relais. Celle-ci sera composée de marins belgo-néerlandais affectés en permanence aux Pays-Bas mais aussi de personnel contractuel civil. Ce projet nommé ‘BST’ (Binational Support Team) devrait démarrer vers 2020, quand notre prochaine frégate partira en gros entretien. Nos collègues néerlandais font déjà de même aujourd’hui en Belgique pour la maintenance en commun des chasseurs de mines. »
Gardiennage « À plus court terme, nous avons prévu un système de gardiennage des navires en maintenance pour soulager le personnel. Ainsi, l’équipage d’une frégate à l’entretien à Den Helder pourra revenir au pays.
« La Marine pourra relever tous ces défis si chacun retrousse ses manches pendant quelques années. Même les syndicats ont un rôle important à jouer et je compte certainement sur eux. Par exemple, pour obtenir un certain feedback concernant les problèmes aux-
Photo : Laurent Schmitz Photo : Jürgen Braeckevelt
Les frégates seront gardiennées par une équipe binationale pendant leur gros entretien à Den Helder.
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Le ratio entre le nombre de marins à bord et à quai doit d’urgence s’améliorer.
quels sont confrontés mes marins. En effet, le jour où un amiral porte pour la première fois ses grades, il constate rapidement que les voix du personnel ont du mal à porter jusqu’à lui. Par ailleurs, les syndicats ont leurs propres canaux et peuvent parfois obtenir des résultats là où la hiérarchie se trouve face à un mur. En fin de compte, nous devons travailler de concert car nos objectifs sont en grande partie les mêmes. Je suis persuadé qu’avec la bonne volonté de tous, la Marine émergera du grain pour évoluer vers la flotte ‘2.0’ dont la Défense a besoin. »
Point de vue de la CGPM La CGPM applaudit toute initiative en faveur du personnel. Il est grand temps pour la Marine d’entrer résolument dans le 21e siècle, non seulement pour les systèmes d’armes mais aussi et surtout en ce qui concerne les hommes et les femmes qui sont aux commandes. Nous regrettons que les plans du gouvernement pour « recapitaliser » la Marine se limitent actuellement à des promesses en matière de navires et d’armements. La profession a autant besoin d’être modernisée que le matériel, avec un statut cohérent, des garanties d’avenir solides et une rémunération adéquate, sans quoi notre pays sera bientôt propriétaire d’une flotte ultramoderne de vaisseaux fantômes.
Info
La flotte belge '2.0' Six navires de lutte contre les mines
Les vaisseaux seront eux aussi caractérisés par leur modularité afin de pouvoir remplir un grand nombre de missions. Une baie permettra d’embarquer des containers optionnels selon le type de mission envisagée : antipiratage, aide humanitaire, lutte contre la drogue, etc. Une rampe de mise à l’eau permettra de déployer rapidement un sonar VDS ou une embarcation d’intervention rapide de type RHIB de 11m. La destination principale des navires restera cependant la lutte contre les sous-marins. Caractéristiques (provisoires) :
Vue d’artiste d’un navire de lutte contre les mines du chantier naval Damen. Vu que l’appel d’offres européen doit encore suivre son cours, le navire sélectionné en 2019 pourrait être très différent. Les premiers navires qui seront remplacés sont nos chasseurs de mines tripartites, à partir de 2023. Ce programme dirigé par la Belgique se nomme New Generation Naval MCM Capacity au sein de la Marine. Le contrat fait l’objet d’un marché public européen et sera attribué en 2019. Plusieurs configurations sont possibles à ce stade mais on sait déjà que ces navires seront polyvalents pour pouvoir assurer une grande panoplie de missions en plus de la chasse aux mines, via une configuration modulable appelée MCM Toolbox. Ces navires devraient emporter un équipage maximal de 63 personnes mais pourront naviguer avec seulement 29 marins. Parmi les équipements embarqués se trouveront des drones marins et/ou aériens de chasse et/ou destruction des mines, en plus des systèmes de dragage plus conventionnels.
Longueur : 140 - 145 m Déplacement : >3.000 t Equipage : 110 + 70 passagers Armement (liste non définitive basée sur les derniers éléments connus): Canon de 76 mm Sovraponte sur la plage avant. Vertical Launch System de 16 cellules pour missiles et charges sous-marines. Canon de 30 mm Marlin WS. RAM Mod 2 ou laser de haute énergie ‘HEL’ monté au-dessus de la passerelle. 8 missiles ASuW. Lance-leurres Rheinmetall MASS. 2 mitrailleuses télécommandées 12,7 mm Hitrole RHMG Canon de 76 mm Sovraponte sur le hangar. Un hélicoptère NH-90 et un UAV dans le hangar. Les Capteurs seront probablement fournis par Thales Netherlands, sur base du radar SEAMASTER 400 et du radar Apar block 2. Un dispositif Pharos commandera l’armement de défense rapprochée.
Deux frégates Peu après les chasseurs de mines, ce sera le tour des frégates polyvalentes de la classe Karel Doorman, achetées d’occasion aux Pays-Bas en 2005 (F930 Leopold I et F931 Louise-Marie). Le programme Future Multi-Mission Frigate prévoit la construction de quatre unités sous la direction des Pays-Bas, chaque partenaire recevant deux frégates entre 2024 et 2026.
Vue d’artiste tirée du livre blanc de la Défense néerlandaise.
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Info
La CGPM soutient les Le monde très « macho » qu’est une armée pourrait faire penser que ses collaborateurs soient tous hétérosexuels. Il n’en est rien puisqu’elle constitue un échantillon de sa Nation. La Défense belge compterait de 5 à 10% d’individus faisant partie de la communauté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuel(le)s et Transgenres). L’asbl BELDEFRAC souhaite les rassembler sous sa bannière et les aider dans leur émancipation. L’actualité nous rapporte trop souvent des cas de maltraitance ou de violence extrême vis-à-vis d’homosexuels, en Belgique ou ailleurs. Certains pays sont encore éloignés d’un minimum de tolérance à exprimer envers les LGBT. D’autres, comme la Belgique, ont développé une législation ouverte sur la diversité et, par-là même, sur les orientations sexuelles autres qu’hétéros. En matière de diversité, la Défense est un précurseur. Cela semble étrange pour un microcosme comme le nôtre, qui passe pour être « macho » dans le monde civil. Depuis mars 2006, la Défense est pourtant signataire de la Charte de la Diversité de l’Administration fédérale, en mettant l’accent sur le respect d’autrui. Par l’application de la loi du 10 mai 2007 aussi, la Défense tend à lutter contre certaines formes de discrimination, en ce compris l’homophobie. L’orientation sexuelle de tout collaborateur est un critère protégé.
Mais parfois, les mentalités mettent plus de temps à changer que la législation même. Sur le terrain, dans les quartiers militaires, nombre de LGBT restent discrets vis-à-vis de leurs collègues, parfois même pendant des années. Faire son coming out1 sur son lieu de travail demeure toujours un saut dans l’inconnu et les craintes de faire face à des comportements rétifs perdurent. « Quid du lendemain avec mes collègues ? » « Comment vont-ils se comporter
dans les vestiaires de la salle de sport ? » « Quel avenir pour ma carrière ? » « Serai-je muté par mesure d’éloignement ? », etc. Les interrogations sont multiples et vont tous azimuts. « Selon une étude menée en 2014 par l’Université libre de Bruxelles et publiée par le réseau Diversité fédérale, 45% des personnes LGBT au sein de la Défense ne parlaient pas de leur orientation sexuelle à leur chef, 31% n’en parlaient pas avec leurs collègues
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e terme vient de l’expression anglaise « coming out of the closet », ce qui se traduit littéralement en français par « sortir du placard ». Faire L son « coming out » signifie que l’on exprime ouvertement ses sentiments homosexuels, lesbiens ou bisexuels. En d’autres termes, c’est le moment où l’on informe son entourage de son orientation sexuelle. Il s’agit d’un processus répétitif par lequel la personne concernée doit décider, à chaque nouvelle rencontre, si elle fait ou non son « coming out ». Définition de « L'orientation sexuelle dans la politique de Diversité » - DGHR-SPS-HOLEBI-001 Ed 001 / Rev 000 - 02 Avr 15
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directs, 20% des interrogé(e) s ayant fait leur coming out se sont sentis exclus à un moment ou un autre », explique Freddy Van Eeckhout, responsable de la politique de la diversité de la Défense et également président du réseau Diversité fédérale. Le membre du personnel est ainsi déstabilisé et freiné dans son travail par sa peur. Le groupe, le peloton, la compagnie ou l’unité, affaiblie ou déstabilisée dans son équilibre, peut voir sa cohésion se détériorer et son opérationnalité diminuer. Création de BELDEFRAC À l’instar des Rainbow Cops Belgium (Police), une poignée de militaires LGBT ont décidé de passer à la vitesse supérieure en créant l’asbl BELDEFRAC (BELgian DEFence RAinbow Community), reconnue par les autorités militaires. Cette association toute jeune souhaite connecter les LGBT entre eux et participer à leur émancipation. « Des personnes LGBT peuvent très bien vivre et travailler dans la Défense sans avoir besoin d’aide de BELDEFRAC. Et c’est très bien. Mais si elles ont besoin de nous, nous serons là », précise Freddy, qui est aussi membre-fondateur de l’asbl.
Visibilité « Petit à petit, nous recevons l’aide d’alliés, d’hétéros aussi, qui veulent porter de l’attention à leur personnel et soutenir BELDEFRAC », souligne Freddy. Pour se faire connaître, BELDEFRAC a donc reçu l’autorisation de pouvoir utiliser les moyens de communication propres à la Défense (DG StratCom) et d’emprunter sans frais le Federal Truck, à raison de deux jours par an. « En 2017, nous avons demandé le Federal Truck pour aller à la (ndlr : Gay) Pride », ajoute Freddy. « C’était une action commune avec .beproud!, le réseau LGBT de la Fonction publique et les Rainbow Cops Belgium. » Et pour la Pride 2018, Trainbow Belgium, le réseau LGBT des chemins de fer, nous a également rejoints. En augmentant la visibilité du personnel LGBT de la Défense
en son sein et au niveau fédéral, la communauté militaire belge donnera l’image d’un environnement sécurisant et respectueux où les compétences et le professionnalisme de chacun, LGBT ou non, priment sur ses orientations sexuelles. La liberté de réunion est aussi garantie. « Nous avons reçu l’autorisation du Ministre de la Défense d’organiser chaque
année une activité d’une demijournée au sein de la Défense, pendant les heures de service », se félicite Freddy. « Seulement voilà, la participation à cet événement est une sorte de coming out », constate Anne Gravy, présidente de l’asbl BELDEFRAC. Pour le syndicat militaire, il ne fait aucun doute que le respect des uns et des autres ne peut qu’apporter solidarité et échanges d’expériences pour, au final, une meilleure opérationnalité de la Défense. L’ACMP-CGPM salue l’initiative de ces collègues désireux de s’épauler et garantit qu’elle fournira le même effort dans la défense des intérêts individuels et collectifs de tous nos collaborateurs, qu’ils ou elles soient hétéros, lesbiennes, gays, bisexuel(le)s ou transgenres. Pour rejoindre l’asbl BELDEFRAC en tant que membre ou pour en savoir plus, visitez le site www.beldefrac.be ou envoyez un courriel à l’adresse suivante : info@beldefrac.be. Sur Facebook : Belgian Defence Rainbow Community.
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Devenez riche grâce à l’ACMP-CGPM ! Savez-vous qu’être membre de votre syndicat favori peut rapporter gros ? Pour une famille moyenne et avec un minimum d’efforts, vous épargnez plus de 1.673 euros par an ! C’est ce qu’un de nos adhérents nous a rapporté récemment.
Avec mon épouse Greet et mes filles Sarah et Emily, nous avons décidé d’exploiter pendant un an les avantages de ma cotisation syndicale, pour voir combien on peut économiser avec Merits & Benefits. Notre plan est simple : nous n’irons pas jusqu’à changer nos habitudes de consommation mais si c’est possible, la dépense sera faite à l’aide de bons d’achats ou de réduction M&B. La procédure est fastidieuse et il faut un peu d’anticipation mais on s’y fait et ça devient vite une routine. La première action consiste à créer un profil sur le site http://acmp-cgpm-benefits.be. À partir de ce moment, au lieu de payer en cash ou par carte, on commande à l’avance (deux à trois jours) des bons d’achats qu’on utilise comme si c’était de l’argent. Pour certains produits, comme le carburant, il faut s’inscrire directement chez le vendeur. Par exemple, chez DATS j’ai droit à 1 centime au litre, ça fait 42€ par an pour nos deux voitures. Ailleurs, on tape un code ou on montre un coupon. À vos calculettes Commençons par le favori absolu de la famille : Décathlon. 9% de
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réduction, même sur les produits soldés, ça ne se refuse pas ! Un VTT pour Sarah, trois paires de chaussures ‘Gore-tex’, une combinaison en néoprène, des palmes, un sac de voyage et une quantité invraisemblable de vêtements, maillots de bain et gadgets en tout genre (mais où est-ce qu’on met tout ça ?) … Notre facture s’élève cette année à 1.852€, répartis sur 8 visites au magasin et deux sur le site decathlon. be. Bénéfice net : 167€ ! Passons aux choses sérieuses : Ikea, où un bon de 100€ revient à 95€. Deux Billy pour le kot d’Emily, un canapé Grönlid, une vitrine Brimnes et quelques babioles pour 1.351€ au total et 68€ d’économies qu’on peut cumuler avec la carte ‘Family’. C’est ballot : l’année passée on a remplacé la cuisine pour quasi 4.000€. Si on avait pensé à Merits & Benefits, on aurait pu empocher 200€… Trois femmes à la maison, autant de raisons d’aller chez Ici Paris XL… Solide facture annuelle de 421€ en parfums, cadeaux, lotions et potiquets. Heureusement qu’on a économisé 42€ au passage. Je me venge avec une veste de ski, un sac à dos, deux chemises et des Teva en promo chez AS Adventure : 381€
soit 38€ économisés. Entre-temps mes chéries ont dilapidé le budget familial chez Torfs. Pourquoi les femmes ont cette passion pour les chaussures ? Moi je mets tous les jours les mêmes, des noires... 498€ sur un an, ça fait 50€ de réduction. Et que dire de Zalando, le chouchou de mes ados ? 10% sur 503€, à nouveau -50€. Je ne suis pas fou ! Faut bien manger aussi. Les courses à Carrefour (sic), c’est 5% de réduction et 6% sur certains produits Colruyt. Si je compte Carrefour et Colruyt, pour nous quatre on arrive à 8.978€ par an, ce qui nous fait une réduction de 469€. Je vous passe les détails mais chez Kinepolis on a eu 66€ de rabais et 43€ sur une cuvette de WC chez Hubo. Sur le webshop Samsung, les membres de la CGPM ont d’office la réduction Enhanced Partnership Program. Une appellation barbare qui nous a quand même valu -339€ sur le combiné machine à laver/séchoir, ce qui est 289€ moins cher que le même chez Med***rkt. Je ne suis pas fou ! Ce n’est pas fini : Bongo, Hema, Shoe Discount/Bristol (encore des
pompes !), Philips, Flair, Gamma, VAB, Proximus… bon pour 251€ d’économies supplémentaires sur un an. La cerise sur le gâteau, ce sont les 4% de réduction totalement cumulables sur Amazon.fr et Amazon.de. J’ai acheté pour 1.554€ chez ces deux vendeurs en 2017, ce qui me fait un gain de 62€. Bémols Ben oui, il y en a quelques-uns tout de même… Merits & Benefits n’est pas une ASBL, alors d’où vient son bénéfice ? D’une part des réductions octroyées par les vendeurs grâce au volume des transactions. Quand je touche 5%, M&B reçoit 7% et encaisse la différence. Pas d’inconvénient de ce côté pour le client, c’est de bonne guerre. En revanche, M&B profite aussi des bons d’achats perdus, non utilisés ou périmés. Statistiquement, c’est faible, mais sur la masse des membres, cela fait une coquette somme. Ce piège peut être évité à condition d’être un peu vigilant mais mes poulettes ont quand même perdu un bon de 50€ de chez Inno (grrr !). Comme elles avaient acheté pour 890€ pendant l’année, notre gain réel n’est que de 39€. Un peu de discernement ne fait pas de
tort non plus. Par exemple, quand Amazon offre temporairement ses bons-cadeaux de 30€ à seulement 25€, mieux vaut en profiter que d’opter pour les 4% via Merits & Benefits. La perle, c’est ce vendeur de lunettes que je ne citerai pas (vous me suivez ?), chez qui la grosse réduction est une arnaque puisqu’elle n’est pas valable sur les promotions (c’est-à-dire 99% du showroom). Au final, il est plus rentable de prendre la seconde paire gratuite que les 25% de rabais. Enfin, le site des ‘benefits’ n’est pas traduit à 100% en français, ce qui peut être pénible. Win for life ? En fin de compte, notre famille a économisé un montant étonnant de 1.676€ en 2017 ! Ce gain équivaut à une augmentation de 140€ nets par mois, ce qui relativise les contraintes du système M&B. Comme la cotisation ACMP-CGPM est en grande partie remboursée (90€ par an), on s’y retrouve très bien financièrement, en plus de bénéficier des avantages d’un syndicat au ‘top’ en matière de services et de professionnalisme.
exemple, d’aucuns n’hésitent pas à acheter une télé ou un lave-vaisselle pour leurs parents. Si en plus on change ses habitudes pour viser les firmes qui offrent la plus grande réduction et qu’on passe par M&B aussi pour l’électricité, la banque, les voyages, concerts, assurances, restaurants, etc., un rapide calcul montre qu’on dépasse allègrement les 2.000€ d’économies annuelles pour une famille de 4 personnes. C’est trop tentant, j’ose un calcul aussi hypothétique que stupéfiant. Prenons une carrière militaire de 20 à 67 ans (eh oui, faut vivre avec son temps). On arrive à un gain total de 94.000€ ! C’est plus que ma maison (achetée en 1997) ! Et ce n’est pas tout, puisque les adhérents pensionnés continuent à bénéficier du même avantage (ce qui en soi justifie de rester membre de l’ACMP-CGPM). Si notre militaire ‘lambda’ survit jusqu’à 81 ans (espérance de vie moyenne en Belgique), ça lui fait la somme phénoménale de 122.000 euros !
Et tout ça grâce à qui ? Grâce à l’ACMP-CGPM !
On peut pousser le bouchon plus loin que notre petite famille le fait. Par
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Un nouveau à la communication L’ACMP-CGPM renforce son équipe de communication. Depuis début juillet, Laurent Schmitz y occupe un poste de délégué permanent, aux côtés de Concetto Bandinelli. Le but avoué pour le syndicat est d’améliorer ses contacts internes et externes mais aussi sa visibilité. Laurent n’est pas inconnu à Zaventem puisqu’en plus d’être délégué local à Peutie, il contribuait depuis un moment aux publications dans La Sentinelle. On lui doit entre-autres l’interview du CHOD parue au mois de mai. Il a aussi programmé le calculateur d’âge de la pension hébergé sur notre site, un outil unique qui est même utilisé par la DG HR ! Avec son épouse native de Flandre occidentale, il habite dans la région de Saint-Trond. Du coup, il assure en priorité les contacts en néerlandais mais comme il est liégeois d’origine, on peut aussi bien le surprendre à jurer en wallon. Sa venue ne signifie pas pour autant que Concetto pourra prendre plus de congés. Face aux défis des années à venir, l’ACMP-CGPM doit passer à la vitesse supérieure. L’impasse des négociations sur les pensions, les promesses non tenues de nos dirigeants, la débâcle du recrutement, … signifient que les attentes de nos membres sont plus élevées que jamais. Votre syndicat va donc mener une stratégie de communication plus critique, plus active aussi, avec des actions de plus grande visibilité. Nous n’en dirons pas plus pour l’instant, mais vous pourrez apprécier cette évolution dans les prochains mois… En attendant, nous laissons la parole à Laurent pour se présenter. « Rejoindre la cellule de communication c’est pour moi un peu un retour aux sources. Après l’artillerie antiaérienne à Korbach, non loin du Rideau de fer, j’ai quitté les missiles Hawk pour l’état-major de la 4e Brigade à Soest. Lors du retour des Forces belges en Allemagne, j’ai suivi une formation de journaliste au Service d’Information de la Défense. Pendant huit ans, j’ai pu accompagner nos troupes un peu partout dans le monde pour le magazine VOX : Beli Monastir, Vukovar, Tomislavgrad, Mitrovica, Leposavic, … J’ai assisté aux sauts à haute altitude au Portugal, au pentathlon militaire à Pékin, aux tirs d’Exocet sur le Wandelaar, … Une période formidable
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mais difficile à combiner avec deux jeunes enfants et une maison à rénover, malgré la compréhension de mon épouse. Donc, je me suis reconverti comme informaticien, fonction que j’occupais jusqu’à ma sélection comme délégué permanent. » « Le boulot à la cellule communication est plus varié et gratifiant que l’informatique à Peutie, mais aussi beaucoup plus intense. J’ai dû abandonner certaines de mes passions, comme la photo astronomique, qui me coûtait quelques nuits blanches à chaque nouvelle Lune… Mais il y a deux activités qui me tiennent à cœur et que je conserve. D’une part, je suis président de l’ASBL « Les Busards ». Nous exploitons un aérodrome à Faimes qui sert à l’aéromodélisme et qui héberge depuis peu une école de pilotage de drones. D’autre part, je suis plongeur et apnéiste. Avec ma femme et un camarade nous ouvrons en septembre une école de plongée en apnée à Saint-Trond. Si le cœur vous en dit, vous trouverez toutes les infos sur notre site : » http://users.telenet.be/freediving
Expédition de plongée avec son épouse au Myanmar
NAISSANCES
LUCAS - 05/02/2018 né dans la famille de Michael TIELENS (Genk) OSCAR – 11/06/2018 né dans la famille de Jérémie FOULON (Dinant) TAURE & JUKKA – 15/06/2018 nées dans la famille de Didier GROSEMANS (Jette) CLÉMENT – 18/06/2018 né dans la famille de Cédric CANAL (Namur) FIEN – 25/06/2018 née dans la famille de Michael THIELEMANS (Diest) JINTE – 28/06/2018 née dans la famille de Dimitri VAN HORENBEECK (Asse) AMELIE – 09/07/2018 née dans la famille de Pierre EVRARD (Oudenaarde) MAEL – 12/07/2018 née dans la famille de Julien ALEXANDRE (Liège) VIC & JACK – 30/07/2018 nés dans la famille de Pieter PALMANS (Leuven)
NECROLOGIE
THIERRY COMPERE (Namur) 1963 - 11/03/2018 DIRK VAN TRIER (Peutie) 1966 - 14/06/2018 DE CORTE PEPIN (Anvers) 1933 - 02/07/2018
MARIAGES
Le syndicat militaire félicite Leon Depreeuw et son épouse Maria Collard pour leur 65e anniversaire de mariage fêté le 8 août 2018 dernier. Leon, fidèle membre de l’ACMP-CGPM et domicilié à Eupen, est notre affilié depuis le 1er janvier 1952 ! 06/06/2018 Sven DE WOLF et Jessica AMORGASTE (Bourg-Léopold) 02/07/2018 Frank JANSSENS et Belinda KROLS (Par cohabitation légale) (Rumst) 25/04/2018 Julien ALEXANDRE et Françoise KOCH (Par cohabitation légale) (Flémalle) 12/07/2018 Jonas DE LOOSE et Elke KRAEWINKELS (Peer) 14/07/2018 Christopher THIBAUX et Sandrine CABANSKI (Arlon) 14/07/2018 Kim HAUMAN et Seglinda TOURNEMINE (Meeuwen-Gruitrode) 26/07/2018 Kevin TRAETS et Anneleen PONCELET (Par cohabitation légale) (Zonhoven) 03/08/2018 Rudy GUNST et Kristine LEEMAN (Ostende) 04/08/2018 Dimitri GEELEN et Vicky DERWAEL (Maasmechelen)
Indice des prix à la consommation du mois d'août 2018 Votre salaire va être augmenté ! L’indice des prix à la consommation du mois d’août 2018 s’élève à 107,58 points. L'indice accuse une augmentation de 0,15 point par rapport à juillet 2018. L'indice santé, tel que prévu dans l'arrêté royal du 24 décembre 1993, s'élève pour le mois d’août 2018, à 107,77 points. L’indice santé lissé, soit la moyenne arithmétique des indices santé des quatre derniers mois (mai, juin, juillet et août 2018) s’établit à 105,10 points. L’indice-pivot pour la Fonction publique et les allocations sociales, fixé à 105,10 points, est ainsi atteint. Dès lors, les allocations sociales et les pensions seront indexées de 2% en septembre. Les salaires du secteur public seront indexés de 2% en octobre. Le précédent dépassement de l'indice-pivot remonte au mois de mai 2017. Source : Statbel
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Vous êtes invité(e) au Congrès ! Tous les cinq ans, le syndicat militaire ACMP-CGPM organise son Congrès national. Cette échéance indispensable est prévue pour le samedi 24 novembre 2018. Tous les membres sont les bienvenus, vous aussi ! Le quotidien de chaque militaire a subi de profonds changements ces dernières années. Le futur se profile à nouveau comme un terrain mouvementé avec l’autorité, fait de négociations, d’échanges d’arguments et d’attaques vis-à-vis des droits individuels et collectifs des militaires qui doivent être protégés. Le sens de notre action syndicale est défini par un document appelé Programme général. Pendant les cinq prochaines années, l’ACMP-CGPM suivra ce Programme général, comme un fil rouge, pour atteindre des objectifs précis, définis pour le bien du personnel militaire et de la Défense ellemême. Pendant ce Congrès, les responsables de votre syndicat militaire exposeront aux membres présents les thèmes principaux du Programme général pour le quinquennat à venir. À cette occasion, vous pourrez donner librement votre avis sur l’engagement de l’ACMP-CGPM. Le nouveau Comité Directeur, responsable du bon fonctionnement de syndicat militaire, sera également nommé le 24 novembre. Si vous souhaitez assister à la présentation du Programme général et à la présentation du pro-
chain Comité Directeur de l’ACMP-CGPM, inscrivez-vous via l’adresse suivante : congres2018@acmp-cgpm.be. Si vous ne disposez pas d’internet, inscrivez-vous par courrier auprès du Secrétariat permanent – Romboutsstraat 1 Bus 021 à 1932 ZAVENTEM Adresse du jour : Kinepolis Bruxelles Boulevard du Centenaire 20 1020 BRUXELLES Programme du samedi 24 novembre 2018 : 08h15 : Accueil + café 09h00 : Début du Congrès - Ouverture officielle - Nomination du nouveau Comité Directeur - Vote du Programme général (partie 1) 10h30 : Pause 11h00 : Vote du Programme général (partie 2) 12h30 : Discours de clôture 12h45 : Lunch 14h45 : Fin du Congrès La participation est gratuite (lunch inclus) pour chaque membre en ordre de cotisation.