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Subaru Soltera
from FLEET 141 FR
Essai Subaru Solterra Viser le marché fleet
Subaru a toujours été une marque de niche, qui fait les choses à sa façon. Mais le constructeur nippon ne peut pas non plus échapper à la vague d‘électrification. Pour leur premier VE, les Japonais ont collaboré avec Toyota. Mais, fidèle à sa tradition, la marque continue à le faire ‘à sa manière’.
Mika Tuyaerts mika.tuyaerts@effectivemedia.be
Le Solterra est donc le petit frère du bZ4X. Ce n’est pourtant pas une Toyota simplement rebadgée. Les deux constructeurs ont travaillé de concert sur ce modèle, chacun y contribuant par ses spécialités. Toyota a ainsi apporté la propulsion électrique alors que Subaru était en charge de la transmission intégrale et des systèmes de sécurité. Sur le plan visuel aussi, il y a quelques différences, même si elles demeurent limitées. La Subaru reçoit ainsi un autre bouclier que son jumeau de chez Toyota. La signature lumineuse également est différente. Dans l’habitacle, la Subaru est la seule à disposer de palettes logées derrière le volant pour adapter la puissance du freinage régénératif. Nous en reparlerons. L’intérieur laisse une belle impression de qualité, avec un choix de matériaux judicieux, une vision optimale grâce aux montants A étroits et au vaste parebrise, mais aussi une habitabilité généreuse grâce au long empattement.
La surface la plus lisse au monde
Marque ayant gagné ses galons dans l’univers du rallye, Subaru se distingue aussi en proposant seulement la version à transmission intégrale (218 ch) alors que chez Toyota, on peut aussi passer commande de la variante aux seules roues avant motrices (204 ch). C’est d’ailleurs en fonction de cette transmission intégrale que nous nous sommes vus proposer quelques exercices au centre d’essais d’Aldenhoven, pas loin d’Aachen. Un démarrage en côte sur un revêtement humide, freiner et redémarrer sur ce qui devait être la surface la plus lisse au monde, rouler sur des routes dégradées et bosselées… Le Solterra s’est joué de tout cela sans difficulté. Sur le parcours d’agilité sinueux, la transmission intégrale était aussi un bel atout. La Subaru Solterra s’avère plus maniable que ce que l’on penserait d’un véhicule de plus de 2 tonnes à vide, même s’il est naturellement difficile de considérer ce Solterra comme un maestro des virages. Le seul bémol se situe au niveau du freinage régénératif. “Quasiment une conduite à une pédale”, affirment les Japonais. Mais dans la pratique, le Solterra décélère à peine, même dans le mode de récupération le plus intense. En d’autres termes, ce Solterra est un bon véhicule familial, qui pour la première fois dans l’histoire de la marque peut aussi viser une clientèle fleet. En tant que VE, la Subaru Solterra fait toutefois du bon travail. Si la puissance de recharge standard de 6,6 kW est plutôt modeste, la recharge rapide à 150 kW est au-dessus de la moyenne. Tout comme son autonomie de 450 km, qui doit encore faire l’objet d’une homologation. Mais pour cela, cette Subaru a besoin d’une batterie de 71,1 kWh, et son prix d’achat est donc assez élevé (environ 55.000 €). Un modèle d’accès de gamme avec une plus petite batterie est donc indispensable. Ou peut-être pas justement, puisque c’est précisément par sa singularité que Subaru a réussi à se construire une clientèle fidèle.
FLEET FACTS
Subaru Solterra Prix de base: 55.745 € Consommation mixte normalisée: 16,0 kWh/100 km (WLTP) Émissions de CO2: 0 g/km Cotisation CO2 mensuelle: 27,24 € ATN mensuel: 159,27 €