Le mot de Tom Lüthi

«J’ai pu acquérir une condition physique remarquable»

Amsassadeur de l’ACS, le pilote bernois, nous livre ses impressions après une saison difficile, certes, mais pas sans enseignements. Par Tom Lüthi

L’année dernière fut à tout point de vue démentielle. Nous n’avons définitivement pas atteint nos objectifs, et même si les circonstances inhabituelles n’expliquent pas tout, les restrictions et le stress supplémentaire causés par l’épidémie de COVID-19 n’ont pas vraiment facilité les choses. Fin janvier, c’était la première et unique fois en trois mois que je me retrouvais sur un circuit avec ma nouvelle équipe. Ensuite, nous nous sommes entretenus uniquement par téléphone, e-mails ou appels vidéo dans le meilleur des cas. C’est évidemment loin d’être idéal… En janvier déjà, je me serais déplacé volontiers en Espagne pour effectuer des tests privés avec ma BMW à Almeria ou pour rendre visite au «Stop and Go Racing Team» à Barcelone. Rien de tout cela n’a pu être réalisé, car mes vols étaient constamment annulés ou déplacés. Nous avons donc repoussé notre dernier «deadline» à début février, soit après la clôture rédactionnelle de la présente édition.

Malgré tout, je ne voudrais pas dramatiser la situation. Durant ces deux dernières années, je me suis entraîné chaque mois de janvier en Espagne. Toutes les années précédentes, c’est en février seulement, après la pause hivernale, que je suis retourné sur un circuit. En tant que pilote, on est assis presque constamment sur sa moto. Il est d’autant plus important de profiter de la pause hivernale pour peaufiner un programme de reconditionnement physique. Dès que les essais et les courses repartent, se refaire une condition physique ou renforcer ses muscles n’est pratiquement plus possible. Maintenir sa condition physique s’avère alors la meilleure des solutions. Je suis donc heureux d’avoir pu profiter de cette période de remise en forme chez moi. Avec un module d’entraînement intensif, j’ai pu acquérir une condition physique remarquable dès janvier. Les quelques jours de repos qui ont suivi m’ont permis d’acquérir une condition optimale pour mon prochain séjour en Espagne et les nombreux kilomètres d’essai qui m’attendent. Même si tout paraît être totalement chaotique et que nous ne savions toujours pas fin janvier comment la saison allait se dérouler, les préparatifs ne sont pas perdus pour autant. Nous sommes sur la bonne voie, et je me réjouis de pouvoir m’asseoir à nouveau sur ma machine Moto2.

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