4 minute read
Le Veteran Car Club souffle ses 60 bougies
Succédant à Jacques Le Coultre, Roland Bandieri vient de prendre les commandes de ce club mêlant têtes blondes et cheveux blancs (une majorité). 675 membres partageant une passion commune: le véhicule de collection. Par Pierre Thaulaz
AUTO ACS: Enfin président ?
Advertisement
Roland Bandieri: Depuis juin dernier, avec 18 mois de retard en raison du Covid. Le vote s’est effectué par correspondance, l’assemblée générale n’ayant pas pu se dérouler en présentiel.
L’équipe s’est renouvelée ?
Il s’agissait pour le Veteran Car Club Suisse Romand de rajeunir les cadres, d’où l’arrivée notamment de Jean-David Pelot au sein du comité. Président de l’ACS Vaud depuis 2015, le nouveau vice-président du VCCSR est un passionné d’automobiles anciennes.
Vous venez de fêter le 60e anniversaire du club ?
Le 8 août dernier, en même temps que le «Pique-nique du Président». On a eu la chance de pouvoir réunir 150 personnes dans la Grande salle d’Apples. Une journée vraiment sympa, agrémentée d’un grand soleil. Les gens sont venus souvent avec de jolies voitures, des cabriolets du genre Jaguar XK 140, pas forcément des véhicules étanches en cas de pluie.
Comment avez-vous vécu cette période Covid ?
Dans le club, personne n’a été gravement touché, par contre beaucoup avaient le moral dans les talons. Il faut dire que pratiquement toutes les sorties ont été annulées. Si plusieurs de nos membres ont pris sur eux de sortir leur voiture ancienne, n’oublions pas que certains ne roulent que dans le cadre de sorties organisées.
Moins de membres en raison de tous ces aléas ?
Non. On recense toujours 675 membres, à 4 ou 5 unités près. Il est vrai que la pyramide des âges au sein du Veteran Car Club est assez élevée. Les plus de 50 ans sont largement majoritaires. Nous comptons dans nos rangs des membres de 80 ans, voire de 90 ans et quelques mois, ce qui est le cas de notre vétéran Jean-Pierre Koelliker (réd.: l’âme de la Revue annuelle du VCCSR).
D’où la volonté de rajeunir les effectifs ?
Nous avons créé il y a quelques années la sous-section youngtimers et, à notre grande surprise, nous avons constaté qu’elle attirait certes un quart de jeunes, mais aussi trois quarts de cheveux blancs. La raison est simple: nombre de ces personnes à cheveux blancs possèdent des voitures du style Delage ou vieille Jaguar et ils n’arrivent plus à tourner le volant, notamment en raison de problèmes d’articulations. Ils sont donc tout heureux de venir aux réunions de youngtimers au volant, par exemple, d’une voiture avec direction assistée.
Important de réunir jeunes et plus anciens ?
Selon moi, ce mélange de générations est vital, ne serait-ce pour une seule et bonne raison: que les plus âgés puissent un jour vendre leur voiture! Il s’agit que les jeunes s’ouvrent un peu à ces automobiles, et les sorties sont souvent l’occasion d’échanges du type: «Tu veux essayer ma voiture? Viens, on va faire un petit tour.» Le soir, ils avalent une boucle de 10 à 15 km, ce qui peut donner parfois naissance à certaines transactions.
Parce que le but du club est aussi de sauvegarder un patrimoine roulant?
C’est même la devise de la Fédération internationale des véhicules anciens (FIVA), à savoir «les voitures d’hier sur les routes de demain». On fait le maximum pour que ces voitures continuent de rouler. Aujourd’hui, je vais établir des cartes FIVA (réd.: garantissant l’authenticité d’un véhicule) pour une Mercedes Gullwing, une Dino 246 GTS
eteran Car Club souffle ses 60 bougies
« LA MêME DEVISE qUE LA FéDérATiOn inTErnATiOnALE DES VéhiCULES AnCiEnS (FIVA): LES VOITURES D’HIER SUr LES ROUTES DE DEMAIN».
et une Carrera 2.7 RS. J’en ai fait plus d’une trentaine depuis le début de l’année. Des véhicules de collection souvent très rares, mais aussi des voitures populaires, comme plusieurs Fiat 500, une Simca Montlhéry ou une Golf Cabriolet de 1974.
Un patrimoine roulant que l’on pourra découvrir cette année à Morges et à Fribourg ?
Le Swiss Classic British Car de Morges est agendé en effet au 2 octobre. Quant à l’OTM, manifestation prévue les 16 et 17 octobre à Forum Fribourg, elle se fera en version light puisqu’une partie de la halle
Roland Biandieri, le nouveau président, et Jean-Pierre Koelliker, membre vétéran du... Veteran Car Club.
est réservée actuellement à la vaccination anti-Covid. Le club devrait participer également au salon Epoqu’Auto, à Lyon, tout en étant bien conscient que le préfet de la région peut annuler l’événement au dernier moment.
Vous êtes impliqué dans la nouvelle formation de restaurateur automobile. Quand va-t-elle démarrer ?
Le 12 novembre prochain, avec un examen final en vue de l’obtention du brevet fédéral qui se déroulera en 2024. On a une dizaine de participants, mais les inscriptions restent ouvertes (www.fahrzeugrestaurator.ch/fr/page/ Cursus). Le coût de la formation est de 18’000 francs. Petite précision utile: si le jeune se présente à l’examen final, il n’y a pas besoin de le réussir pour bénéficier du remboursement d’environ 50 % de la part de la Confédération.
Qui sont ces jeunes ?
Certains travaillent dans un garage spécialisé dans la restauration de voitures anciennes, d’autres sont indépendants et entendent profiter de cette reconnaissance au travers d’un titre pour mettre en valeur leur entreprise.