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Mondial de Paris, le retour

Cette année marque le grand retour du réputé salon de l’automobile parisien, ce Mondial de l’auto connu de tous, après quatre années difficiles ponctuées de différentes annulations et reports. Par Megan Kohler

Tous les regards se sont tournés sur cette manifestation aux Portes de Versailles à Paris, annoncée depuis longtemps.

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DES CONSTRUCTEURS FRANÇAIS

Les constructeurs français sont au rendez-vous et nous ont gâtés avec quelques jolies nouveautés. Renault nous a dévoilé quatre concept cars dont une fameuse 4L qui se prénomme la 4ever Trophy. Ses nouvelles lignes ont bien évolué depuis la création de l’originale en 1961. Un concept baroudeur qu’on imagine déjà prendre part à différents rallyes autour du globe. Chez Peugeot, tous les modèles n’étaient pas présents, néanmoins nous avons pu découvrir leur nouvelle 408, un modèle grand public qui sera disponible en motorisation hybride. Dans les bagages de la marque au lion se trouve également son nouveau bébé des circuits, qui a fait ses débuts en milieu d’année dans le Championnat du monde d’endurance. La Peugeot Hypercar 9x8, qui sera notamment pilotée par le Bernois Nico Muller. Alpine a de son côté présenté son département sport, avec notamment le nouveau et imposant concept car Alpenglow. Également sur ce stand, la dernière petite pistarde Alpine A110 R. En plus de ces grands noms de l’industrie automobile française bien connus, deux petites marques de l’Hexagone ont montré le bout de leur nez : Hopium et Nam X. Elles nous proposent deux concept cars qui nous donnent une première idée de ce que sera la concurrence des berlines à hydrogène d’ici 2026.

LA REMONTADA DE L’EMPIRE DU MILIEU

Grande nouveauté sur ce salon, les Chinois ont déposé leurs valises, et en nombre impressionnant. Alors que beaucoup de marques européennes boycottent de manière générale les grands salons, les constructeurs chinois ont fait une apparition en force. BYD, Vinfast, Wey et autres Ora ne sont que quelques exemples des marques qui ont fait le déplacement. Toutes ont mis la main au porte-monnaie pour créer de grands stands présentant un grand nombre de voitures électriques et hydrogène. Un avant-goût de ce que nous prépare le futur.

LES PORTES S’OUVRENT AUX JEUNES D’INTERNET

À noter qu’il y a un stand très attractif pour le jeune public. Les célèbres youtubeurs français Sylvain et Pierre, de la chaîne Vilebrequin, ont aussi pris possession des lieux. Un joli stand

composé entre autres de leur fameuse 1000tipla, une Fiat multipla boostée d’un V8 Chevrolet de 1000 Ch. Ce stand est intéressant, car il ouvre une nouvelle porte à ces visiteurs fans d’automobiles, qui le sont d’une manière plus virtuelle en temps normal. Qui dit youtubeur dit personnalité célèbre. Le monde d’internet est grand mais pas si grand que cela quand on parle de youtubeurs. Suite à l’exploit de la course du GP Explorer sur le mythique circuit Bugatti organisé par Squeezie en live sur la plateforme Twitch, qui a comptabilisé plus d’un million de vues le jour du GP, plusieurs des pilotes amateurs de ce GP se sont rendus au mondial pour découvrir les nouveautés des marques, et soutenir leurs amis de Vilebrequin. Cette vitrine offre une possibilité plus grande de faire découvrir le milieu auto aux plus jeunes.

QUEL AVENIR POUR LES SALONS ?

Il faut le dire, cette édition est bien moins étincelante que ce que l’on a pu connaître à l’époque. Les moquettes ont été retirées, beaucoup de constructeurs ne sont pas présents, les stands sont moins fournis et moins grands. Cela étant, et il faut le noter, le mondial a su oser et essayer de relancer la vague, ce qui n’a pas été possible pour notre salon genevois. Les temps sont durs, le vent tourne, et on peut très bien ressentir un manque d’intérêt de la part des intervenants du milieu. Mais n’allons-nous pas droit dans un mur avec la perte de ces salons ? Ces salons se doivent d’exister afin de porter la voix de l’industrie automobile, qui est devenue la cible privilégiée de la politique du «tout vert».

Cette situation risque à long terme de tuer la passion générale de l’automobile, et il serait peut-être grand temps que les marques autos se rendent compte des pertes que cet acharnement va générer, autant en matière d’histoire et de passion que dans le bilan de leurs ventes.

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