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Vivons bien, vivons mobiles
by actual pub
Depuis le mois de mars 2020, l’Europe a redécouvert que la notion de «crise» n’est pas réservée aux autres régions du
monde, hélas. Par Xavier de Haller, président de l’ACS Vaud
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La pandémie du Covid puis la récente guerre en Ukraine nous ont rappelé que les acquis de notre société demeurent éphémères et que la pérennité de notre société ne peut être assurée que par un constant labeur. Dans ce contexte, la mobilité joue un rôle essentiel.
La pandémie a démontré le besoin d’infrastructures routières aptes à assurer l’approvisionnement et l’accessibilité des agglomérations. Elle a mis en évidence la fragilité de la mobilité construite sur le seul réseau des transports publics. Elle a aussi permis l’émergence, à marche forcée, du vélo en tant que véritable mode de transport.
S’il est vrai que le vélo est désormais un mode de transport reconnu, il ne faut pas oublier qu’il demeure limité dans son utilisation en raison des distances, de la topographie, de la météo et de sa faible capacité de transport. Partant, s’il est vrai que la mobilité urbaine doit désormais inclure les vélos dans ses développements, il n’en demeure pas moins nécessaire de garantir l’accessibilité des centres des agglomérations aux voitures. Cela implique de pouvoir entrer et sortir rapidement des centres-villes et de pouvoir stationner dans ou aux abords de ces derniers. L’accessibilité des villes est essentielle, tant pour des raisons économiques que sociales.
Notre club prône une mobilité multimodale. Nous ne faisons pas de la mobilité un champ de bataille idéologique. Nous en faisons au contraire un terrain de développement universel de notre société où chaque mode de transport doit être pris en compte de manière pragmatique. Chacun doit pouvoir librement choisir son mode de transport en fonction de ses besoins et de ses préférences.
Par ailleurs, s’il peut être admis que la réduction de vitesse peut désormais être un outil afin de protéger la santé des habitants des villes, nous considérons que cette réduction doit demeurer limitée aux quartiers d’habitations et ne doit pas inclure les axes pénétrants des villes. Si la sécurité justifie la création de réseaux cyclables urbains, la fluidité du trafic routier et le stationnement sur le domaine public doivent demeurer assurés. Si les comportements dangereux doivent être sanctionnés, les sanctions doivent demeurer proportionnées et adaptées au cas d’espèce. Enfin, les automobilistes ne doivent pas être les vaches à lait du financement des plans climat. Ils ne doivent pas être spoliés lors du développement des infrastructures urbaines et systématiquement relégués à l’arrière-plan lors des constructions d’infrastructures de transports publics.