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Sport automobile – La reprise
from AUTO ACS 295
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le sport plus fort que le virus
Confiné par ce foutu virus, une partie du sport automobile international a repris la direction des circuits dans des conditions extrêmement contraignantes, dont celle du huis clos. Par Gérard Vallat
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dans ce «nouveau» monde tétanisé par la peur d’un virus, toute l’activité sportive, culturelle et de divertissement est désormais à l’arrêt ou, dans le meilleur des cas, organisée sous stricts contrôles généralement assortis d’interdits. En ce qui concerne le sport automobile, il se déroule à huis clos ! Loin des yeux, restera-t-il près du cœur ? Si on oublie cette «folie» le temps d’un bref bilan ponctuel, on relèvera l’excellent comportement de plusieurs pilotes suisses. Parmi ceux-ci, bien entendu Sébastien Buemi (1) qui, en remportant une troisième victoire d’affilée aux 24 Heures du Mans (2), rejoint
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Marcel Fässler, détenteur du record. S’ajoutant à la performance du Vaudois, sa 4e place finale au championnat de Formule E (3). Débutant quant à lui au Mans au volant d’une Rebellion LMP1 (4), Louis Delétraz s’est classé au 4e rang du classement général. A relever également pour le jeune genevois deux podiums en F2 aux 2e et 3e places lors du rendezvous du Mugello (5). Pour revenir aux 24 Heures du Mans, soulignons la très belle 7e place, en classe LMP2, du trio Antonin Borga/Alexandre Coigny/Nicolas Lapierre (6), au volant de l’Oreca 07 du Cool Racing de Patrick Barbier. Toujours sous la bannière Cool Racing, Nicolas
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Maulini (7) a remporté une victoire probante en LMP3 lors du meeting Road to Le Mans. Mais la domination helvétique ne s’arrête pas à l’endurance, puisque le DTM est actuellement sous contrôle de Nico Muller (8), victorieux à quatre reprises, et en tête du championnat, à l’heure d’écrire ces lignes.
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les restrictions ne frappent pas que les meetings professionnels, le sport automobile de loisir est lui aussi impacté. Rencontre sur le circuit de Dijon avec Sébastien Bruchez, président de l’écurie du Léman, organisateur de Track Days.
Comment se compose l’ecurie
Tout d’abord, rappelons que notre écurie existe depuis 1953. Actuellement, nous sommes neuf membres du comité et ne comptons plus de membres actifs. Notre activité se concentre sur l’organisation de sorties loisirs en circuit.
Combien de journées circuit organisezvous chaque année?
Cela dépend de nombreux paramètres, tels la disponibilité des circuits, de nos budgets bien entendu et compte tenu de ces éléments nous organisons quatre à cinq événements annuels.
Sur quels circuits en général?
Proches de Suisse si possible, comme notre grand classique à Dijon, Bresse, Lurcy-Lévis, Magny-Cours et parfois sur le Nürburgring. A ceux-ci s’ajoute généralement une journée glace sur la piste de Flaine.
en moyenne, quel est le nombre de participants à vos journées?
A Dijon, malgré les restrictions du Covid, nous avons rassemblés 58 participants venus de Suisse et de France.
Avez-vous organisé d’autres événements cette année?
Nous avons réussi à nous rendre à Flaine, juste avant les restrictions, mais avant cette organisation de Dijon à fin septembre, rien n’a été possible, nous avions annulé une réservation à l’Anneau du Rhin.
Ces restrictions ont-elles provoqué des problèmes dans vos organisations?
Nous avons été confrontés à passablement de directives et contre directives, qui nous ont mis dans le doute et surtout nos participants. Nous craignions des annulations de dernière minute de la part des participants, comme du circuit. A celles-ci s’ajoute toujours le risque que la Suisse décide de mettre des régions 7

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Quelles contraintes pour les «track days»?
du léman?

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en zone rouge, ce qui oblige à une quarantaine. Evidemment que les participants redoutent de subir cette mesure et réfléchissent avant de s’engager. Alors oui, il n’est pas évident d’organiser des journées dans ces conditions.
quelles étaient les directives?
Habituelles, distanciation sociale, lavage des mains et port du masque dans l’enceinte du circuit, mais pas de tests obligatoires, comme c’est le cas sur les compétitions officielles.
que se passe-t-il en cas d’annulation de dernière minute?
Le cas de figure était prévu avec le circuit de Dijon. En cas d’annulation pour raison sanitaire, nous étions intégralement remboursés et nous remboursions nos clients. En cas de crainte de mise en quarantaine, les personnes sensibles à ce problème auraient bénéficié d’un avoir sur une prochaine organisation. Par bonheur, tout s’est bien passé.