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Rallye – Rallye des Gazelles
from ACS 296
by actual pub
Mais où sont passées les Gazelles ?
Reportée à deux reprises, l’édition spéciale censée marquer les 30 ans d’existence du Rallye des Gazelles est programmée du 13 au 27 mars 2021. Parmi les Suissesses inscrites, Véronique de Sybourg-Siffert. Par Pierre Thaulaz
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Un buggy qui passe partout ! Laurence et Véronique, 2es en 2019.

Déjà six fois au départ de cette épreuve de régularité, la Fribourgeoise ne perd pas l’espoir de voir de près les étoiles du désert, en mars prochain : «Je suis une amoureuse du sud marocain. J’aimerais vraiment y aller en mars, mais honnêtement, avec tout ce qui se passe… Croisons les doigts !» Une longue attente pour Véronique et sa coéquipière Laurence Brasey, pour la 4e fois à ses côtés. Une chose est sûre, leur buggy, un Polaris RZR 1000 turbo, est paré pour la grande aventure : «Avec ce genre de véhicule, on sait qu’on passe à peu près partout, alors qu’avec un gros 4x4 on doit quand même réfléchir. Le 4x4 pèse 2 tonnes et demie, le buggy 800 kilos, nous comprises. Lorsqu’on est face à de grandes dunes, j’ai l’impression de me poser moins de questions avec le buggy qu’avec le 4x4. Cela dit, je m’en pose toujours, des questions, car on ne sait jamais si la crête de dune est très cassante ou juste un peu ronde.» Mais qu’est-ce qui attire la Gazelle de Magnedens ? «C’est l’adrénaline. C’est un ensemble, à commencer par la conduite qui est quand même particulière. Il y a aussi la navigation à l’ancienne, sans GPS. On a juste notre nez, nos yeux et des cartes qui datent des années 60. Sur certaines, les organisateurs gomment encore des informations pour nous compliquer la tâche.»
DE ZÉRO À 40 DEGRÉS
2es dans leur catégorie en 2019, les deux copines partent pour faire mieux encore l’an prochain, même si elles savent que le rallye de leur cœur ne ressemblera en rien à un long désert tranquille. «Dans la zone de Merzouga, la température descend facilement à zéro la nuit. Le matin, pour se changer dans la tente, on est plutôt rapides ! Dans le sud, on peut atteindre les 40 degrés dans les dunes de Chegaga. Le plus pénible pour moi ? Sans doute lorsqu’il s’agit de grimper des dunes à pied pour chercher le meilleur endroit où passer. Mais c’est la plupart du temps Laurence qui s’en «AVEC CE GENRE DE VÉHICULE, ON SAIT QU’ON PASSE À PEU
PRÈS PARTOUT.»
charge.» Véronique ne cède que rarement le volant à sa coéquipière. Mais il est vrai qu’elle a de qui tenir (voir page 29). La pilote de Magnedens a aussi une bonne excuse à faire valoir : «En 2019, on avait 16 km de dunes d’affilée à avaler. Je suis devenue mal, tout ça parce que c’était toujours le même mouvement.» En dehors de ça, Véronique a le cœur plutôt bien accroché : «Dans les étapes marathon, on s’arrête dans les dunes et je sors mon appareil à raclettes. Et s’il y a un peu de vent, la raclette est un petit peu croustillante.» A savourer en mars prochain, pour autant que le Covid ne se mue pas une nouvelle fois en grain de sable.