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Sport automobile – La dernière Rebellion

La dernière Rebellion

Formation incontournable de l’endurance depuis treize saisons,

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Rebellion a annoncé son retrait définitif du sport automobile

dès après les prochaines 24 Heures du Mans. Par Gérard Vallat

L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le microcosme de l’endurance déjà très malmené depuis la fin annoncée de la catégorie reine LMP1. Archi-dominée par les constructeurs Audi, Porsche et Toyota, la discipline n’a dû sa survie qu’à l’engagement passionné d’équipes comme Rebellion. Toujours en quête d’un règlement en adéquation avec la situation mondiale qui ne laisse plus vraiment place au sport automobile «traditionnel», les décideurs ont pondu la classe Hypercar en laquelle peu de monde croit réellement. Néanmoins, il y a quelques semaines, Rebellion annonçait une alliance avec Peugeot pour construire et développer une telle machine. La nouvelle n’a pas véritablement convaincu les sceptiques. La suite leur a donné raison, avec l’officialisation de l’accord entre l’ACO/FIA, autorité européenne de l’endurance et son équivalent américain IMSA. Cette nouvelle relation a immédiatement engendré une nouvelle réglementation nommée LMDh, qui prévoit une voiture acceptée des deux côtés de l’Atlantique.

LMDH, QUÈSACO ?

La définition provisoire du LMDh est «Le Mans Daytona hybride», ce qui signifie prototype basé sur un châssis agréé par les organisateurs dans le catalogue actuel du LMP2. Un châssis autour duquel chaque constructeur peut interpréter une carrosserie à l’image de ses modèles de série, et sur lequel sera greffé un moteur de sa conception équipé d’un système hybride commun à tous. L’idée de ce concept étant de réduire les coûts, en proposant des voitures compétitives très proches les unes des autres. En fait, la base de ce que réclame le sport, une notion malheureusement écornée depuis qu’est apparue la BOP (balance de performances). Un concept qui devrait disparaitre avec cette nouvelle réglementation. Oui, sauf si l’ACO (autorité régnant sur les 24 Heures du Mans) maintient sa réglementation Hypercar… pour satisfaire Toyota ! Un choix difficile pour les maitres du Mans et du WEC dont la survie est due en grande partie à l’engagement de Toyota. Mais aussi de teams comme Rebellion. Alors, si à l’heure actuelle nous ne connaissons pas les détails qui ont entrainé Alexandre Pesci à jeter l’éponge, on peut se poser la question et trouver un début de réponse dans les méandres de la réglementation. Un sujet sur lequel nous reviendrons pour rendre l’hommage qui convient à l’engagement d’une équipe qui a fait énormément de bien au sport automobile Suisse et mondial.

Jonathan Hirschi.

Mathias Beche au volant de la Ligier InterEuropol.

Louis Delétraz.

BONNES NOUVELLES…

Heureusement, quelques bonnes nouvelles de l’endurance Swiss-made atténuent légèrement le retrait annoncé de Rebellion. Parmi celles-ci, l’engagement de louis Delétraz au volant d’une des deux Rebellion R13 qui feront leur tournée d’adieu. Renouvelant son engagement en F2, le Genevois épaulera Romains Dumas et Nathanaël Berthon aux 6 Heures de Spa et aux 24 Heures du Mans. Engagés quant à eux en LMP2, Jonathan Hirschi et Mathias Beche prendront part au championnat ELMS, au volant de l’Oreca de Duqueine Engineering pour le neuchâtelois et la Ligier du team InterEuropol Compétition pour le genevois. Confirmé également, l’engagement aux 24 Heures du Mans de l’Oreca du Cool Racing que se partagent Antonin Borga/Nicolas Lapierre/Alexandre Coigny. Ajoutons pour conclure ce chapitre, la présence de Marcel Fässler au Mans, dans le baquet de la nouvelle Corvette C8.

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