CE QUE LES CONSÉQUENCES DU COVID-19 ONT APPRIS À L’ÉGLISE S
i vous pensez que la pandémie du Covid-19 était simplement une catastrophe sanitaire internationale, nécessitant des solutions scientifiques et médicales, ou si vous pensez que cette pandémie était simplement un accident sanitaire mondial mal géré, sans incidence sur l’accomplissement des prophéties, et qu’une fois cette situation remédiée, le monde retournerait à la normale, alors, continuez la lecture ! Le Covid-19 a causé d’importants bouleversements dans tous les domaines de la vie : personnel, social, éducatif, commercial, voyages, travail, divertissements, activités récréatives et religieuses. Il n’y a presqu’aucun aspect de la vie de l’Église qui n’en ait pas été affecté. Ce que nous pouvons dire c’est que beaucoup de membres de notre Église ont facilement adopté certains changements qui nous ont été imposés, parce que nous n’avions pas d’autre option. Sommes-nous disposés à mener quelques réflexions sérieuses sur les leçons qui découlent du chaos et de la confusion sociaux et économiques ? Voici six leçons compactes, tout en reconnaissant qu’il en existe de nombreuses autres, qui ne seront pas mentionnées ici faute de place. Premièrement, il n’est pas toujours nécessaire d’attendre une crise pour adopter un changement. Nous pouvons le faire parce que la mission l’exige. Nous pouvons demander au Seigneur, dans un esprit de prière, de nous révéler, par Sa Parole, les domaines de notre expérience active de formation des disciples qui ont besoin d’être exposés à une nouvelle injection de la direction du Saint-Esprit. Il faut commencer en créant une ouverture pour aller là où Dieu va, même si cela ne nous est pas familier ou si nous n’y avons encore jamais été. Nos piliers doctrinaux reposent sur des vérités éternelles et immuables, mais nos méthodes et nos formes doivent être adaptées au contexte et à la mission. Ellen White dit : « Il faut introduire de nouvelles méthodes. Le peuple de Dieu doit prendre conscience des besoins de l’époque dans laquelle il vit. Dieu dispose d’hommes qu’il désire appeler pour Son service, d’hommes qui n’accompliront pas leur tâche
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LE LIEN
avec nonchalance, comme ce fut le cas dans le passé » (Évangéliser, p. 70.3). Deuxièmement, bien que nous ayons la nostalgie de l’époque avant le Covid-19, retourner à l’ancienne normalité serait faire le deuxième meilleur choix. Dieu désire que nous passions à des prairies plus neuves, que nous ouvrions de nouvelles frontières, et que nous accomplissions ce que nous n’avions encore jamais fait. Troisièmement, ne serions-nous pas à l’orée d’une révolution ecclésiastique, dans laquelle la mission devient l’obsession de chaque membre et l’église locale invente de nouvelles manières d’impliquer chacun de ses membres ? Jerry Pillay, écrivant à l’intention des théologiens et des professeurs, et commentant sur l’Église chrétienne dans son ensemble, dit : « Mark Dyer (voir Tickle 2008) observe que ‘Environ tous les 500 ans, les structures constituées de la chrétienté institutionnalisée, quelles qu’elles puissent être à l’époque, deviennent une intolérable carapace qui doit être brisée pour permettre un renouveau et une nouvelle croissance.’ »