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Eugène Ébodé « L’Afrique n’est pas à prendre, elle est à apprendre »

rencontreEUGÈNE ÉBODÉ

«L’Afrique n’est pas à prendre, elle est à apprendre »

C’est sans doute grâce à la fascination de sa mère pour l’écriture qu’il est devenu homme de lettres. Avec son roman autobiographique, l’auteur camerounais rend un vibrant hommage à celle dont le regard protecteur l’accompagne encore.

propos recueillis par Astrid Krivian

Écrire pour tenter de conjurer l’absence, apaiser la douleur de la perte d’un être aimé, combattre l’oubli. À travers son roman d’autofiction Habiller le ciel, l’écrivain, journaliste et enseignant camerounais a bâti un « catafalque de papier » à sa mère disparue, Vilaria. En retraçant son existence, il rend hommage à cette ancienne danseuse pleine de talent, qui regrettait de ne savoir ni lire ni écrire, et vouait un véritable culte aux diplômes de ses enfants, à leur instruction, leur réussite professionnelle. Avec sa verve poétique pétrie d’humour, distillant ses réflexions sur le continent d’hier et d’aujourd’hui, l’auteur plonge dans ses propres souvenirs, raconte notamment ses péripéties au Tchad en vue de décrocher le baccalauréat, alors que la guerre civile éclate. Grand Prix littéraire d’Afrique noire 2014 pour son roman Souveraine magnifique, aujourd’hui établi à Rabat, au Maroc, Eugène Ébodé est aussi administrateur de la nouvelle chaire des littératures et des arts africains à l’Académie du Royaume du Maroc. Celle-ci œuvre à vivifier les échanges artistiques et littéraires entre les pays africains, à décloisonner les aires culturelles.

son doigt qui glissait sur la feuille : « Pepa boit dolo paskil a chouève. » Cette phrase sur laquelle elle a buté a fermé l’idée, longtemps caressée, de pouvoir s’ouvrir un autre ciel. Comment viviez-vous son ambition envers votre parcours scolaire ? AM : Écrire ce livre sur votre mère disparue il y a quelques Je voulais la satisfaire, qu’elle quitte le registre des nostalannées est-il une tentative de lutter contre l’oubli ? gies, lui éviter la crucifixion permanente – ses regrets de ne

Eugène Ébodé : Oui, j’ai eu peur que les souvenirs s’en- pas avoir été à l’école. Elle voulait ces diplômes pour se réparer. volent. J’ai estimé qu’il fallait riposter. Prendre la plume est C’était une opération de restauration, à la fois physique et aussi la meilleure façon pour que les paroles, les images ne s’en- psychologique, intérieure, voire spirituelle. Nous l’alimentions fuient pas à toute aile battante. Au fur et à mesure de l’écri- ainsi : dès qu’une trace écrite était positive, elle finissait accroture, j’avais l’impression que ma mère se redressait. La mort chée au mur. fait partie du cycle de la vie. Cependant, l’absence de l’être Elle vous enjoignait d’habiller le ciel de prières aimé outrepasse nos capacités d’acceptation. Je n’ai pas assisté dédiées à la réussite de votre avenir, de devenir pieux, à l’enterrement de ma mère, car c’était la rentrée des classes. de fréquenter l’église. Mais pour vous, cela relevait Il n’y a pas l’ombre d’un doute que ma mère aurait soutenu plutôt de l’écriture. Vous dites : « Écrire, c’est marcher ma décision : elle préférait mille fois que je sois devant une main dans la main avec les étoiles. » classe que devant un cercueil. Toutefois, Son injonction, sa prière et sa recomj’étais en proie aux doutes, à des assauts mandation d’aller à l’église ne passent de nostalgie, de culpabilité vis-à-vis de pas bien non plus. Je me trouve dans une ma famille, de ces rites de société. J’étais fragilité : rien de ce que j’entreprends ne rongé par une série de pincements, plus marche, la musique, le théâtre, la poésie… ou moins violents, porteurs d’une charge L’horizon d’attente est brisé parce que le émotive. J’expose tous ces sentiments qui récepteur n’est pas au rendez-vous : les me traversent dans le livre. Y compris celle jeunes filles à qui j’adresse ma poésie me de la peur que mes souvenirs s’en aillent. la renvoient froissée, presque en boulet Parce qu’à la mort de nos parents, on perd de canon, cruelles demoiselles ! Encore ces protections naturelles. On est face à aujourd’hui, j’écris en camouflant mes notre propre finitude, face à des abîmes, élans poétiques dans la prose. J’hésite à dont celui de la mémoire. déployer un inventaire poétique, parce Votre mère vouait un véritable que je me souviens bien des réactions. Je culte aux diplômes de ses enfants, découvre en vous parlant de cette inhibiqu’elle accrochait fièrement tion… Vous agissez comme une fonction au mur. Racontez-nous… presque psychanalytique !

Puisqu’elle n’avait pas été à l’école, En échec scolaire au lycée c’était une fascination, doublée d’un cruel de Yaoundé, vous décidez avec accablement, de ne pas avoir été scolari- Habiller le ciel, Gallimard, des amis de vous rendre au Tchad sée, de ne pouvoir décrypter ces traces 288 pages, 20 €. en vue de décrocher le sacro-saint porteuses de modernité, l’écriture. La lec- baccalauréat, en 1979. Après ture est aussi un dévoilement, elle ouvre l’accès à des univers, avoir passé clandestinement la frontière, vous vous ou simplement à des informations. Quand le journal arrivait à rendez à l’ambassade du Cameroun à N’Djamena. la maison, maman se précipitait pour voir les images. Mais elle L’ambassadeur accepte de vous inscrire au lycée, souffrait de son impossibilité à décrypter les signes, les traces, avant que le pays ne replonge dans une guerre civile. les lettres. D’où son fétichisme face au papier et à nos diplômes. Quel souvenir gardez-vous de cette époque ? Amassés, ils recomposaient son horizon manqué : l’école. Par C’était d’abord un éblouissement, un émerveillement à être procuration, à partir de nos résultats, elle jouissait de ce dont dans un pays étranger. Avec mes compagnons camerounais, elle avait été privée. Cependant, elle a essayé de sortir de son nous étions clandestins, nous n’avions pas nos papiers. Grâce à enclos traditionnel pour rentrer dans la modernité par l’écri- cet ambassadeur, on a commencé l’école, et comme je taquinais ture. Je raconte ici comment j’ai été cruel, car je me suis moqué le ballon rond, j’ai intégré une équipe de foot. On n’imagine de son fléchissement, de ses hésitations, de sa difficulté à lire le pas combien cette Afrique est merveilleuse et étonnante. Les français, à prononcer un mot. Une adulte qui retournait à l’école Tchadiens passaient la plupart du temps à guerroyer, à se pourdu soir et qui voulait montrer qu’elle avait fait des progrès, avec chasser les uns les autres. Mais ils avaient une telle fascination

pour les Camerounais ! Ils adoraient notre compagnie, nous trouvaient épatants, nous invitaient et nous réservaient les plus beaux morceaux des repas. Puis les balles pleuvent à nouveau, les combats entre les camps d’Hissène Habré et du président Goukouni Oueddei font rage. Vous retournez précipitamment au Cameroun en traversant le fleuve Chari, vous retrouvant dans un camp de réfugiés à la frontière…

Commencent alors l’attente, une situation d’extrême préoccupation – vous ne savez pas ce qui va arriver d’une seconde à l’autre, vous êtes entre parenthèses –, et la tente, dans laquelle vous êtes précipité, parce que l’extérieur est angoissant, que les bombes éclatent, que vous avez échappé au désastre, à la tragédie qui est en route, et qui broie des êtres, indifféremment. J’aurais pu moi-même être broyé à plusieurs reprises. Les balles tombent sur n’importe qui, vous voyez des gens qui s’écroulent, qui se marchent dessus, d’autres se révèlent extrêmement véloces, devant le péril, ils s’enfuient plus vite que vous. Et vous voyez chuter ceux qui croyaient se tirer du sol d’Afrique – ils y sont ramenés durement. L’éblouissement est détruit. C’est difficile à retraduire. On meurt plusieurs fois dans une vie, pas seulement par les balles, on est fusillé plusieurs fois. Souvent, je me réveille la nuit – j’ai quelques cauchemars récurrents –, et ma nuit est fichue. Vous pouvez faire un travail, l’écriture aide à évacuer, même si ce n’est pas sa fonction thérapeutique. Vous mettez à distance, il y a une médiation qui passe par la réflexion, la pensée, la couture des mots, leur choix, et le mystère de l’ensemble. Mais ces moments ne me quitteront plus. Je n’y échapperai pas. Pourquoi êtes-vous persuadé, alors que ce n’est pas le cas, que votre mère est morte ?

Je suis déçu de repartir. Mon rêve, mon projet s’écroule : décrocher mon diplôme pour que maman puisse sonner son oyenga, son cri d’enthousiasme majestueux – une espèce de chant de rassemblement, de réjouissance. Cet écroulement provoque l’idée fausse que ma mère est morte. Mais en fait, je pense que je l’ai tuée, parce que je n’ai pas le bac. Un Tchadien vous avait dit lors de votre arrivée : « Bienvenue dans ce pays qui n’a de passion que pour la guerre ! »

C’est aussi une méditation sur le pouvoir. Et les conditions dans lesquelles certains peuples, certaines nations ont des réflexes, des aptitudes, ou un goût particulier pour quelque chose qui les dépasse probablement, qui s’est construit et inscrit dans l’ADN des identités collectives, pas toujours remarquables ! Au fond, ces Tchadiens qui aiment tant faire la guerre, pourquoi ne transforment-ils pas cela dans la réflexion globale

« J’ai eu peur que les souvenirs s’envolent. J’ai estimé qu’il fallait riposter. Prendre la plume est la meilleure façon pour que les images ne s’enfuient pas à toute aile battante. »

géopolitique en Afrique ? L’activité guerrière peut être mobilisée vers la défense africaine, devenir une force, l’ossature d’une armée panafricaine. Les bras d’une mère sont le plus grand réconfort qui soit, écrivez-vous. Ce livre a-t-il un peu apaisé la brûlure de son absence ?

Il y a en effet une dimension de consolation, et puis une dynamique, puisqu’à la fin de l’ouvrage, elle est debout, et ses bras reviennent, même de manière encore plus forte ! Elle intervient d’une façon inimaginable, puisqu’elle est capable d’être critique littéraire et de dire à son professeur de fils : « Va finir, va reprendre ici ou là cet ouvrage ! » Avant d’accrocher le diplôme au mur, c’est elle qui fait la leçon. Je n’avais pas cette trajectoire en tête. Une nuit, elle apparaît… Je ne m’y attendais pas. Son intervention, l’élimination des frontières spatiotemporelles, littéraires, matérielles, charnelles… Ce fracas maternel, c’est extrêmement puissant. Ses bras qui reviennent m’ont donné une véritable force. Votre livre évoque le début des années 1980 en Afrique. C’est également à cette période que le FMI et la Banque mondiale décident de mener des programmes d’ajustement structurel.

Effectivement, ces mesures commençaient à être appliquées. Une nouvelle vision économique, voire de nouvelles variantes macroéconomiques, économétriques se mettaient en place pour édicter quelle gestion, quelle gouvernance pour les pays du Sud. Et comment maximiser non plus le crédit mais le

profit, avec la réduction de la place de l’État, l’accroissement de l’initiative privée. Ça, c’était sur le papier. Mais sur le terrain, ça s’est traduit par des troubles, notamment l’augmentation du prix des biens de première nécessité, le désossage des structures économiques mixtes où les États pouvaient intervenir aux côtés du secteur privé. Ces mesures montrent que leur souveraineté est limitée. Et peut-être que les pays africains ont fait l’erreur de ne pas se regrouper pour affronter cette injonction extérieure. Chacun est parti dans sa réponse individuelle. Il a manqué une solidité. Aujourd’hui encore, la question reste posée : comment constituer un bloc qui puisse résister face à l’extérieur ? La division et la balkanisation du continent, qui remontent à bien loin, cristallisées lors du partage du « gâteau africain » par les Européens lors de la conférence de Berlin en 1884-1885, sont un tournant. Cela a été aussi construit par une idéologie européocentriste, considérant que l’Europe avait l’hégémonie sur la conduite des affaires du monde. Aujourd’hui, cette hégémonie est contestée, notamment par l’Empire du milieu. Vous évoquez cette idée que l’Afrique est le lieu de combats de coqs, une compétition entre les différentes puissances…

Ils arrivent les uns et les autres avec de très bons sentiments ! Et un appétit féroce ! Pour soi-disant aider, soutenir des peuples qui n’auraient rien compris à l’affaire. Cette réduction, cette assignation de peuples culturellement limités, économiquement faibles, politiquement instables, régressifs… Voilà un certain nombre de gentillesses dont on accable l’Afrique. Laquelle peut, parfois, peut-être donner la joue pour être souffletée. Il faut relativiser tout ça. Il y a la difficulté à faire bloc, certes, mais l’Afrique produit de tels mécanismes, car elle est si vaste, grande. Quand on s’y trouve, on peine à tout englober. La vision encyclopédique y est difficile. Mais les forces souveraines y sont nombreuses et importantes. Par exemple, son réservoir de langues. Comme le rappelle le professeur marocain Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, le continent contient la moitié des langues du monde. Et l’écrivain kenyan Ngugi wa Thiong’o, en matière de fictions, a aussi défendu l’idée qu’il fallait décoloniser les esprits, en reprenant pied dans nos langues. On l’observe également dans les politiques de restitution des œuvres d’art. Les mécanismes de restitution sont une chose, ceux de revitalisation en sont une autre. Tous ces biens, ces valeurs qui sont partis, stockés longtemps ailleurs, ont été expurgés de leur force vitale, symbolique. Et nous n’avons pas institué de « collège de recharge» de cette vitalité évaporée : il faut reprendre les codes, les processus, les personnes, les former, réinterroger les anciens,

reconstituer le stock énergétique. C’est un transfert d’énergie, pour représenter dans son entièreté ce à quoi l’objet servait, selon les valeurs africaines. Vous avez été nommé administrateur de la chaire des littératures et des arts africains à l’Académie du Royaume du Maroc. En quoi consistent vos actions ?

Nous sommes partis d’abord du constat que les littératures africaines sont pratiquées, ou en tout cas exposées et souvent magnifiées à l’extérieur. Le continent apparaît comme le sous-traitant de son propre mécanisme de création, de mise à distance de ce qu’il promeut ailleurs. Et n’en retire donc pas de prix. Aucun de nos grands penseurs financiers du FMI ne déplore cette situation ! Ils n’ont rien dit sur la déstructuration des termes des imaginaires. Donnons-leur l’occasion de pouvoir résoudre une équation sur les créations africaines et leur impact en économie. Cette expérience de la chaire est de modifier ce constat. Ces littératures sont elles-mêmes issues d’une histoire et d’une géopolitique imposée, subie, elles portent des chapelles différentes, lesquelles sont linguistiques. Du coup, elles produisent leur propre mécanisme de sauvegarde, de défense, de concurrence, de compétition – la francophonie, l’anglophonie, la lusophonie, l’arabophonie… Donc plusieurs blocs sont dans une espèce de guerre froide des cultures, qui n’est pas nommée. L’Académie veut en sortir afin de réchauffer l’Afrique par ses propres créations et les réinjecter, notamment à travers des colloques, en conviant les acteurs, quelle que soit leur langue, à mener une conversation à partir d’une thématique. Comment décloisonner les barrières linguistiques ?

Pour que tout le monde puisse être relié, cela nécessite des investissements, car le travail de traduction est important. Mais cette vision du décloisonnement n’est pas seulement linguistique, économique, elle est aussi géographique. Des aires culturelles, des mosaïques existent, il faut sortir des caricatures et des schémas obsolètes, pour une nouvelle expérience de l’Afrique. La chaire est constituée d’outils académiques et d’un pôle de spectacles vivants (danses, rites, peintures, expositions…). Nous nous adressons aux doctorants et enseignants-chercheurs, mais aussi aux populations. Il faut faire circuler les imaginaires, comme les caravanes d’antan, dans des dynamiques qui ne soient pas construites sur des oppositions ou la volonté d’imposer un ordre à partir d’un pays. Certains appellent ça le soft power, pour moi, c’est la séduction des imaginaires. Les imaginaires sont comme du miel, les artistes, les écrivains sont de fantastiques abeilles. Il faut donc que leur miel soit mis à disposition de ce continent, à travers une opération qui rassemble, pour que cette diversité soit enchanteresse. L’Afrique regroupe toute une mosaïque de peuples, de cultures. Cette diversité, cette pluralité doivent être considérés comme un patrimoine mondial à sauvegarder. Un cocktail non pas explosif, mais expansif. Et la dimension diasporique est bien présente dans cet esprit. La culture est un méga instrument pour faciliter les reconnaissances et les conversations.

« Il faut faire circuler les imaginaires, comme les caravanes d’antan, dans des dynamiques qui ne soient pas construites sur des oppositions. »

Dans l’ouvrage collectif Qu’est-ce que l’Afrique ? que vous avez coordonné et qui est paru en mai dernier, vous adressez une réponse à Victor Hugo. En 1879, lors d’un banquet commémoratif de l’abolition de l’esclavage, l’écrivain déclarait notamment : « L’Afrique n’a pas d’histoire ; une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. […] Dieu donne l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. »

Ce discours a modelé les esprits. Il s’est notamment appuyé sur des conceptions philosophiques hégéliennes : quand Hegel écrit La Raison dans l’Histoire, il évacue l’Afrique. L’esthétique, le politique, le dynamique appartiennent à l’Occident. On vit sur cet héritage, confortable : certains diraient que c’est une rente mémorielle. C’est une indication erronée sur laquelle beaucoup ont prospéré. On est dans un immobilisme et une projection de ce qui est, au mieux un poids, au pire une immense catastrophe. Et l’Occident se fait fort de remédier à cette situation, en indiquant en permanence ce que l’Afrique doit faire. Victor Hugo a oublié que le continent qu’il dépeint comme sombre et sans histoire, existait avant l’arrivée des explorateurs. Sa longue histoire se poursuit malgré les soubresauts et les étiquettes respectives et biaisées qu’on lui a collées. Je réponds ainsi à Victor Hugo. En même temps, je sais que les visions suprémacistes, ou hégémoniques, sont un constat et font partie de l’arsenal géopolitique. Peut-être que le continent doit s’affirmer plus, être un peu plus visible en montrant ses muscles : la culture. L’Afrique n’est pas à prendre, elle est à apprendre : finissons avec la prédation, entrons dans l’apprentissage. Sa diversité est une immense richesse, non seulement pour elle mais aussi pour l’humanité. ■

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