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Un gazoduc Algérie-Italie

Les deux États ont signé fin janvier un accord pour construire un second pipeline.

Lors de sa visite en Algérie fin janvier, Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, a signé avec le chef d’État algérien Abdelmadjid Tebboune un accord portant sur la construction d’un nouveau gazoduc entre les deux pays. L’Italie se tourne vers l’Algérie, car elle veut se débarrasser du gaz russe, qui assurait 40 % de ses besoins avant la guerre en Ukraine. Baptisé « Galsi » (Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie), l’ouvrage, qui devrait être réalisé « en peu de temps », selon Abdelmadjid Tebboune, devrait permettre l’exportation de gaz, mais aussi d’électricité, d’ammoniac, et même du prometteur hydrogène, en pleine croissance. Le Galsi sera complémentaire du Transmed : mis en service en 1983 par la compagnie algérienne

Sonatrach et le groupe pétrolier italien Eni, ce gazoduc de 2 500 km traverse la Tunisie sur 370 km avant d’atteindre la côte à El Haouaria, puis de plonger sous la Méditerranée jusqu’en Sicile. La Tunisie reçoit entre 5,25 % et 6,75 % du gaz qui y est transporté, ce qui assure deux tiers de ses besoins, selon le ministère de l’Industrie. L’annonce d’un nouveau gazoduc direct entre l’Algérie et l’Italie suscite néanmoins quelques inquiétudes dans le pays : Alger, brouillée avec Rabat et Madrid, n’a en effet pas renouvelé depuis fin 2021 le contrat du Gazoduc Europe-Maghreb (GME), lequel relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc… Les relations entre les deux États ne connaissent cependant pas les phases de tensions qui caractérisent celles entre l’Algérie et le Maroc. ■

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