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LA CRÉATION D’UN ART

Le musée Picasso MET

À L’HONNEUR FAITH

RINGGOLD, figure majeure de la scène américaine engagée et féministe.

UN CARNAVAL DE COULEURS. Une effervescence humaine. Difficile de passer à côté de l’œuvre radicale et populaire de Faith Ringgold, depuis le mouvement des droits civiques jusqu’à celui de Black Lives Matter. Dès ses premiers travaux, au début des années 1960, l’Afro-Américaine a su se frayer un chemin dans le monde de l’art majoritairement blanc et masculin : « Il n’y avait aucun moyen d’échapper à ce qui se passait à l’époque ; il fallait prendre position d’une manière ou d’une autre, car il n’était pas possible d’ignorer la situation : tout était soit noir, soit blanc, et de manière tranchée », revendique la native d’Harlem, 92 ans, dont les peintures sur toile et sur tissu, comme les installations, rendent compte des luttes de son époque. À travers ses relectures de l’histoire de l’art moderne et un dialogue plastique et critique avec la scène parisienne du début du XXe siècle – notamment avec Pablo Picasso et ses Demoiselles d’Avignon –, celle qui a su embrasser son destin s’emploie définitivement à créer un art africain-américain, à l’identité propre. ■ C.F.

« FAITH RINGGOLD: BLACK IS BEAUTIFUL », Musée Picasso, Paris (France), jusqu’au 2 juillet. www.museepicassoparis.fr

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