On September 13, 2010, our gallery, Lefèbvre & Fils, will inaugurate our new space at 24 rue du Bac with an exhibition entitled “Journey to the Center of the Earth». For the occasion, we will present a set of porcelain sculptures by Ettore Sottsass and a collection of Italian and French earthenware from the 16th, 17th, and 18th centuries jointly with Urbino, Nevers, and Rouen. Our conception of the new space at 24 rue du Bac will allow us to freely express our vision and approach to ceramic works, regardless of the period. Through this homage, we intend to convey our passion and conviction that a dialogue can be found with all designers, whether they are from the current day or the past.
Georges and Louis Lefebvre.
journey to the center of the earth
voyage au centre de la terre
From Nevers to Sottsass,
De Nevers à Sottsass,
dialogue spatio-temporel entre les maîtres de la céramique
dialogue spatio-temporel entre les maîtres de la céramique
Contemporain de la découverte du feu, du passage du cru à la cuisson, le travail de la terre est le geste inaugural de l’humanité. Quelle que soit la valeur d’usage de ces objets essentiels – protéger l’eau, conserver et présenter la nourriture - leur fonction ne s’est jamais bornée à l’utilitaire. Il suffit de contempler ces terres cuites parvenues quasi intactes de la Préhistoire pour être frappé par la beauté et la force d’émotion qui en émane. Chargées de magie ou de religiosité, elles nous touchent parce qu’elles disent que la nécessité du beau a traversé tous les âges et toutes les civilisations. Même si, au fil du temps les techniques n’ont cessé de progresser, (à tel point que la céramique, avec ses capacités de résistance insurpassables, est à la pointe de la conquête spatiale) les méthodes de fabrication, de plus en plus raffinées, sont restés fondamentalement semblables. La galerie Lefebvre & Fils, fondée en 1880, rassemble et donne à voir depuis cinq générations ce qui a été produit de plus remarquable de la Renaissance à nos jours, par les grands maîtres de la porcelaine, de la faïence et de la céramique. Contribuant ainsi à la création des plus belles collections françaises et internationales. Pour la galerie Lefebvre & Fils, la création est aussi un processus vivant. Elle innove aujourd’hui, en présentant, dans un espace entièrement remanié, en dialogue avec des pièces de Haute époque, (en l’occurrence, des faïences de Nevers du XVIIe siècle aux décors mythologiques) des œuvres inédites conçues entre 1994 et 2006 par le grand designer et architecte italien Ettore Sottsass (disparu en 2007), réalisées en étroite collaboration avec la manufacture de Sèvres. Créateur de génie, fondateur du groupe de design «Memphis» qui signe l’entrée dans la postmodernité, on lui doit nombre d’objets culte de la vie quotidienne. Le plus emblématique est sans doute la machine à écrire «Valentine» pour Olivetti (1969) : incroyablement originale et incroyablement
fonctionnelle, elle reste, quoique obsolète, un des chefs d’œuvres du design mondial. Ettore Sottsass a toujours gardé une passion amoureuse pour la matière : «avec la lente marche du temps, tout matériau, son poids, sa substance, sa couleur, son éclat, son opacité, sa rareté, représente pour moi la longue histoire de la présence des hommes, des tribus, des nations, des conventions d’usage : ce qui s’appelle l’histoire…». Toute sa vie, parallèlement à son travail de designer, Ettore Sottsass éprouvera la nécessité de poursuivre ses recherches sur la technique de la céramique, en s’entourant des meilleurs spécialistes. Les œuvres présentées ici, moins porteuses de contraintes puisque dénuées de tout cahier des charges industriel, donnent une excellente synthèse de l’étendue et de la fantaisie de son talent. On retrouve, dans ces exercices de figuration libre, son goût pour les violentes et harmonieuses associations de couleurs, pour les jeux de matières alliés aux techniques traditionnelles de l’artisanat d’art. Pour réussir cette présentation qui la propulse dans une nouvelle dimension, la Galerie Lefebvre & Fils a fait appel au jeune architecte, Jérôme Thénot qui a remanié l’espace traditionnel de galerie de la rue du Bac. Louis Lefebvre et ce dernier ont choisi pour support quelques pièces représentatives du design d’aujourd’hui, telle la table réalisée par Martin Szekely. Ce qu’Ettore Sottsass nommait modestement ses «petites architectures de table», et qui s’apparentent, avec leurs formes sensuelles et surprenantes, à la sculpture contemporaine, n’ont pas à rougir de leur voisinage avec les pièces aussi précieuses que délicates des maîtres faïenciers de Nevers ici exposées. C’est à une juxtaposition et à un dialogue entièrement nouveaux qu’il nous est donné d’assister. Alain Dreyfus Critique d’Art
Contemporain de la découverte du feu, du passage du cru à la cuisson, le travail de la terre est le geste inaugural de l’humanité. Quelle que soit la valeur d’usage de ces objets essentiels – protéger l’eau, conserver et présenter la nourriture - leur fonction ne s’est jamais bornée à l’utilitaire. Il suffit de contempler ces terres cuites parvenues quasi intactes de la Préhistoire pour être frappé par la beauté et la force d’émotion qui en émane. Chargées de magie ou de religiosité, elles nous touchent parce qu’elles disent que la nécessité du beau a traversé tous les âges et toutes les civilisations. Même si, au fil du temps les techniques n’ont cessé de progresser, (à tel point que la céramique, avec ses capacités de résistance insurpassables, est à la pointe de la conquête spatiale) les méthodes de fabrication, de plus en plus raffinées, sont restés fondamentalement semblables. La galerie Lefebvre & Fils, fondée en 1880, rassemble et donne à voir depuis cinq générations ce qui a été produit de plus remarquable de la Renaissance à nos jours, par les grands maîtres de la porcelaine, de la faïence et de la céramique. Contribuant ainsi à la création des plus belles collections françaises et internationales. Pour la galerie Lefebvre & Fils, la création est aussi un processus vivant. Elle innove aujourd’hui, en présentant, dans un espace entièrement remanié, en dialogue avec des pièces de Haute époque, (en l’occurrence, des faïences de Nevers du XVIIe siècle aux décors mythologiques) des œuvres inédites conçues entre 1994 et 2006 par le grand designer et architecte italien Ettore Sottsass (disparu en 2007), réalisées en étroite collaboration avec la manufacture de Sèvres. Créateur de génie, fondateur du groupe de design «Memphis» qui signe l’entrée dans la postmodernité, on lui doit nombre d’objets culte de la vie quotidienne. Le plus emblématique est sans doute la machine à écrire «Valentine» pour Olivetti (1969) : incroyablement originale et incroyablement
fonctionnelle, elle reste, quoique obsolète, un des chefs d’œuvres du design mondial. Ettore Sottsass a toujours gardé une passion amoureuse pour la matière : «avec la lente marche du temps, tout matériau, son poids, sa substance, sa couleur, son éclat, son opacité, sa rareté, représente pour moi la longue histoire de la présence des hommes, des tribus, des nations, des conventions d’usage : ce qui s’appelle l’histoire…». Toute sa vie, parallèlement à son travail de designer, Ettore Sottsass éprouvera la nécessité de poursuivre ses recherches sur la technique de la céramique, en s’entourant des meilleurs spécialistes. Les œuvres présentées ici, moins porteuses de contraintes puisque dénuées de tout cahier des charges industriel, donnent une excellente synthèse de l’étendue et de la fantaisie de son talent. On retrouve, dans ces exercices de figuration libre, son goût pour les violentes et harmonieuses associations de couleurs, pour les jeux de matières alliés aux techniques traditionnelles de l’artisanat d’art. Pour réussir cette présentation qui la propulse dans une nouvelle dimension, la Galerie Lefebvre & Fils a fait appel au jeune architecte, Jérôme Thénot qui a remanié l’espace traditionnel de galerie de la rue du Bac. Louis Lefebvre et ce dernier ont choisi pour support quelques pièces représentatives du design d’aujourd’hui, telle la table réalisée par Martin Szekely. Ce qu’Ettore Sottsass nommait modestement ses «petites architectures de table», et qui s’apparentent, avec leurs formes sensuelles et surprenantes, à la sculpture contemporaine, n’ont pas à rougir de leur voisinage avec les pièces aussi précieuses que délicates des maîtres faïenciers de Nevers ici exposées. C’est à une juxtaposition et à un dialogue entièrement nouveaux qu’il nous est donné d’assister. Alain Dreyfus Critique d’Art
va s e s a l o m ĂŠ
va s e ? ? ?
va s e l au r e
va s e ? ?
va s e c o z e k
va s e s y b i l l a
va s e j o g i
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va s e m e s s a l i n e
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