Mélanie
Delattre-Vogt Largo con Sordini 9 décembre 2011 – 11 février 2012
Mélanie Delattre-Vogt _ largo
con sordini
Nous avons le plaisir et l’honneur de présenter la jeune et talentueuse Mélanie Delattre-Vogt pour sa première exposition personnelle à la Galerie Di Meo. Nous avons tout de suite été séduits par son univers si personnel, peuplé de rencontres inattendues, d’objets qui se trouvent sur son chemin, de livres insolites… Ces rencontres sont une source inépuisable d’inspiration pour l’artiste, qui évoque avec un respect infini des personnages inanimés, et en fait les protagonistes de ses histoires silencieuses, systématiquement dessinées sur papier. We are proud to present the first solo exhibition by the young and talented Mélanie Delattre-Vogt in the Galerie Di Meo. We were immediately seduced by her highly personal universe full of unexpected encounters, of objects that came across her way, of unusual books… These encounters are a source of inexhaustible inspiration for the artist, who evokes with infinite respect inanimate personages who are in fact the protagonists of her silent stories systematically drawn on paper.
ISBN 978-2-916277-31-8 15 €
9 rue des Beaux-Arts 75006 Paris – www.dimeo.fr
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Galerie Di Meo
Claire Viot-Di Meo & Martin Schmitt
Mélanie
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Exposition du 9 décembre 2011 au 11 février 2012
Mélanie Delattre-Vogt Largo Con Sordini
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Tracer les contours de quelque chose Alexandre Mare
Alexandre Mare est critique et commissaire d’exposition.
Sur la surface du papier, ce sont des amas resserrés d’objets, de chairs, de lignes et de pleins. Lorsque la feuille est plus grande, l’on voit dans les dessins de Mélanie DelattreVogt comme un éclatement, un étirement d’objets a priori disparates qui semblent comme reliés les uns aux autres. Surtout, il y a le trait. J’ai toujours pensé que l’exercice du dessin était un exercice de la sensualité. Le frottement de la main sur le papier ; les doigts qui retiennent les bords du dessin. Les formats réduits de la série de dessins Cou coupé court toujours, concentrent plus encore cet érotisme – peut-être est-ce dû aux passages, très légers, du crayon sur la feuille pour modeler les ombres… Indéniablement, ces ombres sont matière. Ce sont d’inlassables et infinis petits dépôts de graphite sur une surface plane. Des caresses répétées. L’ombre dans ces dessins ne semble pas être une disparition mais une révélation et, des méandres de cette matière, surgissent des objets inattendus. Spontanés, comme on le dirait d’une génération. Amalgamés entre eux, entrelacés, objets et personnages, tout en traits et en ombres, forment des rébus. « L’ombre est si importante pour la connaissance de ce qui nous entoure, des choses, écrit Vinci dans ses carnets, qu’elle dépasse en importance la science des contours. […] Ne fais pas les contours de tes figures d’une couleur différente de celle du champ même dont elle se détachent. » Imaginons alors que chaque dessin de Mélanie DelattreVogt soit un petit théâtre (théâtre d’ombres ou théâtre de lubricité cachée, pour reprendre une expression empruntée à Michel Leiris) où il se passe quantité de choses et où les corps se laissent deviner plus qu’ils ne se laissent révéler tout à fait.
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Imaginons alors que chaque dessin de Mélanie Delattre-Vogt soit un petit théâtre où il se passe quantité de choses et où les corps se laissent deviner plus qu’ils ne se laissent révéler tout à fait.
En fait, ces dessins semblent exprimer ce qui vient à l’aune de la mémoire. Comme un surgissement, donc, des apparitions. Un surgissement, c’est lorsque les choses s’éveillent d’elles-mêmes, sans crier gare. Avec leurs formes qui se déploient dans l’espace de la feuille, certains dessins rappellent les photographies spirites – je regarde celui où un homme semble modeler un visage. Sur des photographies de la fin du xixe siècle, des hommes et des femmes aux étranges pouvoirs médiumniques font apparaître des personnages ectoplasmiques qui les enveloppent de leurs formes transparentes comme la manifestation extra cutanée de leur force intime et personnelle. Figurés, défigurés, de chimériques personnages sont entourés et constitués d’objets, d’insectes, de mâchoires désarticulées, de membres, de plis malicieusement empruntés tantôt à des photographies, à des souvenirs d’enfance ou à des livres aux images étranges. Je pense à ces objets qui sont aux pieds de l’ange mélancolique de Dürer – ils semblent inutiles, comme s’il s’agissait d’apparitions inopportunes, pourtant nul doute possible, ils sont inextricablement liés. Pareils à une phénoménologie mystérieuse, ces dessins semblent saisir l’instant des apparitions, identiques à celles, suspendues, qui, au réveil, sont les esquisses et les souvenirs fugaces de nos rêves. Pareils à des moments de l’entre-deux, entre chien et loup. Où les souvenirs et les sentiments, qui viennent confusément à nous, se retrouvent sur un même plan, comme amalgamés. Merleau-Ponty, dans sa préface à Sens et non-sens : « Il y a, plutôt qu’un monde intelligible, des noyaux rayonnants séparés par des pans de nuits. » Dans cette série qui emprunte son titre à un livre de Béatrix Beck, l’on devine des couples, des hommes, des femmes sans tête, du musculeux, des fleurs, le voile bleu de la Vierge... – des préoccupations d’entomologiste en somme. Il y a des personnages sans visage, c’est-à-dire sans véritable identité, où les traits ont laissé place à l’ombre. 3
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Certains ont le visage voilé à l’instar de cette femme : sur son visage est colorié de bleu un petit morceau de ce que j’imagine être une étoffe. On devine encore un visage, mais il semble disparaître – comme un visage dont on oublierait, peu à peu, les traits et la singularité. Et puis, il y a des corps. Associés à ces plissés de tissus, à ces fleurs, ces morceaux de choses, les corps ainsi assemblés, rassemblés, m’évoquent des paysages. Un usage du corps comme paysage. Pareil à un Étant qui se déploierait sur le papier. En fait, des corps qui laissent peut-être deviner, à travers plis et ombres, des paysages inédits. Pour ne pas dire interdits. Deleuze et Guattari, dans leur livre Mille plateaux, définissent un « devenir-animal de l’homme ». Ici, ce sont des devenir-lieux. Des dessins dont les apparents paysages anthropomorphes seraient comme les planches d’un atlas. Un territoire de la fiction. En l’occurrence, celui du livre de Béatrix Beck, Cou coupé court toujours.
Des dessins dont les apparents paysages anthropomorphes seraient comme les planches d’un atlas. Un territoire de la fiction. En l’occurrence, celui du livre de Béatrix Beck, Cou coupé court toujours.
Voilà plusieurs jours que j’habite avec ces dessins. Je sais à présent qu’ils peuvent potentiellement être non pas l’illustration mais la carte du récit de Beck. Parce que chaque dessin superpose plusieurs objets, plusieurs personnages, il semble alors que tout cela (le texte de Béatrix Beck, les dessins de Mélanie Delattre-Vogt, ce texte qui trouvera sa place dans un livre avec ces dessins, le lecteur qui chez lui ou dans la rue découvrira tout cela, etc.) est une succession d’espaces, de paysages, de temps qui se superposent. L’hétérotopie, explique Michel Foucault, a le pouvoir de juxtaposer en un seul lieu réel plusieurs espaces ou emplacements qui sont en eux-mêmes incompatibles. Ainsi, le théâtre fait se succéder sur le rectangle de la scène toute une série de lieux qui sont étrangers les uns aux autres. Revoici donc le théâtre… L’hétérotopie est aussi temporelle. Il y a le temps des souvenirs de Béatrix Beck, celui – bien plus tard – de l’écriture et – plus tard encore – celui de la lecture du livre de Beck puis celui où Mélanie DelattreVogt dessine. Le temps du dessin, c’est celui où tout se met en place. « Les dessins, les assemblages de formes
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me viennent au fur et à mesure », dit Mélanie DelattreVogt. Que c’est parfois très long. « Je suis lente », dit-elle. Cela ne me semble pourtant pas de la lenteur. « Les hétérotopies, écrit Foucault, sont liées, le plus souvent, à des découpages du temps, c’est-à-dire qu’elles ouvrent sur ce qu’on pourrait appeler, par pure symétrie, des hétérochronies ; l’hétérotopie se met à fonctionner à plein lorsque les hommes se trouvent dans une sorte de rupture absolue avec leur temps traditionnel .» Bien sûr, les personnages dessinés eux-mêmes font partie de cette hétérotopie. Je pense au Bourreau de Béthune que Mélanie Delattre-Vogt a dessiné pour cette série. « – Le plus fort, c’est le Bourreau de Béthune. – Le Boucher de Budapest. – Papa dit que c’est l’Ange de fer. – L’Étripeur de Brest le Robot qui tue l’Eventreur de Cahors le Masque de Chair le Gorille blond le Fou de Saint-Quentin la Demoiselle de Lübeck l’Assassin japonais l’Homme-Femme l’Égorgeur de Reims le Tortionnaire aux Gants blancs l’Étrangleur de Dunkerque Bonaventure le Meurtrier le Géant arabe le Monstre de Troyes le Matraqueur M : je les sais tous. » Dès lors, avec cette succession, cette généalogie sans ponctuation (écrite par Beck dans son livre), c’est comme des temps qui s’accumulent. Ce n’est donc pas le Bourreau de Béthune, seul, qui semble être dessiné, mais plutôt sa longue généalogie : des strates invisibles qui, en se superposant, dessinent un relief. Souvent, ces corps, du moins en ai-je l’impression, sont faits d’une ombre ou d’un nombre de traits plus dense. Voilà aussi pourquoi, peut-être, le temps du dessin est un temps qui a une longue durée. Il est toujours amusant de retrouver autour d’un artiste ce que l’on retrouve dans ses œuvres. Des livres, des objets. Mélanie Delattre-Vogt, par exemple, garde posées sur 5
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un meuble bas, près d’une fenêtre aux rideaux fermés, deux têtes de léopards taxidermisées. Gueules de plâtre grandes ouvertes. Étranges apparitions figées. Ils trouveront certainement leur place bientôt ; peut-être deviendront-ils des hommes-léopards comme ces guerriers dont parlent Deleuze et Guattari pour illustrer ce devenir-animal de l’homme. Dans des éprouvettes de verre, Mélanie Delattre-Vogt collectionne des dents. Des petites, des grandes, des cariées, avec ou sans plomb. « Celle-ci, me dit-elle, en prenant une toute petite bien blanche entre ses doigts, c’est une petite fille qui me l’a confiée. » C’est magnifique cet étalement de dents. On en voit parfois dans certains de ses dessins. On dirait des châteaux forts, des habitations de contes de fées dont les racines seraient pareilles à des pilotis. Toutes ces dents me font penser à un passage du roman de Raymond Roussel, Locus Solus. Dans le jardin de la propriété du professeur Canterel, une drôle de machine fabrique une mosaïque de dents où les différents coloris savamment distribués dessinent un portrait. Un portrait de dents, donc. Avec tous ces dessins suspendus au-dessus de moi, dans mon bureau où j’ai écrit ce texte, je me suis raconté une histoire. Celle-ci. Une histoire de l’ombre, du paysage, de la sensualité du trait et d’un temps qui aurait une longue durée. Au final, peu importe puisque les dessins de la série racontent déjà une autre histoire, celle imaginée par Béatrix Beck. Les histoires se surajoutent aux histoires pour en révéler de nouvelles. Ce n’est déjà pas si mal. Alors que j’étais en train de relire ce texte, j’ai jeté un œil au Dictionnaire historique de la langue française. Généralement, je commence toujours par cela mais parfois, rien ne se fait comme d’habitude. « Dessiner. Verbe transitif. Est la réfection au xviie siècle d’un emprunt plus ancien, désigner (1529) à l’italien designare, proprement “tracer les contours de quelque chose”. » Alexandre Mare, octobre 2011
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Tracing The Outline of Something Alexandre Mare O n the paper’s surface, there are tight clusters of
Let us imagine each of Mélanie Delattre-Vogt’s drawings as a tiny theatre where a great number of things happen and where the bodies leave more to the imagination than they reveal.
Alexandre Mare is critic and curator.
objects, bodies, lines and masses. On the larger sheets, Mélanie Delattre-Vogt’s drawings give the impression of an eruption of apparently disparate objects spread across the paper, yet which appear to be attached to each other. Of greatest importance are the pencil strokes. I have always believed drawing to be an exercise in sensuality. The hand caressing the paper; fingers holding the edges of the surface. The smaller-sized drawings in the series Cou coupé court toujours seem to concentrate this eroticism further still – perhaps this is due to the infinitely light pencil strokes across the paper, which are used to create shadows… Shadows that are indeniably full of substance. These tireless strokes, leaving tiny deposits of graphite on a flat surface. Repeated caresses. The shadows in these drawings are not a sign of disappearance but rather of revelation and out of their convolutions, unexpected shapes appear. As if by spontaneous combustion. Combining together, intertwining, objects and figures, pencil strokes and shading, shaping enigmas. “Shadow is of great importance in terms of our knowledge of the things that surround us” wrote Da Vinci in his notebooks. “It is even more important than the science of outlines. […] Never use a different colour for the outlines of objects to the colour of the background area on which they are situated.” Let us imagine each of Mélanie Delattre-Vogt’s drawings as a tiny theatre (a shadow play or a theatre of hidden lewdness to use an expression coined by Michel 7
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Drawings, where the anthropomorphic landscapes are like the pages of an atlas. A fictional territory. In this case, that of Béatrix Beck’s book Cou coupé court toujours.
Leiris), where a great number of things happen and where the bodies leave more to the imagination than they reveal. In fact, these drawings seem to express what happens from a standpoint of memory. A sudden appearance then, a series of apparitions. An apparition is when something emerges on its own, without warning. With their different shapes deployed across the paper, certain drawings remind us of spiritualist photography – I’m thinking of the one where a man seems to be shaping a face. At the end of the 19th century certain men and women endowed with the mysterious powers of spiritual mediums made an aura of ectoplasm appear to envelop their bodies in certain photographs as if these transparent figures were an external manifestation of their innermost personal powers. Both figurative and disfigured, dreamlike characters are surrounded and made up of objects, insects, disarticulated jawbones, limbs mischievously borrowed sometimes from photographs, from childhood memories or from books of strange images. I’m thinking of the objects that can be seen at the feet of Dürer’s melancholic angel – they appear to have no purpose, as if they had appeared by chance, yet there’s absolutely no doubt that they are inextricably linked. Like a mysterious type of phenomenology, these drawings seem to capture the moment these apparitions occur, like those instants, hanging in the air, when one awakens to the fleeting memories of one’s dreams. Like those uncertain in-between times, just before the night falls. When our confused memories and feelings come to the surface at the same moment in a strange sort of chemistry. In the preface to his Sense And Non-Sense, MerleauPonty writes: “Rather than an intelligible world, there are radiant cores separated by stretches of darkness.” In this series of drawings, which takes its name from a book by Béatrix Beck, we can distinguish headless couples, men, women, muscular figures, flowers, the blue veil of the Virgin Mary… the sort of preoccupations that might interest an entomologist. There are characters without faces, without
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a real identity, whose features have given way to shadows. Some of them have veiled faces, following the example of the woman, who has what I imagine to be a little section of blue-coloured material covering her features. We can just about make out a face but it seems to be in the process of disappearing – like a face, whose distinguishing features are being forgotten little by little. And then there are the bodies. Associated with folds in cloth, flowers, parts of different objects, the bodies brought together and assembled in this particular way evoke landscapes for me. Bodies used as landscapes. Like a Dasein deployed across the paper. In fact, they are bodies, which might just let us catch a glimpse, between the folds and shadows, of completely new landscapes. And maybe even prohibited ones. In their book Mille Plateaux, Deleuze and Guattari define an “animal-future for man”. In this case they are becoming-futures. Drawings, where the anthropomorphic landscapes are like the pages of an atlas. A fictional territory. In this case that of Béatrix Beck’s book Cou coupé court toujours. I have now spent several days in the company of these drawings. I now know that they may potentially be a map of Beck’s book rather than illustrations. Because each drawing superimposes several objects and/or several characters, it seems then that all this (Béatrix Beck’s text, Mélanie Delattre-Vogt’s drawings, this text, which will find itself in a book alongside the drawings, the reader who is going to discover all this in his home or in a gallery etc.) is simply a succession of spaces, landscapes and spaces in time superimposed one on top of the other. Michel Foucault explains that a heterotopia has the power to juxtapose several spaces or sites that are in themselves incompatible in one particular space. In this way, a theatre might depict a whole sequence of unrelated spaces on the rectangle of its stage. So here we have the theatre again… A heterotopia works in the same way with time. There is the time of Béatrix Beck’s memories, that time, much later on, 9
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of her writing and, later still, that of reading Beck’s book and then that, when Mélanie Delattre-Vogt did her drawings. Sometimes it takes a long time. “I’m very slow,” she says. It doesn’t however seem so slow to me. “Heterotopias,” Foucault writes, “are very often linked to divisions in time, which means that they open up onto what we might call, for the sake of symmetry, heterochrony; Heterotopia works best when people find themselves in a state of complete rupture from their traditional time.” Of course the figures in the drawings themselves are part of this heterotopia. The Béthune Executioner, whom Mélanie Delattre-Vogt drew for this series comes to mind. “- The Greatest One is the Béthune Executioner. - The Budapest Butcher. - Papa Says It’s the Iron Angel. - The Brest Ripper the Robot who kills the Cahors Killer the Mask of Flesh the Blond Gorilla the Madman of Saint-Quentin the Lübeck Girl the Japanese Assassin the Man-Woman the Reims Throat-slitter the White-Gloved Torturer the Dunkirk Strangler Bonaventure the Murderer the Arab Giant the Monster of Troyes Deadly D: I know them all.” From this point onwards, with this succession of names, this unpunctuated genealogy (written by Beck in her book) it is as if time began to accumulate. So it isn’t just the Béthune Executioner who has been drawn but his long genealogy: invisible strata, superimposed one over the other to form a relief. Often, these bodies, or at least that’s the impression I get, are made up of shadows or a number of slightly denser lines. This is also possibly why the drawing time is a period that lasts a long time. It is always amusing to find an artist surrounded by what we see in his work. Books, objects… Mélanie DelattreVogt, for example, keeps two stuffed leopard heads on a low piece of furniture next to a window with the 10
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With all these drawing shung up above me in my office, where I wrote this text, I invented a story. A story of shadow, of landscapes, of the sensuality of strokes drawn on paper and of a period of time that seemed to last for a long time.
curtains drawn. Their plaster mouths are wide open. Strange objects frozen in time. I’m sure they will find their place soon. Maybe they’ll become leopard-men like the warriors described by Deleuze and Guattari to illustrate man’s animal-future. Mélanie collects teeth in glass test tubes. Tiny ones, large ones, decayed ones, sometimes with, sometimes without fillings. “This one,” she says taking a tiny white one between her fingers, “was given to me by a little girl.” The collection of teeth is magnificent. We can sometimes see them in her drawings. They look like fortified castles. Fairy-tale dwellings, where the roots seem like stilts. All these teeth make me think of a passage from a novel by Raymond Roussel, Locus Solus. In the garden belonging to professor Canterel, a strange machine puts together a mosaic of teeth, the different shades of colour carefully arranged to make a portrait. A portrait of teeth. With all these drawings hung up above me in my office, where I wrote this text, I invented a story. A story of shadow, of landscapes, of the sensuality of strokes drawn on paper and of a period of time that seemed to last for a long time. In the end, it doesn’t really matter because the series of drawings already tell another story; that imagined by Béatrix Beck. Stories get added on to other stories to end up with a new tale. And that in itself can’t be bad. So, when I was re-reading the text, I had a quick look at the Dictionnaire historique de la langue française. This is something I would normally do before writing but sometimes things happen differently. “To Draw (dessiner): transitive verb. 17th century adaptation of the earlier word, désigner (1529), from the Italian designare, ‘to trace the outline of something’.” Alexandre Mare, October 2011
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Ĺ“uvres Works
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Cou coupé court toujours, I 23-27 juillet 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 14
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Cou coupé court toujours, ii 25-27 juillet 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 15
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Cou coupé court toujours, III 26-29 juillet 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 16
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Cou coupé court toujours, IV 6 août 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 17
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Cou coupé court toujours, V 8-10 août 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 18
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Cou coupé court toujours, VI 12-13 août 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 19
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Cou coupé court toujours, VII 16-18 août 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 20
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Cou coupé court toujours, VIII 19-20 août 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 21
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Cou coupé court toujours, IX 24-26 août 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 22
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Cou coupé court toujours, X 21-26 août 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 23
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Cou coupé court toujours, XI 6-17 septembre 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 24
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Cou coupé court toujours, XII 15-21 septembre 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 25
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Cou coupé court toujours, XIII 19-25 septembre 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 26
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Cou coupé court toujours, XIV 23-28 septembre 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 27
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Cou coupé court toujours, XV 23-29 septembre 2011, crayon gris, pigments colorés et sang sur papier, 28 x 19 cm 28
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I 2011, crayon gris, sang et pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 29
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II 2011, crayon gris, sang et pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 30
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III 2011, crayon gris, sang et pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 31
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog I 2011, crayon gris, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 32
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog II 2011, crayon gris, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 33
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog III 2011, crayon gris, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 34
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog IV 2011, crayon gris, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 35
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog V, 2011, crayon gris, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 36
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog VI 2011, crayon gris, crayons de couleur, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 37
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog VII 2011, crayon gris, crayons de couleur, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 38
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog VIII 2011, crayon gris, crayons de couleur, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 39
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog IX 2011, crayon gris, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 40
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog X 2011, crayon gris, crayons de couleur, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 41
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog XI 2011, crayon gris, crayons de couleur, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 42
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Tongdaeng, biography of a Pet Dog XII 2011, crayon gris, crayons de couleur, pigments colorĂŠs sur papier, 28 x 19 cm 43
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Biographie Biography
Mélanie Delattre-Vogt Née en 1984 à Valenciennes. Vit et travaille à Paris.
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ExpositionS PersonnelleS 2011 Largo Con Sordini, Galerie di Meo, Paris. Un douloureux désir, Galerie Saint-Séverin, Paris, du 26 novembre 2011 au 22 janvier 2012. 2007 Des Lou et des bêtes, Galerie Arsinopia - l’Atelier d’Artistes, Paris. Expositions Collectives 2010 DYNASTY, musée d’Art moderne de la Ville de Paris/ARC, Palais de Tokyo. Reverto, le quARTier, Fresnes-sur-Escaut. 2007 Parcours des Mondes, Galerie Arsinopia - l’Atelier d’Artistes, Paris. Le dessin, Galerie 2016, Bruxelles. 2006 Expériences-Instants, bibliothèque universitaire du Mont-Houy, UVHC. Publications 2011 T he Drawer, volume II, la Métamorphose. À paraître, décembre 2011. Cou coupé court toujours, texte de Béatrix Beck, série de quinze dessins, Les éditions du Chemin de fer. Novembre 2011. Du yodel à la physique quantique, volume IV, livre annuel 2010 du Palais de Tokyo, éditions du Palais de Tokyo. 2010 Trois huttes, texte de Christian Doumet, éditions Fata Morgana. Palais / magazine 12 - été 2010, numéro spécial DYNASTY, en coédition avec le Centre national des arts plastiques. Les rougets, texte d’André-Pierre de Mandiargues, éd. Fata Morgana. DYNASTY, catalogue d’exposition, musée d’Art moderne de la Ville de Paris/Arc, éditions Paris Musées. Les Existences, avant-propos de Frédéric Pajak, éditions Buchet-Chastel, Les Cahiers Dessinés. 2009 Dieu rend visite à Newton, texte de Stig Dagerman, série de douze dessins, Les éditions du Chemin de fer. F igures, 36 portraits de La Comédie humaine, vus par 36 artistes, 2008 portrait d’Isidore Baudoyer, collectif, Les éditions du Chemin de fer. 2007 Fiction, tome 5, anthologie périodique de Fantasy & Science Fiction, Les Moutons électriques éditeur. L e Cahier Dessiné, n° 7, éditions Buchet-Chastel, Les Cahiers Dessinés. 2006 COLLECTIONS PUBLIQUES 2011 CNAP
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Les catalogues édités par la Galerie Di Meo -F autrier Jean, Œuvres 1940-1964, oct.-déc. 1986, préface de Castor Seibel - Dubuffet Jean, Dessins et collages, 1978-1981, mai-juillet 1987, préface d’Olivier Kaeppelin - Michaux Henri, Œuvres 1939-1984, oct.-nov. 1987, préface de Geneviève Bonnefoi - Mainolfi Luigi, Œuvres récentes, oct.-nov. 1988, préface de Lea Vergine - Accardi Carla, Œuvres récentes, janvier-mars 1989, préface de Giovanni Caradente - Nunzio, Œuvres récentes, mai-juin 1989, préface d’Henri-François Debailleux - Twombly Cy, Peintures et dessins 1958-1970, sept.-oct. 1989, préface de Bernard Blistène - Melotti Fausto, Œuvres 1971-1991, mars-avril 1990, préface de Serge Fauchereau - Haas Michel, Œuvres récentes, mai-juin 1990, préface d’Yves Peyré (épuisé) - Olitski Jules, Œuvres 1964-1968, sept.-oct. 1990, préface d’Agnès Musetti - Fautrier Jean, Œuvres 1925-1961, oct.-déc. 1990, préface de Christian Derouet - Lyth Harald, Œuvres 1988-1990, janvier-février 1991, préface d’Henri-François Debailleux et Sören Engblom - Nunzio, Tirelli, Pizzi Cannella, Rome aujourd’hui, janv.-fév. 1991, préface d’Yves Peyré - Piacentino Gianni, Œuvres 1971-1991, mars-avril 1991, préface d’Achille Bonito Oliva - Gilardi Piero, Inverosimile et Tapis Natures, mai-juillet 1991, préface d’Anne Tronche - Theimer Ivan, Apollo et Hyacinthus, janv.-mai 1992, préface de Frantisek Drtina et Myriam Tanant (épuisé) - Sima Joseph, Lavis d’encre, avril-mai 1992, préface d’Yves Peyré - Haas Michel, Œuvres récentes, mai-juillet 1992, préface de Gilbert Lascault - Briant Jean-François, juillet-août 1992, préface d’Yves Peyré - Gallo Giuseppe, Œuvres récentes, oct.-nov. 1992, préface de Ramon Tio Bellido - Paolini Giulio, Œuvres de 1963 à 1978, nov. 1992-janv. 1993, préfaces de Francesco Poli et Yves Peyré - Pizzi Cannella Piero, Œuvres récentes, mai-juin 1993, préface de Michel Nuridsany (épuisé) - Pommereulle Daniel, Les Égorgeurs d’Épaisseurs, oct.-nov. 1993, préface d’Olivier Kaeppelin - Dessi Gianni, Vista d’insieme, février-mars 1994, préfaces de Lóránd Hegyi et Giovanni Careri - Lyth Harald, Œuvres récentes, juin-juillet 1994, préface de Garret Siegel
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- Nunzio, Œuvres récentes, sept.-nov. 1994, préface d’Henri-François Debailleux - Mainolfi Luigi, Œuvres récentes et anciennes, mars-avril 1995, préface de Francesco Poli - Tirelli Marco, Œuvres récentes, mai-juillet 1995, préface de Lóránd Hegyi - Haas Michel, Œuvres récentes, sept.-nov. 1995, préface de Pierre Schneider - Myonghi, Œuvres récentes, déc. 1995-janvier 1996, préfaces de Jean-Christophe Bailly et Philippe Lacoue-Labarthe - Scialoja Toti, Dix années de peinture, fév.-avril 1996, préface de Fabrizio d’Amico - Arcangelo, Verso il Mare, sept.-nov. 1996, préface de Danilo Eccher - Hamada Toru, Œuvres récentes, janv.-mars 1997, préfaces de Pierre Fageolle-Bergame et Junichi Kami - Briant Jean-François, Sculptures récentes, mai-juillet 1997, préfaces d’Itzhak Goldberg et Yves Peyré - Castellani Enrico, Œuvres récentes, février-mars 1998, préface d’Adachiara Zevi - Pommereulle Daniel, Flüchtig, 1998, préface de Jean-Christophe Bailly - Dessi Gianni, Dessein Dessin Dessi, avril-mai 1999, préfaces de l’artiste et Giovanni Careri - Gallo Giuseppe, Tempus edax rerum, mai-juillet 1999, préface de Nicoletta Lanciano - Nunzio, Noir qui glisse, sept.-nov. 1999, préfaces de Gabriella Drudi et Mario Codognato - Briant Jean-François, Atterrissage, mai-juillet 2000, préface de l’artiste - Tirelli Marco, Horizons, oct.-nov. 2001, préface de Franco Rella et poème de Giacomo Leopardi - Fautrier Jean, Les dessins des années 40, avril-mai 2006, préface de Castor Seibel - Tirelli Marco, Sans titre, juillet-sept. 2006, préface de Vincenzo Cerami - Pizzi Cannella Piero, Omaggi, oct.-déc. 2006, préface de Laurent Boudier - Haas Michel, Les bouquets, mars-avril 2007, préface de Michel Anthonioz - Nunzio, Œuvres récentes, mai-juillet 2007, préface d’Emanuele Trevi - Mainolfi Luigi, Sphères, février-avril 2008, préface de Guido Curto - Fassianos Alecco, Erotikon, avril-mai 2008, préface de Lóránd Hegyi - Gallo Giuseppe, Symphonie en trois mouvements, mai-juillet 2008, interview de Giuseppe Gallo et texte de Nicolas d’Estienne d’Orves - Novelli Gastone, oct.-nov. 2008, préface de Brigitte Ferrato-Combe - Magnelli Alberto, Pierres, oct.-déc. 2009, préface d’Antonio Tabucchi - Degottex Jean,1976-1978, février-avril 2010, préface de Maurice Benhamou - Reimondo David, mai-juillet 2010, préface de Raphaël Turcat - Ruffo Pietro, L’enfer c’est les autres, mars-mai 2011, textes de Patrick Amine et Stefano Casertano - Delattre-Vogt Mélanie, Largo Con Sordini, décembre 2011-février 2012, préface d’Alexandre Mare
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Remerciements : Laurent Dumas, Michèle Delattre, Benoît Navarret, Erik Verhagen, Marc Desgrandchamps, Sven Pitseys, François Grosso et Renaud Buénerd. Galerie Di Meo 9, rue des Beaux-Arts 75006 Paris Tél. : 33 (0)1 43 54 10 98 – Fax : 33 (0)1 43 54 88 65 contact@dimeo.fr – www.dimeo.fr Création, édition : COMMUNIC’ART Directeur de la création : François Blanc Design : Georges Baur Coordination : Pascale Guerre 216, bd Raspail 75014 Paris Tél. : 33 (0)1 43 20 10 49 info@communicart.fr www.communicart.fr Photos : Joséphine Ory Traduction : Chris Atkinson & Jérôme Reese Imprimé en France
© ISBN : 978-2-916277-31-8 Dépôt légal : novembre 2011
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Mélanie
Delattre-Vogt Largo con Sordini 9 décembre 2011 – 11 février 2012
Mélanie Delattre-Vogt _ largo
con sordini
Nous avons le plaisir et l’honneur de présenter la jeune et talentueuse Mélanie Delattre-Vogt pour sa première exposition personnelle à la Galerie Di Meo. Nous avons tout de suite été séduits par son univers si personnel, peuplé de rencontres inattendues, d’objets qui se trouvent sur son chemin, de livres insolites… Ces rencontres sont une source inépuisable d’inspiration pour l’artiste, qui évoque avec un respect infini des personnages inanimés, et en fait les protagonistes de ses histoires silencieuses, systématiquement dessinées sur papier. We are proud to present the first solo exhibition by the young and talented Mélanie Delattre-Vogt in the Galerie Di Meo. We were immediately seduced by her highly personal universe full of unexpected encounters, of objects that came across her way, of unusual books… These encounters are a source of inexhaustible inspiration for the artist, who evokes with infinite respect inanimate personages who are in fact the protagonists of her silent stories systematically drawn on paper.
ISBN 978-2-916277-31-8 15 €
9 rue des Beaux-Arts 75006 Paris – www.dimeo.fr
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Galerie Di Meo
Claire Viot-Di Meo & Martin Schmitt
Mélanie
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