Georges Mathieu : Peintures 1948-1959

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Georges

Mathieu

Peintures 1948-1959

APPLICAT–PRAZAN



Fiac 2014 | 23 - 26 octobre 2014

Applicat - Prazan Rive gauche | Rive droite 4 novembre - 20 décembre 2014

Georges

Mathieu Peintures 1948-1959

APPLICAT–PRAZAN


Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

J

’ai rencontré Georges Mathieu. Quelques fois. À chacune de mes visites chez lui, à l’occasion de chacune de mes conversations téléphoniques avec lui, j’ai éprouvé cette sensation de la relativité des certitudes au contact de l’Histoire : relativité des a priori – souvent des approximations – confrontés à la personnalité intrinsèque d’un homme qui aura changé la théorie et la pratique de la peinture, et dont la consistance méritait

qu’on se la coltina vraiment ; relativité de la permanence au regard des modes et des convenances ; relativité aussi du paraître, certes, surtout lorsque l’on peut s’enorgueillir d’un être si profond, à la culture abyssale… Peu m’importent les outrances, les irrévérences – eussent-elles été feintes – ou les représentations… Sans Mathieu, la peinture – que j’aime pour elle-même et par elle-même – aurait suivi un autre chemin. Car c’est d’un créateur dont je parle ici, pour qui la fulgurance et l’intuition allaient présider

à l’édification d’un vocabulaire plastique unique, reconnaissable entre tous, et qu’aujourd’hui encore je suis tout disposé à confronter à bien des pseudo-ruptures formelles. Depuis 70 ans, on oppose Expressionnisme Abstrait et Abstraction Lyrique, feignant d’ignorer que c’est d’une seule et même abstraction dont il s’agit, dont Mathieu aura été un médiateur-clé – ici et aux États-Unis –, le théoricien et le praticien de génie, « une abstraction qui n’est pas enfermée dans les règles, ou dans les dogmes, les canons de la beauté, une abstraction ouverte, une abstraction libre » (Mathieu in Au-delà du tachisme, Julliard 1963). J’aime la peinture, j’aime l’abstraction, j’aime Mathieu.

Franck Prazan Juin 2014

I

met Georges Mathieu on a number of occasions. Each time I visited him and during each of our telephone conversations, I felt the relativity of certainties faced by history: the relativity of preconceived ideas – often approximations – faced by the intrinsic personality of a man who had changed the theory and practice of painting, and whose weight merited that we give him serious attention; the relativity of permanence

compared with fashion and propriety; the relativity also of appearance, above all when we are in the presence of such a profound being, with such deep culture… Whatever the excesses or the irreverences – though these were sometimes feigned – or the representations… Without Mathieu, painting – which I love for itself, in any form – would have followed another path.

I am talking here about an artist for whom dazzling speed and intuition presided over the construction of a unique plastic vocabulary, that is immediately recognizable and which, still today, I am willing to compare with many a pseudo formal rupture. For seventy years, Abstract Expressionism has been contrasted with Lyrical Abstraction, disregarding the fact that there is only one single abstraction, for which Mathieu was a key mediator – both here and in the United States – a theorist and practitioner of genius, “an abstraction which is not enclosed by rules, dogma or canons of beauty, an abstraction that is open, an abstraction that is free” (Mathieu in Au-delà du tachisme, Julliard, 1963). I love painting, I love abstraction, I love Mathieu.

Franck Prazan June 2014

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

le dernier dimanche de georges

Mathieu t h e l a s t s u n d ay o f g e o r g e s m at h i e u

Jean-Marie Cusinberche

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Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d’entretenir en nous quelques petites folies. We are all of us obliged, if we are to make reality endurable, to nurse a few little follies in ourselves. Marcel Proust

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l’enterrement de Jean Cocteau, un jeune homme sort soudain de la foule et s’approche de Georges Mathieu qui accompagne, avec ses familiers et ses amis, le cercueil du « Prince des Poètes ». Maître, souffle-t-il, il y a quelques mois, j’ai vu votre exposition au musée d’Art moderne de la Ville de Paris et, devant la grande toile LA VICTOIRE DE DENAIN, j’ai éprouvé une très grande et très forte émotion. Je voulais vous exprimer toute mon admiration et vous dire toute ma reconnaissance. Puis, il disparaît au milieu de la foule silencieuse. C’était le 16 octobre 1963. Quelques années plus tard, dans une salle de conférences parisienne, Georges Mathieu achève son propos lorsque, soudain, un jeune homme se lève – celui-là même qui se trouvait à Milly-laForêt – et l’interpelle : C’est facile, pour vous, de peindre, parce que vous faites une peinture de riche, à voir l’épaisseur qu’il y a sur vos toiles ! Piqué au vif, le peintre lui répond : Apprenez, Monsieur, que la valeur d’un tableau ne se juge pas à son poids ! En sortant de la salle, furieux, Georges Mathieu déclare aux personnes qui l’entourent : La question du jeune homme était idiote. J’ai perdu mon père très tôt, quand j’avais vingt ans et j’ai dû travailler très vite pour aider ma mère à vivre.

accompanying the coffin of the ‘Prince of Poets’ with the latter’s entourage and friends. Maître, he whispers, a few months ago, I saw your exhibition at the Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris and, in front of the great painting LA VICTOIRE DE DENAIN, I felt an incredibly strong emotion. I wanted to express my immense admiration and tell you how grateful I am. He then disappears into the silent crowd. It was the 16th of October 1963. A few years later, in a Paris lecture hall, Georges Mathieu was ending his talk when suddenly a young man got up – the very same one who had been present at Milly-la-Forêt – and called out to him: It’s easy for you to paint, because you paint for the rich, just look at the thickness of the paint on your canvases! Stung by this remark, the painter answered: You should know, Monsieur, that the value of a painting is not to be judged by its weight! As he left the hall in fury, Georges Mathieu declared to those around him: The young man’s question was idiotic. I lost my father when I was very young, when I was twenty, and I immediately had to work to help support my mother.

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G Jean-Marie Cusinberche Documentaliste et historien d’Art, est l’organisateur des expositionsdocuments : Mathieu, un style pour notre siècle et l’auteur du catalogue : Mathieu, Œuvres annexes 1948-2003, Palais Bénédictine, Fécamp, 2003. Jean-Marie Cusinberche, Archivist and Art Historian, is the organiser of the documentary exhibition, Mathieu, a style for our century, and author of the catalogue Mathieu, Additional works 1948-2003, Palais Bénédictine, Fécamp, 2003.

t Jean Cocteau’s funeral, a young man detaches himself

from the crowd and approaches Georges Mathieu who is

eorges Mathieu wrote: …My mother could hardly be more

eorges Mathieu écrit : … Il y a ma Mère atteinte au plus profond degré par l’anglomania, il y a moi-même condamné dès ma plus tendre enfance, ne buvant que du lait anglais, bercé par des chansons anglaises, nourri de biscuits et de confitures de marques anglaises. Même mon huile de foie de morue était importée d’Angleterre… Ce n’est donc pas un hasard si ce fils unique suit des études d’anglais et obtient, successivement, un certificat d’études supérieures pratiques d’anglais, un certificat d’études supérieures de philologie anglaise et un certificat de littérature anglaise.

affected by Anglomania, while I myself have been sentenced ever since my earliest childhood, drinking only English milk, growing up with English songs, fed on English biscuits and jams. Even my cod liver oil was imported from England … It was hardly surprising therefore that this only child should study English and obtain in succession: a post-graduate diploma in the English language, a post-graduate diploma in English philology and a diploma in English literature.

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n 1942, Georges Mathieu obtained a a position as an English

teacher at the lycée in Douai. One day, wishing to relieve his

n 1942, Georges Mathieu est nommé professeur d’anglais au lycée de Douai. Un jour, pour tromper son ennui, en regardant faire son collègue de philosophie qui peint, à ses heures perdues, Georges Mathieu se met à peindre, d’après des illustrations de presse anglaise et des cartes postales en noir et blanc, en ayant la nostalgie des séjours qu’il avait effectués en Angleterre, ses premières toiles figuratives : OXFORD STREET BY NIGHT, THE THAMES AT CHELSEA, PORTRAIT OF MARGARETTA SCOTT. C’est à cette époque qu’il anglicise ainsi ses cartes de visite : GEORGE A. MATHIEU.

boredom and observing his philosophy colleague who painted in his spare time, Georges Mathieu began to paint works based on illustrations from the English press and on black and white postcards. His first figurative canvases express nostalgia for the visits he had made to England: OXFORD STREET BY NIGHT, THE THAMES AT CHELSEA, PORTRAIT OF MARGARETTA SCOTT. It was around this period that he began to anglicise his visiting cards: GEORGE A. MATHIEU.

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He wondered: What is the difference between a work of art

Puis il s’interroge : Qu’est-ce qui différencie l’œuvre d’art de l’illustration ? J’ai pensé que peut-être l’œuvre d’art était la traduction d’un sentiment particulier. Je fus amené à me demander si l’on ne pouvait pas s’exprimer en peinture par le style seul, sans passer par le truchement de la représentation. En 1944, Georges Mathieu travaille comme interprète pour l’armée américaine, à Cambrai. Il réalise sa première peinture abstraite : INCEPTION.

and illustration? I thought that perhaps the work of art was the expression of a particular feeling. I asked myself if one could not express oneself in painting through style alone, without going through representation. In 1944, Georges Mathieu worked at Cambrai as an interpreter for the American army. There he painted his first abstract painting: INCEPTION.

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n 1947, in answer to a classified advertisement in a newspaper,

placed by a shipping company seeking for its Paris offices located

n 1947, répondant à une petite annonce parue dans le journal d’une compagnie maritime américaine qui cherche pour ses bureaux parisiens situés près de l’Opéra son directeur des « Public Relations » et chef de publicité « parlant couramment l’anglais », Georges Mathieu arrive à Paris, le dimanche 9 mars 1947, afin de travailler pour la compagnie United States Lines dont les deux transatlantiques, L’United States et L’America, assurent le transport des voyageurs sur la ligne Le Havre-New York. Il est désormais chargé d’accompagner, en train, depuis Paris, les hautes personnalités internationales de la politique et de la diplomatie, des arts et des sciences qui embarquent au Havre, et d’accueillir celles qui arrivent de New York. C’est ainsi qu’il est amené à croiser et à rencontrer un grand nombre de notables, de collectionneurs de beaux-arts et de personnages étonnants du monde entier. L’un de ces passagers que Georges Mathieu accueille, reçoit et accompagne régulièrement est Salvador Dalí qui, rapidement, demande à ce directeur des « Public Relations » de s’occuper des siennes, en organisant ses séjours à Paris : calendrier de ses rendezvous avec les éditeurs et les journalistes, préparatifs de ses conférences et apparitions dans les vernissages. À l’école de Dalí, Mathieu apprendra que « pour être connu, il faut être vu » !

near the Opera a Public Relations Director and Advertising Manager, «speaking fluent English», Georges Mathieu arrived in Paris, on Sunday 9th March 1947, to work for the United States Lines whose two transatlantic liners the SS United States and the SS America provided a passenger service between Le Havre and New York. He was responsible for accompanying by train, from Paris, prominent international figures from the worlds of politics and diplomacy, or the arts and sciences, who wished to embark at Le Havre, as well as welcoming those who arrived from New York. In this capacity he encountered a considerable number of notables, art collectors and astonishing characters from all over the world. One of the passengers welcomed by Georges Mathieu, and one whom he regularly accompanied, was Salvador Dalí, who soon asked the Public Relations Director whether he would look after his own public relations, and also organise his visits to Paris, scheduling his appointments with editors and journalists or preparing his talks and appearances at private views. Mathieu learned from Dalí that “to be known, you have to be seen”!

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nother of his responsibilities was to select and buy

U

advertising space for the United States Lines in international reviews and newspapers.

ne autre de ses occupations est de choisir, sélectionner et acheter des pages de publicité, pour la United States Lines dans les revues et les journaux internationaux. C’est ainsi qu’il est amené à connaître et fréquenter les patrons de presse, les rédacteurs en chef et les journalistes qui, bientôt, vont parler de lui, écrire sur lui et lui donner la parole en tendant leurs micros, en le mettant à l’image des télévisions, en lui ouvrant les colonnes de tous les organes de presse de la planète.

That is how he got to know and frequent press barons, editors and journalists who soon began to talk and write about him and even gave him the opportunity to talk about himself on their radio and television programmes, or in the columns of their newspapers throughout the world.

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n 1953, the shipping company asked him to create a free

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bilingual review (in French and English) for the passengers of their two transatlantic ships. They warned him however:

n 1953, la compagnie maritime le charge de concevoir une revue bilingue (français-anglais) et gratuite destinée aux passagers des deux bateaux transatlantiques. Mais on le prévient : « Ne vous y trompez pas, il s’agit seulement de les divertir durant la traversée ! Lorsqu’ils quittent les bateaux d’autres compagnies maritimes, ils laissent la revue dans les transats comme sur les sièges des avions des compagnies aériennes qui ont déjà ce genre de publication ! » C’est ainsi que, pendant dix ans, Georges Mathieu dirige la revue United States Lines Paris Revue dont il assure, seul, la rédaction en chef ainsi que la présentation graphique et typographique. Cette revue est consacrée successivement aux thèmes suivants :

“Do not be mistaken, the aim is only to entertain them during the crossing! When they leave the boats of other shipping lines, they leave the review on the deckchairs like on the seats of aircraft on airlines which already have this type of publication!” For ten years, Georges Mathieu ran the United States Lines Paris Revue for which he acted as Editor-in-chief as well as Head of graphics and typography. The review published articles on the following themes: 1953-1954: ‘Art and Knowledge on either side of the Atlantic’ 1955: ‘International Humour’ 1956-1957: ‘Games’ 1958-1959: ‘New currents in Western Civilisation’

1953-1954 : « L’Art et la Connaissance des deux côtés de l’Atlantique » 1955 : « L’Humour International » 1956-1957 : « Le Jeu » 1958-1959 : « Nouveaux courants de la Civilisation occidentale » 1960-1961 : « La notion de Fête » 1962-1963 : « Le Dandysme » 1964 : Anthologie des numéros précédents

1960-1961: ‘Celebrating parties’ 1962-1963: ‘Dandyism’ 1964: Anthology of the previous issues

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hile preparing the various issues of the review, Georges

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

« Je fus amené à me demander si l’on ne pouvait pas s’exprimer en peinture par le style seul, sans passer par le truchement de la représentation. » “I asked myself if one could not express oneself in painting through style alone, without going through representation.”

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Mathieu corresponded with the following personalities from

l’occasion de la réalisation de cette revue, Georges Mathieu entretient une correspondance avec ces personnalités à qui il demande des textes et des illustrations pour les différents numéros de la revue : Louis de Broglie, Stéphane Lupasco, Albert Einstein, Igor Stravinsky, Marcel Duchamp, Karl Jaspers, Luigi Moretti, Claude Levi-Strauss, Roland Barthes, Henri Michaux, Salvador Dalí, Michel Tapié de Céleyran, André François, Georges Bataille, Kostas Axelos, Jean Paulhan, Gabriel Marcel, Pierre Boulez, Maurice Béjart, Eugène Ionesco, Saul Steinberg, Martin Heidegger, Norbert Wiener, Carl G. Jung, Edgar Varèse, John Cage…

whom he requested texts and illustrations: Louis de Broglie, Stéphane Lupasco, Albert Einstein, Igor Stravinsky, Marcel Duchamp, Karl Jaspers, Luigi Moretti, Claude Levi-Strauss, Roland Barthes, Henri Michaux, Salvador Dalí, Michel Tapié de Céleyran, André François, Georges Bataille, Kostas Axelos, Jean Paulhan, Gabriel Marcel, Pierre Boulez, Maurice Béjart, Eugène Ionesco, Saul Steinberg, Martin Heidegger, Norbert Wiener, Carl G. Jung, Edgar Varèse, John Cage…

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t can only be said that the review met with spectacular success

– largely due to the complete absence of any concession made

oit-on préciser que cette revue remporte un succès retentissant – qui repose aussi sur l’absence totale de concession au large public auquel elle est destinée ! –, que les universités américaines en réclament 600 exemplaires, que les ambassades et les bibliothèques ne sont pas en reste, tandis qu’il n’en subsiste pas un seul exemplaire sur les chaises longues alignées sur les ponts, lors du débarquement des passagers !

to the general public for whom it was intended! – The American universities requested 600 copies, with embassies and libraries following suit and soon, and when passengers disembarked, not a single copy remained on the deckchairs aligned on the decks! And now what about painting? - I’m getting there.

Et la Peinture, dans tout ça ? - J’y viens.

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t is often remarked that the formative components and

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characteristics of a personality are to be found in childhood and Charles Péguy even wrote that everything was determined

ien souvent, l’on dit qu’il faut chercher dans l’enfance les composantes et caractéristiques d’une personnalité et Charles Péguy n’a-t-il-pas écrit que tout était joué avant que l’on ait sept ans ! Dans un Ultime Message, publié en 1992 dans le catalogue de l’exposition que lui offrit sa ville natale, Georges Mathieu écrit : Suis-je […] comme on l’a toujours prétendu dans la famille de ma mère Dupré d’Ausque le descendant de Godefroy de Bouillon, fils d’Eustache aux Grenons, lequel avait épousé en secondes noces Ide, fille du Duc de Basse-Lorraine, Godefroy de Bouillon étant lui-même descendant de Charlemagne ? Ainsi, l’on peut imaginer quelle fut l’enfance du petit Georges Mathieu, déjà seul dans son monde qu’il imaginait sous les remparts du château de Boulognesur-Mer, se déguisant en Charlemagne, mimant les Croisades, jouant à se battre dans cent combats, tout en se racontant des épisodes de l’Histoire de France, tirés des épisodes de ses histoires… de famille ! – dont l’inspiration et les aventures donneront au monde, quelques années plus tard, les titres historiques de ses œuvres d’art ! Georges Mathieu écrit : J’ai arraché à l’Histoire toutes ces pages pour les rendre à l’Art. Michel Tapié de Céleyran (1909-1987) a donné une explication singulière et remarquable au choix de Mathieu pour les titres de ses tableaux : C’est sans le moindre remords, mais il le sait bien, avec un maximum de provocation intentionnelle, qu’il leur donne

before the age of seven! In an Ultime Message, in the catalogue of the exhibition offered to him by his birthplace, published in 1992, Georges Mathieu wrote: Am I […], as it has always been claimed in my mother’s family, the Dupré d’Ausque, the descendent of Godefroy de Bouillon, the son of Eustache aux Grenons, who took as his second wife Ide, the daughter of the Duc de BasseLorraine, Godefroy de Bouillon himself being descended from Charlemagne? We can easily imagine what the childhood of the young Georges Mathieu must have been like, alone in his imaginary world beneath the ramparts of the château in Boulogne-sur-Mer, disguising himself as Charlemagne, miming the Crusades, already pretending to participate in a hundred combats, while relating episodes from the history of France inspired by episodes from his own family history! – a few years later, this inspiration and these adventures were to give the world the ‘historic’ titles of Mathieu’s paintings! Georges Mathieu wrote: I have torn from History all these pages to give them to Art. Michel Tapié de Céleyran (1909-1987) has provided a singular and remarkable explanation for Mathieu’s choice of titles for his paintings: It is without the slightest regret, and he fully knows this, but with a maximum of intentional provocation, that he gives them

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

titles […] which by force place the viewer beyond absurd everyday

des titres [...] qui mettent obligatoirement le spectateur hors de l’absurde médiocrité quotidienne et dans un climat de puissance dynamique.

mediocrity and in a condition of dynamic strength.

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eorges Mathieu wrote: For me, painting is a sacred activity.

Since 1942, it has become the purpose of my existence.

eorges Mathieu écrit : Pour moi, la peinture est une activité sacrée. Depuis 1942, c’est devenu ma raison d’être. Il écrit aussi : C’est en 1944 que j’eus la révélation que la peinture, pour exister, n’avait pas besoin de représenter. Et c’est donc à partir d’une réflexion sur l’esthétique que je décidais d’entrer en nonfiguration, non par les chemins formels, mais par la voie spirituelle.

He also wrote: In 1944 I had the revelation that, to exist, painting did not need to represent. It was therefore after a reflection on aesthetics that I decided to practice non-figurative painting, reaching this decision not by a formal path, but by a spiritual one.

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t was in the image of the Crusades – both their temporal and

their spiritual aspects – that Mathieu organised several ‘historic’

t c’est bien à l’image des Croisades – tant par leur aspect temporel que spirituel – que Mathieu organise plusieurs expositions « historiques », qu’il intitule lui-même manifestations de combat, en 1947, 19481 et 1951, rassemblant des artistes de toutes parts, dans des combats esthétiques épiques, contre toutes les abstractions géométriques hégémoniques dans l’aprèsguerre – parce qu’elles n’offrent aucune transcendance – au nom et sous la bannière de l’Abstraction Lyrique dont il définit ainsi, dès 1947, les quatre critères :

exhibitions, that he described as battles, in 1947, 1948 and 1951, bringing together artists from different horizons for epic aesthetic combats, against all forms of geometrical abstraction dominant after World War II – as these did not offer any form of transcendence - under the banner of Abstraction Lyrique whose four criteria he defined, in 1947, as follows: 1. PRIMACY ACCORDED TO THE SPEED OF EXECUTION: I did not paint from lack of time or to beat records but simply because no more time was needed to do what I had to do and on the

1. PRIMAUTÉ ACCORDÉE À LA VITESSE D’EXÉCUTION : Je n’ai pas peint par manque de temps ou pour battre des records mais simplement parce qu’il ne fallait pas plus de temps pour faire ce que j’avais à faire et qu’au contraire un temps ralentissant les gestes, introduisant des doutes, aurait porté atteinte à la pureté des traits, à la cruauté des formes, à l’unité de l’œuvre.

contrary a time that slowed down movements, introducing doubt, would have affected the purity of the lines, the cruelty of the forms and the unity of the work. 2. NO PREEXISTING FORMS: By doing away with the three major references to nature, aesthetics and drawing, it would be possible to paint with a greater rapidity of

2. AUCUNE PRÉEXISTENCE DES FORMES : En supprimant les trois références majeures à la Nature, à une esthétique et à une esquisse, la peinture allait permettre une plus grande rapidité d’exécution.

execution. 3. ABSENCE OF PREMEDITATED MOVEMENTS: All my movements follow on each other and I can neither explain nor restrain them. They result in a form of inspired writing, achieved

3. ABSENCE DE PRÉMÉDITATION DES GESTES : Tous mes gestes s’enchaînent et je ne peux ni les expliquer ni les modérer. Ils ont pour aboutissement une sorte d’écriture inspirée, réalisée sans aucune préméditation.

without any premeditation.

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Editor’s note: as well as the well-known HWPSMTB which

brought together Hartung, Wols, Picabia, Stahly, Mathieu, Tapié and Bryen in April 1949 at the Colette Allendy Gallery, George

Note de l’éditeur : outre la fameuse HWPSMTB, qui rassemble Hartung, Wols, Picabia, Stahly, Mathieu, Tapié et Bryen, en avril 1948, à la galerie Colette Allendy, Georges Mathieu est le premier à réunir les artistes français et américains. En novembre 1948, à la galerie du Montparnasse, Pollock, Tobey, Gorky, Reinhardt, Russell, de Kooning, Rothko et Sauer côtoient Bryen, Hartung, Picabia, Wols et Mathieu, l’Expressionnisme Abstrait rencontrant l’Abstraction Lyrique dont Mathieu est le théoricien et le praticien. 1

Mathieu was the first to unite artists from both France and America. In November 1948 the Montparnasse Gallery hosted the encounter between Abstract Expressionism and Lyrical Abstraction – the theory and practice of which originate with Mathieu – and saw works by Pollock, Tobey, Gorky, Reinhardt, Russell, de Kooning, Rothko and Sauer alongside paintings by Bryen, Hartung, Picabia, Wols and Mathieu himself.

« Une œuvre d’art, c’est un fragment de monde qui en soi est un monde. La pratique de l’art est une revanche sur Dieu. L’artiste crée un autre monde. » “A work of art is a fragment of the world which is a world itself. Making art is a revenge on God. The artist creates another world.”

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4. NEED FOR A TRANCE-LIKE STATE OF

4. NÉCESSITÉ D’UN ÉTAT SECOND DE CONCENTRATION : Je ne peux pas travailler quand je sais que j’ai huit mois pour faire quelque chose. C’est à la dernière minute que survient la concentration totale. Seule la concentration peut faire naître l’inédit, le sublime, l’émouvant, l’exceptionnel.

CONCENTRATION: I cannot work when I know that I have eight months to do something. Total concentration occurs at the last minute. Only concentration can produce the original, the sublime, the moving and the exceptional. Georges Mathieu clarifies: Abstraction Lyrique is able to express

Georges Mathieu précise : L’Abstraction Lyrique est capable d’exprimer toutes les émotions, toutes les passions. J’essaie d’exprimer la frénésie de mon temps, la puissance de l’énergie qui éclate, parfois, mais qu’on sent le plus souvent latente, prête à jaillir. L’art abstrait, c’est la plus difficile et la plus compliquée des peintures. Quand un peintre figuratif fait un tableau, il a devant lui l’objet ou le sujet qu’il peint. Il a du temps pour le reproduire. Il peut reprendre sa toile, juger ses effets, la comparer à l’original, etc. Dans l’abstrait et particulièrement dans l’Abstraction Lyrique, c’est le contraire. L’artiste est seul devant sa toile. Avec ses tubes de couleur et son imagination. Plus de repères, plus de règles. Il ne s’agit plus de reproduire mais d’inventer. C’est à la fois exaltant et angoissant. Il faut une extraordinaire concentration. L’artiste passe en un instant du désespoir le plus profond à l’euphorie la plus folle. C’est l’exaltation de la création à l’état pur.

all emotions, all passions. I try to express the frenzy of my time, the force of energy bursting forth, on occasion, but which most often feels latent, ready to flow. Abstract art is the most difficult and the most complicated type of painting. When a figurative artist makes a painting, he has the object or the subject that he is painting in front of him. He has time to reproduce it. He can return to his canvas, consider his effects, compare them to the original, and so on. In abstraction and particularly in Abstraction Lyrique, the opposite is the case. The artist faces his canvas alone with his colour tubes and his imagination. No more points of reference, no more rules. It is no longer a matter of reproduction but of invention. This is both thrilling and agonizing. An extraordinary degree of concentration is required. The artist passes rapidly from deepest despair to wild euphoria. This is the exaltation of creation at its purest.

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Document J.M. Cusinberche

I

ans sa jeunesse, Georges Mathieu eut comme professeur de dessin Mademoiselle Pivert qui l’éveilla à l’expression artistique et emmena sa classe découvrir les musées. En 1978, il la revit, ému, au vernissage de son exposition au Grand Palais, à Paris. Il lui envoya la photo de cette rencontre qu’un photographe de presse avait prise sur le vif, accompagnée de ces mots : À vous, qui m’avez fait découvrir qu’il existait un autre monde. Avec reconnaissance. Georges Mathieu Ce monde qui lui est révélé est-il celui de Paul Éluard : Il y a bien un autre monde mais il est dans celui-ci ? Est-il celui de Malraux : La peinture tend bien moins à voir le monde qu’à en créer un autre ? Georges Mathieu a donné une réponse : Une œuvre d’art, c’est un fragment de monde qui en soi est un monde. La pratique de l’art est une revanche sur Dieu. L’artiste crée un autre monde.

n his youth Georges Mathieu had been taught drawing

by Mademoiselle Pivert who was responsible for his artistic awakening and for taking their class to visit museums. In 1978,

he was moved to see her once again at the opening of his exhibition at the Grand Palais, in Paris. He sent her a photo after this meeting which had been captured by a press photographer, accompanying it with these words: To you who showed me that another world existed. With gratitude. Georges Mathieu Was this world that had been revealed to him the world of Paul Éluard: There is certainly another world but is it in this one ? Or that of Malraux: Painting tends to see the world less than to create another ? Georges Mathieu provides us with an answer: A work of art is a

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fragment of the world which is a world itself. Making art is a revenge on God. The artist creates another world.

armi les moyens que l’artiste utilise pour accéder à cet autre monde il y a, visible sur les photographies et les films montrant Mathieu en train de peindre, cette manière très particulière dont il s’habille : avec un casque en tissu comme en portaient les pilotes de voitures de course, avec une combinaison blanche ou noire à la manière d’un homme d’armes des Croisades et des bandes molletières comme un combattant du Moyen Âge.

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mong the means used by the artist to reach this other world

there is, visible in the photographs and films that show Mathieu painting, the very distinctive way in which he dresses: a cloth helmet similar to those worn by racing car drivers, with a black or white suit like a man-at-arms during the Crusades and puttees like

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a soldier during the Middle Ages.

eorges Mathieu écrit : Le costume est pour moi un moyen magique. Il m’aide à me mieux préparer à l’atmosphère du processus pictural et à m’adapter à elle. Peindre est un moment qui touche, je dirais, à l’idée de sacrement. On pourrait même envisager – cela s’est fait dans certaines sociétés, dans d’autres civilisations – de donner à cet acte une solennité telle que l’on porte, pour la circonstance, des vêtements neufs ou des vêtements particuliers. Dans ce même ordre d’idée, l’on se souvient que Georges Mathieu avait installé, dans la chambre gothique de sa demeure parisienne, un autel surmonté de la toile PRIÈRE (1962, 162 x 97 cm). Et qu’il existe quelques photos et une carte postale sur lesquelles le peintre figure, comme un preux chevalier, un genou en terre devant l’œuvre qu’il peint.

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eorges Mathieu wrote: For me the suit is a form of magic.

It helps me to prepare myself better for the atmosphere of the process of painting and to adapt myself to it. Painting, in my view, is a moment which approaches the idea of a holy rite. We could even imagine – for this is done in certain societies, in other civilisations – lending this act a solemnity whereby, for the occasion, new or specific clothes would be worn. In the same vein, we recall that Georges Mathieu had installed, in the gothic room of his Paris home, an altar above which was a painting with the title PRIÈRE. 1962 (162 x97 cm). There also exist several photographs and a postcard on which the artist is

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

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shown, like a valiant knight, one knee on the ground in front of the

t l’on en vient à considérer l’importance et la fréquence des dimanches dans la vie et l’œuvre de Mathieu. En effet, l’on peut comprendre qu’avec ses « activités professionnelles » très prenantes, les dimanches sont un temps et un espace privilégiés pour peindre et écrire. Le choix de peindre et de développer une activité créatrice, le dimanche, jour de repos traditionnel pour les autres hommes, le projette dans un monde différent du commun des mortels. Œuvrer le dimanche lui donne le sentiment d’échapper à une certaine réalité, passant du temporel au spirituel. En 1963, Georges Mathieu quittera la compagnie maritime pour se consacrer totalement à la peinture mais privilégiera toujours les dimanches. Un cas particulier de célébration est chroniqué, en 1954, par Michel Tapié de Céleyran : … la Bataille de Bouvines ayant eu lieu un dimanche, peu après midi, c’est aussi un dimanche, peu après midi, qu’il se met à exécuter son œuvre…

work he is painting.

W

e should equally consider the importance and frequency

of Sundays in Mathieu’s life and work. We can easily understand that, with his extremely timeconsuming ‘professional activities,’ Sundays became a special moment for painting and writing. By choosing to paint and practice a creative activity on Sunday, traditionally a day of rest for other men, he projects himself into a world different to that of ordinary mortals. Working on Sunday gives Mathieu the feeling of being able to escape from drab reality and allows him to pass from the worldly to the spiritual. Although, in 1963, Georges Mathieu left the shipping company to devote himself entirely to painting, Sundays were always to remain a special day. A particular case of celebration is recorded, in 1954, by Michel Tapié de Céleyran : …the Bataille de Bouvines having taken place on

Dimanche 25 avril 1954 : peint LA BATAILLE DE BOUVINES (2,5 x 6 m, succession de l’artiste) à Paris, dans les Ateliers Calmels, Dante Bernardi étant directeur – Dimanche 10 octobre 1954 : peint LES CAPÉTIENS PARTOUT (3 x 6 m, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne) à Saint-Germain-enLaye, dans le parc de la propriété de Jean Larcade, directeur de la Galerie Rive Droite, Paris – Dimanche 11 mars 1956 : exécute quatre fresques en HOMMAGE AU PROPHÈTE ÉLIE, à Paris, à la Résidence Saint-Élie de la Villa Scheffer, Paris, pour le bureau de R.P. Bruno de J.-M., directeur des « Études Carmélitaines » (détruit) – Dimanche 24 juin 1956 : peint le COURONNEMENT D’ÉTIENNE DE BLOIS, COMTE DE BOULOGNE ET ROI D’ANGLETERRE, PAR GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE CANTORBÉRY (1,985 x 3,970 m, collection privée, courtoisie Applicat-Prazan, Paris) ; COMPOSITION (1,982 x 1,475 m) ; CONCILE DE WINCHESTER ; HOMMAGE À HUGUES BIGOT (1,95 x 1,30 m, collection privée) ; LES GESTES DE PRINCE’S GATE MIEWS ; MATHIEU D’ALSACE SE REND AU COUVENT DE RAMSAY (1,98 x 1,47 m, Les Abattoirs, Toulouse) ; MORT D’ASCELIN DE ROCHESTER (1,22 x 1,98 m, Les Abattoirs, Toulouse), pour son exposition à l’Institute of Contemporary Arts, Londres – Dimanche 1er juin 1958 : peint LA BATAILLE DE TIBÉRIADE (2,30 x 6 m, mairie de Boulogne-sur-Mer), à Paris, pour son exposition à la Galerie internationale d’Art contemporain – Dimanche 15 mai 1960 : peint MAGNIFICENCES PUBLIQUES À L’OCCASION DE L’HEUREUSE NAISSANCE DE THIERRY D’ALSACE, COMTE DE FLANDRES, LE 7 AVRIL 1100 (1,25 x 3,50 m, collection privée) à Paris, qu’il offre à Thierry S., son filleul qui vient de naître – Dimanche 22 mai 1960 : peint ENTRÉE DE LOUIS XIII ET DE LA REINE ANNE D’AUTRICHE DANS PARIS, LE 14 MAI 1616, À LEUR RETOUR DE BORDEAUX (2,50 x 6 m, collection privée) dans la cour du château de Courances – Dimanche 21 mai 1961 : peint LE DERNIER FESTIN D’ATTILA (3 x 2 m, collection privée) à Paris, pour son exposition à la Galerie Rive Droite, Paris – Dimanche 20 octobre 1963 : achève la fresque EN HOMMAGE À JEAN COCTEAU (4 x 20 m) pour l’un des halls de la Maison de la Radio, Paris – Dimanche 14 mai 1967 : peint HOMMAGE AUX FRÈRES BOISSERÉE (3 x 5 m, collection de l’artiste) à Paris, pour son exposition au Kunstverein de Cologne – Dimanche 14 mai 1969 : peint HOMMAGE À MONSIEUR DE VAUBAN, AUTEUR DE LA « DÎME ROYALE » (2 x 4 m, musée d’Unterlinden, Colmar) à Paris, à la demande de Georges Pompidou, président de la République ; LA PRISE DE BERG OP ZOOM (2 x 4 m, succession de l’artiste) à Paris, pour son exposition à la Manufacture nationale des Gobelins, Paris – Dimanche 2 novembre 1980 : peint LA LIBÉRATION DE PARIS (1,30 x 3,40 m, musée d’Art moderne de la Ville de Paris) à Paris, pour son exposition au musée de la Poste.

a Sunday, shortly after noon, it was also on a Sunday, shortly after noon, that he began to paint his work… Sunday 25th April 1954: painted LA BATAILLE DE BOUVINES (2.5 x 6 m, Artist’s estate) in Paris, at the Ateliers Calmels, where Dante Bernardi was the director – Sunday 10th October 1954: painted LES CAPÉTIENS PARTOUT (3 x 6 m, Centre Pompidou, musée National d’Art Moderne) at Saint-Germain-en-Laye, in the park of the property of Jean Larcade, director of the Galerie Rive Droite, Paris – Sunday 11th March 1956: creation of four frescoes HOMMAGE AU PROPHÈTE ÉLIE, in Paris, at the Résidence Saint-Élie in the Villa Scheffer, Paris, for the office of R.P. Bruno de J.-M., director of ‘Études Carmélitaines’ (since destroyed) – Sunday 24th June 1956: painted COURONNEMENT D’ÉTIENNE DE BLOIS, COMTE DE BOULOGNE ET ROI D’ANGLETERRE, PAR GUILLAUME, ARCHEVÊQUE DE CANTORBÉRY (1.985 x 3.970 m, private collection, courtesy Applicat-Prazan, Paris); COMPOSITION (1.982 x 1.475 m); CONCILE DE WINCHESTER; HOMMAGE À HUGUES BIGOT (1.95 x 1.30 m, private collection); LES GESTES DE PRINCE’S GATE MEWS; MATHIEU D’ALSACE SE REND AU COUVENT DE RAMSAY (1.98 x 1.47 m, Les Abattoirs, Toulouse); MORT D’ASCELIN DE ROCHESTER (1.22 x 1.98 m, Les Abattoirs, Toulouse), for his exhibition at the Institute of Contemporary Arts, London – Sunday 1st June 1958: painted LA BATAILLE DE TIBÉRIADE (2.30 x 6 m, Mairie de Boulogne-sur-Mer), in Paris, for his exhibition at the Galerie Internationale d’Art Contemporain – Sunday 15th May 1960: painted MAGNIFICENCES PUBLIQUES À L’OCCASION DE L’HEUREUSE NAISSANCE DE THIERRY D’ALSACE, COMTE DE FLANDRES, LE 7 AVRIL 1100 (1.25 x 3.50 m, private collection) in Paris, which he gave to Thierry S., his godson, who had just been born – Sunday 22nd May 1960: painted ENTRÉE DE LOUIS XIII ET DE LA REINE ANNE D’AUTRICHE DANS PARIS, LE 14 MAI 1616, À LEUR RETOUR DE BORDEAUX (2.50 x 6 m, private collection) in the courtyard of the Château de Courances – Sunday 21st May 1961: painted LE DERNIER FESTIN D’ATTILA (3 x 2 m, private collection) in Paris, for his exhibition at the Galerie Rive Droite, Paris – Sunday 20th October 1963: completes the fresco EN HOMMAGE À JEAN COCTEAU (4 x 20 m) for one of the halls of the Maison de la Radio, Paris – Sunday 14th May 1967: painted HOMMAGE AUX FRÈRES BOISSERÉE (3 x 5 m, Artist’s collection) in Paris, for his exhibition at the Kunstverein in Cologne – Sunday 14th May 1969: painted HOMMAGE À MONSIEUR DE VAUBAN, AUTEUR DE LA « DÎME ROYALE » (2 x 4 m, musée

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

Œuvrer le dimanche lui donne le sentiment d’échapper à une certaine réalité, passant du temporel au spirituel. Working on Sunday gives Mathieu the feeling of being able to escape from drab reality and allows him to pass from the worldly to the spiritual.

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d’Unterlinden, Colmar) in Paris, at the request of Georges

‘autres dimanches sont consacrés à l’écriture et à quelques œuvres annexes : Dimanche 30 septembre 1956 : écrit une préface pour le catalogue de l’exposition Structures en devenir, Galerie Stadler, Paris – Dimanche 5 juillet 1958 : écrit une préface pour l’exposition René Guiette, Galerie internationale d’Art contemporain, Paris – Dimanche 16 janvier 1966 : accepte de réaliser pour Air France toute une série d’affiches consacrées à divers pays, exprimés par le langage de l’Abstraction Lyrique – Dimanche 15 janvier 1967 : établit tous les plans de la construction de l’usine de transformateurs B.C. de Fontenay-leComte, en Vendée – Dimanche 12 janvier 1975 : écrit Sus à la laideur en timbres, pourquoi nos timbres sont-ils si laids ?, in Le Figaro – Dimanche 15 mars 1981 : écrit Un certain Mathieu, in L’Abstraction prophétique – Dimanche 20 septembre 1981 : écrit La vitalité prophétique de l’Abstraction Lyrique, in Arts – Dimanche 25 août 1985 : écrit une préface pour La Métamorphose d’Yves Gagnières – Dimanche 15 septembre 1985 : achève la maquette du 7 d’Or, sculpture-trophée remise aux lauréats de la Télévision – Dimanche 10 novembre 1985 : crée un timbre pour les Nations Unies, Genève – Dimanche 30 novembre 1986 : écrit Ma visite à Orsay, un triple échec, in Le Figaro – Dimanche 18 octobre 1987 : écrit En souvenir de Hubert Yencesse, in Désormais seul en face de Dieu – Dimanche 2 octobre 1988 : écrit Vingt-cinq ans après la mort de Cocteau, in Paris Match – Dimanche 21 janvier 1990 : est l’invité de l’émission À voix nue de Jean Daive, France-Culture – Dimanche 23 mai 1993 : écrit sur le livre Éloge du snobisme de Jacques de Ricaumont – Dimanche 25 décembre 1994 : écrit une préface À propos de « Hastings » pour le catalogue de son exposition, Réfectoire des Jacobins, Toulouse – Dimanche 2 avril 1995 : écrit La Saint-Barthélémy, pour le catalogue de vente Tajan (succession René de Montaigu ) – Dimanche 18 mai 2003 : écrit une préface Les croix rouges pour l’invitation à l’exposition Anny Morel, Galerie Étienne de Causans, Paris.

Pompidou, President of the French Republic ; LA PRISE DE BERG OP ZOOM (2 x 4 m, Artist’s estate) in Paris, for his exhibition at the Manufacture Nationale des Gobelins, Paris – Sunday 2nd November 1980: painted LA LIBÉRATION DE PARIS (1.30 x 3.40 m, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris) in Paris, for his exhibition at the Musée de la Poste.

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ther Sundays were devoted to writing and to other works:

Sunday 30th September 1956: wrote a preface for the catalogue

of the exhibition Structures en devenir, Galerie Stadler, Paris – Sunday 5th July 1958: wrote a preface for the exhibition René Guiette, Galerie Internationale d’Art Contemporain, Paris – Sunday 16th January 1966: agreed to create for Air France a series of posters of different countries in the ‘language’ of Abstraction Lyrique – Sunday 15th January 1967: drafted all the plans for the construction of the ‘B.C.’ transformer factory at Fontenay-le-Comte, in Vendée – Sunday 12th January 1975: wrote Sus à la laideur en timbres, pourquoi nos timbres sont-ils si laids ? in Le Figaro – Sunday 15th March 1981: wrote Un certain Mathieu, in L’Abstraction prophétique – Sunday 20th September 1981: wrote: La vitalité prophétique de l’Abstraction Lyrique, in Arts – Sunday 25th August 1985: wrote a preface for La Métamorphose by Yves Gagnières – Sunday 15th September 1985: completed the model for 7 d’Or, a sculpture-trophy for the French television awards – Sunday 10th November 1985: created a stamp for the United Nations, Geneva – Sunday 30th November 1986: wrote Ma visite à Orsay, un triple échec in Le Figaro – Sunday 18th October 1987: wrote En souvenir de Hubert Yencesse, in Désormais seul en face de Dieu – Sunday 2nd October 1988: wrote Vingt-cinq ans après la mort de Cocteau, in Paris Match – Sunday 21st January 1990: guest of the programme À voix nue with Jean Daive, France-Culture – Sunday 23rd May 1993: wrote about the book Éloge du snobisme by Jacques de Ricaumont – Sunday 25th December 1994: wrote a preface À propos de ‘Hastings’ for the catalogue of his exhibition, Réfectoire des Jacobins, Toulouse

Ultimes signes tels l’alpha et l’oméga : baptisé, un dimanche, le 20 février 1921 en l’église Saint-Nicolas de Boulogne-sur-Mer, Georges Victor Adolphe Mathieu quitte notre monde, à l’âge de 91 ans, à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, le 10 juin 2012. C’était un dimanche !

– Sunday 2nd April 1995: wrote La Saint-Barthélémy, for the catalogue of the Tajan sale (estate of René de Montaigu) – Sunday 18th May 2003: wrote a preface Les croix rouges for the invitation to the exhibition Anny Morel, Galerie Étienne de Causans, Paris.

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Alpha and omega: christened on a Sunday, the 20th of February 1921, in the church of Saint-Nicolas at Boulogne-sur-Mer, Georges

près Soulages, Poliakoff, Atlan, Masson, Manessier, Estève et d’autres, Applicat-Prazan présente une exposition d’œuvres remarquables de Mathieu, à la FIAC 2014, puis dans ses galeries de la Rive gauche et de la Rive droite.

Victor Adolphe Mathieu departed from this world at the age of 91, at the Ambroise-Paré hospital in Boulogne-Billancourt, on the 10th of June 2012. This was a Sunday!

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

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fter Soulages, Poliakoff, Atlan, Masson, Manessier, Estève

Saluons ce défi d’exposer Mathieu qui, en 1965, avait déclaré – en réponse aux conseils et directives de ses marchands, inquiets pour sa cote et leurs affaires : Je décide de devenir vraiment indépendant et je romps avec tous les marchands. Américains et européens. J’assumerai désormais mon destin seul.

and others, Applicat-Prazan is presenting an exhibition of the remarkable works of Mathieu, first at the FIAC 2014 and then in its galleries on Rive Gauche and Rive Droite. It is challenging to exhibit Mathieu who, in 1965, stated – in response to the advice and directives of his dealers, concerned

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for his rating and for their business: I have decided to become completely independent and am breaking with all dealers, Americans

eorges Mathieu partageait avec Jean Cocteau l’idée que l’on devait visiter une exposition comme on effectue un pèlerinage, avec conviction et ferveur.

and Europeans. From now on, I will be assuming my destiny alone.

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eorges Mathieu shared with Jean Cocteau the belief that

– Allons à la rencontre des œuvres :

one should visit an exhibition as if making a pilgrimage, with conviction and fervour. –Now let us take a look at these works:

Açone. 1948 | p.24 Il s’agit de la première toile vendue par Georges Mathieu qui a décrit la scène : … Entre-temps [en 1949] l’un des plus réputés collectionneurs européens d’art contemporain [il s’agit de Carlo Frua de Angeli, industriel dans la laine, à Milan] monte six étages à pied pour me dire devant l’une de mes toiles qu’il m’achète sur le champ : ‘Devant vos peintures, je m’aperçois que Picasso n’est plus pour moi ce qu’il était.’ De quoi vous tourner la tête ! Bientôt deux marchands américains et trois marchands français se partagent mon œuvre.

This was the first work sold by Georges Mathieu who described the scene: …In the meantime [in 1949] one of the best known collectors of contemporary European art [this was Carlo Frua de Angeli, a Milan wool manufacturer] climbed six stories on foot to tell me in front of one of my paintings which he bought on the spot: «Standing before your paintings, I realize that Picasso is no longer for me what he used to be.» Enough to make your head spin! Soon two American and three French dealers were sharing out my work.

1951. 1951 | p.26 Dans son agenda où il notait quotidiennement le temps de la journée, Pierre Bonnard traça une simple croix au jour du décès de Marthe, son épouse. L’événement qui marque l’année 1951 pour Georges Mathieu est la mort de Wols (1913-1951) dont il relate l’importance dans Au-delà du Tachisme : Après Wols, tout est à refaire [au sortir de son exposition, en 1947, Galerie Drouin, Paris], et si je suis ému c’est qu’il vient d’anéantir du même coup tout ce à quoi je suis parvenu dans la solitude, depuis trois ans, ces peintures […] où j’ai employé le même langage que lui, je veux dire les mêmes moyens techniques : les taches, les coulées, les projections.[…] Or, cette langue inconnue, Wols et moi nous la parlons, et c’est pourquoi le moment est rare. Le titre de cette toile se veut mémorable. Comme la célébration de l’évènement.

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In his diary, in which he noted the weather every day, Pierre Bonnard drew a simple cross on the day his wife, Marthe, died. For Georges Mathieu, the event that marked the year 1951 was the death of Wols (1913-1951) whose importance he described in Au-delà du Tachisme: After Wols, everything is to be done again [on leaving his exhibition, in 1947, Galerie Drouin, Paris], and if I am moved it is because he has wiped out in a single stroke everything that I have managed to accomplish in solitude, in the last three years, these paintings […] in which I have employed the same language as himself, by that I mean the same technical means: the marks, drippings, projections.[…] Wols and I speak this unknown language, and this is why the moment is precious. The title of this work is meant to be memorable. Like a celebration of the event.


Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

Machiavel I. 1952 | p.28 En 1952, Mathieu expose, au Studio Paul Facchetti, Paris, quatre toiles peintes sur place – dont HOMMAGE À MACHIAVEL, devenu MACHIAVEL I – aux dimensions des cimaises. Michel Tapié, alors conseiller artistique de la galerie, titre sa préface dans le catalogue Le message signifiant de Georges Mathieu. Une cinquième toile, peinte l’année précédente, est dédicacée « Pour Michel Tapié / Mathieu /51 » et porte le titre HOMMAGE HÉRÉTIQUE ! Plus tard, Georges Mathieu écrira : En lançant dans le monde le vocable de l’Informel pour caractériser certains aspects de la peinture d’aujourd’hui, Michel Tapié fit preuve du plus lucide machiavélisme. L’expression « signifiants de l’informel » est en effet, en soi, un non-sens. Cette toile témoigne de la situation difficultueuse entre les deux artistes, avant la rupture de leur relation.

In 1952, Mathieu exhibited at the Studio Paul Facchetti, in Paris, four works painted on the spot – including HOMMAGE À MACHIAVEL, which became MACHIAVEL I – adapted to the dimensions of the walls. Michel Tapié, at the time artistic advisor to the gallery, gave his preface in the catalogue the following title: Le message signifiant de Georges Mathieu. A fifth work, painted the previous year, was dedicated ‘Pour Michel Tapié Mathieu 51’ and bears the title: HOMMAGE HÉRÉTIQUE ! Georges Mathieu wrote later: In employing the term ‘Informal’ to characterise certain aspects of painting today, Michel Tapié demonstrates a lucid Machiavellianism. The expression ‘signification of the informal’ is in fact meaningless. This work testifies to the difficult relations that existed between the two artists, before they eventually broke off contact completely.

La mort accidentelle de Louis d’Outremer. 1954 | p.30 En 1954, pour répondre au magazine américain Life qui voulait faire un reportage sur son œuvre, Mathieu exécute LES CAPÉTIENS PARTOUT, dans le parc de la propriété de Jean Larcade, à Saint-Germain-en-Laye [où naquit Louis XIV, roi capétien], qui était aussi le propriétaire de la galerie Rive Droite, Paris. …Deux autres tableaux furent exécutés sous le signe des « Capétiens ». Les actualités « Fox Movietone » qui n’avaient pu assister à l’« élection » d’Hugues Capet [LES CAPÉTIENS PARTOUT] me prièrent de retourner à Saint-Germain-en-Laye, sur les lieux même où j’avais officié afin de peindre deux toiles en noir sur fond blanc. Ce que je fis volontiers. Sur les dalles historiques je peignis donc en moins de trois minutes – le temps d’un clip de télévision – deux toiles de 97 cm x 162 cm. Louis IV, roi de France dit d’Outre-Mer (921 – 954) – fils de Charles III, roi de France dit le Simple et d’Edwige d’Angleterre – tient son surnom du fait que sa mère l’avait conduit en Angleterre où il fut élevé. Il mourut d’une chute de cheval et fut inhumé en la basilique Saint-Rémi de Reims.

In 1954, in response to the American magazine Life, which wished to write a story about his work, Mathieu painted LES CAPÉTIENS PARTOUT, in the park of the property of Jean Larcade (also the owner of the gallery Rive Droite, in Paris) at Saint-Germain-en-Laye [where Louis XIV, the Capetian king, was born]. …Two further works were painted under the sign of the ‘Capetians’. The ‘Fox Movietone’ news, which had not been able to attend the ‘election’ of Hugues Capet [LES CAPÉTIENS PARTOUT], begged me to return to Saint-Germain-en-Laye, to the same spot where I had worked, to paint two works in black on a white background. This I did with pleasure. On the historic stones I therefore painted in less than three minutes – the duration of a television clip – two paintings of 97 cm x 162 cm.” Louis IV, the king of France known as ‘d’Outre-Mer’ (921 – 954) – the son of Charles III, the king of France known as the ‘Simple’ and Hedwige d’Angleterre – owed this nickname to the fact that his mother had taken him to England where he had been brought up. He subsequently died from a fall from a horse and is buried in the basilica of Saint-Rémi in Reims.

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

La question pure. 1954 | p.32 Dans le catalogue de l’exposition Mathieu, Les Capétiens partout et quatorze œuvres rétrospectives, à la Galerie Rive Droite, Paris, trois préfaces sont signées par Mark Tobey, Stéphane Lupasco et Michel Tapié. Lupasco écrit : Mathieu, c’est ce monde des signes se suffisant à eux-mêmes dans cette sorte de métagraphie de leurs tensions antagonistes qu’il explicite et arrache au mystère, pour ce mystère même… Les lignes entremêlées et fulgurantes de ses tableaux […] structurent une question pure, un mystère en soi comme creuset et cible d’élection des présences affectives en tant qu’être. Un jour d’avril 1952, au cours d’un déjeuner à Paris entre Stéphane Lupasco et Georges Mathieu, le philosophe demanda : Mais d’où, vous peintre, tenez-vous cet intérêt pour les aventures de la Science ? Mathieu répondit : Sans doute, parce que je ne suis pas que peintre. Je pense aussi !

In the catalogue for the exhibition Mathieu, Les Capétiens partout et quatorze œuvres rétrospectives, held at the Galerie Rive Droite in Paris, the three prefaces were signed by Mark Tobey, Stéphane Lupasco and Michel Tapié. Lupasco wrote: Mathieu is this world of signs that suffice in a sort of metagraphics of their antagonistic tensions that he makes clear and tears from mystery, for this same mystery … The intermingled and dazzling lines of his paintings […] structure a pure question, a mystery in itself as the chosen crucible and target of human emotional presences. One day in April 1952, Stéphane Lupasco had lunch with Georges Mathieu in Paris and the philosopher asked the latter: But where do you, as a painter, find this interest for the adventures of science? Mathieu replied: No doubt, because I am not just a painter. I also think.

L’impératrice Irène fait crever les yeux de son fils Constantin VI. 1956 | p.34 Sur un fond noir et vertical, en haut de la toile, un ensemble de signes blancs, denses, en relation les uns avec les autres, manifestent la suprématie d’une autorité souveraine et lumineuse – d’autant que le signe qui couronne la composition, que l’on retrouve dans d’autres œuvres de Mathieu, symbolise l’esquisse d’une couronne royale. Cependant que, plus bas, l’écriture vient à s’étirer jusqu’à se distendre. C’est alors qu’une confusion de signes rouges, en tension, se répand pour affronter cette cohérence mais se trouve disloquée, énucléée, dans une descente dramatique et funeste, sombrant dans les profondeurs de la nuit.

On a vertical black background, at the top of the painting, a compact series of white signs, related to each other, manifest the supremacy of a sovereign and luminous authority – particularly as the sign which crowns the composition, that we also find in other works by Mathieu, symbolizes the outline of a royal crown. Beneath this, the writing distends until it becomes looser. At this point a confusion of red signs, in tension, spreads downwards confronting this coherence before becoming dispersed, enucleated, in a dramatic and macabre descent, sinking into the depths of the night.

Couronnement d’Étienne de Blois, Comte de Boulogne et Roi d’Angleterre, par Guillaume, Archevêque de Cantorbéry. 1956 | p.36 Sur un fond de couleur « crushed raspberries » (framboises écrasées), l’artiste a tracé une vaste calligraphie en blanc, rouge, bleu et jaune que le noir de l’Histoire accompagne et soutient. Avec, comme contrepoint, en haut à droite, cette tache noire originelle et dense comme un « petit pan de mur » que l’artiste explicitera dans son premier livre, en 1963, intitulé Au-delà du Tachisme. L’ensemble évoque un geste de majesté et donne un sentiment de grandeur au développement de l’action qui se déroule devant nos yeux. C’est une toile de faste au cachet quasi royal.

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On a ‘crushed raspberry’ background, the artist has drawn a vast calligraphy in white and red and blue and yellow, accompanied and supported by the black of history. With, in counterpoint, at the top right, the original dense black mark like a ‘small section of wall’ that the artist explained in his first book titled Au-delà du Tachisme, in 1963. The overall effect is majestic and bestows a feeling of dignity to the action taking place before our eyes. This is a ceremonial painting with an almost royal character.


Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

3 Compositions, février 1957 | p.38 Ces 3 toiles font songer aux panneaux sculptés de la Maison du Jouir par Gauguin, aux Marquises – d’autant que l’épaisseur de la peinture renvoie à la sculpture avec une force spirituelle comparable. Bien qu’elles semblent japonisantes, il n’en est rien, Mathieu n’arrivant au Japon qu’au mois d’août. Cependant, il y a lieu de relater, ici, la teneur d’une correspondance de Georges Mathieu, en 1968, qui nous éclaire sur son Abstraction Lyrique : Vous avez tout à fait raison de penser que je n’ai pas été influencé par la calligraphie japonaise […] Il était inévitable que surgisse la notion de vitesse, puisqu’elle est corollaire de la notion d’improvisation. Cela explique pourquoi il y a une similitude entre mes calligraphies et l’art oriental […] C’est une rencontre et non pas une influence. Bien plus, la ressemblance réside dans le spirituel, non dans l’approche formelle, puisque la calligraphie orientale est littéralement représentative de signes signifiants, tandis que la mienne ne l’est pas. J’aimerais enfin ajouter que […] j’ai introduit la notion de tachisme et de vitesse vers 1950, sept ans avant mon voyage au Japon.

These 3 paintings remind us of the sculpted panels by Gauguin for the Maison du Jouir, in the Marquesas Islands – particularly as the thickness of the paint allows us to imagine that these are sculptures, with a comparable spiritual strength. Although they have a Japanese-inspired appearance, Mathieu did not in fact arrive in Tokyo until August. We should nonetheless quote here from a letter written by Georges Mathieu, in 1968, which sheds light on his Abstraction Lyrique: You are entirely correct in thinking that I have not been influenced by Japanese calligraphy […] It was inevitable that the notion of speed should arise, as it is the corollary of the notion of improvisation. This explains why there is a similarity between my calligraphies and Oriental art […] This is an encounter and not an influence. Rather, the resemblance resides in the spiritual and not in the formal approach, because Oriental calligraphy literally represents significative signs which mine are not. Finally, I would like to add that […] I introduced the notion of tachism and speed around 1950, seven years before my journey to Japan.

Massacre de Louys de Bourbon, Évêque de Liège. 1957 | p.40 Le fond de la toile est gris et lourd comme un jour couvert et bas duquel se détachent l’explosion des couleurs et l’énergie des signes. Mathieu a retenu le violet du prince-évêque, le blanc du roi de France et le jaune (l’or en héraldique) des couleurs ducales, dans cette composition dramatique qui tournoie et se déroule tel un cyclone. Surmontant les forces antagonistes en présence et pointé vers le ciel comme une épée, un signe noir s’élève à côté d’un signe rouge dont la couleur se répand dans toute la peinture en action. Et l’artiste de rappeler : Ma peinture est rapidité. Je m’intéresse aux batailles pour leur charge de violence. J’aime commémorer les pompes, voire les supplices. J’aime aussi la fête, le jeu et l’humour.

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The painting’s background is grey and heavy like a day with a low cloudy sky, against which stand out an explosion of colours and the energy of the signs. Mathieu has chosen the purple of the prince-bishop, the white of the kings of France and ducal yellow (gold in heraldry) for this dramatic composition which swirls and unfolds with the speed of a cyclone. Surmounting the antagonistic forces present and pointing upwards towards the sky like a sword, black mark next to a red mark spreads its colour throughout the entire painting. The artist writes: My painting is rapidity. I am interested in battles because of their inherent violence. I like commemorating pomp, or even torture. I also like celebrations, games and humour.


Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

Fourth Avenue. 1957 | p.42 La toile est carrée ; le fond est peint en rouge. Sur ce fond le peintre a centré sa composition bâtie à la brosse. Et la calligraphie apparaît avec l’emploi des tubes directement sur la toile, d’abord le blanc, puis le bleu. L’écriture fait surgir des sinusoïdes à la manière des traces d’un sismographe enregistrant les secousses telluriques. Enfin, trois taches de bleu, de haut en bas, à la brosse, viennent recouvrir une partie des signes et d’autres taches, çà et là, fruits de la vitesse d’exécution. Chacune de mes toiles est comparable à un air de jazz ; les formes sont l’expression d’un rythme intérieur très rapide. À propos des taches dans sa peinture, Mathieu déclarait : Quand vous avez une sculpture mutilée, l’imaginaire remplace aisément et mieux même ce qui manque. Les signes occultés en partie par des taches acquièrent une grandeur nouvelle.

The painting is square; the background painted red. On this background the artist has centered his composition built up with brush strokes. The calligraphy appears, with the colours squeezed directly from tubes onto the canvas, first white and then blue. The writing reveals sinusoids like the lines of a seismograph recording earth tremors. Finally, three blue marks, from top to bottom, made by the brush, that cover some of the signs and other marks here and there, created by the speed of execution. Each of my paintings is like a jazz piece; the forms give expression to an extremely rapid inner rhythm. Referring to the marks in his painting, Mathieu stated: When you have a mutilated sculpture, the imagination easily replaces what is missing and sometimes even improves it. The signs partly hidden by marks take on a new dimension.

Tenth Avenue. 1957 | p.44 Georges Mathieu a raconté un épisode étonnant de son voyage aux États-Unis, en 1957 : J’arrive à New York. J’assiste à un cocktail donné en mon honneur : deux cents personnes debout et, qui plus est, debout, dînent. Je réussis à m’asseoir. Dix jours plus tard, mon marchand me demande de lui faire quelques toiles. Le seul endroit qu’il trouve comme atelier est le quatrième sous-sol de l’ancien Hôtel Ritz-Carlton au 400 de Madison Avenue. J’y descends seul, à 45 pieds sous terre, transportant mes couleurs, seul, dans des ascenseurs qu’on dirige seul, pour découvrir au fond de longs couloirs de prison une salle immense où je peins, seul, quatorze toiles en trois heures : expérience la plus kafkaïenne de ma vie. Le marchand Samuel Kootz avait prévenu Mathieu que si le public l’avait vu peindre (comme il venait de le faire, au Japon) et s’apercevait qu’il avait mis aussi peu de temps à exécuter une toile, il ne pourrait jamais en demander le prix qu’il en attendait. FOURTH AVENUE et TENTH AVENUE sont deux des quatorze toiles peintes hors des yeux du public, dans la cave de New York.

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Georges Mathieu related an astonishing episode which occurred during his journey to the United States, in 1957: I arrived in New York and attended a cocktail party given in my honour: two hundred people standing and, what is more, dining standing. I managed to sit down. Ten days later, my dealer asked me to paint him a few paintings. The only place he could find as a studio was the fourth basement of the former Ritz-Carlton Hotel at 400 Madison Avenue. I went down there alone, 45 feet under the street, carrying my colours, alone, in elevators that must be operated by yourself, to discover at the end of long prison-like corridors a huge room where I painted, alone, fourteen canvases in three hours: the most Kafka-like experience of my life. His dealer, Samuel Kootz, had warned Mathieu that if the public saw him painting (as they had just done in Japan) and noticed that he took so little time to finish a painting, he would never be able to ask for the price that he wished. FOURTH AVENUE and TENTH AVENUE are two of the fourteen canvases painted away from the public gaze in this New York basement.


Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

Dante Ii. 1958 | p.46 Dante Bernardi exploitait de vastes ateliers, à Paris puis à Gennevilliers, dans lesquels étaient réalisées les grandes affiches peintes des films programmés, qui étaient installées en façade des salles de cinéma. C’est dans ces locaux que Mathieu peignit LA BATAILLE DE BOUVINES. 1954 et COURONNEMENT DE CHARLEMAGNE PAR LE PAPE LÉON III. 1956. En 1963, le peintre lui offrit une peinture qu’il dédicaça « Pour Dante Bernardi avec l’amitié de Mathieu », tandis que cette autre toile, longtemps dans la collection de l’artiste, prit le titre de DANTE II.

Dante Bernardi owned vast workshops, in Paris and at Gennevilliers, in which were executed the huge painted posters that announced film programmes and which were mounted on cinema façades. It was there that Mathieu painted LA BATAILLE DE BOUVINES. 1954 and COURONNEMENT DE CHARLEMAGNE PAR LE PAPE LÉON III. 1956. In 1963, the artist offered Bernardi a painting which he dedicated ‘For Dante Bernardi with the friendship of Mathieu’, while another canvas, which remained for a long while in the artist’s collection, was given the title DANTE II.

Ksanti. 1958 | p.48 Pour préparer son exposition à Cologne, Georges Mathieu séjourna dans la maison de son marchand Maurice d’Arquian qui organisait l’événement. En partant, il laissa une quinzaine de toiles et lança : Vous choisirez les titres ! L’épouse du marchand, qualifiant ces peintures de « mystérieuses », chercha des mots dans un dictionnaire de sanskrit, la langue des textes religieux hindous. Elle nomma ainsi : INANA, PRAJNA, KSANTI, etc. Le terme « ksanti » signifie, selon les dictionnaires : patience, tolérance ou humilité. Mathieu dit : …On s’étonne de ne trouver aucun rapport entre mes toiles et les titres que je leur donne. Il n’en existe aucun, effectivement. C’est lorsque mes tableaux sont finis que je leur attribue un nom, en feuilletant un dictionnaire ; un nom dont le seul but est de désigner mes œuvres sur les catalogues ; principe admis par les grands couturiers pour la présentation de leurs robes.

While preparing his exhibition in Cologne, Georges Mathieu stayed in the house of his dealer Maurice d’Arquian who was organizing the event. By the time he left, he had completed fifteen works and exclaimed: You choose the titles! The dealer’s wife, qualifying these paintings as ‘mysterious’, looked up words in a Sanskrit dictionary, the language of Hindu religious texts. She chose: INANA, PRAJNA, KSANTI, etc. The term ‘ksanti’ means, depending on the dictionary: patience, tolerance or humility. Mathieu said: …People are surprised to find no relationship between my paintings and the titles that I give them. Indeed none exists. It is when my paintings are finished that I give them a name, leafing through a dictionary; a name whose only purpose is to designate my works in catalogues; a principle accepted by great fashion designers for the presentation of their dresses.

Composition. 1959 | p.50 Au cours des années 1956-1959, Mathieu parcourt le monde – balisé par cinquante-sept expositions particulières dans des galeries privées et des musées nationaux – et peint plus de cent œuvres et plus de trente toiles monumentales en public : Après l’Alaska et le Japon donc j’allais poursuivre ma quête ; de San Francisco à New York, de Milan à Bruxelles, de Rome à Düsseldorf, à Stockholm, de Zürich à Bâle, à Liège, à Cologne, à Krefeld, à Vienne, de Genève à Venise, de Rio de Janeiro à Buenos Aires... Cette toile fut peinte et exposée en Argentine. Quelques années plus tard, lorsqu’il réalisa, pour Air France, l’affiche de l’Amérique du Sud, Georges Mathieu écrivit : Vertige. Les Saltations de la Transe. Le déchaînement total. L’instinct retrouvé. Le rassemblement de toutes les énergies en une fête suprême : le Tachisme à l’état pur.

During the years 1956-1959, Mathieu travelled the world – mapped out by fifty-seven solo exhibitions, in private galleries and national museums – and painted more than one hundred works and over thirty monumental works in public: After Alaska and Japan I continued my quest; from San Francisco to New York, Milan to Brussels, Rome to Dusseldorf, Stockholm, Zurich to Basel, Liège, Cologne, Krefeld, Vienna, Geneva to Venice, Rio de Janeiro to Buenos Aires… This painting was executed and exhibited in Argentina. A few years later, when he created the poster of South America for Air France, Georges Mathieu wrote: Dizziness. The convulsive movements of the Trance. Complete explosion. Instinct regained. The gathering of all energies in a supreme celebration: Tachism in its purest state.

L’art de Mathieu ? C’est un langage inventé pour un nouveau dialogue. – Maintenant, dialoguons… Mathieu’s art? A language invented for a new form of dialogue. – Now let us dialogue…

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

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1948 Casé arti et huile sur contreplaqué 167 x 119 cm Provenance

Collection Carlo Frua de Angeli, Milan Galerie Levi, Milan Galerie Ariel, Paris (Stock n° 7350) Galerie Prazan-Fitoussi, Paris Importante collection particulière, Suisse Expositions

Paris, Galerie René Drouin, Georges Mathieu, 22 & 23 mai 1950, n°1 Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Georges Mathieu, 28 mars - 9 juin 1963, cat., n°22 Paris, Galerie Prazan-Fitoussi, 10 œuvres majeures de l’art abstrait des années 50, collection des 3B, 29 sept. - 18 nov. 1989, cat., rep. p. 17 Paris, Musée du Luxembourg, L’envolée lyrique, Paris 1945-1956, 26 avr. - 6 août 2006, cat., rep. p. 77 Barcelone, Macba, Be-Bomb, The transatlantic War of Images and all that Jazz in the 1950s, 5 oct. 2007 - 7 janv. 2008, cat., rep. pp. coul. p. 395 Bibliographie

Elites, 1950, rep. Michel Tapié, Attitudes paroxystiques de quatre artistes contemporains (Picabia, Dalí, Mathieu, Michaux) in Études carmélitaines, Magie des Extrêmes, Desclée de Brouwer, Paris 1952, rep. p. 62 Cimaise, n° 52, mars - avr. 1957, rep. p. 16 François Mathey, Georges Mathieu, Hachette-Fabbri, Paris-Milan 1969, rep. pp. p. 27 Catalogue de l’exposition Mathieu, Galerie Sapone, Nice 1987, rep. p. 20 Catalogue de l’exposition Mathieu, Fondazione Villagio dei Ragazzi, Maddaloni 1988, rep. p. 28

Açone « C’est vers la fin 1948 que Malraux voit quelquesunes de mes toiles chez René Drouin et parle à leur propos de ‘véhémences soufrées’, expression qui sera reprise en 1951 pour l’exposition chez Nina Dausset. (Les fonds de toiles – ce sont en fait de grands panneaux de bois sur lesquels est appliquée une préparation spéciale de casé arti – sont encore fort nuancés. Le graphisme, bien que réalisé au pinceau, et directement au tube, ne constitue pas encore à proprement parler une calligraphie.) C’est aussi vers cette époque que M. Carlo Frua de Angeli, l’un des plus grands collectionneurs européens de peinture contemporaine, déclare pour la première fois : Picasso est dépassé ! –  moment historique  – et m’achète une peinture. » Georges Mathieu in Mathieu, 50 ans de création, (op. cit.) p. 39

“Towards the end of 1948, Malraux saw several of my paintings at René Drouin that he referred to as ‘sulfurous vehemences,’ an expression which was to be used again in 1951 for the exhibition at Nina Dausset. (The paintings’ backgrounds – large wooden panels to which a special preparation of casé arti is applied – are again extremely well balanced. The graphics, although done with a brush, and directly from the tube, do not yet really constitute calligraphy.) It was also about this period that Mr Carlo Frua de Angeli, one of the greatest European collectors of contemporary painting, stated for the first time: Picasso is out of date ! – a historic moment   – and bought a painting from me.” Georges Mathieu in Mathieu, 50 ans de création, (op. cit.) p. 39

Catalogue de l’exposition Georges Mathieu, Galleria Arte 92, Milan 1991, rep. p. 10 Alain Bonfand, Art Européen ou l’Art en France, NRF, Paris 1995, rep. p. 74 Georges Mathieu, Mathieu, 50 ans de création, Éditions Hervas, Paris 2003, rep. p. 39 Catalogue de l’exposition Georges Mathieu 1948-1969, Galleria del Centre Culturel Français de Milan, Milan, 28 sept. - 8 oct. 2011 ; Galleria Agnellini Arte Moderna, Brescia, 15 oct. 2011 - 14 avr. 2012 ; cit. p. 172 et 173

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1951 Huile sur panneau Signée et datée en bas à droite 120 x 160 cm Provenance

Ancienne collection Urvater, Belgique Exposition

Paris, Applicat-Prazan Rive droite, 14 Matignon (exposition inaugurale), 8 avr. - 16 mai 2011, rep. pp. coul. p. 9 Bibliographie

Luce Hoctin, Une maison pour des tableaux (la collection Urvater), in L’Œil, n° 88, avr. 1962, rep. p. 48 Danièle de Temmerman, André Jacqmain, Emile Langui, Philippe Roberts-Jones, Pierre Alechinsky, Urvater, Histoire d’une collection, Stichting Kunstboek, 2013, rep. pp. coul. p. 147, rep. en situation p. 169

1951 chez les Urvater

1951 Bertie et Gigi Urvater avaient une passion dévorante : l’Art. Couple de collectionneurs belges éminents, ils rassemblèrent au cours des années 1950 et 1960 une des plus importantes collections d’Europe. Les grands surréalistes, De Chirico, Dalí, Delvaux, Ernst, Man Ray, Lam, Magritte, Matta, Miró, Tanguy, y côtoyaient en toute harmonie Alechinsky, Bacon, Giacometti, Kandinsky, Klee, Mathieu, Poliakoff, Soulages, Tápies, Vasarely, ou Vieira Da Silva… 1951 a longtemps figuré au nombre des œuvres de la Maison-Musée des Urvater, aujourd’hui dispersées dans les plus grands musées du monde : Metropolitan Museum (New York), Hirshhorn Museum (Washington), Museo nacional Reina Sofia (Madrid), Tate Gallery (Londres), musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Musée d’Israël (Jérusalem), Musée Boijmans van Beuningen (Rotterdam), Stedelijk Museum (Amsterdam), Kunstsammlung Nordhein-Westfalen (Dusseldorf), Städtische Galerie im Lenbachhaus (Munich), Kunsthaus (Zurich)…

Bertie and Gigi Urvater had an all-consuming passion: Art. This distinguished couple of Belgian collectors formed during the 1950s and 1960s one of the most important collections in Europe. Major surrealists, De Chirico, Dalí, Delvaux, Ernst, Man Ray, Lam, Magritte, Matta, Miró and Tanguy, in addition to Alechinsky, Bacon, Giacometti, Kandinsky, Klee, Mathieu, Poliakoff, Soulages, Tapies, Vasarely and Vieira Da Silva… For many years 1951 was exhibited among the works in the Urvater’s Maison-Musée. These works are now dispersed among the world’s greatest museums: Metropolitan Museum (New York), Hirshhorn Museum (Washington), Museo nacional Reina Sofia (Madrid), Tate Gallery (London), Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Israel Museum (Jerusalem), Boijmans van Beuningen Museum (Rotterdam), Stedelijk Museum (Amsterdam), Kunstsammlung Nordhein-Westfalen (Dusseldorf), Städtische Galerie im Lenbachhaus (Munich), Kunsthaus (Zurich)…

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1952 Huile sur toile Signée et datée en haut à droite 130 x 162 cm Provenance

Hanover Gallery, Londres et Zurich Stone Gallery, Newcastle Collection Erika Brausen, Londres Collection particulière, Paris Expositions

Paris, Studio Paul Facchetti, Georges Mathieu, réalisée dans les lieux mêmes de l’exposition, 24 janv. - fév. 1952, cat. no IV, préface de Michel Tapié New York, Stable Gallery, Georges Mathieu, exposition organisée par Alexandre Iolas peu après la «Déclaration aux peintres d’avant-garde américains»1, 2 oct. - 20 nov. 1952, cat. n° 13 Londres, Hanover Gallery, 11 peintres, 2 mai - 1er juin 1962, cat. n° 13, rep. Zurich, Gimpel & Hanover Galleries, Gimpel und Hanover Galleries Ausstellung, 16 nov. 1962 - 5 janv. 1963 Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Georges Mathieu, 28 mars - 9 juin 1963, cat. n° 40, rep. La Chaux-de-Fonds, musée des Beaux-Arts, Georges Mathieu, 9 mars - 7 avr. 1968, cat. n° 4, préface de Paul Seylaz

Machiavel I Nicolas Machiavel est un penseur italien de la Renaissance, philosophe, théoricien de la politique, de l’histoire et de la guerre, né le 3 mai 1469 et mort le 21 juin 1527 à Florence, en Italie. Machiavel a donné naissance au « machiavélisme », référence à une interprétation politicienne cynique de l’œuvre de Machiavel et à « machiavélien », terme qui renvoie aux concepts développés par Machiavel dans son œuvre. ll s’est surtout efforcé de penser scientifiquement – c’est-à-dire rationnellement – la politique, à une époque troublée par les guerres générées par la division de l’Italie.

Niccolo Machiavelli was an Italian Renaissance thinker, philosopher and theorist of politics, history and warfare, who was born on 3rd May 1469 and died on 21st June 1527 in Florence, in Italy. Machiavelli gave birth to several terms: ‘Machiavellianism’ which refers to a cynical political interpretation of Machiavelli’s work, and ‘Machiavellian’ which directly refers to the concepts developed by Machiavelli in his work. He above all attempted to think scientifically and rationally about politics in a period troubled by the wars caused by Italy’s division.

1 “For the first time in the history of American painting you twenty five can claim to have made a contribution to the building of a tradition. American painting starts with you. You are among those who are launching the adventure of today’s painting in the world (...)“

« Pour la première fois de l’histoire de la peinture américaine, vous les vingt-cinq pouvez vous enorgueillir de votre apport à l’édification d’une tradition. La peinture américaine débute avec vous. Vous comptez parmi ceux qui initient l’épopée de la peinture actuelle dans le monde. » Georges Mathieu, avril 1952

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1954 Huile sur toile Signée et datée en bas à gauche Dédicacée à Roger Ranson Titrée et datée sur le châssis 97 x 162 cm Provenance

Collection Roger Ranson, Saint-Cloud

La mort accidentelle de Louis d’Outremer (Louis d’Outremer, Roi de France) L’exécution de cette œuvre a été cinématographiée par les actualités Pathé en 1954.

Collection particulière, Garches Expositions

Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Georges Mathieu, 28 mars - 9 juin 1963, cat n° 47, rep. Paris, Musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris - Paris, 28 mai - 2 nov. 1981, cat. n° 439, rep. p. 226 Bibliographie

François Mathey, Georges Mathieu, Hachette-Fabbri, Paris - Milan 1969, n° 74, rep. Georges Mathieu, Mathieu, 50 ans de création, Éditions Hervas, Paris 2003, rep. p. 551

Louis IV dit d’Outremer (vers 921-954) est un roi des Francs (936-954) de la dynastie carolingienne. Après la déchéance en 922 de son père le roi Charles III le Simple, sa mère Edwige de Wessex et le prince Louis, âgé de deux ans, se réfugient en Angleterre (d’où son surnom d’Outremer). Devenu l’héritier carolingien par la mort en captivité de Charles III dit le Simple (929), il est rappelé d’Angleterre par le puissant marquis de Neustrie, Hugues le Grand. Son règne riche en rebondissements nous est avant tout connu par les Annales de Flodoard puis plus tardivement par les Histoires de Richer de Reims. À partir des années 950, le roi s’impose progressivement dans le Nord-Est de son royaume en tissant de nombreuses fidélités. Il meurt accidentellement d’une chute de cheval entre Laon et Reims en 954.

The painting of this work was filmed by Pathé News in 1954. Louis IV, known as ‘d’Outremer’ (circa 921-954), was a king of the Francs (936-954) of the Carolingian dynasty. After the deposition in 922 of his father, king Charles III the Simple, Prince Louis, aged two, took refuge in England (hence the nickname of d’Outremer), with his mother Edwige de Wessex. After becoming the Carolingian heir upon the death in captivity of Charles III the Simple (929), he was recalled from England by the powerful Marquis de Neustrie, Hugues le Grand. His turbulent reign is known to us mainly through the Annales by Flodoard and the later Histoires by Richer de Reims. From 950 onwards, he gradually built up his authority in the northeast of his kingdom, forming numerous alliances. He died from a fall in 954, while riding from Laon to Reims.

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1954 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite Titrée sur le châssis au dos 97 x 146 cm Provenance

Collection Roger Ranson, Saint-Cloud Collection particulière, Garches Exposition

Paris, Galerie Rive Droite, Mathieu, Les Capétiens partout et quatorze œuvres rétrospectives, 5 - 30 nov. 1954, cat. n° 15 Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Georges Mathieu, 28 mars - 9 juin 1963, no 46 Bibliographie

François Mathey, Georges Mathieu, Hachette - Fabbri, Paris - Milan 1969, no 75, rep.

La question pure « En introduisant pour la ‘préparation’ de mes expositions en 1952 et en 1954 – d’abord discrètement – la vitesse et l’improvisation à un degré jamais vécu auparavant, j’allais bousculer des petites idées occidentales bien établies depuis des siècles, et voir se dresser contre moi toutes les barrières de l’incompréhension, de l’indignation et de la révolte. »

Georges Mathieu

“When I introduced for the ‘preparation’ of my exhibitions in 1952 and 1954 – discreetly at first– speed and improvisation to an extent that had never been known before, I shook up the little Western ideas that had been established for centuries, and saw rising up against me all the barriers of incomprehension, indignation and revolt.”

Georges Mathieu

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1956 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite 248 x 151 cm Provenance

Galerie Rive droite, Paris Ancienne collection Dotremont, Bruxelles Expositions

Paris, Galerie Rive droite, Exposition des œuvres récentes de Mathieu, époque carolingienne, présentation du couronnement de Charlemagne, 18 mai - 8 juin 1956, cat. n° 14 Düsseldorf, Kunstverein für die Rheinlande und Westfallen, Collection Dotremont, 3 mars - 9 avr. 1961, cat. n° 48, rep. Rotterdam, Museum Boymans van Beuningen ; Bâle, Kunsthalle ; Bruxelles, Palais des Beaux-arts ; Mathieu, 50 œuvres particulièrement choisies dans les collections belges, 30 mars- 21 avr. 1963, cat. n° 6, rep. Paris, Galerie nationale du Jeu de Paume, 18 juin - 6 oct. 2002 ; Liège, Salle Saint-Georges, 24 janv. - 2 mars 2003 ; Milan, Galleria Gruppo Credito Valtellinese, Refettorio delle Stelline, 12 sept. - 15 nov. 2003 ; Georges Mathieu, cat., rep. p. 145 Bibliographie

René Barotte, Pour mieux faire comprendre ses toiles, Mathieu s’est transformé en Charlemagne, Paris-Presse, 22 mai 1956, cit. Henri van Lier, Les arts de l’espace, Édition Casterman, 1959, n° 35, rep. François Mathey, Georges Mathieu, Hachette-Fabbri, Paris-Milan 1969, n° 89, rep. François Mathey, Georges Mathieu, Celiv, Paris 1989, n° 42, rep. coul. Patrick Grainville et Gérard Xuriguera, Mathieu, Nouvelles Éditions Françaises, Paris 1993, rep. p. 65 Georges Mathieu, Mathieu, 50 ans de création, Éditions Hervas, Paris 2003, rep. p. 57 Catalogue de l’exposition Mathieu à Versailles aux Petites Écuries du Château de Versailles, Versailles, 5 mai - 2 juil. 2006, rep. p. 67

L’Impératrice Irène fait crever les yeux de son fils Constantin VI Constantin VI dit l’Aveugle (né en 771, mort vers 797) est empereur byzantin de 780 à 797. Constantin est le fils de Léon IV et d’Irène l’Athénienne. Co-empereur dès 776, couronné après la mort de son père en 780, il règne sous la tutelle de sa mère. Sous son influence, il décide de renforcer les liens avec Rome. Après un premier échec, Constantin réunit un concile œcuménique à Nicée, qui met fin officiellement à l’iconoclasme en rétablissant le culte des images. Rassemblant autour de lui les opposants d’Irène, sa mère, il faillit être victime d’un coup d’État de sa part en 790 : les régions d’Asie mineure refusent cependant de reconnaître sa mère comme impératrice et Constantin est acclamé comme le seul souverain de Byzance. Irène est confinée dans un palais. Il est vaincu par les Bulgares en 792, puis par les Arabes en 797 ; confiant le pouvoir à sa mère et faisant mutiler ses oncles, il s’aliène toute l’aristocratie byzantine. Le 18 août 797 au matin, des conjurés lui crèvent les yeux. Il meurt, probablement peu après, des suites de ses blessures.

Constantine VI, known as the Blind (born in 771, died around 797), was emperor of Byzantium from 780 to 797. Constantine was the son of Leon IV and Irene the Athenian. Co-emperor from 776, crowned upon the death of his father in 780, he reigned under his mother’s guardianship. Under her influence, he decided to strengthen links with Rome. After an initial setback, Constantine summoned an ecumenical council at Nicaea, which officially put an end to iconoclasm and re-established the worship of images. He gathered around him the opponents of his mother, Irene, who, in 790, had almost succeeded in a coup d’état: the regions of Asia Minor refused, however, to recognize his mother as empress and Constantine was acclaimed as the only sovereign of Byzantium, while Irene was confined to a palace. He was defeated by the Bulgarians in 792, and then by the Arabs in 797; entrusting power to his mother and ordering the mutilation of his uncles, he alienated the entire Byzantine aristocracy. On the morning of 18th August 797, conspirators put out his eyes. He died, probably shortly after, from his wounds.

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1956 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite 200 x 400 cm Provenance

Collection Donald Gomme (acquise auprès de l’Artiste en 1957)

Couronnement d’Etienne de Blois, Comte de Boulogne et Roi d’A ngleterre, par Guillaume, Archevêque de Cantorbéry

Exposition

Londres, Institute of Contemporary Arts, Mathieu, juil. - août 1956, n° 2 Bibliographie

Catalogue de l’exposition Mathieu, autour de La Bataille d’Hastings, Réfectoire des Jacobins, Toulouse 1995, cit. p. 10 et 11

Étienne de Blois, petit-fils de Guillaume le Conquérant, est le neveu de Henri Ier d’Angleterre dont le seul enfant légitime est mort jeune. Henri Ier souhaite que sa couronne passe à sa fille illégitime Mathilde, mais ses frasques sexuelles et son mariage avec un Angevin – ennemi des Normands – ne sont pas appréciés des barons, qui changent de camp et lui préfèrent Étienne. La lutte entre Mathilde et Étienne provoque une guerre civile, dite The Anarchy qui dure de 1135 à 1153. Ayant perdu son fils, Étienne reste sans descendance et le choix de Henri Plantagenêt (Henri II d’Angleterre) comme successeur réunit les deux camps.

Stephen of Blois, the grandson of William the Conqueror, was the nephew of Henry I of England whose only legitimate child died young. Henry I wanted the crown to pass to his illegitimate daughter Matilda, however her sexual escapades and her marriage to an Angevin – the enemies of the Normans – were not appreciated by the barons, who changed sides preferring Stephen. The struggle between Matilda and Stephen led to a civil war, known as ‘The Anarchy’ which lasted from 1135 to 1153. After losing his son, Stephen was without an heir and the choice of Henry Plantagenet (Henry II of England) as heir reconciled the two sides.

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a.

a. Composition

1957 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite 45 x 200 cm

b. Composition

1957 Huile sur toile Signée et datée en bas à gauche Mention St Giorgione au dos 162 x 45 cm

c. Composition

1957 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite  Mention MNY au dos 162 x 45 cm Provenance

Collection particulière, Garches Collection privée européenne Exposition

Paris, Grand-Palais, L’Or et son mythe, 7 - 29 mai 1988, rep. coul. p. 182

3 Compositions Pendant des millénaires, l’or a presque toujours suggéré aux hommes l’immortalité. Mais depuis des siècles, le sacré de ce métal n’est plus un sacré des dieux, c’est un sacré des morts. Son image précieuse et incorruptible s’est ternie à jamais lorsque l’homme ne le confondit plus avec l’éternité pour en faire une valeur marchande. Délivré des dieux, il appelle le temps de la mort. La richesse en or des grands empires amérindiens, incas et aztèques a été l’une des causes de leur perte, les conquistadors espagnols étant plus avides d’or que de gloire ou de puissance. Pourtant, son pouvoir de fascination a illuminé les âmes ternies et les cœurs fanés. Depuis les masques mortuaires de l’Égypte et les objets que l’on a retrouvés dans la modeste tombe de Toutankhamon, souverain secondaire d’un état appauvri jusqu’aux trésors des tombes royales d’Ur ; du périple d’Hannon, accompli par les Carthaginois, jusqu’aux ateliers des Scythes qui, à l’autre extrémité de l’Europe transformaient le métal en bijoux somptueux ; du trésor de Priam à ceux de Mycènes, de Kosh Tepe à l’Eldorado des Colombiens, les artistes et les artisans ont donné leur génie et leurs talents à ce métal. Et ce pouvoir a traversé les civilisations en faisant naître l’imprévisible, l’illumination, la naïveté et la patience […]. Extrait du texte de Jean-Marie Tasset pour le catalogue de l’exposition L’Or et son mythe, Paris, Grand-Palais, 7 - 29 mai 1988

For thousands of years, gold almost always suggested immortality to men. For centuries, however, the sacred character of this metal has no longer been associated with the gods but with death. Its precious and incorruptible image became tarnished forever when man no longer confused it with eternity and began to endow it with market value. Set free of the gods, it summons death. The gold wealth of the great Amerindian, Inca and Aztec empires was one of the causes of their fall, the Spanish conquistadors being even greedier for gold than for glory or power. Nevertheless, its ability to fascinate illuminated tarnished souls and faint hearts. From the Egyptian death masks and the objects found in the modest tomb of Tutankhamen, the ruler of secondary rank of an impoverished state, to the treasures of the royal tombs in Ur; from the journey of Hannon, accomplished by the Carthaginians, to the workshops of Scythia which, at the opposite end of Europe, transformed the metal into magnificent jewels; from the treasure of Priam to that of the Mycenaeans, from Kosh Tepe to the Eldorado of the Colombians, artists and artisans lent their genius and talent to this metal. This power crossed civilizations giving birth to the unpredictable and to inspiration, naivety and patience […]. Extract from the text by Jean-Marie Tasset for the catalogue of the exhibition L’Or et son mythe, Paris, Grand Palais, 7-29th May 1988

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b.


c.


1957 Huile sur toile Signée et datée en bas à gauche

Massacre de Louys de Bourbon, Evêque de Liège

210 x 180 cm Provenance

Galerie Hélios Art, Bruxelles Collection privée, Stockholm Galerie Thierry Salvador, Paris Collection privée, Cologne Exposition

Bruxelles, Hélios Art, G. Mathieu, Cycle des Grands Ducs d’Occident, 8 - 30 nov. 1957, cat n° 3 Bibliographie

François Mathey, Georges Mathieu, Hachette - Fabbri, Paris-Milan 1969, n° 110, rep. Catalogue de l’exposition Georges Mathieu, Centro Arti Visive Benaminio, Finalborgo 1988, rep. p.31 François Mathey, Georges Mathieu, Celiv, Paris 1989, n° 53, rep. Véronique Prat, 1950 : La peinture doit tout reconstruire... in Le Figaro Magazine, 12 août 1994, rep. pp. 68 - 69

Louis de Bourbon (1438-1482), prince-évêque de Liège de 1456 à 1482, est, au cours de son règne, au cœur des rivalités entre le Royaume de France et les États bourguignons, dont il est proche. Neveu du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, Louis de Bourbon est élevé à la cour de Bourgogne. Il reçoit l’Évêché de Liège à 18 ans au mépris des droits du chapitre. Il est déposé en 1465 par les Liégeois, alliés de Louis XI de France. Avec le soutien de Charles le Téméraire, de multiples batailles l’installent de nouveau à Liège. Après une nouvelle révolte et l’ultime sursaut des 600 Franchimontois, la ville est entièrement détruite le 30 octobre 1468 par les troupes de Louis XI et de Charles le Téméraire, désormais réconciliés. Il meurt assassiné le 30 août 1482 par ordre de Guillaume de La Marck, à Werz, près de Liège.

Louis de Bourbon (1438 - 1482), prince-bishop of Liège from 1456 to 1482, was during his reign at the heart of the rivalry between the Kingdom of France and the States of Burgundy, to which he was close. The nephew of the Duke of Burgundy, Philippe le Bon, Louis de Bourbon was raised at the court of Burgundy. He received the bishopric of Liège at the age of eighteen in disregard of canon law. In 1465, he was overthrown by the people of Liège, allied to Louis XI of France. A series of battles with the support of Louis de Bourbon and Charles le Téméraire reinstalled him at Liège. After a further revolt and the final uprising of 600 men of Franchimont, the city was entirely destroyed on 30th October 1468 by the troops of Louis XI and Charles le Téméraire who were reconciled. He was assassinated on 30th August 1482 upon the order of Guillaume de La Marck, at Werz, near Liège.

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1957 Huile sur toile Signée, datée et située en bas à droite 152,4 x 152,4 cm Provenance

Kootz Gallery, New York Collection de Mr. et Mrs. Robert C. Scull, Kings Point, New York

Fourth Avenue « Lors d’une récente visite à New York, Georges Mathieu a peint en quelques heures une série de peintures que son marchand a immédiatement transformée en un spécial one man show. Jamais depuis La Bataille de Bouvines, Mathieu n’avait œuvré aussi brillamment. » Thomas B. Hess

Kootz Gallery, New York Mary and Leigh B. Bloch Fund for acquisition (acquis de la précédente pour l’Art Institute of Chicago en 1961) Art Institute of Chicago, Chicago (don du précédent) Expositions

New York, Kootz Gallery, Mathieu, 5 - 9 nov. 1957 Paris, Galerie nationale du Jeu de Paume, 18 juin - 6 oct. 2002 ; Liège, Salle Saint-Georges, 24 janv. - 2 mars 2003 ; Milan, Galleria Gruppo Credito Valtellinese, Refettorio delle Stelline, 12 sept. - 15 nov. 2003 ; Georges Mathieu, cat., rep. pp. coul. p. 157 Bibliographie

House and Garden, août 1959, rep. en couverture

Le 9 octobre 1957, Georges Mathieu peint 14 toiles en 3 heures, dont Fourth Avenue, dans les sous-sols du Ritz Carlton à New York.

“During a recent visit to New York, Georges Mathieu painted in several hours a series of paintings that his dealer immediately transformed into a special oneman show. Not since La Bataille de Bouvines had Mathieu accomplished such brilliant work.”

Thomas B. Hess

On 9th October 1957, Georges Mathieu painted 14 canvases in 3 hours, including Fourth Avenue, in the basements of the Ritz Carlton in New York.

Supplement to Paintings in the Art Institute of Chicago: A Catalogue of the Picture Collection, 15 nov. 1966, n° 305a, rep. p. 38 Supplement to Paintings in the Art Institute of Chicago: A Catalogue of the Picture Collection, 18 déc. 1968, rep. p. 57 Jean Paulhan, Les nouvelles images, in Jardin des Arts, n° 108, nov. 1963, rep. p. 9 François Mathey, Georges Mathieu, Hachette-Fabbri, Paris - Milan 1969, n° 106, rep. Dominique Quignon-Fleuret, Mathieu ; Paris 1973 et 1977 ; Näfels 1977 ; New York 1977 ; Norwalk 1983 ; rep. p. 16 Marc Saporta, La nouvelle vague américaine conquiert l’Europe, in Paris Match, n° 1463, 10 juin 1977, rep. coul. pp. 60 - 61 Patrick Grainville et Gérard Xuriguera, Mathieu, Nouvelles Éditions Françaises, Paris 1993, rep. p. 55 Georges Mathieu, Mathieu, 50 ans de création, Éditions Hervas, Paris 2003, rep. coul. p. 65 Catalogue de l’exposition Mathieu à Versailles aux Petites Écuries du Château de Versailles, Versailles, 5 mai - 2 juil. 2006, rep. coul. p. 69

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1957 Huile sur toile Titrée au dos sur le châssis en haut à droite 183 x 122 cm

Tenth Avenue Le 9 octobre 1957, Georges Mathieu peint 14 toiles en 3 heures, dont Tenth Avenue, dans les sous-sols du Ritz Carlton à New York.

Provenance

Kootz Gallery, New York Galleria Eidos, Asti Exposition

New York, Kootz Gallery, Mathieu, 5 - 9 nov. 1957

On 9th October 1957, Georges Mathieu painted 14 canvases in 3 hours, including Tenth Avenue, in the basements of the Ritz Carlton in New York.

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1958 Huile sur toile 140 x 200 cm Provenance

Collection particulière, Paris (acquise de l’Artiste)

Dante II Jean-Marie Cusinberche nous apprend que Mathieu, pour y réaliser ses grands formats, se rendait aux ateliers de Dante Bernardi, lequel possédait de vastes locaux destinés à la réalisation des affiches qui recouvraient les façades des salles de cinéma.

Exposition

Antibes, Musée Picasso, Les Mathieu de Mathieu, 9 juil. - 31 oct. 1976, cat. n° 13, rep. coul.

Le titre de cette peinture est certainement un hommage à son ami, mais sans doute également un renvoi historique, facétieux, comme un clin d’œil à Dante Alighieri (Durante degli Alighieri dit « Dante ») poète, écrivain et homme politique florentin né en 1265 à Florence et mort en 1321 à Ravenne. Père de la langue italienne, il est, avec Pétrarque et Boccace, l’une des « trois couronnes » qui imposèrent le toscan comme langue littéraire. Poète majeur (« Il sommo poeta » ou simplement « Il poeta ») du Moyen Âge, il est l’auteur de la Divine Comédie, la plus grande œuvre écrite dans cet idiome et l’un des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale.

Jean-Marie Cusinberche informs us that Mathieu, to create his large formats, went to Dante Bernardi’s workshops, huge spaces used for creating posters for cinema façades. The title of this painting is certainly a tribute to his friend, but equally no doubt a mischievous historical reference to Dante Alighieri (Durante degli Alighieri known as ‘Dante’), Florentine poet, writer and politician born in 1265 in Florence and who died on 1321 in Ravenna. The father of the Italian language, he is with Petrarca and Boccaccio one of the ‘three crowns’ who imposed Tuscan as the language of literature. An important poet (‘Il sommo poeta’ or simply ‘Il poeta’) of the Middle Ages, he is the author of the Divine Comedy, the most important work written in this idiom and a masterpiece of world literature.

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1958 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite Signée, titrée et datée au dos sur le châssis 100 x 65 cm Provenance

Galerie internationale d’Art contemporain, Paris Galerie Mony Calatchi, Paris Collection particulière, Paris Expositions

Cologne, Kölnischer Kunstverein, Mathieu, 17 janv. - 22 fév. 1959, cat. no 25, rep. Paris, musée des Arts décoratifs, Collections d’expression française, juil. - oct. 1962, cat. no 153, rep. Paris, Galerie Mony Calatchi, 12 artistes des années 50, 10 avr. - 10 mai 1975, cat. no 25, rep.

Ksanti Kshanti, ou « kṣānti » en sanskrit, a été traduit par « patience » ou « pardon ». Elle est une des pratiques de perfection ou « vertus transcendantes » dans les écoles du bouddhisme theravada et mahayana. Kshanti est la pratique de l’exercice de la patience envers des comportements ou des situations qui ne le requerraient pas nécessairement – cela est vu comme un choix conscient de pratiquer activement la patience comme une offrande, plutôt que de se trouver dans un état d’oppression dans lequel l’on se sent obligé d’agir de la sorte. Comme nous l’apprend Jean-Marie Cusinberche, ce titre fut donné par l’épouse de Maurice d’Arquian, marchand de Mathieu, sans que ce dernier n’ait en quoi que ce soit ne serait-ce que cherché à influencer son choix, lequel fut opéré postérieurement à l’exécution de l’œuvre !

Kshanti, or ks. ānti in Sanskrit, has been translated as ‘patience’ or ‘pardon’. It is one of the practices of perfection or ‘transcendent virtue’ in the Theravada and Mahayana schools of Buddhism. Kshanti is the practice of showing patience towards behaviours or situations that do not necessarily call for it – it is seen as a conscious choice to actively practice patience like an offering, rather than to be in a state of oppression. As Jean-Marie Cusinberche relates, this title was given by the wife of Maurice d’Arquian, Mathieu’s dealer, without the latter having given even the slightest thought to influencing her choice, made after the work’s execution !

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1959 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite 89 x 146 cm Provenance

Galerie internationale d’Art contemporain, Paris Galeria Bonino, Buenos Aires Collection particulière, Londres Collection Suzanne Adler, Paris

Composition En 1959, Mathieu part pour Buenos Aires où il peint puis expose du 23 novembre au 12 décembre quelques gouaches et peintures. Il prononce une conférence sur les Nouvelles convergences de la science, de la pensée et de l’art occidental à la Faculté de droit et une autre sur la situation de l’Abstraction Lyrique au Musée national.

Exposition

Buenos Aires, Galeria Bonino, Mathieu, 23 nov. - 12 déc. 1959

In 1959, Mathieu travelled to Buenos Aires where he painted and exhibited from 23rd November to 12th December several gouaches and paintings. He gave a talk on the New convergences of science, thought and Western art at the Law Faculty and a second talk on the situation of Abstraction Lyrique at the National Museum.

50



52


Collections et expositions Collections and exhibitions


Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

Musées et collections publiques conservant des œuvres de Georges Mathieu ALLEMAGNE

Wallraf-Richartz Museum, Cologne Kaiser Wilhelm Museum, Krefeld Staatsgalerie, Stuttgart Städtische Kunstsammlungen und Wilhelm Hack Stiftung, Ludwigshafen Moderne Galerie, Saarbrücken Städtische Kunsthalle, Mannheim Van der Heydt Museum, Wuppertal AUTRICHE

Museum des 20. Jahrhunderts, Vienne

Georges

Mathieu Extrait de Georges Mathieu, 50 ans de création, Editions Hervas, Paris 2003

1921-2012

BELGIQUE

Museum voor Schone Kunsten, Gand Musée des Beaux-Arts, Liège Musées royaux de Belgique, Bruxelles BRÉSIL

Musée d’Art moderne, Rio de Janeiro Musée d’Art moderne, São Paulo CANADA

Musée d’Art contemporain, Montréal Arts Gallery, Ontario Art Gallery of Greater Victoria, B.C. National Gallery, Ottawa ESPAGNE

Museo d’Arte contemporaneo, Villafamès Finlande

Didrichsen Art Foundation, Helsinki FRANCE

Musée Picasso, Antibes Musée des Beaux Arts et d’Archéologie, Boulogne-sur-Mer Musée d’Unterlinden, Colmar Musée de Peinture et de Sculpture, Grenoble Palais des Beaux-Arts, Lille Musée des Beaux-Arts, Lyon Bibliothèque nationale, Paris Maison de l’O.R.T.F., Paris Monnaie de Paris, Paris Musée national d’Art moderne, Paris Musée des Augustins, Toulouse Fonds national d’Art contemporain, Paris Musée des Beaux-Arts, Dijon Musée d’Art contemporain, Dunkerque Manufacture nationale des Gobelins, Paris Manufacture nationale de la Savonnerie, Paris Manufacture nationale de Sèvres, Sèvres C.E.S., Bourgueil E.N.S.C.I., Limoges Complexe sportif, Neuilly-sur-Seine C.E.S., Charenton-le-Pont Mairie d’Orléans Musée des Beaux-Arts, Orléans Mairie de Boulogne-sur-Mer Mairie de Boulogne-Billancourt Musée de Villeneuve-d’Ascq Musée de la Publicité, Paris Hôtel de Ville de Brive Château de Vascœuil Musée Joseph-Foret, Le Mont-Dore Musée d’Art moderne de la Ville de Paris Musée Bertrand, Châteauroux Conseil d’État, Paris

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Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

ISLANDE

Musée de Reykjavik ISRAEL

Bezalel Museum, Jérusalem Musée de Tel-Aviv

Principales expositions particulières

New London Gallery, Londres Ateneo, Madrid

1950

1961

Studio Paul Facchetti, Paris Stable Gallery, New York

Palais de la Présidence de la République, Beyrouth Galerie Schmela, Düsseldorf Galerie Rive Droite, Paris Galleria del Naviglio, Milan Galerie Jacques Dubourg, Paris

1953

1962

Galerie René Drouin, Paris 1952

ITALIE

Musée d’Art moderne, Ravenne Galleria d’Arte moderna, Rome JAPON

Musée d’Art de Ohara, Kurashiki Gutai Pinacotheca, Osaka Musée d’Art moderne, Tokyo ROYAUME-UNI

Lycée français de Londres SUISSE

Kunsthaus, Bâle Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds Kunsthaus, Zürich U.S.A.

Albright-Knox Art Gallery, Buffalo Colorado Springs Fine Arts Center Wadsworth Atheneum, Hartford Museum of Fine Arts, Houston White Museum, Cornell University, lthaca William Rockhill Nelson Gallery, Kansas City Los Angeles County Museum Kresge Art Center Michigan State University Chase Manhattan Plaza, New York Museum of Modem Art, New York The Solomon R. Guggenheim Museum, New York Phoenix Art Museum Museum of Art, Carnegie Institute, Pittsburgh Princeton University Museum Art Museum of Seattle Kramert Art Museum, Urbana, Illinois Bennington College, Vermont Williamstown College, Vermont Philips Collections, Washington D.C. La Jolla Museum of Contemporary Art, California Hirshhorn Museum & Sculpture Garden (Smithsonian Institution), Washington D.C.

Galerie Hilt, Bâle Bezalel Museum, Jérusalem Neue Galerie im Kunstlerhaus, Munich Galleria Boussola, Turin Galleria l’Ariete, Milan Galleria La Loggia, Bologne Musée de Tel-Aviv, Tel-Aviv

Galerie Marcel Evrard, Lille 1954

Kootz Gallery, New York Galerie Rive Droite, Paris Art Club, Chicago 1955

1963

Alexander Iolas, New York Kootz Gallery, New York 1956

Kootz Gallery, New York Galerie Rive Droite, Paris Galerie Pierre, Paris Institute of Contemporary Art, Londres Kootz Gallery, New York 1957

Palais des Beaux-Arts, Bruxelles Galerie Kléber, Paris Galerie du Shirokya, Tokyo Galerie du Daimaru, Osaka Kootz Gallery, New York Galleria del Naviglio, Milan Galerie Helios Art, Bruxelles Galerie Selecta, Rome Kootz Gallery, New York 1958

Galerie Schmela, Düsseldorf Galerie Art Latin, Stockholm Galerie Grange, Lyon Galerie Chichio Haller, Zürich Kunstmuseum, Bâle Galleria Castelnuovo, Ascona Galerie internationale d’Art contemporain, Paris Musée des Beaux-Arts, Liège Galerie Rive Droite, Paris

Dominion Gallery, Montréal Palais des Beaux-Arts, Bruxelles Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris Galerie Arts et Culture, Genève 1964

Galerie Argos, Nantes Galerie Parti-Pris, Grenoble Galerie Gimpel Fils, Londres Galerie Arditti, Paris 1965

Galerie Gimpel & Hanover, Zurich Galerie Schmela, Düsseldorf Court Gallery, Copenhague Gallerie Bleue, Stockholm Gallerie K.B., Oslo Dominion Gallery, Montréal Galerie Charpentier, Paris Galleria II Milione, Milan Galerie Saqqârah, Gstaad 1966

Galleria La Loggia, Bologne Galerie La Vieille Echoppe, Saint-Paul-de-Vence Galleria d’Arte dell’A.A.B., Brescia Musée des Beaux-Arts, Nantes 1967

Galerie Argos, Nantes Kuntverein, Cologne Musée national d’Art moderne, Paris

1959

Kunstverein, Cologne Atelier Riehentor, Bâle Galleria San Babila, Milan Galerie Alexander lolas, New York Galleria del Cavalino, Venise Haus Lange Museum, Krefeld Musée des Beaux-Arts, Neuchâtel Galerie San Stephan, Vienne Galerie Kootz, New York Musée de l’Athénée, Genève Galerie Jacques Dubourg, Paris Galerie internationale d’Art contemporain, Paris Galleria del Cavalino, Venise Musée d’Art moderne, Rio de Janeiro Galerie Bonino, Buenos Aires 1960

Musée d’Art moderne, São Paulo Kootz Gallery, New York Galerie internationale d’Art contemporain, Paris Galleria del Cavalino, Venise Galleria Notizie, Turin

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1968

Galerie Kontakt, Anvers Galerie Gimpel & Hanover, Zurich Galerie des Bastions, Genève Musées des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds Galerie Air France, Londres Galerie Gimpel Fils, Londres Galerie d’Air France, New York 1969

Musée des Gobelins, Paris Galleria II Milione, Milan Galerie Rive Droite, Paris Arts Council of Northen Ireland, Belfast Galerie Argos, Nantes Dominion Gallery, Montréal Galleria Il Cancello, Bologne Musée des Beaux-Arts, Rennes


Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

1971

1986

Galerie Veranneman, Bruxelles Hôtel de la Monnaie, Paris Galerie Rive Droite, Paris Galerie Kontakt, Anvers Galerie Stadler, Paris Galleria La Boussola, Turin Galerie Argès, Bruxelles Lalikata Academy, New Delhi

Wally Findlay Galleries, Palm Beach Wally Findlay Galleries, Chicago Galerie du Luxembourg, Luxembourg Galerie Protée, Toulouse

1972

Galerie Suzanne Egloff, Bâle Galerie Lambert-Monet, Genève Galerie Tallien, Saint-Tropez Centre d’Art, Beyrouth Galerie du Triangle, Paris

1987

Wally Findlay Galleries, New York Galerie Semiha Huber, Zurich Galerie Sapone, Nice Galerie de Bellecour, Lyon Galerie Tedia, Milan Galerie Guy Pieters (Lineart), Gand Galerie Protée, Paris Galerie La Loggia, Bologne 1988

Fondation de Maddaloni, Caserte Galleria Narciso, Turin Galerie R. Mischkind, Lille Studio d’Arte Crescenzo, Rome Centre Arti Visive Beniamino, San Remo Galerie Protée, Paris Villa degli Angeli, Fiesole Galleria dello Scudo, Vérone Galerie Guy Pieters (Lineart), Gand

1973

Galerie Verbeke, Paris Opéra de Berlin, Berlin Dominion Gallery, Montréal 1974

Galerie Beaubourg, Paris Musée Picasso, Antibes 1976

Galerie Beaubourg, Barcelone Dominion Gallery, Montréal 1977

Galeria Punto, Valence Galeria Ruiz-Castillo, Madrid Galeria Valera, Bilbao Kursaal, Ostende Festival International (Bodrum Kat), Istanbul Château de Simiane, Valréas 1978

Grand Palais, Paris Festival d’Art lyrique (Salle des Fêtes), Aix-en-Provence Galerie de la Prévôté, Aix-en-Provence Galerie Ducastel, Avignon Galerie Protée, Toulouse

1989

Centre Culturale Santandrea, Savone Galerie Protée (F.I.A.C.), Paris Maison de la Culture, Metz Galerie de Bellecour, Lyon Art Valley, Forte di Marmi 1990

Galleri Ostermalm, Stockholm Galleri Scandinavia, Göteborg Galleria Elleni, Bergame Abbaye des Cordeliers, Châteauroux Galerie Semiha Huber, Zürich 1991

Conseil général, Fort-de-France, Île de la Martinique Galerie Arte 92, Milan Musée Léon Dierx, Saint-Denis, Ile de la Réunion Hôtel de la Province Sud, Nouméa, Nouvelle-Calédonie

1979

Wildenstein, New York Dominion Gallery, Montréal

1992

Galerie Dominion, Montréal Château-Musée de Boulogne-sur-Mer

1980

Galerie Lauter, Mannheim Galerie Arts contemporains, Bâle Musée de la Poste, Paris

1993

Galerie Protée, Paris 1994

Galeries de Saint-Germain-en-Laye

1981

Galerie Protée, Paris 1995

Hôtel Méridien, Tunis Galerie Jade, Colmar

Réfectoire des Jacobins, Toulouse Galerie Tega, Milan Galerie Protée, Paris

1983

1996

Regency Intercontinental Hôtel, Bahreïn Château de Vascœuil, Vascœuil

Galerie Protée, Paris

1982

2002 1984

Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris

Hôtel Méridien, Singapour Théâtre municipal, Brive

2006

1985

Petites Écuries du château de Versailles, Versailles

Galerie Alain Moyon-Avenard, Nantes Wally Findlay Galleries, New York Galerie Rue Calvin, Genève Palais des Papes, Avignon

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2014

Château-Musée de Boulogne-sur- Mer Applicat-Prazan, Paris


Georges Mathieu | Peintures 1948-1959

Dimanche 10 octobre 1954 : Mathieu peint Les Capétiens Partout (3 x 6 m) à Saint-Germain-en-Laye, dans le parc de la propriété de Jean Larcade, directeur de la Galerie Rive Droite à Paris. Mathieu executes Les Capétiens partout (3 x 6 m) in Saint-Germain-en-Laye in the park of the castle of Jean Larcade, then Director of the Galerie Rive Droite, Paris.

57


Merci à Jean-Marie Cusinberche, pour son engagement, sa passion, son savoir. Merci à Céline Hersant, à Elspeth Chabbi, à Perla Levy, à Annik rozwadowska, pour leur précieuse collaboration. Merci à la FIAC qui nous suit dans tous nos projets monographiques dont elle est le cadre idéal et exigeant. Une pensée amicale à Laurence Izern et Jacques Pulvermacher.

Applicat-Prazan 16 rue de Seine – 75006 Paris 14 avenue Matignon – 75008 Paris Tél. + 33 (0)1 43 25 39 24 – Fax + 33 (0)1 43 25 39 25 galerie@applicat-prazan.com www.applicat-prazan.com – ApplicatPrazan Création, édition

COMMUNIC’ART 216 bd Raspail 75014 Paris – Tél. 33 (0)1 43 20 10 49 contact@communicart.fr Directeur de la création : François Blanc Design : Georges Baur – Coordination : Pascale Guerre traduction

James Mayor,Elspeth Chabbi Crédits photos

Photos œuvres : Art Digital Studio, © ADAGP, 2014 Pierre Berdoy (p.26), Boisseré (p.44), Jean Dieuzaide (p.54), Daniel Frasnay (p.56), Hulton-Deutsch Collection/Corbis (p.15), Imagno/Hulton Archive/Getty Images (pp.8 et 12), Dmitri Kessel/ Time & Life Pictures/Getty Images (pp.11 et 57), DR Nous avons cherché à identifier et contacter tous les détenteurs de droits de reproduction sur les photos publiées dans ce catalogue. Les personnes qui souhaitent faire valoir leurs droits peuvent se manifester auprès de l’éditeur. Imprimé en Belgique © Applicat-Prazan, dépôt légal septembre 2014 isbn 978-2-916277-39-4 Ne peut être vendu

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APPLICAT–PRAZAN Rive gauche 16 rue de Seine – 75006 Paris

Rive droite 14 avenue Matignon – 75008 Paris

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