Le temps imaginaire
Paris 13 janvier – 10 mars 2018
Le temps imaginaire
PrĂŠface introduction Charles Dantzig
L’art es Étienne Daho, 1983, 61,5 x 63 cm, 24 1/5 x 24 4/5 in. collection MNAM - centre Pompidou, Paris
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Qui n’a pas eu vingt ans dans les années quatre-vingts ne sait pas ce qu’a été le tremblement de sensualité du Petit jardinier. La peinture de Pierre et Gilles est une révélation. Non pas religieuse, très physique. Ils ont découvert au monde une part de son corps qu’on lui dissimulait : grâce à eux, le pénis est entré dans la peinture occidentale. Cet organe réprouvé, interdit, vulgaire, n’était pas représenté, et les gays et les femmes et tout le monde, après tout, devait
If you didn’t hit your twenties in the 1980s then you’ll never know the tremor of sensuality triggered by Le petit jardinier. This picture by Pierre et Gilles is a revelation. Not a religious one, a very physical one. They discovered a part of the world’s body that had been hidden from it. Thanks to them, the penis entered Western painting. This reproved, banished and vulgar organ was simply not represented, and gays and women and everyone else in fact had to
illes c’est Watteau, et Pierre c’est l’église. L’église espiègle de l’esprit Watteau se perpétue de génération en génération, au XXIe siècle ses plus fameux desservants sont Pierre et Gilles. Leur inspiration ecclésiale se manifeste dans leurs portraits, qui jouent sur l’aspect des images de première communion. Qui a inventé l’expression « sage comme une image » ? Elle est devenue un lieu commun et le méritait bien, car les lieux communs ont toujours tort et les images ne sont pas sages ; les images sont des révolutions, quand elles sont réussies. Elles nous font voir ce qu’on laissait caché à notre entendement.
illes is Watteau and Pierre is the Church. The playful church of the spirit of Watteau is propagated from generation to generation. In the twentieth century its most famous ministers are Pierre et Gilles. Their ecclesial inspiration manifests itself in their portraits, which play on the look of first communion photos. “Sage comme une image” (docile as a picture). Whoever invented the expression, it has become a commonplace and deserves to be, for commonplaces are always wrong and an image is not goody-goody at all. Images, when they’re done well, are revolutions. They show us what we left hidden from our understanding.
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Par Charles Dantzig, écrivain, directeur de la revue internationale et de la collection Le Courage (Grasset) By Charles Dantzig, writer, editor of Le Courage international review and collection at Grasset publishing house
t un grand poulpe Art is a Great Octopus
se contenter de centaines de milliards de seins et de L’Origine du monde, qui a certes longtemps été voilé chez son propriétaire, mais qui avait été peint. Depuis les années 1860, que dis-je, depuis 1760 et François Boucher, une certaine peinture n’a servi qu’à diffuser de la pornographie légale (comme l’a aussi fait le ballet). L’Odalisque de Boucher, La Naissance de Vénus de Cabanel et toute cette peinture à lécher étaient on ne peut plus convenables : 1) elles avaient pris soin d’ôter leurs poils ; 2) elles étaient bien peintes ; 3) c’était le goût du roi, de l’Empereur, de la virilité, du pouvoir. Ces anarchistes de Pierre et Gilles l’ont saboté par des tableaux qui prennent soin de n’avoir pas l’air dangereux. C’est pire, ils sont moqueurs. Un sourire peut déchirer une coutume millénaire.
make do with hundreds of billions of breasts and The Origin of the World, which, while for years hidden by its owner behind a curtain, had at least been painted. Since the 1860s – well, no, make that 1760 and François Boucher – there was a certain kind of painting whose function was merely to disseminate legal pornography (which is what ballet also did). The Odalisque by Boucher, The Birth of Venus by Cabanel and all the other sugar-coated paintings were as proper as lace doilies: 1) they had taken care to remove their body hair; 2) they were nicely painted; 3) such was the taste of the king, the Emperor, virility and power. The anarchists Pierre et Gilles sabotaged this with pictures that take care not to look dangerous. They were worse than that: they are mocking. A simple smile can shred an ancient custom.
Leur apparente naïveté les protège. Un jeune jardinier qui pisse, fleur à la bouche, qui pourrait en dire du mal ? La fleur permet de faire oublier qu’ils ont représenté ce que Michel-Ange n’avait pu montrer que réduit à l’état de zizi : une bite. Et de taille plus grosse que la normale (quelle normale ?), quoique sans aller jusqu’à la grosseur féerique et donc inof-
Their apparent naivety protects them. A young gardener taking a piss, daisy in his mouth, who’d think to criticise? Thanks to the flower we forget that they have represented what Michelangelo could show only by shrinking it to Manneken Pis proportions: a
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fensive de celles de Tom of Finland. Le désir pour le masculin ne se cachait plus.
cock. And a cock that is bigger than normal (whatever that is), though without going to the fantasy and therefore inoffensive lengths of the ones by Tom of Finland. The desire for the masculine was hidden no more.
Ils ne le savent pas, mais ils m’accompagnent depuis que j’ai dix-huit ans. J’ai immédiatement été touché par leurs images, je me demande si la première n’était pas la pochette du disque d’étienne Daho en pull marin, un perroquet les images sont sur l’épaule comme il y en des révolutions, a un derrière le François Ier quand elles sont en saint Jean-Baptiste de réussies. Jean Clouet, et n’est-ce pas que Pierre et Gilles auraient exactement pu peindre ce roi à l’épaule nue et charnue qui pose le bout de l’index sur le crâne d’un agneau ? C’est le disque La Notte, la Notte, pour moi celui de « Saint-Lunaire, dimanche matin », la chanson des fins de fête, quand tout le monde est las, lourd, attendri, attendri comme je pouvais l’être en regardant des Pierre et Gilles. Plusieurs de leurs images sont en moi parce qu’elles sont moi ; ils les ont révélées, il a fallu qu’ils Le petit jardinier viennent, sans eux je n’aurais pas su. Quand nous (Didier Hanoir) 1987 écrivons, quand nous peignons, photographions, 88,7 x 73,1 cm composons, nous ignorons quels lecteurs, specta35 x 28 3/4 in. teurs ou auditeurs prennent possession de nous. Ce sont ceux qui ont trouvé un point de contact. Je suis heureux de déclarer à la douane de l’Union sensible, en plus du Petit jardinier, Qu’est-ce qu’il a de plus que moi ce négro-là ?, Saint Sébastien, Le garçon attaché, Casanova et David et Jonathan. L’art est un grand poulpe qui du bout de ses longs index touche des milliers de gens ainsi reliés entre eux.
They don’t know it, but they have been my companions since I was eighteen. Immediately, I was touched by their images. I’m not sure, but the first one may have been a record cover showing étienne Daho in a Breton shirt with a parrot on his shoulder, like the bird behind Francis I depicted as St John the Baptist in the painting by Jean Clouet – and couldn't Pierre et Gilles themselves have painted this ruler with his bare, fleshy shoulder, laying the tip of his index finger on the head of the lamb? Anyway, the record is La Notte, la Notte, which for me is all about “SaintLunaire, dimanche matin,” a track that conjures up that end-of-party feeling, when everyone is weary, heavy-headed and full of tenderness, just as I was when I looked at pictures Images, when by Pierre et Gilles. Several they’re done well, of these are in me because they are me; they revealed are revolutions. them, they had to come along, for without them I wouldn’t have known. When we write, when we paint, photograph, compose, we have no idea who the readers, viewers or listeners will be who take possession of us. They are the ones who find the point of contact. I am happy to declare to the United Sensibilities customs, in addition to Le petit jardinier, Qu’est-ce qu’il a de plus que moi ce négrolà ?, Saint Sébastien, Le garçon attaché, Casanova and David et Jonathan. Art is a great big octopus which Saint Sébastien touches thousands of people with the tips of its long (Bouabdallah Benkalama) indexes and connects them all together.
La brutalité du monde frappe à la porte de l’atelier de Pierre et Gilles, mais ils ne sont pas des éditorialistes. Le terrorisme est devenu l’imagination de ceux qui n’en ont pas. Plus encore que de fatwas, le public est bombardé de mauvais romans à attentats, du genre : un chauffeur de taxi qui est un « jeune de banlieue » (ah cette expression du bout des doigts, en se bouchant le nez, comme on a peur, comme on est
1993, 123,4 x 103,2 cm 48 1/2 x 40 2/3 in.
Yes, the world’s brutality knocks at the door of Pierre et Gilles’ studio, but they are not editorialists. Terrorism has become the imagination of those who have
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enragé !) dépose une bombe dans un café de Paris où des amoureux s’étaient donné rendez-vous. Un autre couple d’artistes a récemment montré une série d’Arabes assis en boule, le regard haineux, tenant des kalachnikovs. Pierre et Gilles ne sont ni des petits bourgeois thatchériens glacés, ni des écrivaines sans veine : dans Nationale 7, on dirait qu’ils se placent après. Au moment où tout aura été Un sourire peut résolu et qu’on pourra faire déchirer une coutume semblant d’être au calme (un millénaire. bon moyen d’être au calme est de faire semblant d’y être) et allègres comme dans une chanson de Charles Trenet. Les barbus, à la plage ! Il suffit d’une ébréchure pareille à un sourire. Dans Le petit Paradis, elle a été faite dans les barbelés. La triste cité est derrière. Le garçonfille tient une fleur entre ses doigts bagués. Il est de notre côté, prêt pour l’avenir, timide, farouche, viens, viens, on est avec toi !
Le petit Paradis (Lukas Ionesco) 2016
none. Even more than with fatwas, the public is being battered with bad bomb-plot novels: a taxi driver who is a “suburban youth” (ah, the grudging expression, as they hold their nose: ah, the fear, the rage!) who places a bomb in a Parisian café where lots of lovers meet. Another couple of artists recently showed a series of Arabs sitting all huddled up, eyes full of hatred and hands full of Kalashnikovs. Pierre et Gilles are neither cold Thatcherite petit-bourgeois nor minor writers mining an empty vein. In Nationale 7 they seem to position themselves afterwards. At the moment when everything is resolved, and you can pretend things are calm (a good way of being calm is to pretend to be) and jolly as in a song by Charles Trenet. Beardies go surf! All it takes is a chip like a smile. In Le petit Paradis, there’s a hole in the wire fence. The sad suburb is behind. The boy-girl holds a flower in his/her beringed hands. He/she is on our side, ready for the future, timid, shy, come, come on, we’re with you! All of Pierre et Gilles’ work looks like it was made for afterwards, when the United Sensibilities have established their state and that Great Octopus of love enwraps humanity (winking with one eye, even so). With their frames that they themselves prepare… How I understand them! I choose the typography of my books, their layout, their format. I don’t think you can be a great artA simple ist if you are not a careful smile can shred craftsman. It is a matter of deference towards what an ancient we have created, and what custom. must leave us. Go, book! Go, painting! I have done up your gabardine belt and made your parting on the side, now you can go out to face the indifferent world! These frames with their beads and stars, those of Magical Mirror, of Quarante ans, are like a wrecked galleon pulled up from the bottom of the Atlantic. Nationale 7 We are well aware that when those entities that Autoportrait 2015 pretentiously called themselves civilisations have gone under, their art will remain. And, seeing these pictures by Pierre et Gilles, people will believe that our own times were tender.
Toute l’œuvre de Pierre et Gilles a l’air pour après, lorsque l’Union sensible sera réalisée et que le Grand Poulpe d’amour enlacera l’humanité (clignant d’un œil tout de même). Avec leurs cadres préparés par eux… Comme je les comprends ! Je choisis la typographie de mes livres, leur mise en page, leur format. Il ne me paraît pas qu’on puisse être un grand artiste si on n’est pas un artisan soigneux. Question de déférence pour ce qu’on a créé et qui doit nous quitter. Va, livre, va, tableau, j’ai noué ta gabardine et fait ta raie sur le côté, tu peux affronter le monde indifférent ! Ces cadres à perles, à étoiles, ceux de Magical Mirror, de Quarante ans, donnent l’impression d’une œuvre remontée du naufrage d’un galion coulé au fond de l’Atlantique. Nous savons bien que quand celles qui ont la prétention de s’appeler civilisations sont naufragées, il en reste l’art. Et on croira, voyant les tableaux de Pierre et Gilles, que nos temps auront été tendres.
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œuvres works
Commentaires/Comments by
Pierre et Gilles
Toutes les œuvres/All works : photographie imprimée par jet d’encre sur toile et peinte, pièce unique ink-jet photograph printed on canvas and painted, unique piece
Douce France
(Nicolas Dax)
« Cette image, c’est un peu “la France tranquille”, avec au loin le petit village et son clocher qui rappelle l’affiche de campagne de François Mitterrand en 1981. Nous avions envie de mettre en scène à nouveau un marin, mais cette fois-ci dans un paysage de campagne, comme s’il était en permission dans son village natal. Nicolas, le modèle, est un jeune acteur, il se prête parfaitement au rôle, avec beaucoup d’intensité et de naturel ; il semble appartenir à la France de notre enfance, celle de Charles Trenet, hors du temps, d’une douce mélancolie. »
“This image has something of the aspect of a peaceful, rural France, with a small village and its spire in the distance, reminiscent of François Mitterrand’s 1981 campaign poster. We wanted to show a sailor again, but this time in the countryside, as though he were on leave in his home village. Nicolas, the model, is a young actor. He’s perfect for the role, he’s very natural and brings lots of intensity to it; he seems to belong to the France of our childhood, the France of Charles Trenet’s songs, timeless, suffused with gentle melancholy.”
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Douce France (Nicolas Dax), 2017 140 x 98,6 cm 55 1/8 x 38 7/8 in.
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Des fleurs et des larmes (Lolly Wish), 2016 174 x 126 cm 68 ½ x 49 5/8 in.
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Les larmes noires (Rossy de Palma), 2015 150 x 109,5 cm 59 x 43 1/8 in.
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Cœur magique En plein cœur « CL (Lee Chae Rin), rappeuse et chanteuse, et T.O.P (Choi Seung-hyun), rappeur et acteur, sont deux stars de la K-pop coréenne. C’était un rêve pour nous de travailler avec eux un jour. à l’occasion d’une exposition à Séoul, nous avons découvert que ces artistes connaissaient bien notre travail et rêvaient aussi de travailler avec nous.
“Rapper and singer CL (Lee Chae Rin) and rapper and actor T.O.P (Choi Seung-hyun) are two South Korean K-pop stars. We had dreamed of working with them one day. Then when we were in Seoul for an exhibition, we found out that they were both very familiar with our work and also dreamed of working with us. It all happened very naturally, with plenty of improvisation. They both came to Paris and we took the two photos the same day, which almost never happens.
Tout s’est fait ensuite naturellement, avec beaucoup d’improvisation. Ils passaient tous les deux à Paris et nous avons réalisé les deux prises de vues le même jour, ce qui ne nous arrive presque jamais.
T.O.P arrived with several outfits, and we agreed on the blood-stained shirt and the cigarette that brought out his dark side, like David Bowie’s Thin White Duke.
T.O.P est arrivé avec plusieurs tenues, et nous sommes tombés d’accord sur cette chemise tachée de sang et cette cigarette qui mettaient en valeur son coté sombre à la Thin White Duke de David Bowie.
Sadly, as it sometimes happens with our work, life imitated art, and T.O.P has now dropped out of sight. His Instagram account has been inactive since his arrest for smoking cannabis and rumours of a suicide attempt…”
Malheureusement, comme c’est parfois le cas avec notre travail, l’œuvre a précédé la réalité, puisque T.O.P a aujourd’hui disparu de la circulation. Son compte Instagram a cessé d’être alimenté depuis son arrestation pour consommation de cannabis et les rumeurs autour de sa tentative de suicide… »
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CÅ“ur magique (Chaelin CL), 2016 149 x 116 cm 58 5/8 x 45 5/8 in.
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En plein cœur (Choi Seung-hyun), 2016 151 x 118 cm 59 ½ x 46 ½ in.
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La mort de Bernard Buffet (Alexandre Guillaume) « Gilles a découvert Bernard Buffet dans sa petite enfance à travers les cartes postales dont il tapissait les murs de sa chambre. Il lui est resté fidèle, même aux époques les plus décriées. Son suicide a été un choc pour nous. Bernard Buffet a fait de sa mort une véritable installation. Nous nous sommes inspirés de son œuvre et de son style. Hors norme, l’artiste dérangeait, adulé autant que méprisé. Cet hommage, nous y pensions depuis longtemps, avec tous ses détails : le sac en plastique de sa galerie Maurice Garnier, imprimé à son nom, que nous avions conservé précieusement, la lampe à abat-jour qui brille malgré son ampoule éteinte, l’atelier et son radiateur, ses chevalets et pinceaux renversés sur le parquet taché, le bouquet de fleurs, sa signature et ses couleurs, tous les motifs récurrents de son œuvre. »
“Gilles discovered Bernard Buffet when he was young through postcards of his work, he covered the walls of his bedroom with them. And he has stayed faithful to Buffet ever since, even during the periods when he was severely criticised. His suicide was a shock for us. Bernard Buffet made a real installation of his death. We were inspired by his work and his style. He was an unusual and unsettling artist, adored and scorned in equal measure. We had been thinking about this homage for a long time, with all the details: the plastic bag from his gallery, Maurice Garnier, printed with his name, which we made sure we kept, the lampshade shining despite the bulb being out, the studio and its radiator and easels, the brushes spilling onto the stained floor, the bouquet of flowers, his signature and his colours, all the motifs that recur in his work.”
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La mort de Bernard Buffet (Alexandre Guillaume), 2017 134,5 x 93,5 cm 53 x 36 3/4 in.
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Marianne (Zahia Dehar) « Zahia nous a inspiré notre Marianne : une Marianne de la France d’aujourd’hui. D’origine algérienne, belle et sexy, elle l’incarne avec naturel. Nous avions réalisé cette œuvre bien avant les attentats du 13 novembre 2015. L’image avait été dévoilée quelques jours avant, et dès le lendemain des événements, elle a été reprise partout sur les réseaux sociaux comme une réponse et un emblème de la résistance face aux attaques. Le monde nous inspire : on l’écoute, on l’exprime à notre façon. Et souvent les œuvres prennent, après leur création, un sens nouveau qui nous surprend. »
“Zahia was the inspiration for our Marianne: a Marianne who represents today’s France. With her Algerian roots, her beauty and sensuality, she embodies it quite naturally. We created this piece quite a while before the 13 November 2015 attacks. The image had been unveiled a few days earlier, and the day after the events it was posted everywhere on social media as a response to the attacks and a symbol of resistance. The world inspires us: we listen, we give expression to it in our own way. And the works often take a new meaning after their creation, a meaning that surprises us.”
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Marianne (Zahia Dehar), 2015 154 x 120 cm 60 5/8 x 47 Âź in.
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La prière du soir, Al-Icha
(Saïd Oulali)
« Ce jeune homme musulman qui fait sa prière du soir (Al-Icha) peut faire penser, à première vue, à l’icône d’un saint chrétien. Le modèle, Saïd, est un artiste d’origine marocaine. Il a passé son enfance dans une famille pratiquante à Aulnay-sous-Bois. Notre projet lui a plu immédiatement car nous voulions mettre en avant le côté pur, vrai, de sa croyance. Nous avions envie de dédramatiser la pratique religieuse. Il nous a proposé de nous prêter la djellaba de son père et a choisi le rouge pour le chapelet. On l’imagine en banlieue, avec Paris et la tour Eiffel scintillante au loin. »
“This young Muslim in the middle of the evening prayer (Al-Icha) may, at first glance, suggest a Christian icon of a saint. The model, Saïd, is an artist with Moroccan roots. He grew up in an observant family in Aulnay-sous-Bois. He liked our idea immediately, because we wanted to highlight the pure, authentic aspect of his faith. We wanted to downplay religious practice. He offered to lend us his father’s djellaba and chose the red for the prayer beads. We imagine that he’s in the suburbs, with Paris and the Eiffel Tower sparkling in the distance.”
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La prière du soir, Al-Icha (Saïd Oulali), 2017 163,5 x 131,5 cm 64 3/8 x 51 ¾ in.
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Le cœur de Marie (Oda Jaune), 2015 116 x 89 cm 45 5/8 x 35 in.
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Le bal des coccinelles (Jhona Burjack), 2017 ø 120 cm ø 47 ¼ in.
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Nationale 7 - Autoportrait « Faire un autoportrait est pour nous comme un rituel, qui revient de temps en temps, souvent comme une expérience ou pour marquer un moment spécifique de notre vie. Pour Nationale 7, dans l’esprit de nos saynètes des années 80, nous voulions dédramatiser les débats sur le port du voile. Nous avons créé une vision amusante du couple en voiture sur la route des vacances, comme au temps de la France des congés payés. Cette œuvre a pris un tout autre sens après les attentats de 2015, elle mettait mal à l’aise et nous l’avons tenue à l’écart quelque temps. Avec le temps, et l’émotion passée, elle a finalement été exposée au musée d’Ixelles à Bruxelles puis au MuMa du Havre en 2017. »
“Creating a self-portrait is a ritual for us that we return to from time to time, often as an experiment or to mark a specific moment in our lives. For Nationale 7, in the spirit of our 1980s tableaux, we wanted to defuse the debate about wearing headscarves. We created a funny image of a couple in a car heading off on holiday, like the period in France when paid holiday was introduced. The work took on a whole different meaning after the 2015 attacks in Paris, it made people uncomfortable and we kept it out of sight for a while. Time passed, emotions subsided, and it was finally exhibited at the Musée d’Ixelles in Brussels then at the MuMa in Le Havre in 2017.”
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Nationale 7 - Autoportrait 2015 91,5 x 114 cm 36 x 44 7/8 in.
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Dans le quartier Saint-François
(Marie France & Staiv Gentis)
« Cette œuvre a été réalisée spécialement pour notre rétrospective au MuMa du Havre, la ville de Gilles. Elle est inspirée d’un tableau de Fred Pailhès, le peintre havrais des ports et des bords de mer, des quartiers louches d’avant-guerre avec ses marins, pêcheurs, ivrognes et prostituées. Nous venions de voir Marie France – notre amie et modèle de toujours – interpréter en concert des chansons de Jacques Duval : elle nous a semblé idéale pour donner vie à ce personnage dramatique de chanteuse réaliste. »
“This work was created especially for our retrospective at the MuMa in Le Havre, Gilles’ native town. It was inspired by a painting by Fred Pailhès, the Le Havre artist who depicted ports and seafronts, pre-war seedy neighbourhoods with their sailors, fishermen, drunks and prostitutes. We had just seen Marie France – our friend who has been our model forever – in concert performing Jacques Duval’s songs: we felt she was perfect to bring to life the theatrical character of the singer who sings about daily life.”
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Dans le quartier Saint-Franรงois (Marie France & Staiv Gentis), 2017 134,5 x 107,5 cm 53 x 42 3/8 in.
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Barbe bleue (Arthur Gillet), 2014 163,5 x 131,5 cm 64 3/8 x 51 ¾ in.
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Chanson d’automne (Dita von Teese), 2017 186,5 x 134 cm 73 3/8 x 52 ¾ in.
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Le petit Paradis (Lukas Ionesco), 2016 140 x 105 cm 55 1/8 x 41 3/8 in.
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Jeune fille en fleur (Ida Immendorff), 2017 139 x 106 cm 54 3/4 x 41 3/4 in.
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Souvenir (Isabelle Huppert), 2016 114 x 162 cm 44 7/8 x 63 3/4 in.
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Lucrèce Borgia (Béatrice Dalle), 2016 151 x 118 cm 59 1/2 x 46 1/2 in.
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Crimson Blood (Raphaël Say), 2015 151 x 110 cm 59 1/2 x 43 1/4 in.
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Le doigt de Dieu (Étienne Daho), 2017 130,5 x 95 cm 51 3/8 x 37 3/8 in.
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NoĂŤl en prison (Mehdy Moreira), 2016 138 x 105 cm 54 3/8 x 41 3/8 in.
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Opération Sentinelle (Guillaume Thor) « Lors de la cérémonie en hommage au policier tué par un terroriste sur les Champs-élysées en 2017, nous avons été très touchés par le discours de son compagnon. Ce message de paix et de tolérance nous a inspiré Opération Sentinelle. Le modèle, Guillaume, est vraiment militaire et porte un réel amour à son pays et à son métier. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il l’a exprimé. Avec son visage d’enfant, sous une lumière divine, il ressemble à un saint : comme La prière du soir, cette image est ambiguë, elle renvoie à une icône religieuse. Nous avons voulu beaucoup de douceur pour traiter ce sujet dramatique. »
“During the ceremony in homage to the policeman killed by a terrorist on the Champs-élysées in 2017, we were very moved by his partner’s speech. His message of peace and tolerance inspired us to create Opération Sentinelle. The model, Guillaume, is a real soldier and has a deep love for his country and his profession; he expressed it with a great deal of emotion. His child-like face bathed in divine light gives him the look of a saint: in the same way as La prière du soir, this is an ambiguous image, suggesting a religious icon. We wanted to put a lot of tenderness into how we tackled this tragic subject.”
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OpĂŠration Sentinelle (Guillaume Thor), 2017 156,5 x 107,5 cm 61 5/8 x 42 3/8 in.
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Magical Mirror (Olivier Rousteing), 2015 130 x 93 cm 51 1/8 x 36 5/8 in.
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40 ans - Autoportrait 2016 123,5 x 102 cm 53 x 42 3/8 in.
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Le rebelle du dieu néon
(Paul Lemaire)
« Depuis notre adolescence, nous avons toujours été attirés par les lumières et les couleurs des fêtes foraines, des casinos ou des quartiers interlopes qui nous électrisent. Dans ce décor de néons, nous avons placé un ange voyou, adulte adolescent, dont on ne sait pas s’il est innocent ou dangereux. Le titre du tableau renvoie au film du réalisateur taiwanais Tsai Ming Liang, un drame lent et minimal qui se déroule à Taipei, une ville moderne, sous la pluie. »
“Ever since our teenage years, we’ve always been attracted to the lights and colours of the fairground, casinos and shady neighbourhoods, which electrify us. We placed a bad-boy angel, a teenage adult, in this neon-lit setting, and you don’t know if he’s innocent or dangerous. The painting’s title is a nod to the film by Taiwanese director Tsai Ming Liang, a slow and minimalist drama that unfolds in rain-drenched modern Taipei.”
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Le rebelle du dieu nĂŠon (Paul Lemaire), 2017 138,5 x 105,5 cm 54 1/2 x 41 1/2 in.
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Le livre de la jungle (Jhona Burjack), 2017 122 x 164 cm 48 x 64 5/8 in.
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Fujiyama mon amour (Sylvie Vartan), 2017 139,5 x 106,5 cm 54 7/8 x 41 7/8 in.
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For Ever (Paul Stromae), 2014 162 x 130 cm 63 3/4 x 51 1/8. in.
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Le petit bal (Quentin Bruhat & Izae), 2015 150 x 118 cm 59 x 46 1/2 in.
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Candy Paradise (Lucky Blue Smith), 2015 147,5 x 114,5 cm 58 1/8 x 45 1/8 in.
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Loving you (Hommage à Michael Jackson) « Michael Jackson nous avait contactés dans les années 1990 pour une collaboration qui n’a jamais pu aboutir, à cause de l’ampleur du projet et de ses délais. Ni homme ni femme, ni noir ni blanc, irréel et intouchable, nous rêvions alors de lui faire incarner une divinité indienne comme Kali ou Krishna. Pour lui rendre hommage, nous sommes récemment revenus à cette idée : nous lui avons dressé un autel, en utilisant un moulage en plâtre de son visage. »
“Michael Jackson contacted us in the 1990s for a project that never came to fruition because of its scale and his deadlines... Neither man nor woman, black nor white, unreal and untouchable, we imagined having him incarnate an Indian divinity, like Kali or Krishna. We recently returned to this idea to pay homage to him: we built an altar for him using a plaster mould of his face.”
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Loving you (Hommage Ă Michael Jackson), 2017 127 x 100 cm 50 x 39 3/8 in.
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Gavroche (Art Gurianov), 2015 105,5 x 83,5 cm 42 1/2 x 32 7/8 in.
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De la rue aux étoiles (Jean-Paul Gaultier), 2014 176,5 x 156,5 cm 69 1/2 x 61 5/8 in.
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Gérard à la campagne (Hugo Marquez) « Quand nous avons rencontré Hugo, champion de judo, nous lui avons trouvé un petit air de Gérard Depardieu. Nous avons imaginé un Depardieu jeune, dans la campagne verdoyante de son enfance, clin d’œil au film Les valseuses. Sur ce petit chemin qui “sent bon la noisette”, un bouquet de fleurs tricolore à la main, il conduit la plus populaire des mobylettes. C’est une France intemporelle, celle d’un temps imaginaire qui peut parler à chacun d’entre nous. »
“When we met Hugo, a judo champion, he reminded us a little of Gérard Depardieu. We imagined a young Depardieu in the unspoilt countryside of his childhood, a nod to the film Les valseuses. He rides on the most popular of mopeds along a path that is fragrant with hazelnuts, holding a bouquet of red, white and blue flowers. This is a timeless France, evoking an imaginary time with the power to talk to every one of us.”
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Gérard à la campagne (Hugo Marquez), 2014 168 x 135 cm 66 1/8 x 53 1/8 in.
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The Strip (Shy’m), 2017 139,5 x 105 cm 54 7/8 x 41 3/8 in.
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Le petit fleuriste (Victor Weinsanto), 2017 135 x 108 cm 53 1/8 x 42 ½ in.
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Love from Paris (Nassim Guizani, Angèle Metzger, Lukas Ionesco) « Nous connaissons bien Lukas Ionesco, le fils d’Eva, notre amie depuis les années 80. Avec sa petite amie Angèle et leur copain Nassim, ils forment un trio inséparable. Ils représentent la liberté, le mélange, la tolérance : une image joyeuse du Paris auquel nous sommes attachés, Paris dans son décor de carte postale avec les tee-shirts touristiques des magasins de souvenirs de la capitale. »
“We know Lukas Ionesco really well, he’s the son of Eva, a friend of ours since the 1980s. He’s part of an inseparable trio with his girlfriend Angèle and their friend Nassim. They represent freedom, mixing, tolerance: a joyful image of Paris that we really like, a picture-postcard Paris with tourist t-shirts from the capital’s souvenir shops.”
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Love from Paris (Nassim Guizani, Angèle Metzger, Lukas Ionesco), 2016 128 x 176 cm 50 3/8 x 69 ¼ in.
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Postface Afterword Arthur Dreyfus
D’une ruine de code Arthur Dreyfus écrivain
Lutèce, le 36 octobre 9452,
Mon cher Alexandre-032, J’espère que ton cycle de résurrection se passe bien. Je te pens’écris depuis Lutèce où j’ai décidé de placer mon esprit quelques jours. C’est un petit site archéo-numérique qui fut jadis célèbre et s’appelait Paris, sur la planète Terre. Le plus drôle, c’est que la GAN* a rétabli le nom que la ville portait jusqu’au troisième siècle après « Jésus-Christ » – ce Jésus était une sorte de dieu qui occupait la fonction de nos prophètes en circuit intégré. Enfin, je ne t’apprends rien. Je devrais surtout commencer par te dire que tu me manques : hier, j’ai rêvé qu’on faisait l’amour. Qu’on le faisait vraiment. Tu sais, je n’aime pas jouer au vieux con, au C’était mieux avant et tout le tralala, mais je rêve quelquefois du temps où le contact « physique » était ordinaire... Je t’entends déjà me faire la liste de ce que nous avons gagné avec l’e-love : le cœur à neutrons, les SMS de pensée, la fusion sensitive, l’orgasme spectral et le reste... OK. J’aime ces miracles. Permets-moi simplement de m’imaginer une seconde remonter le temps jusqu’à la post-préhistoire – cette époque infâme où l’on crevait de maladies en croquant des « pommes de terre ». Stop. Je m’égare. Non. Et puis merde. Je continue. Parce que j’ai envie de savoir. De ton côté, ça ne te fait jamais bizarre de n’avoir rencontré qu’une seule personne en vrai : ta mère, le jour de ta naissance ? Tu vas me répondre que c’est pour tout le monde pareil, que c’est moi qui suis bizarre. Tu n’auras pas tort : c’est sans doute pour ça que je suis devenu historien. Quand mon prof-ordinateur de cours élémentaire m’a expliqué que le voyage dans le temps était techniquement impossible, ma première réaction a été de fondre en larmes. Depuis rien n’a changé. J’ai l’impression d’être le seul à me poser des questions. Ne te méprends pas : la téléportation par isotopes à neutrons, j’admets volontiers que c’est une révolution. Certes, c’est génial de pouvoir se fragmenter partout à la fois. Sauf que partout à la fois... c’est aussi nulle part. Au secours ! Je redeviens néo-matérialiste... Bref, je parle dans le vide puisque ta résurr’ ne sera effective que dans soixante-quatorze jours. Mais j’ai terriblement besoin de te parler d’une découverte que je viens de faire. C’est arrivé par hasard, en me télé-baladant sur le Google Earth de la planète Terre, pour mes recherches de troisième thèse. C’est là que j’ai aperçu, entre deux disques virtuels abandonnés, une ruine de code que, par réflexe, j’ai copiée dans mon backup. Il m’a fallu attendre la dernière éclipse solaire pour me pencher sur son décodage. Et c’est là que j’ai vu se former... des images. Oui ! Tu m’as bien pens’entendu : des images en 2D ! Je n’y croyais pas. Comme n’importe quel scientifique, je partais du principe que la GAN et le reste avaient tout atomisé. J’ai d’abord cru à un hoax. Sauf que plus je les analyse, plus ces fichiers se révèlent dépourvus du moindre code de traçabilité génétique. Même pas d’étiquette logibox ou de brevet chiffré ! Rien que deux noms en tête de module : Pierre & Gilles. * GAN est l’acronyme usuel de la Grande Attaque Nucléaire qui détruisit à 99,98 % la planète Terre en janvier 2348.
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Et si ce matériau est bien ce que je crois qu’il est, alors je viens de faire la découverte du millénaire. Car avec l’e-book du Nouveau Testament, la manche déchirée du costume de Claude François, et les quatre secondes d’extrait de Poker Face par l’impératrice Gaga, cela signifierait que j’ai mis la main sur la quatrième trace authentique de culture post-préhistorique humaine ! As-tu conscience de ce que ça représenterait pour ma carrière, pour ma notoriété universelle – et pour la lune de miel en pensée parallèle qu’on doit faire dans la galaxie d’Andromède ? Je regrette tellement de ne pas pouvoir partager mon enthousiasme en temps réel avec toi. Au moins, te pens’écrire m’apaise. Et même si je suis conscient que tu ne liras pas ces lignes avant ta sortie de couveuse, j’ai envie de te joindre l’état actuel de mes travaux. Alors prépare-toi. Voilà où j’en suis (merci d’être indulgent, c’est un brouillon) :
1_ À commencer par une énigme : dépourvus du moindre système de calcul par ultra-pixels, comment des pré-hommes parvinrent-ils à produire des images qui frôlent jusqu’au degré B12 nos canons contemporains ? L’exemple du Magical Mirror, par la composition saisissante de sa géométrie sur zone réfléchissante, défie l’entendement. Le regard du modèle lui-même atteint des sommets d’intensité ; durement concevable sans l’aide d’une émotion artificielle péri-sculptée au tritium.
Journal de bord de Samuel-078 XV55S, post-préhistorien agrégé Le 42 septembre 9452, lors d’une excursion mentale sur la Terre, j’ai fait la découverte d’une suite de données paraissant remonter au temps d’avant la désintégration de cette planète. Conscient de l’infime probabilité d’une telle trouvaille, j’ai cherché à comprendre comment un matériau numérique aussi riche avait pu survivre au choc météoritique de 2474, puis aux 574 explosions nucléaires ayant frappé notre premier globe lors de la sixième guerre mondiale. Il s’avère qu’un coffret spectral de code-source inconnu (protégé par une chaîne de caractères labellisée « °TEMPLON–°**2018 ») s’est formé autour desdites données, agissant comme un bouclier alpha-numérique, et les conservant intactes jusqu’à maintenant. Si ces intuitions étaient confirmées, elles constitueraient un incomparable socle de connaissances pour l’exploration de notre civilisation post-préhistorique. La totalité des curseurs de race pré-humaines ayant été détruits, comme l’on sait, à l’exception du Haut Trésor Universel (le séquençage de notre ADN-source), nous ne disposions jusqu’ici que d’indices pour envisager la façon dont nos ancêtres vivaient. La révélation « Pierre & Gilles » pourrait radicalement changer la donne. J’en tire ici quelques observations préliminaires :
2_. Contrairement aux suppositions en vogue du docteur Sarah-112 XV055K, les premiers humains auraient été bien plus esthétiques que ce que considérait la littérature. Sur la trentaine d’images reconstituées, une analyse par coefficient harmonique de chaque visage présente un taux de satisfaction faciale proche de 92 %. L’image d’un individu de sexe masculin aux allures de divinité du feu, et tenant entre ses mains un embrouillamini de lumières,
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dégage une perfection que l’on ne croyait accessible qu’au moyen de la chirurgie microplastique ; inventée 2 550 ans plus tard.
3_Toujours à rebours de la croyance courante, la scrutation par lentille biologique de la majorité des données lisibles atteste que les peaux exposées à l’air pur et aux rayons interstellaires n’étaient pas « purulentes ». Sur l’image Douce France, au niveau des joues du modèle, qui semble manipuler un instrument de musique antique, les premiers résultats tendent vers une pureté dermique proche de 100 % (normalement constatée chez les individus de moins de sept ans conçus avec l’ADN « nombre d’or »).
5_ Toujours sur le même plan, cette série d’images confirmerait l’hypothèse selon laquelle les pré-humains pratiquaient l’idolâtrie. Sans pouvoir identifier les personnages représentés, il apparaît clair qu’ils formaient cependant un corps constitué, appelé à régner sur le monde primitif. Rois ? Reines ? Dieux ? L’orfèvrerie explicite des encadrements, plus proches du bijou que de la baguette, autant que la qualité d’exécution des icônes, conduisent à présumer que celles-ci occupaient une fonction symbolique ou sociale de premier ordre. Ces œuvres incarnaient-elles l’institution, l’État ? De toute évidence, les populations se livraient à des prières ou à des incantations répétées devant elles. Le portrait singulièrement coloré d’un androgyne (Loving you, hommage à Michael Jackson) dont notre processeur échoue à délimiter la catégorie ethnique, coiffé d’un diadème inestimable et cerné de dévots bleus et verts (en instance sacrificielle ?), pourrait être celui d’un monarque à la puissance colossale. Un approfondissement sémiotique sera nécessaire.
4_ D’un point de vue anthropologique, la civilisation post-préhistorique s’affirme moins chaste que les récents travaux en la matière le suggéraient. Remontant selon le carbone-72 à l’Ultime Moyen Âge, les images étudiées dévoilent en effet les épaules nues d’une femme à plumes, rendant vraisemblablement hommage à quelque déesse des fleurs ou des oiseaux. Remarquons aussi cet éphêbos chassant des coccinelles méta-transgéniques (une espèce disparue), dont la zone de peau exposée dépasse toutes nos chartes de décence modernes. Pensons enfin à ces deux hommes célébrant le numéro 40 (probablement une fête païenne) sans dissimuler leur suggestive proximité ; ou encore à cette femme coiffée d’une cocarde frappée d’un sigle obscur, dont les matrices lactaires auraient conduit – croyait-on jusqu’à maintenant – leur transmetteur à l’interdiction de créer ou à la peine capitale.
6_ Conséquemment aux observations précédentes, il nous semble plausible d’établir que les dénommés Pierre & Gilles furent des
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prophètes de l’image primitive, en accomplissant ce qu’aucun autre artiste avant eux n’avait accompli – à savoir, un inventaire complet des figures de l’autorité terrestre de leur temps. Des recherches plus poussées nous permettront de déterminer si Pierre & Gilles disposaient d’un champ magnétique hors-norme, ou s’ils avaient fondé un culte à l’impact de persuasion supérieur au degré D74.
tout porte à croire que la civilisation postpréhistorique autorisait l’auto-meurtre : en témoigne l’image intitulée La mort de Bernard Buffet. Cette perspective seule étant à même de bouleverser notre vision des sociétés primitives humanoïdes, aujourd’hui qu’il est heureusement illégal, mais surtout impossible d’interrompre sa vie, grâce au prodige de la cryogénisation systémique. [N.B. L'ostentation de cette image devra être réservée au public de cinquième âge minimum.]
7_ Plus surprenant encore : il semble qu’à l’époque où ces images voient le jour, une grande mixité ethnique soit encouragée. Un simple spectre par micro-puce révèle en effet une divergence congénitale de facteur 700, indiquant que la plupart des ADN constructibles y sont représentés. À ce titre, plongé dans une forme de transe mystique, un jeune saint en robe blanche se rapproche étonnamment des registres de « métissage parfait » tels que définis par le gouvernement Orion III. 8_ Enfin, d’un point de vue légal,
Voilà, mon cher amour d’Alex-032, ce que j’aurais tant aimé te raconter de vive pensée. Tu comprends mon exaltation. Si ces postulats sont avérés, je toucherai sans rien réclamer des bourses d’à peu près toutes les instances d’histoire galactique qui existent... Le cas échéant, je publie illico un e-book de secteur 3 avec, à l’appui, et en exclusivité, les ultimes reliques bidimensionnelles du temps où nos ancêtres utilisaient encore leurs yeux. Si c’est bien commercialisé, pense au succès que je pourrais avoir ! Tu trouves que je fantasme ? C’est que la fin de la mort incite aux vrais défis. En tout cas, le mien demeure celui de te rencontrer. Je me répète et tu vas trouver ça stupide – mais si l’Aléatoire entendait nous privilégier en nous permettant d’avoir conscience de nos concepts mutuels, pourquoi nous a-t-il fait naître à onze mille milliards de milliards d’années-lumière d’écart ? Je ne cesserai jamais de me poser la question. Ni d’espérer infléchir le cours du destin. Car cette découverte est la chance de notre vie éternelle : si tout se passe comme prévu, je serai bientôt assez riche pour implanter mon corps près du tien ; à défaut de le toucher. Oui, le simple fait de m’imaginer irradier dans la même galaxie que toi me donne des frissons. Voie lactée ? Petit nuage de Magellan ? Arp 148 ? Je te laisserai choisir le point de rendez-vous. D’ici là, je te pens’embrasse de toutes mes forces comme je t’électr’aime. Sors bientôt de ta couveuse, mon chéri, je t’attends. Avec tout mon e-love, Ton Sam-078 XV55S
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Revelations in Code Arthur Dreyfus Writer
Lutetia, 36 October 9452, My dear Alexandre-032, I hope your resurrection cycle is going well. I’m thinkwriting to you from Lutetia where I decided to send my mind for a few days. It’s a small digi-archaeo site on planet Earth that used to be famous and that was called Paris. The funny thing is that with the GNA*, the city’s now got back the name it had up until the third century AD—anno domini, which means “in the year of our Lord”, the Lord in question being one Jesus Christ, a sort of god who played the same kind of role as our integrated-circuit prophets. But you know all that. I should begin by telling you that I miss you. Yesterday, I dreamed we were making love – that we were really doing it. I don’t mean to sound like an old bore, harping on about it being “better back then”, but you know, I do sometimes dream of the days when “physical” contact was an ordinary thing. Now I can just hear you listing all the good things we got with e-love: the neutron heart, telepathic SMSs, sensory fusion, spectral orgasm and what have you. Granted. I dig those miracles. Just allow me for a minute to imagine myself back in the post-prehistoric period – that abominable age when people died of diseases and ate things called “potatoes”. But I digress, I’ll stop. No, hell, I won’t. I have to go on. Because I want to know. Don’t you? Don’t you ever think it’s weird to have met only one single person for real: your mother on the day of your birth? You’ll say it’s the same for everyone, that I’m the one who’s weird. And you’d be right: that’s probably why I became a historian. When my compu-teacher in junior school explained to me that time travel was technically impossible, you know what I did? I burst into tears. And nothing’s changed. I feel like I’m the only person who asks questions. Don’t get me wrong: neutron isotope teleportation has been a revolution, for sure. And of course it’s fabulous to be able to fragment yourself all over the place at the same time. Except that all over the place is also no place. Oh lord, I’m getting neo-materialistic again. Of course there’s no point saying all this, because your resurr is only taking effect in seventy-four days. But I’m longing to talk to you about a discovery I’ve just made. It happened quite by chance, while I was teletrotting round the terrestrial globe on Google Earth, doing research for my third thesis. And that’s when I spotted a code ruin, between two abandoned virtual disks, which I automatically copied onto my backup. I had to wait for the last solar eclipse to set about decoding it. And that’s when I saw pictures start to appear! Yes! You think-heard me: pictures in 2D! I couldn’t believe what I was seeing. Like any scientist, I was working on the assumption that the GNA and the rest had atomised everything. First I thought it was a hoax. Except that the more I analysed them, the more it looked like these files didn’t contain the slightest genetic traceability code. Not even a logibox sticker or a numbered patent! Just two names at the top of the module: Pierre & Gilles. If this material is what I think it is, I’ve just made the discovery of the millennium. Because that would mean I have laid my hands on the fourth authentic trace of post-prehistoric human culture, along with the New Testament e-book, the torn-off sleeve from the costume of Elvis Presley, and the four-second extract from Poker Face by the empress Gaga. Do you realise what that would mean for my career, for my universal renown – and for our parallel-thought honeymoon in the Andromeda Galaxy? I’m so sad I can’t share my enthusiasm with you in real time. At least thinkwriting to you helps. And although I know you won’t read this before you get out of incubation, I want to send you my work to date. So be prepared. Here’s where I’m at (remember, it’s just a draft):
shield and keeping them intact until now. If my findings were confirmed, they would constitute an unparalleled knowledge base for the exploration of our post-prehistoric civilisation. Because all the markers of the pre-human race were destroyed, with the exception of the Great Universal Treasure (the sequencing of our source DNA), we have, until now, had very few clues enabling us to understand how our ancestors lived. The “Pierre & Gilles” revelation may radically change this situation. Here are my preliminary observations:
Log of Samuel-078 XV55S, post-prehistorian and professor On 42 September 9452, in the course of a mental excursion on Earth, I discovered a data string apparently originating from before the disintegration of the planet. Aware of the extreme unlikelihood of such a find, I endeavoured to understand how such valuable digital material could have survived the meteoric impact of 2474, and the 574 nuclear explosions that hit our first globe during the Sixth World War. It appears that a spectral container with an unknown source code (protected by a string labelled “°TEMPLON–°**2018”) formed around this data, acting as an alpha-numeric
1_ To start with, a mystery: how did pre-men, who did not have kind of any ultrapixel computing system, manage to produce images close to the B12 degree of our contemporary standards? The Magical Mirror,
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* GNA commonly stands for the Great Nuclear Attack, which destroyed 99.98 % of planet Earth in January 2348.
for example, in its striking visual composition around a reflective area, defies comprehension. The model’s gaze alone is intense to the extreme; hard to grasp without the aid of tritium-peri-sculpted artificial emotion.
world. Kings? Queens? Gods? The finely crafted frames, which are more like precious objects in their own right than traditional mouldings, and the quality of execution of the icons, suggest that the latter played an important symbolic or social role. Did these works embody public institutions, the State? In all probability, people performed prayers or chants before them. The particularly colourful portrait of an androgynous figure (Loving You, hommage à Michael Jackson), whose ethnic category our processor has failed to identify, wearing a diadem of inestimable value and surrounded by blue and green worshippers (during a sacrificial rite?), might be that of a fabulously powerful monarch. Further semiotic analysis will be necessary.
2_ Contrary to the conjectures of Dr Sarah-112 XV055K that are currently in vogue, early humans would appear to have been much more aesthetically pleasing than the literature would have it. Among these thirty or so reconstructed images, harmonic coefficient analysis of each face results in a satisfaction rate of almost 92 %. The image of a person of the male sex in the guise of a fire god, holding in his hands a prodigious tangle of lights, exudes a perfection hitherto thought to be achievable only through the micro-plastic surgery – which was invented 2550 years later.
6_ Following on from these observations, we would postulate that the personages Pierre & Gilles were prophets of the primitive image, in accomplishing what no other artist had accomplished before them – namely, a complete inventory of the figures of terrestrial authority of their time. Further research will enable us to determine if Pierre & Gilles were in possession of a uniquely powerful magnetic field, or if they founded a cult with a persuasion factor superior to the degree of D74.
3_ Again running counter to current belief, examination with a biological lens of most of the legible data reveals that skin exposed to pure air and interstellar rays did not “suppurate”. Initial results from the cheeks of the model in the Douce France image, who appears to be manipulating an ancient musical instrument, suggest a dermal purity close to 100 % (normally observed in individuals under seven years of age conceived with “golden ratio” DNA).
7_ More surprising still: it would appear that, at the time these images were produced, a high degree of ethnic mixing was encouraged. Microchip spectral analysis alone reveals a factor 700 congenital divergence, indicating that most of the constructible DNAs are present. A young saint in a white robe, immersed in a kind of mystic trance, comes astonishingly close, in this respect, to the standards of “perfect intermixing” as defined by the Orion III government.
4_ From an anthropological point of view, postprehistoric civilisation appears less chaste than recent research on the subject has suggested. Going back to the Final Middle Ages, according to carbon-72 dating, these images show the naked shoulders of a feathered woman paying tribute, it would seem, to some goddess of flowers or birds. Notable, also, is the ephebos hunting meta-transgenic ladybirds (an extinct species), whose skin is bared to a degree exceeding all modern codes of decency. Then there are the two men celebrating the number 40 (no doubt a pagan feast), without any attempt to conceal their suggestive closeness; and the woman wearing a obscure cockade, whose lactary matrices would, or so we believed hitherto, have caused the conveyor to be prohibited from creating pictures or else suffer capital punishment.
8_ Finally, from a legal point of view, there is every reason to believe that the post-prehistoric civilisation permitted self-murder, as evidenced in the image entitled La mort de Bernard Buffet. This aspect alone suffices to challenge our vision of primitive humanoid societies, insofar as today, luckily, it is not only illegal but actually impossible to take one’s own life, thanks to the wonder of systemic cryonics. [NB: Exposure to this image should be reserved for people in the fifth age category.]
5_ In a similar vein, this group of images would appear to confirm the hypothesis whereby pre-humans practiced idolatry. While the figures depicted cannot be identified, they clearly made up some kind of official body, whose role it was to reign over the primitive
There, my beloved Alex-032, this is what I would love to have told you about mind-to-mind. You can understand my elation. If my assumptions are borne out, just about every galactic history body will be throwing grants at me, without me even asking. If that happens, I will immediately publish a sector 3 e-book, supported, as an exclusive, by the last two-dimensional relics of an age when our ancestors still used their eyes. If it sells well, think how successful I might be! You think I’m fantasising? Well, when death is a thing of the past, you can set about tackling the real challenges out there. In any case, mine will always be to meet you. I’ve said it before and you’ll say it’s silly, but if Randomness making us conscious of our mutual concepts was supposed to be a positive thing for us, how come it had us born eleven thousand billion billion light years apart? I’ll always wonder about that. And I’ll always hope to change the course of fate. Because this discovery is the chance of our eternal lifetime: if everything goes to plan, I’ll soon be rich enough to implant my body near yours; or even touch it. Yes, the mere thought of radiating in the same galaxy as you sends shivers down my spine. The Milky Way? The Small Magellanic Cloud? Arp 148? You can choose where we meet. Until then, I’m thinkissing you with all my heart and electradore you. Get out of your incubator soon, my darling, I’m waiting for you. With all my e-love, Your Sam-078 XV55S
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biographie biography
Expositions personnelles / Solo Exhibitions (Selection) Pierre & Gilles, Clair-Obscur,
2017 MuMa, Le Havre, France
Pierre & Gilles, Clair-Obscur, musée d’Ixelles, Bruxelles, Belgique Carte blanche à Pierre et Gilles,
2014 galerie des Gobelins, Paris, France Héros, galerie Daniel Templon, Paris Pierre et Gilles,
2010 Galeri Artist, Istanbul, Turkey Wonderful Town, galerie Jérôme 2009 de Noirmont, Paris, France
Pierre et Gilles
L’Apothéose du Sublime, Oi Futuro, Rio de Janeiro, Brasil Pierre et Gilles - Retrospective, C/O Berlin, Berlin, Deutschland Pierre et Gilles, Sofia Art Gallery,
2008 Sofia, Bulgaria
Double-Jeu, 1976-2007,
2007 Jeu de Paume, Paris, France Pierre et Gilles, Moscow House of Photography, Moscou ; palais de Marbre, Musée Russe, Saint-Pétersbourg, Russia Correspondances, musée d’Orsay, Paris, France Pierre et Gilles, galerie Andrea Caratsch, Zurich, Schweiz Un Monde Parfait, galerie
Pierre est né à La Roche-sur-Yon en 1950, Gilles au Havre en 1953. Pierre was born in La Roche-sur-Yon in 1950. Gilles in Le Havre in 1953.
2006 Jérôme de Noirmont, Paris Retrospective - Inauguration Moca,
2005 Museum Of Contemporary Art, Shanghai, China
Le Grand Amour, galerie Jérôme
2004 de Noirmont, Paris, France
Beautiful Dragon : Seoul Museum of Art, South Korea ; Singapore Art Museum, Singapore Pierre et Gilles, Robert Miller
2003 Gallery, New York, USA
Pierre et Gilles, Le Botanique - Centre culturel de la communauté française en Wallonie, Bruxelles, Belgique Pierre et Gilles, Arrache mon cœur,
2002 Kunst Haus Wien, Wien, Austria Pierre et Gilles, Arrache mon
2001 cœur, galerie Jérôme de Noirmont, Paris, France Pierre et Gilles : New Museum
2000 of Contemporary Art, New York, USA ; The Yerba Buena Center for the Arts, San Francisco, USA Pierre et Gilles, Turun Taidemuseo,
1999 Turku, Finland
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Douce Violence, galerie Jérôme de
1998 Noirmont, Paris, France
Pierre et Gilles - Mémoire de Voyage, Shiseido Gallery, Ginza Art Space, Tokyo, Japan Pierre et Gilles, Museo de Bellas Artes de Valencia, Valencia, España Pierre et Gilles - Grit and Glitter,
1997 Gallery of Modern Art, Glasgow, Scotland Die Welt Von Pierre et Gilles, Fotomuseum, München, Deutschland Pierre et Gilles, Vingt ans d’amour
1996 (1976-1996), Maison européenne
de la Photographie, Paris, France Pierre et Gilles, ACC Galerie, Weimar, Deutschland Les Plaisirs de la Forêt - Jolis Voyous, galerie Max Hetzler, Berlin, Deutschland Annual’95, Shiseido Gallery,
1995 Ginza Art Space, Tokyo, Japan Pierre et Gilles : Roslyn Oxley9 Gallery, Sydney, Australia ; Australian Center for Contemporary Art, Melbourne, Australia ; Wellington City Art Gallery, Wellington, New Zealand ; Auckland Art Gallery, Auckland, New Zealand Pierre et Gilles, Le Case d’Arte,
1994 Milano, Italia
Pierre et Gilles, Chapelle du Méjan, Rencontres internationales de la photographie, Arles, France
Autoportrait 78 (Barthélémy Seng et Florian Balicco),
2014, 106,5 x 133,5 cm, 41 7/8 x 52 ½ in. collection MNAM - centre Pompidou, Paris
Pierre et Gilles, galerie Samia Saouma,
1993 Paris, France
Absolut Peep-show, Raab Gallery, London, United Kingdom Pierre et Gilles, galerie du Salon, DRAC des Pays de la Loire, Nantes, France Pierre et Gilles, Galleria Il Ponte, Roma, Italia Pierre et Gilles, Raab Gallery, London,
1992 United Kingdom
Pierre et Gilles, Diaghilev art center, St-Petersburg, Russia Pierre et Gilles, Raab Galerie, Berlin Pierre et Gilles, Hirschl & Adler Modern,
1990 New York, USA
Pierre et Gilles : Parco Part II de Shibuya, Tokyo ; Osaka, Japan Les Saints, galerie
1988 Samia Saouma, Paris, France Pierre et Gilles - Naufrage,
1986 galerie des Arènes, Nîmes, France Pierre et Gilles, galerie Saluces Art
Expositions collectives/sélection Group Exhibitions Marc Almond: Addicted to Excess,
2017 The Gallery Liverpool, Liverpool,
United Kingdom Des Mondes aquatiques #2, FRAC Aquitaine, Bordeaux, France Sous le ciel vide, l’océan, des pêcheurs et soudain…, FRAC Aquitaine, Maison de la Corniche, Hendaye, France Le baiser dans l’art : de Rodin à nos jours, musée des Beaux-Arts, Calais, France Daniel Templon, portrait d’une galerie, Institut Culturel Bernard Magrez, Bordeaux, France Miroir, Miroir, Mudac (musée de Design et d’Arts appliqués contemporains), Lausanne, Suisse Contre-cultures, 1969-1989, L’esprit français, La Maison rouge, Fondation Antoine-deGalbert, Paris, France
2016 Magrez, Bordeaux, France
Pierre et Gilles, The Art Ginza Space, Tokyo, Japan
Bling Bling Baby !, NRW-Forum, Düsseldorf, Deutschland Love Stories, Les Photaumnales, Le Quadrilatère, Beauvais, France Festival Images, Vevey, Schweiz
Pierre et Gilles, galerie Texbraun,
Genre Idéal ? Maison Guerlain,
2015 Paris, France
Bonjour la France ! - To my beloved dear, Seongnam Cultural Foundation, Seoul, South Korea Être étonné c’est un bonheur, chapelle de la Visitation, Thonon-les-Bains, France Icône(s), Maison Particulière, Bruxelles, Belgique La planète mode de Jean-Paul Gaultier : de la rue aux étoiles : Kunsthalle München, München, Deutschland ; galeries nationales du Grand Palais, Paris, France Sinful Saints and Saintly Sinners at the Margins of the Americas, Fowler Museum at UCLA, Los Angeles, USA
La Collection, Institut culturel Bernard
1985 Contemporain, Avignon, France
1983 Paris, France
Summer Exhibition, Royal Academy of Arts, London, United Kingdom Everybody is crazy, but me, Maison Particulière, Bruxelles, Belgique Sacré Mâle, MuséAl, Alba-la-Romaine, France Les années 1980. L’insoutenable légèreté, musée national d’Art moderne, centre Georges Pompidou, Paris, France The Family of the Invisibles, Seoul Museum of Art, Seoul, South Korea La planète mode de Jean-Paul Gaultier : de la rue aux étoiles, Eudchosun, Seoul, South Korea
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Le Festin de l’art, Palais des arts
2014 et du festival, Dinard, France
El hombre al desnudo, Museo Nacional de Arte, México, México Motopoétique, MAC – musée d’Art contemporain, Lyon, France
Les deux marins - Autoportrait
1993, 80,3 x 103,2 cm, 31 2/3 x 40 2/3 in. Collection Museum of Fine Art Houston, USA
Barockt, Kulturhuset Stadsteatern, Stockholm, Sweden La planète mode de Jean-Paul Gaultier : de la rue aux étoiles, Barbican, London, United Kingdom The Classic Nude and the Making of Queer History, Leslie-Lohman Museum of Gay and Lesbian Art, New York, USA Masculin /Masculin. L’homme nu
2013 dans l’art de 1800 à nos jours, musée d’Orsay, Paris, France Hommage à Andrée Putman, musée des Beaux-Arts, Rouen, France White/Photographie, Art, Design, Fashion, Film. The Netherlands Fotomuseum, Rotterdam, The Netherlands Les aventures de la vérité, Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, France Palmiers, palmes, palmettes, musée Masséna, Nice, France Au bazar du genre. Féminin - Masculin en Méditerranée, Mucem, Marseille, France Colección de Arte Moderno y Contemporaneo. Fundación Federico Jorge Klemm, Fundación Federico Jorge Klemm, Buenos Aires, Argentina Der Nackte Mann/The Naked Man, Ludwig Museum, Budapest, Hungary La planète mode de Jean-Paul Gaultier : de la rue aux étoiles, Kunsthal, Rotterdam, The Netherlands Cibles, musée de la Chasse
2012 et de la Nature, Paris, France Mirages d’Orient, grenades et figues de Barbarie. Chassé-croisé en Méditerranée, Collection Lambert, Avignon, France Ecrivains modes d’emploi, de Voltaire à Bleuorange, musée royal de Mariemont, Morlanwelz, Belgique
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Paul Klee. The Angels, Zentrum Paul Klee, Bern, Suisse Der Nackte Mann/The Naked Man, Lentos Kunstmuseum, Linz, Austria Nude Men from 1800 to The Present Day, Leopold Museum, Wien, Austria OC Collects, Orange County Museum of Art, Newport Beach, USA Charlotte Rampling : albums secrets, Maison européenne de la Photographie, Paris, France 20 000 monstres sous les mers, Palais des arts et du festival, Dinard, France L’art d’aimer, de la séduction à la volupté, Palais Lumière, Evian, France Face It !, Spritmuseum, Stockholm, Sweden Only you, Only me. Images de l’amour, amour de l’image /Images of love, Love of the Image, MAMAC, Liège, Belgique Plaisirs de France. La création française de la Renaissance au XXe siècle : musée national des Beaux-Arts, Bakou, Azerbaidjan ; musée des Beaux-Arts d’Almaty, Kazakhstan Performing for the camera, ASU Art Museum, Tempe, USA La planète mode de Jean-Paul Gaultier : de la rue aux étoiles : Dallas Museum of Art, Dallas, USA : San Francisco Fine Art Museum, San Francisco, USA Mémoires du futur, la collection
2011 Olbricht, La Maison rouge, Fondation Antoine-de-Galbert, Paris, France Extremos, fotografias da colecao da Maison européenne de la photographie, Paris, IMS Instituto Moreira Salles, Rio de Janeiro, Brasil Not for sale, Passage de Retz, Paris, France La planète mode de Jean-Paul Gaultier : de la rue aux étoiles, musée des Beaux-Arts de Montréal, Montréal, Canada Paris - Delhi – Bombay…, musée national d’Art moderne, centre Georges Pompidou, Paris, France Inspiration Dior, musée Pouchkine, Moscow, Russia San Sebastian - Una iconografia contemporanea, Centre Kursaal, San Sebastian, España Andrée Putman - Ambassadrice
2010 du style, Salle Saint-Jean,
Hôtel de Ville, Paris, France Decadence now! galerie Rudolfinum, Prague, Czech Republic A Star is Born, fotographie und Rock seit Elvis, Museum Folkwang, Essen, Deutschland Brigitte Bardot, Espace Rendez-vous des Lices, Saint-Tropez, France Emporte-moi /Sweep me off me feet : MAC/VAL – musée d’Art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine, France ; musée national des Beaux-Arts du Québec, Montréal, Canada I love you, ARoS Aarhus Kunstmuseum, Aarhus, Danmark Persona. Image. Time. Human
2009 Representation in Art : from Modernism to the Present-day, The Ekaterina Cultural Foundation, Moscow, Russia
En todas partes, politicas lgbtq en el arte, Centro Galego de Arte Contemporanea, Santiago de Compostela, España La force de l’art 02, église Saint-Eustache, Paris, France Sh(out), Gallery of Modern Art, Glasgow, Scotland Les marins font la mode, musée national de la Marine, Paris, France Jean Marais - l’Éternel Retour, musée
2008 de Montmartre, Paris, France
Prospect 1. New Orleans, New Orleans, USA Darkside I. Fotografische Begierde und fotografierte Sexualität/Photographic Desire and Sexuality Photographed, Fotomuseum, Winterthur, Schweiz Fotografia Europea. Umano troppo umano, Palazzo del Capitalo del Popolo, Reggio Emilia, Italia Des jeunes gens mödernes. Post-Punk, Cold Wave et culture növo en France de 1978 à 1983, galerie du Jour – Agnès b., Paris, France Mobile Art : Hong-Kong, China ; Tokyo, Japan ; New York, USA Traces of Sianese Smile : Art + Faith + Politics + Love, Bangkok Art and Culture Centre, Bangkok, Thailand
(My Private) Heros, MARTa Herford, Herford, Deutschland Coolhunters. Jugendkulturen Zwischen Medien und Markt : Städtische Galerie Karlsruhe, ZKM, Berlin, Deutschland ; Künstlerhaus Wien, Wien, Austria ; Budapest Mucsarnok, Kunsthalle, Budapest, Hungary Paris à Shanghai, trois générations de photographes français, Fine Arts Museum, Shanghai, China Le Diable en personne, Fondation AlbertMarinius, Bruxelles, Belgique Sylvie Vartan, revue de mode, musée
2004 Galliera, Paris, France
Dali et les plus grands photographes de notre siècle, palais des Congrès, Perpignan, France Sailor Style. Art fashion film, Australian National Maritime Museum, Sydney, Australia Pop Culture, Gallery Sejul, Seoul, South Korea Winter Fairy Tales, galerie Gmurzynska, Saint Moritz, Suisse
Paris en couleurs, Hôtel de Ville,
2007 Paris, France
J’embrasse pas, Collection Lambert, Avignon, France The Veil, Cesac, Caraglio, Italia Vade Retro. Arte e Omosessualità da von Gloeden a Pierre et Gilles. L’amicizia amorosa, Palazzina Reale – Santa Maria Novella, Firenze, Italia Passage du Temps. Collection Francois Pinault, Le Tripostal, Lille, France Different. Aesthetics and Poetry between art and Homosexuality, Palazzo della Ragionne, Milano, Italia Heavenly & Subterranean – the Story
2006 of Saint Barbara, Cultuurcentrum,
Genk, Belgique Futurotextiles, Lille 3000, Tripostal, Lille, France Figures de l’acteur. Le Paradoxe du comédien, Collection Lambert, Avignon, France Au stade et caetera, musée Géo-Charles, Échirolles, France Gay Chic, Design Museum, Zurich, Schweiz Eretica. The Transcendent and the Profane in Contemporary Art,Galleria Civica d’Arte Moderna, Palazzo Sant’Anna, Palermo, Italia Réinventer le visible. 1985-2005. Vingt ans de photographie contemporaine en France dans la collection de la Maison européenne de la photographie, Kunsthalle, Erfurt, Deutschland Pierre Molinier - jeux de miroirs, musée
2005 des Beaux-Arts, Bordeaux, France Dual. Passages and crossing throughout art history, centre d’art La Panera, Lleida, España
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Il Nud. Fra ideal e realta, Galleria d’arte Moderna, Bologna, Italia Corpus Christi, Deichtorhallen,
2003 Hamburg, Deutschland
Neo. Neo styles in Dutch Interiors over the past 250 years, Centraal Museum, Utrecht, The Netherlands La Fête. L’art de la fête du XIXe siècle à nos jours : Le Rhune – Espace muséal du Bellevue, Biarritz ; Museo Valenciano de la Ilustración y la Modernidad, Valencia, España Des duos et des couples, galerie d’art du Conseil des Bouches-du-Rhône. Hôtel de Castillon, Aix-en-Provence, France Ein/Blicke In private/Sammlungen, Museum Folkwang, Essen, Deutschland Face & Cie (Facéties). Carolus-Duran et compagnie, musée des Beaux-Arts, Tourcoing, France
Le Mariage pour tous - Autoportrait 2013, 109 x 89 cm, 43 x 35 in.
Goddess : The Classical Mode, Metropolitan Museum of Art, New York, USA Photography Past Forward.
2002 Aperture at 50, Aperture Foundation, New York, USA Corpus Christi. Les Représentations du Christ en Photographie. 1855-2002 : Patrimoine photographique, hôtel de Sully, Paris ; The Israel Museum, Jérusalem, Israel Ikonen. Kunst und Kult, Coninx-Museum, Zurich, Schweiz Sleeping /Dreaming /Awakening, Kawamura Memorial Museum of Art, Kawamura, Japan Tableaux Vivants. Lebende Bilder und Attitüden in Fotografie, Film und Video, Kunsthalle Wien, Wien, Austria Prière(s), musée d’Art et d’Histoire, Saint-Denis, France Divine Mirrors - The Madonna unveiled, Davis Museum and Cultural Center, Wellesley, USA Votive, Gow Langsford Gallery, Auckland, New Zealand Mondial 2002. Corée : Gallery Hyundai, Seoul, South Korea ; galerie Enrico Navarra, Paris, France Les Jeux dans l’art du XXe siècle, Le Bellevue, Biarritz, France La Fabrication du réel 1980-2000, Maison hongroise de la photographie, Budapest, Hungary El Mundo Nuevo, Biennale de Valence,
2001 Valencia, España
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2000 contemporains 1970-2000, passage de Retz, Paris, France La Beauté in Fabula, palais des Papes, Avignon, France Appearance, Galleria d’Arte Moderna, Bologna, Italia L’Art dans la pub, musée de la Publicité, Paris, France The Power of Beauty,
1999 Gemeentemuseum, Helmond, The Netherlands Missing Link, Menschen - Bilder in der fotografie, Kunstmuseum Bern, Bern, Schweiz Hommage à Jean Marais - héros romantique, musée de la Vie romantique, Paris, France Rosso vivo - Mutazione, trasfigurazione, e sangue nell’Arte Contemporanea, PAC-Padiglione d’Arte Contemporanea, Milano, Italia Pure Essence and Presumed Innocence, Marelia Arte Contemporanea, Bergamo, Italia
Between Earth and Heaven - New Classical Fétiches et fétichismes,
1998 Passage de Retz, Paris, France Un monde merveilleux kitsch et art contemporain, FRAC Nord-Pas de Calais, Dunkerque, France Romantica - Immagini del Cuore
1997 e della Colpa, VIIe Biennale
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1996 château de Val-Fréneuse, Sotteville-
Les pistolets - Autoportrait
1987, 91,5 x 79,8 cm, 36 x 31 2/5 in.
sous-le-Val, France, organisé par le FRAC Haute-Normandie, France Helden, Galerie in der Alten Post, Esslingen, Deutschland
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1995 München, Deutschland
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1994 Centro de Arte Reina Sofia, Madrid, España Les Métamorphoses d’Orphée : musée des Beaux-Arts, Tourcoing, France ; Ancienne Douane, Strasbourg, France ; musée d’Ixelles, Bruxelles, Belgique Don’t Leave me This Way. Art in The Age of A.I.D.S, National Galllery of Canberra, Canberra, Australia La Jeune Fille dans la ville, galerie du Jour Agnès b., Paris, France Art & Jeans, reliefs minimaux, Passage de Retz, Paris, France ... Ou les oiseaux selon Schopenhauer, musée des Beaux-Arts d’Agen et FRAC Aquitaine, Agen, France L’Art du portrait francais aux XIXe et XXe siècles : The Shoto Museum of Art, Tokyo, Japan ; Kariya City Museum, Aichi, Japan ; Municipal Museum of Art, Onomichi, Japan ; musée départemental d’Akita, Hiroshima, Japan ; Les Rencontres d’Arles, Arles, France Le Corps en scène. Regard sur la Collection Aquitaine : Institut Français, Madrid, España, organisé par le FRAC Aquitaine ; Institut français, Stuttgart, Deutschland Diskurse der Bilder,
1993 Photokunstlerische Reprisen Kunsthistorischer Werke, Kunst Haus Wien, Wien, Austria Krieg, Österreichische Triennale zur Fotografie, Graz, Austria Neue Galerie am Landesmuseum Joanneum, Forum Stadtpark, Graz, Austria Public and Private - Secrets Must Circulate : Institut français d’écosse, Edinburgh, Scotland Histoires de voir, château de Villeneuve, Fondation émile-Hugues, Vence, France Prospect 93, Frankfurt, Deutschland
À la découverte... de Collections Romandes : IFAE., musée d’Art contemporain, Pully-Lausanne, Suisse ; Wit’s End, Museum of Contemporary Art, Sydney, Australia Découvertes 93. Collection Paris Audiovisuel, galeries nationales du Grand Palais, Paris, France Portraits d’Artistes : galerie Gabrielle Maubrie, Paris, France ; Groninger Museum, Groningen, The Netherlands Personal Jesus, Dooley Le Capellaine Gallery, New York, USA Images Métisses, Institut du Monde
1992 Arabe, Paris, France
Première Photo, galerie du Jour - Agnès b., Paris, France Illusions et travestissements, galerie AB, Paris, France Group Show, Markthalle Moderne Kunst, Stuttgart, Deutschland Les Images du Plaisir, Chapelle Saint-Julien, FRAC Pays de la Loire, Laval, France L’Amour de l’art, musée Saint-Pierre,
1991 Biennale de Lyon, Lyon, France
Consorts, Pence Gallery, Santa Monica, USA Contemporary French Photography en Liberté : ICP, New York, USA ; musée d’Art moderne, Ciudad de México, México ; musée d’Art contemporain, New Orleans, USA ; musée d’Amsterdam, Amsterdam, The Netherlands ; musée de Rotterdam, Rotterdam, The Netherlands ; Kawasaki City Museum, Kawasaki, Japan A Fotografia Actual em Franca,
1990 Fondation Gulbenkian, Lisboa, Portugal Clichés. Le choix des sens. 72 œuvres inédites de photographes publiées dans la revue Clichés depuis 1983, Le Botanique – Centre culturel de la communauté française Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, Belgique Nos Années 1980, Fondation 1989 Cartier pour l’art contemporain, Jouy-en-Josas, France Le Choix de Sens, Le Botanique – Centre culturel de la communauté française Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, Belgique Das Porträt in der Zeitgenossischen Photographie : Kunstverein, Hamburg, Deutschland ; Pinacoteca Communale, Ravenna, Italia ; Salzburg Festival, Salzburg, Austria Itinéraire à travers la collection
Perversion - Autoportrait
1977, 57,5 x 50 cm, 22 5/8 x 19 5/8 in.
Dannunziana - Gabriele d’Annunzio nelle Immagini, Europee Contemporanae, Universita Gabriele d’Annunzio, Pescara, Italia L’Exotisme au quotidien : palais des
1987 Beaux-Arts, Charleroi, Belgique ; Annina Nosei Gallery, New York, USA
La Magie de l’image : musée d’Art
1988 de Paris Audiovisuel, mairie du
1986 contemporain, Montréal, Canada ;
XVIe arrondissement, Paris, France Écran Total, Studio 43, Paris, France Dis-moi qui est la plus belle, Le Botanique – Centre culturel de la communauté française Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, Belgique Behold the Man. The Male Nude in Photography, Stills Gallery, Edinburgh, Scotland
galerie de Paris, Paris, France Ateliers 84, musée d’Art moderne de
1984 la Ville de Paris/ARC, Paris, France
La Photographie, la mode, galerie Texbraun, Paris, France Galerie Viviane Esders,
1982 Paris, France
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Catalogue édité à l’occasion de l’exposition Catalogue published for the exhibition
Le temps imaginaire Du 13 janvier au 10 mars 2018 From January 13 to March 10, 2018
30 rue Beaubourg 75003 Paris | +33 (0)1 42 72 14 10
info@templon.com | www.templon.com Édition/Editor : Victoire Disderot, assistée de/assisted by Théa Chevalin Toutes les images/All images © Pierre et Gilles Toutes les œuvres reproduites hors portfolio sont des photographies peintes et uniques. All works reproduced in the texts are painted photographs, unique. Textes : L’art est un grand poulpe/Art is a Great Octopus © Charles Dantzig D’une ruine de code/Revelations in Code © Arthur Dreyfus Traduction/Translation : Notices d’œuvres : Philippa Bowe-Smith Texte Charles Dantzig : Charles Penwarden Texte Arthur Dreyfus : Alexandra Keens
Création, édition : Agence Communic'Art 23 rue du Renard – 75004 Paris Tél. : +33 1 43 20 10 49 www.communicart.fr Directeur de la création/Creative director: François Blanc Design : Georges Baur Coordination : Pascale Guerre Imprimé en Belgique/Printed in Belgium © Galerie Templon ISBN : 978-2-917515-30-3
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