Culturetoute144

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Numéro 144

France • Liban • Maroc

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cinéma, à l’affiche cette semaine, “MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS”

© photo DR

avec laila Boui



Dur, Dur, Dur de gravir les échelons de la culture par Khalid mhammedi

N

© Life - Sir Winston Churchill

ous avons constaté ces dernières années un désistement de l’Etat marocain des domaines de la santé et l’éducation en faveur du privé qui essayait tant bien que mal de parer au plus urgent

“mais pourquoi nous battons nous ?”, à savoir combler le vide et rassurer le citoyen. L’expérience plaît tellement que d’autres

domaines suivent le pas et passent le rubicond de la gestion étatique. La culture ne fait pas exception et ce sont aujourd’hui des éditeurs privés, des galeries privées et autres écoles de musique privées qui initient à la lecture. Les arts plastiques ou la musique, cette jeunesse marocaine qui peut se permettre de mettre la main à la poche ou plutôt demander l’aide des parents ou des plus proches afin de réaliser bien des œuvres artistiques voire littéraires. Lors de la seconde guerre mondiale, quand on demanda à Sir Winston Churchill de baisser le budget de la culture en ces temps difficiles, il eut pour réponse

“mais pourquoi nous battons nous ?”, la culture est une affaire de citoyen et à l’Etat d’oeuvrer pour la rendre accessible à tous et à chacun, je ne pense pas qu’on y consacrant 0,6% du PIB que nous gagnerons cette «guerre». Nous pourrons nous marocains, certes toujours, continuer à produire des exceptions qui feront rayonner par leurs succès la petite sphère culturelle labellisée Maroc , mais l’effort restera personnel et les louanges privées. Je vous admire artistes, je vous salue mécènes. © culturetoute.com

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SOMMAIRE

Numéro 144 du 12 octobre 2016 couverture Ahmad Bouzoubaa pour culturetoute.com

06 actu 03 Chronique, Dur, Dur, Dur de gravir les échelons de la culture 10 Cinéma, La série «Homeland» est en tournage au Maroc 11 Art, Organisée par la Direction des Archives royales Exposition sur «Le Maroc à travers les âges» du 12 octobre au 30 décembre à Paris

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16 Art, Retour en force de Hassan El Kohen au Maroc

en une 06 Cinéma, À l’affiche cette semaine, “MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS”

magazine

16 10

08 Mode, YOURK KREATIVE, signé KAMAL BOUTYOUR 10 Cinéma, Interview de Abdellah BENSAID 14 Littérature, Réda Dalil, entretien un sérial-winner.

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À l’affiche cette semaine,

“MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS” par Laila Boui Idrissi

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eux années après son dernier film «Big Eyes», Tim Burton signe son grand retour avec Miss Peregrine et les Enfants Particuliers.

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Jacob un adolescent curieux va découvrir à la mort de son grand père, l’existence d’un monde mystérieux, celui d’un orphelinat où les résidents possèdent tous

d’étranges pouvoirs. Tiré d’un bestseller américain, l’excellente adaptation du roman de Ramson Riggs nous plonge dans un univers extraordinaire


comme seul Tim Burton sait le faire. A travers ce film, le cinéaste aborde le thème de la différence, la difficulté que cela implique «d’exister» dans une société normative qui manque singulièrement de magie, c’est un refus de grandir qui serait peut être le reflet de sa propre jeunesse. Ce film caresse notre âme d’enfant et nous fait voyager dans un univers incroyable à l’esthétisme

soignée, on se laisse ainsi porter par cette aventure épique. Tout y est ou presque. Helena Boham Carter et Johnny Depp laissent leur place à la muse de Burton : Eva Green. Exceptionnelle, la comédienne signe ici un sans faute, se fondant à nouveau dans cette univers avec panache. Tim Burton revient donc avec ce grand crû mêlant le poétique et le sombre. Avec cette ambiance noirâtre,

portée par des décors somptueux il signe là un film d›une force visuelle et narrative impressionnante. Son univers s›instille petit à petit dans notre vision, jusqu›à nous donner envie d›en faire partie. Un vrai moment d›évasion, la magie Tim Burton opère pour le plus grand plaisir des petits et des grands enfants ! © culturetoute.com

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la revue de presse #du mercredi 12 octobre 2016 La série «Homeland» est en tournage au Maroc Les rumeurs sur le tournage de la saison 6 de «Homeland» au Maroc ont été confirmées. Selon le Centre

cinématographique marocain (CCM), la série télévisée américaine est actuellement en tournage dans le royaume, à Rabat Témara, Skhirat, Tamesna et Salé. Le 12 octobre 2016

YOURK KREATIVE, signé KAMAL BOUTYOUR Fashion designer, créateur et artiste éclectique, Kamal Boutyour a su allier la magie de sa culture fassie avec la mode italienne. Haute couture et glamour fusionnent pour donner vie à des créations uniques.

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Organisée par la Direction des Archives royales Exposition sur «Le Maroc à travers les âges» du 12 octobre au 30 décembre à Paris Une exposition sur le thème «Le Maroc à travers les âges» se tient du 12 octobre au 30 décembre au Musée de l’Ordre de la Libération à Paris, sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI.

C’est en Italie qu’il commence sa carrière mais c’est à Fès au Maroc qu’il décide de s’installer. Que ce soit pour hommes ou femmes, Kamal Boutyour crée des coupes, motifs et imprimés surprenants fusionnant, ainsi, le savoirfaire de ses ancêtres avec une petite touche européenne qui donne naissance à des vêtements de haute couture. Et qui dit haute couture, dit ensemble ou tailleur fait, spécialement, à vos mesures. D’ailleurs, chaque

Organisée par la Direction des Archives royales en collaboration avec l’Ordre de la Libération, cette manifestation invite à redécouvrir 13 siècles de l’Histoire du Maroc ... Le 11 octobre 2016

collection est un monde en soi qui vous emporte dans un tourbillon de tissus précieux et de couleurs chatoyantes. Sensible à l’air du temps, Kamal anticipe les tendances à la mode et imprime sa griffe aux vêtements qu’il crée. Créatif et doté d’une imagination sans faille puisqu’elle s’inspire de l’essence même de sa culture marocaine, il dessine, coupe et stylise chaque modèle pour le rendre encore plus attrayant et confortable. Street wear, robes de soirées,

costumes trois pièces ou tout simplement chemises brodées main, Kamal Boutyour présente une large gamme de tenues haute couture pour le plus grand plaisir des fashionistas. Kamal BOUTYOUR vient de lancer sa galerie Yourk Kreative à Fes ( sa ville natale ) et compte bien y déplacer le centre de la mode et de la créativité. Signé Kamal Boutyour © culturetoute.com

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Interview de Abdellah BENSAID par nadia jacquot

Comment avez-vous débuté votre carrière ? C’est venu tout seul. Je faisais des études qui n’avaient rien à voir avec le théâtre. Le théâtre je ne connaissais pas. Je faisais de la publicité et à coté de ça je faisais de la figuration pour des films pour me faire un peu d’argent. J’ai été pris pour une photo pour le lancement de Wana. La photo mesurait plus de 600m2 et se trouvait sur le boulevard Zerktouni sur la façade de l’hôtel Barlelo. Je n’en revenais pas. Moi, sur le Bd Zerktouni ! On m’a félicité et ça m’a donné envie de continuer. J’ai découvert qu’il 10 culturetoute.com 10.10.2016

y avait une école de théâtre et je me suis inscris. J’ai arrêté après 3 années alors que la 4ème année est celle où l’on obtient son diplôme, pour faire la 1ère novela au Maroc. J’ai travaillé avec des professionnels qui m’ont appris beaucoup sur le métier. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’être acteur ? Comme je l’ai dit que je n’avais pas prévu de faire ce métier. J’ignorais même qu’il s’agissait d’un métier. En interprétant des rôles, j’ai commencé à me poser des questions sur qui j’étais, ce qu’était la




vie et qui sont les autres ? J’ai poursuivis pour pouvoir mieux me connaître. Le fait de pouvoir s’évader de qui on est, c’est génial. Je peux m’évader de mon personnage et me cacher derrière d’autres. Être plusieurs personnages dans la vie, ça fait énormément de bien. Je vois ce métier comme une thérapie. Avez-vous des projets professionnels ? Je travaille sur un stand-up. J’ai bien envie de me lancer dans un One-Man Show. J’ai plein de projets en stand by. Je suis en train de préparer beaucoup de choses assez originales. J’attends de concrétiser pour en parler. Dans ce métier, on est très superstitieux. J’ai des projets cinématographiques et de séries. J’ai aussi un projet pour un film international et des shooting photos. J’ai plein de projets dans les tiroirs. Il me faut juste le temps de les finaliser. Qu’est ce la culture selon Abdellah Bensaid ? J’ai toujours été contre le fait d’avoir la même culture que les autres. Je n’ai jamais d’accord d’apprendre les mêmes choses que les autres ou en tous cas de la même

manière. Je ne suis pas non plus quelqu’un d’hyper différent, mais je cherche toujours à faire à ma manière. Je suis comme tout le monde, mais à ma manière. Ma culture est basée sur pleins d’apprentissages, celle de l’école puis celle de la vie. J’ai j’accepté mon passé et j’apprends de mon présent. Culturellement, je suis un autodidacte sincère. Je suis simple dans ma culture. Je ne cherche pas impressionner l’autre avec des mots hyper compliqués ou conceptualisés. Je cherche à être aussi proche de l’instinct que du raisonnement. Je jongle entre les deux. Ma culture se construit entre qui je suis et de ce que j’apprends tous les jours. ©culturetoute.com 10.10.2016 culturetoute.com 13


Réda Dalil, Entretien un sérialwinner. Réda Dalil, une plume qui fait le Job par Khalid Mhammedi Après Le Job, prix littéraire de la Mamounia en 2014, Réda Dalil signe un deuxième roman Best-Seller récemment primé à Paris. Entretien un sérial-winner. Culturetoute.com : «Bestseller», titre plutôt original ! Comment vous est-il venu ? Dans le livre, il est question d’un écrivain Bachir Bachir 14 culturetoute.com 10.10.2016

dont le don d’écriture s’évapore brusquement. Quitté par sa muse, en proie à un vague à l’âme abyssal, endetté jusqu’au cou, plongé dans une dépression gigogne, il n’aura d’autre choix pour s’en sortir que d’écrire un roman à succès. C’est de cette obsession à produire un best-seller qu’est dérivé le titre du roman. Culturetoute.com : Votre premier roman «Le Job» est lauréat du «Prix littéraire de la Mamounia» en 2o14 et

du prix «Gros Sel Belge du public». Best-Seller vient de recevoir la mention spéciale du jury de la littérature arabe. Comment expliquez-vous ce succès ? S’il existait une formule expliquant le succès d’un livre et que j’en étais le dépositaire, je m’emploierai à l’exploiter dans toutes mes publications. Ou bien, je lancerai ma propre maison d’édition et deviendrai riche et fortuné en deux coups de cuillère à pot. Mais, plaisanterie à part, et pour


être tout à fait sincère, je n’en ai aucune idée. Il me semble qu’un style simple, une intensité dramatique soutenue et des personnages plutôt crédibles, constituent un bon point de départ pour un roman dit «réussi». Là encore, je le répète, il n’existe pas de formule figée. Il faut se faire confiance et écrire le livre qu’on aimerait lire. Culturetoute.com : On dit que l’écriture de Best-Seller vous a été inspirée par, paradoxalement, un manque d’inspiration, ou plutôt un blocage. Vous confirmez ? En effet, la thématique centrale de Best-seller, à savoir, le syndrome de la page blanche, est inspirée d’un vécu. J’ai moi-même, après la parution de mon premier roman : Le Job, été victime d’un blocage aussi total qu’inexplicable. Il me semblait que tout ce que j’écrivais était d’une médiocrité crasse. J’impute cette situation assez insolite au plafond d’attente que j’avais créé avec le succès de Le Job. Cette exigence a tari mon verbe. J’ai donc décidé d’en faire un livre. C’est ainsi que j’ai fait du personnage central de Best-Seller :

chaîne, éditeurs, libraires, distributeurs, est frappée d’une démotivation terminale. Si l’on sait d’avance qu’en cas de réussite, on reste quand même dans l’échec relatif, cela n’est pas de nature à créer l’enthousiasme à l’origine de l’excellence. Culturetoute.com : Comment A l’exception d’un petite minorité, les marocains Bachir Bachir arrive-t-il à ne lisent pas, c’est un fait vivre de sa plume au Maroc où on ne lit que deux minutes incontournable. Hélas, cette minorité de lecteurs ne peut pas an ? à elle seule dynamiser toute Il y arrive grâce un mélange une filière. On pense à tort de roublardise et de bagout, en facturant des conférences, qu’à partir de l’instant où le des passages télé, en tarifant livre est en libraire, ou un acte d’achat est possible, sa présence dans des jurys qu’un écrivain gagne de diverset variés. Du reste, l’argent. Pour l’écrivain, en grâce à son premier roman réalité, l’écriture ne peut : Le Jib, écoulé à 14.756 être qu’un hobby. Et c’est exemplaires, il a empoché bien dommage car la scène une somme rondelette qui, compte des écrivains de on le verra dans le livre, ne talent lesquels, faute de résistera pas longtemps temps, n’iront jamais au bout aux assauts d’un quotidien de leur potentiel. particulièrement onéreux. Bachir Bachir, une sorte de double romanesque soumis aux mêmes contraintes d’écriture que moi. Très vite, en objectivant mon trouble de la sorte, j’ai réussi à lever le blocage. Mais ce ne fut pas de tout repos.

Culturetoute.com : Le livre plonge dans une crise latente depuis plusieurs années. Y-a-t-il un remède à cette impasse? La raison en est simple. Il n’y a tout simplement pas de marché. Lorsqu’on sait qu’un best-seller s’écoule à 1000 exemplaires, toute la

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Exposition

Retour en force de Hassan El Kohen au Maroc Après plus de 30 ans passés aux États-Unis d’Amérique, le plasticien marocain Hassan El Kohen signe cette année son retour en force au Maroc. Un retour doublé d’une nouvelle série d’œuvres que l’artiste compte exposer un peu partout au Maroc et à l’étranger. Oscillant entre figuration et abstraction, ses œuvres sont acclamées dans des expositions internationales de prestige... © LEMATIN.MA

Un collectif français zoome sur la scène électro marocaine dans un reportage (VIDÉO)

Ahmad Bouzoubaa, Fondateur et créatif de lamaisondesartistes.ma & culturetoute.com

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