Culturetoute301

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No. 301 du 15 août 2017

France • Liban • Maroc

culturetoute.com

PHOTO © DR / CAPTURE ÉCRAN DU FILM INSTRUMENTS DE ISMAÏL BAHRI

#Culturetoute

CINÉMA

Mon Cinéma à moi... DÉCOUVERTE

AOUSSIFT,

LES ROCHES BLEUES DU MAROC

.


Jusqu’au 27 août à Rabat !

57, avenue Mehdi Ben Barka, Rabat - MAROC • ablaababougalerie@gmail.com • +212537653366 • FB, Twitter, Instagram : @ablaababougalerie • www.ablaababou.com


éditorial

L

’idée a germé, toute la culture s’est envolée, l’artiste a embrassé la lumière, le poète a retrouvé son inspiration, le comédien a éclairé le public pour les choses de la vie, et culturetoute a repris à son compte la lumière qui a enrichi toute sorte de peintures et de photographies. Culturetoute a donné libre cours à l’imagination des poètes, des nouvellistes, des essayistes, des romanciers. Culturetoute a rehaussé la place des hommes de theatre dans un milieu dominé par l’amateurisme. Culturetoute continue sur sa lancée et contribuera à sa manière et pour sa modeste part au rayonnement de notre culture.

Ahmad Bouzoubaa Fondateur de culturetoute ceo@culturetoute.com • +21261240473 • FB, Twitter, Instagram : @culturetoute • www.culturetoute.com



Numéro 301 du 15 août 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa contact@culturetoute.com

SOMMAIRE

actu 18 Festival, Le Festival de Fès de la culture soufflera sa 10ème bougie 18 Festival, Huitième édition du Festival Droubna des arts de la rue à Khouribga 18 Festival, Cinéplage 18 Musique, Avec “Let go”, Saâd Lamjarrad bat tous les records

08 #culturetoute

en une 06 VIDEO, L’exposition-évènement du vidéaste Ismaïl Bahri à Paris (VIDEO)

magazine 08 Découverte, AOUSSIFT, les roches bleues du MAROC par Abbas Msefer

18 12

12 Cinéma, “Mon Cinéma à moi...” par Mourad HAMAYET

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Exposition « Instruments » d’Ismaïl Bahri, Galerie du Jeu de Paume, Paris, jusqu’au 24 septembre 2017.

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cliquez ici pour lire la video

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Source : maroc-trip.com

AOUSSIFT, les roches bleues du MAROC

PAR ABBAS MSEFER

A

ller jusqu’au bout de ses convictions, de sa vérité, en dépit d’une famille et d’une société qui empêchent l’innovation, la différence et le rêve. C’est ce qu’a vécu ce garçon de 14 ans interprété par Jamel Debbouze dans le court métrage de 15 minutes « Les Pierres Bleues du Désert » réalisé par Nabil Ayouch en 1992. A l’image de cet enfant, tous les Hommes ont cette envie insatiable d’atteindre leur rêve d’enfant et d’apporter leur contribution à ce monde. 8 culturetoute.com 15.08.2017

Jamel Debbouze avait bien raison, il existe un endroit au Maroc où les pierres sont bleues. Image du court métrage : les Pierres Bleues du Désert (1992)

Dans un espace rocheux «lunaire»,


Journaldutreck.com

Jean Vérame : Photo d’Olivier de Félice

devant l’immensité du désert (l’Univers), un artiste a laissé sa trace. Exposées au soleil parmi de nombreuses autres pierres blafardes, les roches bleues se trouvant dans la localité d’Aoussift, à 8 km de Tafraout, sont tel un miroir reflétant l’immensité du ciel. Dès le premier contact avec ce paysage, on comprend que la couleur de ces pierres n’est pas naturelle. Même si elle s’accroche ardûment aux roches, la peinture est en train de disparaitre. Comment cette couleur estelle venue habiller les pierres de granite ? Pourquoi le choix de cette couleur ? Qui est derrière cette œuvre ? Comment c’est fait le choix de cet endroit ? Le mystère est bien là. C’est donc à côté du Chapeau de Napoléon, à Aguerd Ouded, que ces pierres se prélassent au soleil, protégées par une crème solaire bleue d’indice de protection très élevé.

LES INSPIRATIONS DE JEAN VÉRAME, PEINTRE DU DÉSERT Cette œuvre fait partie d’un ensemble de réalisations développées par l’artiste dans plusieurs régions du monde. Elle rejoint un mouvement artistique, né dans les années 60, portant l’appellation de «Land art» et qui consiste à réaliser des œuvres sur des paysages naturels. Jean Vérame travaille la dimension du paysage et développe un art nomade voire éphémère. Les Roches Bleues d’Aoussift sont les sœurs des pierres du plateau de Hallaoui au Sinaï en Egypte peintes en 1980, celles du désert de Tibesti au Tchad (1989). Nous pouvons rajouter à cette série, les 1000 bronzes disséminés dans le désert du Sahara (1995) en guise d’offrande. Plateau de Hallaoui au Sinaï en Egypte

Désert de Tibesti au Tchad

A L’ORIGINE DE L’ŒUVRE Tout commence en 1984. Jean Vérame (né en 1936), peintre, sculpteur et graveur français d’origine belge atterrit à cet endroit et peint ces rochers de granite. Les Roches Bleues sont étalées sur 5 km. Transportée par camion, une grande quantité de peinture a été nécessaire pour obtenir ce résultat monumental. 15.08.2017 culturetoute.com 9


Désert de Tibesti au Tchad

Un des mille bronzes disséminés au Sahara

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Les différentes œuvres ont un même fil conducteur spirituel : devant l’immensité du Désert, l’Homme n’est qu’un tout petit élément fragile. Il essaie, en créant et en bravant les milieux hostiles et les situations difficiles ainsi que sa lente dégradation imminente, de laisser une trace de son passage sur terre. L’œuvre de Jean Vérame illustre également l’échange existant entre l’Homme et la Nature qui devrait donner, normalement, une œuvre majestueuse. La nature n’est plus juste un sujet de l’œuvre mais un compagnon de travail de l’artiste (l’Homme). Jean Vérame a choisi les déserts en fonction de leur niveau d’hydrométrie. Ils doivent être arides pour que la peinture puisse tenir longtemps. La couleur bleue est celle de l’univers et en même temps celle de l’espoir guidant la vie de l’Homme. Malgré un environnement hostile, désertique, la couleur bleue de l’eau est présente.


AOUSSIFT : FUTUR BERCEAU DU LAND ART MAROCAIN ? Il est possible que cette œuvre puisse attiser l’esprit de créativité des enfants de la région. Pourquoi ne pas lancer des ateliers de peinture et construire une attraction touristique à part entière basée

sur l’art de la peinture. Cette initiative donnerait un positionnement clair à la destination et favoriserait l’émergence d’artistes peintres marocains. ©CULTURETOUTE.COM

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Mon Cinéma à moi... PAR MOURAD HAMAYET

P

ourrais-je seulement calculer le nombre d’heures que j’ai passées devant les affiches de films dans les salles de cinéma des villes ou j’ai habité, Fès, Rabat, Casablanca, principalement ? C’est en ces temples de la culture que j’ai butiné une belle partie du miel dont j’ai comblé les alvéoles de mon ignorance et nourri ma curiosité. A chacun de mes âges, j’ai fait une grande consommation de films, mais c’est ma gourmande adolescence, laquelle s’étira tout au long de la décade prodigieuse des années soixante, si riche, si féconde, si prolixe au plan cinématographique, qui fut la plus gloutonne … Le rythme normal de ma consommation était d’un film par semaine en période scolaire et de deux en période de vacances… Le prix de deux places d’orchestre équivalait alors à mon argent de poche et pour ne pas grever le poste affecté à la plante de Nicot –modeste, rassurons-nous- et à quelques publications indispensables comme Le Monde, le Nouvel Observateur qui devint le Nouvel Obs’ et Planète pour les citer, il fallait faire de subtils arbitrages budgétaires … Le premier film vu au cinéma est bien antérieur à tout cela car j’étais alors un

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garçonnet, collé aux jupons maternels. Ce fut une siroperie de Farid El Atrach, grand chanteur égyptien que Maman appréciait. Elle exprima le désir de voir le film et Papa n’aurait su rejeter sa demande. Jaloux et soucieux du bien-être de sa belle, il avait rendu la chose possible en … louant la totalité des loges du Cinéma de Boujloud, à l’entrée de la médina de Fès pour qu’elle ne souffrît point de la promiscuité. Quel souvenir gardé-je de ce film ? Des chansons sans fin, des portes d’hôpital, de la tristesse, des larmes, des mouchoirs tordus par des mains désespérées … avant un happy end fait de sourires et de promesses… Non, ce ne fut hélas pas le ‘’Cuirassé Potemkine’’ qui déniaisa mon ignorance cinématographique… Puis je grandis … J’acquis de ce fait le droit d’aller au ‘’cinoche’’ avec mon frère aîné, ce qui me permit de voir de bons films d’aventure : - En 1952, J’ai vu ‘’Crin Blanc’’, film qui m’avait bouleversé. J’ai également vu ‘’Ivanhoé’’ avec Robert Taylor, et ‘’Scaramouche’’ avec Stewart Granger, sans oublier bien sûr ‘’Fanfan la Tulipe’’ avec l’exceptionnel Gérard Philipe. - En 1953, j’eus droit au magique ‘’Peter Pan’’ de Walt Disney. Autre grand moment de cette année-là : ‘’Les Chevaliers de la


Table Ronde’’, avec une fois encore Robert Taylor. - En 1954, j’avais vu ‘’20.000 lieues sous les mers’’ avec le super-balèze Kirk Douglas. J’ai beaucoup réfléchi en voyant ‘’Le Comte de Monte-Cristo’’, avec l’invincible Jean Marais, et ce fut un grand moment. - En 1955, j’ai vu ‘’A l’Est d’Eden’’ d’Elia Kazan, avec James Dean, l’idole de la génération, ‘’La Fureur de Vivre’’ de Nicolas Ray, toujours avec James Dean, ‘’Du Rififi chez les Hommes’’ de Jules Dassin, avec Jean Servais, ‘’Sept Ans de Réflexion’’ de Billie Wilder, avec Marilyn Monroe, ‘’Razzia sur la Chnouf’’ d’Henri Decoin, avec Jean Gabin, et un certain nombre de navets dont je garderai secret le chiffre exact. - En 1956, dans ce champ de brassicacées, un grand moment : ‘’Michel Strogoff’’ avec le martial Curd Jurgens qui me parut invincible. - 1957 fut une année assez pauvre cinématographiquement parlant pour mon âge d’alors… Parmi les films vus, une

impressionnante partie était nulle, mais je trouvai cependant ces films délicieux puisque constitués d’images et de rêves, même s’ils étaient assez pauvres et peu signifiants. - En 1958 – année d’une incroyable richesse cinématographique, je décrétai que j’étais grand et qu’il fallait que je m’ouvrisse un peu plus au monde, aux mondes, à tous les mondes : Je vis ‘’Gigi’’ avec Leslie Caron, ‘’Sueurs Froides’’ avec Kim Novak, ‘’Les Grands Espaces’’ avec Gregory Peck, ‘’Mon Oncle’’ de Jacques Tati, ‘’Les Grandes Familles’’ avec Jean Gabin, ‘’Le Bal des Maudits’’ avec Marlon Brando, mais ce fut surtout l’année d’un film-culte de l’époque : ‘’Les Tricheurs’’ par lequel je me sentis vraiment concerné … Cette année-là, je vis également ‘’Ascenseur pour l’Echafaud’’ avec Jeanne Moreau et la divine musique de Miles Davis. Peut-être que la prescription me poussera à avouer que cette année-là, des complicités d’ouvreuses compréhensives me permirent de voir deux films auxquels l’accès aurait normalement dû m’être interdits : ‘’En cas de Malheur’’ avec Jean Gabin et Brigitte Bardot, et ‘’Les Amants’’ 15.08.2017 culturetoute.com 13


de Louis Malle encore avec Jeanne Moreau. Chacun de ces films contenait une scène torride que je mis bien du temps à décrypter et … à oublier… - L’année 1959 fut tout aussi riche. Elle m’offrit le spectacle de films assez légers … mais toujours riches et pleins d’action et d’émotion. Mais elle m’offrit également une série époustouflante de chefs d’œuvres du septième art. Imaginez ! Durant cette année-là, je vis ‘’À bout de souffle’’ de Jean-Luc Godard avec JeanPaul Belmondo, film considéré comme le film phare de la Nouvelle Vague, ‘’Certains l’aiment chaud’’ de Billy Wilder avec Marilyn Monroe et Tony Curtis, ‘’Hiroshima mon amour’’ d’Alain Resnais ‘’La Source’’ d’Ingmar Bergman avec Max von Sydow et Birgitta Valberg, ‘’L’Homme aux colts d’or’’ d’Edward Dmytryk avec Henry Fonda, ‘’La Mort aux trousses’’ d’ Alfred Hitchcock avec Cary Grant, ‘’Le Beau Serge’’ de Claude Chabrol, avec Gérard Blain, ‘’Le Journal d’Anne Frank’’ de George Stevens avec Millie Perkins, ‘‘’Le Général Della Rovere’’ de Roberto Rossellini avec Vittorio De Sica, ‘’Les Cousins’’ de Claude Chabrol, ‘’Le Testament d’Orphée’’ de Jean Cocteau avec Jean Marais, ‘’Maigret et l’affaire Saint-Fiacre’’ de Jean Delannoy avec Jean Gabin, ‘’Mirage de la vie’’ : de Douglas Sirk avec Lana Turner, ‘’Rio Bravo’’ d’Howard Hawks avec John Wayne… Qui dit mieux ? … Nous arrivions, mon grand frère et moi, pour la deuxième matinée qui débutait vers 16 ou 17 heures, car ainsi, nous ne revenions à la maison qu’à la nuit tombée, comme des grands, marchant seuls dans les rues désertes tout en commentant avec

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force détails et mimes, ce que nous venions de voir… Oh, nos commentaires n’ont jamais paru dans les ‘’Cahiers du Cinéma’’ puisqu’il s’agissait invariablement de l’expression de notre admiration pour les saines vertus viriles des héros, illustrées d’onomatopées gutturales imitant les bruits de poings, d’armes, d’objets contondants et de véhicules : - Tu as vu le pain qu’il lui a mis quand l’autre l’a insulté ? Zboum ! - Ouais, et tu as vu le bolide qu’il avait ? Ça doit faire au moins du 200 à l’heure, ce machin-là ! Iiiiion … - Et tu as vu combien il en a mis KO ? Comme çà, en pagaille… Etc. etc.… A partir de 1958, nos commentaires se firent plus riches, plus nuancés, et je reconnais à mon aîné le mérite de m’avoir initié à la réflexion préalable au jugement … Puis j’ai atteint les rives tumultueuses de l’adolescence, du second cycle, de la sagesse et de l’intellect, avec mon inextinguible soif de savoir, de voir, de comprendre et de tout appréhender de la vie. Le registre de mes films changea bien évidemment : En 1960, je vis ‘’Psychose’’ d’Alfred Hitchcock, film qui me priva de sommeil durant deux bonnes semaines. Je vis également ‘’Le Trou’’ de Jacques Becker qui fut pour moi une minutieuse leçon d’un cinéma extrêmement technique, ‘’La Vérité’’ d’Henri-Georges Clouzot qui me donna à voir un film bâti sur un ‘’scénario dont l’architecture est un modèle d’ingéniosité et de précision, une mise en scène qui ne laisse pas l’ombre d’une


chance au hasard, une interprétation dirigée de main de maître’’. Année richissime puisque qu’elle me donna à voir également ‘’La Dolce Vita’’ de Federico Fellini, critique acerbe d’une bourgeoisie décadente rendue tellement alléchante par la silhouette divine d’Anita Ekberg pataugeant, comme plus que nue, dans une fontaine romaine, et ‘’Rocco et ses frères’’ de Luchino Visconti que je compris comme une illustration de la souffrance de tous les émigrants du monde en quête d’un ailleurs supposé meilleur. - 1961 fut l’année du somptueux ‘’West Side Story’’ de Robert Wise qui me proposa une version moderne, étrange et complètement inattendue de Roméo et Juliette… Combien n’ai-je pas cherché une chemise de la couleur de celle de George Chakiris ?... et une petite amie qui prononçât I want to be in Amerrrrica comme Rita Moreno !... Au cours de la même année, je vis ‘’L’année dernière à Marienbad’’ d’Alain Resnais, un film bouleversant et en totale rupture avec le cinéma classique, ou je sus déceler l’angoisse de l’oubli, l’incompréhensibilité du temps, et ce, par l’adoption d’un

réalisme profond, celui de la pensée. - En 1962, je vis ‘’L’homme qui tua Liberty Valance’’ de John Huston, lequel me montra par l’exemple un processus de civilisation. Je vis également ‘’Lawrence d’Arabie’’ de David Lean qui me donna un aperçu des manigances du colonialisme dans le jeu géopolitique. Cette même année, je vis également ‘’Lolita’’ de Stanley Kubrick qui ne m’émut pas le moins du monde et que je trouvai un peu de mauvais goût, mais pouvait-il en être autrement ? Je vis aussi ‘’Hara-Kiri’’ de Masaki Kobayashi qui fut un sublime écrin de ma rencontre avec les arts martiaux et la découverte de la civilisation et de la chevalerie extrêmeorientales. - En 1963, je vis ‘’Le Guépard’’ de Luchino Visconti, reproduisait, me sembla-t-il, la fin d’un monde, comme j’en avais vécu en d’autres temps, en d’autres lieux, avec cette infinie variété de situations et de personnages. Cette même année, je vis également ‘’Huit et Demi’’ de Federico Fellini, qui fut une magistrale leçon sur la manière de conduire un soliloque de haut niveau, tant sur soi-même que sur le monde.

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- En 1964, je vis ‘’Zorba le Grec’’ de Michaël Cacoyannis, ou je pus comparer la sérieux britannique et la décontraction méditerranéenne et conclure cette comparaison par un immense éclat de rire, d’optimisme et de relativisme… - La même année, je vis ‘’Les Parapluies de Cherbourg’’ de Jacques Demy, une comédie chantée d’un genre nouveau que j’appréciai bien, au point d’en faire une élogieuse critique sur les ondes de la Radio Nationale. - En 1965, je vis ‘’Pierrot le Fou’’ de JeanLuc Godard qui m’était clairement apparu comme ce qu’il est en réalité, un roadmovie plein d’aventures et de poésie - En 1966, je vis ‘’Blow-up’’ de Michelangelo Antonioni qui m’apprit à voir au-delà de la première perception et me marqua fortement. - En 1967, j’eus le plaisir de voir ‘’Le Samouraï’’ de JP Melville, avec Alain Delon, ‘’Le Lauréat’’, de Mike Nichols avec Dustin Hoffman, ‘’Playtime’’ de Jacques Tati, ‘’Belle de Jour’’ de Luis Buñuel avec Catherine Deneuve, ‘’Luke la Main Froide’’ de Stuart Rosenberg avec Paul Newman,, ‘’Devine qui vient dîner ce soir’’, de Stanley Kramer, avec Spencer Tracy, Katharine Hepburn et Sidney Poitier, ‘’La Comtesse de Hong Kong’’ de Charlie Chaplin avec Marlon Brando et Sophia Loren, comme films principaux et sans mot dire des inévitables navets et œuvres sans grand intérêt.

de Franklin Schaffner avec Charlton Heston, ‘’Rosemary’s baby’’ de Roman Polanski avec Mia Farrow, ‘’Il était une fois dans l’Ouest’’ de Sergio Leone avec Henry Fonda… - En 1969, j’ai vu ‘’Macadam Cowboy’’ de John Schlesinger avec Dustin Hoffman, puis aussi ‘’Ma Nuit Chez Maud’’ d’Éric Rohmer, avec JL Trintignant et Françoise Fabian, ‘’Easy Rider’’ de Dennis Hoper, ‘’Z’’ de Costa-Gavras, avec Yves Montand, ‘’Le Satyricon’’ de Federico Fellini, ‘’La Piscine’’ de Jacques Deray avec Alain Delon et Romy Schneider et ‘’Le clan des Siciliens’’ d’Henri Verneuil avec Gabin, Delon et Ventura… C’est au début des années 70 que les salles de cinéma commencèrent à afficher des âneries sans nom et sans le moindre intérêt. Puis à fermer les unes après les autres… De louables efforts furent tentés çà et là, mais il m’a fallu rapidement comprendre que j’entrai dans le petit groupe des adeptes des ciné-clubs et n’étais plus du tout représentatif du gros de la nouvelle clientèle cinématographique. La télévision avançait à grand pas portée par la vulgarité et l’illettrisme, sous prétexte d’éducation populaire. Mais qui a remplacé le vrai cinéma, ce fabuleux professeur dont j’ai cité les titres de quelques cours ? Les soirées musicales à deux balles ? Les talk-shows qui ne sont qu’affligeantes débilités ? Les fictions pour attardés mentaux ? Personne peut-être…

©CULTURETOUTE.COM - En 1968, j’eus à mon menu ‘’Barbarella’’ de Roger Vadim, avec Jane Fonda, ‘’Baisers volés’’ de François Truffaut avec JeanPierre Léaud, ‘’Bullitt’’ de Peter Yates avec Steeve Mac Queen, ‘’La Planète des Singes’’ 15.08.2017 culturetoute.com 17


la revue de presse #DU LUNDI MARDI 14&15 AOUT 2017 LE FESTIVAL DE FÈS DE LA CULTURE SOUFFLERA SA 10ÈME BOUGIE

La 10ème édition du Festival de Fès de la culture soufie aura lieu du 14 au 21 octobre prochain, sous le thème ‘’Le soufisme à la rencontre des sagesses du monde : la route du soufisme du Maroc vers l’Inde ... LIBE.MA Le 14 aout 2017

HUITIÈME ÉDITION DU FESTIVAL DROUBNA DES ARTS DE LA RUE À KHOURIBGA Au cours des sept précédentes éditions du Festival Droubna des arts de la rue, l’Association «Droubna» a gardé une relation féconde avec les jeunes de la province de Khouribga. Les membres de cette association ont pris conscience que l’animation culturelle est la solution la plus plausible aux jeunes issus des quartiers défavorisés pour les accompagner dans leur intégration sociale... LIBE.MA Le 14 aout 2017

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CINÉPLAGE

La seconde édition du Festival Ciné Plage, initiée par l’Association marocaine des arts sans frontières (AMAF), se déroulera du 22 au 26 août à la plage Sidi Abed, à Harhoura, en présence de plus de 300 artistes (réalisateurs, comédiens, producteurs, critiques de cinéma, journalistes) de plusieurs villes du Royaume.... LIBE.MA Le 14 aout 2017

AVEC “LET GO”, SAÂD LAMJARRAD BAT TOUS LES RECORDS Un «Let go» des plus tonitruants! A peine lancé le 8 août 2017 sur le moteur de recherche YouTube, qu’il a rencontré un succès retentissant. Le tube est déjà à huit millions de vues et près de 400 000 «J’aime». Quoi de plus étonnant pour un artiste qui vient de sortir de prison, en attendant son procès en France. Dans la région maghrébine et arabe, c’est du jamais-vu. L’enfant terrible de la chanson marocaine moderne peut bien en être fier. Après une courte parenthèse de crise, où les rumeurs malencontreuses allaient bon train sur la fin de sa carrière, «Let go» vient de faire taire les mauvaises langues et le propulser au-devant de la scène..... LIBE.MA Le 12 aout 2017


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