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No. 295 du 2 juin 2017
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Chronique, “Hafsa Al Rakuniyya” par Mourad Hamayet
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photo DR
Entretien exclusif avec Hassan El Jaï
“Soufi mon amour” le 15 juin à Rabat !
Numéro 295 du 2 juin 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa contact@culturetoute.com
SOMMAIRE
actu 08 Musique, La culture andalouse, invitée d’honneur de l’édition 2017 des “Nuits du Ramadan” de l’Institut Cervantes du Maroc 08 Musique, Tube du jour: ABIR, la chanteuse marocaine basée à New York dévoile «Playground»
en une
04 #culturetoute
06 Chronique, “Hafsa Al Rakuniyya” par Mourad Hamayet 04 Théatre, “Soufi mon amour” le 15 juin à Rabat ! entretien exclusif avec Hassan el Jaï !
magazine 10 Cinéma, “Le Maroc vu du ciel” le 22 juin sur France 2 12 Théatre, “Aji Tahdam”, le spectacle des Inqualifiables revient le 17 juin à Rabat
16 14
14 Education, Maroc-Malaisie Signature d’une convention de coopération et de partenariat 16 Gastronomie, “... Chef Moha Fedal récompensé à Washington pour sa “tanjia marrakchia”...”
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Entretien exclusif avec Hassan El Jaï réalisé Ahmad Bouzoubaa
“Soufi mon amour” le 15 juin
Voulez-vous nous parler de Hassan El Jaï, de sa formation, de son expérience et de ses projets ? Il est important de noter que j’ai commencé à faire du théâtre au primaire, dès l’âge de 6 ans et de façon autodidacte, et que j’ai continué à pratiquer tout au long de ma scolarité, jusqu’à la dernière année du lycée. Une fois mon baccalauréat en poche, j’ai obtenu un Bachelor en communication à l’EFAP Paris, puis un Master en management des médias au NYIT à New York. Ce n’est qu’après avoir commencé à travailler à Manhattan que je me suis inscrit au Lee Strasberg Theatre and Film Institute pour 6 mois de cours intensifs de jeu. Puis après un bref retour au Maroc, j’ai décidé de m’inscrire au Cours 4 culturetoute.com 02.06.2017
Florent à Paris pour devenir comédien professionnel. Suite à des expériences enrichissantes à Paris, je suis retourné au Maroc où j’ai commencé à enseigner l’art de la scène à des profils très variés, et aussi à jouer. J’ai beaucoup collaboré avec la compagnie l’Aparté de Casablanca, à travers laquelle j’ai rencontré des comédiens de talent et de cœur. Je me suis très vite approprié un format connu sous le nom de « lecture dramatique », et après plusieurs collaborations en groupe, j’ai volé de mes propres ailes avec ce format, de manière solo. Et c’est là qu’en Février 2015, mon adaptation du roman « Soufi, mon Amour » est venue marquer un tournant majeur dans mon parcours : un succès critique et public considérables dès son démarrage,
une mise en scène pleine d’improvisation qui permet au spectacle de s’adapter aux différents publics, et aujourd’hui plus de 50 représentations effectuées en 2 langues, réparties entre la Suisse, le Maroc et les Etats-Unis – notamment dans les universités de Columbia, Princeton et Yale. Ce spectacle est d’autant plus important pour moi qu’il me permet de mettre mon art au service des enseignements spirituels édifiants de l’Islam ; ma plus grande et profonde inspiration. Plus récemment est venu le tour de la « poésie Soufie », et bientôt du « Mathnawî de Rûmi ». vous écrivez, vous réalisez et vous produisez, n’est-ce pas ce que votre public devrait comprendre, mais comment les critiques vous accueillent-ils ? Tout à fait, les contraintes de la profession au Maroc nous poussent à maîtriser de nombreux aspects, de sorte à être très autonomes et obtenir un résultat aussi fidèle que possible à notre vision artistique. Dieu merci, les critiques sont souvent enchantés et en tous cas toujours bienveillants ; car ils comprennent bien que beaucoup d’exigence et de cohérence sont à l’œuvre entre le message, la méthodologie et le rendu artistique. Sur le plan culturel, vous avez votre place mais pensez-vous toucher le plus grand nombre d’amoureux du théâtre dans les grandes villes et quelle est votre approche pour drainer les initiés et les plus avertis ? Il est vrai que ce format de lecture dramatique ou vivante est de plus en plus accepté et même apprécié par les publics des grandes villes. Et même si je pense que « Soufi, mon Amour » y a déjà attiré et même
fait revenir de très nombreux amoureux du théâtre – à savoir plusieurs milliers ; je pense qu’il reste encore beaucoup à faire à ce niveau-là. En tous cas actuellement, j’utilise quasi-exclusivement Facebook pour la communication autour des dates de représentations, hormis de très rares points de vente et d’affichage. Désormais, via ses options avancées de ciblage, Facebook permet de toucher un grand nombre de personnes très intéressées par de telles manifestations culturelles. Culturetoute est à pied d’œuvre pour promouvoir l’art et les artistes au Maroc, comment voyez-vous cette mission que notre webzine s’est assignée ? Il me semble que de nombreuses pistes peuvent encore être explorées. Et à l’ère où nous nous enfonçons chaque jour un peu plus dans le digital, deux en particulier me viennent à l’esprit : - La création d’une structure qui rassemblerait les contacts et conditions de location/mise à disposition de toute salle de spectacle, conférence ou formation au Maroc (public, privé, associatif, hôtellerie, etc.). Et qui serait une véritable plateforme relais de négociation et de bouclage de dates pour tout événement au sein de ces établissements. - La mise en place d’un réseau professionnel de diffusion électronique entre les principales librairies, bibliothèques, salles de spectacle, administrations, hôtels, restaurants, etc. de villes ou régions données. Ce qui permettrait de communiquer plus efficacement, soit de manière large ou ciblée, autour des évènements à venir dans un lieu plus ou moins proche des populations cibles escomptées. © CULTURETOUTE.COM
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par Mourad Hamayet Hafsa Bent El Hajj est née vers l’an 1135 dans la ville de Grenade où elle a passé son enfance et sa jeunesse à l’heure de la chute des Almoravides - dynastie berbère Sanhadja des XIème et XIIème siècles et de l’instauration du califat de la dynastie Almohade, berbères Masmoudas qui régnèrent également sur l’Afrique du Nord et l’Andalousie au XIIème et XIIIème siècles. Elle reçut une excellente éducation à l’issue de laquelle elle rédigeait avec une grande facilité tant prose que poèmes. Aidée par une grande beauté, elle devint un personnage important de la cour de Grenade. Elle fit partie notamment d’une délégation de poètes et nobles grenadins, envoyée en ambassade auprès du suzerain, le calife Abd al-Moumen, à Rabat. Celui-ci, charmé par la jeune et belle femme, lui fit don de la bourgade de Rakuna, qui lui assura un confortable train de vie et lui valut le surnom d’Al-Rakuniyya. Elle y installa une sorte de salon littéraire fréquenté par tous les beaux esprits de la Province. Dans cette atmosphère de courtoisie et de poésie, elle rencontra un poète du nom d’Abu Jafar Ibn Saïd, avec lequel elle entama une relation amoureuse qu’elle ne chercha jamais à dissimuler. Admirons la franchise des mots par lesquels, dans ce quatrain, elle lui fit comprendre son intérêt pour lui : 6 culturetoute.com 02.06.2017
‘’Est-ce moi qui irai te voir ou toi qui me rendras visite ? Mon cœur désire toujours ce dont tu as toi-même envie. Ma bouche est une source douce et limpide, et la frondaison de ma chevelure procure un épais ombrage. Or j’espère que tu seras altéré et en plein soleil quand l’heure de la méridienne te surprendra en ma compagnie. Réponds-moi promptement, ce ne serait pas très élégant de te refuser à Boutayna, ô Jamil !’’ Lorsqu’on saura que le mot ‘’jamil’’ signifie ‘’beau’’ mais qu’il est également et que ‘’Jamil et Boutayna’’ est un des plus beaux poèmes érotiques de la période Omeyyade, on comprendra que la douce poétesse marocaine ne s’embarrassait pas de circonlocutions. Tout au long de leur idylle à laquelle seule la mort parvint à mettre fin, les deux amants rivalisèrent de fougue et de flamme, cent fois répétées dans des poèmes rendus aussitôt publics et dont certains nous sont parvenus. Ces amours tapageuses ont par ailleurs été chantées par maints poètes. Hélas, durant leurs roucoulades, arriva à Grenade un nouveau prince, Abou Saïd Ibn Abdel Mou’min qui, lui aussi, tomba éperdument amoureux de la poétesse. Elle dut quitter son poète, probablement en raison des pressions que fit le prince sur elle et sur
sa famille. Hafsa, Abou Saïd et Abou Jafar formèrent longtemps un triangle amoureux conflictuel, car si les deux poètes vivaient la situation comme une passion aussi douloureuse que délicieuse dans une situation où la fidélité était plus onirique que réelle, l’ombrageux prince faisait preuve, lui, d’une jalousie morbide. Abu Jafar franchit la ligne rouge en s’autorisant à écrire quelques pamphlets cinglants sur son princier rival, et l’on dit même qu’il participa à un complot contre lui. Celui-ci sauta sur l’aubaine et le fit emprisonner pour finalement le faire crucifier en 1163… Hafsa pleura la prison et le décès de son amant dans des vers poignants et malgré les menaces d’Abou Saïd, elle porta l’habit de veuve pour son bel Abou Jaafar. Voici l’épitaphe qu’elle composa pour le repos de son âme : ‘’J’envoie le salut qui fait éclore le calice des fleurs et roucouler les colombes dans les arbres, A un absent qui habite dans mon cœur, alors même que mes yeux sont privés de lui. Ne croyez pas, ô Abou Jaafar, que l’absence vous ait effacé de mon souvenir; c’est là une chose, par Dieu, qui ne sera jamais. S’il n’était pas un astre, mon œil, maintenant que je suis loin de lui, ne se trouverait pas dans l’obscurité, puisque sa lumière n’est plus. Mon être affligé envoie son salut à tous ces charmes qui étaient en lui et qui se sont éloignés en emportant son bonheur et sa douce joie. Demandez au nuage vibrant d’éclairs, alors que la nuit est silencieuse, s’il me rappelle toujours mes amis au milieu de la nuit ! Par ma vie, je le jure, il a provoqué une palpitation dans mon cœur, et la pluie torrentielle de ce nuage passager m’a fait verser un torrent de larmes.’’ Elle s’éloigna peu à peu de la poésie et,
comme désenchantée, elle accepta la proposition de devenir la préceptrice des enfants du Calife de Marrakech, le grand Yacoub El Mansour. Elle finit sa vie dans la ville ocre, à l’âge de 56 ans. Elle assista à la grande peste qui dévasta cette ville et fit périr notamment Abou Saïd, en mission auprès du Calife… Un jour qu’elle était dévorée par l’envie de voir son amant et aussi, soit dit en passant, de vérifier s’il ne se laissait pas aller à sa fâcheuse tendance à la fredaine, elle osa se rendre chez lui. Il était en fait en compagnie de certains membres de sa famille lorsqu’un serviteur lui porta le message ‘’d’un visiteur’’ qui attendait réponse à la porte. Abou Jafar le lut : ‘’Un visiteur arrive, qui a le cou gracieux de la gazelle, son visage est un lever de lune sous la nuit de sa chevelure. Ses regards sont faits de la magie de Babel et l’eau de sa bouche, est plus délicieuse que le jus de la treille. Les roses de ses joues feraient honte aux roses mêmes et ses dents confondraient les perles par leur éclat. Es-tu d’avis qu’il entre après que tu l’auras permis, ou qu’il reparte à cause de quelque empêchement inopiné ?’’ Hafsa Al Rakuniyya est, depuis lors et jusqu’à nos jours, plus de 8 siècles plus tard, l’égérie d’un certain type de femmes marocaines, authentiques, libérées, cultivées, redoutables par certains aspects, mais … toujours dignes d’intérêt et d’amour. ©culturetoute.com 02.06.2017 culturetoute.com 7
la revue de presse #du vendredi 2 juin 2017 Tube du jour: ABIR, la chanteuse marocaine basée à New York dévoile «Playground» Chanteuse, auteur-compositeur marocaine, basée à New York, Abir Harounni, connue sous le nom de ABIR, est l’une des voix marocaines les plus prometteuses de la scène internationale... huffpostmaghreb.com Le 1 juin 2017
La culture andalouse, invitée d’honneur de l’édition 2017 des “Nuits du Ramadan” de l’Institut Cervantes du Maroc La culture andalouse, patrimoine commun du Maroc et de l’Espagne, sera l’invitée d’honneur de la programmation culturelle organisée par le réseau des instituts Cervantes du Maroc et du Maghreb, et ce dans le cadre de l’édition-2017 des «Nuits du Ramadan», prévue du 2 au 23 juin. A cette occasion, le «Trio Rifak» jouera respectivement les 12, 13 et 15 juin à Tanger, Tétouan et Casablanca, alors... libe.ma Le 2 juin 2017 8 culturetoute.com 02.06.2017
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Documentaire Le documentaire «Le Maroc vu du ciel» sera diffusé le 22 juin sur France 2 Le nouveau documentaire du photographe et réalisateur français Yann ArthusBertrand , «Le Maroc vu du ciel», sera diffusé le 22 juin à 20h45 sur France 2, a confirmé au HuffPost Maroc Fabienne Calimas, productrice exécutive du documentaire avec Hope Production. 2M, qui doit aussi diffuser le documentaire de 90 minutes, «n›a pas encore déterminé de date de diffusion», souligne Fabienne Calimas... Lire suite sur huffpostmaghreb.com
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“Aji Tahdam”, le spectacle des Inqualifiables revient le 17 juin à Rabat
communiqué de presse
C
’est désormais une tradition du duo d’humoristes Les Inqualifiables. Après deux éditions réussies en 2015 et 2016, ils annoncent leur spectacle spécial ramadan «Aji Tahdam 2017», de quoi vous permettre de rire un bon coup après le repas du f’tour ! Le duo composé de Amine Benghazi et Oubeid Allah Hlal a imaginé un spectacle fidèle à son style décalé, qui mêle stand-up et sketchs aux gags bien hilarants. Toujours inspirés par le quotidien des jeunes Marocains, ils observent leur environnement et imaginent des personnages proches du public. «Aji Tahdam 2017» est donc une représentation teintée d’humour de notre vécu à tous. Pour cette troisième édition, Les Inqualifiables ont vu grand. Ce sera la première fois que le public pourra assister à leur spectacle au Théâtre National Mohammed V de Rabat. «C’est très excitant pour nous de jouer sur cette scène mythique, qui a accueilli les plus grands noms du théâtre national, ainsi que plusieurs artistes internationaux», nous disentils. N’hésitant pas à frôler l’absurde, ils font preuve d’une belle complicité sur scène, et n’hésitent pas à interagir avec le public tout le long de leur
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spectacle. Comme d’habitude, plusieurs invités issus de plusieurs disciplines artistiques seront conviés au show. Très populaires sur lesréseaux sociaux, «Aji Tahdam 2017» est l’occasion pour nos deux jeunes humoristes de rencontrer leur public. Si Les Inqualifiables représentent aujourd’hui l’un des duos les plus représentatifs de la jeune scène humoristique au Maroc, leur projet artistique véhicule également des valeurs importantes à leur public. «Nous voulons montrer à notre public qu’il faut simplement croire en ses rêves afin de parvenir à ses objectifs», clament Les Inqualifiables. Les deux complices cumulent en effet deux carrières parallèles qu’ils mènent avec brio. Amine Belghazi est détenteur d’un master en management et marketing, alors que Oubeid Allah Hlal est résident en cardiologie. Durant leur parcours, Les Inqualifiables ont collaboré avec les plus grands. Ils ont notamment travaillé avec Hassan El Fed dans le cadre de la tournée nationale en 2016, «Hassan El Fed ou Rba3to». Ils vont également participer à la prochaine édition du Marrakech du rire au Théâtre le Colisée à Marrakech le 29 juin.
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Education Maroc-Malaisie Signature d’une convention de coopération et de partenariat
... Selon le Pr Saaïd Amzazi, cette convention a pour objectif de renforcer la coopération dans les domaines d’intérêt commun, notamment la formation, la recherche, l’innovation et la culture, ainsi que l’échange de visites entre les étudiants et les enseignants et la consolidation de la coopération en matière de gouvernance universitaire. Outre l’amélioration de la qualité, l’octroi de bourses et l’encadrement des doctorants, la convention vise la mise en place d’une chaire «Safa» des études arabes et islamiques à l’Université Mohammed V de Rabat, ainsi que l’envoi d’étudiants marocains en
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Malaisie pour poursuivre leur formation et approfondir leurs connaissances dans le domaine technologique, a exprimé M. Amzazi. Ladite convention prévoit de même la création d’un organe de coopération entre les deux parties, chargé notamment de promouvoir le partenariat, d’encourager la recherche scientifique et de fournir des prestations de qualité aux étudiants malaisiens désireux d’apprendre la langue arabe et les études islamiques selon le modèle marocain, a-t-il ajouté. Lire suite sur lematin.ma
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Gastronomie “... Chef Moha Fedal récompensé à Washington pour sa “tanjia marrakchia”...”
Le chef marocain Moha Fedal a remporté, mercredi 24 mai à Washington, le prix du jury de la 9e édition de la compétition culinaire “DC Embassy Chef Challenge”.
«La cuisine marocaine s’est toujours démarquée par sa richesse et ses grandes qualités qui la rendent compétitive au niveau international», a-t-il déclaré.
Assisté par l’étoile montante de l’art culinaire marocain Faiçal Zahraoui, chef Moha Fedal a charmé le jury avec le plat typique de Marrakech, la tanjia marrakchia.
L’événement a été marqué par la présence de l’ambassadeur du Maroc aux ÉtatsUnis, Lalla Joumala Alaoui.
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lire suite huffpostmaghreb.com du 25 mai 2017
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