Numéro 156
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“L’INSOUMISE” KAYZA & SAMAR
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se produisent sur Le Rainbow Warrior, le célèbre bateau de Greenpeace !
Chronique du Vendredi TOUTE une Culutre « La culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié. »
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1 ère revue culturelle digitale au Maroc
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Etalage de culture et de confiture par Khalid mhammedi
Je suis quelqu’un qui aime la compagnie des artistes, des auteurs, des promoteurs de l’art et des collectionneurs et mon quotidien est émaillé des soirées avec les uns ou les autres ou les uns et les autres.
et « regardes l’art qui se dégage de cette toile « et j’ai eu beau vouloir lui tirer les vers du nez, je n’ai eu droit qu’à des verres et des cacahuètes au wasabi vert. Ca discutait art sans en toucher aucune facette, ça parlait argent et rendement, ça spéculait sur des investissements faits sur des artistes marocains qui exposent à New York. Au fait, ça ne parlait qu’argent de l’art mais ça en parlait beaucoup. Dans la même semaine, j’ai rendu visite à un ami écrivain (très bon mais peu lu ou alors peu à mon gout) qui habite une demeure dont le livre sied à bon place sans pour autant grignoter sur la place du convive, on a discuté art, nouvelle génération, impact des prix étrangers obtenus par nos artistes sur le Maroc, place du mécène dans la scène artistique. En allant chercher quelque chose dans sa cuisine, je me suis rendu compte que sur les murs de sa demeure trônaient plusieurs beaux tableaux et plus de 10 000 livres. Le seul lien entre ces deux mondes était le petit bol de confiture de figue.
En l’espace de quelques jours j’ai fait deux rencontres, j’ai été chez un grand collectionneur et j’ai pu admirer sur les murs de son salon (et même de sa salle de bain invités) des toiles de Charkaoui, Gharbaoui, Belkahia et autre Kacimi, des millions de dirhams trônaient sur les murs avec indécence et je me suis permis de poser la question : et la nouvelle génération ? Mon hôte servant à tour de bras du NIKKA COFFEY GRAIN me réponds avec l’assurance de l’investisseur: «je n’achète que des valeurs sûres» - Mais un collectionneur se doit de croire dans une scène nouvelle avec de nouveaux regards, de nouvelles approches, répondis- je. Il n’est pas marchand, il collectionne l’art parce qu’il doit aimer quelque chose quelque part ? - Je ne prends pas de risque ! Je n’ai pas eu de réponse précise sur le fait que les © culturetoute.com collectionneurs sont tous unanimes à propos des noms et des signatures à collectionner mais j’ai eu droit à des « regardes comme c’est beau »
28.10.2016 culturetoute.com 3
Numéro 156 du 28 octobre 2016 couverture Ahmad Bouzoubaa pour culturetoute.com
actu 03 Chronique, Etalage de culture et de confiture 06 Musique,“L’INSOUMISE” KAYZA & SAMAR 08 Chronique, Toute une culture, par Mourad HAMAYET 10 Musique, «Rendez-vous», la nouvelle chanson de Daoudia avec DJ Van (VIDÉO) 10 Patrimoine, Comment le Maroc veut récupérer les archives coloniales
SOMMAIRE
06 #culturetoute
11 Photos, Essaouira: Saïd Benhamida expose une nouvelle série de clichés (vidéo)
en une
16
06 Musique,“L’INSOUMISE” KAYZA & SAMAR 08 Chronique, Toute une culture, par Mourad HAMAYET
magazine
15
12 Joaillerie,Fouad Zrhari, l’horloger de l’ombre qui commence à faire parler de lui. 20 Cinéma, War Dogs, de Todd Phillipps ! Chronique avec Laila BOUI IDRISS 22 Art, Abdellatif Zine Interview Exclusive “La culture, c’est quelque chose d’ancré dans notre quotidien.“ 28.10.2016 culturetoute.com 5
“L’INSOUMISE” KAYZA & SAMAR Khansaa Mouafik alias Kayza et Samar Boussema alias Samar “Resident Royal Tulip au VASCO” est le premier duo de djs/productrices marocaines même premier duo djs/ productrices femmes arabes à faire leur entrée sur la scène underground au Maroc : leur nom sur scène est l’insoumise. Après avoir découvert leurs goûts musicaux en commun, Kayza & Samar, deux jolies fêtardes de 28ans se déchaînent ensemble depuis un an sur scène et n’hésitent pas à montrer avec ardeur leur grande passion pour la musique. Malgré tous les obstacles sociétaux et religieux auxquels elles sont confrontées au Maroc, elles ne baissent pas les bras. Elles travaillent la nuit sans relâche en tant que Disc Jockey ou «Djettes» dans les discothèques, les pubs et animent les soirées publiques ou privées ainsi que 6 culturetoute.com 28.10.2016
les évènements culturels et artistiques. Apres leur réussite au Festival Tanger en Avril 2016 à Tanger , ou au Techno Paradise l’after party du Gnaoua Festival Essaouira en Mai 2016, elles deviennent djjettes résidentes à l’Hôtel Royal Tulip Center Tanger Convention & SPA en juin 2016 , la talentueuse et inséparable paire de dj a mixé en directe au Cosmos-Radio Germany pour l’émission Progression Haus, où elles ont fait découvrir aux auditeurs leur set intitulé We call it TEkhino en 31 aout 2016. Avant de sauter le pas et d’en faire leur métier principal, Samar travaillait uniquement dans les soirées privées. En 2008 Kayza a commencé à jouer la musique dans des grandes soirées ,en 2012 produisait déjà de la musique électronique pour des courts métrages au Canada, Belgique et France . En 2013/2014 elle a été la première
femme marocaine à jouer 12 Party au Goa Festival India de la musique électronique et deux autres au Shambhala Musique Festival en Turquie Le choix de leur nom de scène n’est pas le fruit du hasard. A travers ce pseudo (L’INSOUMISE) fort révélateur, elles tiennent à véhiculer un message de tolérance, de liberté et de respect pour les femmes. C’est aussi une manière d’imposer leurs droits dans la société et de promouvoir une image positive et moderne de la femme marocaine. «Être soi-même et faire ce que l’on aime, c’est notre principale devise» disent elles. https://www.youtube.com/ watch?v=70GLQJSd2dA https://m.soundcloud.com/linsoumise https://www.mixcloud.com/LINSOUMISE/ http://m.youtube.com/my_videos https://www.facebook.com/ Linsoumise-1803000143270311/ Magazine web: http://marocaufeminin.com/Htm/ TangerBouge/Actualité010.html http://kenziplus.com/les-insoumisespremier-duo-marocain-de-djettes/?utm_ campaign=shareaholic https://undergroundtrackssblog.wordpress. com/2016/10/01/discover-linsoumise/ ©culturetoute.com
Le Rainbow Warrior, le célèbre bateau de Greenpeace, s’arrêtera pour la première fois de son histoire à Tanger à la fin du mois d’octobre pour deux journées portes ouvertes au public. Nous serions très heureux de pouvoir vous rencontrer à cette occasion ! Durant ces deux jours, vous pourrez découvrir le dernier-né de la flotte de Greenpeace. Vous verrez que la construction de ce navire a été placée sous le signe du développement durable. Ces journées portes ouvertes représentent une occasion unique pour vous, votre famille et vos amis : vous aurez la possibilité de rencontrer l’équipage du Rainbow Warrior ainsi que les activistes de Greenpeace mais aussi de visiter le bateau et de rencontrer d’autres personnes touchées par le thème du changement climatique. Tout ceci en célébrant la musique traditionnelle marocaine, les habitants de la région et l’abondance du soleil sous nos latitudes. Notre but est de promouvoir les énergies renouvelables et l’énergie solaire comme des éléments incontournables du combat contre le changement climatique. De nombreuses surprises vous attendent à bord telles qu’un atelier de cuisine à l’énergie solaire, un coin dédié aux enfants où ils pourront faire de la peinture pour le visage, le tout entouré de musique.Tout ceci en célébrant les habitants de la région, l’abondance du soleil sous nos latitudes et la musique traditionnelle marocaine avec a l›honneur Cheb Yassino, avant que l›insoumise (Kayza et Samar) ne cloture les festivites. C’est la première fois que le Rainbow Warrior jette l’ancre au Maroc. Il s’y rend dans le cadre de la tournée méditerranéenne de Greenpeace qui a pour slogan #LeSoleilNousUnit. Venez nous rendre visite les samedi 29, de 13:00h à 18:00h, et dimanche 30 octobre de 10:00h à 18:00h dans le Port de Tanger. 28.10.2016 culturetoute.com 7
« La culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié. » Emile Herriot
par Mourad HAMAYET Depuis que je suis en âge de travailler, je n’ai jamais chômé un seul jour, et ce, même si mon cv ressemble à un inventaire à la Prévert : J’ai cultivé des choux chinois au Portugal, j’ai dirigé une multinationale en Europe, j’ai vendu du poisson frais partout dans le monde, j’ai été technicien dans un laboratoire audiovisuel anglais, j’ai fait de la radio à la RTM, j’ai cultivé des roses je ne me rappelle plus où et j’ai vendu mon savoir en Amérique ! On m’a souvent payé en monnaie de singe mais j’ai tout de même réussi à rouler en Porsche flambant neuf avant d’avoir trente ans. On s’est moqué de moi plus souvent qu’à mon tour et enfin, les concepts de vacances et de retraite me paraissent absurdes et loufoques à ce jour ! En fait, j’ai exercé 100 métiers et je ne rougis d’aucun d’eux. Mais parmi ces métiers, il en est un que je considère comme le plus beau du monde : c’est celui d’instituteur !... Non, non, pas ‘’Maître des Ecoles’’ ou autre foutaise sentant le complexe ! J’ai été instituteur, modeste instit’ et de plus, je l’ai été dans un douar ne vous déplaise, Messire ! A celles et ceux qui voudraient lire le passionnant récit de mon historique et météorique passage dans l’enseignement primaire, il suffira de se rendre à cette adresse http://wp.me/p62Hi-27r et de lire l’article intitulé ‘’mo’ instit’’. 8 culturetoute.com 28.10.2016
L’expérience fut brève, riche, belle et bonne : Dans une improbable école aux bâtiments préfabriqués d’un quelconque bidonville, on me confia 2 classes de cours moyen 1ère année. Alors que mes très jeunes élèves savaient à peine l’alphabet, je pensais pour eux au sublime apophtegme ci-dessus, que l’on doit à Emile Herriot, écrivain et critique littéraire français, 1889-1961. Dans mes classes, on ne faisait rien comme dans les autres classes et la participation des élèves était le concept de base de mon enseignement : Pour les éveiller à la pensée, je pratiquais la ‘’petite maïeutique’’ ou art d’accoucher les esprits si chère à Socrate. De peur de me faire rappeler à l’ordre par la hiérarchie imbécile et antédiluvienne, je suivais, bien sûr, les consignes du programme et appliquais scrupuleusement les règlements officiels. Mais j’allais bien au-delà et l’essentiel de mes efforts portait sur … le reste, sur … la culture et l’art dont je rêvais d’inscrire le goût à tout jamais dans ces petites têtes brunes, véritables enzymes gloutons de la connaissance et du développement, malgré la modestie de leurs moyens ! J’organisais souvent pour ces enfants plus que déshérités des adaptations de jeux d’expression et des concours en tous genres. Je les forçais à chanter, à déclamer, à dessiner, à peindre, à colorier,
bref, à s’exprimer. Beaucoup de mes ‘’collègues’’, auxquels j’aurais refusé un poste de technicien de surface dans la niche de mon chien, disaient de moi que je confondais le métier d’instituteur avec celui de moniteur de colonies de vacances. Mais leur avis était pour moi, bien évidemment, pure roupie de sansonnet ! … Mes élèves et moi changions la décoration des murs de notre classe à la fin de chaque mois, et pour cette activité, chaque élève devait ‘’produire’’ une œuvre d’art, consistât-elle simplement en un caillou ramassé dans la cour, un bout de ferraille sur le chemin ou un morceau de bois-flotté au bord de l’eau, pourvu que l’objet eut un rapport avec le thème choisi pour le mois. Toutes les œuvres étaient accrochées, dûment signées par leurs créateurs. Les enfants les concevaient chez eux et les apportaient en classe. L’enthousiasme fut tel, qu’ils réussirent à intéresser et impliquer leurs parents dans l’opération. Certaines mamans un peu plus gallinacées que les autres venaient me voir pour une suggestion, une idée qui aurait pu permettre à leur rejeton de se distinguer. Mes petits bandits adoraient cette activité et les murs de notre classe étaient riches comme les toiles très denses du jardinier-peintre Ahmed Ouardighi ou des fois, je l’avoue, comme les collages lacérés d’André Elbaz … Ma contribution consistait à ajouter des banderoles contenant des petites phrases de morale élémentaire : ‘’Aides-toi, le Ciel t’aidera’’. ‘’Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse’’. ‘’La paresse est mère de l’échec’’. ‘’Le rire fréquent et bruyant est un signe de sottise’’. Etc. Il arrivait souvent que parmi les œuvres de mes agnelets jaillisse une perle, comme cette poupée-mariée qu’avait apportée un Saint-Laurent en herbe, précisant honnêtement que sa grandmère l’avait ‘’un peu aidé’’ à la fabriquer, comme cette peinture d’un champ de coquelicots ou le petit Monnet, don ou hasard, avait réussi à créer un éblouissement… Les allergiques à l’art pictural n’étaient pas pour autant ennemis de la
culture : certains proposaient des couvertures de vieux livres ramassées je ne sais où, des objets artisanaux simplement peints et autres prosaïques objets de la vie quotidienne, promus ‘’œuvres d’art’’ par ‘’décret’’ d’un ‘’instit’’ quelque peu original. Longtemps après, j’ai appris que lorsque j’étais parti, mon successeur, un ‘’vrai’’ instituteur, lui, avait donné l’ordre de ‘’nettoyer’’ les murs et de tout en faire disparaître car selon cet éminent pédagogue, ce n’étaient que d’inutiles ‘’enfantillages’’. • Allo Maman, bobo, • Mo’ va manger son chapeau !... Bof ! Une fois encore, je suis arrivé avant l’heure ! Ni gloire ni amertume… Pas grave !... Et si après l’heure, ce n’est plus l’heure, avant l’heure, ce n’est pas l’heure. ‘’L’heure c’est l’heure’’ comme l’affirmait un des calicots placardés par mes soins sur les murs de ma classe... ‘’Parmi les théories contemporaines de l’éducation les plus influentes du 20e siècle, le courant humaniste met « l’accent sur la dimension personnelle de l’apprenant : le développement affectif, le besoin de liberté et d’expression de soi - la créativité-, la prise en considération des intérêts personnels - la motivation intrinsèque-, l’autonomie et la prise en charge de sa vie, incluant évidemment la responsabilisation à l’égard de l’apprentissage scolaire » - Vienneau, 2005, p. 242. http://www.acelf.ca/c/revue/pdf/EF40-2-119-RAYMOND.pdf Il me semble depuis toujours qu’il importe … ‘’de proposer aux élèves des situations d’apprentissage qui les incitent à exploiter leurs ressources personnelles, de leur soumettre des problèmes qui comportent plus d’une solution, de privilégier des situations qui stimulent l’imagination et … où l’expression des différences trouve sa place’’ (p. 42, ibidem). • ‘’Intégrer la dimension culturelle à l’école’’ ! • ‘’OK ! Alors en avant, Culturetoute’’ ! mo’’ ©culturetoute.com
28.10.2016 culturetoute.com 9
la revue de presse #du Vendredi 28 octobre 2016 «Rendez-vous», la nouvelle chanson de Daoudia avec DJ Van (VIDÉO) N’en déplaise à ceux que «3tini Saki» a offusqués par ses paroles, son interprète, Zina Daoudia, vient de publier un nouveau single en collaboration avec DJ Van. Celle qui a troqué le raï contre le chaâbi veut désormais être reconnue comme une icône de l’électro marocaine. Dans «Rendez-Vous», son nouveau titre mis en ligne ce 27 octobre, elle nous raconte ses préparatifs pour un rendez-vous amoureux, entre le choix de sa tenue, le lieu de rencontre et ses envies de romantisme... © huffpostmaghreb.com Le 27 octobre 2016
10 culturetoute.com 28.10.2016
Comment le Maroc veut récupérer les archives coloniales Depuis son lancement en 2008, le programme de rapatriement des archives coloniales a permis la récupération de 2.676.000 documents sur un total de 20 millions. Ce qui ressort de la note de présentation du projet de loi de finances 2017, dans laquelle il est mentionné que les Archives du Maroc comptent poursuivre les efforts visant à rapatrier la totalité des archives coloniales, Si les archives de la période coloniale (19121956) sont bien étoffées, celles datant de la période antérieure au Protectorat restent, en revanche, difficilement accessibles. Ceci, malgré le fait que le fonds «antérieur à 1912 et à la colonisation et, quoique de quantité réduite, est très appréciable qualitativement», écrivait le journaliste Mohamed Jibril dans un article consacré au sujet... © huffpostmaghreb.com Le 27 octobre 2016
Essaouira: Saïd Benhamida expose une nouvelle série de clichés (vidéo) Dans cette exposition, Said Benhamida nous plonge dans « un monde onirique où les identités singulières deviennent multiples ». Fasciné par les frontières de l’identité et de la perception, il capte à travers son objectif des nuances qui nous échappent souvent. Ces frontières que nous imposent nos acquis et qui limitent parfois la compréhension du monde qui nous entoure et nous forme, qu’il s’agisse d’un lieu, d’un objet ou d’une personne. Pour lui, « Essaouira est une ville qui excède la définition que vous tentez de lui donner. Elle ne cesse de vous absorber ou de vous rejeter. Le jour, sa lumière vous éblouit, la nuit dans la Médina, le vent qui s’y engouffre, la proximité de l’océan et des étoiles vous relativisent ».... © lesiteinfo.com Le 27 octobre 2016
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Fouad Zrhari, l’horloger de l’ombre qui commence à faire parler de lui. par Fatima Zahra ESSOLH HALFYA
L’homme de l’ombre de lui, et pour de bonnes raisons que qui apprivoise le nous apprécierons temps. tous. Il fait la fierté du Maroc en se Fouad Zhrari, PDG positionnement de la marque de parmi les plus montres de luxes grandes marques Elaqsa Watches, que l’on ne présente de luxes à travers le monde. plus, refait parler 12 culturetoute.com 28.10.2016
Sa marque a su trouver sa place au milieu des plus grands car ses montres qui se veulent uniques, ont vite été adoptés au vu de la finesse et du luxe qu’elles dégages en utilisant
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les matériaux les plus nobles. Fouad, la passion du temps, ce Franco Marocain, qui a roulé sa bosse chez les plus grandes maisons d’horlogerie suisse, est celui que l’on appel désormais «l’horloger marocain», à travers le monde, a su donné à l’horlogerie de luxe une identité marocaine. Le maroc peut être fier de lui, il garde les pieds sur terre et sait ou il va. Parmi ses projets, ce génie de 39 ans met en oeuvre, une belle ambition, celle de faire renaitre de ses cendre
l’école d’horlogerie avec centre de formation et production marocaine de montre de luxe afin de pouvoir redistribuer et former a ce beau métier nos jeunes en quête de rigueur, rigueur suisse dont Fouad et son équipe on su mettre au service de sa marque Elaqsa Watches. L’excellence à la marocaine, c’est ainsi que l’on pourrait définir notre jeune franco marocain pleins de projets après la collection Slim et la Fameuse R-bati, il va bientôt pouvoir nous faire profiter de son talent à travers son
premier showroom au Maroc, qui ouvrira ses portes à Tanger, puis suivrons plusieurs autres ouvertures à travers le royaume. Tanger n’est pas anodin comme choix car elle se veut être le lien et l’ouverture, du mariage de l’orient et de l’occident dont Fouad souhaiterait être l’ambassadeur. Enfin, il nous promet de belles surprises. Tous ce que l’on peut dire restons connecté. «La discrétion est un luxe»; nous a-t-il dit. © culturetoute.com
28.10.2016 culturetoute.com 15
Dans Rires et insignifiances à Casablanca, Tbeur nous prend en otage ! par Mounir SERHANI
Issam-Eddine Tbeur est un nouvelliste qui ose présenter le Maroc d’un point de vue à la fois subversif et iconoclaste. Il s’oppose à la représentation embellie ou du moins édulcorée 16 culturetoute.com 28.10.2016
d’une ville dont l’insignifiance réside dans sa bigarrure insolite allant du taxi à l’imprévisible espace des bars malfamés. Si l’auteur déconstruit les composantes de ce réel extravagant
ce n’est pas pour prétendre à un jeu classique de construction à l’image des châteaux de cartes, mais pour pousser le non sens à son paroxysme. Le puzzle casablancais est rétif à l’unité.
Toutes les nouvelles de ce recueil participent de ce corps fragmentaire qui renforce le chaos de l’angoisse et de la misère. En effet, les personnages appartiennent à cette classe damnée et marginale et sont porteurs d’un idéal extérieur, de valeurs authentiques et atypiques, qui échoue dans un monde dégradé. Comment pouvoir l’emporter sur cette crise de sens ? Le lecteur s’y identifie forcément et finit, du coup, par admettre les normes d’un monde à l’envers. Notre rire à la Kundera nous prend en otage à tel point que nous nous
trouvons, à un certain moment, piégés dans notre propre adhésion, pactisée à notre insu. Une impasse, un cul-desac inévitable. Ce n’est donc pas étonnant d’avoir affaire à un narrateur moqueur qui bat en brèches toutes ces formes puissantes à même d’écraser nonchalamment les petites gens d’autant plus qu’il fait fi du destin, du hasard et, pis encore, de la Providence. Et le récit de devenir tendu. D’entrée de jeu, le recueil s’ouvre, à notre grande surprise, par une sorte de manifeste sur l’acte d’écrire qui ne manque pas d’humour et
d’autodérision. Comment installer cette distance visà-vis de soi ? Comment rejeter l’acte d’écrire pour le penser en toute objectivité ? Comme si le narrateur nous mettait face à un paradoxe insoluble (même dans l’eau !) : écrire en toute conscience, s’abstenir d’écrire tout en écrivant, écrire et réfléchir sur l’acte lui-même, écrire sur l’écrivain. Au lieu de nous inviter à lire, il ne cesse de nous plonger de facto dans son univers, comme s’il s’amusait, non sans sadisme décontracté, à nous défier, à nous piéger les yeux ouverts. Rien n’est gratuit dans 28.10.2016 culturetoute.com 17
cette constellation de récits rebelles et angoissants. Une tension perpétuelle qui structure l’intégralité du recueil et illustre dans un manège vertigineux de mise en abyme l’écartèlement douloureux des protagonistes. Ceuxci vivent leur déchirure antérieure parce qu’ils auraient raté leur rencontre heureuse avec la vie, voire avec le destin. Tout est décalé et rien n’est littéralement ponctuel. Ils vivent, j’allais dire survivent, pour se rattraper. N’est-il pas un personnage tragique celui qui court derrière le leurre tout en étant conscient de l’inutilité du mouvement ? Le dilemme vécu par les personnages n’est qu’une métaphore, une action inefficace car rien ne change et tout est tracé d’avance. Leur descente aux enfers s’avère, depuis leur première tentative de vivre, implacable et surtout inévitable. Casablanca est le seul héros de l’histoire. Une ville qui agit sur les hommes, sur le monde et sur elle-même. La poétique de l’espace s’anéantit volontairement au profit d’un miasme citadin qui débouche sur la bassesse quoique le lieu soit protéiforme : le taxi, le salon du livre, l’aéroport, les bars, les souks, le commissariat, la zebbala… l’humain y est juste éjectable, un simple accessoire dépourvu de choix. La réalité est malencontreuse et la vie est irrévocablement absurde. 18 culturetoute.com 28.10.2016
Même la coïncidence est rationnelle, le hasard calculé, dans une vie insignifiante qui s’évertue à reproduire les mêmes schémas quant à ses victimes de prédilection : les marginaux. Le personnage de la nouvelle intitulé ironiquement « Seul l’émerveillement est permis » offre le portrait hors du commun d’un être malicieux qui, à l’instar d’une créature célinienne, rejette le mystification de la patrie et répond au chauvinisme par un opportunisme susceptible d’envahir le centre et de le toucher en puisant la périphérie négligée, afin de réussir sa vie professionnelle en vendant des mots, ces devises que les incrédules prennent pour des vérités inébranlables. Son ascension se concrétise donc de manière intransigeante à telle enseigne que le moment d’apothéose se mue, soudain, en décadence symbolisée par un lieu plus réconfortant que le baisemain, à savoir les Toilettes ! Ce texte dépolitise le royaume et abandonne délibérément les rapports structurés pour bien les remettre en cause, avec beaucoup de virulence, ne serait-ce que dans ces monologues intérieurs qui provoquent aussi bien le rire que l’amertume. Les exemples sont prolifiques quant à ce clivage que les personnages arrivent à réaliser tout en
sombrant tantôt dans des virées métaphysiques tantôt dans railleries intérieures où leur liberté en tant qu’individus se vengent de cette insignifiance arrogante et sarcastique : la vie. De l’écrivain idole aux barbus rêveurs (la barbe du prophète), la structure de l’échec évolue à vue d’œil jusqu’à ce que le tragique se trouve parfaitement déjoué. Voici l’étrangeté de ce recueil : quand on adhère aux causes des personnages ou qu’on s’adonne à l’identification cathartique, le tragique est avorté comme si le texte nous tendait des perches, souvent des hameçons, et nous engageait dans une autre facture, plus profonde, au-delà des émotions, pour qu’on renoue avec le monde à appréhender cette fois-ci par le filtrage de la raison. On ressemble plus ou moins à Fadma dans La vieille du Don Quichotte qui s’immole en signe d’identification du héros. Ainsi, notre hésitation déchirante nous apparente également au profil de Mahmoud dont les idéaux estudiantins tombent à l’eau face aux exigences de son métier de commissaire. Tout est à la fois velléité et volonté de principe non suivie de réalisation. A-t-on une issue sinon ce bateau qui nous embarque dans une vallée de bière pour un voyage à vie ? Il y a également, heureusement même, ce subterfuge rédempteur, ce terrain de salut, qui nous exhume
de la vie comme elle va, c’est-à-dire cette respiration factice, ce piètre espace appelé communément la vie, par un pur abus de langage. L’humour, l’ironie, la moquerie, la risée sont les maitres-mots de ce choix à la fois courageux et lâche pour affronter ce monstre aux aguets : l’insignifiance. Dans ce combat arbitré par l’injustice entre des forces inéquivalentes, seul le renoncement nous sauve. La résignation est la seule force car le bras de fer n’est même pas possible. Mieux vaut-il démissionner que de se soumettre aux alibis de l’absurde. On comprend pourquoi d’ailleurs l’adverbe « nonchalamment » est presque récurrent dans toutes les nouvelles. L’indifférence camusienne est la pire des satires devant le protocole humiliant du régime et face à l’immensité invincible d’un monde impitoyablement misanthrope. Se contenter de survivre c’est passer à côté de son destin, certes, mais oser regarder la vie en contre plongée est une manière de la terrasser malgré la petitesse et la faiblesse dont sont dotés ces marginaux. Est héros celui qui a pu comprendre le jeu malsain de la vie en échouant même dans la passivité tragique ou encore dans le rire qui au lieu de tourner le dos au monde préfère lui donner sens. © culturetoute.com 28.10.2016 culturetoute.com 19
War Dogs, de Todd Phillipps ! par Laila Boui Idrissi Fun, dynamique et décomplexé, War Dogs est fascinant mais ce n’est pas une comédie comme le laisse supposer la bande annonce. Loin du cynisme de l’excellent Lord of 20 culturetoute.com 28.10.2016
War, Todd Philipps traite le sujet de façon banale et préfère montrer deux inconscients de 20 ans qui se moquent littéralement des conséquences de leurs actes pour faire
de l’argent. « War Dogs » nous relate un fait assez inconnu sur deux amis trafiquants d’armes qui vont goûter à la vie de riche avant de sombrer peu à peu dans l’illégalité,
les facettes cachées de ce business ombrageux et les gros problèmes. L’histoire peut paraître un peu désorganisée dans son début, mais on y voit ensuite plus clair et le sujet passionne de plus en plus face au déroulement du film. Le duo d’acteurs Jonah Hill/Miles Teller fonctionne bien face aux caractères opposés des personnages: le premier ne pense qu’à s’enrichir, il en arrive à user de la manipulation et du vice, le deuxième qui malgré l’influence que l’argent peut avoir sur lui, reste toutefois raisonnable et arrive à conserver ses valeurs morales. Ce film
touche à un sujet très sérieux mais avec beaucoup d’humour ce qui le rend plus attrayant. Mais on ne peut pas assimiler ce film à une chef d’oeuvre, il y a évidemment des faiblesses dans la narration, mais également au niveau des personnages car le mélange comédie/ tragique a beaucoup de mal à s’équilibrer. Toutefois, ce film inspirée d’une histoire vraie, nous tient en haleine par la cupidité et les risques pris par les personnages. Sous un air de comédie ce film s’attaque directement à l’industrie des armes, et plus spécialement aux Etats-Unis. C’est donc une
critique ouverte dans ce contexte mondial de guerre, sous un fond d’humour et de comédie. Les réalisateurs qui arrivent à insérer des messages engagés sont souvent des réalisateurs d’exceptions dont il ne faut pas tarder à visionner leurs films. Au final, ce duo de petits marchands d’armes qui s’amusant dans la cour des grands trafiquants d’armes aux risques de se bruler les ailes, nous charment et on fini par apprécier le film. Sceptique au début, j’ai été conquise.. © culturetoute.com 28.10.2016 culturetoute.com 21
Abdellatif Zine Interview ExclusivE par Nadia Jacquot Président fondateur du Syndicat Marocain des Artistes Plasticiens et Président de l’Association National des Arts Plastiques entre autres, Monsieur Zine Abdellatif est un artiste hors du commun. L’art n’est pas qu’une passion, c’est un combat. Il vit pour faire avancer l’art au Maroc et aider les artistes talentueux marocains à vivre de leur passion. Actuellement, un de ses projets est à l’affiche au Studio des Arts Vivants de Casablanca. C’est un spectacle mêlant art pictural et musique gnawa. Une drôle 22 culturetoute.com 28.10.2016
d’association qui s’annonce époustouflante. Comment est né ce projet fou de spectacle mêlant art pictural et musique gnawa ? Tout a commencé très loin d’ici à Rio de Janeiro où j’ai réalisé des œuvres picturales sur des danseuses de samba. En tant que plasticien, j’ai été séduit par le fait de voir l’art plastique s’exprimer sur un corps en mouvement exprimant lui aussi l’art de la danse et de la musique. La musique, la danse, les couleurs et les formes ne faisaient qu’un.
« La culture,
c’est quelque chose d’ancré dans notre quotidien.»
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Plusieurs années après, je réussi à finaliser un projet mêlant musique, peinture et danse. Le spectacle est présenté à plus de 140 journalistes internationaux (critiques d’arts internationaux et journalistes de différents médias). Les télévisions du monde entier ont transmis le spectacle. Les critiques étaient très positives, ce qui m’a donné envie de continuer. J’ai d’ailleurs par la suite réalisé plusieurs représentations au Théâtre Trianon à Paris, et encore j’ai été salué par les critiques.
l’esplanade de la mosquée Hassan II à Casablanca. Ainsi tout le monde pouvait admirer les œuvres d’artistes talentueux, qu’il soit étudiant ou expert en art, curieux ou passionnés. L’art s’est installé dans un lieu où toute personne va et fréquente.
Dernière question et certainement la plus compliquée. Qu’est-ce que pour vous la CULTURE ? Je vais essayer de résumer ce vaste sujet. La culture, c’est quelque chose d’ancré dans notre quotidien. On peut la définir comme notre manière de vivre. La culture s’acquiert et cela inclus nos coutumes, nos traditions, nos valeurs, Monsieur Zine, vous êtes un artiste nos croyances et notre langue. Elle est engagé. L’un de vos combats de à la fois singulière, collective et même démocratiser l’art au Maroc. Vous universelle. La culture nous donne un voulez rendre accessible à tous l’art et sentiment d’appartenance et permet la culture. Qu’est-ce qui vous pousse à d’établir des liens avec les autres : des mener ce combat ? points communs comme des différences. L’art est un langage universel. Tout le monde devrait y avoir accès. Riche comme Elle est reflétée par notre patrimoine, notre histoire et notre créativité. Les pauvre, citadin ou paysan. L’éducation retombées d’une culture solide mais à l’art est primordiale pour mieux vivante impactent clairement sur le comprendre le monde qui nous entoure. L’art permet de s’ouvrir au monde et de se développement social et économique et créent surtout un cadre fertile et propice surpasser. à la création artistique et à l’innovation en C’est pourquoi j’organise un salon général. contemporain qui permet à des artistes parfois inconnus du grand public Monsieur Abdellatif Zine est avant tout d’exposer. Ils sont scrupuleusement un grand Monsieur et un grand artiste sélectionnés pour leur talent et non pas qui, malgré son grand âge, innove et pour leur célébrité. surprend. Par ce spectacle TRANS’ART, Par ailleurs, j’ai créé une manifestation il prouve une fois de plus que l’art est que j’ai appelé FADAE ENNAS qui réunit déclinable à l’infini. des artistes peintres du monde entier au Maroc. FADAE ENNAS se déroule autant que possible des lieux accessibles ©culturetoute.com au large public. Cette année, c’était sur 28.10.2016 culturetoute.com 25
par Khalid Mhammedi Le 12 octobre dernier a eu lieu la céremonie de remise de prix de la littérature arabe au sein de l’institut du monde arabe à paris. Le marocain Réda Dalil a obtenu la mention spéciale du jury pour son roman « Best-seller» a reçu son prix des mains de jack lang Le seul Prix français de littérature arabe Créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc
Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe est la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Ce Prix promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français. Valoriser et diffuser en France la littérature arabe en plein temps fort de la rentrée littéraire, telle est la volonté des deux fondateurs de ce Prix.
INTERVIEW YOUSSEF AIT BOUSKRI par Khalid Mhammedi
Né en 1979 , à Marrakech au Maroc, Youssef Ait Bouskri est un artiste photographe professionnel basé à Marrakech et spécialisé dans la photographie publicitaire et la photographie de rue. Youssef Ait Bouskri s’estime heureux de pouvoir vivre de sa passion et de pouvoir aider ses clients à mettre leurs produits en avant en leur délivrant des photos fortes et qui répondent à leurs besoins avec une qualité mais aussi une réactivité qui deviennent sa marque de fabrique. Il se livre en exclusivité à #CULTURETOUTE
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Qui est youssef ait bouskri ? Né à Marrakech en 1979 , photographe et designer autodidacte, formateur en photographie et en architecture et design d’intérieur , installé à Marrakech mais pratiquant un peu partout dans le monde , passionné par son métier , toujours à la quête de beauté dans les moindres détails avec une approche singulière , enrichie par son intérêt pour des disciplines multiples et variées Son approche artistique est construite autour d’une sensibilité rare , une conscience de la beauté dans les choses les plus ordinaires, et d’une maîtrise technique de ses outils de création , lui permettant
de traduire ses visions avec une spontanéité impressionnante . Un homme en constant émerveillement devant ce monde qui nous entour . Racontez nous tes premiers pas dans la photographie. La photographie a toujours fait partie de mes outils de recherche, dans des domaines différents, que ce soit comme outils de prise de note , observation du monde autour de moi, documentation d’idées et processus de réalisation ... pour devenir finalement mon moyen préféré d’expression Quels souvenirs indélébiles vous laissent cette passion ? La photographie a complètement changé ma perception des choses , a aiguisé mon œil . La photo te pousse à ne plus juste effleurer la surface des choses , mais d’aller vraiment dans les détails , atteignant ainsi des degrés de conscience qui dévoilent la beauté en chaque chose Quels ont été tes inspirations dans ce métier ? Le monde est mon inspiration , dés que j’ouvre mes yeux , des scènes de beauté s’offrent à moi à chaque instant , partout où je regarde , quelques unes sont plus insaisissables que d’autres , ce qui me pousse constamment à essayer de m’améliorer pour être prêt pour en capturer le plus possible et en rater le moins . Une quête qui s’avère souvent très gourmande en énergie mais dont la satisfaction finale vaut vraiment l’effort Quel le secret de ta réussite ? Mon travail est devisé en deux parties : Un côté commercial , qui consiste à répondre aux besoins précis de clients , souvent exigeants , car leur image ou celle
de leur produit depend de la qualité des photos que je leur réalise , vu que notre mode de consommation de l’information a complètement changé et devenu entièrement visuel , cela veut dire que ma responsabilité n’en devient que plus lourde. La seule manière d’y arriver c’est d’être extrêmement attentif aux besoins du client , voir même anticiper ses besoins quand , lui même , n’a pas d’idée précise, donc le photographe est appelé souvent à faire , en plus de son travail , celui d’un directeur artistique voir même conseillé en marketing ce qui rend ce métier très intéressant et gratifiant. Sans oublier qu’une parfaite maîtrise des outils est primordiale pour pouvoir se concentrer sur le côté créatif plutôt que sur le côté technique, ce dernier doit devenir une seconde nature, et ainsi , les outils doivent devenir un extension du corps et de l’esprit , c’est seulement là où on peut s’épanouir autant que photographe Et puis il y a les projets personnels qui sont d’une importance primordiale au maintient de la passion , je vous explique : Le plus souvent , quand on choisi de faire de sa passion son gagne pain , quand on est payé par un client pour produire des images , ce qui était au début une source devient d’un coup une source de stress vu que les attentes des clients sont toujours élevées . La seule manière de garder la passion pour ce qu’on fait est de trouver le temps pour travailler sur des projets personnels sans aucune pression sauf celle que s’impose soit même . Tes conseils à un débutant ? Toujours avoir un appareil sur soi, ne seraitce que son téléphone. Ne pas hésiter à s’arrêter et prendre le temps de prendre la photo. Analyser et comprendre la lumière, comment elle réagit sur des surfaces différentes, selon la nature de ces dernières , selon la nature de la lumière elle même , selon la taille de la 28.10.2016 culturetoute.com 27
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source de la lumière , sa distance par rapport au sujet , son angle d’incidence ... tout est une question de lumière. Consommer des photos de grands photographes, les analyser pour comprendre ce qui fait d’une photo une photo réussite, car quand on comprend pourquoi cela fonctionne, on peut reproduire les éléments qui en font une photo de qualité. Cela va dans l’autre sens également : il faut aussi analyser les photos ratées pour cerner ce qui ne fonctionne pas et ainsi l’éviter la prochaine fois qu’on appuie sur le déclencheur. L’évolution peut, ainsi,être très rapide. Ton appareil de travail actuellement ? J’ai pris le soin de dédier un matériel différent pour mon travail commercial et un autre pour mes projets personnels, notamment les projets de livres . Des boîtiers Canon 5ds pour le commercial et des boîtiers x-series Fujifilm pour les projets personnels, ceci justement pour bien faire une rupture
nette entre les deux. Le prix qui t’a le plus marqué ? Au-delà de tous les prix, l’honneur ultime ,sans aucun doute, a été que mon travail soit présenté à sa majesté, que dieu le préserve Suivi par la fierté de mes proches, et en suite vient la reconnaissance de grands photographes et artistes de renom que j’ai eu le plaisir de rencontrer sans oublier que chaque client satisfait est un prix en soit le personnage photographié qui t’a donné le plus de soucis ? Pas vraiment de soucis mais des chalenges: mon projets personnel actuel qui consiste à photographier des trisomiques afin de leur montrer, à eux et à leur familles ,qu’ils sont beaux , vraiment beaux ,au-delà de la perception et jugement de notre société, dogmatisée par les «normes», car il y a toujours un point de vue , un angle , une lumière qui dévoilent la beauté de chaque être et chaque chose , ceci est ma quête. ©culturetoute.com
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Exposition
L’Histoire du Maroc exposée à Paris L’exposition se poursuivra jusqu’au 30 décembre prochain Après “Le Maroc contemporain” à l’Institut du monde arabe et “Le Maroc médiéval” au Musée du Louvre, une nouvelle exposition dédiée à l’Histoire du Royaume se tient actuellement au Musée de l’Ordre de la Libération à Paris.... © libe.MA
Inspiré par un morceau de Hoba Hoba Spirit, il en fait un clip (VIDÉO)
Ahmad Bouzoubaa, Fondateur et créatif de lamaisondesartistes.ma & culturetoute.com
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Pour sponsoriser un mailing envoyez votre demande à ahmadbouzoubaa@gmail.com. La Maison des Artistes s’est fixée comme objectif de promouvoir l’art contemporain marocain. Notre agence également spécialisée dans la communication propose un concept original pour la décoration murale des bureaux et de l’intérieur des locaux. Notre agence se charge aussi de tous travaux de conception, d’édition ...
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