Culturetoute158

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Numéro 158

France • Liban • Maroc

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Ghizlaine El Ibrahimi, notre “Chakouka” préférée Interview Exclusive

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“Dictatorship“ Achraf BAZNANI


PLAGIAT : Retour à l’envoyeur par Khalid mhammedi Je me suis toujours posé la question de ce que c’est un plagiat ? Ou se termine l’adaptation ? Jusqu’à quel niveau peut-on s’inspirer d’une œuvre existante ? Les personnes avec qui j’ai abordé ce sujet n’ont jamais été unanimes sauf deux (grands artistes de surcroit ) - A l’instant ou, dans une discussion, tu me dis un avis ou une pensée, que je l’écoute et que la reprend de ma propre voix, avec mes propres mots, porté par le souffle divin de dieu en moi : ca ne peut être considéré comme du plagiat : les mots et leurs sens sont devenu miens. Je me suis rappelé cet épisode au moment ou une polémique a éclaté entre un site d’information (dont le modèle économique ne fait pas ses preuves ) et entre un artiste photographe marocain , Achraf BAZNANI, pour ne pas le nommer ( NDLR , c’est déjà fait sans te rendre compte) Le site en question reproche à notre photographe national de reprendre les idées de ses clichés à Joel ROBISON, ce même photographe canadien fait aussi face à des accusations de plagiat de la part de beaucoup de photographe amateurs sur le net. En parallèle, Achraf BAZNANI a récolté rien qu’en 2016 plus de 7 prix prestigieux répartis entre l’Australie et les états unis en passant par Rome vu que tous les chemins y mènent ( c’était facile ), Il est exposé à travers le monde y compris au Digital Private Exhibition dans l’enceinte du musée du Louvre ( excusez du peu ) et il a fait la couverture de tous les magazines branchés photographie et art dont Zoom magazine ( revue des

collectionneurs d’art depuis 1953) et le nombre de ses élections en tant que meilleur talent émergent ne se compte plus . En somme, c’est un artiste autodidacte qui ne doit rien à personne et qui lève très haut le drapeau du Maroc, le drapeau de l’art marocain et le drapeau de la photographie marocaine et pour porter tous ces drapeau tu as intérêt à avoir des épaules solides. Reste que la photographie est le parent pauvre des Arts plastiques au Maroc. Si ailleurs, sous d’autres cieux les photographes sont des figures de proue de l’art moderne et contemporain, chez nous les amalgames et les idées passéistes ont encore droit de cité. D’où certaines urgences. Des écoles de photographies avec des professionnels qui y officient pour former des générations de bons photographes chacun avec sa sensibilité propre et son regard sur la société et le monde. Sans parler de musées ( afin de soutenir le seul existant ) pour y exposer les travaux des photographes non seulement marocains mais aussi les étrangers, histoire de créer une réelle plateforme de travail et de créativité. Je me pose juste une petite question : un frêle autodidacte de Marrakech doit avoir beaucoup de génie pour tromper tout ce monde et touts ces institutions et publications prestigieuse et cette tromperie perdure dans le temps ? rien que pour ça ne devrions nous pas lui rendre hommage et s’incliner devant L’ARTISTE. © culturetoute.com 01.11.2016 culturetoute.com 3



Numéro 158 du 1 novembre 2016 couverture Ahmad Bouzoubaa pour culturetoute.com

SOMMAIRE

actu 03 Chronique, PLAGIAT : Retour à l’envoyeur 08 Musique, Un concert show des Tinariwen 08 Cinéma, “Ma famille entre deux terres” rafle le Grand prix Ibn Batouta du Festival Europe-Orient du film documentaire 09 Cinéma, Le Grand prix du Festival du court métrage de Ouarzazate décerné à “Blocophobia” 09 Patrimoine, Poésie La ville de Laâyoune

06 #culturetoute

en une

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06 Mode, Ghizlaine El Ibrahimi, notre « Chakouka » préférée Interview Exclusive

magazine 10 Edition, Mouna HACHIM, Interview Exclusive

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14 Musique,“L’INSOUMISE” KAYZA & SAMAR 16 Chronique, Toute une culture, par Mourad HAMAYET 24 Art, Abdellatif Zine Interview Exclusive “La culture, c’est quelque chose d’ancré dans notre quotidien.“

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Ghizlaine El Ibrahimi, notre « Chakouka » préférée Interview exclusive

par Nadia JACQUOT

Petit à petit l’oiseau fait son nid, paraît-il ? Ghizlaine El Ibrahimi en est un bel exemple. Connue pour sa marque CHAKOUKA, la jeune styliste n’a pas qu’une corde à son arc. Artiste à part entière, elle a su se faire un nom et planter ses graines au gré de ses voyages. Où qu’elle passe, son talent et son originalité est reconnue. Urbaine, créative et quelque peu sulfureuse, bientôt, on parlera de Chakouka sur les cinq continents. C’est tout le mal que l’on lui souhaite. Marocaine de naissance et surtout marocaine de cœur, Ghizlaine El Ibrahimi nous raconte son parcours et nous confie qui elle est vraiment. Comment as-tu débuté dans le milieu du stylisme ? Tout d’abord, je voudrais préciser que je ne me sens 6 culturetoute.com 01.11.2016

pas styliste. Bien que j’aie suivi toutes les formations pour acquérir le savoir-faire nécessaire pour créer des vêtements, je me sens plutôt Designer Artiste Graphiste. Je ne crée pas que des vêtements. Je réalise de la maroquinerie et des objets de toutes sortes. Sur mon site chakouka.com, vous aurez une idée de l’étendue de mes créations. Je suis une touche-à-tout. Tout ce qui touche à la création me passionne. Vous avez d’autres cordes à votre arc. Quels sont-ils ? A la base, je suis décoratrice d’intérieur. C’est d’ailleurs dans ce domaine que j’ai fait mes études. J’ai travaillé 6 ans dans la décoration avant de lancer ma marque Chakouka en 2014. Je m’éclate beaucoup à proposer des projets de décoration à des


clients qui me font confiance. Comme j’ai un besoin de m’exprimer sans limite, j’ai lancé mon propre univers à mon effigie. Je fais aussi de la peinture. J’ai toujours aimé peindre. Je peins depuis que je suis enfant. J’ai même gagné des prix. Je peins toujours dès que j’ai un peu de temps.

d’Europe que ça soit lors de la Africa Fashion Show à Milan, l’Africa Design days à Paris ou sur d’autres events. Je suis actuellement au Quai des Créateurs sur la Marina de Salé. J’occupe un pop store avec d’autres créateurs. On peut y trouver toutes mes dernières créations et notamment ma dernière collection « I love my size » avec Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire ce laquelle je cherche à décomplexer les dames sur la question très sensible de métier de Designer Artiste? Qu’est-ce qui t’inspire ? leur taille de vêtement. Un besoin d’expression. Toutes mes créations sont en réalité l’expression de Quelle est votre définition de la culture ? mes principes ou des messages que je Pour moi, la culture est sans frontière. cherche à passer. Le sac que j’ai créé, Ma culture est inspirée du monde qui qui m’a fait connaître, avec le gros STOP m’entoure, grâce aux voyages que j’ai pu dessus a été réalisé afin d’interpeller faire ou ce de que je sais des traditions tous ces hommes qui embêtent les des autres pays. Sans l’ouverture au femmes dans la rue. Je crois que le monde, je n’ai pas de culture. Je suis message passe plutôt bien auprès de un mélange des traditions africaines, ces hommes indélicats. J’en ai fait l’expérience, croyez moi. européennes, américaines et même asiatiques tout en gardant une touche Quels sont vos derniers projets et les marocaine. Je reste marocaine avant futures sans vouloir être indiscrète ? tout. Ce que j’aime c’est apporter des On pourra bientôt trouver mes créations messages ludiques et sensibiliser grâce Chakouka à Paris, à Genève et même à Milan. Je suis contente car je commence à l’artistique. C’est l’art et la culture en à me faire connaître en dehors du Maroc. générale qui fait changer le monde. Ils participent à son évolution. Mon travail commence à porter ses © culturetoute.com fruits. J’ai exposé dans plusieurs pays 01.11.2016 culturetoute.com 7


la revue de presse #du Mardi 1 Novembre 2016 Un concert show des Tinariwen

Ils étaient des milliers à venir à cette soirée du samedi à Mhamid El Ghizlane. Et pour cause, voir de près le célèbre groupe Tinariwen se reproduire en plein désert, à l’occasion de la 7ème édition du Festival Taragalte. Depuis la fin de la matinée, l’affluence vers la localité de Mhamid, située à 90 km à l’est de la province de Zagora, a connu un trafic inhabituel: des véhicules en tout..... © libe.ma Le 1 novembre 2016

Le Festival des Andalousies Atlantiques d’Essaouira, une ode aux métissages et au cosmopolitisme

«Les Andalousies Atlantiques» d’Essaouira qui s’inscrivent dans la dynamique des rencontres nationales et internationales en parallèle des deux autres festivals, «Gnaoua et Musiques du monde» et «le Printemps musical des Alizés», représentent plus qu’un festival, c’est un concept et une ode aux métissages et au cosmopolitisme... © libe.ma Le 1 novembre 2016

“Ma famille entre deux terres” rafle le Grand prix Ibn Batouta du Festival Europe-Orient du film documentaire Le film français «Ma famille entre deux terres» de la réalisatrice franco-algérienne Nadja Harek a raflé le Grand prix Ibn Batouta de la 4-ème édition du Festival Europe-Orient du film documentaire, qui a pris fin samedi soir à Tanger. Dans ce documentaire (2015), la réalisatrice plonge dans l’intimité de sa propre famille. Elle prend la mesure de tous les déchirements occasionnés par le «choix»... © libe.ma Le 1 novembre 2016 8 culturetoute.com 01.11.2016


Le Grand prix du Festival du court métrage de Ouarzazate décerné à “Blocophobia” Le court métrage «Blocophobia», du jeune réalisateur Driss Bouserhane, a remporté le Grand prix de la 3ème édition du Festival du court métrage de Ouarzazate. Le prix de meilleur scénario a été décerné au film «Détails» de Adil Auja, tandis que le prix de la meilleure image et meilleur son a été raflé par le film «Blocophobia» ayant remporté le grand prix, a annoncé samedi le jury de cette... © libe.ma Le 1 novembre 2016

Poésie La ville de Laâyoune

Poésie La ville de Laâyoune abrite, du 4 au 6 novembre, un festival international sur la poésie soufie, organisé par la région de Laâyoune-Sakia-El Hamra, en partenariat avec l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès. Cette grand-messe culturelle, initiée en commémoration du 41ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, réunira des poètes, des intellectuels et des universitaires de... © libe.ma Le 1 novembre 2016 01.11.2016 culturetoute.com 9


Interview Exclusive par Khalid MHAMMEDI

Présentez-nous Mouna HACHIM, la femme et l’écrivain Passionnée d’histoire et de patrimoine, bercée depuis l’enfance par des récits magiques dans des ambiances fascinantes, parcours polyvalent depuis mon cursus universitaire en littérature comparée, plus de la moitié de ma vie mariée (rires), deux enfants qui sont de jeunes adultes maintenant et une capacité fabuleuse à m’émerveiller même au milieu de la difficulté…

plait ; n’aime pas les activités monomaniaques à rythmes fixes, au risque de me lasser et de brimer l’envie de créer. Mais en règle générale, je m’aménage régulièrement des plages pour la réflexion et l’écriture ; d’autres pour l’activité sportive.

« Chroniques insolites de notre histoire », comment peut-on avoir l’idée de départ d’un tel livre ? Ce livre se situe dans une suite logique en phase avec mon cheminement intellectuel et avec mes travaux antérieurs, Comment se passe vos qu’il s’agisse de mon roman journées type ? Aucune journée ne ressemble « Les Enfants de la Chaouia » vraiment à une autre. Je ne où j’ai fait appel à la mémoire supporte pas la routine pour populaire en me rendant cela que je ne peux avoir une compte du décalage existant journée type. Mon réveil ne entre la richesse foisonnante sonne pas aux même heures ; je de cet héritage et l’aridité de dors quand j’en ai envie, travaille certaines sources écrites ; «Le pareillement quand cela me Dictionnaire des noms de famille 10 culturetoute.com 01.11.2016


» où j’ai tenté de raconter l’histoire de notre pays sous un prisme captivant, rompant avec la linéarité des récits institutionnels qui omettent de mettre suffisamment l’accent sur l’histoire des populations, leurs modes de vie, leurs mouvements, leurs interactions… L’idée est de présenter une histoire distancée des discours produits par les différents magistères et par les imageries à la fois nationales et étrangères qu’elles soient orientales ou occidentales, leur démagogie, leurs

idéologies… en remontant le fil du temps depuis la période antéislamique jusqu’à l’orée du XXe siècle. Le livre est un travail de recherche phénoménal, racontez-nous combien de temps et d’énergie cela vous prend t-il ? Quand on aime, on ne compte pas, n’est-ce pas ! Il s’agit en effet d’années de travail, une grande énergie déployée, des sacrifices de toutes sortes... Le roman m’a pris près d’une année et 01.11.2016 culturetoute.com 11


a t-il attiré des ennuis ? Jamais. D’abord, il me semble même si les efforts doivent être continus que le Maroc est en train de changer dans le sens d’une plus grande souplesse face à ces questions. D’autre part, les gens qui me lisent savent que je ne suis pas dans une démarche malveillante, sensationnaliste, stigmatisante. Je ne roule pour aucun bord, je ne sers aucune cause. Mon amour est immense pour ce pays qui est le nôtre Pour ce livre et vos livres précédents, la presse est unanime à les saluer, le succès dans ses aspects les plus mystérieux, et je pense que cela se sent. Alors, je ne peux commercial est-il au rendez-vous ? pas parler d’ennui mais en revanche, d’une Dans une configuration désastreuse profonde indifférence qui me rend autant comme la nôtre où la vente de 1000 indifférente du reste, ma force consistant exemplaires d’un ouvrage en fait un bestdans le fait que je n’attende Rien si ce n’est seller, oui, c’est un succès commercial pour mes ouvrages dont un est à quelques de vivre tranquillement avec mes livres et de continuer à cheminer de manière 6000 exemplaires. Mais la réalité est indépendante. autrement plus complexe… Je ne suis pas un éditeur subventionné par le ministère Ton coté glamour casse avec le de la Culture et dont chaque vente est stéréotype des ecrivains/historiens , forcément un plus ; mais un auteur c’est une marque de fabrique ou un atout qui auto-finance ses recherches et ses marketing ? publications dans un contexte déprimant Non, je suis tombée dedans quand j’étais même pour les plus braves. Ce qui petite (Rires). En fait, je n’aime pas être m’importe toutefois, c’est la réception du prisonnière d’un carcan, me fondre dans public qu’il s’agisse des lecteurs ou des un moule, devoir être comme ci ou comme médias, tous ces encouragements reçus ça pour un ensemble de diktats sociosous forme d’articles ou de messages culturels imposés… Il faut savoir rester et qui me confortent dans mes choix en soi-même, en harmonie avec son être. Ça m’insufflant l’envie de poursuivre contre ne se vend pas dans des magasins de luxe, vents et marées. ça se cultive au fond de soi-même. Un écrivain chercheur dans l’histoire du Maroc arrive-t-il à vivre de sa plume ? On dit que vous adorez les enfants, Tout dépend de ce que l’on entend par n’avez-vous pas pensé à un livre pour Vivre. Vivre Libre, indépendant, Oui. Vivre enfants dans le même registre ? pour sa passion et pour exaucer ses rêves Pour fréquenter les enfants de près et en employant toute son énergie dans ce pour avoir fait des présentations de mes sens, oui. Se nourrir d’idées, d’idéaux, de livres en milieu scolaire, je peux témoigner sensations, d’émotions, Oui. Maintenant, s’il s’agit de payer ses factures, car figurez- de leur grande capacité à s’intéresser à ces thématiques. Le tout est dans la vous et malgré les mythes, un écrivain, ça manière de le faire. Effectivement un livre ne vit pas que de l’air du temps (rires), et serait un beau projet s’il est accompagné bien mille fois Non. Je ne sais pas pour d’illustrations ou de supports audioles autres mais moi si j’attendais après visuels. Ce qui nécessite forcément des les livres pour me nourrir, je serai déjà fonds plus conséquents. On en vient plusieurs fois morte et enterrée. encore à la problématique de l’édition et 7 - Débroussailler les contes officiels vous aux priorités accordées par les instances demi de temps; le « Dictionnaire des noms de famille », 9 ans entre les deux éditions et près de 3 ans pour les « Chroniques Insolites »… Mais c’est aussi une inépuisable source de bonheur et d’évasion. Une manière de s’élever au milieu des contingences liées au quotidien, et cette sensation de faire œuvre utile installée dans la durée.

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culturelles officielles. Des projets futures Plein de projets dont un livre déjà terminé que je publierai d’ici peu incha’Allah, un autre en cours et dans la tête, le mouvement perpétuel…. © culturetoute.com

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“L’INSOUMISE” KAYZA & SAMAR Khansaa Mouafik alias Kayza et Samar Boussema alias Samar “Resident Royal Tulip au VASCO” est le premier duo de djs/productrices marocaines même premier duo djs/ productrices femmes arabes à faire leur entrée sur la scène underground au Maroc : leur nom sur scène est l’insoumise. Après avoir découvert leurs goûts musicaux en commun, Kayza & Samar, deux jolies fêtardes de 28ans se déchaînent ensemble depuis un an sur scène et n’hésitent pas à montrer avec ardeur leur grande passion pour la musique. Malgré tous les obstacles sociétaux et religieux auxquels elles sont confrontées au Maroc, elles ne baissent pas les bras. Elles travaillent la nuit sans relâche en tant que Disc Jockey ou «Djettes» dans les discothèques, les pubs et animent les soirées publiques ou privées ainsi que 14 culturetoute.com 01.11.2016

les évènements culturels et artistiques. Apres leur réussite au Festival Tanger en Avril 2016 à Tanger , ou au Techno Paradise l’after party du Gnaoua Festival Essaouira en Mai 2016, elles deviennent djjettes résidentes à l’Hôtel Royal Tulip Center Tanger Convention & SPA en juin 2016 , la talentueuse et inséparable paire de dj a mixé en directe au Cosmos-Radio Germany pour l’émission Progression Haus, où elles ont fait découvrir aux auditeurs leur set intitulé We call it TEkhino en 31 aout 2016. Avant de sauter le pas et d’en faire leur métier principal, Samar travaillait uniquement dans les soirées privées. En 2008 Kayza a commencé à jouer la musique dans des grandes soirées ,en 2012 produisait déjà de la musique électronique pour des courts métrages au Canada, Belgique et France . En 2013/2014 elle a été la première


femme marocaine à jouer 12 Party au Goa Festival India de la musique électronique et deux autres au Shambhala Musique Festival en Turquie Le choix de leur nom de scène n’est pas le fruit du hasard. A travers ce pseudo (L’INSOUMISE) fort révélateur, elles tiennent à véhiculer un message de tolérance, de liberté et de respect pour les femmes. C’est aussi une manière d’imposer leurs droits dans la société et de promouvoir une image positive et moderne de la femme marocaine. «Être soi-même et faire ce que l’on aime, c’est notre principale devise» disent elles. https://www.youtube.com/ watch?v=70GLQJSd2dA https://m.soundcloud.com/linsoumise https://www.mixcloud.com/LINSOUMISE/ http://m.youtube.com/my_videos https://www.facebook.com/ Linsoumise-1803000143270311/ Magazine web: http://marocaufeminin.com/Htm/ TangerBouge/Actualité010.html http://kenziplus.com/les-insoumisespremier-duo-marocain-de-djettes/?utm_ campaign=shareaholic https://undergroundtrackssblog.wordpress. com/2016/10/01/discover-linsoumise/ ©culturetoute.com

Le Rainbow Warrior, le célèbre bateau de Greenpeace, s’arrêtera pour la première fois de son histoire à Tanger à la fin du mois d’octobre pour deux journées portes ouvertes au public. Nous serions très heureux de pouvoir vous rencontrer à cette occasion ! Durant ces deux jours, vous pourrez découvrir le dernier-né de la flotte de Greenpeace. Vous verrez que la construction de ce navire a été placée sous le signe du développement durable. Ces journées portes ouvertes représentent une occasion unique pour vous, votre famille et vos amis : vous aurez la possibilité de rencontrer l’équipage du Rainbow Warrior ainsi que les activistes de Greenpeace mais aussi de visiter le bateau et de rencontrer d’autres personnes touchées par le thème du changement climatique. Tout ceci en célébrant la musique traditionnelle marocaine, les habitants de la région et l’abondance du soleil sous nos latitudes. Notre but est de promouvoir les énergies renouvelables et l’énergie solaire comme des éléments incontournables du combat contre le changement climatique. De nombreuses surprises vous attendent à bord telles qu’un atelier de cuisine à l’énergie solaire, un coin dédié aux enfants où ils pourront faire de la peinture pour le visage, le tout entouré de musique.Tout ceci en célébrant les habitants de la région, l’abondance du soleil sous nos latitudes et la musique traditionnelle marocaine avec a l›honneur Cheb Yassino, avant que l›insoumise (Kayza et Samar) ne cloture les festivites. C’est la première fois que le Rainbow Warrior jette l’ancre au Maroc. Il s’y rend dans le cadre de la tournée méditerranéenne de Greenpeace qui a pour slogan #LeSoleilNousUnit. Venez nous rendre visite les samedi 29, de 13:00h à 18:00h, et dimanche 30 octobre de 10:00h à 18:00h dans le Port de Tanger. 01.11.2016 culturetoute.com 15


« La culture, c’est ce qui demeure dans l’homme lorsqu’il a tout oublié. » Emile Herriot

par Mourad HAMAYET Depuis que je suis en âge de travailler, je n’ai jamais chômé un seul jour, et ce, même si mon cv ressemble à un inventaire à la Prévert : J’ai cultivé des choux chinois au Portugal, j’ai dirigé une multinationale en Europe, j’ai vendu du poisson frais partout dans le monde, j’ai été technicien dans un laboratoire audiovisuel anglais, j’ai fait de la radio à la RTM, j’ai cultivé des roses je ne me rappelle plus où et j’ai vendu mon savoir en Amérique ! On m’a souvent payé en monnaie de singe mais j’ai tout de même réussi à rouler en Porsche flambant neuf avant d’avoir trente ans. On s’est moqué de moi plus souvent qu’à mon tour et enfin, les concepts de vacances et de retraite me paraissent absurdes et loufoques à ce jour ! En fait, j’ai exercé 100 métiers et je ne rougis d’aucun d’eux. Mais parmi ces métiers, il en est un que je considère comme le plus beau du monde : c’est celui d’instituteur !... Non, non, pas ‘’Maître des Ecoles’’ ou autre foutaise sentant le complexe ! J’ai été instituteur, modeste instit’ et de plus, je l’ai été dans un douar ne vous déplaise, Messire ! A celles et ceux qui voudraient lire le passionnant récit de mon historique et météorique passage dans l’enseignement primaire, il suffira de se rendre à cette adresse http://wp.me/p62Hi-27r et de lire l’article intitulé ‘’mo’ instit’’. 16 culturetoute.com 01.11.2016

L’expérience fut brève, riche, belle et bonne : Dans une improbable école aux bâtiments préfabriqués d’un quelconque bidonville, on me confia 2 classes de cours moyen 1ère année. Alors que mes très jeunes élèves savaient à peine l’alphabet, je pensais pour eux au sublime apophtegme ci-dessus, que l’on doit à Emile Herriot, écrivain et critique littéraire français, 1889-1961. Dans mes classes, on ne faisait rien comme dans les autres classes et la participation des élèves était le concept de base de mon enseignement : Pour les éveiller à la pensée, je pratiquais la ‘’petite maïeutique’’ ou art d’accoucher les esprits si chère à Socrate. De peur de me faire rappeler à l’ordre par la hiérarchie imbécile et antédiluvienne, je suivais, bien sûr, les consignes du programme et appliquais scrupuleusement les règlements officiels. Mais j’allais bien au-delà et l’essentiel de mes efforts portait sur … le reste, sur … la culture et l’art dont je rêvais d’inscrire le goût à tout jamais dans ces petites têtes brunes, véritables enzymes gloutons de la connaissance et du développement, malgré la modestie de leurs moyens ! J’organisais souvent pour ces enfants plus que déshérités des adaptations de jeux d’expression et des concours en tous genres. Je les forçais à chanter, à déclamer, à dessiner, à peindre, à colorier,


bref, à s’exprimer. Beaucoup de mes ‘’collègues’’, auxquels j’aurais refusé un poste de technicien de surface dans la niche de mon chien, disaient de moi que je confondais le métier d’instituteur avec celui de moniteur de colonies de vacances. Mais leur avis était pour moi, bien évidemment, pure roupie de sansonnet ! … Mes élèves et moi changions la décoration des murs de notre classe à la fin de chaque mois, et pour cette activité, chaque élève devait ‘’produire’’ une œuvre d’art, consistât-elle simplement en un caillou ramassé dans la cour, un bout de ferraille sur le chemin ou un morceau de bois-flotté au bord de l’eau, pourvu que l’objet eut un rapport avec le thème choisi pour le mois. Toutes les œuvres étaient accrochées, dûment signées par leurs créateurs. Les enfants les concevaient chez eux et les apportaient en classe. L’enthousiasme fut tel, qu’ils réussirent à intéresser et impliquer leurs parents dans l’opération. Certaines mamans un peu plus gallinacées que les autres venaient me voir pour une suggestion, une idée qui aurait pu permettre à leur rejeton de se distinguer. Mes petits bandits adoraient cette activité et les murs de notre classe étaient riches comme les toiles très denses du jardinier-peintre Ahmed Ouardighi ou des fois, je l’avoue, comme les collages lacérés d’André Elbaz … Ma contribution consistait à ajouter des banderoles contenant des petites phrases de morale élémentaire : ‘’Aides-toi, le Ciel t’aidera’’. ‘’Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse’’. ‘’La paresse est mère de l’échec’’. ‘’Le rire fréquent et bruyant est un signe de sottise’’. Etc. Il arrivait souvent que parmi les œuvres de mes agnelets jaillisse une perle, comme cette poupée-mariée qu’avait apportée un Saint-Laurent en herbe, précisant honnêtement que sa grandmère l’avait ‘’un peu aidé’’ à la fabriquer, comme cette peinture d’un champ de coquelicots ou le petit Monnet, don ou hasard, avait réussi à créer un éblouissement… Les allergiques à l’art pictural n’étaient pas pour autant ennemis de la

culture : certains proposaient des couvertures de vieux livres ramassées je ne sais où, des objets artisanaux simplement peints et autres prosaïques objets de la vie quotidienne, promus ‘’œuvres d’art’’ par ‘’décret’’ d’un ‘’instit’’ quelque peu original. Longtemps après, j’ai appris que lorsque j’étais parti, mon successeur, un ‘’vrai’’ instituteur, lui, avait donné l’ordre de ‘’nettoyer’’ les murs et de tout en faire disparaître car selon cet éminent pédagogue, ce n’étaient que d’inutiles ‘’enfantillages’’. • Allo Maman, bobo, • Mo’ va manger son chapeau !... Bof ! Une fois encore, je suis arrivé avant l’heure ! Ni gloire ni amertume… Pas grave !... Et si après l’heure, ce n’est plus l’heure, avant l’heure, ce n’est pas l’heure. ‘’L’heure c’est l’heure’’ comme l’affirmait un des calicots placardés par mes soins sur les murs de ma classe... ‘’Parmi les théories contemporaines de l’éducation les plus influentes du 20e siècle, le courant humaniste met « l’accent sur la dimension personnelle de l’apprenant : le développement affectif, le besoin de liberté et d’expression de soi - la créativité-, la prise en considération des intérêts personnels - la motivation intrinsèque-, l’autonomie et la prise en charge de sa vie, incluant évidemment la responsabilisation à l’égard de l’apprentissage scolaire » - Vienneau, 2005, p. 242. http://www.acelf.ca/c/revue/pdf/EF40-2-119-RAYMOND.pdf Il me semble depuis toujours qu’il importe … ‘’de proposer aux élèves des situations d’apprentissage qui les incitent à exploiter leurs ressources personnelles, de leur soumettre des problèmes qui comportent plus d’une solution, de privilégier des situations qui stimulent l’imagination et … où l’expression des différences trouve sa place’’ (p. 42, ibidem). • ‘’Intégrer la dimension culturelle à l’école’’ ! • ‘’OK ! Alors en avant, Culturetoute’’ ! mo’’ ©culturetoute.com

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Fouad Zrhari, l’horloger de l’ombre qui commence à faire parler de lui. par Fatima Zahra ESSOLH HALFYA

L’homme de l’ombre de lui, et pour de bonnes raisons que qui apprivoise le nous apprécierons temps. tous. Il fait la fierté du Maroc en se Fouad Zhrari, PDG positionnement de la marque de parmi les plus montres de luxes grandes marques Elaqsa Watches, que l’on ne présente de luxes à travers le monde. plus, refait parler 18 culturetoute.com 01.11.2016

Sa marque a su trouver sa place au milieu des plus grands car ses montres qui se veulent uniques, ont vite été adoptés au vu de la finesse et du luxe qu’elles dégages en utilisant


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les matériaux les plus nobles. Fouad, la passion du temps, ce Franco Marocain, qui a roulé sa bosse chez les plus grandes maisons d’horlogerie suisse, est celui que l’on appel désormais «l’horloger marocain», à travers le monde, a su donné à l’horlogerie de luxe une identité marocaine. Le maroc peut être fier de lui, il garde les pieds sur terre et sait ou il va. Parmi ses projets, ce génie de 39 ans met en oeuvre, une belle ambition, celle de faire renaitre de ses cendre

l’école d’horlogerie avec centre de formation et production marocaine de montre de luxe afin de pouvoir redistribuer et former a ce beau métier nos jeunes en quête de rigueur, rigueur suisse dont Fouad et son équipe on su mettre au service de sa marque Elaqsa Watches. L’excellence à la marocaine, c’est ainsi que l’on pourrait définir notre jeune franco marocain pleins de projets après la collection Slim et la Fameuse R-bati, il va bientôt pouvoir nous faire profiter de son talent à travers son

premier showroom au Maroc, qui ouvrira ses portes à Tanger, puis suivrons plusieurs autres ouvertures à travers le royaume. Tanger n’est pas anodin comme choix car elle se veut être le lien et l’ouverture, du mariage de l’orient et de l’occident dont Fouad souhaiterait être l’ambassadeur. Enfin, il nous promet de belles surprises. Tous ce que l’on peut dire restons connecté. «La discrétion est un luxe»; nous a-t-il dit. © culturetoute.com

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War Dogs, de Todd Phillipps ! par Laila Boui Idrissi Fun, dynamique et décomplexé, War Dogs est fascinant mais ce n’est pas une comédie comme le laisse supposer la bande annonce. Loin du cynisme de l’excellent Lord of 22 culturetoute.com 01.11.2016

War, Todd Philipps traite le sujet de façon banale et préfère montrer deux inconscients de 20 ans qui se moquent littéralement des conséquences de leurs actes pour faire

de l’argent. « War Dogs » nous relate un fait assez inconnu sur deux amis trafiquants d’armes qui vont goûter à la vie de riche avant de sombrer peu à peu dans l’illégalité,


les facettes cachées de ce business ombrageux et les gros problèmes. L’histoire peut paraître un peu désorganisée dans son début, mais on y voit ensuite plus clair et le sujet passionne de plus en plus face au déroulement du film. Le duo d’acteurs Jonah Hill/Miles Teller fonctionne bien face aux caractères opposés des personnages: le premier ne pense qu’à s’enrichir, il en arrive à user de la manipulation et du vice, le deuxième qui malgré l’influence que l’argent peut avoir sur lui, reste toutefois raisonnable et arrive à conserver ses valeurs morales. Ce film

touche à un sujet très sérieux mais avec beaucoup d’humour ce qui le rend plus attrayant. Mais on ne peut pas assimiler ce film à une chef d’oeuvre, il y a évidemment des faiblesses dans la narration, mais également au niveau des personnages car le mélange comédie/ tragique a beaucoup de mal à s’équilibrer. Toutefois, ce film inspirée d’une histoire vraie, nous tient en haleine par la cupidité et les risques pris par les personnages. Sous un air de comédie ce film s’attaque directement à l’industrie des armes, et plus spécialement aux Etats-Unis. C’est donc une

critique ouverte dans ce contexte mondial de guerre, sous un fond d’humour et de comédie. Les réalisateurs qui arrivent à insérer des messages engagés sont souvent des réalisateurs d’exceptions dont il ne faut pas tarder à visionner leurs films. Au final, ce duo de petits marchands d’armes qui s’amusant dans la cour des grands trafiquants d’armes aux risques de se bruler les ailes, nous charment et on fini par apprécier le film. Sceptique au début, j’ai été conquise.. © culturetoute.com 01.11.2016 culturetoute.com 23


Abdellatif Zine Interview ExclusivE par Nadia Jacquot Président fondateur du Syndicat Marocain des Artistes Plasticiens et Président de l’Association National des Arts Plastiques entre autres, Monsieur Zine Abdellatif est un artiste hors du commun. L’art n’est pas qu’une passion, c’est un combat. Il vit pour faire avancer l’art au Maroc et aider les artistes talentueux marocains à vivre de leur passion. Actuellement, un de ses projets est à l’affiche au Studio des Arts Vivants de Casablanca. C’est un spectacle mêlant art pictural et musique gnawa. Une drôle 24 culturetoute.com 01.11.2016

d’association qui s’annonce époustouflante. Comment est né ce projet fou de spectacle mêlant art pictural et musique gnawa ? Tout a commencé très loin d’ici à Rio de Janeiro où j’ai réalisé des œuvres picturales sur des danseuses de samba. En tant que plasticien, j’ai été séduit par le fait de voir l’art plastique s’exprimer sur un corps en mouvement exprimant lui aussi l’art de la danse et de la musique. La musique, la danse, les couleurs et les formes ne faisaient qu’un.


« La culture,

c’est quelque chose d’ancré dans notre quotidien.»

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Plusieurs années après, je réussi à finaliser un projet mêlant musique, peinture et danse. Le spectacle est présenté à plus de 140 journalistes internationaux (critiques d’arts internationaux et journalistes de différents médias). Les télévisions du monde entier ont transmis le spectacle. Les critiques étaient très positives, ce qui m’a donné envie de continuer. J’ai d’ailleurs par la suite réalisé plusieurs représentations au Théâtre Trianon à Paris, et encore j’ai été salué par les critiques.

l’esplanade de la mosquée Hassan II à Casablanca. Ainsi tout le monde pouvait admirer les œuvres d’artistes talentueux, qu’il soit étudiant ou expert en art, curieux ou passionnés. L’art s’est installé dans un lieu où toute personne va et fréquente.

Dernière question et certainement la plus compliquée. Qu’est-ce que pour vous la CULTURE ? Je vais essayer de résumer ce vaste sujet. La culture, c’est quelque chose d’ancré dans notre quotidien. On peut la définir comme notre manière de vivre. La culture s’acquiert et cela inclus nos coutumes, nos traditions, nos valeurs, Monsieur Zine, vous êtes un artiste nos croyances et notre langue. Elle est engagé. L’un de vos combats de à la fois singulière, collective et même démocratiser l’art au Maroc. Vous universelle. La culture nous donne un voulez rendre accessible à tous l’art et sentiment d’appartenance et permet la culture. Qu’est-ce qui vous pousse à d’établir des liens avec les autres : des mener ce combat ? points communs comme des différences. L’art est un langage universel. Tout le monde devrait y avoir accès. Riche comme Elle est reflétée par notre patrimoine, notre histoire et notre créativité. Les pauvre, citadin ou paysan. L’éducation retombées d’une culture solide mais à l’art est primordiale pour mieux vivante impactent clairement sur le comprendre le monde qui nous entoure. L’art permet de s’ouvrir au monde et de se développement social et économique et créent surtout un cadre fertile et propice surpasser. à la création artistique et à l’innovation en C’est pourquoi j’organise un salon général. contemporain qui permet à des artistes parfois inconnus du grand public Monsieur Abdellatif Zine est avant tout d’exposer. Ils sont scrupuleusement un grand Monsieur et un grand artiste sélectionnés pour leur talent et non pas qui, malgré son grand âge, innove et pour leur célébrité. surprend. Par ce spectacle TRANS’ART, Par ailleurs, j’ai créé une manifestation il prouve une fois de plus que l’art est que j’ai appelé FADAE ENNAS qui réunit déclinable à l’infini. des artistes peintres du monde entier au Maroc. FADAE ENNAS se déroule autant que possible des lieux accessibles ©culturetoute.com au large public. Cette année, c’était sur 01.11.2016 culturetoute.com 27


par Khalid Mhammedi Le 12 octobre dernier a eu lieu la céremonie de remise de prix de la littérature arabe au sein de l’institut du monde arabe à paris. Le marocain Réda Dalil a obtenu la mention spéciale du jury pour son roman « Best-seller» a reçu son prix des mains de jack lang Le seul Prix français de littérature arabe Créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc

Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe est la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Ce Prix promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français. Valoriser et diffuser en France la littérature arabe en plein temps fort de la rentrée littéraire, telle est la volonté des deux fondateurs de ce Prix.

INTERVIEW YOUSSEF AIT BOUSKRI par Khalid Mhammedi

Né en 1979 , à Marrakech au Maroc, Youssef Ait Bouskri est un artiste photographe professionnel basé à Marrakech et spécialisé dans la photographie publicitaire et la photographie de rue. Youssef Ait Bouskri s’estime heureux de pouvoir vivre de sa passion et de pouvoir aider ses clients à mettre leurs produits en avant en leur délivrant des photos fortes et qui répondent à leurs besoins avec une qualité mais aussi une réactivité qui deviennent sa marque de fabrique. Il se livre en exclusivité à #CULTURETOUTE

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Qui est youssef ait bouskri ? Né à Marrakech en 1979 , photographe et designer autodidacte, formateur en photographie et en architecture et design d’intérieur , installé à Marrakech mais pratiquant un peu partout dans le monde , passionné par son métier , toujours à la quête de beauté dans les moindres détails avec une approche singulière , enrichie par son intérêt pour des disciplines multiples et variées Son approche artistique est construite autour d’une sensibilité rare , une conscience de la beauté dans les choses les plus ordinaires, et d’une maîtrise technique de ses outils de création , lui permettant


de traduire ses visions avec une spontanéité impressionnante . Un homme en constant émerveillement devant ce monde qui nous entour . Racontez nous tes premiers pas dans la photographie. La photographie a toujours fait partie de mes outils de recherche, dans des domaines différents, que ce soit comme outils de prise de note , observation du monde autour de moi, documentation d’idées et processus de réalisation ... pour devenir finalement mon moyen préféré d’expression Quels souvenirs indélébiles vous laissent cette passion ? La photographie a complètement changé ma perception des choses , a aiguisé mon œil . La photo te pousse à ne plus juste effleurer la surface des choses , mais d’aller vraiment dans les détails , atteignant ainsi des degrés de conscience qui dévoilent la beauté en chaque chose Quels ont été tes inspirations dans ce métier ? Le monde est mon inspiration , dés que j’ouvre mes yeux , des scènes de beauté s’offrent à moi à chaque instant , partout où je regarde , quelques unes sont plus insaisissables que d’autres , ce qui me pousse constamment à essayer de m’améliorer pour être prêt pour en capturer le plus possible et en rater le moins . Une quête qui s’avère souvent très gourmande en énergie mais dont la satisfaction finale vaut vraiment l’effort Quel le secret de ta réussite ? Mon travail est devisé en deux parties : Un côté commercial , qui consiste à répondre aux besoins précis de clients , souvent exigeants , car leur image ou celle

de leur produit depend de la qualité des photos que je leur réalise , vu que notre mode de consommation de l’information a complètement changé et devenu entièrement visuel , cela veut dire que ma responsabilité n’en devient que plus lourde. La seule manière d’y arriver c’est d’être extrêmement attentif aux besoins du client , voir même anticiper ses besoins quand , lui même , n’a pas d’idée précise, donc le photographe est appelé souvent à faire , en plus de son travail , celui d’un directeur artistique voir même conseillé en marketing ce qui rend ce métier très intéressant et gratifiant. Sans oublier qu’une parfaite maîtrise des outils est primordiale pour pouvoir se concentrer sur le côté créatif plutôt que sur le côté technique, ce dernier doit devenir une seconde nature, et ainsi , les outils doivent devenir un extension du corps et de l’esprit , c’est seulement là où on peut s’épanouir autant que photographe Et puis il y a les projets personnels qui sont d’une importance primordiale au maintient de la passion , je vous explique : Le plus souvent , quand on choisi de faire de sa passion son gagne pain , quand on est payé par un client pour produire des images , ce qui était au début une source devient d’un coup une source de stress vu que les attentes des clients sont toujours élevées . La seule manière de garder la passion pour ce qu’on fait est de trouver le temps pour travailler sur des projets personnels sans aucune pression sauf celle que s’impose soit même . Tes conseils à un débutant ? Toujours avoir un appareil sur soi, ne seraitce que son téléphone. Ne pas hésiter à s’arrêter et prendre le temps de prendre la photo. Analyser et comprendre la lumière, comment elle réagit sur des surfaces différentes, selon la nature de ces dernières , selon la nature de la lumière elle même , selon la taille de la 01.11.2016 culturetoute.com 29


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source de la lumière , sa distance par rapport au sujet , son angle d’incidence ... tout est une question de lumière. Consommer des photos de grands photographes, les analyser pour comprendre ce qui fait d’une photo une photo réussite, car quand on comprend pourquoi cela fonctionne, on peut reproduire les éléments qui en font une photo de qualité. Cela va dans l’autre sens également : il faut aussi analyser les photos ratées pour cerner ce qui ne fonctionne pas et ainsi l’éviter la prochaine fois qu’on appuie sur le déclencheur. L’évolution peut, ainsi,être très rapide. Ton appareil de travail actuellement ? J’ai pris le soin de dédier un matériel différent pour mon travail commercial et un autre pour mes projets personnels, notamment les projets de livres . Des boîtiers Canon 5ds pour le commercial et des boîtiers x-series Fujifilm pour les projets personnels, ceci justement pour bien faire une rupture

nette entre les deux. Le prix qui t’a le plus marqué ? Au-delà de tous les prix, l’honneur ultime ,sans aucun doute, a été que mon travail soit présenté à sa majesté, que dieu le préserve Suivi par la fierté de mes proches, et en suite vient la reconnaissance de grands photographes et artistes de renom que j’ai eu le plaisir de rencontrer sans oublier que chaque client satisfait est un prix en soit le personnage photographié qui t’a donné le plus de soucis ? Pas vraiment de soucis mais des chalenges: mon projets personnel actuel qui consiste à photographier des trisomiques afin de leur montrer, à eux et à leur familles ,qu’ils sont beaux , vraiment beaux ,au-delà de la perception et jugement de notre société, dogmatisée par les «normes», car il y a toujours un point de vue , un angle , une lumière qui dévoilent la beauté de chaque être et chaque chose , ceci est ma quête. ©culturetoute.com

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Exposition

L’Histoire du Maroc exposée à Paris L’exposition se poursuivra jusqu’au 30 décembre prochain Après “Le Maroc contemporain” à l’Institut du monde arabe et “Le Maroc médiéval” au Musée du Louvre, une nouvelle exposition dédiée à l’Histoire du Royaume se tient actuellement au Musée de l’Ordre de la Libération à Paris.... © libe.MA

Inspiré par un morceau de Hoba Hoba Spirit, il en fait un clip (VIDÉO)

Ahmad Bouzoubaa, Fondateur et créatif de lamaisondesartistes.ma & culturetoute.com

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Pour sponsoriser un mailing envoyez votre demande à ahmadbouzoubaa@gmail.com. La Maison des Artistes s’est fixée comme objectif de promouvoir l’art contemporain marocain. Notre agence également spécialisée dans la communication propose un concept original pour la décoration murale des bureaux et de l’intérieur des locaux. Notre agence se charge aussi de tous travaux de conception, d’édition ...


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