Culturetoute166

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Numéro 166

culturetoute.com • France • Liban • Maroc

SOPHIA MIKOU Interview Exclusive

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Moroccan Fashion goes to Singapore

Kouzina store Iliass Zkara

Interview

© Photo DR

Exclusive



Grands pouvoirs : Grandes responsabilités par Khalid mhammedi En 1962 . Un jeune universitaire américain du nom de Peter Parker travaillait dans le laboratoire de son université quand il fut piqué par une araignée radioactive, cet accident lui donna de super pouvoirs : agilité, réflexes accélérés, précognition, force surhumaine, facteur guérisseur. Au départ le jeune Peter Parker n’a pas su comment déployer ses super pouvoirs et il ne comprit le sens à donner à sa vie de super héro qu’à la mort (accidentelle et tragique) de son oncle Ben. - A grand pouvoir , grande responsabilité ! rappelle toi Peter pour ne pas le regretter par la suite, à grands pouvoirs il t’incombe de grandes responsabilités vis-à-vis de la société et vis-à-vis de ta conscience. Tout ceci se passe dans l’imagination de Stan Lee et Steve Ditko. Treve d’imaginaire et souhaitons, dans le monde réel, à notre leila Slimani nationale tout le bonheur et le succès du monde mondial , ce petit être frêle et délicat vient du haut de ses 31 ans et ses 160 cm de remporter le prestigieux prix Goncourt avec son second roman « Chanson Douce « . Roman en rupture de stock en France et en partage sous format pdf par la communauté whatsapp au Maroc. Leila a là l’occasion de faire connaître la littérature du pays en

France, contrairement à Taher Ben Jelloun qui en a eu l’occasion mais n’a rien fait de tel. Un prix de cette ampleur implique une responsabilité vis-à-vis de son pays d’origine, si elle peut user de sa visibilité désormais massive pour sortir des auteurs talentueux de l’anonymat, cela l’honorerait de le faire, bien que n’y étant pas obligée. A l’exception de quelques écrivains, la majorité des gens de lettre ne parle jamais au grand jamais de ses pairs, préférant capitaliser seule sur un succès ( passager par définition) et se focalisant sur une carrière ou sur les débouchés marketing du nom soudain célèbre. Notre Slimani, auréolée dorénavant de son Goncourt, pourrait s’engager sincèrement à faire lire ses compatriotes maintenant que tout ce qu’elle dit prend une ampleur internationale. C’est un pouvoir immense dont elle peut faire usage pour ressusciter la littérature marocaine locale, étant entendu que celle des écrivains publiés en France n’a nullement besoin de cet énorme coup de pouce. Peter Parker est devenu par la suite le légendaire Spider Man . C’est le moindre mal que nous souhaitons à leila : LA LÉGENDE. © culturetoute.com 11.11.2016 culturetoute.com 3



Numéro 166 du 11 novembre 2016 couverture Ahmad Bouzoubaa pour culturetoute.com

SOMMAIRE

actu 03 Chronique, Grands pouvoirs : Grandes responsabilités 20 Musique, Nouvelle édition du Concours international de piano S.A.R la Princesse Lalla Meryem 20 Musique , DJ Van, sacré meilleur artiste en Afrique du nord

08

23 Cinéma, Les masterclasses du prochain FIFM animés par Haggis, Verhoeven et Lounguine

en une

#culturetoute

06 Chronique, «Ah, la lecture !» par Mourad HAMAYET 08 Mode, SOPHIA MIKOU interview exclusive 14 Design, Kouzina store, interview exclusive

magazine 24 Musique, Sophia Charai INTERVIEW Exclusive 30 Cinéma, Un thriller fascinant ! une chronique de Laila BOUI

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32 Art, GALERIE TANDEM, voyage entre deux cultures INTERVIEW Exclusive 36 édition, Nizar Kerboute, ce médecin qui fait de la poésie une véritable Rédemption ! 38 Musique, Monia Rizkallah, un peu de douceur dans ce monde de brutes INTERVIEW Exclusive 40 Cinéma, OCEANS - Art Project by Mehdi Jassifi 11.11.2016 culturetoute.com 5


Ah, la lecture ! par Mourad HAMAYET

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C’est une idée très répandue dans les sociétés usées, que la culture est ennuyeuse… Tenez, ne me répondez pas à moi, mais à vousmême ! Quel est le titre du dernier livre que vous avez lu ? Moi ? Attendez, il est encore sur l’étagère : le voici : ‘’L’Homme descend du songe’’. Auteur : Pierre Lembeye. Collection : Les Essais. Editeur : Buchet – Chastel. 165 pages. 18 €. ISBN… non, pas besoin ? OK. Le propos en deux mots : ‘’Il convient de sortir des sentiers battus de la psychanalyse pour accueillir le rêve comme manifeste, transcendant, ouvrant poétiquement sur l’avenir. En ce sens, l’homme descend du songe.’’ Je me suis amusé comme un p’tit fou à cette lecture. Ce n’est absolument pas triste, ni difficile ni austère, ni rien ! C’est une proposition innovante pour comprendre le monde et les

choses autrement. Sur la même étagère, la prochaine victime désignée de ma gourmandise : ‘’Anthropologie de l’habiter’’, de GeorgesHubert de Radkowski. Non, non, désolé, par principe, je ne prête pas mes livres. Je peux en offrir, mais jamais je ne prête les miens ! Il y a des choses qu’on ne prête pas … Lorsque je suis sage, je m’autorise à piquer une tête dans la poésie et pas de la plus simple… En la matière, point d’actualité puisque celle qui n’est pas éternelle ne vaut rien : ce peut être Homère ou Khayyâm, Perse ou Darwich, Valéry ou Amraoui, Cocteau ou Zebdi … Et enfin, parallèlement, d’un clic de mon index, comme on égraine un chapelet, je lis en continu le Livre. Je le lis sans véritable méthode de lecture. Je le lis sans bigoterie aucune et s’il me


passionne chaque jour davantage, c’est pour son incroyable richesse sémique. Lorsque je me rends à l’étranger, je fais ce que j’ai à faire puis je vais à la rencontre de la population qui m’accueille. J’en visite les lieux de vie comme les marchés, les grandes surfaces, les cinémas, quelques maisons amies, les jardins et les lieux de mémoire. Puis je m’adonne, la conscience tranquille, au ‘’vice impuni’’ : d’interminables visites-fouilles et farfouille aux librairies. Je n’étonnerai personne en disant que Paris est peut-être la capitale mondiale du livre… pour les arabo-francophones, du moins. Les grandes librairies du Boulevard Saint Germain, des alentours de l’IMA, de Saint Michel évidemment et de toutes les autres que je ne veux même pas citer de peur d’en oublier une qui aurait déjà fait mon bonheur… Dieu toutes les lumières que j’ai découvertes dans cette ville… Et je les ramène dans mon aire pour les siroter à petites gorgées, selon mon humeur et mon envie… ‘’Ce vice impuni, la lecture’’ Dans le célèbre essai éponyme, Valéry Larbaud dit de la lecture qu’elle est une passion dévorante et donc un vice. Je ne partage pas ce jugement que je trouve par trop dépréciateur ! Lorsque je suis sérieux, je pense que je ressemble assez, sauf tout le respect dû au noble gascon, à l’immense Montaigne, dont on connaît la nature indolente et la paresse même. Il décrit ainsi sa façon de lire, dans les Essais III, 3) : «Là, je feuillette à cette heure un livre, à cette heure un autre, sans ordre et sans dessein, à pieces descousues…’’ Il ne fuit la lecture qu’à un moment précis : lorsqu’il écrit, encore que le motif en soit des plus nobles : il a peur que les livres n’influencent alors ses écrits… Et enfin, le plus bel hommage rendu à la

lecture élevée au rang de viatique, c’està-dire de provision de voyage considérée en son aspect religieux - Pour l’Église catholique romaine, c’est l’eucharistie donnée à un mourant : ‘’C’est la meilleure munition que j’aie trouvé à cet humain voyage.’’ Montaigne ‘’Munition’’ signifie ici ‘’provision’’, bien sûr… car la munition désigne, à son origine, tout ce dont a besoin l’armée, aussi bien les vivres que les armes… L’humain voyage étant la vie tout simplement. Bien plus tard, un autre géant de la littérature française a admirablement parlé de la lecture. Appréciez la justesse et la finesse du propos : ‘’Dans la lecture l’amitié est soudain ramenée à sa pureté première. Avec les livres, pas d’amabilité. Ces amis-là, si nous passons la soirée avec eux, c’est vraiment que nous en avons envie. Eux, du moins, nous ne les quittons souvent qu’à regret…’’ Marcel Proust Et pour finir ces quelques lignes en feu d’artifice, me rappelant que je suis oriental, complexe, enclin à la volupté, que dans l’âme humaine d’étranges correspondances établissent d’étranges rapports, que l’homme est un tout dont les divers éléments se fondent les uns dans les autres, que le but de la vie humaine est le bonheur, je reprends la flamboyante assertion de certains de mes aïeux contenue dans ce proverbe arabe : “Le paradis de la terre se trouve entre les seins d’une femme, sur le dos d’un cheval, dans les pages d’un livre.” ©culturetoute.com

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Une interview de AHMAD BOUZOUBAA Propos recueillis par AHMAD BOUZOUBAA Que pensez vous d’un webzine culturel au Maroc comme culturetoute.com ? Je trouve qu’un format web pour parler d’un sujet comme la culture permet de rendre celle-ci accessible, à tout le monde. Presque tout le monde a aujourd’hui accès à un smartphone pour consulter des rubriques, articles, portraits axés sur la culture, et tant mieux ! De plus, il y a beaucoup de matière à partager, que ce soit en termes d’expos, de signatures de livres, de collectifs d’artistes, d’évènements musicaux…

SOPHIA MIKOU interview

Ma bio express, Je suis styliste de formation, et de passion, en fait ! Un travail que je fais au quotidien avec une énergie et des idées qui se bousculent. J’ai crée ma marque, il y a une dizaine d’années, et je vends mes collections faites de pièces uniques dans des boutiques de palaces sur Marrakech et aussi Tanger. Depuis deux ans je suis présente sur Genève et depuis septembre dernier à Singapour. J’aime l’idée de faire voyager « mon Maroc », avec ses couleurs, son savoir faire, sa diversité, réinterprété bien-sûr à ma façon. Je suis également consultante artistique, sur des shootings mode, sur des sujets déco, des mises en situation pour des grands groupes hôteliers, que ça soit en terme de valorisation d’espace ou de vêtements d’image. C’est une vie riche qui me plait, qui me nourrit et qui me fait souvent dire : Next : Projet suivant ! 8 culturetoute.com 11.11.2016

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos futurs projets ? Commercialement, je suis très présente à Marrakech avec de belles références. Mes projets futurs visent à développer mes points de vente dans le nord du Maroc, sur la région de Tanger Tétouan. Aussi, afin d’exporter la créativité marocaine à l’étranger, j’aimerais vendre mes collections à Paris, Londres, New York, et même Tokyo… qui est ma ville préférée ! Le style de mes créations actuelles est sophistiqué, baroque, chic. Je suis en train de lancer une deuxième ligne, S by Sophia Mikou, qui verra le jour en Janvier avec des lignes plus modernes, plus branchées, plus jeunes et du coup plus accessibles. Un conseil aux artistes marocains ? Quel serait-il ? Un conseil : se laisser guider par son cœur, ses intuitions, écouter son moi intérieur… mais tout cela est valable pour l’artiste en général. Pour être plus spécifique à l’artiste marocain, eh bien qu’il s’ouvre encore plus, car nous avons aujourd’hui de fabuleuses plateformes de partage, des salons, des foires, des collectifs, il suffit d’être connecté pour ne pas perdre le fil et saisir de nouvelles opportunités. Donc #connectestous !


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La culture au Maroc ? La culture à travers le monde ? La culture au Maroc aujourd’hui a connu un réel essor. Les manifestations, rendezvous culturels, les festivals par villes, par régions se multiplient et deviennent des incontournables, ils sont reconduits d’année en année. Nous sommes dans une logique de pérennité. On peut tenir un agenda culturel

et je trouve cela formidable. Pour ce qui est de la culture à travers le monde, j’ai d’abord besoin de prendre une année sabbatique pour faire le tour du monde… et je vous répondrais après de manière très exhaustive.

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Moroccan Fashion goes to Singapore C’est le concept store Mythology, sur Club Street, en plein cœur de Singapour, qui accueille depuis septembre une collection signée Sophia Mikou : tops en tlija de soie effet lamé avec sequins dorés, chemisiers en organza de soie habillés de galons traditionnels et ornés de perles et paillettes, sarouals accompagnés de leurs majdouls en passementerie de soie… La styliste Sophia Mikou compte déjà plusieurs points de vente à Marrakech, dont le Royal Mansour, le Four Seasons et le Royal Palm, mais également le Banyan Tree Tamouda Bay et la boutique Concept Sud à Genève. Les collections signées Sophia Mikou sont composées de pièces uniques d’inspiration marocaine, sur base de coupes empruntées au prêt à porter, alliant noblesse des matières et précision des finitions. Elles sont destinées à une femme sophistiquée, chic, rêveuse et curieuse d’un ailleurs mystérieux. Next steps ? Avec un grand sourire, la créatrice indique viser un nouveau point de vente à Paris et un hôtel d’exception… aux Maldives ! 12 culturetoute.com 11.11.2016


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Une interview de AHMAD BOUZOUBAA Propos recueillis par AHMAD BOUZOUBAA

Interview exclusive

Zkara Iliass responsable communication & presse de Kouzina Store Si vous deviez donner un conseil aux artistes marocains, quel serait-il ? Conseils aux futurs artistes? Je ne suis pas artiste pour pouvoir donner un conseil basé sur mon expérience ou quoique ce soit mais je leur dit tout simplement de croire en eux et d’aller jusqu’au bout dans leurs projets. Je sais que c’est dur aujourd’hui de se faire une place dans notre société mais il faut persévérer. Mon conseil devrait 14 culturetoute.com 11.11.2016

s’adresser plus aux citoyens Marocains qui devront encourager le produit marocain, on a énormément de talents et de designers émergents ou anciens qui fabriquent des vêtements ou meubles extrêmement beaux mais qui n’ont pas l’occasion de les faire montrer. l’association Houna été créée pour répondre à ce besoin et aider les jeunes designers à promouvoir leurs créations à travers une série de services qu’elle propose.


Pouvez-vous nous en dire plus sur vos futurs projets ? Projet futur? Pour le moment, on se concentre sur Kouzina Concept Store au Quai des créateurs. C’est notre première édition de Boutique éphémère et nous ne comptons pas s’arrêter là. L’idée est d’importer kouzina Store dans différentes villes à savoir casa, Fès, Marrakech ou Tanger suivant les événements culturelles qui s’y produisent. Nous sommes encore à Rabat jusqu’au 31 Décembre et nous déployons toute notre énergie pour rendre cette boutique multi-marques l’endroit idéal pour les Rbatis, où ils pourront éventuellement se procurer une créations Made in Morocco ou assister aux différents événements que nous organisons de temps à autres, suivant un calendrier précis. Ce soir par exemple, se tient la nuit des galeries et durant tout le weekend il y’aura différents activités organisées tout au long du Quai des créateurs à la Marina de salé, pour les grands comme pour les petits enfants, histoire de vulgariser l’art et le Design. En même temps, l’association HOUNA qui chapeaute le projet est actuellement à la COP22 pour le projet Innovation Camp qui a pour but de soutenir ceux qui créent des solutions innovantes, entrepreneuriales, et tangibles qui vont améliorer le quotidien de chacun et chacune. L’objectif de ce camp est de réunir différents acteurs de différentes disciplines et les amener à collaborer sur des solutions réelles aux problématiques liées à l’environnement. 11.11.2016 culturetoute.com 15


Que pensez-vous de l’expérience d’un webzine culturel au Maroc comme culturetoute.com ? Je trouve que c‘est une belle idée d‘avoir un webzine culturel au Maroc pour partager des goûts, des idées, autour de la culture, donner des avis différents sur ce que l‘équipe de la rédaction a lu, vu ou entendu. C‘est

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une pluralité journalistique intéressante puisque ça nous met au courant de l‘actualité culturelle qui se passe dans la ville et à travers ça je pense que la culture se développe et se vulgarise aussi puisque le webzine est accessible à tout le monde. D‘où le nom, culturetoute.


Flash BACK

Nous avons organisé le Samedi 29 Octobre un après-midi pendant laquelle des jeunes designers, des enseignes confirmés et le public se sont rassemblés pour discuter sur la place qu’occupe le design au Maroc. Des conférences débats avec des designers de renom et des numéros de danse signés Mehdi Mojahid ont couronné le programme de cette modeste manifestation. Durant la matinée de la même journée, nous avons annoncé les nouvelles marques qui ont rejoint Kouzina Store pour les mois qui viennent à savoir Novembre et décembre. Nous comptons organiser durant ce mois des projections films et une dernier vernissage pour annoncer les prochains designers qui rejoignent l‘aventure. Nous sommes de plus en plus nombreux et ce n‘est qu‘un point positif.

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la revue de presse #du vendredi 11 Novembre 2016 Nouvelle édition du Concours international de piano S.A.R la Princesse Lalla Meryem

La 12ème édition du Concours international de piano SAR la Princesse Lalla Meryem se tiendra, du 18 au 24 novembre à Rabat, à l’initiative de l’Association les amitiés musicales. Devenu un événement musical incontournable dans le paysage culturel du Royaume du Maroc, ce concours se positionne aujourd’hui, dans le monde des grandes compétitions internationales de musique, indiquent les... © libe.ma Le 11 novembre 2016

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DJ Van, sacré meilleur artiste en Afrique du nord

L’artiste Marocain, DJ Van, a obtenu le prix du meilleur artiste nord-africain lors d’une cérémonie qui a eu lieu le 6 novembre au Nigeria. Au sujet de son prix Afrima, Khalil Belqass, alias DJ Van, a exprimé son immense bonheur de voir son travail apprécié en Afrique, reconnaissant par la même occasion l’importance de ce prix au niveau continental et sa valeur pour la musique et les... © libe.ma Le 11 novembre 2016


16 000 RECRUTEURS

140 000 ETUDIANTS

22 000

OFFRES DE STAGE

/stagiaires.ma

@StagiairesMA

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Les masterclasses du prochain FIFM animés par Haggis, Verhoeven et Lounguine

Les master classes de la 16e édition du Festival international du film de Marrakech qui aura lieu du 2 au 10 décembre 2016, seront assurés par trois maîtres de renommée internationale, à savoir Paul Haggis, Paul Verhoeven et Pavel Lounguine. Véritable agora cinéphilique, plébiscités par la ferveur et l’adhésion du public, ces master classes confirment leur statut de carrefour de cultures et de... © libe.ma Le 11 novembre 2016

BMDA, système informatique «Wipocos» Le Bureau marocain des droits d’auteur (BMDA) a affirmé, mardi à Rabat, que le nouveau système informatique «Wipocos» a permis la création d’une base de données actualisée contenant jusqu’à présent plus de 30.000 œuvres déclarées et environ 1.500 artistes inscrits au Bureau au niveau de la section musicale. Installé dans le cadre du programme de coopération entre... © libe.ma Le 11 novembre 2016 11.11.2016 culturetoute.com 23


Sophia Charai interview EXCLUSIVE Chanteuse, actrice, photographe, architecte, styliste, musicothérapeute, Sophia Charai est une artiste multiculturelle riche de ses influences plurielles, de Chopin à Oum Kalsoum en passant Maritie et Gilbert Carpentier qui bercent son enfance. Originaire de Casablanca, elle rejoint Paris pour ses études d’architecture et y découvre les clubs jazz. Sophia se mue alors en chanteuse Jazz et fait la rencontre de Mathias Duplessy guitariste, compositeur et producteur. Ensemble, ils commencent un long voyage, explorant les rythmes et les cultures, faisant dialoguer les sons brésiliens, le jazz, le flamenco, la musique indienne, arabe, la bossa, Ravel… Sophie ne cesse de multiplier les expériences et collaborations, enrichissant à chaque fois son univers enchanteur. L’art de Sophia est à la croisée des civilisations, des langues et des cultures. Sa musique est un hymne poétique au métissage, un voyage d’une intensité rare qui vous mène aux quatre coins du monde avec une dimension profondément humaniste. Sa voix vous transporte

dans un univers où tous les sens sont sollicités, hors cadre spacio-temporel, vers une conception libre de la musique. Après son album sorti chez UNIVERSAL CLASSIC & JAZZ, très salué par la critique, Sophia Charai revient avec son troisième album « BLUE NOMADA » qui invente un « blues nomade » tantôt mélancolique ou exubérant, mais avec la même énergie qui souffle son amour de la différence et du métissage. Swing et bohème comme sa marque de couture Swing Gipsy, Sophia oscille entre baroque et coloré, entre mélancolie et exubérance. Elle nous entraine dans un univers qui lui est propre et singulier, comme un tableau impressionniste aux diverses teintes. Passionnée et passionnante, Sophia est une artiste éclectique et décalée qui se plait à s’engager loin des sentiers battus, en dehors des étiquettes. Nous avons eu la chance de la rencontrer et de lui soumettre quelques questions. Culturetoute partage avec ses lecteurs cette interview exclusive.

par Ilham mirnezami Sophia Charai, d’où venez-vous ? Je viens d’une planète bizzare où les gens ne parlent pas la même langue. Je crois que ça remonte à la Tour de Babel où les Dieux se sont fâchés et ont infligé ce sort aux humains… C’est une métaphore, mais c’est à Casablanca que je suis née, qui est donc une ville sur l’atlantique qui a vu de nombreux peuples accoster sur ses côtes, alors on devrait arriver à se comprendre. Votre dernier album « Blue Nomada » est un voyage à travers le monde où se cotoient le jazz, le blues, le flamenco, les mélodies du Maghreb, la musique indienne et les rythmes brésiliens. Pensezvous explorer de nouvelles contrées encore ? En tant que nomade, oui je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, ha ha 24 culturetoute.com 11.11.2016

Je suis trop curieuse des sonorités, des langues, pour m’arrêter d’explorer des nouvelles matières. Mon grand père et sa famille étaient marchands d’étoffes. A ma manière je tisse des matières sonores car j’aime créer des textures lisses ou rugueuses, douces ou soyeuses, et je n’aime rien autant que les contrastes, les surprises, opposer le silence à la l’exubérance, c’est tout cela qui m’attire dans les langues et les cultures. Découvrir la musique de chaque langue, ce que cela induit dans l’espace, le corps d’une culture, c’est presque de l’ethnologie. En fait quand j’étais petite je voulais être « voyageuse…» alors j’ai fait Chanteuse ! C’était le chemin le plus court, sans doute, pour moi pour découvrir le monde, et je suis loin d’en avoir fait le tour… Vous mettez souvent en lumière dans vos créations la langue


“Je crois que le bonheur, la sérénité s’acquièrent par la paix avec soi et l’Amour de la tolérance de la différence.”

dialectale marocaine. Qu’est ce que cela représente pour vous ? Le dialecte est pour moi la langue la plus utilisée au Maroc dans la rue tout le monde parle ça, Non ? Ce n’est pas la langue que l’on entend à la télévision !! Le Maroc est un pays qui s’est formé avec une histoire très riche et c’est ce que traduit cette langue où cohabitent des mots de différents héritages des peuples

qui ont foulé ce sol généreux. Alors moi je me sens plus proche de cela que de l’arabe classique littéraire même si je peux trouver ça beau. Mais la poésie du dialecte me parle plus avec sa rugosité ses imperfections, ca sonne plus en musique et ca me rapproche des gens de mon pays. Que pensez-vous de la culture au Maroc ? 11.11.2016 culturetoute.com 25


Je pense que la culture au Maroc est en pleine explosion, à la manière d’une fleur que l’on aurait gardée longtemps sous un globe elle exprime maintenant tous ses parfums. Elle explose dans tous les sens grâce à cette jeunesse tenue trop longtemps muselée, et qui a aujourd’hui envie de s’exprimer de crier son envie de liberté. C’est aussi grâce à notre merveilleux Roi qui aime la culture et qui l’encourage et aussi grâce à ce phénomène mondial qu’est le net qui a aboli les frontières, Dieu merci ; Aujourd’hui les marocains s’exportent dans toutes les disciplines de l’Art et montrent qu’ils sont très talentueux et créatifs et sont reconnus. En Espagne après Franco il y eu la Movida, au Maroc c’est la Nayda , toute la jeunesse est debout, elle bouge dans une dynamique très forte, dans tous les domaines, ça fait vraiment plaisir ! Vous êtes une artiste pluridisciplinaire : architecture, stylisme, musique, photographie. Dans quelles disciplines voulezvous encore vous découvrir ? Pour moi, tout est relié dans l’univers, il n’existe pas de séparation car même l’espace que l’on croit vide ne l’est pas, puisque… Toutes ces branches artistiques ne sont en fait qu’une seule branche d’un même arbre, dont les fruits murissent chacun à leur rythme et tous ont un gout différent mais exquis. Je ne me projette que rarement dans l’avenir j’en suis simplement incapable, j’aime vivre au temps présent et suis guidée juste par l’envie de faire, produire, ce qui revient à créer sans se préoccuper d’une projection, d’un résultat. Le bonheur est dans le faire, le plaisir de faire. Avez vous déjà vu un peintre à l’œuvre? Il est comme en pleine méditation, je rapprocherais ça de la pleine conscience, un état qui fait abstraction du temps, uniquement focalisé sur ce qui déroule à l’extremité de son pinceau ; cette attitude est celle vers laquelle je tends aujourd’hui 26 culturetoute.com 11.11.2016

dans ma vie, et peu importe dans quel acte créatif elle s’incarne, mon intention est de me laisser guider par … les anges, mon intuition , dieu peu importe le nom que l’on donne à cela. Je crois que j’ai très envie de peindre en ce moment car la peinture m’apaise, me repose. C’est une école de l’humilité, un peu comme l’instrument. Elle nous apprend que par définition tout équilibre est instable et rappelle que la vie n’est que perpétuel mouvement. Quand j’ai dit mouvement, je parle de la fluidité qui arrive lorsqu’on éteint notre mental pour faire place au silence, à la paix que nous donne le plaisir d’une attention totale à ce que l’on fait. A ne pas confondre avec la frénésie largement pratiquée à travers nos sociétés, et la compulsivité qu’induisent nos dernières technologies qui nous emmènent exactement à l’opposé de cette prise de conscience. Alors comme la vie est un acte de création, je peins ma vie, de mes couleurs parfois gaies parfois plus sombres, mais que peut on peindre d’autre que soi même ? Pouvez-vous nous en dire plus sur vos futurs projets ? Mes projets naissent souvent au fil des rencontres, mais plus ça va et plus j’ai envie de me sentir libre de vivre tout ce qui arrive, et comme on provoque toujours les choses il suffit de rêver parfois d’une chose pour qu’elle surgisse comme par hasard. Aujourd’hui j’ai très envie de multiplier les croisements des cultures de faire sonner des timbres ensemble que l’on n’aurait pas imaginé faire se rencontrer. Je crois que dans le mot « métissage », il y a tissage et si l’on devait donner une définition de ma nature profonde je dirais tisseuse de liens, du lien. La définition de l’intelligence c’est de comprendre que tout apporte à tout et que l’on a besoin des autres, que la différence est non seulement indispensable mais elle nous enrichit. Alors moi je crois que je suis là pour cela, mélanger les couleurs, créer du lien là ou ce n’était pas attendu, et montrer que c’est


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source de beauté, d’amour, de tolérance… tout ce qu’on nous apprend pas à l’école, et pourtant la nature nous l’enseigne tous les jours. Plus concrètement, j’ai plusieurs collaborations du coté de l’Argentine, l’Inde, que j’aimerais voir grandir et qui sont en cours, en parallèle avec la tournée que je prépare pour la sortie récente de mon dernier album « Blue Nomada ». Je suis aussi en train de finir ma formation de musicothérapeute car je m’intéresse beaucoup au son et la musique pour son pouvoir thérapeuthique. A la manière des gnawas qui sont des guérisseurs par la transe, on peut accéder aussi à une amélioration sensible jusqu’à la guérison de nombreuses pathologies grâce aux vertus de la musique et particulièrement pour moi par la voix et le souffle. Je travaille sur une méthodologie pour que ces bienfaits de plus en plus intégrés aux institutions hospitalières en France, profitent à d’autres publics. Je suis également en train de relancer mes créations marocaines de style en vêtements et linge de maison, mais comme je suis « touche à tout » et sur plusieurs fronts alors j’avance à mon rythme, c’est

à dire lentement, mais je ne sais pas faire autrement car je suis gourmande de la vie et de tout ce qu’elle a à nous offrir, alors je suis nomade jusque dans mon éclectisme disciplinaire. Si vous deviez donner un conseil aux artistes marocains, quel serait-il ? Suivre son cœur encore et toujours, ne pas suivre les modes ou les influences, rester intègre, ne pas faire de compromis, se respecter en étant fidèle à soi-même, il n’existe pas d’autre chemin que le retour à soi son intégrité, pour trouver sa voie ! Dieu nous crée parfaits c’est le monde et la société qui nous fait croire au mensonge de notre imperfection car ainsi nous pouvons être manipulés, et servir les intérêts des puissants prédateurs du plus petit nombre, mais c’est un autre sujet … Je crois que le bonheur, la sérénité s’acquièrent par la paix avec soi et l’Amour de la tolérance de la différence. En concert à Paris, le 28 novembre. Plus d’informations sur sa page https://www.facebook.com/Sophia. Charai/?fref=ts

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Un thriller fascinant ! par Laila BOUI IDRISSI «La fille du train » est une adaptation d’un célèbre bestseller, c’est un thriller bien ficelé qui place au centre de son intrigue Emily Blunt dans un rôle principale escortée par deux autres actrices moins connues mais néanmoins performantes, Haley Bennett et Rebecca Ferguson. Le récit se concentre sur les personnages de ces trois femmes qui vont toutes avoir leur importance à un moment dans le récit. Leurs personnalités sont bien creusés, bien aidés par des interprétations à la hauteur il faut le dire. Les apparences sont au centre du récit. Ce long-métrage nous propose un thriller psychologique complexe dans lequel une femme, déprimée et alcoolique, va se retrouver au coeur d‘un fait divers terrible ! Emilie Blunt est parfaite mais le scénario, hésitant et compliqué embrouille quelque peu le spectateur. Certaines lenteurs sont également à déplorer, mais malgré ces longueurs dans les débuts de la narration, qui peut quant à elle paraître très omniprésente, on est porté par 30 culturetoute.com 11.11.2016

cette enquête déroutante et originale, on oublie le temps passer, pour ce consacrer uniquement aux tournures du film. Ceci étant dis, il s‘agit vraiment d‘un excellent thriller dramatique et psychologique américain. La réalisation et l‘interprétation sont parfaites et de qualité. En outre, nous sommes devant un grand suspens et bien tenus en haleine. Il y a des passages un peu compliqués et il faut bien suivre pour tout bien comprendre puis tout se met en place et s’explique voilà pourquoi je conseille vivement de le voir « La fille du train » est en fin de compte un très bon film, bien rythmé qui nous captive par son énigme, ou la violence apparaît au bon moment et aux bonnes scènes. Au sortir de la salle de cinéma on est encore pris par l’intensité de ce film, qui est inévitablement un film à voir pour ceux et celles qui osent s’interroger sur eux mêmes. © culturetoute.com


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GALERIE TANDEM, voyage entre deux cultures par Khalid mhammedi

Quand Olivia BRUNIE, en compagnie de son époux Julien BRUNIE (de la maison Christie’s), venus, tous les deux, s’installer au Maroc et y construire leur maison, elle a été séduite de prime abord par l’artisanat marocain qu’elle voulait, avec beaucoup d’enthousiasme, intégrer à la décoration de leur demeure, mais pas encore en l’état. Ses années d’immersion dans le monde du luxe et du raffinement aussi bien au Ritz Paris en tant que directrice marketing et commerciale que dans ses expériences personnelles de décorations de grandes demeures d’Europe et d’Afrique, l’ont poussée à vouloir mettre sa touche perfectionniste et artistique dans l’enceinte de cet artisanat d’ores et déjà de prédilection. Sa villa située au quartier Souissi à Rabat est un savant mélange d’objets chinés à travers le monde, de tableaux de maitres et de réalisations d’artisans marocains dont la main a été dirigée et, mieux encore, orientée vers des performances faisant une sorte de bigarrure on ne peut plus heureuse entre deux univers d’apparence éloignés, à savoir : artisanat et art déco. Cette expérience qui a duré quelques 2 ans a fait murir une réflexion dans la tête d’OLIVIA qu’elle a partagée avec le jeune 32 culturetoute.com 11.11.2016

Geoffrey CHAPUIS, expert en pierres précieuse, diplômé du GIA et riche d’une expérience probante chez Christie’s, qui a aboutit à la décision de créer une galerie d’objets d’art, d’art de vivre, de bijoux, d’ameublement et de cadeaux qui ouvrira ses portes dans les prochaines semaines au sein de l’hôtel SOFITEL à Rabat. Sur une surface de 70m², cette galerie d’objets d’art se présentera sous forme d’un des salons de la maison d’Olivia avec un mot d’ordre exclusif et unique : « Un objet qui ne trouve pas sa place chez moi , ne trouvera pas place à la galerie ». Galerie Tandem est ainsi née ; Galerie Tandem, c’est une histoire de complicité, née d’une grande amitié entre deux passionnés. Olivia Brunie et Geoffrey Chapuis ont concrétisé un rêve en fondant une galerie digne de ce nom. Quand on parle de galerie, c’est dans le sens où nous sommes face à un espace à thèmes. “J’ai pensé à un espace d’inspiration qui soit dans la droite lignée de l’esprit Italie-France des années 60 et 70 du siècle dernier. Mon objectif est de recevoir des personnes désireuses d’avoir des idées, de s’inspirer de nos thèmes et thématiques pour leur décoration de table ou leur déco d’intérieur. Vous savez,


Interview exclusive Khalid Mhammedi: Que pensez-vous de l’expérience d’un webzine culturel au Maroc comme culturetoute.com Olivia Brunie : Moi je trouve ça très bien et surtout courageux de s’engager sur un format aussi fréquent. Mais il y a des choses qui se passent au Maroc donc de la matière ! C’est aussi avant-gardiste donc ça ne peut que devenir plus grand ! Olivia brunie : De plus les gens achètent de moins en moins la presse papier. Et le format web permet à tous de le lire, donc même à ceux qui n’ont pas les moyens. La culture d’ordinaire réservée aux élites est offerte à tous !

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parfois tout part d’un objet, qui donne corps à une idée et finit par changer tout un espace”, souligne Olivia Brunie. Chaque mois donc, nous sommes face à une mise en scène étudiée, conçue et menée à ses confins en des déclinaisons multiples. Chaque mois cette mise en image est centrée sur l’objet certes, mais pas exclusivement la peinture ou les arts plastiques. “C’est dans ce sens que j’insiste sur le mot galerie dans son sens le plus précis. Une galerie n’est pas un concept store, mais un espace étudié autour de plusieurs objets et dont chacun obéit à une mise en scène précise”, explique Olivia Brunie. Nous avons droit à des antiquités, des bijoux, des objets chinés ici et ailleurs, avec toujours cette subtilité dans l’agencement pour présenter une thématique ficelée de bout en bout. Homogénéité de l’esprit qui préside à la galerie, mais aussi une vision globale d’un concept novateur qui fait la part belle à la beauté dans toutes ses manifestations. “Il ne s’agit pas pour nous de donner dans les tendances. Mais dans les interférences entre plusieurs affinités pour offrir à nos clients des idées, des concepts à développer, le tout avec une vision du beau et du chic”. L’art a une grande place dans Tandem, mais aussi le travail ciselé de la joaillerie, des meubles, des sculptures... bref, tout ce que le voyage nous fait découvrir et que l’on porte avec soi pour le partager avec les autres. Tandem c’est aussi cela: une passion à partager. Un hymne aux différentes cultures dans un beau brassage dont le maître-mot reste cette rythmique donnée par les rencontres avec les artistes et les artisans dans un esprit de partage et de complicité. © culturetoute.com

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A propos de Geoffrey CHAPUIS

Geoffrey est né et a grandit à Lyon. Très jeune il a eu la chance de beaucoup voyager et notamment en Afrique, continent qui le l’ouïe dès son plus jeune âge. Épicurien, toujours intéressé par les belles choses, Geoffrey est curieux et attentif à ceux qui l’entourent et de la même manière toujours à la recherche de l’objet parfait, de l’ambiance parfaite. Diplômé à la fois d’une école supérieure de Commerce française et de l’institut américain de gemmologie, il a enrichit son parcours d’une expérience professionnelle chez Christie’s, leader mondial des ventes aux enchères. Son expérience à l’internationale lui offre l’opportunité de rencontrer des leaders de premiers plan très tôt, Geoffrey décide en 2016 de s’installer Maroc et de s’ouvrir sur l’Afrique. Il crée ainsi avec Olivia Brunie la Galerie Tandem qui souhaite présenter des artistes mais plus encore être le lieu de destination des collectionneurs et amateurs de beaux objets, à la recherche d’un décoré raffiné ou d’un cadeau marquant, unique et personnalisé. Tandem aspire à créer une expérience unique à Rabat pour le Royaume chérifien, elle est aussi tournée vers l’Afrique et le moyen Orient.


A propos d’Olivia BRUNIE

Olivia Brunie dévore le Maroc avec passion. Elle vit à Rabat. Après une enfance heureuse en Charente maritime, elle est diplôme de l’école supérieure de commerce à Paris et effectue une carrière brillante dans l’hôtellerie pendant près de 15 ans en occupant des postes de direction pour les groupes Méridien et Concorde mais aussi pour le mythique Hotel Ritz à Paris. Mariée et mère de 2 enfants Olivia développe un goût pour la décoration et les objets grâce à des expériences personnelles qui la conduise à décorer d’importantes maisons en Europe et en Afrique. Avec un goût prononcé pour l’art et l’artisanat elle décide de fonder la galerie Tandem à Rabat qui a vocation à créer des objets précieux et uniques, créer des décors somptueux ou légers mais différents. Passionnée par la richesse de l’artisanat et la beauté des techniques ancestrales elle est toujours à la recherche d’un objet rare et exceptionnel, un objet ancien ou une création nouvelle qui revisite une tradition. 11.11.2016 culturetoute.com 35


Nizar Kerboute, ce médecin qui fait de la poésie une véritable Rédemption !

par Mounir SERHANI

A

uteur de trois recueils de poésie, Nizar Kerboute est un docteur en médecine dentaire à Rabat. Né à Taza en 1982, il dirige la revue SMS poétique et plusieurs ateliers d’écriture. Il a publié Cendres d’un amoureux, Un rouge avalé par le noir et Un Toit de Papillons (publié dans sa version française chez l’Harmattan en 2016) Ses poèmes ont été édités dans plusieurs revues littéraires, au

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Maroc et à l’Etranger. Il sort prochainement un nouveau recueil sur la vie des poètes, l’angoisse d’écrire et l’absurdité de la vie. Il s’agit d’un profil atypique. Nizar Kerboute exerce le verbe poétique depuis un domaine qui d’apparence s’éloigne de la ferveur et de l’univers des muses. Comme dans la tradition grecque, le médecin réclame l’aide des orateurs, ces amoureux des paroles et de l’art de la rhétorique. Il côtoie, au quotidien, le sang, le matériau stérilisé et les patients souffrants ! Comme s’il avait un rendez-vous avec la douleur. Lui rendre visite dans son cabinet de chirurgien dentiste c’est se rendre compte de la nature d’une vie sise au-delà du poétique. Pourtant, il ne cesse de lire et parfois d’écrire même au chevet d’un patient allongé, la bouche ouverte, attendant que l’anesthésie fasse son effet ! Nizar recourt à maintes reprises à la parole thérapeutique à même d’apaiser les affres de ses patients qui à l’écoute de quelques fragments poétiques voient disparaître leur douleur, comme par enchantement. Ceci n’est pas une métaphore, ni une image d’ailleurs. Ce jeune chirurgien dentiste poétise tout ce qui l’entoure et appréhende de facto l’aspect morbide que revêt un tel métier fade et insipide. Dans une rencontre organisée autour de son œuvre à la médiathèque de Rabat, il n’a cessé de déclarer son amour


son rendez-vous Avec un petit poème Imitant la marche d’Al- Mutanabbî Et la voix d’une métaphore blessée Dont les mots ne sont pas encore pansés (…) Un Toit de Papillons est un recueil rend hommage au poème, à l’œil du poète et à l’esthétique lucide à même de captiver tous les détails d’un quotidien ennuyeux et enragé. Nizar Kerboute décrit des corps fragmentaires qui se multiplient à l’unisson sans déboucher sur la platitude du réel. En effet, plusieurs motifs reviennent comme des leitmotivs rétifs à la reproduction insensée. Chaque détail revêt un sens particulier à telle enseigne qu’il déclenche une vie à part entière. Il s’agit donc d’un texte qui privilégie la condensation rigoureuse se nourrissant ainsi d’un regard d’esthète susceptible d’assigner à la poésie un pouvoir pictural, voire même cinématographique. Les scènes pour la poésie, cette autre vie qui commence et les coups de théâtre prolifèrent, les chez lui après 18h, soit l’heure heureuse de la personnages endossent des rôles éphémères vie, celle d’un poète d’âme et de sensibilité. mais s’éternisent dans la mémoire du poète De la suggestivité avant toute chose ! De la qui n’offre aucun détail gratuit. Tout converge poésie avant toute chose ! Voici le credo d’un in fine vers l’unité des fragments. Ainsi médecin qui s’élève autant que possible tel Kerboute fait-il du texte un prétexte dans un Albatros baudelairien afin de transcender la mesure où le véritable poème se niche une besogne « bourrée » de silence et de derrière le silence et le blanc. L’absence et blancs. Le poème est donc un espace de vie l’ombre sont effectivement deux topoi qui et d’espoir. Il est plausible que la littérature illustrent cette volonté perpétuelle d’insinuer soit salvatrice. Pour lui, les livres le consolent, le monde au lieu de le réécrire dans un voire le sauvent de la mort, cette déperdition langage prosaïque. C’est donc le soussymbolique qu’il refuse viscéralement car en entendu doublé du présupposé qui structure l’absence du littéraire, la vie serait noire et cette poésie rebelle à la redondance et à la sans odeur. répétition. Ecoutons-le nous susurrer : Oui, lisons ce fragment Il récite à l’écoute d’une bouteille de vin Comme s’il était poète solitaire Il part avec ses yeux Ce qu’il apprend des cris Dans la peine du soir Et des titres de journaux oubliés Et disparaît dans sa montre Sur le chemin du retour à la première ruelle Qui pèse lourdement sur son avant-bras Après le silence Comme s’il était un poète égarant son Un Toit de Papillons est un recueil qui part chemin à la recherche d’un plaisir contemplatif et Vers un bar ami d’une quête de soi, car le poète tourne le dos Partageant les moments de délire à la vie quotidienne pour vivre la poésie et Et les saisons de la solitude pluvieuse poétiser la vie. Il ne se souvient plus des traits des chaises Où il causait avec ses affres fidèles © culturetoute.com Il se rappelle la dernière fois où il a oublié 11.11.2016 culturetoute.com 37


Monia Rizkallah, un peu de douceur dans ce monde de brutes Interview exclusive

par Nadia JACQUOT

Si vous deviez citer un titre classique, un musicien qui a compté dans votre vie ? J’adore Wagner, mais d’aussi loin que je me souvienne, Ravel est le premier compositeur que j’ai découvert. Je me souviens du tout premier concert de l’Orchestre de Bordeaux auquel j’ai assisté. C’était le Boléro de Ravel. J’étais assise à côté de mon père et il se souvenait que j’avais bondi de mon fauteuil en faisant l’expérience, pour Qu’est-ce vous a donné envie de faire du la toute première fois, d’un fortissimo d’orchestre. Ça m’a bouleversé. violon ton métier ? Je prenais des cours dans l’école de Citez moi un artiste ou style musical musique de mon quartier à Bordeaux que vous adorez. Quelle musique à 1000 en France. Mon professeur, Mme lieux du classique et du violon écoutezVallée, était membre de l’orchestre vous? de Bordeaux-Aquitaine. Un jour, elle A la maison pour me défouler j’écoute du m’a invité à un concert du Grand chaabi. J’adore le chaabi. J’écoute aussi Théâtre de Bordeaux. C’était une soirée les musiques pop rock du moment. Mais extraordinaire. Les gens portaient de en ce moment, j’écoute les vieux tubes de belles tenues. C’était la fête. Ce monde Mickael Jackson. avec ses codes me fascinait. Mme Vallée me racontait ses tournées Parlez-nous de vos projets ? avec l’orchestre et me ramenait de ses Je travaille actuellement sur un projet de voyages des quatre coins du monde des petits souvenirs. Ça me faisait rêver. Puis masterclass qu’on a appelé El Akademia. C’est en cours d’élaboration. Je ne peux un jour, très sûre de moi, je lui ai dit que pas trop en dire pour le moment. je la remplacerai à l’orchestre. En quelques mots, ce sont des La musique classique, c’est depuis son jeune âge que Monia Rizkallah vit bercée de symphonies et de concertos, que ce soit de Mendelssohn ou de Mozart. Elle tombe naturellement amoureuse du violon à l’âge de 7ans en visionnant la rediffusion d’un concert d’orchestre à la télévision. Le violon devient alors comme une évidence. Le violon devient sa vie.

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Monia Rizkallah Violoniste française d’origine marocaine, c’est au conservatoire de Bordeaux qu’elle fait ses premiers pas dans la musique. Reçue au Conservatoire National Supérieur de Paris, elle obtient plusieurs prix de violon et de musique de chambre. Elle intègre l’Académie Mozart à Varsovie et intègre l’Opéra de Berlin en 2000. Aujourd’hui, elle chef des deuxièmes violons à l’Opéra de Berlin et l’entraîneur à l’Académie l’Opéra de Berlin.

sessions intensives données par des musiciens d’orchestres de renommée internationale destinées aux musiciens d’orchestres locaux. J’aimerais voir ce projet se réaliser au Maroc. L’objectif est la transmission de connaissances et d’expériences. À la fin du programme, les musiciens locaux et internationaux effectueront un concert ensemble.

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Qu’est ce que la culture selon Monia ? Il serait très audacieux et même présomptueux de ma part d’avoir une définition personnelle. La culture est complexe. La culture est multiple, et elle est aussi essentielle que l’oxygène. Elle s’affranchit. Elle se libère souvent des codes. Elle rapproche comme elle peut. Elle peut emprisonner ou interpeller, mais dans tous les cas, elle accompagne les hommes. C’est une part l’identité. © culturetoute.com 11.11.2016 culturetoute.com 39


par Khalid MHAMMEDI Dans le cadre de la COP22 qui se tiendra du 7 au 18 Novembre 2016 à Marrakech, l’association ARKANE MAROC, militante pour l’Art et toutes les formes d’expressions artistiques libres et libertaires, membre de l’Alliance Marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), a obtenu la labélisation «COP22 Marrakech» pour le projet WACE (World Art COOP EXPRESSIONS) jumelé avec ARKANE AFRIKA 2 (deuxième étape).

OCEANS - Art Project by Mehdi Jassifi OCEANS , on a compris le choix de la thématique en ce moment précis , expliquez nous le choix des partenaires ? OCEANS est un projet artistique incluant des artistes de différentes disciplines. Oda Simi reconnue comme djette à travers sa campagne féministe sous le Hashtag #Evenboobscanmix. Oda est aussi une jeune femme très engagée par sa vision et ses idéaux décalés et avant-gardistes. Amal El Atrache reconnu en tant qu’actrice marocaine sur le grand et le petit écran. Amal est aussi une artiste pluridisciplinaire pratiquant de la peinture, dessin, photographie et aussi performance. Au sein du projet OCEANS, Amal a visé haut et nous donne un avant gout de ses atouts en réalisation vidéographique. Et moi-même en tant que concepteur de ce projet. J’essai de multiplier par ce projet mes performances et développer un exercice dans le même créneau d’art que je pratique. pourquoi ce titre ? Ce projet vise à sensibiliser au sujet du manque alarmant d’accès 40 culturetoute.com 11.11.2016

à l’eau potable en Afrique et au Moyen Orient. Aujourd’hui rare sont les pays qui ne sont pas très impactés par cette crise. Certains Etats comme le Maroc et Israël, pensent à développer des technologies écologiques et avant-gardistes. De plus en plus de centrales de désalinisation des eaux de mer voient le jour mais pas encore assez pour fournir les zones les plus arides de notre planète. plusieurs aspects artistiques se réunissent dans ce travail , les projecteurs sont braqués sur lequel ? Ce projet sera présenté sous la forme d’une vidéo-performance réalisée par Amal El Atrache où je me mets en scène personnellement accompagné de l’artiste Oda Simi. Et d’une série photographique issue de la performance réalisée. Bien que ce projet ait des inspirations géopolitiques, son essence reste artistique et humaine. on vous a connu sur un projet plus audacieux que la presse international a abordé plus que la nationale , tu t’assagis ?


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MEHDI JASSIFI / BIOGRAPHIE

M e h d i J a s s i fi e s t n é à Casablanca en 1992 et débute très tôt la photographie à 18 ans. En 2012, il rejoint le collectif SOORA qui est la première galerie en ligne de photo marocaine. Depuis, il a exposé ses travaux dans plusieurs villes du Maroc et en France, notamment à la Biennale de Marrakech 2014, au sein du programme Mastermind d’art contemporain à la galerie Venise Cadre (GVCC) à Casablanca (2016) et la semaine internationale de Quimperlé en Bretagne 2015. Mehdi aime les Hommes. Sans frontières ni tabous. Et sa sensibilité à fleur de peau fait de lui un demandeur de questions qui parfois (même souvent) transgressent les règles établies. Des questions qu’il exprime à travers son objectif. Il rêve d’un monde où l’obscurantisme est balayé par la lumière de ses flashs. Un monde où les Hommes sont égaux en Droits et en Devoirs. Et en Humanité.

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(Rire) J’ai toujours été sage. Mais cela ne m’empêche d’approcher des sujets très sensibles d’ailleurs j’ai commencé comme cela avec ma première série photographique intitulée « Too young to get married ». J’assume mon statut d’artiste militant. C’est dans ce créneau là où je peux exprimer mon art en toute sincérité et le plus humainement possible. Faire des jolies créations insignifiantes ne m’inspire pas vraiment. Je suis inspiré du monde dans lequel je vie, par la beauté et toute la cruauté injuste que j’y trouve. au fait , et au delà de la bio officielle , qui est mehdi jassifi ? Je suis exactement comme ma biographie officielle me décrit : « Mehdi aime les Hommes. Sans frontières ni tabous. Et sa sensibilité à fleur de peau fait de lui un demandeur de questions qui parfois (même souvent) transgressent les règles établies. » des projets futures ? Je suis en pleine finalisation du volet vidéo-performance Détox – Hchouma Project. De nouvelles collaborations verront le jour dans le cadre de ce projet. Deux autres projets seront concrétisés au cours de l’année suivant (2017) mais je préfère en parler au moment venu !

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Exposition

L’Histoire du Maroc exposée à Paris L’exposition se poursuivra jusqu’au 30 décembre prochain Après “Le Maroc contemporain” à l’Institut du monde arabe et “Le Maroc médiéval” au Musée du Louvre, une nouvelle exposition dédiée à l’Histoire du Royaume se tient actuellement au Musée de l’Ordre de la Libération à Paris.... © libe.MA

«Ailleurs», la traversée du désert de Othman Naciri (VIDÉO)

Ahmad Bouzoubaa, Fondateur et créatif de lamaisondesartistes.ma & culturetoute.com

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Pour sponsoriser un mailing envoyez votre demande à ahmadbouzoubaa@gmail.com. La Maison des Artistes s’est fixée comme objectif de promouvoir l’art contemporain marocain. Notre agence également spécialisée dans la communication propose un concept original pour la décoration murale des bureaux et de l’intérieur des locaux. Notre agence se charge aussi de tous travaux de conception, d’édition ...




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