Numéro 189
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DIGITAL
avec ahmad bouzoubaa
“The Very Normal Girls” est présent partout avec nada benouhoud
REPORTAGE avec AGBackpackersMoroccan Travellers
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Du culte du beau au culte de la laideur. par Abdellatif BOUZOUBAA
L
’art aspire et brigue le contact immédiat, sans quoi il est réduit a du sens et non à l’exaltation des sens. La pensée elle, s’accommode de tout les moyens pour peu qu’elle accède à l’intelligible. Les tentatives de rationalisation du beau, en revanche, butent toujours sur un substrat de subjectivité. Les critiques d’art affirment dans cette optique, que le beau relève d’une expérience sui generis, irréductible aux catégories de la raison et de la morale , fussent-elles armées des concepts les plus affutés. Reste l’intuition et la fascination pour une saisie fusionnelle avec l’art considéré, non plus comme objet de l’expérience, mais comme un délire somnambulique ou sujet et objet convolent en justes noces pour le meilleur et le pire. Pourtant, c’est le pire qui souvent l’emporte. Le miracle fugace de l’intuition artistique se dissipe comme une fumée opioïde et renvois l’amateur du beau, pour paraphraser Rimbaud, à la « réalité rugueuse à étreindre ». C’est, malheureusement, de cette fugacité que se saisissent les contempteurs de la créativité pour la reléguer au rang du futile, du superfétatoire, voire de l’immoralité. Pourtant, dès le XIXe siècle, Eugène Delacroix affirmait que le tableau, à l’instar de la musique donnait à voir ou à entendre, c’est selon, des masses de couleurs ou de formes qui dialoguent avec la perception de l’observateur selon la distance qu’il
choisit pour admirer la toile. L’illusion d’optique, on le voit avec Delacroix et les « modernes » est revendiquée, car elle est au cœur de l’expérience esthétique et cette illusion justement ne doit rien ni au vrai, ni au bien. L’artiste au Maroc, étant donné le manque à gagner dans la formation artistique, voit souvent son œuvre stigmatisée à cause d’un contresens endémique. On refuse d’admettre que l’art a depuis longtemps entériné son divorce d’avec les catégories de la morale. Du coup, le crime de l’artiste au Maroc est instruit sans autres formes de procès et le chef d’accusation est toujours prêt : c’est que l’artiste qu’il soit peintre, comédien ou metteur en scène ou même rappeur, fait fi du bien et de la morale. Il est dommage et navrant que n’importe quel quidam qui s’improvise critique d’art sur internet et les réseaux sociaux tienne le même langage à l’égard de l’art qu’une certaine élite qui se gargarise de morale pour mettre au ban de la société l’artiste, alors que sous d’autres cieux, l’art s’est départi d’un rigorisme moral à la noix et s’exprime en toute liberté sur la place publique. L’art n’est pas susceptible d’une définition univoque et encore moins d’une aliénation à des codes moraux ou catégories philosophiques éculés. Si l’on a en vue la créativité et l’éducation artistique d’une nation, il
© Abdellatif BOUZOUBAA
est grand temps de secouer les préjugés qui prévalent dans notre société. Pour faire simple, la représentation artistique n’est pas normative et ne prétend pas l’être. Elle est entre autres, l’expression d’une sensibilité qui prend forme au contact du réel. L’artiste est souverain et libre dans ses moyens et l’objet qu’il choisit comme matière première de sa création. Il n’est pas comptable face à la société, et encore moins à une autorité susceptible de le brider ou de l’asservir à ses propres fins.
pas la volonté délibérée de s’aveugler face à l’art, mais un certain confort dans l’hypocrisie érigée en rempart contre la science et l’art à la fois, parce qu’ils sont jugés subversifs dès lors qu’ils perturbent nos préjugés esthétiques et éthiques.
Sur un autre plan, Ce qui semble faire obstacle à notre émergence sur le plan scientifique et artistique, c’est une doxa qui s’ignore et perpétue l’ignorance. Une opinion Transversale à l’œuvre artistique la question publique dénuée de la moindre culture du beau n’est pas l’apanage ni d’une culture, artistique a tôt fait de sanctifier le culte du ni d’une société et encore moins d’un Etat. laid. Observable et tangible dans nos rues le déballage de la laideur est indigne d’une Que penser d’un jeune marocain qui feint civilisation qui a excellé dans tout les arts de fermer les yeux pour ne pas voir une et toutes les sciences. De la calligraphie à représentation d’Aphrodite, car elle offense l’algèbre en passant par l’art du jardin et ses convictions morales ? Que penser l’architecture. encore sur un autre registre d’un jeune qui, dans un cours des sciences de la vie A qui imputer une telle décadence ? et de la terre, s’offusque qu’on évoque L’expérience de l’art nous fait-elle tellement devant lui Australopithèque ou l’homme de défaut que les moralistes ont annihilé toute élan créateur et toute aspiration à Cro-Magnon sous prétexte qu’ils sont trop comprendre l’art ou du moins à le savourer ? « poilus » pour être des hominidés ? Et que penser encore d’un jeune qui s’indigne dans L’expérience de l’art est édifiante en soi. Il un cours sur l’humanisme, du David de Michel Angelo, même s’il est imberbe -sauf suffit de libérer justement cet ’élan créateur au niveau du pubis ? dans les consciences et les mœurs pour espérer retrouver la place qui nous est due La raison pour laquelle le mauvais goût dans l’Histoire de l’Art. trône dans nos rues et nos écoles, ce n’est ©culturetoute.com
SOMMAIRE
Numéro 189 du 14 décembre 2016 directeur publication Ahmad Bouzoubaa pour culturetoute.com
actu 12 Cinéma, Houda Benyamina en course pour le Golden Globes du meilleur film étranger
en une 08 Digital, NADA benouhoud, interview exclusive
magazine
08
#culturetoute
14 Cinéma, Ahlam ZAIMI, interview exclusive 04 Chronique, de, Abdellatif BOUZOUBAA “Du culte du beau au culte de la laideur.” 18 Humour, Othmane BENKIRANE, interview exclusive
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20 Chronique, “Hassanine, Iqbi et la toile” par Khalid MHAMMEDI 22 Musique, Chronique de, Mourad HAMAYAT “Nour à son clavier” 24 Peinture, Hassan KOUHEN, interview exclusive
14
30 Cinéma, Chronique de, Laila BOUI IDRISSi depuis le FIFM 2016 28 Peinture, Abderrahman Rahoule, interview exclusive
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Une interview de Ahmad BOUZOUBAA
“The Very Normal Girls” est présent partout avec NADA benouhoud
Interview Exclusive Pouvez-vous vous présenter au grand public ? Blogueuse, mélomane, passionnée du digital, et accro à mon smartphone, je suis une jeune marocaine âgée de 23 ans (bientôt 24 ans, j’attendrai mon cadeau en janvier…). Je suis fondatrice du webzine « The Very Normal Girls » avec Narjis Aliane : un webzine féminin marocain qui parle comme parlent les jeunes marocaines, c’est-à-dire un mélange de darija, de français et d’anglais. NOTRE BUT A TOUJOURS ÉTÉ DE SORTIR DES SENTIERS BATTUS, D’APPORTER À NOS LECTEURS UN CONTENU 8 culturetoute.com 14.12.2016
DIVERTISSANT, PLEIN D’HUMOUR, SANS TABOUS, ET SURTOUT TRÈS MAROCAIN ! Comment vous vous êtes lancée dans le blogging ? Narjis et moi, avions l’habitude d’échanger beaucoup. Lors de nos petits trajets en train, allant à l’école, ou rentrant à la maison, les débats et discussions sur différents sujets étaient une coutume. Nous nous retrouvions à traiter ces sujets avec sarcasme et humour très décalé que nous seules arrivions à comprendre et à en rire pendant des minutes, voir des jours.
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communiquez culture #culturetoute.com
contact@culturetoute.com • FB, instagram, Twitter /culturetoute 00212 661 240 473 10 culturetoute.com 14.12.2016
En début 2014, nous nous sommes décidées à partager ces coups de cœur/gueule sur différents sujets avec un ton très décalé, avec nos amis et connaissances à travers un blog que l’on a développé sur blogger en février et que l’on a nommé The Very Normal Girls, parce que ça nous décrivait tellement : Deux jeunes filles très normales qui n’avaient pas peur de partager toutes les idées qui leur passaient par la tête. Après un énorme succès du premier article, et une communauté très importante à l’époque qui nous a encouragée, nous ne pouvions nous arrêter. So here we are ! Quelle est la particularité de votre approche sur le web qui fait votre succès sur le digital ? Je dirai : très normale. Je reste fidèle à mon ADN de la simplicité, la spontanéité, et la folie bien entendu. La proximité est un must pour moi, donc le fait d’être présente sur l’ensemble des réseaux sociaux était une obligation. Je voulais m’approcher plus de mes lecteurs, en essayant de partager le maximum sur ma vie privée, mes passions, ma personnalité… D’où le fait d’être très active sur Instagram et Snapchat. Mes lecteurs me connaissent très bien maintenant.
avant une ligne éditoriale à suivre, ni des justifications à faire. Arrivez-vous à en vivre ? Ça aurait été un rêve, mais non, par pour le moment. J’ai un Fulltime job comme tout le monde, qui paye mes factures et couvre les frais dépensés pour The Very Normal Girls. Considérez-vous que le digital est un vecteur incontournable pour le développement de la culture? Complètement. Le digital Le digital permet de former des communautés en sortant de la dimension physique, et aller au-delà des frontières afin de toucher le maximum de personnes, quelles que soient leurs origines, leurs idéologies…Et cela facilite donc le partage de la culture. Que pensez-vous de #culturetoute ? Je trouve ce magazine très intéressant, dans la mesure où il met en avant les figures jeunes et emblématiques, dans différents domaines, que ce soit dans le monde artistique, la culture et le leadership. Je ne peux qu’applaudir cette initiative qui éclaire les lecteurs sur les différents visages de la culture. © culturetoute.com
Faites-vous cela par passion ou par nécessité ? C’est une passion avant tout. La passion d’écrire à ma manière, traiter le sujet qui m’intéresse, sauter du makeup à la politique, en passant par la société sans
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la revue de presse #du mercredi 14 DECEMBRE 2016 Houda Benyamina en course pour le Golden Globes du meilleur film étranger
Les Golden Globes, décernés par l’Association de la presse étrangère d’Hollywood, sont l’un des baromètres scrutés pour les Oscars, prix les plus prestigieux du cinéma américain. Après avoir remporté la Caméra d’or, l’an dernier au Festival de Cannes, la réalisatrice franco-marocaine Houda Benyamina sera en course pour le prestigieux Golden Globe du meilleur film étranger, avec son... © libe.ma Le 14 décembre 2016
12 culturetoute.com 14.12.2016
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Belle, talentueuse et cultivée Interview exclusive
avec ahlam zaimi par Nadia JACQUOT
Si on devait choisir trois qualités qui définissent la brillante Ahlam Zaimi, c’est sans contestation : « belle, talentueuse et cultivée ». Et oui, derrière une plastique de rêve se cache une femme diplômée avec une culture artistique et générale qu’elle entretient avec plaisir. Quand beaucoup de journalistes ne cherchent à la restreindre qu’à des courbes ravageuses, Culturetoute lui donne l’opportunité de nous dévoiler une facette qu’elle n’avait pour le moment pas eu l’occasion de mettre en avant. Ahlam Zaimi, vous étiez directrice commerciale d’un grand groupe hôtelier avant d’être actrice pour des séries télévisées à succès, modèle ou 14 culturetoute.com 14.12.2016
égérie de marques de luxe. Vous ne vous dirigiez pas à la base vers une carrière artistique. Vous êtes passé de l’anonymat à personnage public. Est-ce que l’anonymat ne vous manque pas ? Je ne me suis jamais posé la question, mais je ne vais pas cacher qu’à des moments on a envie d’être anonyme. On évolue dans une société qui est très dure. J’aime ma liberté, et notamment concernant ma manière d’être ou de m’habiller. Parfois, je dois penser à la place du public et non pas qu’en tant qu’Ahlam. C’est une contrainte, mais je m’adapte. Après tout ce travail, je pense que le public le mérite. J’ai appris ainsi à me remettre en question et à me canaliser.
Parlez nous de votre nouveau rôle dans cette nouvelle série ? « Hyati » est une série pour laquelle je travaille depuis l’année dernière, avant même la série « Wa3di » qui est passée pendant le ramadan. Pour le réalisateur Yassine Fennane, la série « Wa3di » était en quelque sorte un casting. Casting que j’ai réussi. J’ai
gagné en notoriété et la continuité logique était que le rôle dans la série « Hyati » soit pour moi. Je prends toujours autant de plaisir à travailler avec Yassine Fennane et toute son équipe. J’apprends beaucoup de choses et tous les jours que ça soit grâce aux acteurs ou l’équipe technique.
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communiquez culture #culturetoute.com
contact@culturetoute.com • FB, instagram, Twitter /culturetoute 00212 661 240 473 16 culturetoute.com 14.12.2016
Le premier épisode a été grande surprise pour nous. Il a été diffusé au même moment qu’un match de la Champion League, et pourtant on a fait près 3 millions de téléspectateurs. Quel est le projet artistique dont vous êtes le plus fier ? Sans langue de bois, j’ai envie de répondre « Tous » et je suis sincère avec cette réponse. Pour chaque projet, je suis motivée. Je donne toute mon énergie. Dans tout ce que j’entreprends dans la vie, je suis prête à prendre le bon côté des choses et le mauvais aussi. Dans chaque projet artistique, j’en tire des choses positives. J’apprends de chaque projet. Mais si je devais en choisir un, mon petit coup de cœur serait la série humoristique « Alhayat Assaida » qui est passé sur Médi1tv. C’est très difficile de faire rire le public marocain. Je me suis beaucoup amusée à tenir le rôle de la petite bourgeoise, et surtout il m’a permis à gagner en crédibilité et notoriété.
envie de partager cette passion. En exclusivité pour Culturetoute, je vous annonce que je viens de signer pour un téléfilm qui sera diffusé sur 2M avec la chanteuse Ibtissame Tiskat, qui va traiter de la violence envers les femmes. Je croise les doigts aussi pour un projet de série de 4 épisodes qui est en cours de préparation et négociation, où vous me verrez en prison. A plus long terme, je travaille pour viser la scène internationale. Je compte faire des stages en France et prendre des cours de comédie. Pourquoi pas les Etats-Unis !
Qu’est ce que la Culture selon Ahlam ? Quelle est la culture d’Ahlam Zaimi ? La culture est quelque chose que l’on va s’approprier en fonction de son vécu. Je dirais que c’est une diversité qui faut développer au quotidien. La culture est tellement vaste que se limiter serait ridicule. C’est une richesse dans laquelle on peut puiser pour développer Parlez nous de vos projets futurs. beaucoup de choses. Je suis sur plein de projets qui sont Je ne peux pas me limiter à une complètement différents. Je représente rubrique. J’adore la lecture et une salle de sport spécialisée dans le particulièrement les auteurs maghrébins Crossfit. Bientôt, on prépare des vidéos comme Saphia Azzedine ou Tahar pour initier les gens à cette activité. Benjelloun. Un splendide shooting photo, qu’on La musique fait partie de mon quotidien a appelé les « Quatre saisons », va et inévitablement de mon rituel du matin. bientôt sortir pour la marque de bijou Le cinéma, c’est ma vie que cela soit le australienne Sydney Love pour laquelle cinéma indou, français ou américain. je suis l’égérie. J’ai aussi un projet perso qui va consister Sans cinéma, musique et lecture, ma vie serait si triste. en des vidéos pour amener à faire du sport. Je suis grande sportive et j’ai © culturetoute.com
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Une interview de Khalid mhammedi
othmane benkirane Interview Exclusive
Connu autant que Benkiki, Othmane Benkirane est un ingénieur de formation et humoriste de passion. Avec un humour décalé, Culturetoute.com l’a interviewé pour vous. Comment est née ta vocation humoristique ? Par césarienne. J´étais timide dans ma bulle à moi et un jour je suis monté sur scène par accident et j´ai adoré les sensations éprouvées. Depuis ce jourlà, je suis devenu comme on dit « Saret casseta ». Donc voilà je vais me forcer à me taire, passons à la deuxième question.
les scènes des grands talents.
Justement, à ton avis, qu´est ce qu´il te faut pour percer encore plus pour rejoindre les Parles-nous de ton parcours ? « grands » ? C´est la question qu´il ne fallait pas Peut-être, une poser parce que ça sera difficile de me perceuse qui forcer à taire là mais bon j´essaierai. En perce mieux ou gros, j´ai joué avec la troupe de théâtre peut-être un de mon université et quand j´étais en scandale à la échange aux Etats-Unis, j´avais suivi des Kardashian ? formations théâtrales là-bas. Après, j´ai Non, je crois fait les scènes ouvertes du Marrakech du que pour réussir, Rire 2013 où j´ai rencontré Un As, Hamza il faut être soit et LeChild avec qui on a formé Les LSD parmi les meilleurs Comedy Band : une troupe de stand-up soit parmi les franco-darija. De fil en aiguille, j´ai pu avoir pires parce que mon premier spectacle intitulé «C´est trop les moyens ne injuste » que j´ai joué à l´Institut Français réussissent pas. de Casablanca, à la F.O.L de Casablanca, Donc, je commence à Rabat et à Tanger. Cette année, j´ai à considérer l´option refait les scènes des jeunes talents du d´être parmi les pires. Marrakech du Rire en attendant de faire 18 culturetoute.com 12.12.2016
entendre leurs échos. Non, la vérité, je suis déçu parce que j´ai raté mon challenge de faire parti des pires. Plus sérieusement, les échos donnent envie de croire en ce deuxième spectacle ou cette deuxième De quoi tu parles dans ton spectacle ? perceuse si tu veux. Des autres. C´est ce qu´on excelle à faire Quelles sont tes inspirations ? nous. Mais je parle d´eux à travers moiComme tout le monde, j´inspire de l´air. même, en reliant leurs histoires et leurs Mais il est pollué. Du coup, les humoristes attitudes à Benkiki. En gros, je fais qui m´inspirent, au vrai sens du terme, sont « tomber le batel » sur moi-même. rares. Et, je ne vais pas les citer. Sinon, ils Tu joues quand ton spectacle ? prendront la grosse tête. J´ai arrêté de jouer le spectacle Gad ou Djamel ? « C´est trop injuste » pour me Gadjamel. concentrer sur un nouveau spectacle que je suis entrain Un mot pour nos lecteurs ? de rôder ces deux derniers Je les invite à me stalker sur mon profil et mois à travers de courts sur ma page Facebook. passages à la F.O.L, au Théâtre © culturetoute.com Mohammed VI et à K é n i t r a . D´ailleurs, ce samedi 10 décembre j’ai joué 8 QUESTIONS POUR MIEUX CONNAITRE BENKIKI : avec Un As dans le cadre d´une soirée Fifty-Fifty où chacun rode ses vannes en Une qualité ? Je suis célibataire. jouant 30minutes. J´espère que j´arriverais à faire pire que les sitcoms ramadanésque, c´est un bon challenge à moi ! Bon je me tais, je ne veux pas me faire griller. Passons.
Et qu´en pensestu des échos du public ? La sonorisation était tellement bonne que je n´ai pas pu
Un défaut ? Tellement drôle que les gens n´arrivent pas à me comprendre… Ton repas préféré ? Omelettes aux bananes ou couscous aux fraises. J´adore l´exotique. Qu´est ce que tu n´aimes pas faire et pourquoi ? Dormir. Parce que je dois me réveiller après… Qu´est ce que tu aimes faire et pourquoi ? Faire rire les gens. Parce que ça me manque de voir des gens heureux. Ton endroit d´inspiration ? Aux toilettes, c´est pour ça que j´ai des idées de merde ? Humoriste ou politicien ? C´est pareil, non ? Blonde ou brune ? Première venue, première servie. 12.12.2016 culturetoute.com 19
Hassanine, Iqbi et la toile par Khalid mhammedi
O
n est mardi, Il est 11h30, Hassanine s’est enfin décidé à m’accompagner à Marrakech. Il ne savait pas à cet instant précis qu’il écrivait un peu l’histoire d’une toile. D’une très belle toile. A 11h30, Hassanine ne connaissait pas Iqbi, mais avant la fin de la journée, il l’aurait connu comme il aurait connu la générosité de l’artiste photographe A .baznani. Il est 12h00. On s’installe dans la voiture et on roule. La route est magnifique. Il a plu une semaine durant et le tapis de verdure sur les bords de la route est joliment tissé et la nature belle à regarder. Au seuil de 30 dhs le kilo de lentilles , les marocains deviennent fans de pluie et de nature verdoyante. Une génération me sépare de mon ami irakien Hassanine, mais quand on discute à bord notre voiture sur la route de Marrakech, c’est lui qui donne des leçons de vie et d’optimisme et oriente ton existence pour les deux prochaines années : il est comme ça le hassanine . On arrive à Marrakech, on est en plein festival de cinéma mais nous nous n’en rendons même pas. On est venu pour Iqbi ( Iqbi le magnifique), On se dirige vers la petite ruelle qui longe la radio nationale en plein quartier du Gueliz, l’expression « Chacun son Gueliz retrouve toute sa résonnance autant propre que et figurée) Comme beaucoup de fois, dès que je foule le passage Ghandouri ou le passage des arts de Marrakech , je me sens chez moi, entouré d’artistes et de vibrations positives, je parle fort . - Ba Nabil . Comment vas-tu ? - moi et tout Gueliz, qui vient de t’entendre
brailler, allons bien - Mon Iqbi va bien ? - je ne sais plus si tu parles du peintre ou de sa toile Nabil est une des rares personnes de ma connaissance qui aurait abandonné un boulot alimentaire pour se consacrer entièrement à sa passion, soit l’art. Il a réussi en une dizaine d’années làoù d’autres ont vécu une vie en vain ( tiens ! tu n’as pas parlé de vin cette semaine ? NDLR) Mon tableau était prêt, emballé et m’attendait. Tout l’esprit de cet artiste peintre était dans cette toile : dans un décor noir, deux femmes déformées par le chagrin et/ou par l’œil de l’artiste pleuraient un mort qui gisait en 1er plan de la toile, la peur de la mort associée à celle de la déchéance du corps avec le temps donnaient à cette toile une sorte d’aura mystique et tu arrivais à sentir quelques vapeurs d’encens se dégager du fonds de ces noirs qui constituent les aplats de l’œuvre. Sur le chemin de retour, la toile et hassanine s’installèrent derrière et on a roulé en parlant de son mariage qui se prépare et du cadeau que BAZNANI souhaite lui faire, une épaisse fumée envahit l’habitacle en donnant une touche de rif marocain à cette route de nuit. Arrivé chez moi, je voulais ressentir ces vapeurs d’encens dans la toile, je voulais humer l’odeur du mystique, la toile sentait le Rif marocain et je pense qu’IQBi aurait aimé que ce soit ainsi. ©culturetoute.com
14.12.2016 culturetoute.com 21
Nour à son clavier par Mourad HAMAYET Elle avait joué la ‘’Première Mephisto-Waltz’’ de Franz Liszt, sur un tempo allegro vivace, tellement plus juste et plus subtil que l’habituel course à la virtuosité qu’en font les interprètes, à l’occasion des concours. Elle avait émerveillé ses jeunes auditeurs et ravi les adultes présents. J’en étais. Visage appuyé sur le poing, songeur, j’avais été transporté dès les premières notes par l’harmonieux flot d’or qui coulait de ces menottes gracieuses, comme par le sourire espiègle de cette enfant pourtant sage … ‘’La musique est un art de partage, un art généreux’’… Nour AYADI Je pensais à Isabelle, l’héroïne du ‘’Temps des Secrets’’ de Marcel Pagnol :… ’’Je ne sais pas combien de temps dura cette magie. Enfin, sur le bord d’une falaise, quatre accords, l’un après l’autre, ouvrirent lentement leurs ailes, s’envolèrent et disparurent dans une brume dorée, tandis que les échos de l’ébène n’en finissaient plus de mourir... Isabelle me toucha du bout de son pied, et je m’éveillai dans un frisson. − Et voilà ! dit-elle. Ça te plaît ?
monde.’’… M’étant renseigné, j’avais appris que cette petite fée-là était l’obtention de deux scientifiques : un mathématicien et une biologiste. Résultat ? Elle a toujours travaillé à la perfection, gérant son temps comme un chronomètre d’Helvétie. ‘’Je suis une personne très rigoureuse, j’apprécie que les choses soient bien faites et comme je souhaite qu’elles le soient’’… Nour AYADI Bien qu’arrivée la dernière dans ce foyer de haute morale, Nour est ‘’née première’’ et fait depuis carrière dans la primauté et l’excellence. Dès le premier jour où elle a mis le pied à l’école, elle s’est classée première. Partout, dans toutes les matières et dans toutes les disciplines. Des mathématiques à l’éducation physique, en passant par les travaux manuels, l’orthographe et les arts.
Depuis son plus jeune âge, finissant ses devoirs en un clin d’œil et Je ne sus que répondre : je souriais d’un air gêné, je regardais ces mains abandonnant dans un désordre – si petites qui faisaient naître tant de souvent inavouable- ses livres et ses cahiers, Nour allait s’asseoir dans musique, et je compris que c’était une fée, qui avait les clefs d’un autre le salon de la maison familiale, pour 22 culturetoute.com 14.12.2016
écouter sa grande sœur, pianiste douée, jouer de belles balades et des études… Elle attendait patiemment que son aînée ait fini, puis elle prenait furtivement sa place derrière le clavier pour reproduire à l’oreille les sons entendus… Maman et Papa notèrent rapidement cette irrésistible attirance pour le piano et la confièrent à 6 ans à une magicienne de Casablanca, la merveilleuse et souriante Nicole Salmon-Boyer qui ne fut guère longue à déceler également en la petite des capacités prodigieuses. Elle en fut tellement convaincue qu’avec la complicité des parents, elle poussa Nour à intégrer, à 11 ans, l’Ecole Normale de Musique de Paris Alfred Cortot, d’abord à Casablanca, puis à Paris où elle obtint le diplôme de 6¬ème Enseignement. Sa vie est, depuis, une litanie de succès et de réussites, de prix, de médailles, de consécrations plus prestigieuses les unes que les autres : La liste en serait fastidieuse. En septembre dernier, Nour a intégré le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans le cours de Claire Désert et Romano Pallottini. ‘’Quand je songe au bienfait de la musique, à la richesse qu’elle apporte, à la noblesse qu’elle confère, à l’accent qu’elle met sur toutes nos pensées, sur nos sentiments et sur nos émotions, je m’étonne que son enseignement ne soit pas absolument obligatoire et poussé fort loin, partout, sans défaillance.’’ Georges Duhamel
Nour est en permanence sollicitée pour participer à diverses manifestations, tant à Casablanca, sa ville d’origine, qu’à Rabat, Marrakech, Essaouira, Paris, Genève, Gênes, etc. ‘’La musique est faite pour être écoutée, après tout, et les commentaires de mon auditoire m’enrichissent…’’ Nour AYADI A quatre reprises Nour obtint le Premier Prix du prestigieux Concours International de Piano du Maroc ‘’Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem’’. Et là, en Novembre dernier, dans le cadre de l’édition 2016 de cette manifestation, se mesurant à certains des jeunes pianistes les plus doués au monde, la petite fée remporte le Grand Prix en section ‘’Virtuosité’’ ! La nouvelle a provoqué un tonnerre d’étonnement et d’admiration à travers le monde de la musique, car c’est la première fois, depuis la création du concours il y a un quart de siècle, que cette distinction est remportée par un jeune artiste Marocain. Non, Nour n’a jamais rien enregistré encore de sérieux ou de professionnel, et je crois savoir qu’à ce niveau, elle prépare de bien belles choses. Patience !...
Pour finir, ajoutons à cela, qu’elle est, dans son cursus scolaire, en terminale, section ‘’S’’, dans une institution spécialisée, lui procurant des horaires aménagés qui lui permettent de suivre de Nour suit parallèlement les master-class front ses deux formations. Elle n’envisage des illustres Jacques Lagarde, Jura nullement et heureusement, de faire la Margulis, Andrezj Duktiewikc, Abder moindre concession quant à l’exercice de Rahman EL Bacha, Olivier Gardon, Denis sa passion pour la musique, tant il est vrai Pascal et Frédéric Audibert entre autres… qu’elle partage cette opinion abyssale de Mais … Frederick NIETZSCHE : ‘’Sans la musique, la vie serait une ‘’Bien sûr, je garde une affection erreur’’. particulière à mon professeur au Maroc… ©culturetoute.com qui m’a permis d’en arriver là’’ Nour AYADI 14.12.2016 culturetoute.com 23
Une interview de ahmad BOUZOUBAA
HASSAN KOUHEN Interview Exclusive
La démarche plastique de Hassan KOUHEN se déploie essentiellement sous le signe de l’universalit. Né à Fès en 1955, il s’est envolé vers Vancouver en 1977 dans le but de rejoindre la Colombia beaux arts. Depuis en plus de trente ans de carrière, il n’a pas cessé de scintillé et de surprendre par une continuelle évolution de son œuvre soulignant la diversité et la différence. Hassan KOUHEN, dans l’exil, a excellé et scintillé dans les galeries les plus réputées des USA notamment de la côte ouest. Pourtant c’est au Maroc qu’il a choisi de revenir en 2004. Actuellement, il vit entre Casablanca et les USA. Pouvez-vous nous parler de votre prochaine exposition? Ma prochaine exposition aura lieu à Marrakech à la Gallery Al Mazare le 15 décembre jusqu’à qu 5 du mois de janvier 2017. Que pensez-vous d’un webzine comme «culturetoute.com» et de la culture au maroc? Un portail électronique en ligne qui contribue judicieusement à la promotion des affaires culturelles d’ ici et d’ ailleurs tout en tablant sur le dialogue et la compréhension. Il s’git donc d’une plateforme médiatique qui repose sur la diversité et la pluralité de toutes les composantes. Aussi faut-il développer davantage la démarche 24 culturetoute.com 14.12.2016
créative et la conception des êtres et des choses via un champs de recherche et d’expérimentation médiatique surtout et notamment en gardant à l’esprit que la culture représente le capital matériel et immatériel d’un pays et représente la mémoire collective de tous. Enfin, On ne peut pas parler de la crise de l’art étant donné que la scène artistique contemporaine et plusieurs interventions susceptibles de développer toutes les actions artistiques drainent un large public et contribuent à la promotion de plusieurs activités artistiques. Quels sont vos projets ? Ouvrir une nouvelle galerie. © culturetoute.com
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à la Gallery Al Mazare le 15 décembre jusqu’à qu 5 du mois de janvier 2017
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à la Gallery Al Mazare le 15 décembre jusqu’à qu 5 du mois de janvier 2017
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Une interview de ahmad BOUZOUBAA
AbderrahmaneRahoule Interview Exclusive
Abderrahmane Rahoule (vit et travaille à Casablanca) a toujours été fasciné par la peinture, la céramique et la sculpture. Il a fait l’école des Beaux Arts de Casablanca, il a intégré ensuite l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Industriels et des métiers d’art ainsi que l’Académie Populaire des Arts de Paris avant d’effectuer un stage de céramique en hollande et un stage de faïence en Tchekoslovaquie. Depuis 1972, Professeur à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca et actuellement à la tête de sa direction. Aujourd’hui les œuvres de RAHOUL sont bien recherchées par plusieurs collectionneurs et passionnés d’art. Pouvez-vous nous parler de votre prochaine exposition? Ma prochaine exposition aura lieu à Rabat avec le soutien du Ministère de la Culture. Cette exposition sera la suite de l’exposition que j’ai faite en mai 2016 à la Villa des Arts de Casablanca. Il y aura bien sûr des nouveautés. A cette occasion j’organise la cérémonie de signature de ma monographie. Qu’en est-il de la culture au Maroc ? Elle se porte bien et je pense que c’est un peu grâce à la sponsorisation de bien des projets artistiques dans tous les domaines par le Ministère de la Culture, ce qui est une première dans notre pays.. 28 culturetoute.com 14.12.2016
Et la la culture à travers le monde ? Vous savez que par rapport aux autres pays, sur le plan culturel et artistique notamment, le Maroc n’a rien à envier au reste du monde et se distingue nettement par des réalisations. De plus, nous avons un grand musée d’Art Contemporain à Rabat réalisé grâce à la volonté de Sa Majesté Mohammed VI. Ce musée valorise les artistes marocains avec une collection permanente et permet à tout public averti de découvrir les oeuvres artistiques de grands maîtres à travers le monde tels que César , Giacometti et bientôt Picasso, etc... Quels sont vos projets ? Entre autres, il y’a lieu de citer la réalisation d’une sculpture
monumentale à Yinchuan (Chine) et au Maroc.
n’importe où et n’importe comment. Autrement dit, l’artiste doit rester artiste dans le sens le plus noble Quel conseil avez-vous pour les du terme et se garder au mieux de artistes marocains? Il faut être plus artiste que commerçant. réaliser des œuvres d’art dans un esprit mercantile. L’artiste doit respecter son propre © culturetoute.com travail, ne pas faire n’importe quoi, 14.12.2016 culturetoute.com 29
chronique cinéma de Laila BOUI IDRISSi
“ Alliés un veritable jeu de pistes” Laila BOUI IDRISSi au FIFM 2016
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ntre romance et thriller d’espionnage, Robert Zemekis signe avec Alliés un veritable jeu de pistes. Porté par Marion Cotillard très convaincante et Brad Pitt détaché, Alliés est une superbe romance chic, ancré dans une période de tension, de violence, de guerre et d’espionnage. Dans cette histoire, l’agent secret Max Vatan va rencontrer la résistante française Marianne Beausejour lors d’une mission en 1942. Réunis à Londres, leur relation se verra menacée à cause des tensions liées à la Guerre. Je ne savais pas à quoi m’attendre en débutant ce film, le sujet de la guerre est tellement vu et revu mais j’ai été surprise et atteinte par ce film. Alliés est un thriller old school et romanesque efficace mais convenu qui brille surtout par la mise en scène sophistiquée de Robert Zemeckis et le duo formé par Brad Pitt et Marion Cotillard. j’ai apprécié ce film d’autant plus que Marion Cotillard a un rôle époustouflant, son regard, sa façon d’être, sa mouvance elle
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joue merveilleusement bien. Le réalisateur a su nous présenter à merveille l’histoire de telle manière à ce qu’elle prenne une tournure dérangeante, vertigineuse. L’esthétique du film reste remarquable par la beauté simple et les acteurs. La mise en scène et les plans de l’oeuvre ont aussi droit à une mention car ils sont présents et différent quelque peu de la normale. Le tout forme une histoire d’amour assez terrible, avec une touche malsaine et entêtante, où l’on se retrouve plongé, à ne plus savoir qui ment, à ne plus savoir ce qu’il va se passer. Bien tourné et malgré parfois une touche un peu trop américaine, «Alliés» mérite le visionnage.Ce n’est peut-être pas le chef-d’oeuvre de l’année mais je n’ai que du bien à dire de ce film. Il est beau, il est émouvant, avec une histoire qui tient la route, de beaux et bons acteurs, de l’amour, du suspense. On ne s’ennuie à aucun moment. © culturetoute.com
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REPORTAGE avec AGBackpackers - Moroccan Travellers
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Meknès, coup de foudre à l’Oriental MIS EN AVANT Très peu connue par les voyageurs, Meknès cache bien son jeu. Sous ses airs de ville « ringarde », elle offre à ses visiteurs de la grandeur et des airs de royauté grâce à ses édifices raffinés dignes du Roi Soleil. Ce n’est pas n’importe quelle ville, Meknès est l’une des 4 villes impériales du Royaume avec Marrakech, Fès et Rabat. Construite au pied du Moyen Atlas et traversée par Oued Bou Fekrane, Moulay Ismail, le
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plus grand des rois marocains décide d’en faire le « Versailles» de l’Orient… Il entreprend des chantiers faramineux qui dureront 50 ans, avec un seul objectif, rivaliser avec Louis XIV. Malgré les années, Meknès a su sauvegarder son héritage. Aujourd’hui Meknès est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO… Anectode: Moulay Ismail avait 500 femmes et 700 enfants. Se rappelait-il de tous leurs prénoms?
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