Numéro 204
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Jackie Chan en tournage au Maroc
TEDxElJadida Le 14 Janvier au Théâtre Afifi Fès célèbre son histoire en grande pompe le spectacle de Gala de DJamel et ses amis au Marrakech du rire 2016 sur 2M
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Le 14 Janvier 2017 au Théâtre Afifi d’El Jadida Après une première édition réussie sous le nom de TEDxDeauvilleBeach, TEDxElJadida revient le 14 Janvier 2017 au théâtre Afifi d’El Jadida avec 6 intervenants aussi passionnés les uns que les autres. Ainsi, cette nouvelle édition, sous le thème« Educated Fools »est un hommage à toutes ces personnes, qui fortes de leur grande culture, leur érudition et leur savoir, n’en demeurent pas moins d’une naïveté parfois déconcertante. Une nature leur ayant permis de façonner le monde d’aujourd’hui tel que nous le connaissons, parce qu’ils ont eu la candeur ou l’audace, de croire en leurs rêves, tandis que la société et leur entourage les prenaient pour des fous ,des déséquilibrés, privés de toute rationalité, bref des personas non grata. Pour en citer quelques-uns, c’est notamment le cas de Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix. C’est une jeune militante pakistanaise victime d’une tentative d’assassinat à 15 ans parce qu’elle a eu le courage de lutter pour l’éducation des femmes. Walt disney aujourd’hui et mondialement reconnu pour être un producteur, réalisateur, scénariste et animateur de dessins animés et inventeur du concept“ parc à thème ”Disneyland, Walt est une personne qui a raflé le record des Oscars remportés, a pourtant été renvoyé d’un journal réputé pour “manque de créativité.” Cette édition de TEDxElJadida invite, pour cette édition, des intervenants de milieux hétérogènes pour une expérience plus riche. Cet événement propose une large palette de speech scénarisés offrant une ambiance théâtrale et un savant mélange entre le stand up et le storytelling à l’américaine. L’objectif étant de propager de nouvelles idées et de rencontrer des personnalités déjà connues dans une vision plus intimiste et décontractée. Deux intervenants ont été à ce jour révélés et pas des moindres : Pr Jaafar Heikel qui est une personnalité à casquettes multiples dont celle de médecin épidémiologiste spécialiste en maladies infectieuses et santé publique, expert international en management sanitaire ,doyen de la Faculté des Sciences de la Santé et vice-recteur de l’Université Internationale de Casablanca. Ses travaux portent sur les enjeux de mondialisation et leurs impacts sur le développement socio-économique, sanitaire et humain. Aussi, l’autre invitée d’honneur est Mme Meryeme Bouzidi Laraki fondatrice et Présidente de l’association “Sourire de Reda,” est une femme de cœur et d’action qui a réussi à éveiller les consciences sur la délicate question du suicide des jeunes. Elle a notamment développé des ateliers de prévention dans les établissements scolaires et créé www.stopsilence.org, un centre d’écoute par ch@t destiné à soutenir les adolescents en souffrance. Plusieurs annonces inédites sont à prévoir via les réseaux sociaux et à travers d’autres communiqués. 4.01.2017 culturetoute.com 3
Le Musée YSL et politique culturelle. par Abdellatif BOUZOUBAA
Le futur musée Yves Saint Laurent à Marrakech, (ville dont l’artiste subit le tropisme irrésistible et où il retourna, tel l’héliotrope fasciné et aimanté par le soleil), constituera une nouvelle plate-forme culturelle susceptible d’attirer amateurs d’art et de mode. La portée du Maroc dans l’œuvre de cet artiste de génie est si prégnante qu’il était naturel d’y
construire un musée à partir des collections de la Fondation Pierre Berger. Ce nouveau joyau architectural, situé à proximité du Jardin Majorelle que le créateur de mode a, avec Pierre Bergé, sauvé d’une déliquescence certaine, et qui est devenu aujourd’hui, avec son musée berbère, un îlot de sérénité paradisiaque incontournable dans une ville de plus en plus trépidante. La conception du musée a été confiée au Studio KO, qui a conçu, d’ores et déjà, de nombreux projets au Maroc, en Europe et aux EtatsUnis. Ce chef d’œuvre à venir, d’une surface totale de 4 000 m2, comprendra un espace d’exposition permanente présentant l’œuvre d’Yves Saint Laurent en mettant l’accent sur le processus créatif et la gestation de l’œuvre, dans une scénographie novatrice de Christophe Martin, une salle d’exposition temporaire, un auditorium, une bibliothèque et un restaurant.
Le nouveau musée s’adresse autant aux passionnés d’art, qu’à un large public curieux de découvrir l’œuvre d’Yves Saint Laurent, artiste majeur dans l’histoire de l’art au XXème siècle. Interrogé sur le sort de la fondation qui perpétue la mémoire et la création d’Yves Saint Laurent, Pierre Berger, récemment décoré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, affirme : « j’ai décidé de transformer les souvenirs en projets». C’est dire qu’un musée en même temps qu’il sauvegarde le patrimoine culturel d’une nation, sa mémoire et son identité, il porte en germe, les idées du futur. Un simple regard rétrospectif sur les civilisations anciennes nous apprend que l’art survit aux aléas du politique. Porté par un « souvenir », l’élan créateur se perpétue dans un « projet », notamment si l’on ne sacrifie pas à une nostalgie qui se contente de réifier le passé, sans édifier les fondements de l’avenir. Aujourd’hui, les expressions culturelles sont des rituels modernes qui apaisent les tensions sociales, conjurent les raideurs identitaires et promeuvent l’amitié entre les peuples. De même, nul n’ignore que la culture ne se mue en civilisation qu’après un long travail d’émondage qui élague les fioritures et met en lumière le génie propre d’une nation. En d’autres termes, si la culture est la chrysalide,
la civilisation, elle, c’est le papillon qui déploie ses ailes au soleil. Sauvegarder le passé n’est pas une mince affaire, à plus forte raison si l’on sait que les retombées politiques et économiques ne sont envisageables qu’à moyen ou long terme. Dans ce sens, le Musée stricto sensu « est une institution permanente, à but non lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, communique et expose, à des fins de recherche, d’éducation ou d’agrément, des témoins matériels de l’activité humaine et de l’environnement ». Cette définition que l’on doit à International Council of Museums, en dit long sur la place que doivent occuper les musées dans la politique culturelle d’un pays déterminé. L’initiative de la Fondation Pierre Berger, célèbre par la création de ce musée, le dialogue et le métissage fécond des cultures, à l’heure où malheureusement, les esprits chagrins se vautrent dans les cachots exigus d’une identité chimérique et appellent de tous leur vœux le clash des civilisations. En tant que telle, cette initiative est autant le signe que l’art est salutaire, parce qu’il ouvre des horizons insoupçonnés de dialogue culturel, qu’un pied de nez magistral aux zélateurs du repli identitaire. Chapeau bas Monsieur Pierre Berger. ©culturetoute.com
CAFE LITTERAIRE du ROTARY CORNICHE avec Rachid KHALESS Lejeudi12Janvier2017,leRotaryCasaCorniche organisera une rencontre littéraire autour de la belle histoire d’amour : «ABSOLUT HOB «, de l’écrivain et poéte Rachid KHALESS. Cette rencontre, qui se déroulera au Golden Tulipe Farah de Casablanca, sera rehaussé par la présence de plusieurs personnalités telles que, l’écrivain marocain Mounir SERHANI, le talentueux Najib ABDELHAK, l’ex gloire des stades Aziz BOUDERBALA, l’écrivain Habib MAZINI, l’éditeur Philippe Broc, l’homme de culture derrière les micros Adib MECHRAFI … etc. Cette rencontre-débat, sera animé conjointement par l’animateur culturel au sein du Club ROTARY CORNICHE khalid M’HAMMEDI et l’écrivain poète Habib MAZINI. Elle sera aussi l’occasion de mettre en avant les valeurs universelles du Rotary. Humanisme, le don de soi, le travail pour la communauté, le partage, la défense des causes humaines et sociales qui sont au cœur des préoccupations du Rotary. Cette philosophie de vie qui part de l’homme pour servir tous les hommes et leur donner plus de confiance dans l’avenir de l’humanité. Dr Othman TAZI , président du Rotary Casa Corniche évoque à juste titre l’engagement du Rotary pour les arts et la culture, dans ce même souci de partager le savoir, de créer des ponts entre les créateurs et leurs environnements. C’est dans ce sens, que le Rotary Casa Corniche fait de ces rencontres littéraire un nouveau rendez vous désormais mensuel incontournable dans son planning.
Numéro 204 du 4 janvier 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa www.culturetoute.com
SOMMAIRE
actu 10 Patrimoine, Fès célèbre son histoire en grande pompe 10 Petit écran, le spectacle de Gala de DJamel et ses amis au Marrakech du rire 2016 sur 2M
en une 08 Cinéma, Jackie Chan en tournage au Maroc
magazine
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#culturetoute
12 Evenement, La Galerie Shart de Casa fête ses dix ans ! 14 Chorégraphie, Kawtar kel directrice artistique et chorégraphe, interview exclusive 18 Chronique, “des chiens écrasés à “la une”” par Mourad HAMAYET 22 Digital, Zaina Aguenaou “Youtube Ambassador in Morocco”, Interview exclusive 28 Joaillerie, une perle de la joaillerie, Rhita BENJELLOUN, interview exclusive avec Nadia JACQUOT
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32 Mode, entretien avec Manel MARzouK Ambassadrice, de plusieurs marques de LUXE 16 Chronique, Cinéma «SNOWDEN» de Laila BOUI 24 Musique, SANAA MARAHATI artiste marocaine spécialisée dans le chant du Melhoun et de la musique judéo-andalouse 4.01.2017 culturetoute.com 7
Jackie Chan en tournage au Maroc
S
i le maroc produit seulement une vingtaine de films par an, le pays reste une destination privilégiée pour le cinéma international et surtout quand il s’agit de tourner un film où la scène se déroule dans un pays du Moyen-Orient. Une nouvelle star du grand écran va ainsi se rendre au Maroc pour le tournage de scènes de son nouveau film. Il s’agit de Jackie Chan qui devrait arriver au Royaume cette semaine, selon le site «Challenge» qui cite des sources proches de l’acteur. Le mystère plane encore quant à l’endroit où les scènes du film seront tournées. Rappelons, par ailleurs, que l’Académie des Oscars avait remis un prix d’honneur à Jackie Chan, à Los Angeles, en novembre dernier. Cette récompense, qui fait l’objet d’une cérémonie à part entière indépendante de celle
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organisée chaque année au mois de février, honore des acteurs et actrices pour l’ensemble de leur carrière, ainsi que pour leur contribution à l’industrie du cinéma. Une récompense symboliquement importante et porteuse de sens quand on sait que le tout premier a été décerné à Charlie Chaplin, en 1929, “pour sa polyvalence et son génie à jouer, écrire, mettre en scène et produire Le Cirque“. Les Oscars ont souhaité saluer la filmographie de Jackie Chan, longue de 200 films, en tant qu’acteur mais aussi réalisateur. Lors de son discours de remerciements, il a affirmé sa fierté d’être chinois, et ajouté que recevoir une telle distinction était “un rêve” pour lui, qui se réalisait enfin. © libe.ma
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la revue de presse #du mercredi 4 janvier 2017 Fès célèbre son histoire en grande pompe La ville de Fès, première capitale du Maroc, s’apprête à célébrer en grande pompe son illustre histoire, riche de son patrimoine, de savoir-faire ancestral, de ses arts traditionnels et de ses monuments. Fondée vier 808 par les Idrissides, cette cité impériale qui commémore mercredi sa journée annuelle, ne cesse d’œuvre pour consolider son développement socioéconomique, culturel et urbanistique. La capitale spirituelle dont l’histoire authentique est toujours rayonnante et vivante, entend, comme à l’accoutumée, pérenniser son histoire glorieuse et son message civilisationnel qui a longtemps rayonné à travers les temps et les espaces. Approché par la MAP, le président du «Forum marocain des initiatives environnementales», ... Le 4 janvier 2017
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le spectacle de Gala de DJamel et ses amis au Marrakech du rire 2016 sur 2M MDR La chaîne de télévision 2M diffusera le mardi 10 janvier courant, à partir de 21h30, le spectacle de Gala de Jamel et ses amis au Marrakech du rire 2016. Pour ce spectacle-évènement, Jamel est rejoint par ses amis pour repousser les limites de l’humour dans un show inédit.... © libe.ma Le 4 janvier 2017
16 000 RECRUTEURS
140 000 ETUDIANTS
22 000
OFFRES DE STAGE
/stagiaires.ma
@StagiairesMA
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La Galerie Shart de Casa fĂŞte ses dix ans !
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Une interview de ilham mirnezami
Interview exclusive
Kawtar kel directrice artistique et chorégraphe Kawtar Kel, d’où venez-vous? Je suis née à Montbéliard, en Franche Comté. Je suis la quatrième d’une fratrie de cinq enfants. Mes parents sont d’origine marocaine. Ma mère a aussi des origines égyptiennes. J’ai grandi dans le mouvement, la danse, la musique. Avec mes frères et sœurs, nous montions des « mini-spectacles », avec du jeu, de la comédie, du chant, de la danse… (rires) J’étais fascinée par la danse ! C’est le métier que j’exerce depuis plus de 15 ans. Je suis danseuse et comédienne. J’ai commencé par la danse africaine, pendant l’enfance. J’ai continué avec le Hip-Hop, lorsque j’étais adolescente. J’ai passé mon approfondissement et perfectionnement danse à 17 ans afin de pouvoir donner des cours dans différentes structures (MPT, MJC, Ecoles de danse, Associations, etc.), en Franche-Comté, en Suisse et en Alsace. Avec un groupe d’amis danseurs, nous avons monté la compagnie ART DE SENS, pour la promotion des activités dansées, à travers des créations de danse Hip-Hop, ainsi que des Battles (concours de danse), un peu partout en France. Je me suis, par la suite, formée à une nouvelle discipline (plus douce et très pointilleuse) : la danse indienne. Je me suis formée en France, à Paris au sein de la Compagnie de danse DANSEZ MASALA. Je crois que c’était un rêve de petite fille : j’ai grandi avec les films Bollywood et le souvenir de toutes ces couleurs, gestes, musiques, qui mettent le sourire aux lèvres… Même si je ne comprenais rien ! (rires) J’ai ensuite pris un congé pour me former en Inde– à New Delhi. J’ai continué la danse et j’ai tourné dans plusieurs films, clips Bollywood, en tant que danseuse et actrice, à mon retour en France. Aujourd’hui, je suis la directrice artistique et la chorégraphe de la compagnie Chorésophes qui regroupe une trentaine d’artistes, principalement danseurs, comédiens et musiciens.
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À travers votre compagnie Chorésophes, vous mettez souvent en lumière, dans vos créations, la diversité culturelle. Quel est votre objectif à travers ce langage universel qu’est la danse ? Vous savez, je ne pense pas qu’il y ait un objectif particulier. Je suis incapable de faire autrement. Au-delà de la diversité culturelle, la danse, comme vous l’avez si bien mentionné, est un langage universel. De tous temps, la danse a été source d’échange et d’expression. Elle est une « raison ». Une raison dans la célébration, dans le deuil aussi. Une raison dans la joie, dans l’affirmation de l’individualité et de la prouesse physique. Nous tentons de donner une forme, créer un effet abstrait, susciter une réaction. Afin que l’interprétation donne vie à une histoire… À notre histoire ! ChoréSophes se veut être une forme d’hommage à cet « Art Vivant ». Avec respect des techniques, des codes, des courants que nous abordons à travers nos différentes créations, nos différents échanges, ChoréSophes s’impose le défi d’y apporter une énergie nouvelle, un angle de vue toujours plus étendu, régénéré. Nous avons conscience que, bien plus que du divertissement, les écritures chorégraphiques retranscrivent des rituels culturels, sociaux, spirituels voire religieux, de leur cellule souche. Chaque fois qu’il a été question de me reconnaître dans un courant, un style de danse bien précis, je me suis demandée : que sais-je faire ? Qu’aimeraisje savoir-faire ? Il y a un monde entre les deux ! Je n’ai jamais su me (re)connaître dans une danse. J’ai donc trouvé cette réponse : « je suis danseuse en essai ». C’est cette philosophie que nous tentons d’appliquer au sein de ChoréSophes.
“Plus que d’envie, je parlerais de désir de créer au Maroc. Le premier souffle créatif et artistique, c’est dans ce beau pays, à Taza précisément, que je l’ai trouvé… Alors, oui, bien sûr que j’y retournerais pour continuer de créer, pour transmettre et me nourrir également ! ”
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Il y a une citation du danseur & poète soufi – Abdeslam Michel RAJI –que j’aime particulièrement et qui m’a beaucoup inspirée, aidée à mieux comprendre le « comment danser ? » : Chorésophe, parce qu’il a renoué avec la Sagesse de la Danse ; celle qui lui a donné les clés d’un langage universel où la Danse est davantage qu’un Corps qui bouge : elle est le souffle incarné du Mouvement de l’Univers. Jusqu’où va le spectrum du rapport entre l’humain et l’acte de création avec les artistes avec lesquels vous travaillez, je pense particulièrement à votre dernière création Derviche Mon Amour ? Dans l’acte de création, il y a une donnée qui me semble être centrale, bien que parfois vaporeuse ou pas toujours dans le domaine de la logique. Cette donnée c’est l’imaginaire. Comment à partir d’une idée, un sujet, il est possible de rendre forme, de matérialiser ce qui est, à la base qu’un mélange de connaissances, de souvenirs et de rêves éveillés. L’acte de création peut être frustrant, bien qu’existant et nourricier, à la fois. C’est le propre de la condition humaine : la frustration est la mère du désir, je pense. Il est aussi très important de cultiver, faire appel à son enfant intérieur, qui est un être hautement créatif (rires) ! C’est ce qui s’est passé pour la conception de « Derviche mon Amour ». J’ai fait beaucoup « d’allers et retours » avec moi-même, pour retranscrire le plus justement possible ce que j’avais compris de cette histoire entre notre Saint Rûmi et son Maître Shams de Tabriz. Entre ce que je perçois de cette rencontre et la réalité de l’histoire de ces deux grands mystiques de 13ème siècle, vous voyez il y a déjà un monde… L’idée n’est d’ailleurs pas de retranscrire au détail près ce qui a pu se passer entre eux et comment, de cette rencontre, ces deux hommes ont connu l’Amour inconditionnel et inconditionné, inscrit dans un processus de transformation. Et c’est ici que l’imaginaire intervient. Quant aux artistes interprètes, je ne me suis pas posée la question longtemps. Dès le départ, lorsque je pensais à Shams, c’est Thomas Laubacher (comédien) qui m’apparaissait ! J’ai toujours vu Shams comme un homme précis, dans son axe, avec un côté cynique et une profondeur dans le regard et dans la voix. Pour avoir eu l’honneur de jouer aux côtés de Thomas Laubacher, tous les soirs pendant plus d’une année, c’est tout à fait ce que j’ai pu voir en lui : il vous questionne, sans même vous parler ! Le challenge pour Thomas était de partir de l’existant, d’une personne de l’histoire. Le processus a été inversé concernant Salem Sobihi, qui a incarné Rûmi. Salem est un danseur,
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un technicien de la danse, depuis son plus jeune âge. Le défi pour Salem a été de tordre sa technique, d’aller vers l’inconnu, tout en se dépouillant de ce sur quoi il s’est construit, depuis une vingtaine d’année. Il fallait qu’il désapprenne. Pas évident comme challenge ! Cela a été un processus de transformation pour chacun d’entre nous. Vous êtes diplômée en art-thérapie. Pouvez-vous nous présenter cette pratique et expliquer le lien étroit avec votre métier de chorégraphe ? Oui, je suis praticienne de la relation d’aide, par la médiation artistique : Art & Danse-Thérapie. L’Art-Thérapie une technique de soin, une thérapie de DETOUR qui utilise le PROCESSUS CREATIF du participant, à l’aide de médiateurs artistiques. C’est le trait d’union qui est très important entre l’art et la thérapie ! Dans la créativité, il y a une notion de jeu, de plaisir de transformer et de créer. Dans cette notion de jeu, il y a un relâchement quant à l’objectif de résultat et il n’y a donc pas besoin d’être danseur pour danser, ou peintre pour peindre, etc… L’atelier d’art-thérapie est un espace de liberté : un espace de JEU et de « JE ». Dans le jeu, la psyché accepte plus facilement d’abandonner ses défenses, pour qu’un autre dialogue émerge. Un dialogue plus authentique avec soi-même. Ça peut être à travers la danse, la peinture, le collage, l’écriture, le théâtre, etc… auxquels va venir s’associer un accompagnement souple, soutenant et plus ou moins actif, selon les besoins et les demandes des personnes accompagnées, souvent autour d’une thématique-clef. Les différentes formes d’expression en art-thérapie s’appellent les MÉDIATEURS ARTISTIQUES, parce qu’ils ont la fonction de relier le participant créatif avec luimême et l’œuvre qu’il a réalisé. L’art propose un autre langage, avec des « mots-mouvements », des « mots-matières », des « mots-couleurs », des mots accessibles à tous, moins figés, plus adaptables, moins « dangereux ». Ces mots se rassemblent, se lient, s’associent pour créer une histoire, pour délimiter et définir des formes créatives : des représentations symboliques. Vos origines marocaines vous ont-elles déjà insufflées l’envie d’y retourner spécialement pour créer ? Plus que d’envie, je parlerais de désir de créer au Maroc (sourire) ! Pour la petite histoire, lorsque j’étais enfant et que j’allais au Maroc pour les vacances, mon oncle me prenait sous son aile et me faisait regarder tous les films Bollywood, en
version originale. Il me demandait de mémoriser les mouvements, les attitudes, les chansons. Il voulait absolument que j’apprenne à danser. Il faisait la même chose avec mes frères, mes sœurs, mes cousins et mes cousines. Il montait des concours de danse, avec des prix à la clé… Les prix étaient souvent des photos des acteurs Bollywood, dont mon oncle était fan (éclats de rire). Il l’est toujours d’ailleurs ! C’est au Maroc et à travers le grand enfant que mon oncle est resté, que j’ai continué sur la voie de la danse (sourire). Le premier souffle créatif et artistique, c’est dans ce beau pays, à Taza précisément, que je l’ai trouvé… Alors, oui, bien sûr que j’y retournerais pour continuer de créer, pour transmettre et me nourrir également ! Que pensez-vous à ce titre de la culture au Maroc ? L’emplacement géographique du Maroc fait de lui un pays multiculturel, à travers une diversité de sa population berbère, africaine, musulmane, andalouse, entre autres… L’artisanat marocain est connu et très présent en Occident ! Il inspire et est souvent revisité, emprunté pour des objets de grande utilité ! C’est une des plus importantes cultures au Maroc. J’ai également été très touchée, en tant qu’artiste de voir que sa Majesté Mohammed VI œuvrait pour la promotion des activités culturelles et artistiques, notamment à travers de nombreux Festivals de World Music, d’arts populaires, de Gnaouas, de Musiques Sacrées, de symphonies de désert ; pour ne citer que ceux-ci… Sans parler de l’art contemporain, qui est en plein essor, grâce à des institutions qui participent à sa diffusion et à la promotion d’artistes marocains de talent. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos futurs projets ? Mes projets futurs sont rythmés par des rencontres… Des belles rencontres ! J’ai eu le
privilège de rencontrer et de cheminer avec de belles âmes, autour de l’art, de la spiritualité, de la connaissance du grand Soi. Je pense particulièrement au DERVISH PROJECT, un collectif d’artistes de tout horizon, de différentes cultures, autour de la spiritualité, et plus précisément autour de la Sagesse et des enseignements de Rûmi. Décidément, mes rencontres me ramènent souvent à lui et surtout à Dieu. La Voie de l’Amour… Le lancement de la première édition du Dervish Project s’est fait les 17 et 18 décembre derniers, au Centre Culturel Algérien, dans le cadre de Noces de Rûmi, fêtées partout dans le monde ! J’ai le privilège d’être la chorégraphe et de remonter sur les planches en tant que danseuse. Un projet pensé et crée par deux personnes extraordinaires Théophile de Wallensbourg & Carole Latifa Ameer, sous l’œil bienveillant et la sagesse du directeur de la Maison Soufie à Paris, Abd El Hafid Benchouk ! En parallèle, je continue mon voyage, en mouvement, au cœur d’EQUATIONS NOMADES et aux côtés de trois virtuoses de la musique du monde et de la musique classique : Mathias Duplessy, Prabhu Edouard et Jérémy Jouve ! Concernant les projets de la Compagnie ChoréSophes, nous sommes heureux de reprendre « Derviche mon Amour », au Maroc en avril 2017. En parallèle, je suis sur l’écriture de mon prochain spectacle. Une création qui abordera le Féminin Sacré. Oui, le féminin… Sacré ! Entendonsnous bien, cette création n’abordera pas la femme ou le féminisme. De toute façon, je ne le suis pas pour deux sous (rires)
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par Mourad HAMAYET C’était au début du troisième tiers du siècle dernier… Mes études sybaritiques paressaient honteusement en mordillant mille et une disciplines, ce qui fit que mon père m’adressa un ultimatum, en l’occurrence d’avoir à cesser mon erratique divagation sous peine de voir ma pension suspendue. En d’autres termes, ou je rentrais dans le rang et cessais mes errements, ou il me fallait m’attendre à voir ma dotation suspendue ou même envisager de m’en passer. Je choisis, bien évidemment, la liberté car je n’entendais nullement décorer les murs de ma chambre de diplômes : je me préoccupais honnêtement bien plus d’emplir ma tête de savoirs divers. Sans acrimonie ni même agressivité, père et moi décidâmes de donner sa chance à l’oiseau épris de liberté, à ses risques et périls, à savoir votre serviteur. Il me fallut donc rechercher un emploi pour m’assurer les quelques pécunes nécessaires à ma vie matérielle. Le travail ne manquait assurément pas à l’époque et un simple diplôme de baccalauréat –baccalauréat de l’époque, il est vrai, cent fois plus probant qu’une licence d’aujourd’huiétait suffisant pour ouvrir les portes de l’emploi. Mes études littéraires m’ouvrirent, quant à moi, celles de la radio. Je devins ainsi rédacteur à la chaîne française de la Radiodiffusion Nationale. Ayant été, je l’avoue, recommandé par une grosse légume, je ne puis dire que je fus accueilli avec des effusions de joie par mes nouveaux collègues, bien au contraire. Ainsi, Monsieur le Secrétaire Général de la Rédaction, prit en grippe par principe le pistonné que j’étais : il 18 culturetoute.com 4.01.2017
m’affecta à l’humiliante tâche de correction, autrement dit de nettoyage et de mise en valeur de la prose des autres… Ceci, j’en fus convaincu, pour me forcer à ravaler mes rêves zoliens imprudemment dévoilés, et les remplacer par de sombres perspectives scribouillardes et anonymes. Je me tus et effectuai la tâche assignée sans rechigner, mais vraiment sans me fouler ni la rate ni aucun autre organe lymphoïde : je fournis un travail à peine passable, tout juste suffisant pour ne pas être évincé… Arrivèrent les fêtes de fin d’année durant lesquelles le service public n’eut su être interrompu, mais que fuient comme une malédiction les rédacteurs, surtout, parmi eux, les parents… J’étais quant à moi, célibataire et je n’avais rien de prévu à mon programme. Je le dis honnêtement et l’on m’intégra donc dans l’équipe de rédaction, non sans m’écarter des ‘’choses sérieuses’’ bien sûr. C’est ainsi que je me vis confier la responsabilité de la rubrique dite ‘’des chiens écrasés’’, à savoir, dans l’argot journalistique, la rubrique consacrée aux faits divers et aux informations de peu d’importance. C’est à cette tâche que l’on affecte généralement les ‘’Théophraste Renaudot pas très doués’’… Mais c’était mieux que rien et il m’appartenait de m’y distinguer. Le sort me proposa sa complicité et je sus l’accepter : Un accident minier dans le Nord de la France fit qu’un groupe de gueulesnoires se retrouva coincé au fond d’une mine, suite à un coup de grisou qui provoqua un éboulement. Des essais de sauvetage furent immédiatement
entrepris moyennant des efforts colossaux et la France entière se passionna pour l’accident, priant et tremblant pour les prisonniers. Je fis tant et si bien qu’il en fut de même au Maroc, au point que peu à peu, les nouvelles du groupe passèrent de la dernière place dans le sacrosaint Journal Parlé, juste avant l’actualité sportive, à la ‘’une’’ de la rubrique internationale dudit journal. L’intérêt des gens pour le sort des infortunés fut à peine imaginable. On finit même par ouvrir le journal sur les dernières informations les concernant, juste après les titres des nouvelles nationales. L’audience augmenta considérablement et les éloges et remerciements pour cette forme de journalisme, humain, vivant et compréhensible par tous, plébiscitèrent mon travail. Le directeur de la programmation suggéra à mon supérieur direct de me faire ouvrir le journal en présentant moimême, de ma voix cassée et inconnue, les dernières nouvelles concernant les mineurs bloqués. J’utilisais le sensationnalisme le plus racoleur pour capter l’attention et pour cela, rien ne m’échappait : ni le petit mot que la fillette de l’un des mineurs fit parvenir à son papa par le tube mis en place et reliant le groupe de prisonniers à l’extérieur, ni les messages d’encouragement de personnalités diverses, ni le menu qu’on fit servir aux captifs par le tuyau pour le soir de Noël. Le tout dans un style ampoulé et larmoyant, philosophard et moralisant, de la meilleure trempe des magazines populaires de l’époque. Le standard téléphonique de la Radiodiffusion Nationale était pris d’assaut quotidiennement au milieu de la matinée puis en début de soirée par des auditeurs qui suppliaient qu’on leur donnât des nouvelles avant la diffusion du Journal Parlé. Les plus hardis demandaient s’ils pouvaient me parler en personne sous les prétextes les plus amusants ou les plus sournois. Pour comprendre cette insistance, il faut se rappeler qu’à l’époque, il n’y avait qu’une seule chaine de radio en langue française et que les stations étrangères étaient difficiles d’accès. En guise de clin d’œil de complicité, les journalistes de l’Agence de presse nationale, principal fournisseur d’informations de la
Radio nationale, avaient créé une rubrique spéciale dans laquelle ils mettaient toutes les informations concernant le sujet en question… Les professionnels ‘’moustachus’’ de l’information, entendez par là, reconnus et aguerris, commencèrent à s’intéresser à moi et l’on demandait partout qui était ce diable qui raflait avec autant d’insolence l’audience de tout un pays. Parlerais-je alors de mes méprisants collègues et de mon désagréable chef de naguère, de leurs moues condescendantes lors de mes premiers jours parmi eux ? Certains d’entre eux me proposèrent ‘’gentiment’’ de me donner un coup de main et même de me seconder dans ma lourde tâche de vedette. Seuls quelques grincheux incurables se plaignirent qu’à l’heure où il aurait fallu parler de choses importantes pour l’avenir du Pays, ‘’d’aucuns’’ utilisaient les ressources publiques pour satisfaire leur égo et parler de futilités qui ne concernaient en rien les Marocains et leurs problèmes… Heureusement, la tragédie du groupe de mineurs prisonniers au fond d’une mine finit par connaître un dénouement digne d’un film heureux, soit dit en passant. Moult mains se frottèrent alors car beaucoup voyaient sonner l’heure de la fin de mon éphémère gloire. Mais hélas pour eux, je reçus une convocation de Monsieur le Directeur Général qui me fut transmise par le directeur des programmes, sans même en aviser mes supérieurs hiérarchiques directs. Je m’y rendis, bien sûr : Le ‘’big boss’’ me tapota l’épaule, m’encensa de compliments et me dit que j’avais assurément la fibre journalistique. Il fallait, soliloqua-t-il à voix haute, songer à exploiter ce don dans un cadre adapté qu’il chargea hic et nunc ledit directeur de la programmation d’aménager en collaboration avec moi… Nous nous entendîmes pour que je conçusse et animasse une revue de presse généraliste - et quotidienne s’il vous plait, ce qui m’emplit de fierté, améliora drôlement l’état de mes rentes et surtout, Ô délices paradisiaques, rendit verts de rage, rage, rage mes petits camarades peu charitables. ©culturetoute.com
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chronique cinéma de Laila BOUI IDRISSi
Snowden
O
liver Stone signe sans grand retour avec «Snowden» Ce film raconte l’histoire d’Edward Snowden un jeune homme américain qui a longtemps travaillé avec les services secrets et spéciaux américains et qui va au court de sa carrière révéler l’existence d’un système de surveillance inimaginable de la population mondiale par ces institutions et les manigances, fraudes de ce gouvernement... Snowden est un film très intéressant avec sa dimension d’informations. Mais, le problème qui se pose est que le réalisateur est désireux de montrer tous les aspects et détails de cette grande machination, ce qui donne à ce film un côté documentaire. On écoute, on s’informe mais on ne plonge pas totalement dans l’ambiance et
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l’atmosphère du film. Parfois on arrive pas à ressentir de la tension dans cette histoire, le fond du problème reste en suspens et c’est plutôt dommage pour un film avec un si bon thème. Ce film nous montre ainsi l’impact des révélations d’Edward Snowden à la presse sur sa vie privée, le tout d’une manière intéressante. On regrettera juste que le cinéaste ne focalise pas plus sur ces fameuses révélations, sur leur aspect politique et sur la manière dont le gouvernement américain bafoue les droits fondamentaux des américains et des peuples des autres pays. Cependant, le constat est simple, Snowden est un film d’intérêt public, à voir sans hésiter, et à faire découvrir. © culturetoute.com
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Une interview de Ahmad BOUZOUBAA
Interview exclusive
Zaina Aguenaou “Youtube Ambassador in Morocco” Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Je suis Zaïna, j’ai 29 ans, je tiens une chaîne Youtube depuis 2 ans maintenant sous le nom de « Zaina Aguenaou », mon nom et mon prénom, c’est tout simple. Je traite les sujets relatifs à la beauté, skincare, cuisine, fashion et voyages et j’essaie surtout de faire ça dans la bonne humeur :) Depuis quand êtes-vous blogueuse ou «postcasteuse» ? Cela fait maintenant un peu plus de 2ans que je suis sur les réseaux sociaux. J’ai commencé en tant que Youtubeuse et maintenant je suis un peu partout, Facebook, Instagram, Snapchat et je suis devenue une addict! Pourquoi avoir choisi l’anglais ? Tout simplement parce que j’ai commencé Youtube quand je suis rentrée définitivement au Maroc. J’ai vécu un moment en Inde et ce sont mes amies en Inde qui m’ont demandé de créer une chaîne pour pouvoir partager avec elles mes astuces beauté. Du coup l’anglais m’ait venue naturellement en tête, c’était la seule manière de me faire comprendre par tout le monde, L’idée est partie de là, 22 culturetoute.com 4.01.2017
mais depuis, j’ai vu que le public Marocain répondait positivement à mes vidéos et c’est là où j’ai commencé à diversifier mes vidéos et faire un peu d’anglais, d’arabe et de français. Pendant votre enfance, que vouliez(vous faire à l’avenir et est-ce bien ce que vous faites aujourd’hui ? Ah ah ah, très bonne question! Quand j’étais enfant, j’ai toujours voulu être actrice ou animatrice... allez , je voulais être chanteuse aussi! Je m’amusais à jouer des rôles et me mettre en scène. Il faut dire que je ne suis pas loin de mon rêve d’enfant. Je me mets en scène à ma manière aujourd’hui et j’adore jouer de ça dans mes vidéos en le faisant d’une manière ludique et décalée. Y a-t-il un blog ou un site qui vous a inspiré ? donné envie de vous lancez ? Mmmm.... les Youtubeuses Américaines m’ont toujours inspiré et elles m’inspirent toujours, Elles étaient les premières à se lancer sur Youtube. On trouve de tous les genres et de tous les styles mais c’est surtout leur manière de présenter une vidéo qui m’a attiré, Un vrai show à l’américaine!
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Il faut dire que mon inspiration première vient des clips musicaux, le début de chacune de mes vidéos et comme un «video clip», j’essaie de choisir LA musique qui correspond au thème de la vidéo et c’est là que je commence mon spectacle. Je pense que ce coté là vient de mon rêve d’enfant :) Quels sont tes gestes de beauté au quotidien ? Je me démaquille toujours! Une étape très importante! Il faut toujours bien nettoyer sa peau et bien l’hydrater par la suite. Et surtout, je bois beaucoup d’eau! Quels sont vos «indispensables» beauté ? Ma crème hydratante, mon anti-cernes est un innnndispensable! un blush rosé et un mascara. A quel âge avez-vous commencé à vous maquiller et plus largement à faire attention à votre apparence? mmmm....un peu comme la plupart des filles, à l’adolescence, peut-être à 16 ans. Je ne me maquillais pas forcément mais, je me permettais de mettre un trait de khôl, du mascara, du blush et du gloss, c’était la tendance à mon époque. Comment voyez-vous le monde de la cosmétique au maroc ? Je pense que le monde de la cosmétique s’est développé au niveau international ces dernières années et le Maroc commence aussi à s’y intéresser. Les Femmes sont de plus en plus indépendantes, elles veulent de plus en plus prendre soin d’elles, tout le monde cherche cet épanouissement personnel et du coup, dans ce sens là, la 24 culturetoute.com 4.01.2017
cosmétique est de plus en plus sollicitée. Comment etes-vous arrivée a cette notoriété internationale, à partir du maroc ? Je ne dirai pas que j’ai une notoriété internationale honnêtement, Mais on va dire que je me suis permise d’être «exportable» dans le sens où j’essaie toujours de présenter des vidéos de qualité, tout en faisant ça d’une manière drôle, simple et surtout en restant moi même, que ce soit en anglais, arabe ou français. Et surtout que tout le monde s’y retrouve. Un moment de détente: Chaque Vendredi soir devant les Kardashians, Ehhh oui! Un Parfum: Miss Dior Blooming Bouquet Jamais sans ( maquillage fétiche) : Mon anti-cernes ou mon blush Un sport: La Boxe Que pouvez-vous dire de culturetoute.com ? Je trouve ce magazine très intéressant dans la mesure où il éclaire les lecteurs au niveau de la culture. Et puis c’est un magazine qui s’intéresse aux jeunes et il essaie de les mettre en avant. En tant que jeune entrepreneur je ne peux qu’applaudir cette initiative et je souhaite longue vie à culturetoute! Où peut-on vous retrouver ? Vous pouvez me trouver sur tous les réseaux sociaux qui vous passent par l’esprit! Ah! Par contre je ne suis pas très Twitter. Mais je suis très connectée sur : Youtube/ Instagram / Facebook et Snapchat sur @ ZainaAguenaou C’est «Zaina Aguenaou» partout!
Expliquez-nous en quelques mots ce qu’on doit entendre par «ambassadrice YouTube maroc»: Effectivement! Une très belle reconnaissance! J’ai été nommée avec deux autres Youtubeurs Marocains « Youtube Ambassador in Morocco» Alors ça consiste en quoi? En fait Youtube a choisi 3 Youtubeurs pour représenter Youtube au Maroc et cela consiste principalement à faire grandir la communauté Youtube au Maroc. En tant qu’Ambassadrice Youtube, je suis présente dans des évènements tenus par Youtube et je présente à tous les Youtubeurs, à savoir les créateurs de contenu, des astuces et des guidelines pour bien
établir leur chaîne Youtube et pouvoir créer un bon contenu. Je suis une vraie passionnée! Et je suis très honorée de faire partie du programme «Youtube Ambassadors». J’ai hâte que la communauté Youtube au Maroc grandisse qu’on soit de plus en plus nombreux et qu’on s’entraide entre nous. Il y’a de vrais créatifs au Maroc, des personnes qui ont beaucoup de talent mais qui ne savent pas forcément comment l’exploiter, ce programme est surtout fait pour ça, pour que l’on puisse partager ce que l’on a appris au cours de ces années et d’aider les créateurs à s’améliorer. On est une communauté et on essaie de la rendre meilleure! © culturetoute.com 4.01.2017 culturetoute.com 25
Une interview de Ahmad BOUZOUBAA PHOTOS salah ghrissi
SANAA MARAHATI artiste marocaine spécialisée dans le chant du Melhoun et de la musique judéo-andalouse Interview exclusive Bonjour, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de culturetoute ? Je suis Sanaa Marahati, artiste marocaine spécialisée dans le chant du Melhoun et de la musique judéo-andalouse. Je suis née à Sefrou, j’ai grandi à Azemmour et habite depuis que j’ai terminé mes études à Casablanca. Pouvez-vous nous parler du style musical qui vous caractérise? Le principal style musical que je chante est le Melhoun. Le mot « Melhoun » qualifie à l’origine toute la poésie populaire écrite en arabe maghrébin, qu’elle soit bédouine ou citadine. Cette poésie s’est développée sous une forme littéraire ne 26 culturetoute.com 4.01.2017
respectant pas la structure de la poésie classique. Au Maroc, « El Melhoun » représente l’interprétation musicale de cette poésie et représente l’un des plus anciens et des plus précieux patrimoines culturels de notre pays, puisant ses textes dans les répertoires des poètes du Melhoun marocain qui se sont succédés. Le deuxième style musical dans lequel je me suis spécialisée également, est la musique judéo-andalouse, qui représente un héritage de paix et un patrimoine en partage, dans la mesure où il est le fruit musical de plusieurs siècles de cohabitation harmonieuse entre les communautés musulmane et juive du Maroc. Nous vous suivons depuis
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un certain temps et nous constatons que vous parcourez le monde grâce à votre chant, dans combien de pays vous vous êtes produite et dans lesquels vous avez notamment représenté la chanson marocaine? En effet, ma passion pour le patrimoine musical que je défends m’a poussé à participer au fil des années à plusieurs manifestations musicales et artistiques à travers le monde. J’ai eu ainsi l’occasion de participer à des tournées en France, en Espagne, en Belgique, en Hollande, au Canada, en Algérie et au Liban, parmi tant d’autres pays. Ma dernière manifestation en Belgique fut dans le cadre du « Printemps de la Musique », celle en Hollande était dans le cadre d’une fusion entre le Melhoun et le Jazz, et celle à Paris était au Quai d’Orsay à l’occasion du 60 ème anniversaire des accords de La CelleSaint Cloud. Pouvez-vous nous parler de votre prochaine prestation? Le prochain évènement sera un opéra en arabe et en français, intitulé « Kalîla wa Dimna », auquel je participerai en mars prochain dans le cadre du Festival International d’Art Lyrique d’Aix-enProvence. Lors de cet évènement, j’aurai l’honneur de me produire aux côtés de plusieurs grands artistes de renom, tels que Mohamed Jebali, Moneim Adwan, Jean Chahid et Reem Talhami, parmi tant d’autres. Cette manifestation, à laquelle j’invite mon public et tous mes amis à participer, se fera en coproduction avec l’opéra de Lille et 28 culturetoute.com 4.01.2017
l’opéra de Dijon, avec le soutien du Festival d’Abu Dhabi. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos futures projets ? Au-delà de participer à de nouvelles tournées internationales pour continuer à sauvegarder et à étendre notre précieux patrimoine culturel, je travaille actuellement – en collaboration avec un nombre de musiciens locaux et internationaux – sur un projet de fusion entre le Melhoun et d’autres genres musicaux occidentaux. Ayant dans le passé participé à des fusions entre le Melhoun et le R&B ou le Jazz, mon prochain projet consistera à étendre cette fusion à des nouveaux genres tels que le Fado ou le Flamenco. Le Melhoun étant principalement un « art poétique de paroles », il est à mon sens très pertinent de garder l’authenticité de son fond (les paroles), et de les doter de formes musicales variées qui renforceront l’engouement d’autres catégories de public pour ce précieux patrimoine, tout en créant un nouveau genre musical qui est plus dans l’air d’aujourd’hui. Un conseil aux artistes marocains ? Mon précieux conseil à tous nos jeunes artistes est de s’accrocher au maximum à leurs projets et de ne jamais les laisser tomber. Les débuts d’un artiste sont souvent très difficiles, avec des contraintes de temps, de moyens, d’exigences du public et cela, souvent avec peu de moyens financiers. La solution est donc de croire en soi et en
ses potentialités, de choisir une voie, et de la suivre jusqu’au bout sans se disperser. Que pensez-vous de la revue culturelle digitale «culturetoute»? J’ai sincèrement beaucoup de respect pour votre revue culturelle, qui veille soigneusement à jouer son rôle de « véritable catalyseur de la culture marocaine ». Je pense que le parcours de Culturetoute depuis sa création a été très impressionnant dans la mesure où elle est parvenue à fédérer des milliers
de fans intéressés et concernés par la promotion de la Culture marocaine, ainsi que les acteurs culturels marocains à travers le monde qui ont à cœur de la faire connaître et apprécier. Enfin, j’abonde entièrement dans le sens de votre stratégie de développer des partenariats avec différentes entités digitales très actives sur les réseaux sociaux marocains, car c’est un élément crucial de la communication artistique d’aujourd’hui. © culturetoute.com
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une perle de la joaillerie Interview exclusive avec Rhita Benjelloun, par Nadia JACQUOT Rhita Benjelloun a tout d’une grande. Sa marque Rhita Création sera sans aucun doute au même rang que les grands noms de la joaillerie. Pourtant, elle ne fait pas dans le bling-bling. Elle aime la discrétion, la subtilité et la légèreté. Ces qualités font partie de sa personnalité et se ressentent dans chacun des bijoux qu’elle conçoit. Le « less is more » est la tendance de demain. Rhita l’a bien compris et maîtrise ce concept à la perfection.
Parlez-nous de vous en tant qu’artiste ? Je ne me considère pas vraiment comme artiste mais plutôt comme artisane. Je suis architecte praticienne et ai toujours été attirée par la joaillerie. Ma première collection était de l’enfilage, cela ne fait qu’un an que je m’intéresse et manipule l’argent et le vermeil (argent trempé or) : des matières plus nobles pour accompagner les pierres semi-précieuses qui sont au centre de mon travail. C’est d’ailleurs ce 30 culturetoute.com 4.01.2017
qui m’intéresse le plus, mettre en avant et en valeur la pierre, de la manière la plus simple et respectueuse. Pour cela, je suis actuellement une formation en gemmologie, c’est fou tout ce qu’il y a à savoir sur les pierres d’un point de vue purement scientifique, et si on rajoute à cela la dimension énergétique, c’est un réel univers sans limites. Si je devais résumer mon idéal, ce serait de tendre vers le « less is more », tout en combinant le mieux possible l’univers de la lithothérapie, la technique, et l’esthétisme.
“L’architecture en tant que discipline m’inspire et m’aide également beaucoup dans le design de bijoux. ”
Qui et quoi vous donne de l’inspiration ? Dans mon travail, la pierre en elle même constitue une source d’inspiration. C’est le plus souvent la forme, la couleur, les reflets, la vibration et la matière de la pierre qui me dicte mon travail. L’architecture en tant que discipline
m’inspire et m’aide également beaucoup dans le design de bijoux. A plus petite échelle, c’est un peu le même procédé, avec peut-être comme avantage pour le design de bijoux le fait de voir apparaître le fruit de son travail un peu plus rapidement. Comment se passe votre 4.01.2017 culturetoute.com 31
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collaboration avec Kouzina ? Comment est née la rencontre ? La collaboration avec Kouzina est une collaboration pleine d’amour et de joie. Non vraiment, je suis ravie d’avoir pu faire partie de cette aventure. J’ai rencontré plein de jeunes artistes géniaux, passionnés et passionnants, et je pense que ce n’est que le début d’une belle aventure qui aura commencé par une rencontre lors d’un festival avec une des membres fondatrices : Soukaina Hachem. Parle nous de vos projets pour 2017 ? J’ai un nombre incalculable de projets qui me viennent en tête par jour. Ils sont tellement nombreux que je me souviens que de la moitié des projets à la fin de la journée. Un de mes projets serait donc de canaliser mon énergie sur 1 ou 2 projets :) Sinon voyager pour dénicher de nouvelles pierres en Asie ou en Afrique de l’Ouest, et faire plus souvent la cuisine. Qu’est-ce que la Culture selon Rhita ? Qu’est-ce qui fait partie de votre culture ? Je pense que la Culture est quelque chose que l’on partage avec une ou plusieurs personnes. Une chose empreinte de codes et de symboles, d’histoire et de souvenirs. Ma culture à moi comme beaucoup, est un mélange de mon éducation, de mes voyages et mes rencontres. © culturetoute.com 4.01.2017 culturetoute.com 33
Une interview de Ahmad BOUZOUBAA Photos David Sokay
Manel MARzouK ambassadrice, de plusieurs marques de LUXE entretien
En tant qu’ambassadrice cosmétique d’une grande marque qui rayonne à l’échelle internationale, trouvez- vous le temps pour animer des émissions ; et comment conciliez-vous entre les deux puisque chacun fait appel à un don spécifique ? J’ai choisi de faire de ma passion pour les cosmétiques mon métier, je me donne toutes les chances pour avancer et réussir (inchallah). Je m’organise comme je peux entre mon travail autant qu’ambassadrice de marque en cosmétique de luxe, les formations continues, les longues heures de travail et ma rubrique beauté à la radio, toutes mes occupations actuelles ont un point commun, le monde de la beauté, mon amour pour mon métier me fait oublier la fatigue physique. Je m’applique dans mon travail 34 culturetoute.com 4.01.2017
avec beaucoup d’amour. Je suis des cours de théâtre pour mon développement personnel et pour m’évader et me libérer le temps de quelques heures. Je fais toujours en sorte de passer du temps avec ma famille aussi pour faire le plein d’énergie positive. Parlez-nous de votre parcours. Après avoir fini mes études supérieures en gestion et communication. J’ai pris beaucoup de temps avant de trouver ma voie. J’ai eu plusieurs expériences professionnelles très différentes l’une de l’autre. Je ne me sentais pas à ma place dans le travail administratif, le monde du cosmétique m’a toujours attiré. J’ai décidé enfin de prendre les choses en mains et de changer ma trajectoire. J’ai suivi plusieurs formations par de prestigieuses marques
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“Plusieurs marques me font confiance pour être leur ambassadrice, Le groupe l’Oréal luxe, ysl, lancôme, Helena Rubinstein, Biotherm, Et HERMÈS, Cartier...” de cosmétique de luxe, Yves saint Laurant, Helena Rubinstein, Biotherm, Hérmés, lancôme… etc, et une formation professionnelle comme Make-up artist chez le plus célèbre relookeur et chroniqueur télé de Belgique Mr David Jeanmotte, la vie est faites de rencontre, cette personne si célèbre et humble est devenu ami, il a cru en moi, il m’a encouragé et soutenue. J’ai ensuite collaborer avec le talentueux créateur belge Mr David Sokay pour l’événement mode incontournable de Belgique le «DS brussels fashion Days», ont succédé à ça plusieurs important événements dans le monde de la mode et le cosmétique, plusieurs prestigieuses marques me font confiance pour les trois axes, maquillage, soin et parfum (Lhamdellah), on m’a proposé en suite de faire une chronique beauté à la radio, je n’ai pas hésité une seule seconde, je le fait avec passion et amour.
Le respect et la tolérance sont les mots clef pour vivre ensemble, Bruxelles est une ville multiculturel et très diversifiée, je suis plutôt attirée par les personnes différentes que par mes semblables, j’aime la mixité de cette ville et être en contact avec des personnes de toutes origines confondus, je trouve ça amusant et très enrichissant humainement. Pour avancer que ça soit sur le plan amical ou professionnel je respecte les différences et j’exige du respect envers ma culture par mon bon comportement. Que pensez-vous de culturetoute.com ? Je vous félicite tout d’abord pour votre quotidien culturel «culturetoute» j’ai beaucoup de plaisir à vous lire à chaque fois, vous êtes un magnifique lien entre mon pays le Maroc qui me manque tant et la Belgique ou je réside actuellement, le Maroc est pour moi un exemple en terme de vivre ensemble au sein d’un pays au tour de valeurs et de principes partagés ou les différences religieuses par exemple sont des atouts.
Vous êtes marocaine résidante en Belgique, comment conciliezvous entre les deux cultures, et qu’est ce qui peut les rapprocher © culturetoute.com selon vous ?
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