Numéro 207
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Le Maroc en force à l’Institut des Cultures d’Islam (paris) CNN, le Maroc, “Hollywood de l’Afrique”
Nouvelle ère de la muséologie au Maroc
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Le 14 Janvier 2017 au Théâtre Afifi d’El Jadida Après une première édition réussie sous le nom de TEDxDeauvilleBeach, TEDxElJadida revient le 14 Janvier 2017 au théâtre Afifi d’El Jadida avec 6 intervenants aussi passionnés les uns que les autres. Ainsi, cette nouvelle édition, sous le thème« Educated Fools »est un hommage à toutes ces personnes, qui fortes de leur grande culture, leur érudition et leur savoir, n’en demeurent pas moins d’une naïveté parfois déconcertante. Une nature leur ayant permis de façonner le monde d’aujourd’hui tel que nous le connaissons, parce qu’ils ont eu la candeur ou l’audace, de croire en leurs rêves, tandis que la société et leur entourage les prenaient pour des fous ,des déséquilibrés, privés de toute rationalité, bref des personas non grata. Pour en citer quelques-uns, c’est notamment le cas de Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix. C’est une jeune militante pakistanaise victime d’une tentative d’assassinat à 15 ans parce qu’elle a eu le courage de lutter pour l’éducation des femmes. Walt disney aujourd’hui et mondialement reconnu pour être un producteur, réalisateur, scénariste et animateur de dessins animés et inventeur du concept“ parc à thème ”Disneyland, Walt est une personne qui a raflé le record des Oscars remportés, a pourtant été renvoyé d’un journal réputé pour “manque de créativité.” Cette édition de TEDxElJadida invite, pour cette édition, des intervenants de milieux hétérogènes pour une expérience plus riche. Cet événement propose une large palette de speech scénarisés offrant une ambiance théâtrale et un savant mélange entre le stand up et le storytelling à l’américaine. L’objectif étant de propager de nouvelles idées et de rencontrer des personnalités déjà connues dans une vision plus intimiste et décontractée. Deux intervenants ont été à ce jour révélés et pas des moindres : Pr Jaafar Heikel qui est une personnalité à casquettes multiples dont celle de médecin épidémiologiste spécialiste en maladies infectieuses et santé publique, expert international en management sanitaire ,doyen de la Faculté des Sciences de la Santé et vice-recteur de l’Université Internationale de Casablanca. Ses travaux portent sur les enjeux de mondialisation et leurs impacts sur le développement socio-économique, sanitaire et humain. Aussi, l’autre invitée d’honneur est Mme Meryeme Bouzidi Laraki fondatrice et Présidente de l’association “Sourire de Reda,” est une femme de cœur et d’action qui a réussi à éveiller les consciences sur la délicate question du suicide des jeunes. Elle a notamment développé des ateliers de prévention dans les établissements scolaires et créé www.stopsilence.org, un centre d’écoute par ch@t destiné à soutenir les adolescents en souffrance. Plusieurs annonces inédites sont à prévoir via les réseaux sociaux et à travers d’autres communiqués. 9.01.2017 culturetoute.com 3
Le Musée YSL et politique culturelle. par Abdellatif BOUZOUBAA
Le futur musée Yves Saint Laurent à Marrakech, (ville dont l’artiste subit le tropisme irrésistible et où il retourna, tel l’héliotrope fasciné et aimanté par le soleil), constituera une nouvelle plate-forme culturelle susceptible d’attirer amateurs d’art et de mode. La portée du Maroc dans l’œuvre de cet artiste de génie est si prégnante qu’il était naturel d’y
construire un musée à partir des collections de la Fondation Pierre Berger. Ce nouveau joyau architectural, situé à proximité du Jardin Majorelle que le créateur de mode a, avec Pierre Bergé, sauvé d’une déliquescence certaine, et qui est devenu aujourd’hui, avec son musée berbère, un îlot de sérénité paradisiaque incontournable dans une ville de plus en plus trépidante. La conception du musée a été confiée au Studio KO, qui a conçu, d’ores et déjà, de nombreux projets au Maroc, en Europe et aux EtatsUnis. Ce chef d’œuvre à venir, d’une surface totale de 4 000 m2, comprendra un espace d’exposition permanente présentant l’œuvre d’Yves Saint Laurent en mettant l’accent sur le processus créatif et la gestation de l’œuvre, dans une scénographie novatrice de Christophe Martin, une salle d’exposition temporaire, un auditorium, une bibliothèque et un restaurant.
Le nouveau musée s’adresse autant aux passionnés d’art, qu’à un large public curieux de découvrir l’œuvre d’Yves Saint Laurent, artiste majeur dans l’histoire de l’art au XXème siècle. Interrogé sur le sort de la fondation qui perpétue la mémoire et la création d’Yves Saint Laurent, Pierre Berger, récemment décoré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, affirme : « j’ai décidé de transformer les souvenirs en projets». C’est dire qu’un musée en même temps qu’il sauvegarde le patrimoine culturel d’une nation, sa mémoire et son identité, il porte en germe, les idées du futur. Un simple regard rétrospectif sur les civilisations anciennes nous apprend que l’art survit aux aléas du politique. Porté par un « souvenir », l’élan créateur se perpétue dans un « projet », notamment si l’on ne sacrifie pas à une nostalgie qui se contente de réifier le passé, sans édifier les fondements de l’avenir. Aujourd’hui, les expressions culturelles sont des rituels modernes qui apaisent les tensions sociales, conjurent les raideurs identitaires et promeuvent l’amitié entre les peuples. De même, nul n’ignore que la culture ne se mue en civilisation qu’après un long travail d’émondage qui élague les fioritures et met en lumière le génie propre d’une nation. En d’autres termes, si la culture est la chrysalide,
la civilisation, elle, c’est le papillon qui déploie ses ailes au soleil. Sauvegarder le passé n’est pas une mince affaire, à plus forte raison si l’on sait que les retombées politiques et économiques ne sont envisageables qu’à moyen ou long terme. Dans ce sens, le Musée stricto sensu « est une institution permanente, à but non lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, communique et expose, à des fins de recherche, d’éducation ou d’agrément, des témoins matériels de l’activité humaine et de l’environnement ». Cette définition que l’on doit à International Council of Museums, en dit long sur la place que doivent occuper les musées dans la politique culturelle d’un pays déterminé. L’initiative de la Fondation Pierre Berger, célèbre par la création de ce musée, le dialogue et le métissage fécond des cultures, à l’heure où malheureusement, les esprits chagrins se vautrent dans les cachots exigus d’une identité chimérique et appellent de tous leur vœux le clash des civilisations. En tant que telle, cette initiative est autant le signe que l’art est salutaire, parce qu’il ouvre des horizons insoupçonnés de dialogue culturel, qu’un pied de nez magistral aux zélateurs du repli identitaire. Chapeau bas Monsieur Pierre Berger. ©culturetoute.com
CAFE LITTERAIRE du ROTARY CORNICHE avec Rachid KHALESS Lejeudi12Janvier2017,leRotaryCasaCorniche organisera une rencontre littéraire autour de la belle histoire d’amour : «ABSOLUT HOB «, de l’écrivain et poéte Rachid KHALESS. Cette rencontre, qui se déroulera au Golden Tulipe Farah de Casablanca, sera rehaussé par la présence de plusieurs personnalités telles que, l’écrivain marocain Mounir SERHANI, le talentueux Najib ABDELHAK, l’ex gloire des stades Aziz BOUDERBALA, l’écrivain Habib MAZINI, l’éditeur Philippe Broc, l’homme de culture derrière les micros Adib MECHRAFI … etc. Cette rencontre-débat, sera animé conjointement par l’animateur culturel au sein du Club ROTARY CORNICHE khalid M’HAMMEDI et l’écrivain poète Habib MAZINI. Elle sera aussi l’occasion de mettre en avant les valeurs universelles du Rotary. Humanisme, le don de soi, le travail pour la communauté, le partage, la défense des causes humaines et sociales qui sont au cœur des préoccupations du Rotary. Cette philosophie de vie qui part de l’homme pour servir tous les hommes et leur donner plus de confiance dans l’avenir de l’humanité. Dr Othman TAZI , président du Rotary Casa Corniche évoque à juste titre l’engagement du Rotary pour les arts et la culture, dans ce même souci de partager le savoir, de créer des ponts entre les créateurs et leurs environnements. C’est dans ce sens, que le Rotary Casa Corniche fait de ces rencontres littéraire un nouveau rendez vous désormais mensuel incontournable dans son planning.
Numéro 207 du 9 janvier 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa contact@culturetoute.com
SOMMAIRE
actu 12 Cinéma, «CNN» : le Maroc, «Hollywood de l’Afrique» 12 Art, Arts plastiques L’exposition «Mind The Earth» s’invite à Rabat
en une 08 Art, Le Maroc en force à l’Institut des Cultures d’Islam (paris)
magazine
08
#culturetoute
08 Patrimoine, Nouvelle ère de la muséologie au Maroc par Abdellatif bouzoubaa 18 Musique, Cette semaine DISQUEs, une chronique de Mourad HAMAYET 16 Cinéma, Beauté cachée une chronique de Laila boui idrissi 20 Cinéma, L’adaptation de “Spirou et Fantasio” tournée au Maroc
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22 Cinéma, Jackie Chan en tournage au Maroc 24 Evenement, La Galerie Shart de Casa fête ses dix ans !
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Par Olivier Rachet © lesiteinfo.com
Le Maroc en force à l’Institut des Cultures d’Islam (paris) http://www.lesiteinfo.com/cultures/paris-le-maroc-en-force-a-linstitut-des-cultures-dislam-photos/
Organisée par l’Institut des Cultures d’Islam, situé en plein cœur du quartier de la Goutte d’Or, à Paris, l’exposition Sacrées graines est l’occasion de redécouvrir des artistes talentueux, dont beaucoup sont originaires du Maroc.
L
’Institut des Cultures d’Islam (ICI) est un établissement culturel de la ville de Paris, apparu en 2006. A la fois centre d’art contemporain et lieu culturel interdisciplinaire dont la programmation comporte aussi bien des débats, des concerts que des projections, cet espace est aussi un centre de formation, proposant des cours de langue et différents ateliers. En 2013, l’institut, situé rue Léon dans le 18e arrondissement, s’est agrandi avec l’ouverture d’un second espace, situé quelques rues plus loin, au 56 rue Stephenson, au cœur du quartier populaire de la Goutte d’Or. L’ICI accueille, dans ces deux lieux, jusqu’au 15 janvier, une exposition atypique consacrée au motif de la graine. On songe bien évidemment au blé, ingrédient indispensable aussi bien à la fabrication du pain qu’à la préparation du couscous, plat traditionnel s’il en est, devenu en France un plat national. S’intéresser aux graines revient ainsi à aborder des problématiques
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politiques que les commissaires de l’exposition, Elsa Blanc et David Régnier, mettent justement en avant : « Utiliser la graine, notent-ils dans le catalogue, c’est aussi poser en filigrane un certain nombre de questions : celles de l’exil, de l’immigration, de la transmission et du partage, de la vie domestique et des rapports de genre, de la mondialisation aussi. » Un ingrédient fortement connoté Mettre en scène les graines revient à interroger la répartition traditionnelle des tâches, au sein de la famille mais aussi de la société. Originaire du Liban, l’artiste plasticienne Ninar Esber propose avec La bonne graine une série photographique, fruit d’une performance ayant consisté, pendant six jours, à trier une tonne de grains de maïs. Cette séparation des bons grains de l’ivraie constitue une réflexion doublement intéressante sur la répétition mécanique propre à de nombreuses
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activités professionnelles et sur l’incapacité de nombreuses sociétés à penser en termes de mixité et d’échanges culturels. De son côté, Zoulikha Bouabdellah, résidant à Casablanca, détourne le motif sculptural bien connu des « singes de la sagesse », pour proposer une série de trois photographies dans lesquelles un couscoussier sert à dissimuler tour à tour les oreilles, la bouche et le regard. Intitulé Ni, ni, ni, ce triptyque invite à réfléchir à la force des déterminismes sociaux et identitaires. Originaire de Tétouan, Younès Rahmoun propose, de son côté, une installation, sous forme de diptyque, composée de deux pièces, intitulées Baydaq, « le pion », et Loqma, « la boulette ». La première évoque de façon métonymique le lieu de sociabilité par excellence des pays arabes, 10 culturetoute.com 9.01.2017
le café traditionnellement dévolu aux seuls hommes. La seconde rappelle, quant à elle, l’espace de la cuisine, habituellement associé aux seules femmes. Comme l’analysent avec justesse les auteurs du catalogue, le cloisonnement de l’univers masculin s’oppose à « la fluidité et la proximité qui règnent dans le cercle féminin ». Ymane Fakhir, née à Casablanca et séjournant désormais à Marseille, propose avec Handmade une installation composée de cinq vidéos dans lesquelles l’artiste filme, en plan fixe, les mains de sa grandmère, confectionnant différents plats. Projetées pour l’occasion dans le hammam de l’institut, ces vidéos rappellent combien les aliments et les plats traditionnels constituent les plus intimes réminiscences de nos enfances respectives.
La politique n’est jamais loin Aborder l’espace sacré de l’intime, c’est aussi se permettre de naviguer dans les eaux troubles du collectif et du politique. Laurent Mareschal propose ainsi une installation étonnante invitant le spectateur à réfléchir au conflit israélo-palestinien. Intitulée Beiti, désignant aussi bien en arabe qu’en hébreu « ma maison », l’installation se présente sous la forme d’un immense motif décoratif à même le sol, composé de différentes épices. Si les motifs rappellent les zelliges, la fragilité de l’œuvre souligne la vulnérabilité du processus de paix entre deux peuples se disputant le même territoire. Jean-Luc Moulène enfonce le clou, en exposant dans une série intitulée Documents / Produits de Palestine
toute une série de denrées alimentaires fabriquées en Palestine : quand l’art contemporain rend visible l’invisible, pour reprendre les mots du peintre Paul Klee. Mais c’est peut-être l’installation de MehdiGeorges Lahlou, The Hourglasses, qui incite le plus à la rêverie et à la réflexion. Composée de cinq sabliers dans lesquels s’écoulent des graines de semoule, l’artiste arrive à nous rendre sensible le temps qui s’écoule entre chacune des cinq prières de l’islam. Comme l’écrit justement la critique d’art Marie Moignard, on explore ici « le temps de la matière. Matière industrielle, d’habitude travaillée à la main, elle s’envisage ici comme unité temporelle de la pensée. » Prenons-en de la graine ! © lesiteinfo.com 9.01.2017 culturetoute.com 11
la revue de presse #du lundi 9 janvier 2017 «CNN» : le Maroc, «Hollywood de l’Afrique»
Le Maroc, un pays qui dispose d’une industrie cinématographique dynamique, est devenu l’Hollywood de l’Afrique, a souligné la chaine d’information américaine «CNN» dans un article publié vendredi sur son site électronique. «Durant les 20 dernières années, le Maroc est devenu la destination de prédilection de grands films comme ‘Army of One’, ‘Syriana’ et le thriller d’espionnage ‘Body of Lies’ du réalisateur Ridley Scott», a indiqué la chaine américaine. Citant William Higbee, professeur des études cinématographiques à l’University of Exeter, CNN indique que le Royaume «offre des solutions aux studios de Hollywood qui veulent tourner des films situés au MoyenOrient, mais dans un environnement plus sécurisé»...
© lematin.ma Le 7 janvier 2017
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Arts plastiques L’exposition «Mind The Earth» s’invite à Rabat
La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc à Rabat abritera l’exposition «Mind The Earth» de l’urbaniste danois Kasper Brejnholt Bak jusqu’au 10 février. L’exposition a été montrée à Marrakech dans la zone verte lors de la COP 22 et au Palais El Bahia, faisant suite à son succès à Paris durant la COP 21. le vernissage de cette exposition a eu lieu le 6 janvier à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc... © libe.ma Le 8 janvier 2017
16 000 RECRUTEURS
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la nouvelle ère de la muséologie au Maroc par Abdellatif BOUZOUBAA
La mémoire des nations, ne peut être mise à l’abri du temps qui l’érode irrémédiablement, que par un effort de conservation qui tient à la fois de l’art et de la science. La muséologie, discipline encore balbutiante, il y a quelques années au Maroc, prend avec de Mehdi Qotbi, un nouvel essor. Juste à temps, devrions-nous dire, car notre patrimoine était en agonie. Depuis qu’il a été nommé Président de la Fondation Nationale des Musées au Maroc, il a accompli un grand travail de
refonte de la culture des musées. Parce que, notre devenir est inscrit dans notre passé, il était nécessaire de voir et revoir d’où nous venons. Nous sommes sommés par la nature de notre époque traversée par des soubresauts inexorables, de choisir entre une amnésie délétère qui ronge nos racines, et une mémoire salutaire qui recèle les semences de notre avenir. La conception de la muséologie de Mehdi Qotbi conjugue présent, passé et avenir en artiste qu’il est, sans souci des bornes et innove, parce que, dit-il, « si l’on n’évolue pas, on meurt » Un tour dans les musées marocains montre désormais, que même si nous sommes une civilisation multiséculaire, nourrie par les affluents de nombreuses cultures, on doit encore nous frayer un chemin vers plus de créativité. Qu’il s’agisse du Musée Archéologique de Tétouan, du Musée archéologique de Rabat, ou encore le Musée de la Kasbah de Tanger, et last but not least, le Musée Mohammed VI d’art
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moderne et contemporain, pour ne citer que quelques uns, la démarche de Mehdi Qotbi consiste à démocratiser la culture sur un plan, et sur l’autre, elle régénère notre patrimoine commun.
En réalité, c’est plus, la durée que nous découvrons dans la contemplation de l’art. Car elle génère une effervescence émotionnelle au contact de ce qui passe, et surtout, de ce qui dure.
Mieux encore, interviewé récemment sur luxe radio, Mehdi Qotbi pointait la nécessité de professionnaliser la muséologie. En créant, en collaboration avec l’Université Mohammed V de Rabat, un Master de Muséologie, il a insufflé un nouvel élan à la compréhension de notre patrimoine commun.
D’un intervalle de temps à un autre, d’un siècle à un autre, ce qui nous est donné à voir, c’est comment les civilisations s’interpénètrent comme des vases communicants et résonnent en harmonie, sans solution de continuité.
En ce sens, le Président de la FFNM, est un passeur culturel, dont l’ambition est de nous faire voyager à travers les siècles, et en même temps, de sauver l’art et la culture, du gouffre inéluctable du temps qui ravage tout sur son passage. De fait, rien ne vaut un musée pour faire l’expérience du passage du temps. On peut explorer la scénographie d’un musée et nous perdre pour mieux nous retrouver dans les méandres des siècles. La traversée du temps se déploie sous nos yeux, avec ses risques, ses périls, et ses moments de génie créatif. Ainsi seulement, les heures, les jours, les mois, les ans et les siècles ne s’grènent pas dans une cacophonie de notes éclatées. Les œuvres exposées nous mettent en harmonie avec notre passé, notre présent et notre avenir en conférant du sens à notre héritage culturel.
« La durée vraie et pure » selon l’expression de Bergson, permet à la conscience de se déployer pleinement, soit dans l’acte créateur, la sereine introspection, ou dans la contemplation des œuvres d’art. Lorsque l’on franchit les portes d’un musée, ce n’est pas le temps objectif que nous rencontrons. Ce temps qui nous déprend de nous-mêmes, sous prétexte que le cadran de la montre et le calendrier, avec leur précision mathématique, mesurent froidement et indépendamment de nous. Ce que nous rencontrons dans un musée, c’est la véritable durée. Parce que les arts interpellent notre interprétation, ils nous apprennent à reconnaître nos traits et à nous mirer, sans narcissisme, dans un temps qui est à la fois, mémoire et vision. ©culturetoute.com 9.01.2017 culturetoute.com 15
chronique cinéma de Laila BOUI IDRISSi
Beauté Cachée
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eauté Cachée est un film qui porte bien son nom ! Sous ses allures de film Américain lambda se cache un scénario plutôt travaillé et une brochette de très bons acteurs. Suite à une terrible tragédie, un publicitaire newyorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un plan radical pour l’obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue.On retrouve Will Smith dans un rôle totalement différent et c’est une réussite! On plaint souvent la sur-présence de Will Smith à l’écran, ici c’est très bien dosé et le jeu d’acteur est génial. Ce film est un conte de Noël ou l’on
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y trouve une l’histoire de vie, de magie, de philosophie, de tendresse, et d’humour, tout y est joliment mixé, orchestré par des acteurs émouvants et attachants, et un will Smith comme on ne l’a jamais vu. L’histoire quant à elle est très romancée, belle et métaphorique. Ce film nous fait réfléchir, nous émeut, nous surprends À voir absolument, seul, avec vos amis ou même en famille, ce film ne vous décevra pas. De loin les meilleurs film avec Will Smith, qui se bonifient de plus en plus! Un ou deux oscars pour ce film, ne sont pas à exclure. Sortez vos mouchoirs ! © culturetoute.com
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par Mourad HAMAYET Un incident de manipulation a fait que le 33 tours du contrebassiste Charlie Mingus, s’est rayé au point paroxystique de ‘’la réunion de prière de la nuit du mercredi’’ : ‘’Wednesday night prayer meeting’’… Oh, une rayure légère et à la limite peu dérangeante, mais j’avais peur, à chaque fois, que le précieux saphir ne dérapât sur la galette de vinyle et ne s’en fût brouter l’étiquette centrale de papier. Je m’ingéniai à régler le contrepoids pour que le soc sautât le plus légèrement possible le micro sillon sans provoquer de désagrément sonore. J’ai toujours apporté à mes disques un soin équivalent à celui apporté à mes livres. La preuve, ils sont toujours tous là, certains vieux d’un demi-siècle, dûment numérotés, rangés par ordre alphabétique, dormant debout comme de bons chevaux dans un haras militaire, en l’occurrence une armoire protégée de la lumière et de l’humidité. Je viens d’acheter mon ixième tournedisques et les soirs où je suis sage et ai la volonté de m’éloigner de cette fille ô combien publique et facile qu’est la télévision, je mets en route ma platine et m’offre un récital de Charlie Mingus, de Léo Ferré, de Coleman Hawkins ou de Mouloudji, de Fletcher Henderson ou d’Yves Montand… La dernière dégustation fut une soirée animée par Fats Waller et Barbara… Ma passion pour les disques ? Elle a été provoquée par mon frère aîné : il 18 culturetoute.com 9.01.2017
poursuivait ses études en France et, à l’occasion d’un de ses retours à la maison, il m’offrit un coffret fabuleux des Editions Pierre Seghers, collection « Poètes d’aujourd’hui », qui contenait des extraits de poèmes de Paul Valéry dits par Jean Vilar, 1912 et 1971, homme de théâtre et de cinéma, metteur en scène et directeur. La présentation, le contenant et le contenu me tétanisèrent de bonheur. Ce fut la première pièce de ma collection, l’une des plus précieuses aussi à ce jour… Impossible que cesse en moi l’écho de la belle voix grave de Jean Vilar, déclamant ‘’Le Cimetière Marin’’ : …‘’O récompense après une pensée Qu’un long regard sur le calme des dieux!’’ ... Ma passion pour le Jazz ? Un peu plus tard, par un bel après-midi estival, entre deux séquences de sieste, à radio allumée, j’entendis une musique de jazz qui me transporta. Du rythm and blues et du meilleur… Je notais soigneusement l’auteurinterprète – Earl Bostick- et le titre : Velvet Sunset… J’acquis tout ce que je pus trouver de ce gigantesque maestro du saxophone et de quelques-uns de ses disciples : le percussionniste Art Blakey, un des pères du be-bop, Benny Golson, saxo-ténor de génie qui s’illustra dans le genre hard-bop, le percussionniste Zuttty Singleton, et surtout, surtout le génial saxophoniste John Coltrane que seul dépasse en génie
l’inoubliable Charlie Parker.
totale…
Ce dernier succéda à Earl Bostick dans mon firmament. Avec Louis Armstrong et Duke Ellington, il compte parmi les musiciens les plus importants et influents de l’histoire du jazz. Evidemment j’enchainai mes approvisionnements avec ces deux monstres sacrés et toutes leurs déclinaisons …
…’’Oh, my man, I love him so He’ll never know All my life is just despair But I don’t care When he takes me in his arms The world is bright All right’’… ‘’La vie en rose’’ version désespérée… Je raflais tous ses disques… J’eus un second choc de ma rencontre avec Billie Holiday : l’écoute de son enregistrement avec Lester Young qui la surnomma Lady Day, et qu’elle appelait affectueusement Prez. Quelle complicité ! Quel respect ! Quelle entente ! Il y en eu un troisième : sa rencontre avec Ella Fitzgerald. La voix la plus pauvre qui ne couvrait qu’une modeste octave et quelque, celle de Billie, et la voix la plus riche, qui elle, en couvrait plus de 3, celle d’Ella… Mais toutes deux également géantes !... Billie me présenta ses inspiratrices et ses disciples, pêle-mêle, Bessie Smith, Diana Ross, Nina Simone, Esther Philips, Macy Gray, Amie Winehouse et tant d’autres. Je reconnus leur génie et bien évidemment je grandes provisions de leurs enregistrements … … Bon ! Voulez-vous que je sois franc ? Lorsqu’un discophile se met à parler de sa passion, je vous conseille en toute amitié de l’arrêter, car sinon, de lui-même, il ne s’arrêtera jamais. Mais là, j’ai mal de n’avoir pu parler de ma grande musique, de mes chanteurs, des grands orchestres, de Brassens, de Klemperer, de Brel, de Karajan, de Najat Saghira, de Reggiani, de Chet Baker, de Mohamed Abdul Waheb, de Gerry Mulligan, de Claude Nougaro, de Miles Davis, de Joaquim Rodrigo, de Major Holley, de, de, de quelques centaines d’autres qui constituent mon peuple. Une autre fois, peut-être ?
Dès l’âge adulte, je pris l’habitude d’acheter de nouveaux disques à une fréquence régulière et cet achat était un des temps forts de mes plaisirs mensuels. Peu à peu les disquaires de mon biotope disparurent et là également, comme pour les livres, il me fallut m’organiser pour faire mes acquisitions à l’étranger. Mais je fus contraint de cesser cette pratique le jour où l’on me rapporta un ‘’33 tours’’ à la surface fortement rayée. Je devins donc le seul habilité à procéder à ces achats. Je ne puis compter le nombre de fois où l’on me pria de ne pas sortir les vinyles de leurs pochettes –rendant impossible ma vérification de l’état de la galette- et où je m’en fus fort mécontent et en claquant la porte. A Barcelone, chez un disquaire des Ramblas, j’en arrivai même aux mains avec l’ostrogoth converti en homme de l’art qui osa mettre en doute la qualité de mon éducation, lorsque je sortis un disque de sa pochette pour en inspecter l’état. Autre rencontre de fortune de ma vie de discophile : Affalé dans un sofa face à la mer, dans un de mes nids d’amour de la côte océane, je prenais congé du soleil à son coucher. Tout à coup j’entendis s’échapper de mon poste-radio Zenith acheté une fortune mais qui me permettait de capter les stations-radios du monde entier, une voix inouïe, éraillée, une voix de petite fille apeurée ou fatiguée, mais pétrie de sensualité à l’indécence : Billie Holiday ! Ce fut l’un des plus grands chocs artistiques de ma vie ! Mais avec lequel de ses organes chantait-elle donc, me demandais-je, impudique ? C’était l’extase
PS : Je ne prête jamais mes disques… ©culturetoute.com 9.01.2017 culturetoute.com 19
L’adaptation de “Spirou et Fantasio” tournée au Maroc
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prés « Astérix», «Lucky Luke», «L’élève Ducobu», ou encore «Boule et Bill», une autre bande dessinée de l’école franco-belge, et pas des moindres, va bientôt être adaptée au cinéma et sera tournée, en partie, au Maroc. Il s’agit «des aventures de Spirou et Fantasio» du réalisateur français Alexandre Coffre. Quant au tournage, il devra être entamé le 16 janvier courant dans plusieurs villes, dont notamment Marrakech, Ouarzazate, Tafilalet, Merzouga, Errachidia, Erfoud et Zagora. Le film connaît la participation de plusieurs noms du cinéma français, dont Thomas Solivères, Alex Lutz, Ramzy Bédia, Christian Clavier et Géraldine Nakache. «Spirou, un jeune homme déguisé en groom qui rencontre Fantasio, un journaliste frustré. Cela se fait avec éclats dans un grand hôtel et c’est peu dire qu’ils ne
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s’apprécient pas. Mais lorsque Champignac, un chercheur fou de champignons, est kidnappé par Zorglub et ses hommes, Spirou et Fantasio vont devoir faire équipe pour le retrouver, aidés par Seccotine, une jeune femme reporter rivale de Fantasio, et de Spip, un écureuil espiègle», lit-on dans le synopsis du film. «C’est alors que commence une aventure rocambolesque, allant de l’Europe à l’Afrique du Nord, faite de péripéties, de courses-poursuites et de zorglondes. Grâce à ce périple complètement fou, Spirou et Fantasio apprennent à se connaître, à s’apprécier et à s’aider… jusqu’à devenir un vrai duo de héros qui va devoir affronter Zorglub pour sauver Champignac, Seccotine… et tout le reste de l’humanité», ajoutet-on. © libe.ma
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Jackie Chan en tournage au Maroc
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i le maroc produit seulement une vingtaine de films par an, le pays reste une destination privilégiée pour le cinéma international et surtout quand il s’agit de tourner un film où la scène se déroule dans un pays du Moyen-Orient. Une nouvelle star du grand écran va ainsi se rendre au Maroc pour le tournage de scènes de son nouveau film. Il s’agit de Jackie Chan qui devrait arriver au Royaume cette semaine, selon le site «Challenge» qui cite des sources proches de l’acteur. Le mystère plane encore quant à l’endroit où les scènes du film seront tournées. Rappelons, par ailleurs, que l’Académie des Oscars avait remis un prix d’honneur à Jackie Chan, à Los Angeles, en novembre dernier. Cette récompense, qui fait l’objet d’une cérémonie à part entière indépendante de celle organisée chaque année au mois de février, honore des acteurs et actrices pour l’ensemble de leur carrière, ainsi que pour leur contribution à l’industrie du cinéma. Une récompense
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symboliquement importante et porteuse de sens quand on sait que le tout premier a été décerné à Charlie Chaplin, en 1929, “pour sa polyvalence et son génie à jouer, écrire, mettre en scène et produire Le Cirque“. Les Oscars ont souhaité saluer la filmographie de Jackie Chan, longue de 200 films, en tant qu’acteur mais aussi réalisateur. Lors de son discours de remerciements, il a affirmé sa fierté d’être chinois, et ajouté que recevoir une telle distinction était “un rêve” pour lui, qui se réalisait enfin. © libe.ma
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La Galerie Shart de Casa fĂŞte ses dix ans !
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