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Numéro 214

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Enseignement

Un Master de traduction de et vers la langue italienne intitulé “Traduction littéraire culturelle et edition”

Edition

Leïla Slimani présente à Paris son roman “Chanson douce”. Lauréate du prix Goncourt 2016

Ouadih Dada

célèbre présentateur du journal télévisé de 2M sort son livre !


communiquez culture culturetoute.com

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la nouvelle ère de la muséologie au Maroc par Abdellatif BOUZOUBAA

La mémoire des nations, ne peut être mise à l’abri du temps qui l’érode irrémédiablement, que par un effort de conservation qui tient à la fois de l’art et de la science. La muséologie, discipline encore balbutiante, il y a quelques années au Maroc, prend avec de Mehdi Qotbi, un nouvel essor. Juste à temps, devrions-nous dire, car notre patrimoine était en agonie. Depuis qu’il a été nommé Président de la Fondation Nationale des Musées au Maroc, il a accompli un grand travail de

refonte de la culture des musées. Parce que, notre devenir est inscrit dans notre passé, il était nécessaire de voir et revoir d’où nous venons. Nous sommes sommés par la nature de notre époque traversée par des soubresauts inexorables, de choisir entre une amnésie délétère qui ronge nos racines, et une mémoire salutaire qui recèle les semences de notre avenir. La conception de la muséologie de Mehdi Qotbi conjugue présent, passé et avenir en artiste qu’il est, sans souci des bornes et innove, parce que, dit-il, « si l’on n’évolue pas, on meurt » Un tour dans les musées marocains montre désormais, que même si nous sommes une civilisation multiséculaire, nourrie par les affluents de nombreuses cultures, on doit encore nous frayer un chemin vers plus de créativité. Qu’il s’agisse du Musée Archéologique de Tétouan, du Musée archéologique de Rabat, ou encore le Musée de la Kasbah de Tanger, et last but not least, le Musée Mohammed VI d’art

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moderne et contemporain, pour ne citer que quelques uns, la démarche de Mehdi Qotbi consiste à démocratiser la culture sur un plan, et sur l’autre, elle régénère notre patrimoine commun.

En réalité, c’est plus, la durée que nous découvrons dans la contemplation de l’art. Car elle génère une effervescence émotionnelle au contact de ce qui passe, et surtout, de ce qui dure.

Mieux encore, interviewé récemment sur luxe radio, Mehdi Qotbi pointait la nécessité de professionnaliser la muséologie. En créant, en collaboration avec l’Université Mohammed V de Rabat, un Master de Muséologie, il a insufflé un nouvel élan à la compréhension de notre patrimoine commun.

D’un intervalle de temps à un autre, d’un siècle à un autre, ce qui nous est donné à voir, c’est comment les civilisations s’interpénètrent comme des vases communicants et résonnent en harmonie, sans solution de continuité.

En ce sens, le Président de la FFNM, est un passeur culturel, dont l’ambition est de nous faire voyager à travers les siècles, et en même temps, de sauver l’art et la culture, du gouffre inéluctable du temps qui ravage tout sur son passage. De fait, rien ne vaut un musée pour faire l’expérience du passage du temps. On peut explorer la scénographie d’un musée et nous perdre pour mieux nous retrouver dans les méandres des siècles. La traversée du temps se déploie sous nos yeux, avec ses risques, ses périls, et ses moments de génie créatif. Ainsi seulement, les heures, les jours, les mois, les ans et les siècles ne s’grènent pas dans une cacophonie de notes éclatées. Les œuvres exposées nous mettent en harmonie avec notre passé, notre présent et notre avenir en conférant du sens à notre héritage culturel.

« La durée vraie et pure » selon l’expression de Bergson, permet à la conscience de se déployer pleinement, soit dans l’acte créateur, la sereine introspection, ou dans la contemplation des œuvres d’art. Lorsque l’on franchit les portes d’un musée, ce n’est pas le temps objectif que nous rencontrons. Ce temps qui nous déprend de nous-mêmes, sous prétexte que le cadran de la montre et le calendrier, avec leur précision mathématique, mesurent froidement et indépendamment de nous. Ce que nous rencontrons dans un musée, c’est la véritable durée. Parce que les arts interpellent notre interprétation, ils nous apprennent à reconnaître nos traits et à nous mirer, sans narcissisme, dans un temps qui est à la fois, mémoire et vision. ©culturetoute.com 19.01.2017 culturetoute.com 5



SOMMAIRE

Numéro 214 du 19 janvier 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa contact@culturetoute.com

actu 10 Enseignement, Un Master de traduction de et vers la langue italienne intitulé “Traduction littéraire culturelle et edition” 10 Edition, Leïla Slimani présente à Paris son roman “Chanson douce”. Lauréate du prix Goncourt 2016

en une 08 Edition, Ouadih Dada célèbre présentateur du journal télévisé de 2M sort son livre !

08

#culturetoute

magazine 08 Art, Mehdi Qotbi, une saison culturelle marocaine en Espagne sera organisée au cours de l’année 2019 24 Edition, Rotary Casablanca Corniche a organisé son café littéraire mensuel 18 Blog, “travel blogger”, la plus belle des passions une jeune marocaine part à la rencontre des cultures à travers le monde

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22 Cinéma, Cette semaine Films, une chronique de Mourad HAMAYET 26 Cinéma, Trois réalisateurs marocains obtiennent la subvention du Doha Film Institute

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© yabiladi.com

Ouadih Dada célèbre présentateur du journal télévisé de 2M sort son livre ! «Imaginez si c’était vrai». Tel est le titre du livre que Ouadih Dada sortira bientôt, annoncet-il à Maroc Hebdo, révélant ainsi sa facette d’auteur en plus de celle de journaliste et de présentateur du journal télévisé de 2M. Le recueil de 52 chroniques paraîtra aux éditions Approches, ainsi qu’une version audio pour faire revivre ses contributions aux matinales sur les ondes de Radio 2M. Le présentateur a tenu à dévoiler son côté «freestyle» que les spectateurs de la deuxième chaîne ne le lui connaissaient pas. Ce dernier sort donc des codes officiels pour la première fois afin de 8 culturetoute.com 19.01.2017

commenter plus librement l’actualité. Le style qu’il employait, le rythme, les jeux de mots, l’intonation, le débit ont rencontré leur public et suscité l’adhésion, explique-t-il. Or, transcrire et réécrire cette partie de plaisir a nécessité un énorme effort pour montrer les chroniques sous leur plus beau jour, précise Ouadih Dada. Désormais, il compte désormais sortir un nouveau recueil au début de chaque année. Il annonce par ailleurs : «Quoi qu’il en soit, mes chroniques commenceront toutes par ‘Imaginez…’ et se termineront par ‘Et si c’était vrai’».


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la revue de presse #du jeudi 19 janvier 2017 Un Master de traduction de et vers la langue italienne intitulé “Traduction littéraire culturelle et edition”

Le coup d’envoi a été donné, mercredi à Rabat, à un Master de traduction de et vers la langue italienne intitulé «Traduction littéraire culturelle et edition» (TLCE), domicilié à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Mohammed V.... © lematin.ma Le 19 janvier 2017

Leïla Slimani présente à Paris son roman “Chanson douce”. Lauréate du prix Goncourt 2016

Dans ce roman, édité chez Gallimard, Leïla Slimani raconte l’histoire de Myriam, mère de deux jeunes enfants, qui décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats. Le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer jusqu’au drame... © lematin.ma Le 19 janvier 2017

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16 000 RECRUTEURS

140 000 ETUDIANTS

22 000

OFFRES DE STAGE

/stagiaires.ma

@StagiairesMA

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© fnmmaroc

Saison culturelle marocaine en Espagne courant 2019 #NEWS Une saison culturelle marocaine en Espagne sera organisée au cours de l’année 2019, avec des expositions, des projections cinématographiques, des concerts de musique et d’autres activités culturelles. Les préparatifs pour l’organisation de cette manifestation culturelle ont été au centre d’entretiens hier à Madrid entre Mehdi Qotbi,

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président de la FNM et le secrétaire d’Etat espagnol à la culture, Fernando Benzo, le président du Patrimoine national espagnol, Alfredo Pérez de Arminan, le directeur du musée national Reina Sofia, Manuel Borja-Villel, et le directeur du musée archéologique national, Andrés Carretero Pérez.


Mehdi Qotbi

une saison culturelle marocaine en Espagne sera organisée au cours de l’année 2019

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Propos receuillis par Tylia El Hélou pour Kamsyn en partenariat avec culturetoute.com

Le Journalisme aujourd’hui: Rencontre toute en finesse avec Fifi Abou Dib Journaliste, auteur à succès,

Kamsyn concernant le métier de

chroniqueuse à L’Orient-le-Jour,

journaliste dans notre pays.

mais aussi Rédactrice en Chef

Célébrée pour la finesse de sa

de L’Officiel Levant Fifi Abou Dib est une figure humaniste de référence au Liban et à l’international. L’espace d’un après-midi ensoleillé d’automne,

plume, ouvrant avec délicatesse les portes d’un univers onirique plein de poésie, Fifi est aussi incisive et percutante lorsqu’il

Fifi s’est donc prêtée au jeu

s’agit de dénoncer les injustices

et a généreusement accepté

et autres dérives qui ponctuent

de répondre aux questions de

parfois notre quotidien.

Qu’est-ce qui vous attire le plus dans le métier de journaliste ? C’est un très beau métier, un de ceux qui vous permettent d’être au premier rang du spectacle du monde, et ce privilège vous oblige. C’est le rôle de celui qui a vu et entendu ce que les autres n’ont pas pu voir et entendre, de leur transmettre son témoignage avec fidélité. Et c’est là le plus difficile : cette fidélité. Parce qu’on est tous conditionnés par notre culture et nos préjugés. On ne peut pas demander à un daltonien de parler de couleurs. Il faut, au départ, avoir un solide bagage

de connaissances permettant d’analyser avec objectivité la situation dont on veut parler. Qu’il s’agisse de mode, de guerre ou de politique, la même éthique, les mêmes recherches et la même précision dans la vérification de l’information s’imposent.

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Pensez-vous que cette carrière est difficile pour une femme, en général; et pour une femme libanaise en particulier ? Sincèrement, non, pas plus que pour les hommes. Quels sont les obstacles auxquels vous aviez fait


face tout au long de votre parcours journalistique ? Il y a bien sûr les obstacles physiques, les difficultés de déplacement dans un pays en guerre, par exemple, ou d’accès à certains lieux, mais il y a toujours un moyen de les contourner. Il y a l’obstacle du respect de la vie privée d’autrui qui fait qu’on ne peut pas toujours poser toutes les questions qui nous passent par la tête au cours d’une interview. Il y a l’obstacle d’ordre éthique qui nous empêche évidemment de crier ou d’écrire toutes les insultes qui nous étouffent parfois mais que nous devons maquiller parce que nous nous adressons à un public et que nous engageons la responsabilité du média pour lequel nous travaillons. Qu’est-ce que le journalisme aujourd’hui ? Une profession un peu déboussolée depuis qu’elle est submergée par la concurrence des réseaux sociaux et la rapidité de l’information et de la désinformation. Le métier tel qu’on le connaît est au seuil de grands changements et de toute une refonte de son fonctionnement traditionnel. Le support papier va-t-il disparaître ? Ce qui est sûr c’est qu’il restera pour tout ce qui touche au luxe. Rien ne remplace le papier glacé pour un beau shoot de mode.

Numéro de L’Officiel Levant dont Fifi est la Rédactrice en Chef

Lire suite sur https://kamsyn. com/2016/11/25/le-journalismeaujourdhui-rencontre-toute-en-finesseavec-fifi-abou-dib/ ©culturetoute.com 19.01.2017 culturetoute.com 15


REtour en images

Rotary Casablanca Corniche a organisé son café littéraire mensuel l’invité du jour était l’écrivain, poète et artiste peintre Rachid KHALESS.

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e jeudi 12 Janvier 2017, le Rotary Casablanca Corniche a organisé son café littéraire mensuel à l’hôtel Casablanca Farah , l’invité du jour était l’écrivain, poète et artiste peintre Rachid KHALESS. Une brochette d’écrivains et d’artistes a tenu à marquer sa présence, son engouement pour la culture et pour le travail associatif et bénèvole du rotary International. Ainsi , étaient présents Réda Dalil ( mention spécial du jury du prix de la littérature arabe), Najib

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Abdelhak ( 1er prix Rotary Maroc ), Adam Lotfi ( sur les chemin de compostelle ) , Nadia CHELLAOUi ( ambassadrice de la divine académie ), Samia FARES ( Plumart). Rachid KHALESS et son œuvre « Absolut Hob » fut présenté par Khalid M’HAMMEDI (animateur culturel chez le Rotary casa Corniche) et l’écrivain exceptionnel Habib EL MAZINI. Au préalable de cette présentation, le club Rotary Corniche a tenu à rendre hommage à M. Driss KADIRI et son livre « SONG , Le


chant de la rivière » qui relate de façon autobiographique l’histoire d’un globetrotter handicapé qui a défié le monde a bicyclette. Témoignage de M. Rachid KHALESS : « Mon roman Absolut hob reposait sur une table, point dépaysé dans ce coin dédié à la vie. Et la vie pétillait dans les yeux d’un public à l’empathie certaine. Ces lecteurs éveillés à l’envie de lire se sont accordés pour faire de cette rencontre un moment précieux. Aussitôt interpellé sur mon écriture, j’ai eu le privilège d’en rappeler les constances et l’élan qui président à son avènement. Cette fiction relate l’histoire d’un couple éperdument amoureux et qui vit avec un cadavre. La mère de Lilas, l’héroïne, porte des tatouages à sept zones du corps. Le narrateur se lance dans une enquête pour en déchiffrer le secret et l’énigme. Si j’en rappelle l’intrigue, c’est pace qu’il s’agit d’une attestation pour un monde libre, débarrassé des discours qui voudraient faire de nous des corps captifs, des esprits inactifs. Cette

rencontre m’a donné, encore une fois, la preuve que la vie doit être vécue comme elle advient car son horizon et sa source, sont faits de beauté. Et ces moments ont été magnifiés par la présence d’amis et de frère d’encre : Réda DALIL, Habib Mazini, Najib Abdelhak, Philippe Broc et Nadia CHELLAOUI. Mon émotion a été décuplée quand j’ai entendu lire un extrait de mon roman par une amie précieuse Samia FARES NDLR ). Il m’est agréable, comme écrivain, de savoir que ce qui nous inspire est bien la vie. Que la littérature, qui véhicule notre vision du monde et d’autrui, essaime la vie en la magnifiant. J’ai essayé de l’embellir, fasciné par sa beauté, et j’en interroge constamment l’énigme familière. Cette rencontre, dont j’ai dit au seuil de cette déclaration qu’elle était placée sous le signe de Bacchus, a plus que cela ! Elle s’est transformée en fascination émerveillée devant la vie féconde en amitié, en amour, en beauté. Alors mille mercis, les amis. » ©culturetoute.com 19.01.2017 culturetoute.com 17


interview Par Ahmad bouzoubaa

“travel blogger”, la plus belle des passions

““C’ROCK la VIE” est né de mon désir de partager mes récits de voyage et mes bons plans pour donner envie et montrer que l’on peut tous aller au bout de nos rêves. ” Mouna Belkhayat Pouvez-vous vous présentez au grand public ? Je suis Mouna Belkhayat, 30 ans. Je me définirais comme une personne rêveuse, bonne vivante, avide de découvertes et amoureuse de voyages. J’ai quitté le Maroc à l’âge de 18 ans pour poursuivre des études d’ingénieur en France. J’ai ensuite travaillé pendant 5 ans à Paris, avant de décider de tout quitter pour voyager. En septembre 2015, j’ai entamé un voyage en solo, à la découverte du monde, des cultures, et de moi-même. Pendant 8 mois, j’ai parcouru 5 pays d’Amérique du Sud, découvert de magnifiques paysages, vécu des expériences marquantes et fait des rencontres extraordinaires. Piquée par le virus du voyageur, je continue aujourd’hui à vadrouiller à travers mon pays natal, le Maroc. Avec mes nouveaux yeux, je découvre un pays d’une incroyable 18 culturetoute.com 19.01.2017

richesse naturelle, historique et culturelle. Ces expériences m’amènent naturellement à donner un nouveau tournant à ma vie, pour vivre de mes passions du voyage, de l’exploration et du partage. Le blogging voyage en fait partie. Comment vous vous êtes lancée dans le travel blogging ? Mon blog « C’ROCK la VIE » est né de mon désir de partager mes récits de voyage et mes bons plans pour donner envie et montrer que l’on peut tous aller au bout de nos rêves. A première vue, « croque la vie » ou « c’est rock la vie », représentent ma perception de la vie. Ce n’est pas tout. Derrière ce nom se cache avant tout, un assortiment de mots, qui ont résonné fort en moi, en ce début d’année 2015. Des mots qui m’ont permis de mettre un terme à ce que


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“C’ROCK la VIE” est né de mon désir de partager mes récits de voyage et mes bons plans pour donner envie et montrer que l’on peut tous aller au bout de nos rêves. Mouna Belkhayat

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j’appelle le 2ème chapitre de ma vie, pour aller au bout de mon rêve, de voyager seule à la découverte du monde et de moi-même : Crois. Rêve. Ose. Concrétise. Kiffe Voyage. Initie-toi. Explore Ce sont ces messages que je continue à véhiculer à travers mes récits, mes vidéos et mes photos de voyage !

storytelling, pour transformer ma passion en profession.

Considérez vous que le digital est un vecteur incontournable pour le développement de la culture ? Clairement ! Aujourd’hui, l’ère est au digital. Le numérique, le web et les réseaux sociaux sont devenus de Quelle est la particularité de puissants vecteurs de transmission et votre approche sur le web qui fait votre succès sur le digital ? de communication. Au delà des récits écrits, je réalise En tant que blogueuse connectée, des vidéos et des reportages de je constate au quotidien l’impact mes voyages. Plus qu’un défilé de du digital sur l’accessibilité et vidéos de lieux ou de paysages, j’y la propagation du contenu et de intègre mes impressions à chaud ou l’information. Il constitue donc, les témoignages des personnes que selon moi, un réel tremplin pour le j’interviewe sur ma route, pour rendre développement de la culture. l’expérience plus personnelle. Mes carnets de voyage, écrits ou Que pensez-vous vous de vidéos, sont axés sur l’émotion, avec tantôt une touche d’humour, tantôt une #culturetoute ? moralité. Novateur et prometteur ! Je vous en félicite. Faites vous cela par passion ou Grâce à votre quotidien, je par nécessité ? découvre chaque jour un peu plus Je le fais par pure passion. C’est l’effervescence des scènes artistiques toujours un réel plaisir pour moi et culturelles marocaines. J’aime que de partager ce que je vois, vis et beaucoup votre approche qui consiste ressens lors de mes voyages. à aborder une palette étendue de thèmes et à donner la parole à des Arrivez vous à en vivre ? L’idée initiale derrière le lancement de talents d’univers différents. mon blog n’était clairement pas d’en Par ailleurs, votre positionnement vivre. C’était pour le plaisir de partager 100% digital, avant-gardiste au Maroc, et de donner envie. rend la culture accessible au plus Aujourd’hui, la donne a changé. grand nombre. Ce qui est formidable. Je suis en train de mettre à profit mon expérience du voyage et du ©culturetoute.com 19.01.2017 culturetoute.com 21


par Mourad HAMAYET Le cinéma est une ’’parenthèse enchantée’’ pour Fabrice Lucchini, une ’’réinterprétation du monde’’ pour Gaspar Noé, scénariste et réalisateur italo-argentin, et pour le critique Ricciotto Canudo, le ‘’Septième Art’’ après la poésie, la musique, le théâtre, les arts plastiques, la rhétorique et la danse. Nul n’a été bien clément avec ces jeux de lumières et d’ombres, inventés dit-on, par certains frères… Lumière… Le cinéma est bien plus qu’un ixième art puisqu’il peut restituer tous les autres, séparément ou même ensemble. S’il est un art total et synthétique, c’est bien lui. Depuis Le salut de Dickson de William Dickson en 1891 visible ici https://fr.wikipedia.org/wiki/ Dickson_Greeting jusqu’à The Revenant d’Alejandro González Iñárritu, avec Leonardo di Caprio, sorti en février dernier, tous les films sont des sculptures de lumière, mises en valeur d’une manière ou d’une autre par les six autres arts… C’est pourquoi il n’est guère risqué d’affirmer qu’on ne peut pas ne pas aimer le cinéma, pour peu que l’on aime la vie et l’un quelconque des six autres arts … Quel est le premier film que j’ai vu, dans ma vie ?… Ce fut un Tarzan, incarné par Johny Weissmuller… Pour moi, le meilleur film de tous les temps, bien sûr. Royalement assis au premier rang sur une caisse à légumes vide et bardée de ferraille de cerclage, je le vis dans un cinéma de plein air, sur la plage d’Aïn Sebaa à Casablanca, en 195… ouh la la, je jure ne pas me rappeler précisément, mais pour les euristiciens, voici : à l’époque, Aïn Dhiab était une plage 22 culturetoute.com 19.01.2017

déserte et la gentry nationale prenait ses bains de mer à Aïn Sebaa… J’aurais bien passé toute ma vie à voir et revoir les exploits de cette force de la nature, capable de tordre le cou d’une bête féroce et de mettre en déroute une armée de braconniers. J’aimais aussi la douceur de Jane, tout comme la malice de la ‘’guenon’’ Cheetah ! Et ce cri de Tarzan, ô ce cri ! Sublime !... Je grandis hélas… mais pris l’habitude d’acquérir des films -sur différents supports, qui m’avaient particulièrement plu. Au fur et à mesure du temps, je me délestais de quelques brassicacées ‘’aimées par erreur’’. L’exercice forma du moins mon esprit critique et, je l’avoue, hypertrophia mon esprit de critique… Je qualifie de bon un film que je suis prêt à revoir de nombreuses fois et qui ne saurait jamais me lasser, comme un bon ami, assez riche pour m’intéresser ou m’amuser à chacune de nos rencontres, et ce, quel que soit son genre. Tenez, savez-vous ce que j’ai revu pas plus tard que ce matin ? Le petit chaperon rouge, euh, pardon, ‘’Red Hot Riding Hood’’ de Tex Avery, de loin, à mon avis, le meilleur réalisateur de films d’animation de tous les temps, film sorti en 1943 … Eh bien j’ai ri à ce nouveau visionnage comme au premier et peut-être plus, notant des détails qui m’avaient échappé jusqu’alors. Quelques jours auparavant, j’eus envie de revoir un film sorti en 1962, bien moins drôle : Hara Kiri, de Masaki Kobayashi, fabuleuse critique des mœurs de la grande chevalerie des samouraïs au Japon… Ce film devint une véritable référence du genre cinématographique nippon dit


‘’shanbara’’, c’est-à-dire une version locale des films de cape et d’épée.

Peut-on classer dans le monde de l’enfance cet autre chef-d’œuvre absolu intitulé Psychose, d’Alfred Hitchcock, sorti en 1960 ? Sans doute puisqu’il s’agit du rapport d’une mère avec son fils. Ce fils, incarné par le géant Tony Perkins, parle ainsi de sa mère avec sa petite amie :

Aucun rapport bien sûr avec Le grand bleu de 1988, de Luc Besson, qui m’avait bouleversé par sa poésie et la passion fiévreuse de ses personnages : se diluer dans l’immensité liquide et sombre des grands fonds marins, espérant secrètement redevenir amphibiens, comme avant la - ‘ ’My mother just goes a little mad sortie de l’eau, il y a 430 millions d’années, sometimes. We all go a little mad. Haven’t de nos ancêtres, le cœlacanthe et certains you ? sauriens… Et qui nous dit que le plongeur - Y es. Sometimes just one time can be qui se détache volontairement de la enough.’’ nourrice d’oxygène à la fin du film n’a pas rejoint un autre monde ignoré de nous ? Sauf que là, la mère, ben elle est … Non, Le plus dur des réalismes, je l’avais non, ne comptez pas sur moi pour gâcher le trouvé dans l’Ile Nue de Kaneto Shindo, suspens … en 1960. Economie de moyens, scénario étique, quasi inexistence de dialogues, Y en avait-il, du suspens dans L’homme monotonie du paysage, hermétisme total des personnages et pourtant immense et aux colts d’or, 1959, d’Edward Dmytryk majestueuse beauté, allant à l’essentiel et ? Lorsque l’imbattable sheriff décida de proposant une explication de cet essentiel… mettre fin à sa mission dans la ville qui l’avait appelé pour la sauver et en arriva A l’opposé, la truculence de nos tropiques, à le haïr, il fut comme provoqué par son la gouaille et la dramaturgie d’un autre falot successeur. Il sortit ses colts d’or le réalisme, le néoréalisme italien de l’aprèsguerre avec Le Voleur de bicyclette, sorti en premier mais… les rangea aussitôt et s’en 1948, de Vittorio De Sica. Ô ce petit garçon, alla sans se retourner. L’immense Henry Bruno, essayant de partager le problème Fonda était le justicier - héros incontestable de son papa et ce manque désespérant de de mon panthéon-, Antony Quinn l’ami qu’il Happy End !... perdit dans l’aventure et Richard Widmark le successeur dit falot… J’ai récemment 27 ans plus tôt, était sorti The Kid de Charlie Chaplin, une pure merveille, un racheté une copie numérique de ce film à mélodrame d’autant plus poignant qu’aux Paris… côtés de Chaplin, officie Jackie Coogan le petit garçon qui semble un frère du Je n’ai guère réussi, hélas, à me faire précédemment cité Bruno. Une pure construire la maison de mes rêves. Elle merveille de drôleries, de tendresse et de n’aurait assurément pas eu de salon de la pantalonnades chaplinesques. taille d’un hall de gare pour recevoir des Restons dans le monde des enfants mais à gens qui en sortant ne se seraient pas un niveau bien plus tragique avec La Source privés de m’insulter. Par contre, elle aurait d’Ingmar Bergman, sorti en 1960. Un conte horrible du Septentrion, qui avait défrayé la comporté, outre une piscine conçue comme des thermes romains, une salle de cinéma chronique à sa sortie. Le massacre d’une ou je n’aurais jamais cessé de visionner de innocente fillette belle comme le jour, traversant une forêt et qui fait une mauvaise nouvelles ‘’réinterprétations du monde’’, et rencontre. Nous en avions abondamment une fenêtre - dans mon emploi du temps, parlé en classe de philosophie et avions pour ouvrir aussi souvent que possible des courageusement conclu en lissant nos barbes naissantes que l’innocence peut être ‘’parenthèses enchantées’’ … provocatrice et appeler insidieusement au ©culturetoute.com viol… 19.01.2017 culturetoute.com 23


Comparer c’est fâcher par Khalid Mhammedi

I

l y a quelques temps, je me suis mis en tête de chercher les majors de promotions des différentes classes où je suis passé. C’était de la

curiosité ou la volonté de vouloir voir la récompense d’être studieux et appliqué ou tout simplement génie des études.


Je suis passé par une prépa mathématique et une école de commerce, donc j’ai côtoyé deux spécimens de majors de promo : les champions olympiques des mathématiques et les champions du monde de la débrouillardise, ainsi que plusieurs nationalités. Le major de promo de ma classe de math sup était médaille de bronze des olympiades de mathématiques ( c’était pas une image figuré, ça existe vraiment ) , je l’ai retrouvé en cadre moyen dans une mine au fin fonds du sud marocain, sa façon de s’exprimer n’avait pas beaucoup évolué par rapport à la période estudiantine, sa façon de s’habiller non plus, son charisme approchait dangereusement du zéro et à la question : - Quel est actuellement ton livre de chevet ? La réponse fut : - J’ai pas beaucoup le temps de lire ! tu sais le travail, les responsabilités, la famille, les enfants …etc

Passage par le japon, deux années de bénévolat au brésil, une cascade de multinationales pour atterrir comme membre du top management d’une ENORME banque hollandaise. Elle a eu beaucoup de mal pour se rappeler de moi mais eu égard ma nationalité et mes prouesses éthylique à la cave , ca a finit par revenir ( mon second prénom est boomerang). On a diné au Vinkeles, un restaurant ou il faut réserver largement à l’avance ( toi et moi, pas elle ), le sommelier a débouché un « Nieuw Tivoli 2011 » qui nous a fait changer d’avis sur les vins blancs hollandais. Elle était venue seule et a beaucoup parlé de de son parcours, de nos souvenirs d’école, des expositions qu’une ville comme Amesterdam te permet de voir à longueur d’année, de ses auteurs favoris.. etc. Au moment du dessert, je me suis permis une question indiscrète :

Chez lui, j’ai retrouvé ses parents qu’il avait fait venir pour les installer avec sa petite famille ( - Tu t’es marié ? j’ai arrêté de compter les enfants à 5 ) et je me suis rendu compte que sa femme est mère au -O ui bien sure, et j’ai deux enfants qui sont foyer. partis ce soir avec leur père participer Le Tagine était succulent, le thé enivrant. Quand il a fallu que je cherche la major de promotion de mon école de commerce toulousaine ( les deux françaises NDLR) , j’ai du retracer à la loupe son parcours :

au concours national du conservatoire d’Amesterdam. Je te les présente demain car tu viens déjeuner à la maison. What do you expect ? . ©culturetoute.com


interview Par Ahmad bouzoubaa

Trois réalisateurs marocains obtiennent la subvention du Doha Film Institute

L

e Qatar investit tous les secteurs, y compris le cinéma, notamment grâce au Doha Film Institute. Créée en 2010, la structure a contribué au financement de la production de sept œuvres, originaires du monde entier, présentées aussi bien dans les sections parallèles du Festival de Cannes que dans sa sélection 2016. Dans le cadre de son programme de soutien au titre de l›automne 2016, l’institut a choisi 32 films de 27 pays, dont 3 films de réalisateurs marocains dans la catégorie des longs métrages et des films expérimentaux. Il s›agit des films «Volubilis» de Fouzi Bensaid, «Stateless» de Narjis Nejjar et «Zanka Contact» d›Ismail Iraki, des coréalisations entre le Maroc, le Qatar et la France, indique un communiqué de Doha Film Institute. Le film documentaire «House in the fields», une production marocoqatarie de la réalisatrice Tala Hadid (de père irakien et de mère marocaine), a également bénéficié du soutien de cette institution dans la catégorie des longs métrages

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documentaires. Le programme de subvention d›automne couvre des projets allant de la phase de développement à celle postproduction, ajoute le communiqué. Depuis sa création, Doha Film Institue a subventionné quelque 300 films de 51 pays, dont 264 du monde arabe. «En créant notre département de financement, nous avions avant tout l’ambition de créer une nouvelle génération de réalisateurs qataris, mais nous voulions également donner corps à une famille de réalisateurs à travers le monde, créer un espace où ils peuvent échanger et collaborer à un moment donné», explique Khalil Benkirane, directeur du fonds de soutien du Doha Film Institute. «Avec notre évènement «Qumra», lancé il y a plus de deux ans, nous ramenons également des talents à Doha. Les réalisateurs qataris peuvent ainsi présenter leur projet et surtout rencontrer de grands noms de l’industrie. L›une des priorités du Doha Film Institute est la formation parce que Qatar ne dispose pas vraiment d’une industrie


cinématographique», a-t-il ajouté. «Au départ, notre fonds de soutien était exclusivement destiné au cinéma arabe (Moyen-Orient et Afrique du Nord), poursuit Khalil Benkirane. Depuis six sessions, en raison de deux par an, nous avons décidé de l’ouvrir à l’international. C›est ce qui nous a permis de participer à la production de films comme «Dogs» et «Apprentice», présentés à la section «Un Certain Regard» du Festival de Cannes. Il y a aussi «Mimosas» qui a obtenu le Grand prix Nespresso et le Premier prix de la Semaine de la critique, sans oublier «Diamond Island» qui a obtenu

le prix SACD de la Semaine de la critique ». «Il est important que les réalisateurs arabes présentent leurs œuvres au-delà de leurs frontières. A partir du moment où on se compare à toute la planète, il y a beaucoup plus de chances de générer un cinéma plus intéressant, plus avant-gardiste, plus frais et donc plus célébré. Depuis 2010, nous avons aidé environ 300 films, dont 48 en dehors du monde arabe suite à l›élargissement du fonds», conclut le directeur du fonds de soutien de Doha Film Institute. © libe.ma 19.01.2017 culturetoute.com 27


interview Par Ahmad bouzoubaa

Interview exclusive myhipstersquare.com avec Yasmine Zemmama “J’ai eu la chance de collaborer avec de grandes marques et enseignes telles que : le groupe L’Oréal pour Maybelline, Yves Saint Laurent, Sexy Hair, Macadamia mais aussi pour le groupe Aksal, Gap, Adidas MENA... toutes ces opportunités ne sont que valorisantes et motivantes pour une continuité dans le monde du blogging.”

Pouvez-vous vous présentez au grand publique ? Je m’appelle Yasmine Zemmama, j’ai 25 ans, je suis Digital Marketing Manager et bloggueuse mode et beauté depuis bientôt 5 ans. J’ai toujours été intriguée et intéressée par le monde de la mode et la beauté ce qui m’a poussée à créer mon blog où je partage mes idées de tenues, mes découvertes beauté ainsi que les bons plans et voyages... Comment êtes vous lancée dans le blogging ? Je me suis lancée dans le monde du blogging parce que j’adorais voir ce qui se passe partout dans 28 culturetoute.com 19.01.2017

le monde à travers des blogs et que je me suis dit que ce serait bien d’en avoir aussi au Maroc afin de représenter la mode telle que je la vois : moderne ! Petit à petit j’ai fait des recherches pour la création du blog, le choix du nom, de la plateforme ... etc et s’en sont suivis les réseaux sociaux, l’approche des marques ...etc Quelle est la particularité de votre approche sur le web qui fait votre succès sur le digital ? Je pense que c’est l’affirmation de soi, j’aime montrer qu’on peut se sentir bien, peu importe les idées reçues ou autres préjugés, il est important de pouvoir


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interview Par Ahmad bouzoubaa

s’affirmer et s’assumer telle qu’on est ! Faites vous cela par passion ou par nécessité ? Bien sur par passion ! Arrivez vous a en vivre ? Non ! Je garde bien sur mon travail mais par choix, je trouve que c’est une passion que j’aime partager mais si je ne travaillais pas à côté je pense qu’il me manquerait quelque chose d’important dans la vie. J’ai étudié la communication et la publicité parce que j’aime ça. J’ai eu la chance et l’opportunité de travailler pour des choses qui me tenaient à coeur. Considérez vous que le digital est un vecteur incontournable pour le développement de la culture? ABSOLUMENT ! Et je suis bien placée pour le considérer ! J’y travaille quotidiennement et je pense qu’il est important de prendre en considération le volet digital comme vecteur pour le développement de la culture et pas que... C’est une chance que de pouvoir transmettre au monde entier un message grâce 30 culturetoute.com 19.01.2017

au canal web et il faudrait s’en servir pour pouvoir partager cela dans les meilleures conditions. Que pensez-vous vous du projet #culturetoute ? Je trouve que c’est très réconfortant de voir que le Maroc bouge et de la façon que j’admire : mettre en lumières de jeunes talents, entrepreneurs, artistes... etc j’encourage cette initiative et continuerai à lire tous les numéros pour en apprendre davantage sur ce qui nous entoure au quotidien mais qu’on n’a pas forcément la chance de découvrir. officiellement as-tu déjà représenté des marques? J’ai eu la chance de collaborer avec de grandes marques et enseignes telles que : le groupe L’Oréal pour Maybelline, Yves Saint Laurent, Sexy Hair, Macadamia mais aussi pour le groupe Aksal, Gap, Adidas MENA... toutes ces opportunités ne sont que valorisantes et motivantes pour une continuité dans le monde du blogging. © culturetoute.com


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Par Olivier Rachet © lesiteinfo.com

Le Maroc en force à l’Institut des Cultures d’Islam (paris) http://www.lesiteinfo.com/cultures/paris-le-maroc-en-force-a-linstitut-des-cultures-dislam-photos/

Organisée par l’Institut des Cultures d’Islam, situé en plein cœur du quartier de la Goutte d’Or, à Paris, l’exposition Sacrées graines est l’occasion de redécouvrir des artistes talentueux, dont beaucoup sont originaires du Maroc.

L

’Institut des Cultures d’Islam (ICI) est un établissement culturel de la ville de Paris, apparu en 2006. A la fois centre d’art contemporain et lieu culturel interdisciplinaire dont la programmation comporte aussi bien des débats, des concerts que des projections, cet espace est aussi un centre de formation, proposant des cours de langue et différents ateliers. En 2013, l’institut, situé rue Léon dans le 18e arrondissement, s’est agrandi avec l’ouverture d’un second espace, situé quelques rues plus loin, au 56 rue Stephenson, au cœur du quartier populaire de la Goutte d’Or. L’ICI accueille, dans ces deux lieux, jusqu’au 15 janvier, une exposition atypique consacrée au motif de la graine. On songe bien évidemment au blé, ingrédient indispensable aussi bien à la fabrication du pain qu’à la préparation du couscous, plat traditionnel s’il en est, devenu en France un plat national. S’intéresser aux graines revient ainsi à aborder des problématiques

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politiques que les commissaires de l’exposition, Elsa Blanc et David Régnier, mettent justement en avant : « Utiliser la graine, notent-ils dans le catalogue, c’est aussi poser en filigrane un certain nombre de questions : celles de l’exil, de l’immigration, de la transmission et du partage, de la vie domestique et des rapports de genre, de la mondialisation aussi. » Un ingrédient fortement connoté Mettre en scène les graines revient à interroger la répartition traditionnelle des tâches, au sein de la famille mais aussi de la société. Originaire du Liban, l’artiste plasticienne Ninar Esber propose avec La bonne graine une série photographique, fruit d’une performance ayant consisté, pendant six jours, à trier une tonne de grains de maïs. Cette séparation des bons grains de l’ivraie constitue une réflexion doublement intéressante sur la répétition mécanique propre à de nombreuses


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activités professionnelles et sur l’incapacité de nombreuses sociétés à penser en termes de mixité et d’échanges culturels. De son côté, Zoulikha Bouabdellah, résidant à Casablanca, détourne le motif sculptural bien connu des « singes de la sagesse », pour proposer une série de trois photographies dans lesquelles un couscoussier sert à dissimuler tour à tour les oreilles, la bouche et le regard. Intitulé Ni, ni, ni, ce triptyque invite à réfléchir à la force des déterminismes sociaux et identitaires. Originaire de Tétouan, Younès Rahmoun propose, de son côté, une installation, sous forme de diptyque, composée de deux pièces, intitulées Baydaq, « le pion », et Loqma, « la boulette ». La première évoque de façon métonymique le lieu de sociabilité par excellence des pays arabes, 34 culturetoute.com 19.01.2017

le café traditionnellement dévolu aux seuls hommes. La seconde rappelle, quant à elle, l’espace de la cuisine, habituellement associé aux seules femmes. Comme l’analysent avec justesse les auteurs du catalogue, le cloisonnement de l’univers masculin s’oppose à « la fluidité et la proximité qui règnent dans le cercle féminin ». Ymane Fakhir, née à Casablanca et séjournant désormais à Marseille, propose avec Handmade une installation composée de cinq vidéos dans lesquelles l’artiste filme, en plan fixe, les mains de sa grandmère, confectionnant différents plats. Projetées pour l’occasion dans le hammam de l’institut, ces vidéos rappellent combien les aliments et les plats traditionnels constituent les plus intimes réminiscences de nos enfances respectives.


La politique n’est jamais loin Aborder l’espace sacré de l’intime, c’est aussi se permettre de naviguer dans les eaux troubles du collectif et du politique. Laurent Mareschal propose ainsi une installation étonnante invitant le spectateur à réfléchir au conflit israélo-palestinien. Intitulée Beiti, désignant aussi bien en arabe qu’en hébreu « ma maison », l’installation se présente sous la forme d’un immense motif décoratif à même le sol, composé de différentes épices. Si les motifs rappellent les zelliges, la fragilité de l’œuvre souligne la vulnérabilité du processus de paix entre deux peuples se disputant le même territoire. Jean-Luc Moulène enfonce le clou, en exposant dans une série intitulée Documents / Produits de Palestine

toute une série de denrées alimentaires fabriquées en Palestine : quand l’art contemporain rend visible l’invisible, pour reprendre les mots du peintre Paul Klee. Mais c’est peut-être l’installation de MehdiGeorges Lahlou, The Hourglasses, qui incite le plus à la rêverie et à la réflexion. Composée de cinq sabliers dans lesquels s’écoulent des graines de semoule, l’artiste arrive à nous rendre sensible le temps qui s’écoule entre chacune des cinq prières de l’islam. Comme l’écrit justement la critique d’art Marie Moignard, on explore ici « le temps de la matière. Matière industrielle, d’habitude travaillée à la main, elle s’envisage ici comme unité temporelle de la pensée. » Prenons-en de la graine ! © lesiteinfo.com 19.01.2017 culturetoute.com 35



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