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la musique gnaouie à l’honneur à Washington

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#Culturetoute No. 255 du 20 mars 2017

France • Liban • Maroc

culturetoute.com

L’anthologie de l’Aïta

reçoit le prix “Coup de Cœur 2017” de l’Académie Charles Cros Musique,

Le FFms de retour sous le signe “L’eau et le sacré” BD,

© Photo VISA FOR MUSIC

Le FICAM s’ouvre en grande pompe



Numéro 255 du 20 mars 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa contact@culturetoute.com

actu 06 BD, Le FICAM s’ouvre en grande pompe 06 Musique, Le Festival de Fès des musiques sacrées de retour sous le signe “L’eau et le sacré” 07 événement, Une Semaine de la culture marocaine d’expression française à Orléans 07 événement, La musique gnaouie à l’honneur à Washington (VIDEO)

SOMMAIRE

04 #culturetoute

en une 04 Prix, L’anthologie de l’Aïta reçoit le prix “Coup de Cœur 2017” de l’Académie Charles Cros

magazine 08 Chronique, Ziryab une chronique de Mourad HAMAYET

12 08

10 événement, AFTERWORK live Music, Art Patio en partenariat avec culturetoute.com 12 Street art, Exclusif, entretien avec le street artiste Amin Brush

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COMMUNIQUE DE PRESSE

L’anthologie de l’Aïta reçoit le prix “Coup de Cœur 2017” de l’Académie Charles Cros

M

arseille, le 18 mars 2017 – L’anthologie du patrimoine musical d’Al Aïta ; art ancestral développé dans différentes régions marocaines a reçu le prix « Coups de cœur » 2017 de la Catégorie « Musiques du Monde » de l’Académie Charles Cros, lors de la cérémonie organisée dans le cadre du Salon-Marché de Babel Med Music de Marseille. Réalisé par l’Association Atlas Azawan, à l’initiative du Programme Culture et Patrimoine de la Fondation OCP, l’anthologie Chikhates et Chioukhs de l’Aïta, sous la direction de Brahim EL MAZNED est née de la volonté de conserver et valoriser un patrimoine musical marocain séculaire en lui redonnant la place qu’il mérite. Conçue dans une démarche documentaire souhaitant souligner la façon dont l’Aïta a enrichi le répertoire marocain, cette anthologie se veut avant tout l’expression d’un art vivant dont les artistes-interprètes, venues de plusieurs régions du Maroc, ont fait le déplacement jusqu’à la capitale économique du royaume pour enregistrer leur musique dans un studio professionnel. Cette anthologie est composée de 10 CDs représentant les 7 types d’Aïta enregistrés par quelques 300 artistes dans le studio Hiba à Casablanca. Ces CDs sont

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accompagnés d’un livret illustré par des photos d’archives et des photos prises lors des enregistrements ainsi que par de textes majeurs. L’anthologie de l’Aïta, art à l’origine rural, féminin par définition, nous transporte à travers les régions du Maroc et offre à nos oreilles les mélodies et les chants propres à chaque type d’Aïta qu’un auditeur aguerri saura distinguer. Pour le novice, le livret didactique lui ouvrira les portes de ce patrimoine musical. Quoi qu’il en soit, l’expérience d’écoute de cette collection tient ses promesses, le son des bendirs, des tambourins, du meghroune, du Luth, de Loutar ou du violon porte les voix des cheikhates et chioukhs. On ne saurait trop recommander d’ouvrir bien grand ses oreilles pour laisser son esprit voyager. Une production qui sera disponible à partir de mai 2017. L’académie Charles Cros Fondée au lendemain de la guerre en 1947, l’Académie Charles Cros défend la diversité musicale, veille à la préservation de la mémoire sonore, soutient la création, le développement de carrière des artistes, l’esprit d’entreprise et le courage des éditeurs graphiques et phonographiques. L’Académie Charles Cros, c’est un collectif d’une centaine de spécialistes sociétaires (élus) et d’experts associés, français


et étrangers, qui apportent bénévolement leur concours aux missions que s’est assignée l’Académie Charles Cros. Ils sont répartis en 8 commissions thématiques pour la musique et la parole. Les Coups de Cœur Tout au long de l’année, les groupes de travail spécialisés de l’Académie écoutent les nouveaux disques au fur et à mesure qu’ils paraissent. Ils sélectionnent une fois par an les disques qui leur paraissent devoir tout particulièrement être portés à l’attention du public : excellence de l’interprétation, œuvres inédites, répertoires oubliés, nouveaux talents d’interprètes, audace ou courage éditorial : sont autant de critères pris en compte pour se voir décerné un Coup de Coeur. A propos de la Fondation OCP La Fondation OCP a pour vocation de contribuer au développement humain

auprès des populations les plus vulnérables, au Maroc et dans le monde. Animée par des valeurs de partage et d’ouverture, la Fondation OCP se mobilise au quotidien autour de cinq axes majeurs, portées directement par la Fondation ou par des entités affiliées qui se présentent comme suit : Le développement social ; Le développement agricole ; Soutien à la Culture et valorisation du patrimoine national ; La formation et la recherche ; La réflexion et la stratégie. La Fondation OCP développe également une capacité de formation et de recherche avec l’Université Mohammed VI Polytechnique, le Lycée d’Excellence de Benguerir et une action de réflexion à travers le think tank OCP Policy Center. © Visa For Music

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la revue de presse #du lundi 20 mars 2017 Le FICAM s’ouvre en grande pompe

C’est parti pour la 16ème édition du FICAM. Le coup d’envoi de ce grand rendez-vous international de l’animation a été donné vendredi 17 mars à l’Institut français de Meknès en présence de nombreuses personnalités. Récompensé du César du meilleur film d’animation et nominé aux Oscars 2017, «Ma vie de courgette» a ouvert le bal de la 16ème édition du FICAM. Projeté en... libe.ma Le 20 mars 2017

Le Festival de Fès des musiques sacrées de retour sous le signe “L’eau et le sacré”

La 23ème édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde sera organisée du 12 au 20 mai sous le signe «L’eau et le sacré». Cette édition, organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, sera l’occasion pour explorer la symbolique de l’eau et exhorter le monde à se réconcilier avec l’environnement et se mobiliser pour l’avenir des générations futures et de la planète. «L’eau... libe.ma Le 20 mars 2017

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Une Semaine de la culture marocaine d’expression française à Orléans

A l’occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie, le consulat général du Maroc à Orléans organise, du 18 au 25 mars, en partenariat avec la mairie d’Olivet (Loiret-centre), la Semaine de la culture marocaine d’expression française. Une programmation riche est au rendezvous de cette manifestation pour favoriser le dialogue, l’échange et la connaissance mutuelle grâce à... libe.ma Le 20 mars 2017

La musique gnaouie à l’honneur à Washington (VIDEO) Se produisant sur la Millenium Stage du prestigieux « Kennedy Center for the Performing Art », les grands maâlems gnaouis, Hamid El Kasri et Abdeslam Alikkane, ont fait vibrer un public venu nombreux, le temps d’un concert qui a tenu toutes ses promesses avec des moments forts en émotions. lesiteinfo.com Le 20 mars 2017

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par Mourad HAMAYET

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près un oubli coupable, honteux, voire même criminel, l’Afrique et les Africains sont revenus à la mode lorsqu’au début du siècle dernier, lorsque les surréalistes européens en redécouvrirent l’art et s’en inspirèrent à outrance. De l’autre côté de l’Atlantique, ce sont les sons et les rythmes africains qui refondèrent la musique occidentale. Mais son importance primordiale rappelle que ce continent est en fait la matrice du développement humain, qu’outre le fait que c’est là que l’homme a rampé hors de l’eau pour la première fois, c’est également là que d’innombrables progrès sont apparus. Le Magnifique Cheikh Anta Diop, historien et anthropologue passionnant, a dédié une grande partie de sa vie à faire connaître l’apport de l’Afrique et en particulier de l’Afrique Noire à la culture et à la civilisation mondiale. A ce propos, il a dit : ‘’Le Nègre ignore que ses ancêtres, qui se sont adaptés aux conditions matérielles de la Vallée du Nil, sont les plus anciens guides de l’humanité dans la voie de la civilisation’’. Mille et un sites permettent de réviser les coupables idées préconçues que l’on nous a imposées et qui

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toutes tendent à minimiser ces prodigieux apports. J’aimerais, ici, citer l’exemple le plus flamboyant et le plus drôle, le plus significatif et le plus amusant de cet apport : celui de Ziryab, dont la biographie semble empruntée aux Mille et Une Nuits : N’est-il jusqu’à l’étymologie du nom de ce personnage qui soit d’une extrême complication et celles fournies procèdent bien plus du tripatouillage que de la science sémantique. ‘’Oiseau chanteur’’, dit-on généralement ! Les lexiques sérieux ne permettent pas de l’affirmer, en tout cas. Ce négro-africain auquel on donna ce surnom de Ziryab, se nommait en fait Abu Hassan Ali ben Nafi, né à … Mossoul, village kurde situé en Irak, en l’an 5025 du calendrier africain, qui correspond à l’an 789 du calendrier grégorien. Esclave ? Homme libre ? Qui peut le dire ? En tout cas, il se libéra et une fois adulte, il s’adonna principalement au chant : il inventa le luth à 5 cordes dont il s’accompagnait en pinçant les cordes à l’aide d’un plectre, contrairement à la pratique du pincement avec les doigts… Il eut pour maître le musicien officiel du grand Haroun Er Rachid, un certain Ibrahim Al Mawsili qui finit par le présenter à la cour. La voix exceptionnellement douce et harmonieuse


conquit le Khalife qui jura de punir ceux qui l’avaient empêché de connaître le chanteur plus tôt. Al Mawsili prit peur et menaça carrément Ziryab des pires maux s’il ne quittait immédiatement le pays. Notre ami ne se le fit pas dire deux fois et détala aussitôt pour se réfugier, dans un premier temps à Tunis, à la cour Aghlabide de Kairouan. Il y demeura quelque temps mais eut la bien mauvaise idée de composer un poème bourré de doubles-sens qui eut le malheur de déplaire et de provoquer de nouvelles menaces. Zyriab refit ses malles et fila vers Cordoue, en Espagne, où il fut reçu en grandes pompes par le prince régnant, Abd Er Rahman II qui le pensionna en lui allouant une mensualité de 200 pièces d’or, outre d’abondants dons en nature, des demeures, des jardins et des champs. Il se mit alors au travail et ce travail fut tout simplement prodigieux :

Croyez-vous que ce soit tout ? Que nenni ! Pour dire la vérité, il devint l’arbitre de l’élégance de l’Andalousie fabuleuse ou il révolutionna les modes vestimentaires et même la cosmétique. Il imposa à la Cour l’art raffiné de la cuisine irakienne, celle des Mille et Une Nuits, et un ordre protocolaire strict pour l’ornement de la table et l’ordonnancement des mets. Entre deux, il transmit les recettes secrètes de la magie et de la divination chaldéenne, s’aliénant ainsi toutes les recluses des innombrables harems et de leurs eunuques. La petite histoire lui attribue de nombreuses bonnes fortunes … même s’il s’était marié à une fille de la famille régnante avec laquelle il était très heureux et qui l’aida

Il fit connaître le jeu d’échecs et le polo en Espagne, tous deux venus de Perse. Il créa surtout une école de musique, en fait, le premier conservatoire d’Europe, ouvert à tous et financé par le prince. C’est là que naquit réellement la musique arabo-andalouse, le mouachah, poème à structure nouvelle, et autres techniques qui donnèrent naissance au genre ‘’Flamenco’’. Il créa l’ordonnancement dit ‘’Nouba’’ qui signifie ‘’attendre son tour’’ pour chanter en solo… et y créa des sous-ensembles de voix n’ayant pas encore mué, ce qui fut copié jusqu’à Rome par la cour pontificale, avec les fameux castrats. Enfin, il codifia la pratique des vocalises. La musique ne fut pas son seul don et c’est lui qui transmit à l’Europe des milliers de chansons orientales de lointaine origine gréco-persane par l’Andalousie. Il fut également poète et conteur de génie.

grandement dans le domaine de l’art andalou. En ce qu’il est le codificateur de l’hygiène personnelle dans une Europe médiévale à la saleté légendaire et repoussante, en ce qu’il a été à l’origine de la notion des 4 saisons dans la mode vestimentaire en Europe, en ce qu’il est à la base des arts de la table avec la division ‘’Entrée’’, ‘’Plat de Résistance’’ et ‘’Dessert’’, en ce qu’il inventa mille et une choses qui embellissent et facilitent la vie, en ce qu’il est l’un des piliers de la musique arabe et andalouse, Ziryab, cet Africain Noir né et élevé en Irak est l’un de ces rares hommes auquel, tout être humain né après lui, doit quelque chose.

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En partenariat avec Liv’in Rabat ! Détails Hola a todos, On se retrouve tous à l’Art Patio jeudi prochain pour un petit voyage, le temps d’une soirée, avec: Tapas, Danseuse et Live band dans une ambiance 100% Espagnole. Venez avec vos amis, préparez-vous à en rencontrer plein d’autres mais surtout: RESTEZ COMME VOUS ETES ;)

> AU PROGRAMME : - 18H30 - 21H00 // Apero, tapas, shooting Photo & Sound Design // - 21H00 - 00H00 // Live Band: Latino

Espagnol // - 00H00 - 02H00 // Live DJ // > INFORMATIONS : - Contribution: 50 Dhs (Participation aux frais) - Cet événement est NON FUMEURS (un fumoir sera biensur disponible ) - Pas de reservation possible, premier arrivé premier servi !! - En participant à nos événements vous acceptez d’apparaître sur nos supports média !

en images l’édition précédente

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if s u cl Ex entretien e t s i t r a eet r t s e l c ave h s u r B Amin découvert j’ai tiste qui “ uninaair t devant

dess u stylo. Cet moi a e de talent artisttait bien ma é mère.

© Photos Chadi Ilias

#culturetoute : Qui est Amin Brush ? de son vrai nom ? ses études ? Je suis de Casablanca, précisément : Ain chok. Mon vrai nom est bien Amine Hajila, né en 1980. J’ai poursuivi des études en design bâtiment et infographie. Je suis aussi autodidacte en aerographe, le spray et le tattoo. 12 culturetoute.com 20.03.2017

#culturetoute : Un artiste en particulier qui t’a donné envie de te mettre au street art ? J’ai aimé l’art depuis l’âge de 7 ans. J’avais un amour spontané pour l’art, puis j’ai découvert un artiste qui dessinait devant moi au stylo. Cet artiste de talent était bien ma mère.


Elle dessinait des portraits. Et c’est de cela que je me suis inspiré. Et au début, j’ai commencé à faire des copies de personnages et aujourd’hui vous voyez bien où j’en suis. #culturetoute : «Sbagha Bagha», issu du festival L’Boulevard est ta première participation à un festival de cette ampleur. Ton impression… tes propositions ? Non. Ce n’est pas le premier festival auquel j’ai participé. En effet, j’ai participé à la première édition L’Boulevard en 2004, 2005, 2006 et puis plein d’autres événements, tels «les abattoirs de hay mohammadi».

festival vous a donné carte blanche pour dessiner ce que vous voulez ? Oui voilà, ça été un collectif. On choisit le thème et après chacun fait selon son inspiration. Il faut cependant rester sur le même thème et c’est ainsi qu’on respecte le collectif. #culturetoute : le titre de la thématique ? On a joué sur le patrimoine maroc. Personnellement, j’ai travaillé en tant qu’artiste marocain avec une touche de la culture graffiti Hip Hop. #culturetoute : Que penses-tu de culturetoute.com: le premier quotidien culturel francophone au Maroc? Un vrai pas vers le développement culturel et artistique du Maroc.

#culturetoute : oui mais le

©culturetoute.com

© Photos Chadi Ilias

#culturetoute : Les graffiti étaient-ils libres ou bien sont-ils nés d’après une thématique donnée ? Non, c’est à la base de photographies réelles et puis juste après, je rajoute ma touche artistique.

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