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No. 272 du 12 avril 2017
France • Liban • Maroc
culturetoute.com
#Culturetoute
Photos © dr
Report de l’exposition
“Face à Picasso” Arrêt sur images,
Photos © FNMM
Ré-ouverture du Musée de l’Histroire et des civilisations
Numéro 272 du 12 avril 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa contact@culturetoute.com
SOMMAIRE
actu 10 Cinéma, Coup d’envoi du 1er Festival des écoles de cinéma et d’audiovisuel d’Afrique 10 Mode, Le caftan marocain s’illustre à la Fashion Week de Madrid
en une 04 Art, Report de l’exposition “Face à Picasso”
05 #culturetoute
05 Art, Ré-ouverture du Musée de l’Histroire et des civilisations
magazine 14 Art, Interview exclusive du Président de la Fondation Nationale des Musées : “le 18 Avril: ouverture de l’exposition Face à Picasso”, 16 Chronique, “couleurs africaines” par Mourad HAMAYET
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18 Art, Zahra ALGO “Cherchez l’universel à partir du local! ”entretien exclusif,
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Activités de la Fondation nationale des musées
Report de l’exposition
“Face à Picasso” dérnière minute Suite à l’immense succès que connait l’événement «L’Afrique en Capitale», l’exposition des artistes africains au Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain sera prolongée. Pour cette raison, en plus de la proximité de nombreuses manifestations culturelles à Rabat dont la réouverture du musée archéologique de Rabat devenu Musée de l’Histoire et des Civilisations, la Fondation Nationale des Musées a décidé du report à une date prochaine de l’exposition «Face à Picasso», qui présentera des chefs-d’œuvre jamais vus du maître de la peinture moderne. Cette décision a pour objectif de garantir à cet extraordinaire événement la meilleure visibilité. Les nouvelles dates de l’exposition seront communiquées très prochainement. © communiqué de la Fondation nationale des musées 4 culturetoute.com 12.04.2017
Arrêt sur images,
Ré-ouverture du Musée de l’Histroire et des civilisations
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Arrêt sur images
Ce second parcours propose la statuaire en marbre issue essentiellement de Volubilis et de Banasa. A côté de ces objets phares, est abordée la collection de bronze avec les thématiques iconographiques marquant l’héritage du Maroc antique. 12.04.2017 culturetoute.com 7
Statue de Ptolémée Sala Époque romaine ( I-IIème siècles ap. J.-C.) Marbre Statue en marbre représentant le prince Ptolémée, fils de Juba II et Cléopâtre Séléné, régna de 23 à40 après J.-C. Il fut assassiné sur l’ordre de l’Empereur Caligula.
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la revue de presse #du mercredi 12 avril 2017 Coup d’envoi du 1er Festival des écoles de cinéma et d’audiovisuel d’Afrique Le rideau a été levé, lundi soir, sur la première édition du Festival des écoles de cinéma et d’audiovisuel d’Afrique (FECAA), avec la participation d’un aréopage de réalisateurs et d’étudiants des écoles du 7ème art en provenance de 15 pays africains... libe.ma Le 12 avril 2017
Le caftan marocain s’illustre à la Fashion Week de Madrid L’art vestimentaire traditionnel marocain, représenté par le caftan authentique ou revisité avec une touche contemporaine, s’est illustré en tant qu’invité d’honneur de l’événement de mode «Pasarela Espanola Fashion Week» (PEFW), qui s’est tenu du 7 au 9 avril à Madrid. L’événement a consacré sa dernière journée à cette tenue des grandes occasions, riche en histoire et offrant des possibilités infinies de création et de redécouverte, avec un défilé haut en couleur auquel ont participé plusieurs stylistes et maisons de haute couture marocains.... libe.ma Le 12 avril 2017
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Le nouveau film de Nour-Eddine Lakhmari, «Burn out», en salle à la rentrée 2017 Après «Casanegra» et «Zéro», le nouveau film de Nour-Eddine Lakhmari, «Burn out», arrive bientôt dans les salles. «Il sortira à la rentrée scolaire 2017, entre septembre et novembre», a affirmé au HuffPost Maroc le réalisateur. Le film, co-produit par NEL Films et ICFlix, sera diffusé sur cette plateforme de streaming légale mais aussi dans toutes les salles de cinéma. huffpostmaghreb.com Le 10 avril 2017
«L’empire, le peuple et le royaume», un roman graphique multiculturel d’une actualité brûlante Leyla, qui arrive tout droit de Casablanca, Ava, dont les grands-parents sont polonais et Salomeh, d’origine iranienne. Trois personnages nés de l’imagination combinée de 4 amies (Saena Delacroix, Inès Weill-Rochant, Odélia Kammoun et Kenza Aloui) pour évoquer l’actualité en filigrane des expériences personnelles de ces figures fictives... huffpostmaghreb.com Le 10 avril 2017
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Casablanca rend hommage à
Driss Chraïbi
Une occasion de revisiter les nombreuses dimensions des textes de l’écrivain
L
a ville de Casablanca rend hommage à son enfant, le grand écrivain Driss Chraïbi, du 11 au 14 avril, avec au programme un colloque international sur ce grand romancier et son immense œuvre et des représentations théâtrales de «La civilisation ma mère», de «La mère du printemps», en commémoration du 10ème anniversaire de sa disparition. La communauté scientifique et le milieu littéraire rendront hommage à cette grande figure de la
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littérature marocaine et universelle à travers un riche programme de communications, de tables rondes et une exposition d’éditions originales d’ouvrages et de documents de Driss Chraïbi, avec la participation de chercheurs, traducteurs, écrivains et artistes de différents pays (Maghreb, France, Espagne, Italie, Allemagne, USA), selon l’un des initiateurs de cette manifestation culturelle, Kacem Basfao, grand ami du défunt romancier. «Bientôt dix ans que Driss Chraïbi
(1926-2007) nous a quittés. Cela justifie pleinement de prendre le temps d’un regard rétrospectif sur l’œuvre et l’homme». C’est pourquoi un colloque international se tiend du 11 au 14 avril à Casablanca pour marquer cette commémoration. A travers cette manifestation riche en activités, Casablanca entend faire de 2017 l’année de Driss Chaibi», a confié l’universitaire dans une interview à la MAP. «Il y a dix ans, Driss Chraïbi, auteur du «Passé simple» et «Un ami viendra vous voir», tirait sa révérence. Dix ans après, on parle toujours de Driss Chraïbi, on voit bien la postérité et la stature universelle de ce grand écrivain et son importance consacrée par le temps qui passe», souligne M. Basfao, ami de 30 ans de Chraïbi. Ce colloque sera l’occasion de revisiter les textes de l’auteur et les nombreuses dimensions de l’œuvre encore largement méconnues et sur lesquelles la recherche commence tout juste à se pencher, et, tout particulièrement, la très importante production de l’homme de radio : celle du producteur d’émissions de médiation culturelle et de vulgarisation de la culture arabo-musulmane, mais aussi et surtout celle de l’adaptateur de fictions. «L’objectif étant de faire l’état des lieux de la recherche sur l’écrivain, procéder à une relecture de ses œuvres et à une réactualisation des approches de sa production littéraire», explique M. Basfao, également critique littéraire. Cette commémoration sera donc l’occasion de cumuler les apports de la recherche et de l’ouvrir à d’autres questionnements. «Il est grand temps d’avoir l’audace de reconnaitre et revendiquer l’universalité de nos plus grandes figures d’écrivains en soulignant la fécondité de leurs œuvres», relève M. Basfao, précisant en ce sens que Driss Chraïbi a écrit des livres
pour enfants (Les aventures de l’âne Khâl), des romans policiers littéraires (Une enquête au pays, L’inspecteur Ali...), des livres de très grande spiritualité (L’âne, Les boucs) ainsi que des ouvrages qui sortent du régionalisme littéraire, «Un ami viendra vous voir», «Mort au Canada». Pour lui, Chraïbi a porté le particulier marocain à l’horizon universel, en s’érigeant en écrivain à part dans les littératures maghrébin, en précurseur et en devancier dans ses écrits. Chraïbi écrit sur la société de la communication et de la consommation, la condition humaine, mais de l’intérieur, avec émotivité, sensibilité et parfois distance», note M. Basfao. Mettant en avant la force, les capacités humaines, la proximité et la sensibilité de l’écrivain, M. Basfao estime que Driss Chraïbi est de ces écrivains marquants dont la durée, loin d’éroder l’impact de leurs textes phares, les fait apprécier à leur juste valeur. Pour ce critique littéraire, «la véritable consécration d’un écrivain, c’est l’intérêt porté à ses œuvres, car la présence d’un auteur après son absence, c’est de par l’importance de débat suscité par son œuvre». Soulevant des questionnements en des termes inédits au moment de leur publication, ces textes n’ont rien perdu de leur actualité ni de l’acuité et de l’intérêt du rapport au monde qu’ils présentent. Professeur de la littérature à l’Université Hassan II de Casablanca, Kacem Basfao est un critique littéraire spécialiste de la littérature maghrébine de langue française. Dans sa thèse de doctorat : «Structures du texte et du récit dans l’œuvre romanesque de Driss Chraïbi», soutenue en 1989, l’auteur analyse les contenus riches des entretiens qu’il a réalisés avec Driss Chraïbi. 12.04.2017 culturetoute.com 13
interview exclusive
du Président de la Fondation Nationale des Musées: “le 18 Avril: ouverture de l’exposition Face à Picasso”,
Pour quand une exposition des œuvres de Mehdi Qotbi au Musée Mohammed VI et cela pourrait-il se réaliser en partenariat avec d’autres Musée nationaux ou étrangers ? Pour une raison évidente de conflit d’intérêt, tant que j’en occupe la présidence, il n’est pas envisageable que la Fondation nationale des musées organise un quelconque évènement qui fasse de près ou de loin la promotion de mon travail 14 culturetoute.com 12.04.2017
plastique. La Fondation nationale des musées est une institution de l’Etat, je suis chargé de servir l’Etat, et non pas de me servir de la Fondation pour mes intérêts personnels. Sur un autre plan, il semble que le bilan de la Fondation Nationale des Musées du Maroc a été positif pour l’année 2016, comment s’annonce 2017 et quels sont les projets ? Je ne vous le fait pas dire ! En
effet, cette année 2016 a été riche en actions et en émotions, mais l’année 2017 commence sur les chapeaux de roue. Tout d’abord, à Rabat, ce premier trimestre de l’année est sans aucun doute le plus intense qu’a connu la Fondation Nationale des musées depuis sa création. Le 23 mars, l’Afrique en capitale a été inaugurée par SM le Roi Mohammed VI et son hôte SM le Roi Abdallah II de Jordanie. Cette manifestation sans précédent pour la ville lumière, dont l’organisation a été personnellement voulue par SM le Roi Mohammed VI, réunit une trentaine de partenaires, afin d’organiser un mois de festivités culturelles autour de l’Afrique – et ceci à peine trois mois après le retour historique du Maroc dans l’Union Africaine. Le 18 avril s’ouvrira l’exposition la plus ambitieuse de l’histoire du MMVI : Face à Picasso. Cette exposition d’envergure internationale n’a pas de précédent sur notre continent, et cet événement permettra au MMVI d’asseoir sa crédibilité internationale. Enfin le 11 avril, nous inaugurerons le Musée de l’Histoire et des Civilisations, nouvelle mouture du musée archéologique de Rabat, qui permettra à la capitale culturelle du Royaume de puiser dans les racines immémoriales de notre histoire le souffle créatif de son rayonnement international. En plus de tout ça, la Fondation nationale des musées continue son travail de fourmi, dans le bruit et la poussière des chantiers, afin de redonner leur lustre aux plus beaux musées nationaux. Après la réouverture du flambant neuf Musée de la Kasbah
des cultures méditerranéennes de Tanger, nous continuons les travaux, à différents rythmes, dans les musées de Fès, Safi ou Meknès. Il y a plus d’une année culturetoute a vu le jour dans le but de contribuer à la promotion de l’art et de la culture dans notre pays, voulez-vous nous dire comment voyez-vous le développement de culturetoute qui, à cette date, ne compte que sur ses propres ressources ? Le développement d’un écosystème culturel au Maroc me réjouis évidemment. Parmi les plus grands défis de la Fondation nationale des musées se trouve la question du public. L’éducation et l’information de toutes les strates de la société est le prérequis indispensable à notre réussite. Comment profiter de l’offre culturelle, scientifique, historique et artistique de nos musées et de nos institutions culturelles si l’on ne dispose pas d’un minimum de connaissances préalables ? Qui rentrerait dans un musée si personne ne l’y a jamais incité ? La Fondation nationale des musées, comme tout autre acteur culturel du Maroc, a un besoin réciproque du reste de l’écosystème culturel, des initiatives publiques comme privées, avec ou sans but lucratif, mais toujours avec la volonté de faire progresser l’intérêt de la société pour la culture avec un grand C, car la culture est bel et bien, comme disait André Malraux, «ce qui a fait de l’homme autre chose qu’un accident de l’univers » . ©Culturetoute 12.04.2017 culturetoute.com 15
par Mourad HAMAYET
P
artout où l’homme est présent sur cette planète, l’expression de la couleur obéit à une symbolique directement issue de l’âme même des habitants du lieu considéré. L’autre jour, visitant l’exposition « L’Afrique en Capitale » qui se tient actuellement et jusqu’au 28 avril, au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat, outre le fait que j’ai tout aimé car le choix des œuvres exposées me parait heureux, j’ai été interloqué par une série de tables multicolores. Non, pas des tableaux, des tables sur pieds que l’on verrait parfaitement servir de pupitres dans une école enchantée ou le savoir serait réellement gai et lumineux, dans un lieu de restauration ou les gens chanteraient tout en mangeant, ou tout simplement dans un jardin, comme une main de paix tendue par l’homme à la mère-nature à laquelle il demanderait pardon de l’avoir si peu comprise et tant malmenée.
et de la décorer. Quel esprit malsain que celui qui prétend protéger en escamotant !… Ce linge n’y a d’ailleurs pas toujours existé, puisqu’il n’est apparu qu’au Moyen Âge, encore qu’il servait à l’origine, à … s’essuyer les mains et non à préserver la table. À la Renaissance, la nappe se pare des armoiries de l’hôte. Au XIXe siècle, les toiles cirées se répandent dans les milieux populaires et la dentelle dans les milieux aisés. Puis arrivèrent dans la seconde moitié du siècle dernier les nappes de papier, la négation du beau et le retour à sa case ‘’utilité’’. La table est toujours en dessous, bien propre et bien terne, silencieuse et soumise.
Ce n’est pas le cas en Afrique Noire ! Là, la table expose fièrement ses fibres ligneuses et chamarrées, interdisant qu’on la couvre ou la recouvre, car en cette région, sensualiste s’il en est, on ne couvre que le laid et l’impur… La couleur est un langage et les Africains tiennent à s’exprimer par tous leurs langages … Quant au sens du langage des couleurs… on ne le sait pas assez, En Occident, généralement, la table il est universel, même si l’interprétation se cache, honteuse de n’être qu’un varie d’un endroit à l’autre. Les couleurs objet prosaïque, directement lié à des besoins physiologiques des mammifères restent toutes des supports bien concrets de la pensée symbolique. que nous sommes. Elle se cache sous une nappe, vous savez, ce linge En Afrique Noire, la couleur revendique de maison utilisé pour la recouvrir fortement sa symbolique également entièrement afin, dit-on, de la protéger 16 culturetoute.com 12.04.2017
religieuse. La couleur est un outil, de connaissance d’une part, et d’action sur l’autre, d’autre part. Regardez comme les explications chantent la logique : • La couleur neutre est le jaune car c’est la couleur de la terre et du végétal mort, • La couleur de la vie est le rouge, car c’est la couleur du sang, flux vital, • La couleur de la nuit est évidemment le noir, couleur de l’épreuve, de la souffrance et du mystère, elle abrite le danger, elle cache l’ennemi embusqué, • La couleur de la froideur est le bleu, mais elle est aussi celle de l’azur, de la pureté, du rêve et du repos terrestre, • La couleur du savoir et de l’initiation est le vert, couleur de la végétation, elle-même symbole de la victoire de la vie, de la vigueur et de la puissance, • La couleur de la mort est le blanc, couleur de l’absence, absence de la couleur, ce qui lui confère parallèlement une grande puissance curative, comme un pouvoir nettoyant, une force d’amnésie. Partout dans le monde, l’homme a toujours eu le souci de rendre signifiant à la fois son propre corps et les objets familiers qu’il utilise, pour des raisons diverses mais jamais dans un but exclusivement esthétique. Le concept d’art pour l’art n’existe pas en Afrique Noire. Et si toutes les activités artisanales et artistiques y utilisent la couleur, c’est dans un souci de signifiance, de communication, et ce, qu’il s’agisse de la fabrication de masques et même de statuaire en général, de matériel rituel, de poterie, de cuir travaillé, d’ivoire sculpté, d’os ouvragé, de métallurgie fondue, de filage du coton, de décor des tissus, de broderie, de teinture et de l’art du raphia.
La beauté formelle explose partout en Afrique Noire, et de quelle manière magistrale, mais elle est toujours vécue. La caractérisation de la beauté y inclue toujours une participation personnelle et souvent une action : elle ne se contente jamais d’être, comme souvent ailleurs, une contemplation accompagnée d’une réflexion. Le peuple africain y participe pleinement et ne reste jamais passif dès que cela concerne directement les humains. Est-ce un hasard si l’art de l’Afrique Noire est venu ‘’refonder’’ –‘’féconder’’ dirent certainsl’art occidental au début des années 1900 par de multiples questions et notamment une opposition entre la forme et la couleur ? Pour un esprit occidental, comment la couleur pouvait-elle être langage ? Le premier mouvement du cubisme, le cubisme analytique, s’attache à ‘’analyser’’ la forme naturelle et la réduit en de simples parties géométriques sur deux dimensions. Rappelons le conseil de Cézanne aux peintres attirés par le cubisme : « Traitez la nature par le cylindre, la sphère, le cône, le tout mis en perspective ; soit que chaque côté d›un objet, d›un plan, se dirige vers un point central. » Ce cubisme est démenti par son successeur, le cubisme synthétique et surtout par son avatar, le cubisme orphique ou triomphent la lumière et la couleur. Comme en Afrique Noire. ©culturetoute.com 12.04.2017 culturetoute.com 17
peinture, avec salima al ansary
Cherchez l’universel à partir du local ! entretien exclusif,
Hommage à GHETTAS abdelkrim
Pouvez-vous nous parler de votre prochaine exposition ? Il s’agit de l’exposition des artistes plasticiens autodidactes au complexe Sidi Balyout du 10 au 16 Avril 2017. Cette exposition connaitra la participation de 30 plasticiens et plasticiennes de toutes les régions du Royaume et représentant toutes les tendances 18 culturetoute.com 12.04.2017
artistiques et toutes les générations. A l’occasion de cette manifestation nous rendrons hommage au grand créateur feu SALADI.
Que pouvez-vous nous dire sur le secteur de la culture au Maroc ? Personne ne peut nier que le soutien du Ministère de la Culture a donné un nouveau
Photo © 360
“Hommage a Talal” sur cette photo abderrahmane youssoufi et sa femme et (à gauche) et abdellatif zine et salima al ansary (à droite)
souffle à tous les genres culturels et artistiques malgré tous les reproches. Mais, à l’évidence, il ne pas faut compter seulement sur le ministère de la tutelle, car les organismes élus et le secteur privé ont un grand rôle ( et peut-être même un devoir) à jouer dans la promotion de l’Art et de la Culture.
éme édition après le grand succès des 3 premières. • La 4 éme édition de l’exposition « Regards féminins »encouragés par l’écho qu’ont laissé les précédentes et surtout la dernière qui a été distinguée par l’hommage rendu à 8 femmes de tous les champs artistiques.
…et la culture à travers le monde ? La comparaison est impossible entre les différents pays et continents, car les uns sont conscients de l’importance, voire de la nécessité de la culture dans le développement alors que d’autres non.
Que diriez-vous aux artistes marocains ? Quel conseil avezvous ? Cherchez l’universel à partir du local! Que pensez-vous d’un webzine culturel au Maroc comme culturetoute ? Toute initiative œuvrant pour la promotion de l’Art et des artistes est louable et devrait être encouragé.
Pouvez-vous nous parler un peu plus sur vos futurs projets ? Il y a à retenir surtout : • L’organisation de la manifestation « Les mains qui voient », dans sa 4
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