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No. 289 du 24 mai 2017
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#Culturetoute «Le roi Mohammed VI a présidé, mardi 23 mai à la bibliothèque Al Quaraouyine de Fès»
©photo AIC PRESS
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SM le roi Mohammed VI inaugure les médersas restaurées de Fès
Numéro 289 du 24 mai 2017 directeur publication Ahmad Bouzoubaa contact@culturetoute.com
actu
SOMMAIRE
06 Edition, Un guide pour bien voyager dans le Grand Sud marocain
04
06 Littérature, Colloque-hommage à l’écrivain Mohamed Dib
#culturetoute
en une 04 Patrimoine, SM le roi Mohammed VI inaugure les médersas restaurées de Fès
magazine 08 Théatre, Samia Orosemane, «Je parle des Noirs, des Blancs, des Juifs, des Arabes. Et à la fin, tout le monde rit ensemble»
08 12
10 Chronique, le dé à sept faces par Mourad Hamayet 12 Photo, Exposition à La Fondation CDG, pour l’art photographique 14 Art, Exposition collective « Changer la vie »
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SM le roi Mohammed VI inaugure les médersas restaurées de Fès
«Le roi Mohammed VI a présidé, mardi 23 mai à la bibliothèque Al Quaraouyine de Fès» Un pan du patrimoine historique de la capitale spirituelle du royaume fait peau neuve. Le roi Mohammed VI a présidé, mardi 23 mai à la bibliothèque Al Quaraouyine de Fès, la cérémonie de présentation du programme de réhabilitation de six anciennes médersas de la ville. Récemment restaurées, ces écoles coraniques construites à l’époque des sultans mérinides aux 13e et 14e siècle, seront ouvertes aux étudiants de l’université Al Quaraouyine à des fins d’hébergement et d’enseignement.
ouvrir aux touristes à des heures déterminées de la journée. La capacité d’hébergement de ces médersas s’élève à 105 lits. La médersa Sebaaiyyine, qui fait partie du lot de médersas restaurées, n’a pas été retenue dans l’opération d’hébergement, «compte tenu de l’étroitesse de ses chambres», a précisé le ministre. Les cinq chambres disponibles à la médersa Mesbahiya pourraient ainsi servir d’hébergement aux oulémas en charge de
l’enseignement. Parmi elles, trois serviront de lieu d’hébergement: la médersa Mohammedia, lire suite HuffPost Maroc la médersa Seffarine et la médersa Bou Inania, a indiqué le ministre des Habous et ... des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq. La médersa Bou Inania pourrait également 4 culturetoute.com 24.05.2017
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la revue de presse #du mercredi 24 MAI 2017 Un guide pour bien voyager dans le Grand Sud marocain Présentées de manière à susciter la curiosité du lecteur, les informations contenues dans ce guide sont autant de fenêtres ouvertes sur les sites naturels, les traditions culturelles, les formules d’accueil, les chemins d’accès, bref tout ce qui peut donner l’envie d’un séjour hors normes. Depuis des décennies, au prix de très lourds investissements, le Maroc s’évertue à présenter à son... libe.ma Le 24 mai 2017
Littérature Colloquehommage à l’écrivain Mohamed Dib Cette hommage a eu lieu, les 20 et 21 mai à Marrakech, en commémoration du quatorzième anniversaire de la disparition de l’écrivain franco-algérien... lematin.ma Le 22 mai 2017
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Samia Orosemane «Je parle des Noirs, des Blancs, des Juifs, des Arabes. Et à la fin, tout le monde rit ensemble» (ENTRETIEN) du HuffPost Maroc
Du 28 juin au 2 juillet, le Marrakech du Rire revient faire la part belle aux humoristes du monde entier. Comme chaque année, il laisse aussi la place aux artistes émergents. L’humoriste francotunisienne Samia Orosemane sera, pour la première fois, sur la scène du célèbre festival international. Remarquée après une vidéo adressée aux djihadistes suite aux attentats de Charlie Hebdo, la jeune humoriste a depuis foulé les planches des scènes internationales. Rencontre. HuffPost Maroc: Qu’est-ce que ça vous fait de participer pour la première fois au Marrakech du Rire? Samia Orosemane: Je suis très fière d’avoir été choisie parmi les nouveaux talents émergents. C’est quand même le festival international d’humour qui fait le plus de visites et de rencontres. Je suis 8 culturetoute.com 24.05.2017
vraiment très heureuse d’être là. Vous allez présenter votre spectacle «Femme de couleurs», pouvez-vous nous en parler? Je raconte le désespoir de ma mère le jour où je lui ai présenté un Noir pour l’épouser. Elle aurait préféré que ce soit un Tunisien, de Djerba, si possible de la famille, comme ça on aurait fait des enfants consanguins, c’est mieux (rires). Je parle de tous les combats que j’ai pu mener en tant que femme. Je parle de toutes ces difficultés que j’ai pu rencontrer et je les transforme en rires. C’est chouette, parce que chacun se reconnaît à un moment ou à un autre. lire suite HuffPost Maroc ...
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par Mourad Hamayet
J
e suis intrigué par cette image car
comme la cause d’événements apparem-
l’une des arêtes est marquée d’un
ment fortuits ou inexplicables, imprévus
point. Je suis intrigué également
et imprévisibles, le mot ‘’hasard’’ vient de
par le titre car le ‘’a’’ n’a pas d’ac-
l’arabe, zahr ‘’fleur’’ car la face gagnante du
cent grave et n’est donc pas la préposition
jeu de dé ainsi nommé, portait une fleur.
marquant l’appartenance, la tendance, la situation, la provenance, le prix ou quoi que
On a voulu voir dans les 6 pans des dés, les
ce soit, puisque c’est la troisième personne
symboles des 6 aspects du monde :
du verbe avoir. Le dé possèderait donc sept
1.
minéral,
faces. Tiens donc ? L’arête marquée se-
2.
végétal,
rait-elle considérée comme une face dans
3.
animal,
un jeu quelconque ?
4.
humain,
5.
psychique,
6.
divin.
Oui, c’est cela, un jeu quelconque ! Tout simplement celui de la création… Peut-on seulement compter le nombre de spiritua-
Mais ce rythme sénaire – basé sur le
lités qui attachent grande importance au
nombre 6 – a été considéré par les Egyp-
nombre Sept ? Il est universellement admis
tiens, les Hindous, les Chinois, les Tibé-
comme le symbole de la totalité, revêtant
tains, les Amérindiens, les Juifs, les Grecs,
les formes les plus diverses.
les Chrétiens, les Arabo-musulmans, les Dogons et d’autres, comme sous-entendant
Nous parlerons bientôt de l’immensité du
un élément supplémentaire, visible ou non,
champ sémique de ce nombre. Mais pour
qui conduit en fait au chiffre de la perfec-
l’heure, contentons-nous de l’étrangeté du
tion, le 7.
nombre de faces d’un dé : Le dé, lui, possède 6 cotés, auxquels il faut Servant de véhicule d’expression au hasard,
ajouter un septième, celui de sa totalité,
on ne peut se contenter, le concernant,
celui de la connaissance suprasensible,
d’une lecture littérale. Que l’on sache donc
nommée principalement par les Musulmans
que désignant cette puissance considérée
Chiites, El Ghayba. Certains d’entre eux af-
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firment que tout ce qu’il y a dans le monde
3.
Le vert
est 7, parce que chaque chose possède six
4.
Le jaune
5.
L’orangé
6.
Le rouge
cotés plus une ipséité ou ensemble des paramètres spécifiques à une personne, une chose ou une notion… Le septième élément peut également être, non pas la synthèse, mais la négation des
Puis la ‘’non-couleur’’, le blanc : l’indigo
six autres éléments. Ainsi des 7 vallées de
couleur de l’arc-en-ciel est une légende
la voie mystique du célèbre poème d’Al At-
qui a eu la vie dure. En réalité cette couleur
tar, Le Langage des oiseaux : 1. 2.
n’est qu’une nuance fondue dans le spectre
La première vallée est celle de la re-
des couleurs visibles. Ce colorant n’est pas
cherche : At-Talab
autre chose qu’une nuance de bleu foncé.
La seconde vallée est celle de l’amour-passion : Al 3ashq
3.
La troisième vallée est celle de la connaissance : Al Ma3rifat
4. 5.
La quatrième vallée est celle de l’indé-
totalité, il précède ou succède à la
La cinquième vallée est celle de l’unité :
multiplicité ...
La sixième vallée est celle de l’émerveillement : Al Hayra
La vallée suivante est bien celle de la négation de tous les 6 éléments qui précèdent : 7.
leurs : il symbolise donc l’unité et la
pendance : Al Istighna At-Tawhid 6.
7. Le blanc résulte de la fusion des cou-
La septième vallée est celle du
dénuement, Al Faqr et de la mort : Al Fanâ
Le dé est un cube. Le cube est le volume qui assure la plus grande stabilité physique et il est partout considéré comme un symbole de sagesse, de vérité et de perfection morale, base de la civilisation, image de l’éternité. Le meilleur exemple est celui de la Kaaba de la Mecque, Saint
On a parfois comparé le dé à l’arc-en-ciel qui possède 6 couleurs, plus le blanc qui est leur synthèse. Voyons maintenant ce qu’il
des Saints de l’Islam, dressée au centre de la Mosquée Al Haram. Outre ses per-
en est des 7 couleurs de l’arc-en-ciel. Ce
formances physiques, la Kaaba est l’écrin
sont :
de la Pierre Noire, point enchâssé dans son arête sud-est…
1.
Le violet
2.
Le bleu
©culturetoute.com 24.05.2017 culturetoute.com 11
La Fondation CDG, pour l’art photographique du 17 mai au 20 Juin 2017
“L’
émergence de la photographie en tant que composante à part entière de l’art ne s’est pas faite de manière aisée. Il a fallu attendre les artistes surréalistes pour intégrer la photographie dans le champ de l’art, et plus précisément pendant les années 1960-1970, ère de révolutions sociales, mais aussi artistiques et créatives, au cours desquelles une certaine légitimité fut accordée aux photographes et à la notion de création en photographie. Cette légitimité fut ensuite renforcée par la reconnaissance institutionnelle et commerciale des auteurs. L’entrée en scène du numérique contribua par la suite à
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l’accélération de ce mouvement d’absorption par l’art contemporain. Consciente du constat que la photographie au Maroc reste le parent pauvre de l’art et que celleci forge progressivement son identité artistique, la Fondation CDG a fait sienne, depuis des années déjà, la contribution à la promotion et à la valorisation de cet art déjà ancré dans le paysage artistique national et international. Depuis 2010, la galerie d’art « Espace Expressions CDG » accueille annuellement une exposition réservée exclusivement à la photographie. Près de 65 artistes photographes marocains et étrangers y ont exposé leurs oeuvres en fusionnant parfois la photographie avec les autres formes
d’expression visuelle, à savoir la vidéo, le son et l’installation. Les Rencontres photographiques de Rabat sont l’un de ces espaces marocains de rayonnement et de consécration de l’art photographique. Organisées par l’Association Marocaine d’Art Photographique (AMAP), elles auront pour thème cette année « Espace public, espace privé ». Forte de la réussite et des échos fortement positifs des Rencontres Photographiques de Rabat 2016, la Fondation CDG s’est engagée aux
côtés de l’AMAP pour relancer le défi en 2017 en s’associant à l’organisation de la 2ème édition de ces Rencontres qui, à travers sa programmation riche et variée, aspire à mettre en exergue tous les aspects du spectre photographique contemporain et à contribuer à enrichir et à transmettre le patrimoine photographique marocain et mondial. C’est ainsi que par le biais des activités prévues, cette édition présentera des photographes confirmés dans une exposition de haut niveau,
rendra hommage aux pionniers et chefs de file par des séances de projections photographiques, ouvrira des débats lors des tables rondes et des lectures de portfolios, et donnera aux jeunes talents une occasion de s’exprimer à travers l’organisation d’un marathon photo. Une fois encore cette année, toutes les générations et toutes les expériences et tendances vont se croiser pour aborder le thème choisi par les organisateurs. Ce rendez-vous de la photographie ouvre le débat sur les frontières qui séparent « Espace public et espace privé ». Les photographies présentent des moments de la vie quotidienne, des personnages qui avancent impassibles, anonymes, invisibles, des bâtisses et paysages figés, des mises en scène cocasses, tout ce qu’il y a de plus banal à ceci, le photographe fait réfléchir le spectateur et lui fait relever la tête. Ces photographies émouvantes nous poussent à nous interroger sur le regard que l’on pose
sur les gens, sur les choses et sur notre environnement qu’il soit public ou privé. La Fondation CDG y croit, s’y engage et s’y implique fortement et vous invite à venir découvrir le programme riche en surprises et en talents que nous réserve cette édition. Elle vous invite aussi à venir partager avec elle ces moments enchanteurs d’art où la photo exprime banalement une situation, un paysage, une figure… mais s‘exprime artistiquement par les forts messages qu’elle dégage. …Les Rencontres Photographiques de Rabat 2017…Bon vent !” Extrait du catalogue espace public privé (mot de Dina Naciri) DG de la Fondation CDG
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Exposition collective « Changer la vie »
© SaadBenCheffaj-DeuxAmoureuxABordDeLaBarqueDesImmigrants-HuileSurToile-170x380-2017
Du 16 mai au 18 juin 2017 à la galerie d’art L’Atelier 21 Vernissage : mardi 16 mai 2017 à partir de 19h00
L
a galerie d’art L’Atelier 21 organise du 16 mai au 18 juin 2017 « Changer la vie », une exposition collective qui rassemble 18 artistes marocains. Réunissant près de 40 oeuvres, l’exposition présente les manières avec lesquelles les artistes marocains se sont saisi de l’ère contemporaine pour faire exister de nouveaux champs du possible. L’art a-t-il le pouvoir d’influencer le monde ? « Changer la vie » est une expression empruntée
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à un poème d’Arthur Rimbaud. Elle a longtemps constitué un idéal pour les poètes et artistes qui croient en la capacité des créateurs à agir sur le monde où ils vivent. Un artiste soucieux de la réalité finit tôt ou tard par sentir le besoin et le devoir de ne pas ignorer les événements sociaux et politiques qui agitent le monde où il vit. La question du rôle d’un créateur dans une société se pose avec acuité pour tout artiste qui ne souhaite pas faire de l’art pour l’art et encore moins s’enfermer dans
une tour d’ivoire, imperméable aux cris du monde extérieur. Notre époque est profondément marquée par les guerres, les occupations, les actes terroristes, les actes racistes, les nationalismes exacerbés, le repli sur soi, les exodes massifs et d’autres calamités qui garnissent le quotidien des médias. Le Brexit et l’élection de Donald Trump ajoutent une dose d’angoisse au saut dans l’inconnu vers lequel conduit le triomphe des identités étroites.
Comment un artiste plasticien se comporte dans son œuvre face à l’actualité brûlante ? Comment met-il la main à la pâte pour ne pas être dans la posture de celui qui se contente passivement de regarder ? A-t-il l’espoir de contribuer à changer le cours des choses ? Fait-il encore sienne cette formule rimbaldienne : changer la vie ? Ce sont là quelques-unes des questions qui sous-tendent cette exposition consacrée non pas à ce qu’on appelle un art engagé, mais plutôt à un art qui
engage son auteur dans le réel. Il s’agit d’affirmer davantage comment l’artiste ne maintient pas son œuvre hors de son temps que de lui demander de devenir le chroniqueur des atrocités qui s’y commettent. L’exposition « Changer la vie » réunit dix-huit artistes : Mohamed Abouelouakar, Younès Baba Ali, Saâd Ben Cheffaj, Fouad Bellamine, Mustapha Boujemaoui, Hassan Darsi, Mohamed El Baz, Bouchta El Hayani, Nabil El Makhloufi, Safaa
Erruas, Mohamed Fariji, Chourouk Hriech, Majida Khattari, Fouad Maazouz, Najia Mehadji, Lamia Naji, Zakaria Ramhani et Yamou. Communiqué de presse Galerie d’art L’Atelier 21 21, rue Abou Mahassine Arrouyani (ex rue Boissy-d’Anglas) Casablanca 20100 Tél : 05 22 98 17 85 / Fax : 05 22 98 17 86
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