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Chapitre III : La nature origine de toute thérapie

L’exploitation de la nature dans l’environnement thérapeutique n’est pas une idée nouvelle, depuis la nuit des temps l’homme trouve refuge dans la nature pour soulager ses souffrances qu’elle soit physique ou mentale. On remarque que, dans ces dernières décennies, la thérapie par la nature s’est développée, on ’y trouve même plusieurs modes de traitement, on cite : - L’environnement thérapie - L’éco thérapie - La hortithérapie On va s’intéresser à l’éco thérapie vue son évolution et ses bienfaits sur la santé physique et mentale des cyberdépendants. Figure 43 : L’éco thérapie (Source :https://www.marieclaire.fr/

La nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons, des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total et de variation perpétuelle, la nature est la suprême ressource.

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Olivier Messiaen

Pourquoi l’éco thérapie ?

L'éco thérapie est basée sur la conviction que notre espèce s'est développée en phase avec la nature dans la majeure partie de son histoire, et que nous utilisons des procédures biologiques pour interagir avec l'environnement naturel. Par conséquent, notre santé physique et mentale ne peut être atteinte que par un contact sain avec la nature. Le UQAC1 a réalisé des recherches sur les individus cyberdépendants, atteints de traumatismes ou de problèmes de comportement, l’éco thérapie peut s’avérer très bénéfique. Puisque après une thérapie de 6 mois 85% des cyberdépendant arrive à développer de nouvelles relations sociales (UQAC, 2014). L'éco thérapie s’adresse à toutes les personnes qui souffrent de la vie urbaine, de son environnement difficile, toxique et stressant trouvant refuge dans des mondes virtuels crés pour s’échapper de cette vie qu’ils ne désir plus.

La naissance de l’éco thérapie

L’éco thérapie a vu le jour aux Etats-Unis avec Howard Clinebell 1qui, avec son ouvrage « Ecotherapy: Healing Ourselves, Healing the Earth » (1996) probablement était le premier à utiliser ce terme et posé les premières bases de la méthode. Le terme s’est installé et la méthode confirmée et enrichie avec l’ouvrage d’auteurs « Ecotherapy» édité par Craig Chalquist. Aujourd’hui, l’Eco thérapie se développe un peu partout dans le monde. Elle est enseignée par différents organismes privés et même par la prestigieuse John F. Kennedy University, à Pleasant Hill en Californie. Elle reste, par contre, très peu présente en Tunisie (sophiesert, 2014).

Les séances d’éco thérapie

En individuel, chaque séance est unique car elle se déploie à partir et autour de la demande du sujet. Toutefois, de manière générale, une séance d’éco thérapie commence presque toujours par un travail intérieur en cabinet et, comme dans nombres de thérapies, avec ce que les personnes apportent dans l’ici et maintenant. Tout au long de ce temps, un fort accent est mis sur le développement de la conscience interne et externe, c’est à dire de la conscience fine de ce qui se passe dans le corps de la personne ainsi qu’autour d’elle. Il s’en suit un travail en extérieur, dans la nature. Dans l’interrelation entre celle-ci et la personne, laquelle va être invitée à s’ouvrir à elle le plustôt possible par sa conscience, l’ambiance du milieu ainsi que ses multiples composantes végétales et minérales vont contribuer à révéler son état intérieur physique et émotionnel mais aussi ses potentialités souvent enfouies au plus profond d’elle-même. (sophiesert, 2014)

Figure 44 : La matérialisation de l’écothérapie (illustration de l’auteur)

L’éco thérapie à grande échelle : exemple du village Alzheimer

L’éco thérapie s’est aussi développée à une échelle plus grande. Prenant l’exemple du village Alzheimer à Hogeweyk, au Pays-Bas, qui est créé pour les malades atteints de démence. On trouve une variété d’espaces tels que des salles de sports, des salons de coiffure, des salles de réunions et des restaurants. A l’intérieur du projet on trouve un espace central végétalisé. Le concept de résidence a permis de recréer un environnement familier d’échange et a fondé une communauté ainsi vivre en étant au contact des autres. Le bâtiment ne ressemble pas à un établissement de santé ce qui permet aux usagers de continuer à mener une vie socialement intégrée et active. Figure 45 : Le village Alzheimer (Source : https://plus.lefigaro.fr/)

Figure 46 : Le ambiances du village Alzheimer (Source : https://plus.lefigaro.fr/) On peut conclure que l’éco thérapie crée des relations entre la thérapie, l’environnement thérapeutique et la nature. En effet l’espace de traitement, les ambiances crées sont indispensables à la guérison du dépendant.

Marcher dans la nature, c’est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles Christian Bobin

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