2018
portfolio Alissa RUIZ
alissaruiz.fr
illustun univers
Des illustrations et des characters design dessinĂŠs sur ma tablette avec photoshop.
Référence «là-haut» des studios Disney-Pixar
Invention personnages
Référence «Moi, moche et méchant»
Invention personnages
3D J’ai commencé la 3D sur Blender à ma licence professionnelle image et son option concepteur audiovisuel et de nouveaux médias en 2017 - 2018. J’ai continué à me perfectionner de manière autodidacte. A travers ces pages, vous pouvez voir mes différentes réalisations.
BLEN der
Projet personnel : création d’un personnage (minion) et d’une image de synthèse.
D’autres créations Blender...
portraits DiffĂŠrents portraits
rĂŠalisĂŠs
principalement au fusain et de pierre noire.
Albert Einstein
Pablo Ruiz Picasso
Kelly Sleter
Jean-Jacques Goldman
Michel Galabru
Jean Lefebvre
Louis de Funès
Marion Game & Gérard Hermandez
Tous les designs graphiques sont rĂŠalisĂŠs sur les logiciels Illustrator et Photoshop.
D
e s
i g n
Logo créé pour un photographe
Motifs créés pour la licence pro sur le thème de l’herbier.
Création
d’une
affiche
de
renseignements artistiques pour mon projet de fin d’année en licence pro
DOTWORK Un style que j’ai développé au fil de mon apprentissage du dessin.
caricun air satirique...
Des caricatures dessinĂŠes au fusain, au feutre fin noir ou au crayon Ă papier.
hommage Cabu
Gad Elmaleh
Anne Roumanoff
Jacques Villeret
Louis de Funès
François Hollande
Hommage Paris
Prises de vue rĂŠalisĂŠes avec un canon 1100D et avec un Iphone SE.
photog
graphie
effet Avant de connaître l’image de synthèse, j’ai élaboré des dessins en effet en 3D.
aquar
elle
ecriture
1
Je suis l’humanité
A
u fil du temps j’ai vécu, grandi, créé et détruit. Ma mémoire est riche, pleine de vies, de connaissance et de partage, et tant qu’elle est commémorée, je suis immortelle. Laissez-moi vous raconter mon histoire. I / L’histoire de ma vie Que ce soit aujourd’hui ou hier, n’importe où sur terre, j’ai toujours eu besoin de transmettre mon savoir aux générations suivantes. Transmettre mon héritage m’a permis d’évoluer dans le temps, j’ai laissé des traces de mes expériences et de mon intelligence. J’ai peint les grottes de Lascaux pour raconter mon histoire. J’ai construit les grandes pyramides d’Egypte de mes propres mains qui étonnent et émerveillent. J’ai écrit de grands ouvrages, composé des chef d’oeuvres. J’ai joué et j’ai chanté. J’ai engendré la beauté et la laideur, le bien et le mal. C’est aussi cette dualité qui me caractérise. En somme, j’ai créé. Et cela ne s’oublie pas. Mon empreinte demeure indélébile et subsiste à travers le temps, et continuera à survivre tant que j’existerai et même au-delà. J’ai façonné mon univers à mon image et
même tenté de devenir immortel par de multiples artifices. J’ai échoué dans ma chair, pas dans mon savoir. Mes tentatives sont devenues des mythes qui ont continué à me motiver et à me stimuler. Mes échecs m’ont servi d’exemple, c’est un apprentissage pour l’avenir. Jusque-là, ma mémoire était physique, on la retrouvait dans les livres et les écrits. Mais un jour j’ai dit : que le numérique soit, et le numérique fut. II / De nouvelles possibilités infinies Aujourd’hui, ma vie se complexifie encore davantage. Mon monde s’est dédoublé, maintenant je suis à la fois physique et digital. Depuis le simple binaire, jusqu’à l’Internet moderne, ma mémoire et mon histoire s’inscrivent aujourd’hui au sein de la Big Data. Je suis et je serai stocké dans le cloud numérique, dans la multitude de serveurs éparpillés à travers le monde. Chacune des expériences individuelles qui me composent peuvent maintenant être partagées, vues, revues, critiquées et applaudies. Facebook, Twitter, Instagram… Je me montre sous mon meilleur jour. Je peux exposer ma vie et épier celle d’autrui, je n’ai plus peur de la censure ou d’exposer mon opinion. Parfois je suis brillante, souvent je taquine, je peux me sentir soutenue ou dénigrée. Mes récits et créations sont sans limites et éclectiques, à mon image. Aujourd’hui plus rien ne se perd, ma mémoire est sans limite. Occasionnellement de nouvelles choses sont créés, puis modifiées, copiés et multipliées sans restriction. Je suis anonyme et je peux me permettre de voler sans scrupule des données. Mais libre, j’aide volontier à corriger et à améliorer le monde. Mes connaissances font le tour du monde et me reviennent d’autant plus enrichies. C’est ce que j’ai appelé le partage. Je peux désormais interagir avec l’intégralité de mes individualités. III / La sauvegarde de ma vie La Big Data est un nouveau refuge pour mon intelligence qui me permet d’envisager le monde autrement. Mon but n’est plus seulement de transmettre mon savoir, mais bien de le sauvegarder, de stocker mes créations et découvertes dans ce nouveau monde immatériel. J’ai désormais des gardiens qui protègent mes données et essaient de les rendre virtuellement éternelles. Ma présence numérique laisse des traces, chacune de mes actions sont enregistrées, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. J’ai créé un monde numérique qui reflète ce que je suis, dans l’intelligence comme dans le mensonge, et aujourd’hui certaines inepties pourront perdurer dans le temps, au même titre que mon savoir. Je n’ai jamais été parfaite et le numérique ne l’a pas changé mais je suis plus vigilante envers le monde qui m’entoure, qu’il soit passé ou présent.
J’exprime mes opinions sans retenue, j’ai créé un nouveau monde immatériel qui continuera d’évoluer avec moi, au gré des mes innovations. Ces évolutions depuis ma venue au monde sans base de connaissances antérieurs attire la convoitise et devient un sujet de controverse, certaines entreprises me promettent un avenir immortel, mais qu’en est-il de leurs convictions morale et éthique. IV / Un horizon d’incertitude Mais qu’adviendra-t-il de moi demain ? Serai-je en mesure de contrôler mes avancées ? Google veut tuer la mort, au sens physique comme au sens spirituel. J’essaie de conserver mes corps, plus seulement les savoirs, de restaurer et copier l’esprit, dans sa totalité et dans sa complexité. Tout mon être pourrait se réincarner dans une nouvelle forme d’intelligence, capable d’apprendre, de s’auto-améliorer, de sorte à pouvoir engranger du savoir et développer de nouvelles idées. Les nanotechnologies entretiendront mon corps, me sauveront des maladies et mon esprit pourra se télécharger au sein de la machine. Je serai alors éternelle, tous ceux qui me composent seront virtuellement immortels. Leurs souvenirs, leurs émotions, leurs vécus, stockés, retransmis, en mouvement. Mais estce vraiment ça, être immortel ? Est-ce vraiment désirable, est-ce que je souhaite ? Être enfermé à jamais dans une machine, est-ce vraiment moi ? Est-ce que je pourrais toujours être moi même sans mon corps et ma conscience originelle ? Je continue d’évoluer au jour le jour, seul l’avenir et mon intelligence pourront apporter des réponses. Je continue à me questionner, à me chercher et collectivement je me transforme. Demain, ma vie sera différente, je créerai de nouvelles technologies, de nouveaux savoirs. Aujourd’hui, j’ai créé Debagora. Une goutte d’eau dans l’océan de mes créations, portée par l’envie de transmettre et d’interagir avec son prochain, indépendamment de son genre ou de sa position. Débattre pour avancer ensemble, sauver la mémoire des connaissances collaboratives ainsi créées et bâtir les interconnexions de demain.
2
Sensations
J
e sens la fraicheur de l’eau qui me donne la sensation de brûler mon corps chaud et le soleil qui accentue mon ressentit en me réchauffant le visage, cela m’apaise. Une eau froide qui, pourtant, me donne encore plus envie de rester dans cet océan pour surfer. m’apaise. Une eau froide qui, pourtant, me donne encore plus envie de rester dans cet océan pour surfer.
Je suis allongé à plat ventre sur ma planche, un bras de chaque côté en ramant de plus en plus vite. Je commence à sentir la vague, je me soulève en poussant sur mes mains et je me redresse en forçant légèrement mon buste. Ca y est mes pieds me soutiennent fermement sur mon support glissant, je commence à rester en équilibre à l’aide de mes jambes et de mes bras. Je suis enfin dans le tube de la vague, c’est à ce moment que je ressens le goût du risque et de l’aventure. Je suis au bord de l’eau, mes pieds touchent le sable humide, j’aime cette impression. Je commence à courir tout le long de la côte Basque. Mon corps demande plus d’énergie et de puissance musculaire au fur et
à mesure de ma course. Après quelques kilomètres, je ressens un point de côté et ma sueur engrangée par mon effort coule tout le long de mon visage. Ce n’est pas tout ! Mes mains deviennent moites. Je m’arrête. Je commence les étirements, pour soulager mes muscles, d’abord les omoplates puis le dos et pour finir les pectoraux. Je reçois des embruns sur mon visage qui proviennent de la plage. Je mordille ma lèvre, je sens cette eau salée qui peut être à la fois si désagréable comme si amusante. Assez de la plage, je suis allongé sur le lit avec ma femme, je croise son regard, elle soulève mon menton du bout d’une plume. Elle sourit, amusée et la plume continue son exploration, descend, remonte… Je frissonne. Ses doigts effleurent ma joue, mon cou, et mes lèvres. Sa bouche goûte ma peau, la mordille. Elle me couvre de baisers. Elle sourit, j’aime son sourire. Elle presse ses lèvres contre les miennes. Ses seins frôlent mes pectoraux. Je sens sa peau si douce, si tendre. Je sens ses ongles plantés dans ma chair, c’est à la fois effrayant et excitant. Mon pouls s’accélère je serre les dents, je m’accroche au draps et je crispe mes muscles. Maintenant j’escalade le Mont Blanc. Je me trouve actuellement à quatre mille huit cent mètres d’altitude, je me rends compte que j’arrive de moins en moins bien à respirer. Une impression de déjà vu… Je m’allonge sur la neige glacée, d’un seul coup mon corps entier me semble froid, il se frigorifie. J’ai des difficultés à bouger mais tout ça est dans ma tête bien sûr ! Je ressens mes différents membres jusqu’à mon petit orteil. Je pars pour un concert ! J’ai envie d’aller voir Stars 80, malgré mon jeune âge je ne peux pas m’empêcher d’aimer. Je me trouve au milieu de la foule, collé les uns aux autres, je peux sentir leurs peaux plaquées contre la mienne. J’ai la chance de pouvoir danser avec plusieurs personnes. Pouvoir bouger les hanches, lever mes bras, les agiter de droite à gauche, sauter le plus haut possible pour apercevoir la scène, tout simplement être dans le rythme de la musique. Je rend visite à ma famille. Je joue avec mon petit neveux, je le taquine, je le porte à bout de bras et je le lance en l’air. Je commence à avoir une migraine, ça doit être les cris de l’enfant. Ce n’est pas grave je continue pour voir son sourire. J’adore ce sentiment, se sentir bien dans sa peau et se dire que les gens qu’on aime seront toujours dans notre coeur. Assez de tendresse, je veux faire de l’escalade. C’est parti ! Je suis au Sud Est de la France plus précisément à Correns. Je force énormément sur mes jambes pour arriver tout en haut et avoir la sensation du vide. Je ne sens plus le bout des doigts de ma main à cause de mon effort excessif. Je change la main sur laquelle repose mon poids, un poids assez lourd comme celle d’un mort pour éviter d’avoir trop mal à mes doigts. J’aime ce défi, aller jusqu’au bout, avoir la petite montée d’adrénaline au fur et à mesure et la sensation de tomber. Je suis arrivé en haut, je suis heureux,
fier et soulagé. Je regarde la vue magnifique de ce paysage avec ces quelques chutes d’eau. Fini l’escalade, je suis dans un restaurant chic avec ma femme pour la Saint-Valentin à Paris. La décoration murale et aérienne est si impressionnante ! Cependant, mon mal de tête commence à s’accentuer, c’est dommage, mais je dois y faire face. J’entends la musique de fond, un son si doux. Je contemple ma compagne, je prends sa main, je sens mes poils s’hérisser peu à peu. Je l’emmène danser un slow, je mets ma main droite sur sa hanche, je sens sa main serrée contre la mienne et je commence à mener la danse. C’est étrange, mon mal de tête refait surface, je ne veux plus y penser. Je ferme les yeux. J’entends une voix qui me chuchote à l’oreille mais je n’arrive pas à cerner ce qu’elle me dit. Je demande à ma partenaire, elle ne me comprend pas. Ca doit être la fatigue, je continue le slow. Les chuchotements sont de plus en plus forts et fréquents comme si une personne était aussi près de moi et essayait de me dire quelque chose d’important. La voix me dit « Chéri c’est l’heure ». C’est bizarre… Je suis assis sur un fauteuil, ma femme me tient la main, me tapote la cuisse. Malheureusement je ne sens rien. Elle se penche vers moi et me dit : « Chéri c’est l’heure, il faut t’endormir ». Elle enlève un poids lourd sur ma tête, mon casque virtuel. Je commence à me sentir plus léger et mon mal de tête se calme. Ma femme m’accompagne jusqu’à notre lit et m’aide à m’installer. Je sais que rien ne pourra soigner ma tétraplégie mais j’ai des rêves ! Ces fantasmes me donnent l’espoir de continuer à vivre. Demain je marcherai. Demain je danserai. Demain je guérirai.
3
Mémoire
J
e suis complexe et au fil du temps, je grandis. Ma connaissance se remplit au fur et à mesure que je reçois des informations. Je peux détenir ces renseignements en lisant, en observant, en parlant avec diverses personnes, en prenant des photographies et des vidéos…
Je peux être dans un contexte affectif ou bien dans un contexte sérieux. Je permets de capter, coder, conserver, restituer les stimulations et les informations que tu perçois. Je peux te faire rappeler des noms, des dates, des lieux et des événements tristes ou joyeux. Tu m’emmènes partout dans tous tes voyages, tes quêtes, et sur tes expériences personnelles. J’aime ces voyages-là, je grandis de plus en plus. Ta vision, deviens ma vision. Tu me confies tous tes secrets, que sa soit bon ou mauvais. Je te permets de reconnaître des concepts, le sens des mots et des symboles que tu aperçois tout au long de ta vie. Et oui ! Je t’accompagne toute ta vie. Je nais, je grandis et je meure à tes côtés. Je t’appartiens, je suis ton muscle, je suis ta mémoire.
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