Le fil hellène n°04 (16 février 2015)

AMBASSADE DE FRANCE EN GRECE

Le fil hellène

Date de parution

Dans ce numéro :

Le 16 février —Année 2015, n°4

Alexis Tsipras, Premier ministre : Nous avons un plan realiste, nous avons une strategie de negociation et, surtout, nous n'avons aucun autre engagement que de servir l'interet national » (Assemblee pleniere du Parlement lors de la presentation du programme de gouvernemental) (ANA 9/2/15)

Politique intérieure

1-2

Politique économique

2-3

Eurogroupe

3

Affaires européennes

4

Affaires étrangères

5

Affaires économiques

5

Politique intérieure

Vivre en Grèce

6

Gouvernement

Sur la France, les Français

6-7

Le premier ministre, Alexis Tsipras, a présenté le programme gouvernemental devant le nouveau parlement, présenté comme un « discours ferme d’Alexis Tsipras, axé sur les annonces préélectorales ». TA NEA titre « nous n’acceptons pas le prolongement de l’erreur ». Le quotidien relève que quelques mesures seront mises en œuvre dans l’immédiat : réduction du gaspillage dans les ministères, réduction du service de protection des hautes personnalités, vente de l’un des trois avions du gouvernement, réembauche des femmes de ménage du ministère des finances, des gardiens des écoles et des agents administratifs des universités, ou l’octroi du 13e mois aux retraités touchant une pension inférieure à 700 €. D’autres seront progressives sur une période de 4 ans, comme celle du retour au smic à 751€. ELEFTHEROS TYPOS quant à lui accuse le Premier ministre de double langage et titre : « il s’oriente vers le conflit, il recherche des ponts ».

Antonis Samaras, ex Premier ministre et président de la Nouvelle Démocratie évitera selon TA NEA toute approche nihiliste, et soutiendra chaque initiative qui va dans le bon sens. Le PASOK a par contre dénoncé le « discours généraliste » du PM. Le POTAMI (La Rivière) de Stavros Theodorakis a lancé une dure offensive contre le gouvernement qualifiant les déclarations du programme gouvernemental de « dissertation » portant sur des idées électorales. Panos Kammenos, président des Grecs Indépendants, partenaires de SYRIZA au gouvernement, a déclaré que le discours du Premier ministre a été sincère et clair : « Tout change » a-t-il déclaré. (revue 9/2/15 – ANA 9, 11/2/15)

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Politique intérieure (suite…)

Giannis Varoufakis : « Quel est le pourcentage du mémorandum que nous acceptons?

0%! Nous n’allons pas céder au leurre de considérer que la déréglementation du marché du travail constitue une réforme. Nous avons été élus pour négocier un nouvel accord ».

Vote de confiance Le gouvernement d’Alexis Tsipras a obtenu le vote de confiance du Parlement hellénique avec 162

voix (SYRIZA et

Grecs indépendants) et 137 contre sur les 299 députés présents. L’intervention du ministre des finances, Gianis Varoufakis, a été très largement reprise par la presse, il a

Nouvelle Démocratie « Climat lourd » au sein de la Nouvelle Démocratie selon le quotidien ETHNOS qui note que de plus en plus de cadres du parti mettent en doute les choix politiques de son président, Antonis Samaras, sans toutefois poser ouvertement la question d’un changement de direction. Le journal estime qu’un conflit interne serait inévitable. (revue 13/2/15)

Politique économique Negociations sur la dette La presse du 10 février est consacrée dans sa majorité à la préparation de l’eurogroupe du 11 février et de l’accord intérimaire qui doit être présenté par Gianis Varoufakis, ministre des finances, à Bruxelles. ETHNOS relève que la proposition grecque s’appuie sur quatre axes : 1/ suppression de 30% des mesures prévues par le programme actuel en les remplaçant par 10 réformes courageuses élaborées en concertation avec l’OCDE et qui ne toucheront pas la question de la sécurité sociale ; 2/ suppression de l’objectif prévoyant un excédent primaire de 3% du PIB et remplacement de cet objectif par un autre prévoyant un excédent primaire de 1,49% du PIB ; 3/ plusieurs possibilités pour la dépréciation et la restructuration de la dette grecque sur la base d’échange d’obligations (swap) ; 4/ lutte contre la crise humanitaire.

Sur le financement, le même journal précise la prévision de : 1/ l’encaissement de la somme de 1,9 milliards d’euros au titre des bénéfices réalisées par la BCE sur ses avoirs en titres grecs. Cette somme pourrait être versée soit directement à Athènes soit au FMI pour le remboursement des versements du mois de mars ; 2/ l'extension de 8 milliards d’euros de sa capacité d'endettement fixée par ses créanciers à 15 milliards d'euros ; 3/ l’encaissement éventuel d’une partie des 7,2 milliards d’euros qui sont les versements du prêt en suspens pour rembourser les obligations de la BCE arrivant à échéance en juillet-août. (revue 10/2/15)

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Le 16 février —Année 2015, n°4

Eurogroupe TA NEA parle d’ « impasse », ETHNOS de « vives

pressions » à la suite de la tenue de la réunion extraordinaire de l’eu-

rogroupe sur la Grèce tenue le 11 février à Bruxelles qui n’a malheureusement pas abouti à un accord sur la dette de la Grèce.

Aucune déclaration commune n’a été publiée à l’issue des sept heures de négociations. Le texte final de l’eurogroupe, qui demandait notamment au gouvernement grec d'accepter l'achèvement et la prolongation du programme existant avec des amendements proposés par Athènes, a été rejeté sur décision du Premier ministre, Alexis Tsipras. (revue 12/2/15 - ANA 13/2/15) Le président de l’eurogroupe, Jeroem Djisselbloem a déclaré « Nos échanges ont été intenses, des progrès ont été faits mais pas suffisants pour aboutir à une position commune ce soir. Nous avons parlé de la possibilité d'une extension. Pour certains d'entre nous, il est évident que ce serait la meilleure solution mais nous ne sommes pas encore parvenus à un accord à ce sujet. Il nous faut un peu plus de temps ». De son côté, le ministre grec des finances a déclaré en sortie de réunion : « Les discussions ont été extrêmement constructives et intensives sur tous les aspects de la crise grecque ». (revue 12/2/15) ETHNOS relève que le ministre allemand des finances, Wolfgang Schaüble, est resté ferme sur sa ligne dure, le ministre espagnol, de Guindos a estimé que la Grèce devra respecter les règles de la zone euro et, dans le même esprit, le ministre français, Michel Sapin, malgré le fait encourageant que la France commence à se démarquer de Berlin (ETHNOS 10/2), a souligné que la Grèce devra respecter toutes les règles qui nous unissent.

Michel Sapin, ministre français des finances : La Grèce a changé de majorité il y a seulement dix jours. La semaine qui s'ouvre, décisive, a commencé assez naturellement par un rappel des positions de départ de chacun. C'est ce qu'a fait dimanche M. Tsipras. C'est aussi ce qu'ont fait des responsables européens. La négociation qui commence ne peut aboutir - et je suis persuadé qu'elle aboutira - que si l'on a en tête deux principes rappelés la semaine dernière par François Hollande. Le premier, c'est le respect du vote grec et donc du peuple grec. Le second, c'est le respect des règles européennes inscrites dans les traités auxquels la Grèce a adhéré, comme celles du bon fonctionnement de la Banque centrale européenne (BCE) ou du Fonds monétaire international (FMI). Celui qui voudrait faire comme si ces règles-là n'existaient pas se mettrait dans une situation d'impasse. (journal LE MONDE 11/2/15)

Dans la presse grecque du vendredi 13 février, le mot « compromis » domine. Certains journaux (Ethnos, Avghi, Ta Nea, Kathimerini, Le Journal des Rédacteurs) saluent l’ouverture des négociations au niveau technique entre la Grèce, la Commission européenne et le FMI. Une base commune entre le programme d’aide actuel et les propositions d’Athènes pour se financer à court terme.

Par ailleurs, la chancelière allemande, Angela Merkel s’est montrée plus conciliante : « L'Europe s’oriente toujours vers des compromis, c’est sa force. Les compromis sont faits lorsque les avantages l'emportent sur les inconvénients. L’Allemagne y est prête mais il faut également faire clairement savoir que la crédibilité de l'Europe dépend du respect des règles », a-t-elle souligné à son arrivée au somment européen.

Après le sommet, Alexis Tsipras, Premier ministre, a souligné au cours d’une conférence de presse que « l’Europe est faite de conflits mais aussi de compromis », « personne ne veut créer les conditions d’une rupture dans le seul but de servir des politiques partisanes ou opportunistes ». « L’effort de compromis de dernière minute » est le titre choisi KATHIMERINI «même si le Premier ministre grec et la chancelière allemande restent fermes sur leurs positions ». (revue 13/2/15)

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Le fil hellène

Affaires européennes BCE – Grece

Grece – Autriche

La Banque Centrale Européenne a finalement décidé le 12 février d’augmenter de 5 milliards d’euros l’assistance de liquidité d’urgence (ELA),

Alexis Tsipras, a effectué une visite à Vienne (Autriche) et a rencontré son homologue autrichien le chancelier Werner Faymann dans un climat très favorable. ETHNOS et AVGHI parlent de « soutien autrichien à la Grèce », ETHNOS souligne en titre que « M. Faymann s’est montré favorable à ‘‘l’accord-intérimaire’’ demandé par la Grèce et souhaite jouer le rôle d’intermédiaire entre le gouvernement grec et la chancelière allemande Mme Merkel ». Le Premier ministre grec a déclaré que le plan proposé par son gouvernement ne coûtera pas un euro aux contribuables européens. (revue 10/2/15 – ANA 10/2/15)

soit 65

milliards d’euros, aux

banques grecques. (revue 13/2/15 – AN 13/2/15)

Grece – Allemagne Plusieurs quotidiens grecs se réfèrent à l’« intransigeance de Schäuble » reprenant les propos du ministre allemand des finances qui a dit : « Ce n'est pas nous qui avons besoin d'un programme. L'Allemagne n'a pas besoin d'un programme. Je suis prêt à donner toute l'aide qu'on veut, mais si on ne veut pas de mon aide, très bien ». (revue 10/2/15) Nikos Kotzias, ministre grec des Affaires étrangères, s’est rendu à Berlin et a rencontré son homologue allemand, Franck-Walter Steinmeier, lequel a déclaré qu’il fallait respecter le résultat des élections grecques mais également les accords conclus avec les partenaires européens. Le ministre grec des AE a souligné que la Grèce peut être un « pays pauvre » mais il est un membre à part égal de l’UE, qui a des droits. Il a souligné qu’il était nécessaire de faire preuve de compréhension à l’égard de la Grèce en soulignant que l’avenir de l’Europe passe seulement par la voie de la croissance. Sur la question des réparations allemandes posée ouvertement pour la 1e fois par un ministre grec des AE (dixit LE JOURNAL DES REDACTEURS), le ministre allemand a déclaré que même si son pays était conscient de la responsabilité morale et politique des événements survenus pendant la 2e guerre mondiale, il était convaincu « que toutes les questions sur les réparations ont été juridiquement et définitivement réglées ». (revue 11/2/15)

Grece – Chypre Le ministre grec de la défense, Panos Kammenos, s’est rendu à Chypre et a rencontré son homologue, Fokaïdis. ELEFTHEROS TYPOS note que Panos Kammenos s’est référé à la nécessité de modifier la planification de défense entre les deux pays. « Chypre et la Grèce se transforment en pays producteurs de pétrole et de gaz naturel » a-t-il déclaré. (revue 12/2/15)

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Entretien Barak Obama / Angela Merkel La presse a fait état de l’entretien entre le président américain et la chancelière allemande et de la déclaration de Barak Obama au cours de la conférence de presse conjointe par laquelle « il attendait avec intérêt l’appréciation de la chancelière allemande sur comment l’Europe et le FMI peuvent travailler ensemble avec le gouvernement grec dans le but de trouver une solution qui permettra à la Grèce de retrouver une croissance viable dans la zone euro ». TA NEA titre « Nouvelle intervention d’Obama sur la Grèce, Merkel reste ferme sur ses positions ». (revue 10/2/15)

Grece – France Sous le titre « Sapin, plus flexible que Schaüble » ETHNOS cite le ministre français des finances, Michel Sapin, qui a déclaré le 9 février que d’un côté l’Europe devait respecter le vote du peuple grec et que de l’autre côté la Grèce devait respecter les règles européennes. (revue 10/2/15 – ANA 10/2/15))

Le 16 février —Année 2015, n°4

Affaires étrangères Grece –Russie Nikos Kotzias, ministre des Affaires étrangères, s’est rendu à Moscou où il s’est entretenu avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. Les discussions ont porté sur la situation en Ukraine, l’eurogroupe sur la Grèce et le renforcement des relations bilatérales. Répondant à une question de la presse, M. Lavrov s’est référé à l’éventualité pour la Russie d’accorder une aide financière à la Grèce et a déclaré : « Nous avons discuté de la situation économique de la Grèce. Nous sommes nous aussi dans une situation difficile en raison de la ligne adoptée par nos partenaires occidentaux. Toutefois, si une demande était déposée de la part du gouvernement grec, celle-ci sera examinée, comme l’a d’ailleurs déclaré notre ministre des finances ». KATHIMERINI relève néanmoins que Nikos Kotzias n’a pas posé la question d’une éventuelle aide financière à la Grèce et s’est déclaré contre les sanctions à l’encontre de la Russie. (revue 12/2/15).

Grece – OCDE Visite du secrétaire général de l’OCDE à Athènes, José Angel Gurria : il s’est entretenu avec le Premier ministre, Alexis Tsipras qui a annoncé à l’issue de la rencontre la création d’un comité permanent de collaboration avec l’organisation qui aura comme but majeur l’application de réformes « à visage social » et la lutte contre l’évasion fiscale et la corruption. (revue 12/2/15)

Affaires économiques Reforme fiscale

Agence de notation MOODY’S

La nouvelle réforme fiscale promue par le gouvernement prévoit selon ETHNOS la suppression de la taxe foncière unique (ENFIA) et son remplacement par une taxe sur les grandes fortunes immobilières. Il est prévu également l’exonération de la résidence principale pour une grande majorité de contribuables selon des critères préétablis et du retour du seuil d’exonération des revenus à 12.000€

L’agence de notation MOODY’S a abaissé le 9 février la note de cinq banques grecques (PIREAUS BANK, Banque nationale de grèce, Alpha Bank, Eurobank et Attica Bank). (ANA 10/2/15)

annuels contre 5.000€ actuellement. (revue 11/2/15) Le ministère des finances a annoncé qu’il usera de tous les moyens nécessaires pour contrôler et régler les cas d’évasion fiscale en Grèce comme à l’étranger. Il a révélé dans un communiqué que 86 noms de ressortissants grecs qui n’apparaissaient pas sur la « liste Lagarde » ont été détectés grâce à l’enquête mondiale du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), dont le journal français LE MONDE. (ANA 10/2/15) Le Premier ministre britannique, David Cameron, aurait proposé selon des sources gouvernementales de mettre à disposition de la Grèce le savoir-faire anglais pour le renforcement des mécanismes de contrôles fiscaux et la lutte contre la fraude en Grèce. (ANA 13/2/15)

Tourisme La ministre déléguée au tourisme, Elena Kountoura, a posé comme priorité majeure l’étendue de la saison touristique sur les 12 mois de l’année lors de sa visite au 10e Salon international de l’équipement et des services touristiques « HORECA ».

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Le fil hellène

Vivre en Grèce Solidarite Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur solidarité au nouveau gouvernement grec, répondant à l’appel lancé sur les réseaux sociaux «

Un souffle de dignité ». De nombreuses manifestations citoyennes contre l’austérité se sont organisées dans la capitale, à Athènes, à Thessalonique et dans de nombreuses villes de province mais à l’étranger (Bruxelles, Paris, Berlin, Francfort, New York, Londres, Nicosie, Lisbonne, Belfast, Rome, Milan, Venise, Gênes, Naples, Copenhague, Dublin, Rio de Janeiro). (revue 12/2/15)

Sur la France, les Français Declaration de Matthieu Pigasse – Banque Lazard Matthieu Pigasse, dirigeant de la banque Lazard, choisie par le gouvernement grec comme conseiller pour la restructuration de la dette, a déclaré à la radio française FRANCE INTER que la troïka qui a imposé l’austérité à la Grèce « avait tout faux » et « a conduit l’économie du pays droit dans le mur et risquent de conduire l’Europe dans le mur ». (ANA 11/2/15)

Le ministre français de la Defense invite M. Kammenos a Paris L'ambassadeur de France en Grèce, Jean Loup KuhnDelforge, a transmis une invitation de la part du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, au ministre de la Défense nationale, Panos Kammenos, à effectuer une visite à Paris, lors d'une rencontre mardi au ministère.

La rencontre a porté sur des questions de coopération entre la Grèce et la France dans le domaine de la défense et, en particulier, sur l'industrie de la défense des deux pays. (ANA 11/2/15)

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Le 16 février —Année 2015, n°4

Sur la France, les Français (suite…)

Tribune sur la laïcite Christophe Le Rigoleur, consul général de France, à Thessalonique et directeur de l’Institut

français de Thessalonique, a publié une tribune sur la laïcité dans le quotidien de la Grèce du Nord MAKEDONIA (revue de la presse du Nord ) Service de presse et de communication Vassilissis Sofias, 7 106 71 Athènes Téléphone : 210 3391000 Télécopie : 210 3391046 presse.athenes-amba@diplomatie.gouv.fr

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Le service de presse et de communication de l’ambassade de France en Grèce a élaboré pour vous ce bulletin hebdomadaire reprenant très succinctement l’actualité de la semaine qui vient de s’achever, en se basant sur les sources reprises dans la « revue de la presse hellénique » quotidienne, en ligne sur le site internet de l’ambassade, le bulletin de l’ANA et la presse électronique...