Fab du mardi 2 septembre

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ME SIDIKI KABA, MINISTRE DE LA JUSTICE

44 è m e ANNÉE • N°13281 • ISSN 0850/0704 • 200 F.CFA • ZONE CFA 300 FRANCS

LUTTE CONTRE LA FIEVRE EBOLA

Macky Sall appelle à la solidarité et à la cohésion nationale Le ministre de la Santé lance le partenariat avec la presse La contamination volontaire est un délit puni par la loi Rupture de gel antiseptique dans les pharmacies PAGES 2-3

PROCES KARIM WADE

La Cour statue sur la demande de renvoi aujourd’hui PAGE 8

PATRIMOINE IMMATERIEL

Le « Kankourang » face au défi de la conservation

PAPE AMADOU SECK, DIETETICIEN

Pourquoi notre régime alimentaire n’est pas équilibré ? PAGES 11 A 16

MONDIAL DE BASKET : CROATIE-SENEGAL (75-77)

REFORMES STRUCTURELLES

Vers une révision du régime indemnitaire 17 milliards de FCfa pour réhabiliter le Building

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Les « Lions » tout proches d’une qualification historique en 8è de finale PAGE 24

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

MARDI 2 SEPTEMBRE 2014

« J’aurai un rôle de coordination politique et diplomatique à la Cpi » PAGE 3


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P olitique & I nstitutions

LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

LUTTE CONTRE LE VIRUS EBOLA

Macky Sall appelle à la solidarité et à la cohésion nationale

Le chef de l’Etat Macky Sall a invité tous les Sénégalais à faire preuve de solidarité et de cohésion pour venir à bout de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Selon lui, les pouvoirs publics font tout, en ce moment, pour empêcher l’apparition de nouveaux cas d’Ebola, après celui du jeune guinéen révélé positif par les services du ministère de la Santé. « Pour l’heure, la solidarité et la cohésion nationale sont essentielles pour que le combat soit gagné », a déclaré Macky Sall, hier, lors de la traditionnelle levée des couleurs au Palais présidentiel. Il a également profité de cette cérémonie pour appeler les chefs religieux et coutumiers, chefs de partis politiques et res-

ponsables syndicaux à participer à ce combat contre le virus Ebola. Selon Macky Sall, au-delà du premier cas d’Ebola confirmé au Sénégal, les services du ministère de la santé ont redoublé d’efforts, notamment en termes de prévention et de surveillance d’une part, et dans le renforcement de la capacité de riposte, d’autre part, afin d’éviter « l’apparition sur le territoire de nouveaux cas ». Le président de la République a également insisté sur les actions de communication à mener à l’endroit de la population ainsi que sur les mesures d’hygiène et d’éducation à la propreté qu’il faut renforcer. Spots télévisés, émissions interactives et campagnes

publicitaires peuvent, selon le chef de l’Etat, contribuer à renforcer la vigilance. A cet effet, il estime que « la systématisation de gestes d’hygiène quotidiens particulièrement le lavage des mains avec le savon, peut être le meilleur moyen de se prémunir contre cette maladie». Macky Sall a lui-même donné l’exemple en se lavant les mains avec du chlore. Un geste imité par le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, ainsi que tous les autres ministres présents à cette levée des couleurs. Les agents de la direction de la Prévention du ministère de la Santé, avec à leur tête le Dr Ousmane Diop, ont fait des démonstrations en montrant au chef de l’Etat les équipements mis à la disposition du personnel notamment les combinaisons spéciales, les gants et les termoflash qui servent à vérifier la température à distance des individus. Ce matériel est aujourd’hui disponible au port, à l’aé-

LE MINISTRE DE LA JUSTICE SUR LE VIRUS EBOLA

« La mise en danger d’autrui peut faire l’objet de poursuites pénales » Interpellé sur le virus ébola qui a atteint notre capitale avec un cas importé de La Guinée, le ministre de la Justice a rappelé que le président de la République a lancé un appel à la discipline et à la retenue. «Il est important de respecter les mesures d’hygiène. Chaque citoyen doit être son propre protecteur et protéger l’autre », a-t-il lancé. Il a rappelé que l’Etat a pris toutes les dispositions sur le plan sanitaire pour que tous ceux qui seraient face à cette situation puissent bénéficier de tous les soins nécessaires. « Mais au regard de ce qui est fait, nous espérons que ce sera l’unique cas », a déclaré Me Sidiki Kaba. Il a précisé que le chef

de l’Etat a rappelé, dans sa communication, que la mise en danger de la vie d’autrui peut faire l’objet de poursuites pénales. « Quand on est porteur de la maladie, on ne l’inocule pas aux autres. Il faudrait se protéger et demander la protection des populations mais on ne l’essaime pas», a-t-il lancé. Le ministre soutient que la solidarité va jouer avec tous les Etats touchés par cette terrible maladie qui est une menace mondiale et qui nécessite une coopération internationale pour faire face. «Il faudrait donc travailler de manière à la circonscrire. En le faisant, c’est un acte de solidarité mondiale. L’Oms est interpellée, tous les Etats aussi, surtout ceux qui ont la ca-

plus en acheter. « Tous les jours, je me lève de très bonne heure pour aller au travail. Ce qui fait que d’habitude, je prends le petit déjeuner en cours de route. Mais aujourd’hui, j’ai préféré ne pas prendre de café, juste par mesure de précaution », note Fatoumata Guèye. L’annonce d’un cas avéré de virus Ebola au Sénégal n’étant pas forcément d’ordre à arranger les choses, les populations se prémunissent en conséquence, avant que le pire ne se produise. Les règles d’hygiène sont donc de plus en plus respectées. « En l’espace de 48 heures, j’ai déjà épuisé tout mon stock d’eau de javel. Les gens se l’arrachent depuis hier », indique un boutiquier établi à Yarakh. Même les plus petits ont fini par s’approprier le respect des règles élémentaires d’hygiène, refusant obstinément de serrer la main. Pour échapper au virus, les populations sont invitées à respecter les ainsi que les règles d’hygiène de

pacité d’apporter une solution, notamment les pays les plus avancés sur le plan de la santé ». Amadou DIOP

base, notamment se laver fréquemment les mains avec du savon ou une solution hydro-alcoolique, éviter tout contact avec des animaux sauvages (singes, chauves-souris…) vivants ou morts, ne pas consommer, ni manipuler de la viande de brousse. Les produits animaux (viande, lait…) doivent être cuits soigneusement avant toute consommation. Les populations qui, pour la plupart, saluent les mesures de prévention jusqu’ici prises par le gouvernement, s’accordent à reconnaître qu’il faut davantage consolider cette dynamique de réponses cohérentes. « La tentation répressive, surtout en matière de prévention, n’est pas d’ordre à faciliter quoi que ce soit. En réalité, cela ne fait qu’envenimer la situation », note Mamadou Faye, enseignant. Cependant, le discours associatif faisant appel à la mobilisation de la société contre une maladie « qui peut toucher tout le monde » instaure la solidarité et dénonce les stigmatisations, poursuit-il, avant d’inviter la population à plus de calme. Oumar BA

Des prières pour conjurer la maladie

Le Sénégal est un pays de croyants où la prière constitue, en toute circonstance, un pilier essentiel. Ebola ne déroge pas à la règle. Samba Lam, un vieux trouvé sur la route de Rufisque, près de Capa, appelle certes à la vigilance, mais formule surtout le vœu de voir tout

Maguette NDONG

HYGIENE DES MAINS

Le gel antiseptique, efficace pour l’hygiène des mains, est en rupture dans les pharmacies depuis vendredi dernier, jour de la confirmation du cas importé de virus Ebola au Sénégal.

Les populations redoublent de vigilance « Non. Par mesure de prudence, je refuse de te serrer la main. Ne m’en tiens pas trop rigueur, c’est parce que Ebola est là », tonne un vieux, âgé pas moins de 70 ans. La torpeur qui va de pair avec l’arrivée des épidémies n’a pas laissé indifférent Samba Sylla. Malgré son statut de sénior, il ne tient pas à prendre de risques. D’autant que la maladie est contagieuse. Quid à savoir par quelles voies elle se transmet ? Le vieux Samba ne veut rien comprendre. Pour l’heure, il refuse obstinément de serrer la main à qui que ce soit. Il a également donné des instructions fermes aux membres de sa famille d’observer la même attitude et surtout de se laver constamment les mains après chaque sortie. La vigilance affichée par Samba Sylla a fini de se généraliser dans une grande partie de la population. Cela pousse certains, naguère adeptes des aliments de la rue, à ne

approprié » à la situation « pour éviter toute rumeur, source d’inquiétude et de psychose ». Macky Sall a aussi rendu hommage aux populations « pour avoir gardé leur calme et leur sérénité » depuis qu’un premier cas d’Ebola a été confirmé au Sénégal. Enfin, le président a exprimé toute sa solidarité aux « pays frères » dont les populations continuent de souffrir de cette maladie.

Le gel antiseptique en rupture dans des pharmacies dakaroises

FIEVRE EBOLA La psychose liée à l’arrivée de la fièvre hémorragique Ebola a accéléré l’application des mesures d’hygiène. Les populations ont ainsi redoublé de vigilance. Certains ont même changé de comportements vis-à-vis de leurs proches.

roport ainsi que sur les différents postes frontaliers du Sénégal, selon le Dr Ousmane Diop. Satisfait de tout ce dispositif, le chef de l’Etat s’est dit rassuré des mesures prises pour « circonscrire » le « premier cas d’Ebola importé » au Sénégal. Pour Macky Sall, la collaboration avec les médias pour vaincre la maladie sera renforcée à travers la transparence. Mais, il exhorte ces derniers à consacrer un « traitement

le monde implorer Dieu de bouter cette maladie hors du pays. « C’est par la prière que nous pourrons venir à bout de cette maladie. Que tout le monde, partant de sa croyance, en fasse autant qu’il peut », dit-il. O. BA

Depuis la confirmation du cas importé de virus Ebola au Sénégal, c’est la ruée vers les pharmacies. Les officines sont ainsi prises d’assaut par les populations. Elles y vont pour se procurer le gel hydro-alcoolique antiseptique. Ce liquide efficace pour l’hygiène des mains est très prisé en ces temps. Conséquence : une rupture est constatée dans certaines pharmacies dakaroises. C’est le cas à la pharmacie de la zone de captage. « Ici, le gel est en rupture depuis vendredi dernier à cause de la forte demande des populations. Pourtant, nous avions un stock important. Mais depuis que l’on a annoncé un cas de virus Ebola, nous avons noté un rush des clients », a indiqué Latyr Ndiaye. Poursuivant, il a précisé : « Dans la journée de vendredi seulement, nous avons vendu tout le stock de flacons disponibles ». Une commande a été aussitôt passée auprès des fournisseurs. « Malheureusement, ces derniers sont également en rupture, toutes les pharmacies ayant fait des demandes. Nous espérons que, d’ici à 72 heures, le gel sera disponible », a expliqué notre interlocuteur qui s’est félicité du fait que,

depuis la confirmation du cas importé de virus Ebola, les populations prennent des précautions en veillant au respect strict des règles d’hygiène, surtout celle des mains. Même constat à la pharmacie du Front de Terre. L’un des employés, Chérif Bâ, a confirmé aussi la rupture du gel depuis vendredi soir. « Les gens viennent par dizaine acheter le gel antiseptique pour l’hygiène de leurs mains, comme cela a été demandé par les autorités sanitaires. C’est une bonne chose. Nous espérons qu’ils vont continuer à respecter les règles d’hygiène au-delà de cette maladie qui, pour le moment, est bien maîtrisée », a-t-il souligné. M. Bâ a également indiqué que leur pharmacie a effectué une commande auprès des fournisseurs qui ne réagissent pas, parce que connaissant eux aussi la rupture de gel antiseptique. Dans les pharmacies visitées, seule celle de Hann Maristes en dispose. Selon Thiémo Coly, vendeur, cette officine avait un stock important de gel antiseptique. « Malgré la forte demande, il reste encore des flacons », a informé Malick Seck. Eugène KALY

Le produit disponible aujourd’hui A la pharmacie située en face de l’hôpital Général de Grand-Yoff, seul le gel bacteria est disponible. Malheureusement, il n’est pas à la portée de tout le monde, parce que coûtant 4.500 FCfa. « Les flacons de 125 et 500 millilitres sont en rupture à cause de la forte demande de la maternité de l’ex-Cto, mais aussi des populations qui, depuis vendredi dernier, nous ont envahi pour demander le gel », a indiqué un vendeur sous l’anonymat. Il a soutenu que, malgré la rupture, les populations continuent de réclamer le gel. Il espère que le fournisseur va pouvoir livrer le gel antiseptique dans les prochaines 24 heures pour leur permettre de satisfaire la demande

des clients. A la pharmacie Rahma, sise au quartier Léona de GrandYoff, le pharmacien-stagiaire Ibrahima Camara livre la bonne nouvelle : « Le gel sera disponible aujourd’hui. Nous avons reçu un fournisseur qui a promis de nous livrer les flacons dans la journée, parce que la demande est trop forte ». Dans la même lancée, il a soutenu que la confirmation du cas de virus Ebola a accentué la demande du gel, car les populations ont respecté les consignes des autorités en veillant à l’hygiène de leurs mains. En plus, le flacon est pratique, puisque le client peut le mettre dans son sac et l’utiliser à n’importe quel moment. E. KALY

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Chefs religieux et coutumiers, hommes politiques et leaders syndicaux ainsi que tous les démembrements de la société sont invités, à participer à la lutte contre Ebola. C’est le souhait exprimé, hier, par Macky Sall qui souligne que les services compétents sont mobilisés pour empêcher l’apparition d’un autre cas d’Ebola au Sénégal.


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A CtuAlites

LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

GESTION DU PREMIER CAS D’EBOLA AU SENEGAL

INAUGURATION DES NOUVEAUX LOCAUX DU MINISTERE DE LA JUSTICE

Le ministère de la Santé lance le partenariat avec la presse

Me Sidiki Kaba magnifie la coopération exemplaire avec les Etats-Unis

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Pr. Awa Marie Coll Seck, a lancé, hier, le partenariat avec la presse dans la gestion de la prévention de l'épidémie Ebola dans notre pays. Le Pr. Seck rencontrait les éditeurs de presse au siège de son département ministériel. Cela, pour échanger sur le virus Ebola. La presse demeure « un partenaire privilégié dans la guerre contre le virus Ebola au Sénégal », a d’emblée indiqué le ministre de la Santé, soulignant que l’Etat est déterminé à jouer « la carte de la transparence face à ce problème national ». Le Pr. Awa Marie Coll Seck a surtout salué le travail de la presse. « Je tiens à remercier la presse pour le travail effectué. Ce qui a permis une visibilité et la compréhension de la maladie par les populations », a-t-elle dit, indiquant que cette maladie est un « problème de santé publique sur le plan planétaire ». Cette rencontre, a-t-elle ajouté, permet de « regarder vers l’avenir », c’est-à-dire « savoir ce qui doit être fait et comment le faire ensemble ». Cela, afin d’endiguer la maladie devenue un problème national, voire international. « Je voudrais que l’on sache que le problème est aujourd’hui national. Même si on a enregistré un seul cas, il faut tout faire pour endiguer la maladie, éviter que d’autres personnes ne soient atteintes », a avancé le ministre. Réitérant la volonté de l’Etat de maintenir le cap de la transparence, Awa Marie Coll Seck a dégagé quelques pistes de réflexion. A savoir jusqu’où on peut aller avec l’information ? Comment gérer l’information donnée ? Quel rôle la presse peut jouer par rapport à la rumeur ? Comment gérer la phobie suscitée par la maladie et éviter toute stigmatisation ? Quel lexique utilisé ? « Par exemple, en médecine, une victime est un mort », a-telle expliqué. La presse pour faire taire la rumeur Le directeur de la communication, Alioune Dramé, par ailleurs président de la « Commission communication » du Comité national de coordination dirigé par Dr Pape Amadou Diack, directeur de la Santé, a fait appel à l’élan patriotique des journalistes. « Devant cette maladie, nous sommes en état de guerre. Cette rencontra a pour but d’avoir une réaction

cohérente, citoyenne et patriotique. Il faut se comporter comme des soldats », a-t-il plaidé, soulignant que la commission est ouverte à toutes les expertises et travaillera avec toute la presse. Quant au ministre conseiller Youssou Ndour, qui dit s’adresser surtout à la presse internationale, il a fait savoir « qu’il n’y a eu qu’un cas importé au Sénégal et la situation est maîtrisée », non sans promettre « une action » de sa part. Se félicitant également de la « démarche transparente » du département de la Santé et de l’Action sociale, Madiambal Diagne, président des éditeurs du Sénégal, a exprimé la détermination des organes de presse à coopérer avec le ministère. « Travailler avec la presse est le meilleur moyen de faire taire la rumeur. Vous pouvez compter sur chacun de nous. C’est une façon de nous protéger nous-mêmes. Nous sommes conscients des enjeux et sommes prêts à participer à cet effort national. Nous sommes aussi disposés à vous ouvrir nos micros, les colonnes de nos journaux et à vous recevoir sur nos plateaux », a-t-il indiqué. Les journalistes ont insisté sur la sensibilisation (notamment sur le mode de transmission), la cohérence des interventions, la qualité du message, l’utilisation des langues nationales, une veille sur les réseaux sociaux… Des suggestions très appréciées par le ministre qui a expliqué le mode de transmission, indiquant qu’Ebola est une « maladie de la forêt ». « Ce sont les chauves-souris, celles de la forêt et non celles qui sont dans nos villes, qui sont les porteurs sains (le virus ne les tuent pas). Ils contaminent les animaux sauvages qui, une fois chassés et mangés par l’homme, le lui transmettent », a expliqué Mme Seck. Elle a promis un « lexique » sur Ebola et la Santé, indiquant également que la sensibilisation est menée en direction des chefs religieux, imams, tradipraticiens, etc. D. MANE

Un Comité national et 9 commissions pour coordonner le travail Répondant aux interpellations de la presse concernant la cohérence des interventions, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait savoir qu’il y a « un suivi au plus haut niveau politique ». Selon le Pr. Awa Marie Coll Seck, le président de la République, Macky Sall, et le Premier ministre Mahammad B. A. Dionne suivent de près l’action gouvernementale. Par ailleurs, les départements ministériels ont leur plan d’actions. C’est le cas pour la Santé, l’Intérieur, les Transports, les Forces armées, la Communication, la Femme… Mieux, 9 commissions ont été installées. Elles dépendent du Comité national de coordination dirigé par Dr Pape Amadou Diack, directeur de la Santé. Il s’agit des commissions « Investigation épidémiologique » chargée du suivi de tous les contacts qui ont été d’ailleurs répertoriés et mis sous surveillance ; « Prise en charge clinique et contrôle de l’in-

fection » ; « Médias et communication » ; « Hygiène et assainissement » pilotée par le Service national d’hygiène ; « Intervention sociale et comportementale » composée d’anthropologues, de psychologues et de sociologues ; « Recherche et éthique » pilotée par l’université ; « Logistique » gérée par les Forces armées ; « Sécurité » (ministère de l’Intérieur) et « Mobilisation des ressources » pilotée par le ministère de l’Economie et des Finances. D’après Mme Seck, « le gouvernement avait prévu 150 millions de FCfa pour la lutte, mais le président de la République a demandé d’ajouter 350 millions de FCfa ». En outre, le Comité national est appuyé par des experts. L’Oms a fait venir 2 experts, a-t-elle fait savoir, Médecins sans frontières est présente, sans compter le partenariat avec l’Institut Pasteur. D. MANE

Le malade se porte bien L’état de santé du jeune guinéen infecté s’améliore. « Il va très bien ; il n’a plus la fièvre. Il s’alimente et discute », a dit le Pr. Awa Marie Coll Seck. Mais, a poursuivi, le ministre, « un test sera fait demain (Ndlr : aujourd’hui. C’est dire que le patient continue de recevoir un traitement approprié ». « A ce jour, aucun nouveau cas confirmé n’a été enregistré au Sénégal ». Le ministre a rappelé que la prise en charge à temps d’un malade augmente sa chance de guérir. D. M.

Le Garde des sceaux et ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a présidé, hier, l’inauguration des nouveaux locaux du ministère de la Justice qui se trouvent être l’ancienne ambassade des Etats-Unis à Dakar. Il a tenu à magnifier la coopération exemplaire entre les deux pays. Me

Sidiki Kaba qui s’est félicité de l’excellence des relations entre les président Macky Sall et Barack Obama, souligne que la cession de ces locaux au profit du ministère de la Justice témoigne de cette volonté d’une forte coopération tant sur le plan judiciaire que sur la gouvernance

démocratique et le développement. «Le ministère de la justice est un ministère de souveraineté. Nous avons une occasion unique de voir toutes nos onze directions au même endroit. Et cela montrera beaucoup plus d’efficacité dans notre travail et une volonté d’être plus opérationnel pour rendre une justice efficace pour les Sénégalais », a dit le ministre. S’agissant de la gestion des locaux, Me Sidiki Kaba a assuré que toutes les dispositions sont prises. « Le président a tenu aussi à ce que des moyens soient mis à notre disposition pour que nous puissions les entretenir », a-t-il affirmé. «Ce bâtiment montre la majesté de la justice et je pense qu’il peut être un signe de confiance pour les justiciables et une volonté de montrer que la justice entend être au cœur de l’action, dans la vie sociale, politique nationale», a ajouté le Garde des sceaux. Amadou DIOP

« J’aurai un rôle de coordination politique et diplomatique à la Cpi » Revenant sur son élection comme président de l’Assemblée des Etats parties au statut de Rome de la Cour pénale internationale (Cpi), Me Sidiki Kaba de la justice a indiqué qu’il n’y a pas d’incompatibilité avec ses fonctions de ministre. «J’aurai un rôle de coordination politique et diplomatique. Un rôle d’organisation et d’impulsion pour que la justice pénale internationale puisse s’ancrer dans tous les pays. » « Cela commence d’abord par mon propre pays où je dois travailler à faire en sorte que la justice se renforce et qu’il y ait des plages de considération entre tous les Etats du monde pour que la justice puisse fonctionner et que l’on puisse, par la prévention, éviter des catastrophes humanitaires. Mon travail consistera en cela», a expliqué Me Sidiki Kaba. Il voit son élection comme un « honneur et une consi-

dération portée à notre pays au plus haut point ». « Tous considèrent que le Sénégal reste, malgré tout, un modèle démocratique. Et que ce modèle doit être celui vers lequel il faut se tourner pour faire des progrès dans notre continent», a dit le ministre. Il souligne que le mandat donné au Sénégal pour juger l’ancien président tchadien Hussein Habré est une confiance au système judiciaire sénégalais et une reconnaissance de l’expertise des magistrats sénégalais. « Cela nous encourage à travailler pour faire en sorte que ce système soit plus performant, plus efficace et plus à l’écoute des Sénégalais de manière à ce qu’ils puissent savoir qu’ils ont la garantie de la protection de l’Etat lorsque leurs droits sont violés», a encore dit Me Sidiki Kaba. A. DIOP

Cheikh Fall décoré et donné en exemple L'ancien combattant sénégalais Cheikh Fall, un ancien du débarquement de Provence (France), lors de la Seconde Guerre mondiale, a été décoré de l'Ordre national du Lion par le chef de l'Etat, Macky Sall, hier, à Dakar, en marge d'une cérémonie de levée des couleurs au palais de la République. D'autres anciens combattants seront décorés prochainement, a annoncé le président de la République, dans des propos retransmis en direct par la Télévision nationale (Rts). Ces anciens combattants "incarnent les plus nobles vertus qui doivent aujourd'hui inspirer les comportements individuels et collectifs", a-t-il indiqué. Ils contribuent et continuent de "contribuer au rayonnement de notre pays". Aussi a-t-il fait part de sa "fierté (qui) fut immense", le 15 août dernier, alors que le président français François Hollande "magnifiait le rôle" des combattants sénégalais et d'autres pays ayant participé à la libération de la France alors sous occupation allemande. Le chef de l'Etat Macky Sall avait participé aux festivités marquant le 70e anniversaire du débarquement allié en Provence, à l'invitation de son homologue français. Le débarquement en Provence est une opération militaire menée pendant la Seconde Guerre mondiale par les troupes alliées, dans le sud-est de la France (entre Toulon et Cannes). Il visait à prendre en tenaille l'ar-

mée allemande en Europe centrale et d'arriver à Berlin avant les Soviétiques. Une partie des forces ayant participé à ce débarquement venait du continent africain. Outre la Provence, Cheikh Fall a été mobilisé sur plusieurs fronts de la Seconde Guerre mondiale –Colmar, Belfort, Fréjus – avant sa démobilisation en en mai 1946. Il a été notamment récompensé du diplôme d'honneur de combattant de l'armée française. A son retour au Sénégal, il a été pendant plus de 34 ans agent d'entretien de la caserne de la gendarmerie sénégalaise, à Dakar. Le président de la Maison africaine de la poésie internationale (Mapi), le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, a consacré un poème à la gloire des tirailleurs noirs de l'armée coloniale française, en perspective du 70e anniversaire du dé-

barquement de Provence. "Vous avanciez les pas dans les pas des ancêtres/qui n’avaient jamais eu peur/vous avanciez tenant ferme dans la main/la mémoire d'un continent solidaire/vous avanciez le devoir plein le cœur/le courage vaste comme la savane/vous avanciez la dignité protégée comme le dernier grain/vous avanciez le front haut la tête droite", écrit-il dans les premiers vers de ce poème. "Voilà que la guerre de la France était votre guerre/voilà que la peur de la France était votre peur/voilà que les larmes de la France étaient vos larmes/voilà que le deuil de la France était votre deuil/voilà que les tombes des frères d’armes de la France étaient vos tombes/les mamans françaises en pleurs étaient vos mamans", ajoute-t-il plus loin. (APS)


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I Dees & R eflexions

LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

ENRICHISSEMENT ILLICITE

Ni bourreau ni victime, seulement la justice Par Oumar SOW *

C’est dans une salle bien remplie de Sénégalais, venus regarder les robes noires exercer leur art, parfaitement à l’aise, dans un espace qui est le leur, que j’ai été témoin de ce qui figurera dans les annales de l’histoire de notre pays et de sa marche vers un palier supérieur de sa justice. Pour les nonhabitués, cet endroit est à la fois intriguant et fascinant car le jugement qui s’y tient n’est rien de moins que la quête de la vérité pour une gouvernance vertueuse et une gestion saine des ressources de l’Etat. De prime à bord, ce groupe de robes noires est homogène. En vérité, il est scindé en plusieurs sous groupes bien distincts : celui du président de la cour, avec ses assesseurs et les greffiers dont la mission est de dire la justice, le pool des avocats de la défense chargé de veiller aux intérêts du prévenu et celui des avocats de la partie civile, qui défend les intérêts de l’Etat, celui du Procureur de la République à qui il échoit d’exercer l’action publique et enfin l’Agent Judiciaire de l’Etat dont l’obligation légale est de représenter l’Etat. Ce tableau est complété par les forces de l’ordre, appelées à veiller sur la sécurité des personnes et le bon déroule-

ment du procès, par l’intermédiaire du président de la cour. Cette institution n’est rien de moins que le tribunal des cols blancs, soupçonnés de spoliation des deniers publics. C’est à la lumière de ces jours passés au palais de justice que nous sommes en droit de dire : « chose promise, chose due. » En effet, en assistant au procès de Karim Wade, j’ai pu constater, à l’instar des Sénégalais, que la promesse faite, par Macky Sall, candidat aux élections présidentielles de Mars 2012, est bel et bien en train d’être mise en œuvre. Ceci devrait lever toutes les équivoques sur le fait que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) appellera à la barre toutes les personnes soupçonnées, dans notre pays, d’enrichissement illicite. Je me souviens encore de ce même peuple sénégalais réclamant que des audits soient faits, à la suite de différents scandales financiers. Notre devoir aujourd’hui en tant que peuple, épris de justice et requérant la reddition des comptes, est de rendre hommage à celui qui est en train de permettre à notre justice de faire face à son destin en jugeant, pour la première fois, un fils de chef d’Etat, accusé de détournements de deniers publics. Quel cou-

rage ! Beaucoup d’intellectuels, sous nos cieux, devraient s’inspirer de cette marque de leadership dont il a fait preuve. La justice doit trancher en disant le droit et nous devons, pour cela, lui faire entière confiance. C’est à elle de montrer et de démontrer au monde entier, très attentif au déroulement et à l’aboutissement de ce procès, que cette affaire n’est ni une cabale politique ni une chasse aux sorcières. Ce qui se passe au Sénégal est une première en Afrique et il faut en féliciter le président Macky Sall qui a ressuscité une Crei que le président Diouf avait mise sur les fonts baptismaux et qui a été volontairement ignorée par Abdoulaye Wade pendant ses 12 années de règne, pour certainement mieux masquer les scandales qui ont jalonnées son exercice du pouvoir. Mieux, sans que la demande ait été faite par qui que ce soit, Macky Sall a théorisé et rendu opérationnel l’Office national de l’enrichissement illicite (Ofnac) pour traquer les auteurs d’enrichissement illicite durant son magistère. C’est la preuve que ceux qui pensent encore que Karim Wade est une victime politique qu’il n’en est rien. Il s’agit simplement d’inaugurer une nouvelle ère de gestion sobre et vertueuse et ce combat doit être

Oui pour la défense des Droits de l’homme ! Non au marchandage de notre souveraineté et dignité ! Par Maître Djibril WAR *

S’agissant du comportement et des agissements du directeur exécutif national d’Amnesty International, Seydi Gassama pour le citer, nous constatons, chaque jour, avec tristesse, qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil de son royaume : « En matière de violation des Droits de l’Homme, le Président Macky Sall, en un an, a fait pire que ce que le Président Abdoulaye Wade avait fait en douze ans ! ». « Les policiers ont été à l’Université avec la volonté manifeste et délibérée de tuer, de blesser et de détruire ; ils ont reçu des ordres ». De ce qui précède, est-il alors besoin de vous édifier encore sur le personnage ? L’homme est coutumier d’actes irrespectueux vis-à-vis des Institutions de la République, des autorités judiciaires, militaires, policières comme ce fut le cas, lors de l’interdiction d’une marche non autorisée, il y a quelques semaines. Nous regrettons, comme beaucoup de citoyens, l’attitude trop clémente de la justice, en l’occurrence le Parquet et celle de dirigeants de différentes organisations des droits de l’homme venus apporter leur solidarité au Responsable d’Amnesty International. Des responsables comme Maître Assane Dioma Ndiaye, sont pourtant bien connus pour leur professionnalisme, leur courtoisie et leur sens de la mesure. En lieu et place d’une convocation de Monsieur Gassama, on devait bien lui décerner un mandat de comparaître, d’amener, suivi d’arrestation et de poursuites. Nous dé-

putés, avons toujours eu des rapports cordiaux avec les organisations et associations de la société civile, de défense des Droits de l’Homme. Nous voudrions bien donner notre assurance à ces associations et organisations que le Gouvernement de l’Alternance de Mars 2012 du Président Elhadji Macky Sall n’entend nullement s’écarter de ses engagements internationaux. Nous voudrions aussi bien leur rappeler, par la même occasion, que le peuple du Sénégal n’entend nullement transiger pour sa souveraineté. Comme le proclame la Constitution, tous les Sénégalais sont égaux devant la loi. Dès lors, l’on ne saurait accepter que des défenseurs des droits de l’homme comme le responsable d’Amnesty persistent dans des actes et manœuvres malveillants de dénigrement envers nos compatriotes magistrats, policiers, gendarmes, militaires qui assurent notre sécurité et notre quiétude au prix de leur vie. Aucune organisation nationale ou internationale ne saurait se substituer aux Institutions de la République dans leur mission régalienne d’assurer l’ordre, de veiller à la sécurité des personnes et des biens et de rendre la justice. Il ne saurait y avoir deux poids, deux mesures dans la noble mission de défense des droits de l’homme. L’exemple le plus flagrant est la stigmatisation faite par des gens malhonnêtes sur la personne du président de la République, sa famille son épouse, sa belle famille. A travers la presse, on distille des propos discriminatoires, irrédentistes du

genre « dynastie, Faye, Sall, Gassama » bâtis sur le mensonge, la méchanceté. Ces actes constituent une grave menace pour la paix, la cohésion sociale entre des ethnies frères et sœurs. A-t-on entendu une seule fois ces associations, le responsable d’Amnesty en tête, élever une seule fois la voix pour condamner de tels actes ? Quelles actions courageuses ont-elles posé jusqu’ici face aux situations inhumaines, dégradantes, humiliantes que rencontrent nos frères africains, élèves, étudiants, travailleurs dans ces pays qui constituent leur modèle et référence en matière de Droits de l’Homme. Que dire des milliers de cadavres de jeunes africains en quête d’un Eldorado que la mer déverse régulièrement sur les plages de ces pays occidentaux donneurs de leçons et sièges de leurs organisations ? Etre défenseur des droits de l’homme est une lourde et noble mission. Elle ne doit pas consister à être tout le temps dans les airs, en classe business, bien au frais dans les suites de grands hôtels, de palaces huppés, dans les Pub de Londres, Dublin, Genève, Rio, autour de tables bien garnies. Nous n’accepterons jamais de quiconque qu’on troque, à titre de monnaie de singe, des privilèges voluptueux contre l’honneur, la dignité de nos Institutions et de ceux qui les incarnent. * Député à l’Assemblée Nationale Président de la Commission des Lois Email : wardjibril@yahoo.fr

celui de tous les intellectuels que comptent ce pays, car ce sont les premiers qui doivent combattre l’impunité et la tentation qui pourrait animer certains de s’enrichir sur le dos du peuple. Que ceux qui veulent devenir riches à milliards investissent le secteur privé et deviennent des capitaines d’industrie. La justice sénégalaise est placée devant toutes ses responsabilités, car ce procès est le prélude à d’autres procès de même nature. Cependant, il est important qu’elle veille à bien le conduire en pro-

tégeant, d’une part, la présomption d’innocence et, d’autre part, le secret de l’instruction. Nous n’avons nul doute que le principe de séparation des pouvoirs, tel que prôné par Montesquieu dans l’Esprit de Lois, est un principe qui guide ceux qui sont chargés de dire la justice. VIVE LA REPUBLIQUE * Responsable politique APR Pikine-Djiddah Thiaroye Kao Commission Veille et Marketing politique CCR

Alioune Badara Camara (1951-2014) : Un grand Monsieur s’en est allé Par Olivier SAGNA *

Alioune Badara Camara, ancien administrateur principal de programme au Centre de recherches pour le développement international (Crdi) qui avait pris sa retraite il y a peine un an de cela, a été brutalement arraché à notre affection le 26 août 2014. Tous ceux qui ont évolué dans le domaine de la gestion de l’information scientifique et technique (Ist), puis des technologies de l’information et de la communication (Tic) et enfin de la gouvernance universitaire, se rappelleront de ce grand Monsieur, d’une courtoisie extrême, d’un professionnalisme élevé, patriote jusqu’au bout des ongles, d’une honnêteté exceptionnelle, discret mais efficace, généreux et ouvert, homme d’engagement passionné par tous les projets dont il avait la responsabilité, sachant être franc, direct et sans complaisance avec ses interlocuteurs, sans pour autant être jamais cassant ni blessant. Après avoir débuté comme enseignant à l’École des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Ebad) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), il avait entamé une brillante carrière internationale en tant que Coordinateur du Réseau sahélien de documentation (Resadoc) de l’Institut du Sahel à Bamako (Mali), relevant du Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) avant d’être recruté par le Bureau Afrique centrale et de l’Ouest (Braco) du Crdi où il fera tout le reste de son parcours professionnel et démontrera toute l’étendue de ses talents. Compte tenu de l’implication du Crdi dans la promotion des systèmes de gestion de l’Ist en Afrique, à travers notamment un appui apporté à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Cea), il sera impliqué dans tous les grands programmes en la matière tels le Pan African Development Information System (Padis), le Capacity Building for Electronic Communication in Africa (Cabeca) ou encore l’Initiative africaine pour la société de l’information (Iasi). Au sein du Crdi, Alioune Badara Camara a fait partie des personnes qui ont joué un rôle essentiel pour l’Initiative Acacia, qui deviendra plus tard le Programme Acacia, avec le succès qui sera par la suite le sien avant de se transformer en « Connecter l’Afrique ». Pendant près de vingt ans, il sera un combattant infatigable de la promotion d’une utilisation inclusive et citoyenne des Tic en Afrique, appuyant de son mieux les états, les institutions nationales et régionales africaines comme les organisations de la société civile engagées dans ce combat. Il jouera également un rôle décisif dans les différentes tentatives visant à doter le Sénégal d’une stratégie nationale en matière de développement de la société de l’information. Tout récemment, il s’était fortement engagé dans la dynamique visant à relancer les activités du Centre national de documentation scientifique et technique (Cndst). En cette occasion, lui le Doyen, avait impressionné nombre de jeunes professionnels de l’Ist, qui le découvraient pour la première fois, par son énergie, par la pertinence et la fraîcheur de ces idées et surtout sa capacité à mener une réflexion novatrice, très loin des attitudes d’« anciens combattants » que l’on constate souvent chez les gens qui voudraient refaire le monde à l’image de ce qu’il était hier en oubliant que le contexte a fondamentalement changé. Alioune pour les uns, Badou pour les autres, était respecté de tous, par ses cadets bien sûr mais également pas ses aînés, au Sénégal, en Afrique et ailleurs dans le monde. Dans un environnement où les critiques personnelles ne manquent pas, il était de ces rares personnes qui font quasiment l’unanimité autour d’elles de par leur comportement même lorsque leurs idées ne sont pas forcément partagées. En somme, Alioune forçait naturellement le respect de ses interlocuteurs qu’ils soient du Nord comme du Sud, et cela quel que soit leur statut professionnel ou leur position officielle. La disparation d’Alioune Badara Camara constitue beaucoup plus que la perte d’une bibliothèque vivante, c’est aussi et surtout la disparition d’une référence pour ne pas dire un modèle. Pour que le temps n’efface pas sa vie et son œuvre, il faudra songer, le moment venu, à immortaliser le nom d’Alioune Badara Camara afin qu’il continue d’être évoqué par les générations futures. En attendant, à sa famille éplorée, son épouse, ses enfants et sa famille élargie, mais également à sa famille professionnelle, Osiris présente ses condoléances les plus sincères et souhaite que la terre de Yoff lui soit légère et que Le Très Haut l’accueille en son paradis.. * Secrétaire général d’OSIRIS


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REFORMES STRUCTURELLES

Vers une révision du régime indemnitaire et le démarrage de projets phares A quelques semaines du vote du budget 2015, qui devrait refléter quelques uns des projets phares du Plan Sénégal émergent (Pse), le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan estime indispensable d’entreprendre certaines « ruptures » pour alléger les dépenses budgétaires notamment en revoyant le régime indemnitaire. Amadou Bâ annonce aussi qu’avec le programme d’habitat social à Diamniadio, on verra, sous peu, « les plus grands chantiers du Sénégal depuis 1960 ». Alors que le Sénégal entre dans une phase « très active » du Plan Sénégal émergent (Pse), le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, a présidé, hier, un atelier qui doit définir un plan d’actions assorti d’un calendrier précis sur la politique macroéconomique et les réformes structurelles pour l’année 2015. En d’autres termes, il s’agira de voir comment traduire le Pse dans le budget à venir. « Mais la réussite du Pse pour arriver à un niveau de croissance élevée, une croissance inclusive, c'est-à-dire qui crée des emplois, tout ceci dans un Etat de droit, suppose un ensemble de ruptures, dont certaines douloureuses », prévient Amadou Bâ. L’une des ruptures les plus urgentes, à son avis, consiste à revoir la charge que représentent les dépenses de personnel sur le budget. « Aujourd’hui,

en 2014, nous avons un peu plus de 100 000 fonctionnaires, soit moins de 1% de la population. Et les dépenses de salaires et autres indemnités que nous payons à l’ensemble des agents de l’Etat se chiffrent exactement à 717 milliards de FCfa pour des recettes fiscales de 1 548 milliards de FCfa. Je pense que cela n’est pas soutenable. Nous ne pouvons pas continuer à consacrer plus de la moitié des recettes de l’Etat à moins de 1% de la population », explique le ministre. A son avis, l’émergence d’une société solidaire doit commencer par une réorientation des ressources de l’Etat. « C’est pourquoi nous avons fait un audit de l’ensemble des dépenses de l’Etat et nous allons proposer au président de la République leur réorientation vers des secteurs qui semblent répondre aux préoccupations liées à la vision d’un Sénégal

demnitaire : « Ce n’est pas la masse salariale (estimée à 492 milliards de Fcfa) qui pose problème, mais les indemnités qui tournent autour de 300 milliards », note le ministre. Avec les subventions (Senelec, Sar) et autres rémunérations du service public et le service de la dette, les dépenses de personnel représentent plus de 63% du budget. Ce qui fait dire au ministre que « les marges de manœuvres budgétaires sont très limitées ».

Amadou Bâ, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan.

émergent », ajoute-t-il. Il précise néanmoins que cela ne veut pas dire que les fonctionnaires ou les agents de l’Etat ne doivent pas être bien rémunérés. Mieux. « L’Etat va continuer à recruter, notamment dans le domaine sécuritaire où il y a un réel besoin », assure Amadou Bâ. Il s’agirait plutôt de « revoir » le régime in-

FORUM SUR LA REVOLUTION VERTE

L’Union africaine prône la multiplication de la production agricole En prélude à l’ouverture du forum sur la révolution verte sur le continent prévue dans la capitale éthiopienne, le commissaire de l’Union africaine pour l’agriculture et le développement rural, Rhoda Peace Tumusiime a appelé hier à une multiplication, par deux, de la production agricole africaine. Il s’agira de s’inscrire en droite ligne des recommandations fortes rendues publiques lors du récent sommet des chefs d’état de l’Ua qui s’est tenue à Malabo, en Guinée-Equatoriale. De notre envoyé spécial, Mamadou Lamine DIATTA

ADDIS-ABEBA : L’Union africaine tient à faire de la prospective au moment où les dernières études font état d’une population africaine qui va atteindre le nombre record de 4 milliards d’individus à l’horizon 2050. L’urgence, selon le commissaire chargé de l’agriculture et du développement rural, Rhoda Tumusiime, c’est de multiplier par deux la production agricole pour que le concept « l’Afrique doit nourrir l’Afrique » ne soit pas un slogan creux. Le commissaire s’exprimait ainsi au cours d’un panel de haut niveau organisé par le centre canadien pour la recherche et le développement international(Crdi) dont le président, Jean Lebel, a mis l’accent sur le dynamisme du fonds de recherche sur la sécurité alimentaire. Ce bras séculier de la coopération canadienne a injecté, depuis 2009, près de 60 milliards de FCfa, soit 124 millions de dollars, pour soutenir notamment 97 000 petits exploitants africains. Le programme a aussi financé des dizaines de doctorants du continent qui ont lancé des projets de recherche sur des sujets comme la résilience face aux changements climatiques, la promotion des chaînes de valeur agricoles ou le renforcement des infrastructures agricoles. En étroite collaboration avec la coopération canadienne, l’Union africaine s’engage à augmenter les

flux d’investissements dans le secteur primaire et à éliminer la famine et la pauvreté à l’horizon 2025, à travers une croissance et une transformation agricoles inclusives, conformément à la déclaration de Malabo, rendue publique lors du dernier sommet des Chefs d’état et de gouvernement de l’organisation panafricaine. C’est dire que le continent compte plus que jamais sur la recherche-développement pour booster sa production et améliorer les systèmes agricoles. Il s’agira ainsi

de décloisonner la recherche afin de créer le lien entre les chercheurs et les petits exploitants. Pour l’organisation panafricaine, l’urgence réside aussi dans le fait d’amener la recherche auprès des acteurs de l’agri-business et de combler le gap entre la recherche et les réformes politiques en vigueur en Afrique. En dernière instance, le continent entend former des chercheurs confirmés dans ses diverses universités afin d’aller au-delà des stéréotypes en matière de développement agricole. Recherche et réformes politiques en Afrique Pour atteindre de tels objectifs, l’Union africaine attend beaucoup du secteur privé qui assure, à ce jour, 80% des flux financiers en direction des pays en développement. L’expérience du Nigeria a été largement partagée par son ministre de l’agriculture et du développement rural, Akinwumi Adesina. Ce pays, naguère, 2ème plus grand importateur net de riz après la Chine, a fait, entretemps, des bonds prodigieux. La recette du géant africain est simple : il a fallu juste encourager la production de riz avec des intrants subventionnés et rompre avec maestria la longue chaîne de corruption qui gangrénait jusque là le soussecteur. En sus des investissements massifs des pouvoirs publics et de l’industriel Aliko Dangote, qui vient pour sa part, d’investir 1 milliard de dollars dans la promotion de fermes rizicoles. Résultat, le Nigéria a déjà couvert 80% de ses besoins en riz et nourrit l’ambition de passer exportateur net à l’image de la Thaïlande. Le 4ème forum africain pour la révolution verte (Agrf) sera lancé aujourd’hui au siège de l’Union africaine par le Premier ministre éthiopien Hailé Mariam Desaleign.

Contrats de performance C’est pour cette raison, dit-il, « nous travaillons sur les recettes pour améliorer la capacité des services. Dans cette optique, nous allons vers des contrats de performance, dès 2015, avec les Directions générales des Impôts, des Douanes et du Trésor. Nous allons faire une évaluation du dispositif fiscal et douanier et prendrons ainsi des mesures pour améliorer les recettes. Ainsi, l’Etat pourra dégager des marges de manœuvre budgétaires devant permettre d’investir dans des secteurs qui vont nous permettre d’avoir et de la croissance, mais surtout de créer des emplois ». Parmi les 27 projets du Pse qui devraient voir le jour en 2015,

il insiste sur l’agriculture, notamment le programme national d’autosuffisance en riz. Il y a aussi le programme d’habitat social à Diamniadio. « Dans les prochaines semaines, vous verrez peut-être les plus grands chantiers du Sénégal depuis 1960 », annonce Amadou Bâ. Il cite aussi des projets dans le domaine ferroviaire (le tramway, le train rapide, la réhabilitation du rail) et énergétique, ainsi que l’amélioration de l’environnement des affaires à travers la modernisation de l’administration. Il est aussi attendu des « actions concrètes » pour les couches les plus défavorisées. Pour le directeur du Centre de développement de l’Ocde (dont le Sénégal est membre depuis 2011), Mario Pezzini, à travers le pilotage du Pse, le Sénégal pourrait être une source d’inspiration pour d’autres pays. « On veut apprendre de ce que vous êtes en train de faire et voir si l’on peut utiliser votre expérience pour les autres pays », a-t-il déclaré à l’ouverture de l’atelier. Il annonce que le président Macky Sall assistera au forum Afrique qui se tiendra à Paris le 6 octobre. Seydou KA

17 milliards de FCfa pour la réhabilitation du Building administratif

Interrogé sur la réhabilitation en cours du Building administratif, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan indique que cela répond à un besoin de sécurité publique. « Nous avons beaucoup d’édifices publics qui posent des problèmes de sécurité à l’image du Building administratif ou le ministère de l’Economie et des Finances. Il y a eu un diagnostic qui a été fait par les services compétents de l’Etat, un appel d’offres a été lancé et le marché a été attribué dans des conditions transparentes », explique Amadou Bâ. Selon lui, le coût de réhabilitation du Building, y compris la refondation, ne devrait pas S. KA dépassé les 17 milliards de FCfa.

Pas encore d’impact économique dû au virus Ebola

Concernant la présence du virus Ebola au Sénégal avec la confirmation d’un cas « importé », le ministre de l’Economie et des Finances tient à rassurer les investisseurs. « Grâce aux mesures prises par le gouvernement, nous avons jusqu’à présent bien résisté, malgré la propagation du virus dans certains pays de la sous-région ». Il juge prématuré de parler d’impact sur l’économie sénégalaise. « Ce n’est pas à partir d’un seul cas importé qu’on peut parler d’impact sur l’économie, d’autant plus que la communauté internationale a bien apprécié les mesures prises par le gouvernement du Sénégal. C’est à partir de plusieurs cas, ce qui n’est S. K. pas souhaitable, que le débat pourrait se poser », conclut-il.

Avis de report Référence : Contrôle et supervision des travaux de réalisation de réseaux et stations dans le cadre du projet de dépollution de la baie de Hann. La date limite de dépôt des offres relatives à la consultation visé en référence, initialement prévue le 28 août 2014, puis au 04 septembre 2014 est reportée jusqu’au jeudi 11 septembre 2014 à 10 heures. 02 09 2014


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FINANCEMENT DU PROGRAMME ECONOMIQUE REGIONAL

SOUVERAINETE ALIMENTAIRE A L’HORIZON 2017

L’Uemoa en quête de nouveaux partenaires

Le Sénégal vise 1 million de tonnes de riz blanc

L’Union économique et monétaire ouest africaine organise, le 9 septembre prochain à Dubaï (Emirats Arabes unis), une conférence internationale des investisseurs. Elle s’inscrit dans la dynamique de diversification des partenaires pour la recherche de financement du Programme économique régional (Per). Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union vont prendre part, le 9 septembre 2014, à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis, à la Conférence internationale des investisseurs. Celle-ci, indique un communiqué de presse, marque le lancement de l’initiative régionale « Investir dans l’Uemoa » et s’inscrit dans la mise en œuvre des orientations de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, du 06 juin 2012, portant sur la diversification des partenaires susceptibles d’investir dans les projets prioritaires de l’Union. Organisée par la Commission de l’Uemoa, la Banque ouest africaine de développement (Boad), la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), en partenariat avec le cabinet Global finance & capital limited (Gfcl), cette conférence se situe dans le prolongement de la table ronde sur le financement de la

deuxième phase du Programme économique régional (Per) qui s’est tenue en juillet 2012 à Abidjan. Il s’agit là d’une nouvelle démarche de promotion de partenariats et de financements innovants sur l’espace Uemoa pour mobiliser des ressources destinées à la réalisation de programmes d’envergure régionale, créateurs d’emplois, de richesses concourant à l’amélioration des conditions de vie des populations, au développement du tissu industriel et des services. L’initiative, souligne le document de presse, comporte 17 projets « intégrateurs », identifiés à partir des projets du Per et des programmes nationaux de développement des Etats membres, ayant une dimension régionale prioritaire. Ces projets ont été sélectionnés sur la base de disponibilité d’études de faisabilité ou d’études de préfaisabilité avec un impact sur la croissance et peuvent faire l’objet de réalisation dans le Partenariat Public Privé (Ppp).

Le coût total des projets est évalué à 10.759 milliards de FCfa dont 4.160 milliards de FCfa pour la réhabilitation et la construction de 4.500 km de lignes ferroviaires et 2.600 milliards de FCfa pour le prolongement sur 1.000 km jusqu’à Ouagadougou de l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro. Au total, indique le communiqué de presse, près de 50 projets privés dont 17 de grandes envergures seront présentés à cette Conférence, en vue d’offrir des opportunités de rencontres de réseautage en « B to B » au secteur privé national et régional. L’Union, souligne le communiqué, jette ainsi les bases d'une nouvelle forme de coopération en direction des partenaires connaissant encore très peu la région, ses atouts, ses potentialités et ses projets. La conférence va s’articuler autour d'une stratégie de diversification de partenariat et de financement de développement en privilégiant l’approche de Partenariat public-privé. Elle vise également à renforcer le dialogue économique et social établi durant des décennies avec ses partenaires traditionnels en l’ouvrant à de nouveaux investisseurs. Adama MBODJ

MOUTONS DE TABASKI

L’Anprovbs écarte toute pénurie

République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi ****** Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement **************

Direction des Routes

AVIS D’ATTRIBUTION DEFINITIVE DE MARCHE Numéro du marché : AOO/F/DR/03/ 2014 Dénomination du marché : Fourniture de matériel informatique et de matériel de bureau pour la Direction des Routes. Nombre d’offres reçues : Onze (11) Date d’attribution provisoire du marché : 18 juillet 2014 Nom et adresse de l’attributaire définitif : ECOREL – 284, SICAP Amitié 2, Rue 10 x C Dakar Tel :30 1001045 Montant de l'offre retenue: • Lot 1 : Fourniture de matériel informatique : 13 129 246 F CFA TTC • Lot 2 : Fourniture de matériel de bureau : 8 330 800 F CFA TTC Délai d’exécution : 30 jours La publication du présent avis est effectuée en application de l'Article 85, alinéa 4 du décret n° 2011-1048 du 27 juillet 2011 portant Code des Marchés publics. Elle doit intervenir dans les 15 jours suivant la notification du marché. 02 09 2014

L’Association nationale des professionnels de la viande et du bétail au Sénégal (Anprovbs), dans un communiqué de presse, affirme que toutes les mesures de facilitation pour un approvisionnement du pays en moutons de Tabaski ont été prises. Elle dément toute rumeur de pénurie et rassure les populations. Toutes les dispositions nécessaires ont été prises et renforcées afin d’assurer un bon approvisionnement du marché en moutons de tabaski. C’est qu’indique l’Association nationale des professionnels de la viande et du bétail au Sénégal (Anprovbs) qui, par conséquent, dément formellement les rumeurs d’une éventuelle pénurie de moutons pour la tabaski 2014. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’association qui se veut une structure fédératrice de tous les acteurs de la filière bétail – viande dans le pays, estime que ceux qui alimentent cette rumeur ignorent les actes majeurs qui ont été posés par l’Etat pour favoriser un approvisionnement correct du marché. Selon l’Anprovbs, l’aliment de bétail est subventionné depuis trois mois et le financement nécessaire accordé aux acteurs qui souhaitent se lancer dans l’opération tabaski. En plus de la levée des taxes liées à la commercialisation du bétail sur l’ensemble du territoire national, l’organisation des éleveurs affirme que des assurances ont été données pour la sécurisation des points de vente de moutons. Ces différentes initiatives ont été complétées par la sensibilisation des transporteurs devant convoyer les moutons dans les lieux de vente. Il y a également qu’aujourd’hui, l’Anprovbs soutient que les flux transfrontaliers, dans ses systèmes d’information des marchés (Sim), s’annoncent correctement. Elle dément donc formellement les auteurs de la supposée pénurie de moutons qui guetterait le Sénégal et invite les populations à la sérénité. A. MBODJ

Avec l’appui des partenaires au développement, dont l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar) va permettre à la filière rizicole d’atteindre la production d’un million de tonnes de riz blanc à l’horizon 2017.

Dans la promotion de la souveraineté alimentaire au Sénégal, le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural (Maer) a organisé, conjointement avec la Jica, un atelier de travail sur les semences de riz qui a regroupé différents acteurs de la filière rizicole au Sénégal. L’ouverture de cette rencontre a été l’occasion, pour le chef du Bureau de la Jica au Sénégal, Kazunao Shibata, de rappeler l’un des objectifs du Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar) qui est de permettre aux acteurs de la filière de produire, à l’horizon 2017, un million de tonnes de riz blanc. Pour M. Shibata, cette seconde rencontre de travail, consacrée à la finalisation de la Stratégie de développement des semences de riz pour la période 2014- 2017, entre dans le prolongement des activités de la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (Card) dont l’objectif est de doubler la production de riz en Afrique subsaharienne à l’horizon 2018. « Nous sommes fortement conscients de la nécessité d’agir sur tous les maillons de la chaîne de valeur du riz dans laquelle les semences occupent une place centrale », a-t-il

déclaré. Il a, par ailleurs, annoncé le démarrage prochain de deux projets d’appui à la riziculture pluviale dans les régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine et à la riziculture irriguée dans la zone Nord, notamment à SaintLouis et Podor, dans la continuité du Projet d’amélioration de la productivité du riz dans les aménagements hydro-agricoles de la Valée du fleuve Sénégal (Papriz). Le Coordonnateur du Pnar, Waly Diouf, a noté, pour sa part, que compte tenu du fait qu’il y’avait un déficit pluviométrique, une variété de semences de cycle court en quantité en vue de permettre aux agriculteurs de faire face à ce déficit pluviométrique. Le ministère de l’Agriculture avait l’ambition de mettre à la disposition des agriculteurs sénégalais 9600 tonnes de semences de riz certifiées, mais il y a eu, entre temps, un déficit de semences certifiées auquel le Sénégal a fait face, a assuré M. Diouf. Il a noté que son ministère a donné suffisamment de semences aux paysans, près de 5.000 tonnes. A cela, il faudra bien sûr ajouter de l’engrais et du matériel agricole, a-t-il fait savoir. Mamadou SY

RENFORCEMENT DE CAPACITES

Des menuisiers en formation au Cfa Une trentaine de menuisiers de Dakar et sa banlieue vient de boucler une formation au Centre de formation artisanale (Cfa) pour renforcer leurs capacités et aller vers la formalisation. L’ambition est de mieux faire jouer le secteur de l’artisanat son rôle dans le Plan Sénégal émergent. Après les mécaniciens et les soudeurs métallurgiques, c’est autour des menuisiers bois de Dakar et ceux de sa banlieue de recevoir une formation de renforcement de capacités au Centre de formation artisanale (Cfa). Ils ont reçu, vendredi dernier, leur attestation. A l’initiative de la direction de l’Artisanat, cette formation constitue un moment fort pour ces acteurs du secteur informel qui se sont ainsi familiarisés avec les nouvelles technologies. Une voie incontournable vers l’émergence, comme l’as souligné le député Samba Ndiaye, secrétaire élu à l’Assemblée nationale, qui passe forcément par le développement du secteur de l’artisanat. L’engagement des responsables du ministère en charge de l’Artisanat de former les jeunes artisans s’inscrit en droite ligne de la politique du Chef de l’Etat, Macky Sall, conformément au Plan Sénégal émergent de mettre en contribution tous les secteurs de développement. L’artisanat qui occupe un grand nombre de jeunes, constitue, dans ce cadre, un sillon important que le ministère chargé du secteur veut bien explorer en multipliant les initiatives comme la formation. Celle-ci, comme l’a ex-

pliqué le directeur de l’Artisanat, Moctar Diakhité, vise trois axes majeurs. Il s’agit d’abord d’appendre aux artisanats de nouvelles techniques de travail en vue d’une meilleure appropriation des technologies de l’information, relever le niveau de qualification des artisans pour améliorer la qualité de leur travail. Mais surtout contribuer à une bonne organisation et structuration du secteur afin de permettre aux acteurs d’évoluer vers la mise en place de petites et moyennes entreprises et petites et moyennes industries (Pme – Pmi). « A travers la formation, nous voulons permettre aux artisans de s’orienter vers les Pme – Pmi et jeter les bases de notre industrialisation », a soutenu M. Diakhaté. Ce dernier estime que, pour se développer, il est nécessaire d’être suffisamment outillé. Ce qui donne toute son importance à cette formation qui permet de s’adapter aux nouvelles technologies. « On ne peut pas prétendre se développer si l’on n’est pas bien outillé », a affirmé le directeur de l’Artisanat. Ce dernier affirme que les formations seront poursuivies et étendues à d’autres corps de A. MBODJ métiers.


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MAGAL « DES DEUX RAKAAS » LE 5 SEPTEMBRE

Saint-Louis prête à accueillir des milliers de pèlerins Le mois de septembre est symbolique pour la communauté mouride qui commémore la prière des « Deux Rakaas » que Cheikh Ahmadou Bamba avait effectuée, le 5 septembre 1895, à Saint-Louis, devant l’autorité coloniale pour défendre l’Islam, rappelant qu’il n’y a de pouvoir et de puissance qu’en Allah, l’Eternel. Dossier réalisé par Mbagnick Kharachi DIAGNE

Le magal des « Deux Rakaas », célébré depuis 1976 à Saint-Louis, en est à sa 39ème édition. Commémorant la prière effectuée par le fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, le 5 septembre 1895, à Saint-Louis, devant l’autorité coloniale, elle est parrainée, cette année, par Serigne Abdou Aziz Bara Mbacké. Le gouvernement, les autorités religieuses et coutumières ainsi que les illustres hôtes du « Kurel des Deux Rakaas » sont attendus dans la commune de SaintLouis où les fidèles mourides s’activent depuis plusieurs mois dans la préparation de cet événement. Selon les membres de la Commission culturelle du « Kurel des Deux Rakaas », plus de 2 millions de pèlerins sont attendus dans la capitale du nord où ils devront se ressourcer, renouveler leur acte d’allégeance et effectuer des « ziarras » auprès des guides, érudits du Saint Coran, et autres chefs religieux mourides. Ce sera aussi l’occasion de formuler d’intenses prières partout où le Cheikh avait séjourné avant d’être jugé et déporté au Gabon par le gouverneur colonial d’alors. Cet événement religieux de grande envergure draine de plus en plus du monde. De fidèles musulmans viennent partout pour rendre hommage à Cheikh Ahmadou Bamba qui, de son vivant, avait fait comprendre à son entourage que tout événement le concernant rassemblerait, chaque année, un monde beaucoup plus im-

portant. Selon Makhtar Faye, le chargé de communication du « Kurel des deux Raakas », le parrain de cette 39ème édition était un homme de Dieu. Serigne Abdoul Aziz Bara Mbacké, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vit le jour à Touba en 1914. Par la suite, son père le confia au khalife général des mourides d’alors, Serigne Mamadou Moustapha. Il sera initié au Saint Coran par Makhtar Alé Lô. De son vivant, Serigne Abdoul Aziz a écrit beaucoup de recueils et fondé plusieurs villages dans le Saloum et le Sénégal Oriental afin d’aider la communauté mouride. Il a été rappelé à Dieu en 1990, après avoir vécu 76 ans. Un programme marqué par des innovations Makhtar Faye a rappelé que le programme de cette année a déjà démarré et sera bouclé le 5 septembre. La journée de la femme, communément appelée « Gonte Mame Diarra », se déroulera à Wemblé (terrain de football de Sor). La manifestation se traduira par une conférence et des témoignages sur Sokhna Asta Mbacké, marraine de la journée et fille du défunt Serigne Bara Mbacké. Il est également prévu des récitals de Coran (313 kaamils) dans toutes les mosquées et daaras de la ville. L’innovation de cette année concernera l’hommage à rendre à Serigne Mohsine Diop, un érudit né dans le quartier Sud en 1845 et rappelé à Dieu en 1952. Selon le « Kurel », il a

Selon les membres du « Kurel des Deux Rakaas », plus de deux millions de pèlerins sont attendus à Saint-Louis.

écrit un recueil, sur instruction de sa mère, pour le remettre à Serigne Touba. La journée du patrimoine sera célébrée au Jardin d’essai de Sor (champ d’expérimentation de l’Isra) où Mame Bamba était enfermé avec un lion affamé après son procès du 5 septembre 1895. Une autre journée sera dédiée à Cheikh Ibra Fall. Aussi, une conférence sur un de ses fils, Serigne Chérif Assane Fall, sera tenue. Le jeudi 4 septembre sera dédié au parrain. Une occasion saisie par le « Kurel » pour magnifier le travail de Serigne Abdoul Aziz Bara Mbacké. La 39ème édition du magal des « Deux Rakaas » sera clôturée par la prière du « takussan » à la Place Faidherbe. Elle sera dirigée par Serigne

FOIRE, RESTAURATION, HEBERGEMENT…

Des retombées économiques inestimables attendues Saint-Louis est déjà entrée dans une sorte d’effervescence. Dans toutes les rues, ruelles et artères de la ville, on aperçoit des centaines de visiteurs, des touristes et autres étrangers qui débarquent avec leurs familles.

Au marché Sor, malgré la chaleur, la cohue est à son comble. Ici comme dans les autres quartiers de la capitale du Nord, les retombées économiques du magal des « Deux Rakaas sont considérables. Cet événement donne l’occasion à des milliers de ressortissants de la région Nord de se retrouver, communier avec leurs hôtes dans la joie et l’allégresse, se recueillir dans les mosquées et cimetières, dans la ferveur la plus religieuse. Mais il offre surtout l’opportunité aux hommes d’affaires et commerçants sénégalais et d’ailleurs d’écouler diverses marchandises, sceller des partenariats, fournir des denrées de première nécessité aux hôtels, restaurants et gargotes de fortune aménagées pour les besoins du magal.

A Guet-Ndar, Gokhou-Mbathie, Santhiaba, Hydrobase, l’animation est au beau fixe. Les visiteurs préparent non seulement le magal, mais ils mettent aussi à profit leur séjour pour rendre visite aux parents et amis, aller à la plage, organiser des excursions et randonnées pédestres dans les autres localités de la région, découvrir les sites et monuments historiques de Saint-Louis. Embouteillages dans les rues Les embouteillages monstres notés actuellement dans la vieille cité donnent une idée de l’ampleur du magal, de la croissance démographique de la ville, du développement fulgurant de la cité de Mame Coumba Bang (génie tutélaire

des eaux). Hôtels, auberges et autres lieux d’hébergement commencent à accueillir les fidèles. Chauffeurs de taxi et de véhicules de transport en commun, vendeuses de poisson frais, fumé, salé et séché, de crevettes, boutiquiers, gérants de restaurants, marchands ambulants, etc. établis aux marchés de Sor et de Ndar-Toute se frottent les mains, espérant réaliser de bons chiffres d’affaires. Les écoles primaires de SaintLouis étant retenues pour l’hébergement des pèlerins, des activités commerciales florissantes s’y développeront à coup sûr. Ces centres seront pris d’assaut pendant 2 semaines par des vendeurs d’objets d’art, de nattes traditionnelles, de produits halieutiques…, des marchandises prisées par les pèlerins. Et ces derniers, selon un membre du « Kurel des Deux Rakaas », seront bien pris en charge. Des donateurs anonymes distribueront des mets succulents aux pèlerins. Même les petits marchands ambulants, les badauds et les jeunes talibés seront servis dans la rue. Le café-Touba sera également distribué à tout bout de champ. La grande foire économique qui sera organisée autour de la gouvernance, sur la Place Faidherbe, aux abords de la Chambre de commerce, du lycée Cheikh Oumar Foutiyou Tall, permettra, pendant 15 jours, aux parents d’élèves d’acheter vêtements et fournitures scolaires, afin de préparer la rentrée. Aussi, elle donnera l’occasion aux pèlerins qui viennent du Fouta, Djolof, Baol, Ndiambour et Cayor de s’équiper et de se ravitailler.

Mame Mor Mbacké. Cette prière rappelle un haut fait d’un homme de foi, seul, sans défense, qui s’opposa à la puissance coloniale pour magnifier et exalter la suprématie de Dieu. Elle rappelle également l’itinéraire de

Cheikh Ahmadou Bamba, marqué par des épreuves allant du mépris culturel au déni de personnalité, des calomnies aux procès d’intentions, des humiliations aux exactions et tentatives de liquidation physique.

Des dispositions sanitaires et de sécurité prises Depuis plusieurs mois, les membres du « Kurel des Deux Rakaas » collaborent étroitement avec les autorités administratives et municipales pour les dispositions à prendre et les mesures à arrêter, en vue d’assurer un succès éclatant à cette 39ème édition. Des propositions consensuelles ont tourné essentiellement autour de l’urgence et de la nécessité d’organiser de vastes opérations « Augias » pour nettoyer la ville, désinfecter et désinsectiser les quartiers, pomper les eaux stagnantes et autres flaques d’eau visibles sur les lieux de commémoration et dans les quartiers d’hébergement des hôtes. Aussi, le poudrage de la ville, le remblai de certains sites, le nettoyage des blocs d’hygiène et centres d’hébergement, ainsi que l’installation de toilettes publiques (Wc et pissoires) figurent en bonne place des propositions formulées lors des réunions de travail présidées par le gouverneur. A propos de la couverture sanitaire du magal, il est prévu la présence d’équipes médicales sur les lieux de manifestations, dont de jeunes volontaires de la Croix-Rouge, l’animation d’un kiosque d’éducation pour la santé

sur la Place Faidherbe avec des thèmes d'actualité (fièvre hémorragique à virus d’Ebola, etc.), la mise en place d’important lots de médicaments, l’implication de certaines Ong et la présence permanente des sapeurs-pompiers. De même, des consultations médicales gratuites se dérouleront partout dans la ville et la surveillance de la distribution et de la vente des aliments et boissons dans les sites d’hébergement sera renforcée. Concernant l’hébergement des pèlerins, toutes les écoles primaires de l’île, de la Langue de Barbarie et autres établissements scolaires de Sor ont été retenus par le Syndicat d’initiative. Des chambres de passage dans certains services de l’administration, notamment au Cretef, à l’Isra et à l’Ecole de l’élevage ont été réquisitionnées. Idem pour des hôtels et deux villages d’étudiant de l’Université Gaston Berger.

Le maire lance l’opération « Ndar sett wecc » Mobilisés derrière le directeur général de l’Onas, Alioune Badara Diop, par ailleurs 2ème adjoint au maire, des autorités municipales et de nombreux fidèles mourides ont participé activement à l’opération de nettoiement de grande envergure initiée par le maire Mansour Faye. A la Place Faidherbe, le Dg de l’Onas a lancé la seconde phase de l'opération « Ndar sett wecc » dont le processus a été entamé dans le faubourg de Sor il y a quelques mois. Une activité qui mobilise les moyens du service de nettoiement de la mairie et de l’Office national de l’assainissement, permettant ainsi aux autorités municipales de contribuer efficacement à l’organisation de ce 39ème magal des « Deux Raakas » de Saint-Louis. La commune, a précisé M. Diop, a décaissé 6 millions de FCfa pour la mise en œuvre d’un programme de saupoudrage de la ville. Ce qui permettra de neutraliser les mouches, moustiques et autres bestioles. Plus de 15 camions, 3 chargeurs et deux tractopelles ont été mobilisés pour cette opération. En a croire le Dg de l’Onas, 30 millions de FCfa ont été mobilisés pour renforcer l’éclairage public dans la commune qui a déjà reçu tous les équipements relatifs à ce projet. L’actuelle équipe municipale dirigée par Mansour Faye s’évertue à honorer ses engagements. Ce faisant, elle a pris la ferme décision de mener une grande croisade contre l’insalubrité.


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S oCiete

LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

PROGRAMME DES ACTIVITES DE VACANCES 2014

Des fermes agricoles pour lutter contre la pauvreté Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, en visite à Linguère, a affirmé qu’un financement de 17 milliards de la Bad servira à former 17.000 entrepreneurs et créer 156 fermes agricoles. Dans le cadre du programme des activités de vacances 2014, le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne a été à Linguère. Accompagné d’une forte délégation, dont l’inspecteur de la Jeunesse de Linguère, Malang Souané, et des responsables de jeunes du mouvement associatif, Mame Mbaye Niang, dans une perspective globale, a fait l’état des lieux, y compris celui du Cdeps. Profitant de l’occasion, il a invité la jeunesse au travail. « Le dénominateur commun de la jeunesse, c’est le pro-

blème de l’emploi. Je pense que régler le problème de l’emploi prime sur les loisirs et la distraction. Nous sommes dans un pays en voie de développement, donc, nous devons travailler », a dit le ministre. M. Niang a, en outre, souligné que le problème de l’emploi n’est pas seulement local ou régional, mais national, expliquant que le Bureau international du travail a fait savoir qu’en 2017, le monde sera confronté à un fléau social : l’emploi des jeunes. « On va se retrouver avec 215 millions de jeunes

chômeurs. C’est un problème qui menace réellement la constitution de la société », a-t-il déclaré. Cependant, a indiqué le ministre, le Président Macky Sall a proposé 3 projets qui, en un temps record, peuvent absorber la majeure partie de la jeunesse sénégalaise non qualifiée ou moyennement qualifiée. Ce qui se fera, a-t-il assuré, à travers le projet de Domaine agricole communautaire financé à hauteur de 100 milliards de FCfa et dont l’ambition est de créer 3.000 emplois jeunes sur 4 ans. « On l’a déjà démarré à Sefa (à Sédhiou) où 1.350 jeunes sont encadrés par 60 techniciens. 25 autres sont en train d’exploiter 1.500 ha et ambitionnent de le porter à 2.500 ha », a ajouté

Mame Mbaye Niang. Avant de soutenir que des localités comme Kédougou, Keur Momar Sarr et Keur Samba Kane vont mobiliser 300.000 jeunes qui seront formés et auront des revenus mensuels. Valeurs civiques Selon le ministre, en dehors du Prodac, le président de la République a obtenu de la Banque africaine de développement (Bad) 17 milliards de FCfa sous forme de projets Papej projetant de former 17.000 entrepreneurs et créer 156 fermes agricoles. « Nous sommes tous témoins du lancement des activités de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes qui envisage de

promouvoir 113.000 emplois. Si nous en faisons la somme, avec 450.000, nous dépassons largement la promesse du chef de l’Etat qui consistait à garder 300.000 emplois durant son mandat », a ajouté M. Niang. Le Sénégal, a-t-il soutenu, jadis pays sûr, a vu ses valeurs aujourd’hui écornées. Le ministre a ainsi lancé un appel à l’ensemble des parents et aux éducateurs spécialisés à donner le meilleur de ce qu’ils ont pour renforcer les valeurs civiques au bénéfice exclusif de la nation. « Cela ne sert à rien d’avoir une économie performante si les valeurs civiques ne suivent pas », a assuré Mame Mbaye Niang. Masse NDIAYE

MATAM

DON DU SAOUDIEN ABDALLAH BEN ABDEL AZIZ RAJHI

Mame Mbaye Niang a présidé la cérémonie de levée des couleurs

Une grande mosquée et un complexe scolaire inaugurés à Niacourab

Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, et sa délégation ont pris part à la levée des couleurs nationales, hier, à 8h, à Matam. Selon un communiqué de presse du ministère de la Jeunesse, la cérémonie solennelle a eu lieu dans l’enceinte de la gouvernance de Matam en présence du chef de l’Exécutif régional, des chefs de services locaux et des forces de sécurité et de défense. Le ministre était arrivé à Matam la veille, dans le cadre du programme des activités de vacances 2014 de son département lancé, mercredi 27 août, à Dakar. Samedi, il a procédé à une distribution de drapeaux aux différents chefs de quartier des communes de Podor et Ndioum. Auparavant, M. Niang a rendu hommage aux participants du Camp d’utilité publique de Podor. « Les Camps d’utilité publique sont une composante de ce programme qui vise à inculquer aux jeunes les vertus et les valeurs de civisme, de

Mame Mbaye Niang, et sa délégation ont pris part à la levée des couleurs nationales, hier, à Matam.

patriotisme, du sens du devoir, de la responsabilité individuelle et collective par la participation active aux actions de développement », a-t-il indiqué, après s’être fait présenter les résultats de la réhabilitation du Fort de Podor,

édifice historique classé patrimoine culturel. Depuis le 23 août 2014, 200 jeunes volontaires de la Croix-Rouge, du service civique national et des localités environnantes ont participé bénévolement à la restauration du Fort.

Les populations de Niacourab, Keur Massar et Jaxaay ont étrenné, hier, un complexe islamique ultra moderne comprenant une grande mosquée et plusieurs dépendances. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de Fatou Tambédou, ministre chargé de la Requalification des banlieues, Seydou Guèye, son homologue et directeur de cabinet adjoint du président de la République, Abdullah Alshahri, chargé d’affaires de l’ambassade d’Arabie Saoudite, et Cheikh Moteeb Abdullah Al Rajhi, le fils du parrain. L’infrastructure bâtie un sur terrain de 13.000 m2 a une capacité d’accueil de 7.000 places. Sur les deux niveaux de l’édifice, les salles de prières affichent de superbes décorations et des équipements ultra modernes. Cheikh Moteeb Abdullah Al Rajhi, au nom de son père, parrain de la grande mosquée, a indiqué qu’il s’agit d’une contribution de son émi-

nence Abdallah Ben Abdel Aziz Al Rajhi, à la satisfaction d’une légitime doléance de frères musulmans pour l’exercice de leur culte et ce, dans les meilleures conditions possibles. Le parrain, a-t-il soutenu, s’inscrit dans la ligne directrice tracée par le prophète Mohamed (Psl) qui a recommandé la solidarité et l’entraide entre les croyants. La grande mosquée, a promis Cheikh Moteeb Abdullah Al Rajhi, n’est que le premier jalon d’un grand projet qui prévoit également la construction d’une université sur le terrain jouxtant le centre. Fatou Tambédou, ministre chargé de la Requalification des banlieues, par ailleurs représentante du gouvernement, a remercié le donateur tout en indiquant que l’ouvrage va apporter un soulagement aux populations. Elle a également félicité le promoteur imam Babacar Kâ et ses partenaires dont les actions viennent en appui aux efforts de l’Etat. B. DRAME

PROCES KARIM WADE

La Cour statue sur la demande de renvoi aujourd’hui

DIRECTION TECHNIQUE

ADDITIF N° 01 Référence : AO N° T_DT_020 PPM 2014 pour les travaux de voirie et drainage des eaux pluviales des Parcelles assainies de Ngallèle Pièces jointes: • Tableau B : cadre de bordereau des prix unitaires ; • Tableau B1 : cadre de devis quantitatif. Objet : Le présent additif a pour objet la modification : • des tableaux B (cadre de bordereau des prix unitaires) et B1 (cadre de devis quantitatif) de la SECTION III (Formulaires de soumission) ; • de l'Article 6 du cahier des clauses techniques ; • du report de la date limite de dépôt des offres et d'ouverture des plis relatifs à l'appel d'offres en référence. Article 1 : Modification des tableaux B et B1 (Voir tableaux ci-joints) Article 2 : Modification de l'article 6 du cahier des clauses techniques Au lieu de : « Le délai d'exécution des travaux est fixé à huit (08) mois à compter de la date de réception de l'ordre de service de démarrage». Lire : « Le délai d'exécution des travaux est fixé à douze (12) mois à compter de la date de réception de l'ordre de service de démarrage». Article 3 : Report de la date limite de dépôt des plis et d'ouverture des offres La date limite de dépôt et d’ouverture des offres initialement prévue le 12 juin 2014 à 10 heurees précises est reportée au 30 septembre 2014. Le Directeur Général 2 SEPTEMBRE 2014

Les avocats de Karim Wade et de Bibo Bourgi ont demandé, hier, à la Cour, le renvoi du procès pour quelques jours. Cela, afin de permettre à Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi de pouvoir se soigner et de mieux se défendre. La Cour se prononce aujourd’hui. Hier, à la reprise de l’audience du procès Karim Wade et de ses co-accusés l’évacuation sanitaire d’Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi en France a constitué la pomme de discorde. Ce dernier, venu avec une perfusion, a comparu sur un fauteuil roulant, sous la surveillance d’un infirmier. Pour se faire une religion sur sa maladie, Henry Grégoire Diop a appelé à la barre les 2 médecins traitants de Bibo Bourgi. L’un est chirurgien urologue et l’autre anesthésiste-réanimateur. Ils ont tous soutenu que l’état de santé de leur patient nécessite une évacuation en France, parce qu’il est porteur d’un germe multi-résistant. Le malade, selon l’anesthésiste, souffre également d’une pathologie cardiovasculaire sévère à laquelle s’est greffé un diabète équilibré. Cependant, Henry Grégoire Diop a relevé que les médecins consultés par la Cour, dont le Pr. Abdoul Bâ, chef du service cardiologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, ont déclaré que M. Bourgi pouvait être pris en charge au Sénégal. Des propos qui ont irrité Me Pape Leyti Ndiaye. Lequel s’est demandé comment un médecin qui n’a pas vu le dossier médical de son client peut prétendre pouvoir le soigner. Du coup, la tension s’est accentuée. C’est ainsi qu’un avocat a demandé, de façon courtoise, la suspension de l’audience pour calmer les nerfs. A la reprise, à 15h, Karim Meïssa Wade est appelé à la barre pour lui faire lecture de la prévention. Toutefois, avant de sacrifier à cette tradition, M. Wade a signalé à la Cour que ses avocats voulaient prendre la parole. Me Pape Leyti Ndiaye a alors sollicité le renvoi du procès pour quelques semaines. Le temps que son client puisse se soigner et revenir pour mieux se défendre, a-t-il avancé. Il sera appuyé par ses autres confrères de la défense.

Dans son réquisitoire, le substitut du procureur, Félix Antoine Diome, a demandé à la Cour de faire application des dispositions des articles 403 et 398 du code de procédure pénale. Selon lui, la loi prévoit que dans pareille circonstance, le prévenu soit entendu à domicile ou à la Maison d’arrêt s’il est dans l’incapacité de comparaître. Les bâtonniers Moussa Félix Sow et Yérim Thiam de la défense abondent dans le même sens. Dans les répliques, Me Baboucar Cissé de la défense a précisé que l’article 398 n’est applicable que lorsqu’il y a contravention et l’article 403 prévoit, lui, le renvoi. Concernant cette requête, la Cour va statuer aujourd’hui. Par ailleurs, la Cour de répression de l’enrichissement illicite a décidé, hier, de joindre les exceptions de nullité soulevées par la défense au fond. Lors des derniers jours d’audience, les avocats de Karim Wade et de ses co-accusés ont plaidé pour l’annulation de la procédure qui a abouti à l’inculpation de leur client qui, disent-ils, est entachée de nullités. Ndiol Maka SECK


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R égions

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ENJEUX ET PERSPECTIVES DE L’ACTE 3 DE LA DECENTRALISATION

Le Mca sensibilise les conseillers municipaux de la Vallée SAINT-LOUIS : Les responsables du Millenium Challenge Account (Mca) ont démarré un important programme d’ateliers d’information et de partage sur « l’organisation et le fonctionnement de la commune sous l’Acte 3 de la Décentralisation ». Ces sessions de formation seront organisées dans les différentes collectivités locales du Mca située dans le Delta et la Vallée du fleuve Sénégal. Ainsi, ils se sont rendus récemment à Ross-Béthio pour échanger avec le maire Amadou Bécaye Diop et les conseillers municipaux sur les enjeux et les perspectives de cette réforme administrative portant essentiellement sur l’Acte 3 de la Décentralisation. Facilitée par Mamadou Diouf, expert consultant en développement local et décentralisation, cette mise à niveau touchera ainsi les conseillers des communes de Podor, Dodèle, Ndiayène Pendao, Guédé, Gamadji, Ronkh, Ross-Béthio, Gandon et Diama. Ababacar Ndao, expert en processus par-

ticipatif au niveau du Mca, a saisi cette occasion pour rappeler que l’Acte 3 de la Décentralisation est une réforme majeure adossée à la vision du chef de l’Etat, qui est de transformer le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable à l’horizon 2022. « Cette réforme est un jalon important dans notre processus de décentralisation et devrait permettre de donner au développement local un tout nouveau souffle à travers la promotion de nouvelles dynamiques locales porteuses d’émergence et de progrès social », a-t-il dit. Selon lui,

elle doit être considérée comme un levier de performance des politiques publiques locales dans tous les domaines (foncier, changement climatique, genre, émigration, gestion et préservation des ressources naturelles, environnement, etc.). En l’état actuel, at-il poursuivi, cette réforme administrative peut se résumer à certains acquis, notamment à l’érection des départements en collectivités locales, à la transformation des communautés rurales en communes, à la répartition des 9 domaines de compétences jusqu’ici transférées entre les 3 ordres de collectivités locales (la région, le département et la commune). Dans cette première phase, la réforme se déroulera dans le respect des limites territoriales actuelles des entités administratives concernées. Au-delà d’incarner une

DECLARATIONS TARDIVES DES NAISSANCES

Guet-Ndar sonne la mobilisation SAINT-LOUIS : Le quartier de Guet-Ndar, localité dans la Langue de Barbarie abritant près de 70.000 âmes, a abrité, dimanche, une séance de mobilisation sociale organisée par Clair Enfance (un programme de Caritas/Sénégal), avec l’appui de Caritas/Espagnole, sur l’inscription des enfants à l’état-civil. Conduite par Mme Awa Mbaye, Bouna Diallo et Adja Ly Diop, la délégation de Clair Enfance a été chaleureusement accueillie par le délégué de quartier, Koutay Guèye, et autres notables de ce quartier des pêcheurs situé à quelques encablures de l’île de Ndar, intercalé entre le petit bras du fleuve Sénégal et l’océan Atlantique. Le chef du service régional du développement communautaire, Abdoulaye Djiby Sambou, a saisi cette occasion pour insister sur la nécessité, pour tous les responsables de famille, d’inscrire les enfants à l’état-civil. Il a rappelé à l’assistance qu’il faut tout mettre en œuvre pour éviter de causer un lourd préjudice aux enfants qui, à la dernière minute et du fait de la négligence de leurs parents,

sont confrontés à bien des difficultés pour voyager, se présenter aux examens et concours, obtenir un emploi décent dans les entreprises et sociétés de la place, ou se soustraire aux opérations de vérification d’identité menées régulièrement par les forces de l’ordre. Abdoulaye Djiby Sambou a laissé entendre que les enfants ont droit à l’identité, « sinon, ils ne pourront jamais franchir les frontières, faire valoir leurs droits, sur tous les plans et à tous les niveaux ». Il a, en outre, demandé aux responsables de famille de Guet-Ndar de se pencher sérieusement sur cet épineux problème d’inscription des enfants à l’état-civil, « d’autant que l’acte de déclaration des naissances se fait gratuitement et que même s’il faut

débourser ensuite plus de 4.000 FCfa pour un jugement supplétif de naissance, cela en vaut la peine ». Le délégué de quartier de GuetNdar, Koutay Guèye a rappelé à l’assistance qu’il est disposé à fournir des renseignements complémentaires. Il a invité les populations à venir récupérer chez lui les volets n°1 des actes de déclaration de naissance, déjà disponibles. Abondant dans le même sens, Bouna Diallo et Adja Ly Diop ont réaffirmé la farouche volonté de Clair Enfance d’aider tous ceux qui désirent corriger ces manquements constatés, à régulariser cette situation qui empêche ces enfants de réussir dans la société à laquelle ils appartiennent. Cette séance de mobilisation sociale a permis à certains pères de famille et certaines ménagères, de présenter à la délégation de Clair Enfance, des fiches où sont mentionnées les coordonnées de ces nombreux enfants non encore inscrits à l’état-civil. Mb. Kh. DIAGNE

TRANSPARENCE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES

Un plan d’actions axé sur les réformes des codes minier et pétrolier Les rideaux sont tombés, vendredi dernier, sur l’atelier de revue du Plan d’actions de la coalition des organisations de la société civile (Osc) pour la transparence dans les industries extractives et la capitalisation du partenariat. Le nouveau plan d’actions va prendre en compte les réformes en cours dans le secteur minier. Les organisations de la société civile pour la transparence dans les industries extractives ont esquissé les contours de leur plan d’actions qui va, désormais, intégrer les reformes en cours, à savoir les codes minier et pétrolier et l’Acte 3 de la Décentralisation, entre autres. « Les axes ont été revus, réadaptés et réaménagés au nouveau contexte. Le Sénégal est dans le processus de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) », renseigne le responsable de la composante transparence et redevabilité au programme Paix et gouvernance de l’Usaid, Ababacar Ndiaye. Les perspectives de coopération auront, entre autres axes, la mise à niveau des acteurs afin d’élever le niveau de plaidoyer. La finalité étant de tenir compte de l’évolution du nouveau contexte. « Il y a beaucoup de réformes qui

sont entreprises au Sénégal et qui nécessitent un plaidoyer. Donc, il faut que la société civile suive et impulse ses réformes, en travaillant à impulser ses réformes dans le cadre de ce plan d’actions », poursuit-il. Le Sénégal compte de nouveaux sites miniers dans des régions comme Ziguinchor, Sédhiou, et d’autres pourraient être mis en évidence à Saint-Louis. Aussi, la coalition estelle tenue d’ouvrir ses antennes dans ces localités. « Un plan d’actions a été adapté à cette nouvelle situation qui va essentiellement travailler sur la formalisation de la coalition et l’élargissement de sa base d’intervention. Il y a des régions qui ont commencé à déceler des ressources extractives comme Ziguinchor, Sédhiou, Saint-Louis et Tambacounda », ajoute le coordonnateur des Organisations de la société civile pour

la transparence sur la ressource minéralière, Ibrahima Sory Diallo. Il a aussi évoqué la prise en compte de la directive de la Cedeao sur les ressources minières. Cette disposition, dit-il, permettra de régler la problématique de la répartition équitable des ressources financières générées par l’exploitation des mines et des carrières. En réalité, au-delà de l’exigence de transparence, la norme Itie accorde une priorité à la préservation de l’intérêt des populations vivant près des sites d’exploitation et près des ressources naturelles. Au cours de cette rencontre, il a aussi été évoqué la définition des nouvelles pistes de coopération entre les partenaires comme Pgp-Usaid, Osiwa et Oxfam. « Le Sénégal est dans le processus Itie. Cela a aussi permis, en tant que partenaires, de discuter de la capitalisation, donc de voir, en perspectives, les priorités sur lesquelles les partenaires pourraient encore se concerter afin de permettre la réalisation efficace de ce plan d’actions », souligne Ababacar Ndiaye. Idrissa SANE

rupture pour une nouvelle gouvernance publique, elle a quatre ambitions : «la simplification de notre architecture territoriale pour la rendre plus efficace et plus lisible, la révision de la répartition des compétences, la consolidation et la modernisation des relations financières entre l’Etat et les collectivités locales, afin que les dépenses publiques soient efficaces et efficientes, et la promotion d’une véritable gouvernance territoriale avec de nouvelles dynamiques de concertation, de coopération et d’harmonisation entre acteurs territoriaux». Pour

le maire Amadou Bécaye Diop, c’est une réforme initiée par le président Macky Sall, visant à satisfaire les ambitions d’une République décentralisée, Le maire de Ross-Béthio a salué l’importance de cet atelier de mise à niveau des nouveaux conseillers dans une zone où des litiges fonciers sont souvent notés. Selon lui, cette rencontre vient à son heure pour ces nouveaux conseillers municipaux appelés à maîtriser parfaitement les enjeux et les perspectives de cette réforme administrative ambitieuse. Mbagnick Kharachi DIAGNE

KOLDA

1.000 tonnes de vivres déjà distribuées au monde rural L’aide au monde rural dans le département de Kolda (Sud) a été évaluée à 6.823 tonnes de vivres dont les 1.000 tonnes sont déjà disponibles, ont indiqué les autorités administratives locales qui ont procédé, hier, au lancement officiel de l’opération de distribution de l’appui au monde rural. Les opérations de distribution sont assurées par un comité local avec l’appui de la commission à la sécurité alimentaire chargée de la mise en place des vivres dans les différentes localités concernées. Ainsi les collectivités locales de Dabo (9 tonnes), de la commune de Kolda (291 tonnes), de Bagadadji (101 tonnes), ont déjà reçu leur part de vivres. Selon les critères définis par les autorités locales, le départe-

ment de Vélingara aura un quota de 3.801 tonnes de vivres. Les localités de Pakour, Wassadou, Bonkonto ont déjà reçu la part qui leur était allouée. Dans le département de Médina Yéro Foula, seules les localités de Fafacourou et Bignarabé ont pu voir leurs vivres acheminés du fait de l’enclavement de ce département confronté à des difficultés d’accès pour le convoyage des vivres dans les autres zones. Selon l’adjoint au gouverneur en charge du développement, la principale contrainte dans la mise en œuvre de l’opération, demeure le transport des vivres vers les zones enclavées de la région de Kolda. (APS)

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Thiès et Solingen réfléchissent sur 50 projets Les villes de Solingen, en Allemagne, et de Thiès sont en coopération depuis des décennies. Plusieurs secteurs d’activités ont été ciblés parmi lesquels la protection de l’environnement et, particulièrement, les changements climatiques. Une notion qui a fini de mobiliser les deux villes dans 50 partenariats communaux d’ici 2015. C’est dans ce cadre qu’une déléviron 4 degrés entre 1960 et 2000 à gation de Solingen, conduite par le Thiès, ont fini de modifier le climat coordonnateur Hotmar Shick, séet, par ricochet, l’environnement. journe à Thiès jusqu’à samedi proAujourd’hui, le ravinement dû à la chain. Mardi dernier, un panel a vitesse des eaux de ruissellement est réuni la délégation allemande, les un phénomène naturel qui a fini de élus de la ville de Thiès et les experts confiner une bonne partie des polocaux qui ont eu à travailler sur la pulations vivant dans le plateau de protection du nature et les stratégies Thiès dans l’enclavement. Ce qui de lutte contre les changements clipeut engendrer des risques d’insématiques. Sous la conduite de Mme curité alimentaire liés à beaucoup Oumou Mbaye Sy, chef du service de perte de terres cultivables. régional de la planification à Thiès, un large inventaire de la situation a Un manque criant de réseaux permis de déceler les atouts, les ind’assainissement Au cœur de la ville de Thiès, on suffisances et les risques encourus constate, de plus en plus, des inonpar la ville de Thiès dans les années dations récurrentes pendant l’hiverà venir. Dans leur communication, nage, dans des quartiers comme les experts sénégalais ont indiqué Mbambara, Sampathé, Nguinth, que la protection du climat dans la Keur Mame El hadji, entre autres. zone de Thiès est étroitement liée à Outre ces questions d’ordre naturel, la gestion du plateau de Thiès qui le péril plastique, les ordures et imculmine à 137 mètres, confinant la mondices aux abords des marchés ville dans une cuvette. ou dépotoirs sauvages autour de la Ainsi, pour éviter que les eaux de ville, et le déficit de réseaux d’assairuissellement inondent ladite cité, nissement dans l’espace de la Capitale les autorités coloniales avaient décidé du rail sont autant de problèmes séd’y classer des forêts afin de protéger riés par le diagnostic des experts lole circuit de l’eau dont celles de ruiscaux. En attendant de pouvoir exposellement qui alimentaient le cours ser à la délégation de Thiès, en d’eau de la Somone, au sud du planovembre prochain, le travail des exteau, et le lac Tamna, au nord. Cette perts allemands sur les préoccupadécision a eu pour effet d’éviter le tions de Solingen dans le domaine du déboisement dans le plateau de changement climatique et de la proThiès. Des décennies après les indétection de la nature, la délégation alpendances, la démultiplication des lemande a dit tout son engouement carrières et l’exploitation des forêts en raison du contenu intéressant de combinées à la baisse des pluies et l’étude des experts locaux. au relèvement de la température qui, Mbaye BA selon les experts, a augmenté d’en-


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C ultuRe

LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

AUDIOVISUEL EN AFRIQUE

La propriété intellectuelle pour booster le secteur Dans le cadre du Projet de renforcement et du développement du secteur audiovisuel en Afrique, un séminaire de formation à l’intention des acteurs du cinéma et de l’audiovisuel s’est ouvert hier à Dakar. Il s’agit, à travers cette rencontre, de revisiter le rôle de la propriété intellectuelle dans le financement, la production et l’exploitation des œuvres audiovisuelles. Sous l’égide de l’Organisation internationale de la propriété intellectuelle (Ompi) et en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophone (Oif), un séminaire de formation des acteurs du cinéma et l’audiovisuel s’est ouvert depuis hier à Dakar. L’objectif est de voir comment booster l’audiovisuel africain via la propriété intellectuelle à travers le financement, la production et l’exploitation des œuvres dudit secteur. Le Sénégal, le Burkina Faso et le Kenya sont les 3 pays bénéficiaires de ce projet dont l’ambition est de permettre une meilleure compréhension et utilisation des droits de propriété intellectuelle pour assurer le financement, la distribution ainsi que pour sécuriser la prise de risque des établissements

financiers qui investissent dans la production et assurer une remontée des revenus liés au développement des transactions commerciales. Pour Carole Croella, conseillère principale au secteur de la culture de l’Ompi, l'émergence du secteur de l'audiovisuel présente des opportunités sans précédent de transformations socio-culturelles en Afrique parce que constituant l'un des actifs les plus créatifs de l'économie du savoir. « Partout, on observe l’émergence de cinématographies dynamiques et prometteuses. Des mutations profondes touchent l'industrie audiovisuelle partout dans le monde », a-t-elle indiqué. Toutefois, s’empresse de préciser Mme Croella, « un des premiers symptômes de

Les acteurs de l’audiovisuel africain invités à explorer les Tic pour de nouveaux marchés.

cette évolution est notamment la crise des sources de financement de l'audiovisuel et de la cinématographie qui sont contraints de s'ouvrir à des sources de financement plus diversifiées (…) et qui reposent moins sur l'intervention de fonds publics ».

MAITRE BENOIT MULLER, AVOCAT

« Les Tic pour créer un marché de l’audiovisuel » S’exprimant à propos de l’importance du cadre normatif dans le secteur de l’audiovisuel, Me Benoît Muller a indiqué qu’il s’agit d’un moyen qui permet de financer et d’exploiter, commercialement, l’œuvre artistique. Cela, à travers le contrat, la licence d’exploitation ainsi que les contrats de distribution des plateformes. Selon lui, dans le cadre du cinéma qui nécessite beaucoup de moyens, il est bien de combiner les modèles de financements publics aux mécanismes de marché, lesquels sont rendus possibles grâce aux droits d’auteur. « Avec la nouvelle technologique numérique, il devient de plus en plus important d’être bien au fait de la loi et des outils pratiques actuels qui existent pour exploiter au mieux une œuvre audiovisuelle sur les différents marchés mondiaux en utilisant les nou-

velles plateformes de distribution », a-t-il expliqué, ajoutant que notre pays a les conventions les plus modernes en matière de droits d’auteur. Par ailleurs, si le Sénégal est l’un des pays qui a le secteur le plus

talentueux en Afrique, Benoît Muller soutient qu’il y est difficile, pourtant, de se faire de l’argent avec le cinéma. Ce faisant, il urge de voir dans « quelque mesure l’on peut donner aux professionnels du cinéma des outils pour mieux exploiter ce trésor audiovisuel sénégalais ». Et pour y arriver, M. Muller souligne la nécessité d’améliorer certaines pratiques contractuelles dans la mise en œuvre de la loi sur le droit d’auteur et la transition de l’analogie vers le numérique. Il s’agit également de profiter des nouvelles technologies (Tic) en vue de créer un véritable marché de l’audiovisuel permettant aux investisseurs de tirer des bénéfices et, ensuite, de réinvestir dans la production d’autres œuvres. I. BA

FRANCOPHONIE

Des élèves de Rosso et de Mbagam initiés à l’écriture Encadrés et formés pendant 3 jours, au cours d’ateliers d’écriture, par Mme Sokhna Benga, écrivain et Grand prix du chef de l’Etat pour les Lettres, 30 élèves des écoles primaires de la commune de Rosso Sénégal et du village de Mbagam ont reçu, samedi dernier, des mains de Mme Rita Preira Fall et de Pape Mohammed Konté, chargés de mission à la présidence de la République, des diplômes et des prix. Cette cérémonie officielle de distribution s’est déroulée dans les locaux de la Case des tout-petits de Rosso en présence du préfet de Dagana, des autorités administratives, municipales, coutumières et religieuses. Mohammed Konté a rappelé que cet atelier d’écriture a été organisé par le Bureau du représentant personnel du chef de l’Etat auprès de la Francophonie, Mme Penda Mbow. C’est une session de formation qui s’inscrit dans le cadre de la promotion de la langue française, de la Francophonie, et dans un souci de favoriser la vertu créatrice et imaginative chez les enfants. Pour Mme Rita Preira Fall, la maîtrise du français, langue d’enseignement et de travail, est devenue problématique pour les jeunes. Par conséquent, aux activités de classes traditionnelles, il est nécessaire d’associer des activités de type parascolaire complémentaires qui peuvent être prises en charge par des intervenants extérieurs au milieu scolaire. C’est dans cette perspective, a-t-elle précisé, que les ateliers d’écriture trouvent toute leur pertinence, car ils permettent aux élèves de travailler et de créer avec la langue française tout en bénéficiant de l’apport et de l’encadrement de ces autres praticiens avisés de la langue française que sont les écrivains. Mme Sokhna Benga s’est réjouie de l’organisation de ces ateliers à Rosso, Kédougou, Kolda et Nioro

par Mme Penda Mbow et les membres de son staff, qui permettent déjà de bien préparer le prochain sommet de la Francophonie prévu en novembre à Dakar. Ces ateliers d’écriture, selon Mme Sokhna Benga, permettront aux enfants de maîtriser davantage le français, de les familiariser avec les ressorts et l’univers de la création littéraire, de renforcer la Francophonie au niveau des jeunes et au Sénégal. Il s’agit également de relever le niveau de la culture générale des élèves, créer le terreau de futurs écrivains et développer chez les enfants le sens de la communication, le goût de la lecture et de l’écriture. Mbagnick Kharachi DIAGNE

NOMINATION AU MINISTERE DE LA CULTURE

Les précisions de Mbagnick Ndiaye Dans un article paru dans un quotidien de la place le lundi 1er septembre 2014 et repris par quelques sites d’informations et intitulé « Le Ministre Mbagnick Ndiaye explique les changements au « Souvenir » et à la « Renaissance » : « Ce n’est pas moi, l’ordre vient d’en haut ». Le Ministère de la Culture et de la Communication tient à apporter les précisions suivantes : - Le Ministre dément formellement avoir tenu de tels propos. - Les nominations ont respecté les procédures normales en matière de choix à des postes de responsabilité dans l’administration. Le Service de Presse

Aussi, à l’en croire, des changements profonds touchent la valeur des différents droits d'auteur dans ce qu’il convient d’appeler la chaîne des valeurs. Et dans le contexte du Sénégal, le secteur se voit confronté à des enjeux liés notamment à une capacité d’exploitation commerciale limitée des contenus audiovisuels. Birane Niang, secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, a estimé que ce projet va constituer une étape importante vers un véritable développement des activités cinématographiques et audiovisuelles. « Nous attendons de ce

programme de renforcement des capacités la mise à la disposition des professionnels, de quelque secteur qu’il puisse être, des outils de travail pertinents. Il est essentiel d’apporter des solutions d’avenir, structurantes et innovantes pour affronter le marché international afin d’avoir une meilleure protection des auteurs », a-t-il relevé, rappelant que dans le contexte du Plan Sénégal émergent, la politique des pouvoirs publics en faveur du cinéma et de l’audiovisuel est claire. Cela, du fait qu’il s’agit, pour des raisons économiques, d’assurer le suivi et le développement d’un secteur d’activités en pleine mutation. Ce qui, à son avis, passera « inéluctablement » par une réglementation plus adaptée des politiques de financement et de soutien endogène ainsi qu’un partenariat publicprivé dynamique. Toussaint Tiendrebeogo, chargé des politiques de développement des industries culturelles et créatives à l’Oif, a relevé les efforts du gouvernement sénégalais à travers des initiatives comme le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica). Selon lui, le secteur audiovisuel africain n’a jamais été aussi fort, riche et diversifié que lorsqu’il a pu s’appuyer sur les capacités endogènes mises en place par les autorités nationales. Ibrahima BA

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE NAMUR

6 projets de longs-métrages francophones pour le Forum Dans le sillage du 29ème Festival international du film francophone de Namur (Fiff), prévu du 3 au 10 octobre, 6 projets de longs-métrages francophones dans le cadre du Forum de la production. Trois jours durant, les porteurs de projets de 6 longs-métrages de fiction francophone, rassemblant pour une intense session de travail l’auteur et le producteur du film, se retrouveront dans le cadre du Forum de la production. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du 29ème Festival international du film francophone de Namur (Fiff). A l’origine de sa création, explique un communiqué, résidait l’envie commune du Fiff et de ses partenaires de poursuivre leur réflexion quant au processus de création filmique. Le but est d’offrir un « accompagnement approprié et efficace » aux artisans du cinéma francophone lors de la phase de développement de leur projet. Dans la pratique, les participants se retrouvent en séances individuelles et collectives et bénéficient d’expertises en développement, en écriture ou en production, mais aussi en casting, marketing ou distribution. Pour l’édition 2014, les projets retenus sont : « Dès l’aube » de Philip Martin, Eau Vive Production (Xénia Maingot), France ; « L’Homme qui valait 35 milliards » de Pierre Duculot et Samuel Malhoure, Need Productions (Anton Iffland Stettner), Belgique ; « Les Nains » de Hicham Lasri, Pan Productions (Rita El Quessar), Maroc ; Sons of Sunday de Rami Kodeih, Senorita Films (Rita Dagher), Liban ; « Trans » de Géraldine Boudot, Koro Films (Dianne Jassem et Céline Chapdaniel), France ; « Yukonstyle » de Sarah Berthiaume, La Boîte à Fanny

(Fanny-Laure Malo), Canada. Le document détaille que « sur les 66 projets expertisés lors des 9 premières éditions, 31 ont été finalisés : ils ont été projetés en salles dans de nombreux pays, présentés en festivals et certains d’entre eux ont même été primés ». Et 4 projets sont actuellement en postproduction. Ainsi, plus de 40% des projets expertisés ont vu le jour dans le paysage cinématographique francophone. Le document détaille également les films qui sont notamment passés par le Forum : « A Perfect Day » de Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige, « Cages » d’Olivier Masset-Depasse, « Faro » de Salif Traoré, « Khamsa » de Karim Dridi, « Viva Riva ! » de Djo Munga, « Mobile Home » de Franois Pirot, Le Jour où Dieu est parti en voyage » de Philippe Van Leeuw, « La Vérité » de Marc Bisaillon, « Noces Ephémères » de Reza Serkanian, « Diego Star » de Frédérik Pelletier, « Des Etoiles » de Dyana Gaye… Le Forum de la production francophone émane du partenariat avec la Fédération Wallonie Bruxelles, l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif), le Centre national du cinéma et de l’image animée (France), la Société de développement des entreprises culturelles (Sodec Québec), l'Office fédéral de la culture suisse, Téléfilm Canada et le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle du Grand-Duché de Luxembourg. E. Massiga FAYE


Le Soleil • mardi 2 septembre 2014

Beauté postiche Par Sidy DIOP

ifficile de se fier à ses yeux en matière de beauté. Les formes aguichantes qui défilent dans nos rues provoquent, de plus en plus, une méfiance à la lisière de la paranoïa. « Tu es sûr que ces formes sont bien d’elles ? » La récurrence de la question relève aujourd’hui de la pathologie. A force d’être trompés, les hommes ne croient plus en tout ce qui brille. Il n’y a guère, la mode, pour certaines jeunes femmes en quête d’oiseaux à plumer, c’était de se pointer à tous les mariages ou baptêmes dont le conjoint est un émigré et de s’assurer une bonne place sur la vidéo envoyée à l’étranger. Une manière de ferrer quelqu’un dans l’entourage du mari. Nombre de « Modou modou » ont eu la surprise de leur vie en partageant leur intimité avec leur « épouse inconnue ». Les fleurs ne sont pas toujours à la hauteur des promesses. Avant de s’amouracher pour « le meilleur et le pire », il faut s’assurer avant tout de la véracité des informations fournies par la prétendante. Age, hanches, fesses, ongles, cheveux, cils et sourcils, seins… Un joli « pathial » sur une photo n’est pas forcément synonyme de nirvana.

MENACE DE DISPARITION DU PATRIMOINE IMMATERIEL

CUISINE CURATIVE CONTRE REGIME ALIMENTAIRE SENEGALAIS

Patrimoine immatériel et oral par l’Unesco, incarnation des valeurs éducatives, sociales et culturelles, le Kankourang est un héritage à préserver de l’oubli.

R E P O R TA G E COSMOGONIES DES GENS DE LA MER A JOAL-FADIOUTH

Dans le secret des pactes avec les totems

Pape Amadou Seck donne le menu de la longétivité

PORTRAIT Farmata Sogna, un cordon bleu surnommée « Mère Mbana »

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

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Le Soleil • mardi 2 septembre 2014

NUTRITION

La vie sans les bienfaits

de la cuisine traditionnelle Saine et riche sur le plan nutritionnel, la cuisine traditionnelle est en voie de disparition dans beaucoup de localités du pays. En ville comme en campagne, le riz, pourtant réputé peu riche en vitamines, a fini par imposer son diktat. • Un reportage de Diégane SARR

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Pour cette jeune dame, les pouvoirs publics doivent faire des efforts pour réhabiliter et promouvoir l’art culinaire traditionnel. D’autant qu’à son avis, la cuisine traditionnelle renferme beaucoup de vitamines et de richesses nutritionnelles. LE DIKTAT DU RIZ Fatou Ndiaye pense également que la consommation des plats traditionnels pourrait être une solution de rechange face à la cherté du riz. « La réhabilitation de la cuisine traditionnelle ne demande pas de gros moyens parce que la plupart de ses plats sont faites à base de mil, une céréale qui est cultivée chez nous. Du coup, si l’on arrivait à faire consommer ces plats aux Sénégalais, les milliards qui sont injectés chaque année, pour l’importation du riz, pourraient être affectés ailleurs. Ce serait en même temps, une bouffée d’oxygène pour les pères de famille qui sont à la merci des fluctuations du prix du riz », se convainc-t-elle. Comme en ville, le riz a donc fini par imposer sa loi en milieu rural ; au détriment des plats traditionnels dont la richesse sur le plan nutritionnel se mesure à l’aune de leur variété. Une situation que déplore, de

vive voix, le sexagénaire Ibou Faye, un résident de Hann. « La cuisine traditionnelle est de loin meilleure que la cuisine moderne. Jadis, on mangeait naturel et la cuisine était à la fois riche sur le plan nutritionnel et saine », se rappelle-t-il,

un brin nostalgique. Il ajoute que si les gens avaient une meilleure santé à l’époque que de nos jours, c’est parce que l’alimentation était de qualité. « Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Il y a beaucoup de produits chimiques dans ce

L A M A R M I T E D E … F A T M A TA S O G N A

• Un reportage de Diégane SARR

La passion des saveurs agréables au palais Fatmata Sogna est un fin cordon bleu dont le savoir-faire et la maîtrise des différents plats sénégalais sont connus dans tout Yarakh. Cette hal pular de 63 ans exerce ce métier depuis plus de 30 ans. Ce qui lui vaut une notoriété qui a fini par dépasser la capitale dakaroise pour parvenir aux autres régions. ssise au milieu de son lit, « mère » Fatmata, comme l’appellent affectueusement ses proches, regarde la télévision en compagnie de ses petits-enfants. L’un d’eux lui tire le bas de son boubou. L’air un peu abattu, « mère Mbana » était chargée, il y a deux jours, de préparer le menu d’une cérémonie organisée dans son quartier. Cette dame, si hospitalière, décline, avec beaucoup d’aisance, son parcours de cuisinière. Sa passion pour la cuisine apparaît dans ses explications accompagnées de gestuels, comme si elle était en action. Ses paroles amusantes et coquines montrent qu’elle est une habituée des fêtes cérémoniales. Ses boucles d’oreilles traditionnelles, de couleurs rouge-jaune, sont les seuls signes qui informent sur ses origines toucouleurs. En dehors de cette marque particulière, son accent et son humour peuvent l’assimiler à une griotte. Née en 1951, ce cordon bleu évolue dans ce métier depuis plus de 30 ans. Une activité qu'elle a épousée

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par amour et par nécessité à la fois. Pour entretenir ses petits, il lui fallait trouver une activité génératrice de revenus. Et, à l’époque, c’était le seul job disponible. Ses débuts n’ont pas été faciles, car le travail de cuisinière ne générait pas beaucoup d’argent. « Auparavant, on nous donnait seulement 2 m de « wax » plus 500 FCfa après avoir préparé les différents mets de la matinée, de l’après-midi et du soir », se souvient cette peule au teint d’ambre, avec un air pensif. En plus, ce métier était réservé, dit-elle, à certaines couches sociales comme les « castés ». Cela explique les réticences de sa famille au moment où leur parente voulait tirer profit de ses talents de cordon bleu. Malgré l’opposition de ses proches qui ne voulaient pas qu’elle soit assimilée à une griotte, Fatmata s’est consacrée, avec beaucoup de dignité, à son métier. Un choix qu’elle n’a pas regretté car ce travail lui a permis d’acheter sa propre maison et de soutenir financièrement son mari dans la prise en charge de ses enfants. Dans le quartier, les témoignages sont unanimes. Cette dame d’origine « foutanké » fait partie des meilleures cuisinières de la localité. La famille Niang habite le même quartier que « mère » Fatmata. Selon les membres de cette famille trouvés en pleine séance de thé devant leur domicile, leur illustre voisine prépare à l’occasion de leurs cérémonies depuis des décennies. Des plats qu’elle pré-

pare sans utiliser les bouillons vantés à grand renfort de publicité. Pour Khady Bâ, son amie d’enfance se caractérise par sa serviabilité. « Fatmata y va de sa propre poche pour que les plats soient bien préparés », confie Mme Bâ. Pourtant, cette femme, qui ne tarit pas d’éloges, a eu quelques mésaventures dans la pratique de ce métier. « Le jour où j’ai eu le plus mal dans l’exercice mon métier, c’est quand j’ai préparé une bouillie de mil contenant du sable chez Doudou Ndiaye Coumba Rose », se désole-t-elle. La vie de cette dame si joviale n’est pas toute rose. Prise au piège de la vie par la perte de 5 de ses enfants, elle se consacre maintenant à sa famille dont elle était un peu distante. Les rapports entre elle et ses enfants sont très solides grâce au cousinage à plaisanterie entre sérères et pulars. « Mes relations entre mes enfants et moi sont celles d’un sujet et ses esclaves », chahute-elle. A part la cuisine et la vente de poissons, cette dame n’a pas de préoccupation autre que la prière. La présence, dit-elle, de ses petits-enfants à ses côtés lui donne la joie de vivre. Ces petits, qui coupent ses sommeils durant ses jours de repos, s’affairent dans son vaisselier. Pour les empêcher de casser ses verres, elle leur donne quelques pièces. Direction la boutique d’où ils reviennent avec des sachets dont on ignore le contenu.

que nous mangeons. Les gens ne mangent plus naturel mais plutôt gras, sans compter les nombreux additifs qu’on met dans les repas », constate encore M. Faye. UNE AFFAIRE D’ESPERANCE DE VIE Le diététicien Pape Ahmadou Seck abonde dans le même sens. « De plus en plus, les Sénégalais se gavent avec une forte dose de produits toxiques. En conséquence, l’obésité a pris des proportions alarmantes dans notre pays », révèle-til, avec une marque d’inquiétude. Selon lui, beaucoup de maladies telles que l’hypertension, l’obésité, le diabète …ont pour cause la mauvaise alimentation actuelle. Autant de pathologies qui n’avaient pas une très grande progression jadis, si l’on en croit la vieille dame Lorris Diouf. « Les gens de notre génération sont en très bonne santé. En outre, ils ont une espérance de vie beaucoup plus longue que celle de la nouvelle génération. Nous avions une alimentation naturelle et saine », témoigne-t-elle. Née, il y a près d’un siècle dans le village de Boyar, distant de quelques kilomètres de Fimela, la nonagénaire ne porte pas son âge. Excepté les cheveux qui ont tous blanchi, mère Lorris, comme on l’appelle affectueusement, a encore un look relativement juvénile. Son secret? « On mangeait bio, du « ngourbane », du « mbédienguel », des plats à base de céréales locales et on buvait sans cesse du lait caillé. C’est pourquoi d’ailleurs, nous étions en très bonne santé. Moi quand j’étais jeune, j’étais très forte », se souvient avec fierté, la doyenne de Boyar.

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

ans certaines localités du Sénégal, l’art culinaire traditionnel meurt à petit feu. Dans le Sine, au cœur du terroir sérère, les plats jadis très cotés comme le « ngourbane », le « niéleng » et le « mbédienguel », tous faits à base de mil et qui avaient des vertus diététiques, ont presque disparu au profit du riz et de ses dérivés. Et il suffit d’interroger les plus jeunes sur ces mets traditionnels pour s’en rendre compte. La plupart d’entre eux ne peuvent pas vous en citer un seul. Par contre, ils connaissent bien le « tiébou dieune », le « mbakhal » et le « maafé » et tous les autres repas préparés à base de riz. « Il m’est arrivé de préparer le « mbédienguel » l’année dernière ; mais à ma grande surprise, aucun des enfants n’a goûté à ce plat. Pourtant, c’est un mets riche et délicieux ; mais le seul problème est que les jeunes ne le connaissent pas. En revanche, mes fils raffolent du riz. Si c’est le « thiébou dieune » (Ndlr : riz au poisson), le « mafé » ou le « Yassa », les enfants ne se font pas prier pour manger», soutient la jeune ménagère Fatou Ndiaye, une habitante de Fatick.


Le Soleil • mardi 2 septembre 2014

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PAPE AMADOU SECK, DIéTéTICIEN

L’homme qui vend la cuisine curative Son visage encore juvénile trahit son vrai âge. Pape Amadou Seck est, en réalité, bien plus âgé que la trentaine qu’on lui prêterait volontiers. L’homme, qui faisait la promotion de la cuisine curative à la dernière édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak), a 54 ans, plus précisément ! Son secret ? Une bonne alimentation et un peu de sport.

L E G RA N D L A R G E

souligne-t-il. Parmi ses autres activités curatives, Pape Amadou Seck pratique l’aromathérapie qui est l’utilisation des huiles pour le massage. « Le massage est bon pour le corps, aussi bien pour le bébé que pour l’adulte. Nos mamans le faisaient avec du beurre de karité et c’était excellent pour la santé », affirmet-il. Il ajoute que le massage permet au système sanguin de bien fonctionner en drainant tout ce qui est graisse. Après son bac au lycée Faidherbe de Saint-Louis, Pape Amadou Seck a passé trois ans au département d’anglais de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Il s’est ensuite rendu aux EtatsUnis dans le cadre d’un programme d’échanges. Son diplôme de cuisine diététique en poche, il fait son internat au Watergate Hôtel puis dans les bateaux de croisière. Un passage qui lui a permis de se forger une forte expérience dans la cuisine curative. Revenu au bercail après 20 ans d’absence, il poursuit sa recherche en Gambie et en Casamance afin de valoriser la médecine naturelle par les plantes. Il a animé plusieurs émissions sur la diététique à la 2Stv dans le but de mieux faire connaître aux téléspectateurs sénégalais.

Oumar BA

COSMOGONIES ECOLOGISTES DES GENS DE LA MER

Un quotidien au révélateur des pactes avec les totems Par Moustapha SENE

Dans la Petite côte par exemple, en pareille circonstance, des rites sont célébrés en face de l’océan, une sorte de célébration de la passion de Mama Guedj, le génie des eaux, en vue de calmer l’onde mystérieuse, surtout ces moments extraordinaires où elle est animée de volonté de mort. Dans ce terroir maritime du pays Seereer, même l’abattage de l’arbre destiné à la construction d’une pirogue était considérée comme un attentat qui exigeait une procession, pour réparer les dommages de l’acte et présider à la rencontre nuptiale entre l’élément végétal et l’élément aquatique. La pirogue était tirée de la forêt où elle est née à la mer où elle est appelée à mourir, au rythme d’une musique envoûtante, étoffée de ces mélopées mâles proférées pour réconcilier les catégories organiques de la

«

nature offensée ». Ce récit rapporté par le Pr Amad Faye donne à comprendre sur cette fonction intangible des zones humides que le 6eme Congrès de l’UICN de Durban (en Afrique du Sud) a consacrée sous le vocable d’« Eco-cultures » dont les mythes et rites portent les traces. Et qui constituent à ce titre, des éléments d’une éducation pour l’environnement qui ont pour socle un imaginaire collectif bien structuré articulée à une vision écologiste du monde, que l’on retrouve de façon récurrente dans nombre d'autres ethnies qui habitent dans les zones estuariennes et littorales de la sous-région. Et, notamment chez tous ces « peuples d'eau » comme les Seereer niominka du delta du Sine Saloum, les Waalo waalo des berges du Fleuve Sénégal, les Wolofs et Lébous des Niayes et de la presqu’île

du Cap vert, où toute l'architecture du système de représentations et de l'imaginaire collectif, mais aussi la pensée sociale et magico-religieuse reposent sur le fourmillement cohérent de la notion de personne. C'est à dire du concept de 'Nit", en tant que référence permanente à l'homme, pierre angulaire de ce dispositif de pensée et noyau dynamique d'un réseau de participations Cette culture de gestion sacralisée des cours d’eau et mares, confiée à certaines familles au profit de toute la collectivité, renforce les liens de cousinage et d’évitement entre l’homme et l’animal, l’homme et la plante, l’homme et minéral (alliance cathartique et totémisme). Elle constitue, au bout du compte, une preuve, par le vécu, que le choix de modèles de développement et l’élaboration de programmes économiques, ceux concernant l’aménagement des aires protégées

comme les réserves situées dans les zones humides « ne peuvent faire table rase des croyances, des systèmes sociopolitiques, modes d’organisation et intérêt en

jeux ; la psychologique sociale, les technologies traditionnelles, le savoir et le savoir-faire locaux sont des paramètres de la planification ».

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

A

place un cabinet spécialisé sur les produits bio et la cuisine diététique. En plus d’une alimentation équilibrée et variée, Pape Amadou Seck recommande de consommer souvent des fruits et des légumes pour avoir une bonne santé et prévenir certaines pathologies. « Nous avons, chez nous, beaucoup de fruits et de légumes qui peuvent nous permettre d’avoir une bonne alimentation. Malheureusement, nous n’avons pas l’habitude d’en prendre régulièrement », regrette le diététicien. Il plaide pour une valorisation de jus locaux comme le « ditakh », le « soumpou », le « bissap », le gingembre, etc. « Les jus locaux ont une valeur nutritive plus importante que les boissons sucrées », soutient-il, encore. Pape Amadou Seck donne l’exemple du « kinkéliba », du « nguer » et du gingembre qui sont, à l’en croire, « des stimulants intellectuels ». Bref, le seul moyen, pour lui, d’espérer vivre longtemps est d’avoir un régime alimentaire complet et sain. Dans le cadre de la prévention, Pape Amadou Seck s’apprête d’ailleurs à publier un ouvrage sur « les secrets de la vie ». De la prétention ? « Non ! C’est, en quelque sorte, une recette pour la longévité ! » Au-delà de la cuisine curative, il conseille la pratique du sport pour barrer la route aux Avc qui sont actuellement devenus de véritables pandémies. « La sédentarité est l’autre source du diabète et des maladies cardiovasculaires. Du coup, en faisant du sport, on élimine le taux de sucre et le taux de graisse »,

a nouvelle a fini de faire le tour du pays. Ebola est là. La psychose s’était déjà installée, faisant suite à une fausse alerte. L’opinion avait alors, comme un seul homme, unanimement condamné la diffusion d’une telle information, propre à installer la stupeur. D’autant que celle-ci n’était point fondée. Après recoupement, la fausseté de la nouvelle avait fini par freiner la psychose inhérente à de telles épidémies. Hélas, l’alerte d’avant-hier, elle, est bien authentique. Pour autant, les populations refusent de céder à la panique. Les dernières informations reçues attestant que la personne atteinte se porterait mieux. Ceci est de nature à soulager. C’est le cas de Baye Dièye, trouvé à Bountou Pikine. Il se réjouit que le malade se porte mieux et invite ses concitoyens à plus de vigilance. « La vigilance doit également être de mise, surtout sur la surveillance de nos frontières. Il n’est pas question de laisser quiconque entrer, sans qu’un contrôle minutieux soit préalablement effectué », tonne-t-il, entouré de ses amis. L’appel est partout le même : « vigilance ». « Nous n’avons rien contre les autres. Au contraire, le Sénégal est un pays d’accueil et de solidarité. Mais de là à prendre le risque de possible propagation d’une épidémie, nous disons non !», renchérit cette dame, vendeuse de petit-déjeuner. Du côté des populations, les messages de sensibilisation sont passés. Certains rechignent même à serrer d’autres mains. Ils sont habités par le doute. Les commentaires, souvent sur des bases infondées, n’aident pas forcément. On croirait qu’une épidémie de virus Ebola se transmet à tout va. Qu’un simple regard pourrait en être la cause. Cette hypothèse, parfaitement irréaliste, parmi tant d’autres, traduit une ignorance complète de ce qu’est réellement le virus Ebola. La fièvre Ebola est, en réalité, une maladie virale aiguë caractérisée, le plus souvent, par une brusque montée de la température, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Ces symptômes sont suivis de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. Le contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, excrétions, salive) d’une personne infectée est la principale voie de contamination interhumaine, renseigne ce médecin, qui a requis l’anonymat. Le toubib est persuadé que « l’épidémie de virus Ebola ne sera correctement endiguée en Afrique que si toute violence et toute mesure répressive cesse. Qu’on laisse chaque patient entre les mains du personnel ayant une formation médicale de base », appelle-t-il. Aux populations, il recommande de dénoncer tout malade qui présenterait les symptômes suscités, qu’ils observent également des mesures d’hygiène évidentes ». Pour d’autres, semer la panique relève d’un business lucratif, juge afin notre médecin ! À votre santé !

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Par Diégane SARR

u vu de son apparence de jeune adulte, on lui prêterait la trentaine. Mais Pape Amadou Seck a 54 ans ! Le secret de cette éternelle jeunesse ? « Je fais tout simplement attention à ce tout ce que je mange. Je suis né dans une famille de diabétiques, d’hypertendus. Beaucoup de mes parents sont morts de ces pathologies », explique ce « jeune vieux » qui se présente comme étant un expert en cuisine diététique. Présent lors de la dernière Fidak, il s’était battu, tout au long de cette édition, comme un beau diable pour « vendre » la cuisine curative au public. « Les Sénégalais ne connaissent pas toujours les vertus de la cuisine diététique. Et pourtant, elles sont nombreuses. La cuisine diététique permet de prévenir les pathologies telles que le diabète, l’hypertension, les affections cardiovasculaires, etc.», explique-t-il encore. Selon lui, de nombreuses personnes au Sénégal souffrent de ces maladies parce qu’ils ont une mauvaise alimentation. « Les Sénégalais ne mangent pas équilibré et de manière proportionnelle ; ils se gavent avec une forte dose de produits toxiques. C’est pourquoi l’obésité a pris des proportions alarmantes dans notre pays », renchérit ce diplômé d’une académie américaine de biologie et de cuisine diététique. Son souci d’aider ses compatriotes à mieux faire face à la menace que représentent le diabète et les autres maladies cardiovasculaires l’a conduit à mettre en

Installer la panique, un business lucratif pour certains!


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Le Soleil • mardi 2 septembre 2014

CULTURE MANDINGUE

Le Kankourang face à l’équation

de la conservation Chaque peuple a ses coutumes, ses croyances et ses pratiques qui se perpétuent à travers le temps. Certaines d’entre elles sont aujourd’hui délaissées et d’autres survivent. À Mbour, le Kankourang est resté un moment central dans la transmission des valeurs qui fondent l’historique de la communauté mandingue. La richesse et l’originalité de ce masque d’initiation des Mandingues de la Sénégambie qui joue un rôle essentiel dans le rétablissement de l’ordre social lui ont valu un classement au patrimoine culturel immatériel mondial par l’UNESCO en 2005. Dans un monde en pleine mutation, les actions conjuguées pour assurer la conservation du symbole sont unanimement reconnues. Mais, elles ne prendront toute leur portée que s’ils laissent une trace de vie dans le futur. D’où l’impérieuse nécessité de renforcer encore la protection de ce précieux patrimoine et d’assurer, avec toute l’efficacité requise, la transmission de ses valeurs aux générations futures. Car il y va de la survie de l’identité mandingue

ille cosmopolite, Mbour se compose de multiples ethnies avec des pratiques et des croyances différentes. Cette richesse forme un berceau culturel impressionnant. À Mbour, la culture mandingue se confond avec l’occupation de cette localité. Cette communauté est organisée en un collectif composé par le Conseil des Sages, le secrétariat exécutif, les commissions techniques et les cellules des femmes. Le poste de président est occupé par un membre de la génération la plus ancienne. Et c’est le Conseil des anciens qui le choisit ; un choix du reste jamais discuté. C’est la règle de la primogéniture qui prévaut, celle du respect de la hiérarchie. Cheikhou Dabo définit la Collectivité mandingue comme une entité regroupant les Mandingues du Gabou, du Woyi et du Pakao. « Nous avons comme trait d’union le Kankourang qui est une valeur consacrée par l’UNESCO comme patrimoine immatériel et oral de l’humanité parce que c’est une valeur sûre qui constitue un moyen d’éducation pour les circoncis et en même temps il est le génie protecteur de Mbour et de toutes les contrées attachées à ce symbole », fait savoir le secrétaire exécutif de la collectivité mandingue. Selon M. Dabo, le Kankourang vient du Gabou, du Woyi et du Pakao. « Il y a même une chanson qui consacre cela. Les Mandingues de Mbour ont voulu perpétuer cette culture et ils l’ont conservé, l’ont élargie au point que l’UNESCO ait cru devoir en faire un patrimoine mondial », assure-t-il. La culture mandingue est omniprésente dans les grands foyers regroupant cette communauté et localisés dans les quartiers

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de Thiocé-Est, Thiocé-Ouest, Santassou, « 11 Novembre ». À travers le rituel du Kankourang qu’elle perpétue depuis plus d’un siècle maintenant, cette communauté a réussi à conserver une grande partie de son identité. Selon les gardiens de la tradition, « le Kankourang joue un rôle de cristallisation de l’identité du groupe mandingue face aux autres groupes ». Affronter la vie adulte Chaque année, au mois de septembre, ce rituel associé à l’initiation permet aux plus jeunes de recevoir des anciens certaines valeurs et d’acquérir les comportements d’un homme mûr prêt à affronter la vie adulte. « Dans l’ancien temps, la cérémonie du Kankourang s’étalait sur toute la période de la saison des pluies, période à laquelle la végétation renait. Cela est censé favoriser la reproduction parce que l’une des fonctions de l’initiation est de favoriser la reproduction biologique de la société elle-même », fait savoir Sadibou Dabo, conservateur de l’espace Kankourang. Mais aujourd’hui, la cérémonie ne dure qu’un mois. Pour ce professeur d’histoire et chercheur, le plus important, ce n’est pas le spectaculaire ni les sorties du Kankourang encore moins les gens qui lui courent après et ceux qui ont peur, mais plutôt ce qu’il symbolise. « Le Kankourang symbolise un background culturel. Il incarne les valeurs éducatives, sociales et culturelles du milieu mandingue, notamment celles de respect de la hiérarchie, des aînés, de la politesse, de la solidarité, le bon voisinage que nos ancêtres nous ont légués et qu’il faut transmettre aux futures générations », explique-t-il.

La sortie du Kankourang, en plus de drainer une foule monstre, a un impact incommensurable sur la ville de Mbour. « Quand le Kankourang sort, la vie renait surtout les week-ends. Un monde fou venu des autres localités se déverse sur Mbour qui devient l’unique destination, ce qui rend encore plus dynamique la vie économique et sociale. Dans beaucoup de familles, les parents viennent et les tensions à l’intérieur des familles diminuent, l’insécurité aussi parce que les malfrats ont peur de sortir la nuit et de croiser le Kankourang », raconte Sadibou Dabo. Cependant, reconnait-il, les problèmes sont parfois au rendez-vous du fait que seuls les initiés ont le droit de le suivre. « Mbour a grandi, cette ville appartient à tout le monde et les citoyens ont le droit de circuler, de se déplacer, de vaquer à leurs occupations. Cela entre en contradiction avec la nécessité de préserver les sorties du Kankourang qui n’est entouré que par des initiés. Cela entraîne des problèmes de cohabitation, des incompréhensions liées au fait que certains ne peuvent pas concevoir être limités dans leurs droits de fréquenter telle ou telle rue parce que le Kankourang passe », rappelle-t-il. Il n’empêche, selon M. Dabo, que beaucoup de gens qui ont longtemps cohabité avec les Mandingues à Mbour comprennent ce phénomène-là. Pour Cheikhou Dabo, beaucoup de valeurs gravitent autour du Kankourang qui correspond à la circoncision des jeunes Mandingues. Ce patrimoine est, selon lui, un ensemble de traditions et d’expressions orales, d’arts du spectacle, de pratiques sociales et de savoir-faire. « Ce sont les sites du Woyinka, de Thiocé Est et Ouest,

de Diamaguène, de Santessou et Mboulème qui abritent les « leuls » et à l’intérieur desquels, on peut trouver des circoncis au nombre de 300 à 500. Et pendant un mois, tout le temps est consacré à leur éducation et à leur formation. La bonne voie leur est indiquée, ce qu’il faut faire ou pas », indique-t-il, en rappelant que l’éducation dans les « leuls » socés est souvent assortie du bâton pour corriger les circoncis afin de leur inculquer et leur prodiguer un enseignement de qualité les préparant à une vie d’homme. En outre, souligne-t-il, la culture tourne au tour de toutes les valeurs que véhicule une ethnie, un groupe, un pays. « Si nous faisons le dénombrement de toutes les valeurs au Sénégal, le Kankourang chez les Socés, le Kumpo chez les Diolas, le Ndeup chez les Lébous et d’autres formes de civilisation dans d’autres contrées ont des particularités liées aux ethnies et qu’il faut véhiculer, propager étant des valeurs qui servent la communauté ». Et chez les Socés, note-t-il, « le Kankourang est une occasion pour les Mbourois d’origine ou d’adoption de se ressourcer au mois de septembre qui constitue véritablement une période d’effervescence populaire ». De l’avis de Cheikhou Dabo, les Mbourois doivent comprendre que le Kankourang est un patrimoine collectif à tous ; même les Mandingues qui en sont les détenteurs. « C’est un trait d’union entre les Socés et les autres ethnies », informe-t-il. Mutations L’édition 2014 du Kankourang a démarré le dimanche 31 août comme précisé par les organisateurs et se prolongera jusqu’au 28 septembre. L’ouverture a été marquée par le « jambo-jambo » ou « danse des feuilles » qui regroupe les initiés de toutes les classes d’âge et prend départ de la brousse vers les différents « leuls ». Pendant un mois, ils vont hiverner dans ses sites où ils seront encadrés, formés et éduqués à leur future vie d’adulte. La demande et le succès que connaît le Kankourang, depuis ses débuts, attestent de l’obligation de la collectivité mandingue de le perpétuer. Mais, dans un monde en pleine mutation, on est en droit de se demander quel sera l’avenir de ce pan de la culture mandingue. En effet, la société évolue, le peuple mandingue se renouvelle et le Kankourang demeure le témoin privilégié de ces multiples mutations. Cette tendance à la modernité des nouvelles

générations laisse planer un danger réel de voir les traditions se désagréger, voire de disparaître. Dès lors, on comprend aisément la nécessité de protéger ce patrimoine culturel immatériel de l’humanité et surtout d’assurer sa conservation efficace et sa transmission aux générations futures. Selon le président de la commission culturelle, la Collectivité est consciente de sa responsabilité dans le maintien et la préservation de ce patrimoine et les dispositions pour garantir la continuité de la chaîne de transmission de cet héritage légué par les ancêtres. « La tradition est toujours conservée malgré les mille et une mutations qui se sont opérées. Les anciens qui sont garants de la mémoire collective du peuple mandingue, ont su garder intacts l’esprit et la lettre du Kankourang », renseigne Ibrahima Signaté. Selon lui, les anciens qui possèdent, au plus haut niveau, les valeurs authentiques de civilisation mandingue ont joué leur partition et feront tout pour assurer la transmission et la conservation de ce legs. La disparition du Kankourang signerait la fin de l’identité mandingue. C’est la conviction de Sadibou Dabo. « Nous sommes tenus à suivre la voie qui a été tracée par nos ancêtres. Il y a l’initiation et le symbole qui l’accompagne, les ancêtres ont tenu à ce qu’il soit préservé, conservé à Mbour. Les générations qui ont suivi se sont attachées à préserver et à transmettre cela aux plus jeunes. Malgré le problème que cela génère, les gens tiennent à ce qu’elle soit conservée parce qu’il y va de la survie de notre identité culturelle », indique le conservateur de l’espace Kankourang. Selon lui, « une injonction a été lancée aux jeunes pour leur dire que la coutume a été préservée pour eux, donc ils ont le devoir de préserver, à leur tour, cette coutume pour les générations futures ». Auteur d’un livre intitulé « Musique traditionnelle et civilisation orale chez les Mandingues » paru aux éditions Harmattan, M. Dabo estime que le patrimoine est oral, et que pour sa conservation, il faut publier pour éviter sa disparition. À travers ce livre, M. Dabo veut valoriser la culture mandingue, imprégner les gens les valeurs qu’il y a derrière les supports exposés dans l’espace Kankourang. « C’est une véritable invite, un plaidoyer pour la conservation du riche patrimoine oral mandingue », soutient-il.

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

• Reportage de Samba Oumar FALL, Amath Sigui NDIAYE (textes) et Abdoulaye MBODJI (photos)


Le Soleil • mardi 2 septembre 2014

suite de la page 14

La sauvegarde de la langue mandingue a force d’un peuple, c’est sa langue. Elle survit par sa capacité même à traverser les temps, à s’adapter aux réalités diverses auxquelles elle est exposée. Aujourd’hui, chez les Mandingues comme ailleurs, les jeunes donnent l’impression de ne pas être assez fiers de leur langue. « On ne peut pas être né de père et de mère mandingue et dire qu’on ne comprend pas sa langue », regrette-t-il. L’ouverture à la modernité et le contact avec les autres groupes ont porté un sacré coup à la langue socé. Pour Ibrahima Signaté, un enseignement rigoureux de la langue mandingue et de ses valeurs aux jeunes est plus qu’une priorité. Selon lui, toutes les ethnies parlent leur langue. Comme pour dire qu’il ne faut pas avoir honte de ses expressions, au nom d’identités importées, endossées comme des vêtements étroits. Il suffit d’accepter sa langue pour accepter en soi son identité. « La Collectivité va dans le sens de promouvoir toutes réflexions et actions pour améliorer l’enseignement de la langue et assurer son expansion et son rayonnement chez la jeune génération », relève-t-il. Un espace Kankourang à valoriser Grâce à sa richesse et son originalité, le rituel du Kankourang qui recèle des valeurs culturelles universelles a été classé patrimoine culturel immatériel mondial par l’UNESCO en 2005. Malgré la sacralité du symbole, la Collectivité mandingue n’a toujours pas de siège pour exposer ses supports, valoriser et développer sa culture. Elle dispose d’un espace, mais qui est hébergé par une institution scolaire sise au quartier Thiocé-Est. La sauvegarde de ce patrimoine mondial demande une autonomie complète, d’où la nécessité d’avoir un espace qui lui est propre. Selon le conservateur de l’espace, le projet a déjà bénéficié l’affectation d’un terrain, mais les moyens pour la construction d’un immeuble culturel à même d’abriter le musée du Kankourang fait cruellement défaut. « Nous avons un terrain à l’entrée de la ville que nous voulons viabiliser, mais il faut que l’état nous soutienne pour la construction de ce siège. Mbour est une zone touristique où nous pourrons développer et préserver notre identité culturelle », indique Sadibou Dabo. Le « Niaka » pour les jeunes filles Au cours du « septembre mandingue », les femmes de la Collectivité mandingue, regroupées au tour du Gie Tessito (se ceindre les reins) ne veulent pas être en reste. Elles comptent organiser le « Niaka », une activité dévolue uniquement aux femmes. Cette pratique ancienne était une occasion, pour les jeunes filles mandingues, d’entrer elles aussi dans le « leul » socé comme les jeunes garçons. Maintenant qu’une loi interdit l’excision, les femmes vont, selon leur présidente, Adja Mbourel Keïta, organiser, pour la jeune génération, de grands moments de retrouvailles avec les anciennes pour recevoir des leçons liées au comportement, au statut, au respect du droit d’ainesse, à la manière de s’habiller, de parler, de marcher… Avec la dépravation des mœurs, elles veulent, à travers cette cérémonie, garder leurs filles sur le droit chemin et éviter qu’elles s’égarent. Le « Niaka », a expliqué la présidente, est une procession sous forme de carnaval ponctué d’une grande manifestation nocturne pour engranger des fonds qui devront servir à alimenter les sept cellules qui regroupent 500 femmes chacune ; ce qui fait un total de 3500 femmes engagées dans la sauvegarde de leur patrimoine.

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S. O. FALL

V A c A N c ES F R A N c O P h I L ES

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• Professeur Oumar SANKHARE

Blagues senghoriennes 1- Un coup de fil de Senghor, c'est ce que redoutait plus que tout, le premier président de la République de Mauritanie, Moctar Ould Daddah! En privé, il ne cessait de se plaindre : -Son français est trop fort pour moi, disait-il. Chaque fois que Léo l'appelait, il s'écriait en direction de son chef de Cabinet: -Ould Mouknas, apporte-moi le gros dictionnaire! Un jour, au téléphone, il entend le grammairien lui poser la question suivante: -Mon cher Moctar, est-ce que la Mauritanie a ratifié la convention de Yaoundé? -Accordez-moi une minute, Monsieur le président...Ould Mouknas, regarde le verbe "ratifier" et le nom "convention". -Président Ould Daddah..."ratifier" signifie "signer" et "convention" accord. -Oui, Monsieur le président Senghor, la Mauritanie a effectivement ratifié la Convention de Yaoundé"...Mais je souhaiterais que nous ratifions la Convention d'un français plus simple! 2- Lors d'un sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine ( O.U.A.), l'ancêtre de l'Union Africaine (U.A.), le

Maréchal Jean-Bédel Bokassa, empereur de Centrafrique, arriva en courant dans la salle où se tenait l'Assemblée Générale. Haletant, il hurla: -Est-ce qu'il a déjà parlé ? -Qui? -Celui qui parle français ! -Il s'agit de qui? -Espèce d'Ignorant, quel est le chef d'Etat qui parle français en Afrique, à part Senghor? Tous les autres sont comme moi: nous ne parlons que le français tirailleur !

de nouveau. Votre travail d'aujourd'hui est mauvais; demain, reprenez-le à nouveau. A son retour de mission, le Chef de la diplomatie guinéenne répète au président Sékou Touré la leçon de son homologue sénégalais. -Ah bon, dit Sékou Touré, il veut me montrer qu'il est agrégé de grammaire française, ce déraciné, cet acculturé, cet apatride ! Retourne à nouveau pour lui dire que j'aurai pour lui plus de respect s'il devient de nouveau agrégé en... sérère!

3 - Le président guinéen Ahmed Sékou Touré avait envoyé à Senghor de nombreuses missives que celui-ci avait classées sans suite. Un jour, excédé par le comportement inamical de son correspondant, il dépêche à Dakar son ministre des Affaires étrangères pour s'enquérir des raisons de ce silence. -Mais, dit le grammairien, je ne peux pas répondre à une lettre où l'auteur n'arrive pas à faire la différence entre "de nouveau" et "à nouveau"."De nouveau" signifie "encore une fois de la même manière" alors que "à nouveau " a le sens de "encore une fois mais de manière différente". Exemples: Votre travail d'aujourd'hui est bon; demain, reprenez-le

4- (Histoire authentique) Furieux, le président Sékou Touré organise un grand rassemblement à Conakry et demande à un jeune Guinéen de lui poser ces questions! - Camarade président, qu'est-ce que la Négritude ? - C'est le fait de chanter la" Femme noire" et d'épouser une Blanche! -Camarade président, qu'est-ce que la Francophonie ? - C'est le fait de glorifier la langue française et d'être incapable de parler une langue nationale ! -Camarade président, qu'est-ce que l'Africanité? -C'est le fait d'exalter la beauté de l'Afrique et d'aller passer ses vacances en Europe !

A la fin de la manifestation, Sékou Touré s'écrie : -Je demande à tout le peuple guinéen de prier pour que mon ennemi Senghor meure ! Le lendemain, celui-ci lui répond lors d'un discours: - Je demande à tout le peuple sénégalais de prier pour que mon ami Sékou Touré guérisse car il est devenu fou! 5 - (Histoire authentique) En 1958, les colonies françaises étaient soumises à un referendum par le Général de Gaulle. Elles devaient voter pour la Communauté francoafricaine ou pour l'indépendance immédiate. Tous les hommes politiques africains firent connaître leurs positions. Senghor qui estimait que les pays africains ne devaient pas aller à l'indépendance en ordre dispersé mais sous la forme de fédérations, fut alors invité à se prononcer sur la question. Alors, il déclara du haut de la tribune: - Nous voulons l'indépendance immédiate mais pas immédiatement dans l'immédiat !

ROMAN D’ALIOUNE BADARA BèYE, PRéSIDENT DE L’ASSOCIATION DES ECRIVAINS DU SéNéGAL

Le bonheur de Dado Le village déferlait de tous les côtés, un brouhaha sans pareil apeurait les chevaux et les faisait reculer. La foule était devenue dense et compacte, mais s’écarta tout de même au passage d’un homme à l’âge avancé à la démarche digne et autoritaire. Il s’avança jusqu’à une dizaine de mètres de Raki qui était maintenant debout, aussi radieuse qu’une nuit de clair de lune. Son rang et sa beauté avaient fait d’elle un être supérieur. La voix de l’homme se détacha claire et imposante : - Raki divine fille de Demba Bakar. Princesse de Saré Lamou. Gardienne sacrée des beautés d’hier et d’aujourd’hui implantées au soleil du couchant. Salut à toi. Il avança à la rencontre de Raki. Ils s’embrassèrent longuement et, sous la clameur de la foule, regagnèrent le cœur du village. Elle ne s’empêcha point de demander anxieusement : - Où est ma grand-mère ? Elle est couchée répondit l’homme ! Tous ces temps-ci, elle avait des maux de tête, mais ce n’est pas inquiétant, c’est l’âge ! Tu verras que dès qu’elle te verra, elle retrouvera sa force de

vingt ans. Tous ces jours, elle ne parlait que de toi. Elle sait que tu es devenue le bijou convoité de tout le pays. Ils parlèrent ensemble, les chants de « Gaolos » avaient l’air de rythmer leurs pas sous le sol fuyant de Thillé. Tout d’un coup l’homme souleva le doigt : - Voilà Raki, ta grand-mère t’attendait. Raki força le pas et courut presque vers sa grand-mère. Elles s’étreignirent la vieille femme sanglotait, agrippée aux épaules de sa petite fille, l’émotion était trop grande pour elle. La voilà celle qui attendit vingt années de vie commune avant de venir au monde, elle était non seulement devenue une très belle fille mais une étoile enviée de toutes les planètes. La première nuit passée à Thillé fut une nuit d’allégresse : une veillée sous les chants des Gaolos, une soirée légendaire pour les pieds des danseurs meurtris par le rythme effréné des « Djimbés ». Soirée ne pouvait être plus réussie et le village chanta et dansa jusqu’au premier appel du muezzin. Thillé tomba dans l’essoufflement et sombra dans l’extase des cœurs assoupis. Seuls les vieillards veillaient dans l’attente du lever du soleil. « Ndiolor » retentissait sous les feux du « Diéri »

quand la gracieuse Raki se leva pour saluer le fleuve qui attendait sans cesse les pieds du pêcheur matinal. Accompagnée d’Awa et d’une seule servante, elle gagna les rives du fleuve, de l’autre côté elle apercevait l’île de « Djerendé ». L’eau était miroitante, attirante, elle renfermait dans le mystère de ses fonds quelques secrets des Dieux enfouis dans je ne sais quelles couches mystérieuses. Elle commençait à se déshabiller dans le rivage, son ombre se dessinait sur la plage charmée par cette caresse furtive, elle admira sous son ombre sa silhouette qui rappelait la gazelle sacrée des contes et légendes. Son buste était perpendiculaire à son corps, sa taille était supérieure à la moyenne, son profil élancé était du style Néfertiti, Reine d’Egypte. A suivre


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Le Soleil • mardi 2 septembre 2014

QUESTIONS DE SPORT

• Par MADIOUF *

ATHLèTISME SéNéGALAIS Ces records encore indépassables ivre, c’est performer ! Pour le bel athlète, l’aiguille de la montre est l’horizon qui définit sa relation avec son corps et toutes les limites extrêmes à tutoyer. Cela se nomme « record », dans la comparaison avec les réussites de ses semblables. Le Sénégal a enregistré des succès mémorables qui s’égrènent comme les perles du bonheur dans les différentes compétitions où l’homme éprouve sa capacité à faire bouger les lignes. Les chronos mémorables défient l’oubli parce que n’ayant pas encore souffert de concurrence. Arrêtons-nous un moment sur ces records et leur relation au temps. Amadou Gakou, recordman du 400 (hommes) depuis les Jeux olympiques de Mexico en 1968. Soit 46 ans. Amadou Gakou, recordman du Sénégal du 400 m depuis 1968 Amadou Dia Ba, recordman du 400m haies aux Jeux olympiques de Séoul en 1988 avec en prime une médaille d’argent. Soit 26 ans Cheikh Tidiane Touré, recordman du Sénégal du saut en longueur en 1997. Soit 17 ans. Amy Mbacké Thiam, recordwoman du 400m féminin à Edmonton en 2001 avec en prime un titre de championne du monde. Soit 13 ans Les compétitions passent, les records tiennent le coup. Combien de temps faudra-t-il pour que ces chronos, réalisés par des athlètes sénégalais, soient effacés des tablettes ? Qu’ils soient battus ? Nul ne le sait. Comme aimait à nous l’apprendre notre professeur de sociologie à l’école de journalisme, feu le très brillant Oumar Diagne, « Il n’y a pas d’expérience humaine indépassable ». Gardons-nous donc de désespérer, même si la situation de l’athlétisme sénégalais, qui est au creux de la vague n’incite pas à l’optimisme. Un jour de ce troisième millénaire, le record énorme d’Amadou Dia Bâ aux 400 m haies, qui permettrait « d’être champion du monde ou champion olympique », sera-t-il dépassé ? Ces hauts faits de piste tiennent du génie de leurs auteurs. Faisons un tour d’horizon des ces records du Sénégal qui résistent au temps et qui demeurent presque inaccessibles à la jeune génération. Amadou Gakou, 400 m. Le sociétaire de l’Us Gorée a profité de la finale des Jeux olympiques de Mexico pour signer un nouveau record du Sénégal du 400 m avec un temps de 45’01. L’athlète sénégalais termine au pied du podium derrière un trio de légendes américaines du tour de piste, le très célèbre Lee Evans(1er), Larry James(2è) et Ron Freeman(3è). El hadj Amadou Dia Bâ, 400 m haies. Le meilleur sportif sénégalais du siècle a pulvérisé, lors de la finale du 400 m haies en finale des Jeux olympiques, le 25 septembre 1988, à Séoul, le record d’Afrique en le portant à 47’’ 23. Il s’est, à cette occasion, offert la seule médaille olympique (en argent) du Sénégal. Il a placé la barre très haut. Tout simplement parce que ces 47 ‘’ 23 sont la 10è performance mondiale et seconde continentale de tous les temps derrière l’Américain André Philips 47‘’19 et devant un autre Américain, Edwin Moses, recordman du monde avec 47‘’ 02. D’ailleurs, en Afrique, seul le Zambien Samuel Matete, avec ses 47‘’ 10 réalisés le 7 août 1991, a fait mieux . Cheikh Tidiane Touré, Longueur. Les 8,46 m réalisés le 15 juin 1997, à Bad Langensalza, par Cheikh Tidiane Touré, représentent la 2è performance africaine de tous les temps. Seul le Sud Africain Godfrey Khotso Mokoena, avec ses 8,50 réalisé le 4 juillet 2009, à Madrid, a fait mieux. Par la suite, Cheikh Tidiane Touré prendra la nationalité française. Amy Mbacké Thiam, 400 m. En remportant le titre de championne du monde du tour de piste, Amy Mbacké a établi un record du Sénégal jusqu’ici inégalé. Son chrono de 49 ‘’86 réalisé le 7 août 2001 au championnat du monde d’Edmonton représente la 5è performance africaine de tous les temps derrière les Nigérianes Falilat Ogunkoya (49’’10) Charity Opara (49’’29), Fatima Yusuf (49’’83), la Botswanaise Amantle Montsho ((49’’83) Amy Mbacké Thiam a placé la barre très haut. Elle effaçait son propre record du Sénégal (50’’77) réalisé en 1999 aux Mondiaux de Séville. Cette performance, qui lui a permis d’être la première Africaine de l’Ouest et francophone championne du monde sur le tour de piste, a surpris, ce jour-là, la favorite l’Allemande Grit Breuer.

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Par Babacar DIENG

L’HIVERNAGE DE BAB’S

Bab’s et son « embouteillage » ier, notre cher Bab’s national a eu l’idée de se rendre dans un fast-food pour se payer un hamburger. C’est parce que, le week-end dernier, il avait rencontré une de ses vieilles connaissances qui lui avait refilé un billet de 10.00 FCfa. Il dansa ce jour-là, ne prêtant même pas attention au public qui commençait à grossir le cercle, au point de gêner son bienfaiteur qui, pour l’arrêter, lui souffla à l’oreille : « Bab’s, tout le monde dit que tu es un vrai citadin et un citadin ne se donne pas en spectacle comme tu le fais ». Bab’s se ressaisit et houspilla la foule qui se dispersa vite fait. Il garda jalousement son billet, dans l’espoir d’en jouir. C’est hier seulement qu’il s’est souvenu qu’il entendait souvent les gens parler de « hamburger ». Il confondait cela avec une marque de véhicule. Alors, hier donc, il dit à son épouse : « Ndèw, ne m’attends pas pour le dîner ». Cette dernière lui demanda la cause et se vit rabrouer : « Louci sa yoone ? » (Est-ce que ça te regarde ?), avant de quitter sa maison aux environs de 21 heures. Sur le chemin, il rencontra une fine beauté qu’il invita, non sans quelques salamalecs. Arrivés sur

H

les lieux, sa nouvelle conquête et lui s’installèrent bien au vu des clients trouvés sur les lieux. Pour prouver qu’il ne venait pas de Ndiaganiao, il hurla au serveur : « Hé boy, sers-nous un embouteillage et witte » (sers-nous un hamburger et vite). Sa compagne de fortune rit sous cape tandis que les clients chuchotaient entre eux. Il se rendit compte qu’un homme corpulent le fixait du regard. Bab’s lui demanda l’objet de ce regard et l’autre de répondre : « Toi, khana tu viens d’arriver dans la ville ? On ne dit pas embouteillage, mais hamburger ». Pour toute réponse, notre citadin rétorqua : « Va lutter au lieu de me dicter la conduite à suiwar (suivre). Un ngateau aussi gorop que ça s’appelle embouteillage et pi (puis), c’est pas ton prorbalème » (tu n’as pas à me dicter la conduite à suivre. Un gâteau aussi gros que ça s’appelle embouteillage et puis ce n’est pas ton problème), lui dit-il sec, avant de plonger, tête baissée, dans son repas, ne se relevant que pour dire : « embouteillaassa nèkh waay ! » (que c’est bon un hamburger !)

L’inauguration de la statue de Faidherbe Le photographe français Barbier était présent, le 20 mars 1886, jour de l'inauguration de la statue de Faidherbe, toujours installée sur la place du même nom à St-Louis. Ses clichés ont été reproduits sous forme de gravures dans des revues de l'époque. Les articles qui les accompagnent nous apprennent qu’en présence d’une foule nombreuse, le maire de St-Louis, de Bourmeister, a prononcé un discours avant que la statue ne soit dévoilée et que c’est le gouverneur Grenouille en grand uniforme qui a procédé à l’inauguration, en présence du député Gasconi. Sur son socle, a été portée l’inscription « à son gouverneur L. Faidherbe, le Sénégal reconnaissant » et, de part et d’autre, ont été inscrits les noms des batailles de Médine et de Bapaume. Xavier Ricou, Extraits de la page Facebook Senegalmetis

46 ans d’attente pour la chute du record d’Amadou Gakou, 28 ans pour le chrono d’Amadou Dia Ba, 17 ans pour le bond de Cheikh Touré, 13 ans pour le temps d’Amy Mbacké Thiam : ces performances exceptionnelles seront-elles un jour dépassées ? Le présent incite au doute. En effet, l’histoire récente de l’athlétisme sénégalais, c’est également l’histoire d’un espoir déçu d’une subite éclosion restée feu de paille. Après le crash des Jeux olympiques de Londres en 2012, le championnat d’Afrique disputé tout dernièrement à Marrakech au Maroc avec une seule médaille s’est révélé une véritable bérézina pour l’athlétisme sénégalais. Un vrai record de… médiocrité Dans ces conditions, l’inaccessibilité de ces records du Sénégal pourrait durer une éternité. Ou, à tout le moins, le temps que nos sportifs, sur la piste, prennent la direction des vents de la performance saine et résolue. Jusqu’à preuve du contraire. Email : dioufafrica@yahoo.fr


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LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

AGENCE COMMERCIALE POMPIDOU «Le Soleil» Pa ssage Nehmé - 25, Avenue Georges Pompidou

T é l . / Fa x : 30 1 0 4 15 6 9

République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi ******* Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement ************

Direction des Routes

AVIS D’ATTRIBUTION DEFINITIVE DE MARCHE Numéro du marché : AOO/S/DR/06/ 2014 Dénomination du marché : Réhabilitation du parc automobile de la Direction des Routes Nombre d’offres reçues : Trois (03) Date d’attribution provisoire du marché : 10 juillet 2014 Nom et adresse de l’attributaire définitif : TECHNO AFRIQUE Parcelles Assainies U5 villa n°454 - Tel : 77 9606521 Email: Fallmm87@hotmail.com Montant de l'offre retenue : 18 753 740 FCFA TTC Délai d’exécution : 45 jours La publication du présent avis est effectuée en application de l'Article 85, alinéa 4 du décret n° 2011-1048 du 27 juillet 2011 portant Code des Marchés publics. Elle doit intervenir dans les 15 jours suivant la notification du marché.

Terms of Reference Safety & Security ConsultancyWest Africa Regional Office (WARO Objectives The services of the consultant areseen: • To review and improve Oxfam security management documents in Senegal: looking at the Welcome Pack, Security Levels, Security Management Plan, Health and Safety Guideline, Evacuation Plan, Security Incident Report Form and Monthly Report format. • To ensure that Safety and Security Procedures and Policies are updated, and operationalized (Security Management Framework). • To provide relevant Safety and Security orientation to Oxfam staff and partners. • To put in place sustainable Safety Equipment Maintenance Schedule (installation of new and replacement old equipment, provision of reliable equipment and provide necessary training). • To review and ensure legal and contractual matters are well articulated to Oxfam’s interest and Policies including insurance of Oxfam assets (Offices, residences, vehicles, etc), contract with Private Security Companies (currently handling Security at Oxfam Premises). Requirement The consultant should have: • A university degree in social sciences, international relations, or related field. • A very good knowledge of the Senegalese context. • 10 yearsproven and relevant experience in security area. • Experience working with Oxfam would be a great asset. • Fluency in French isrequired. Working knowledge of English is preferred. For more information on this consultancy work please send an email to the “Hiring Manager” at : recruitingwaro@oxfamamerica.org Please apply (CV+Cover letter) through the same address. Deadline for application : Friday 12 September 2014

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2 SEPTEMBRE 2014

TERMES DE REFERENCE POUR LA SELECTION DE PROFESSIONNELS EXPERTS EN EVALUATION DE SÛRETES IMMOBILIERES A. PRESENTATION DE LA BOAD

C. TÂCHES PRINCIPALES

La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), établissement public à caractère international est l’institution spécialisée de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), chargée du financement du développement des Etats membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo). Son siège social est sis au 68, Avenue de la Libération, BP 1172 Lomé (Togo), Fax n° (228) 22 21 52 67, Téléphone (228) 22 21 42 44/ 22 21 59 06.

La mission de l’Expert consistera, sous l’autorité et la supervision du Directeur des Affaires Juridiques, en (i) l’expertise des actifs mobiliers, des fonds de commerce et d’industrie affectés en garantie par la clientèle de la Banque et, (ii) l’assistance et le conseil en matière mobilière et industrielle. Il s’agira notamment de procéder :

B. CONTEXTE ET JUSTIFICATION Dans le cadre de ses activités et aux fins de garantir la bonne fin du remboursement des financements accordés, la Banque accepte les sûretés tant mobilières qu’immobilières données par ses Partenaires en couverture de leurs engagements. Cependant, dans le cadre des procédures de formalisation, de prise de mesures conservatoiresoude réalisation éventuelle desdites sûretés, il apparaît nécessaire de déterminer la valeur marchande des biens affectés en garantie à dire d’Expert. Cette exigence légale conduit la Banque à sélectionner des professionnels Experts en évaluation de sûretés aux fins de l’éclairer dans la prise de décision et de certifier la valeur réelle des biens. Les Experts ainsi sélectionnés seront intégrés dans le fichier des prestataires de la Banque.

Le postulant devra (i) être indépendant, (ii) être rompu aux techniques d’évaluation mobilière ; (iii) avoir une bonne capacité d’analyse de synthèse et de rédaction, (iv) avoir une bonne connaissance des domaines d’intervention de la BOAD ; (v) avoir une bonne maîtrise de l'outil informatique (Excel et Word notamment). . E. DOSSIER DE CANDIDATURE

• la détermination de la valeur du fonds de commerce (éléments corporels et incorporels), des facteurs de production et des postes clés du bilan ; • l’estimation de la valeur locative et de l’indemnité d’éviction ; • l’audit industriel, l’inventaire de l’outillage et du matériel professionnel et les bilans techniques ; • l’évaluation à date des valeurs mobilières (portefeuilles de titres, créances nanties ou cédées à la Banque) ; • l’évaluation des stocks. D. PROFIL DU PROFESSIONNEL EXPERT Le postulant, ressortissant d'un pays membre de l'UEMOA devra (i) justifier d’un diplôme d’au moins BAC + 5 ans dans un domaine pertinent en rapport avec les attributions susvisées ; (ii) être agréé auprès d’une Cour d’Appel dont dépend le lieu d’exercice de sa profession depuis au moins cinq (5) années et avoir au minimum dix (10) années d'expérience professionnelle dans le domaine de l’évaluation des actifs mobiliers, des fonds de commerce et d’industrie.

Le dossier de candidature devra contenir • une lettre de motivation ; • un curriculum vitae détaillé avec présentation succincte des travaux déjà réalisés dans le domaine; • un casier judiciaire de moins de trois (3) mois ; • un certificat de bonne vie et mœurs de moins de trois (3) mois ; • l’acte d’agrément et d’assermentation devant la juridiction compétente ; • une note méthodologique décrivant la démarche d’évaluation ; • les références pertinentes pour les interventions dans les domaines ci-dessus visés et les attestations correspondantes. et devra être adressé à la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) 68, Avenue de la Libération, BP 1172 Lomé (Togo) à l’attention de Madame le Directeur des Affaires Juridiques 02 SEPT 2014


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nteRnAtionAl

LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

CRISE POLITIQUE EN CENTRAFRIQUE

La Séléka exclut les ministres issus de ses rangs L'ex-rébellion centrafricaine Séléka a exclu, pour "haute trahison", les ministres censés la représenter dans le nouveau gouvernement contesté, a déclaré, hier, un responsable de ce mouvement. BANGUI (AFP) - "Tous les membres de l'ex-coalition Séléka ayant participé au présent gouvernement sont exclus définitivement" du mouvement, a déclaré le n°2 de la Séléka, Nouredine Adam, dans un communiqué sorti hier. "Leur participation au gouvernement constitue une haute trahison et un non-respect des consignes données par la hiérarchie" du groupe rebelle, dans la mesure où la Séléka "n'a ni sou-

tenu ni communiqué le nom d'un Premier ministre ou les noms des ministres (issus de ses rangs) à la présidence", poursuit-il. La Séléka "ne se reconnaît pas dans la composition du nouveau gouvernement" formé par le nouveau Premier ministre Mahamat Kamoun et "maintient sa position de non-participation" à ce gouvernement, rappelle le communiqué. "Le combat que mène l'ex-coalition Séléka ne se résume pas aux por-

tefeuilles ministériels", selon Nouredine Adam, sous le coup de sanctions onusiennes et américaines pour son rôle dans le conflit. Il a toutefois assuré que les leaders de la Séléka restent "déterminés à trouver une solution politique juste, équitable et durable par la voie du dialogue et de la négociation avec toutes les forces vives de la nation". Un gouvernement de "large ouverture" a été formé le 22 août avec 31 membres, incluant notamment des représentants des groupes armés, ex-Séléka à dominante musulmane et milices anti-balaka majoritairement chrétiennes… La Sé-

léka et une partie de la classe politique n'ont cessé de contester la légitimité du Premier ministre Mahamat Kamoun, un proche de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, depuis sa nomination, le 10 août, et refusent de participer à son gouvernement. Le mouvement de libération du peuple centrafricain (Mlpc), l'une des principales formations politiques du pays, a également suspendu, ce week-end, Jeannette Déthoua, actuelle ministre de la Réconciliation, de toute activité dans le parti, pour avoir "refusé de quitter le gouvernement" comme il le lui avait été demandé.

TAHERUKA SHABAZZ, LEADER DU PRP CENTRAFRICAIN

« Mon pays a un problème de leadership » La crise politique qui secoue la Centrafrique depuis plus d’un an s’explique par l’absence d’un leadership fort. C’est la conviction du président du Parti du renouveau panafricain (Prp), Tahéruka Shabazz. Il est de passage au Sénégal dans le cadre d’une tournée sous-régionale pour « défendre la cause de la Centrafrique » auprès des dirigeants africains. Si les projecteurs sont de moins en moins braqués sur la Centrafrique depuis que le virus hémorragique Ebola sévit sur une partie du continent, il n’en est pas moins que ce conflit continue de compter ses morts, en dépit de l’accord de cessez-le-feu arraché aux forceps, en fin juillet, à Brazzaville, entre représentants de l’ex-Séléka et des milices anti-balaka. En effet, dans la nuit du 13 au 15 août dernier, au moins 34 personnes ont été tuées dans une localité à 400 km au nord de Bangui par des hommes armés. Cette réalité, Tahéruka Shabazz, président du Parti du renouveau panafricain (Prp), ne veut pas que la communauté internationale l’oublie. C’est ce qui explique la tournée qu’il a entreprise en Afrique de l’Ouest afin de « sensibiliser, informer et défendre la cause de la République centrafricaine. Cela, dans le but d’inciter nos dirigeants africains à ne pas laisser tomber la Centrafrique ». Actuellement au Sénégal, cet universitaire compte sillonner toutes les capitales ouest-africaines pour vendre la vision de son parti qui a vu le jour au lendemain des sanglants évènements de la nuit du 5 au 6 décembre 2013. « Le Prp est une plateforme composée de jeunes et d’associations engagées dont l’objectif est de proposer une alternative face à la situation dans laquelle nous sommes plongés à travers le dialogue et la discussion », confie-t-il. Le Prp propose la voie du dialogue, d’autant plus que, jusque-là, pour régler la crise centrafricaine, la voie mi-

litaire a montré ses limites. « Cela n’a abouti à rien de sûr, de pérenne et de certain. Je pense qu’on ne peut passer que par la voie politique, la voie de la négociation et du dialogue pour sortir de cet engrenage. En Centrafrique, on vit une crise de pensée. Quand il n’y a plus de pensée, de proposition et de vision, ce sont les armes qui parlent. Alors, il était temps, pour nous, de proposer une plateforme, des lieux de discussion et de réconciliation », juge M. Shabazz. Par rapport à la question religieuse, le leader du Prp estime qu’il y a lieu de rétablir certaines vérités. Il bat en brèche ce « discours qui veut faire croire que le conflit centrafricain est un conflit confessionnel ». A l’en croire, « le conflit centrafricain est absolument politique ». Et pour cause : « Ceux-là qui se revendiquent des religions n’ont aucune légitimité religieuse. Les milices armées antibalaka et ex-Séléka n’ont aucune légitimité à parler au nom des chrétiens ou des musulmans. Aucun des chefs catholiques n’a donné mandat à une milice pour aller massacrer des musulmans et aucun chef religieux musulman n’a donné mandat à quiconque pour aller massacrer des chrétiens. Donc, c’est une guerre de miliciens antichrétiens et de miliciens anti-musulmans », explique-t-il. Cette précision faite, Tahéruka Shabazz est d’avis que les interlocuteurs avec qui la communauté internationale a pris langue jusque-là ne sont pas les per-

MASERU (AFP) - Après des discussions marathon à Pretoria, sous l'égide de la Communauté de développement de l'Afrique australe (Sadc), le petit royaume montagneux, enclavé dans l'Afrique du Sud et plongé dans la crise depuis samedi, espère voir le bout du tunnel. "La Sadc s'est mise d'accord pour déployer en urgence une équipe d'observateurs politique, de défense et de sécurité", selon un communiqué de l'organisation régionale. En outre, "les leaders de

Haram a lancé, hier avant l'aube, une attaque contre l'armée nigériane à Bama, dans le nord-est du pays, entraînant de violents combats et la fuite des habitants... Des combattants islamistes "en grand nombre" ont surgi "à bord de camions et de camionnettes" et "ont attaqué les soldats qui ont riposté", a déclaré un habitant, Ibrahim Maigoro. "Les soldats se battent contre les hommes de Boko Haram depuis 4 heures du matin (03H00 Gmt)", a indiqué une source sécuritaire sous le couvert de l'anonymat. Bama n'est qu'à 50 kilomètres de la capitale de l'Etat de Borno, Maiduguri. Les combats intenses ont entraîné la fuite des habitants vers cette localité. "Quasiment tout le monde a fui la ville", a déclaré Ibrahim Maigoro. Ces dernières semaines, Boko Haram a pris le contrôle de toute une partie de l'Etat de Borno voisine du Cameroun. Les insurgés se sont notamment emparés de Gwoza, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bama, et le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a déclaré placer la ville sous le règne du "califat islamique".

LIBYE - 10 SOLDATS TUÉS DANS DES COMBATS AVEC DES JIHADISTES - AFP - …"Dix soldats ont

sonnes indiquées pouvant permettre à la Centrafrique de sortir de cette mauvaise passe. En effet, selon lui, « Il y a des gens aux agendas qui sont à l’encontre des intérêts des Centrafricains, des hommes politiques et militaires qui ont intérêt à ce que le chaos persiste et que la transition perdure, pour continuer à tirer des prébendes des richesses du sous-sol du pays ». Pour M. Shabazz, il est temps que la communauté internationale écoute la voix de ceux qui n’ont pas été encore suffisamment entendus : les femmes et les jeunes. Et Catherine Samba-Panza dans tout cela ? Ne représente-t-elle pas les femmes ? « C’est une femme, mais une femme politique qui n’a aucune base, aucun cursus associatif. Ne serait-ce que pour soutenir ses actions pour la paix, on n’a vu peu de gens se mobiliser. Elle est à l’image du personnel politique centrafricain : une

coquille vide », juge Tahéruka Shabazz. « Aujourd’hui, nous avons un problème de leadership, quelqu’un dont la parole a de la valeur et est entendue. Or, les politiciens que nous avons sont loin d’être des modèles », ajoute-t-il. Concernant la récusation de la nomination du nouveau Premier ministre Mahamat Kamoun par le camp des ex-Séléka et celui des anti-balaka, le politicien ne semble pas partager cette position, parce que, dit-il, « il faut bien quelqu’un à ce poste ». Seulement, ce qu’il déplore, c’est le fait qu’on ait mis en avant sa confession comme critère de nomination. « La situation est tellement grave qu’on n’a pas besoin de chercher à récuser ou à désapprouver. Le plus important, c’est de se réunir et de mener à bien la transition, car si elle est réussie, ce sera au bonheur de tous les Centrafricains », pense-t-il. Elhadji Ibrahima THIAM

APRES LE COUP DE FORCE DE L’ARMEE Une sortie de crise annoncée au Lesotho L'Afrique australe a annoncé, hier, une sortie de crise au Lesotho après le coup de force de l'armée : le Premier ministre en fuite rentre, des observateurs vont être envoyés et le Parlement doit être rétabli.

NIGERIA - BOKO HARAM ATTAQUE L'ARMÉE À BAMA AFP - Le groupe islamiste Boko

la coalition gouvernementale ont accepté (...) une feuille de route prévoyant des étapes claires pour conduire à la levée de la suspension du Parlement" qui avait contribué à la crise actuelle. Réfugié en Afrique du Sud, le Premier ministre Thomas Thabane, qui affirmait encore, samedi, que sa vie était menacée par les auteurs d'un "coup d'Etat", prend, de son côté, la route du retour. "Nous rentrons au pays maintenant. Nous serons très probablement au Lesotho demain (mardi)", a déclaré son conseiller Samonyane Ntsekele, qui avait accompagné dans sa fuite le chef du gouvernement. Le Premier ministre était présent aux discussions de Pretoria, de même que son vice-Premier ministre, Mothetjoa Metsing, son grand rival, ainsi que le ministre Morena Maseribane, représentant le troi-

sième parti politique associé au gouvernement depuis 2012. Au cours de la réunion, les trois hommes "ont souligné que la situation politique et sécuritaire s'était détériorée, réclamant une intervention immédiate de la Sadc et son soutien", selon l'organisation régionale. M. Thabane, contesté par ses alliés depuis des mois, a même réclamé des troupes de maintien de la paix. La Sadc est connue pour donner la préférence au dialogue et à la continuité constitutionnelle, au risque d'être parfois accusée de complaisance. Toutefois, plusieurs questions restent à trancher pour régler la lutte de pouvoir dans ce pays, secoué, samedi, par une spectaculaire opération de l'armée, qui a désarmé la police de la capitale, Maseru, et confisqué plusieurs de ses véhicules...

été tués et plus de dix autres blessés en repoussant les combattants de la Choura des révolutionnaires de Benghazi (qui comprend des éléments jihadistes d'Ansar Asharia)", a déclaré à l'Afp le porte-parole des forces spéciales de l'armée régulière, le général Miloud al-Zawi. Selon lui, Les insurgés voulaient avancer en direction de l'aéroport Benina qui comprend à la fois un aérodrome civil et une base aérienne. "L'armée a repoussé l'attaque avec le soutien de l'armée de l'air qui a bombardé la colonne des insurgés", at-il ajouté. "La situation est sous contrôle et l'armée va tenter de reprendre, dans les jours qui viennent, les camps qui ont été pris par les insurgés", a-t-il assuré. Les accrochages sont quasi-quotidiens entre les insurgés qui contrôlent une bonne partie de Benghazi et l'armée ou les forces du général dissident Khalifa Haftar, mais c'est rare que l'une de ces parties annonce ses pertes dans les combats. Les autorités libyennes et les Etats-Unis considèrent les insurgés d'Ansar Asharia comme un "groupe terroriste"...

RUSSIE - POUTINE APPELLE LES EUROPÉENS AU BON SENS - AFP - Le président russe, Vladimir Poutine, a appelé, hier, les Européens au "bon sens". Ces derniers ayant menacé Moscou de nouvelles sanctions dès cette semaine pour son implication présumée dans la crise ukrainienne. "J'espère que le bon sens va prévaloir (...) et que ni nous ni nos partenaires n'allons provoquer de dégâts avec ces piques respectives", a-t-il déclaré, lors d'une réunion dans l'Extrême-Orient. Hier, la menace de nouvelles sanctions ainsi que la poursuite des combats en Ukraine continuaient de peser sur les marchés financiers russes, déjà ébranlés, en fin de semaine dernière, par les accusations de plus en plus nombreuses d'intervention militaire russe en Ukraine et la crainte d'une guerre ouverte d'ampleur entre les deux pays. Le rouble, tombé vendredi à un niveau jamais vu face au billet vert, s'est enfoncé hier ; le dollar montant jusqu’à 37,46 roubles. L'euro a, de son côté, franchi le seuil des 49 roubles pour la première fois depuis début mai et atteint 49,23 roubles… La chute de la monnaie russe menace d'accentuer l'inflation, déjà à plus de 7 % en raison de la crise ukrainienne…


BLOC-NOTES mots

agenda

• PAR DIEUMBE NDIAYE

dakarois

S.U.M.A. 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN 33 864 05 61 - 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS 33 889 15 15 HOPITAUX Principal : 33 839.50.50 Le Dantec : 33 889.38.00 Abass Ndao : 33 849.78.00 Fann : 33 869.18.18 HOGGY (ex-CTO) : 33 869 40 50 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800.00.11.11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE (appel gratuit) 81 800.10.12 SENELEC Service Dépannage 33 867.66.66 TELEPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1413 Service Clients : 1441 SECURITE Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS) : 33 823.31.40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869.22.01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849.45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849.45.24 Pilotage : 33 849.45.45 HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05H58 • Tisbar : 14H15 • Takussan : 17H00 • Timis : 19H29 • Guéwé : 20H29 HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H-18H30 • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 18H30

Quotidien national édité par la Société Sénégalaise de Presse et de Publications (SSPP) ISSN 0850-0703 Adresse : Route du Servic Géographique Hann - Dakar R.P. (Sénégal) BP 92 Standard Tél : 33 859.59.59 Directeur Général, Directeur de la Publication Cheikh THIAM Secrétariat DG Tél : 33 859.59.00 Coordonnateur Général des Rédactions Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 41 imbodj@hotmail.com Rédacteur en chef central Daouda MANÉ Tel : 33 859 59 10 dmanefr@yahoo.fr Rédacteur en chef central adjoint Mamadou DIOUF Tel : 33 859 59 66 dioufafrica@yahoo.fr Coordonnateur Rédaction Sports Babacar Khalifa NDIAYE Tel : 33 859 59 37 khalifandiaye44@yahoo.fr Coordonnateur Pools des Grands-reporters Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 25 imbodj@hotmail.com Département commercial & Marketing Tél : 33 859 - 59 09 33 859 - 59 - 44 Service commercial Tél : 33 859 59 43 33 859 59 33 Abonnement : 33 859.59.33 Recouvrement : 33.859.59.03 Télécopie - Fax : 33 832.08.86 – 33 859.60.50 Impression : LE SOLEIL Internet : http://www.lesoleil.sn Email : lesoleil@lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF http://www.mediaf.org

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mots

fléchés

N° 2445

II III IV V VI VII VIII IX X

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 PROBLEME N° 12.403 HORIZONTALEMENT : 1. Loin de toute morosité. 2. Bien coloré - Place de garde. 3. Ca coupe ! - Chiffonna. 4. Temps vécu - Table d'exposition. 5. Plus attendu - Vieille porte - Note pour accorder. 6. Bout de bois. 7. Il eut tort d'avoir voulu voler - C'est cinquante pour cent. 8. Nappe américaine - Exprimes un trouble. 9. Pratiques consacrées - Hameau antillais. 10. Quelqu'un qui n'est pas tranquille. VERTICALEMENT : I. En principe, elle ne doit pas manquer de rouet. II. Spectacle sons et lumières … - Poil d'animal. III. Rape - Place au sommet. IV. Baie jaune - Crier sous bois. V. Démonstratif - Moment de la rosée - Caractères de sagesse. VI. Son sein devint pis. VII. Gros mangeur - Base de veste. VIII. Tombe dans le noir - Place au cavalier. IX. On y est à Katmandou - A moi ! X. Il travaille à la devanture

SOLUTION DU PROBLEME PRECEDENT HORIZONTALEMENT : 1. PHONETIQUE. 2. REIN - JOURS. 3. ORE -

SOIT. 4. FE - KID - INO. 5. RIVES - EU. 6. SP - RECTO. 7. SIR - SHERIF. 8. ISEO - ER - VA. 9. OTANT - OUED. 10. NATURALISE VERTICALEMENT : I. PROFESSION. II. HERE - PISTA. III. OIE - REAT. IV. NN - KIR - ONU. V. RIVES - TR. VI. TJ - DECHE. VII. IOS - STEROL. VIII. QUOI - OR - UI. IX. URINE - IVES. X. ESTOUFFADE.

horoscope BELIER

BALANCE

Bélier. (22 mars – 20 avril) Si vous souffrez de nouveau de maux de tête, évitez de prendre des médicaments allopathiques pour les calmer. L’homéopathie ou l’acupuncture seraient mieux adaptées pour vous soulager. Couleur porte bonheur : Rouge Affinités Astrales : Taureau et Poissons Chiffres de chance : 2 3 9

Balance (24 septembre- 23 octobre) A vous la belle vie ! Vous vous sentirez en pleine forme, séduisant, charmeur, dynamique et efficace. Avec de tels atouts, vous ferez des ravages côté cœur et réaliserez des coups d’éclats dans le travail. Couleur porte bonheur : Marron Affinités Astrales : Balance et Poissons Chiffres de chance : 1 5 7

TAUREAU

SCORPION

Taureau. (21 avril – 21 mai) Pour parvenir à vos fins, vous mettrez toute la gomme. Vous vous montrerez très entreprenant. Mieux, vous aurez envie d’être le premier partout. Côté cœur, vous aurez aussi une âme de conquérant. Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Balance et Capricorne Chiffres de chance : 4 2 7

Scorpion. (24 octo. – 22 novembre) Vous aurez un sursaut d’énergie, et vous vous lancerez dans plusieurs projets à la fois. Mais si vous n’y prenez pas garde, ils risquent tous d’échouer, par manque d’organisation et de préparation. «La hâte est mère de l’échec». Couleur porte bonheur : Noir Affinités Astrales : Lion et Verseau Chiffres de chance : 3 1 4

GEMEAUX

SAGITTAIRE

Gémeaux. (22 mai – 22 juin) Côté sentiments, pour l’instant, soufflez un peu en attendant une nouvelle aventure ou une réconciliation, en sachant pertinemment que « l’amour vit d’initiation et meurt de nourriture ». Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Scorpion et Verseau Chiffres de chance : 7 2 6

Sagittaire. (23 nov. – 22 décembre) Si vous avez eu des problèmes de cœur, vous pourrez ce jour consolider vos liens affectifs. Celui (celle) qui vous aime vous donnera une bien belle preuve d’attachement. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Sagittaire et Capricorne Chiffres de chance : 2 3 5

CANCER

CAPRICORNE

Cancer. (23 juin – 23 juillet) Ne laissez pas les petits malentendus avec vos proches vous toucher d’une façon démesurée. Prenez un peu de recul et montrez votre sens de l’humour. Concentrez votre attention sur les questions matérielles et professionnelles. Couleur porte bonheur : Jaune Affinités Astrales : Vierge et Balance Chiffres de chance : 2 8 6

Capricorne. (23 déc. – 19 janvier) Attention ! Vous aurez une nette tendance à vivre bien au-dessus de vos moyens. Ne pensez pas que vous arriverez à vous débrouiller toujours. Vous risquez fort de vous retrouver dans une impasse. Couleur porte bonheur : Jaune Affinités Astrales : Vierge et Balance Chiffres de chance : 7 9 4

LION

VERSEAU

Lion. (24 juillet – 23 août) Soignez-vous si nécessaire. Certains natifs ressentiront des troubles spasmodiques : variations brusques de la tension artérielle, malaises cardiaques, hypoglycémie – troubles responsables de tendances dépressives. Couleur porte bonheur : Blanc Affinités Astrales : Gémeaux et Sagittaire Chiffres de chance : 2 3 1

Verseau. (20 janvier– 19 février) Excellent état de santé. Mais malgré cela, il faudra surveiller les yeux et la gorge, qui pourront être le siège d’inflammations. Certains natifs connaîtront des éruptions cutanées ou l’urticaire. Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Taureau et Gémeaux Chiffres de chance : 3 5 7

VIERGE Vierge. (24 août – 23 septembre) Au travail, ne vous attendez pas à une évolution rapide des événements. Agissez prudemment, sans céder aux impulsions du moment, et vous parviendrez à saisir le sens profond d’une affaire qui vous dépasse. Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Bélier et Taureau Chiffres de chance : 9 6 8

Solution N° 2444

Pensée du jour Les braves gens ne savent pas ce qu'il en coûte de temps et de peine pour apprendre à lire. J'ai travaillé à cela quatre-vingts ans, et je ne peux pas dire encore que j'y sois arrivé. (Goethe)

Visitez nos sites Internet : http://www. lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF : http://www.mediaf.org

7 erreurs

• PAR SAMBA FALL Email : samfal56@yahoo.fr Tel : 77.641.48.63

En reproduisant ce dessin, notre dessinateur, Samba Fall, a volontairement commis 7 erreurs. Il vous propose de les retrouver.

POISSONS Poissons. (20 février – 21 mars) Vous aurez le chic pour vous mettre en valeur et vous rendre indispensable. Mais vous serez en même temps tenté de faire du forcing, de vous imposer. Attention ! Vous risquez de faire de l’ombre à quelqu’un, qui ne vous le pardonnerait pas. Couleur porte bonheur : Gris Affinités Astrales : Capricorne et Verseau Chiffres de chance : 3 2 8

Solution du jeu N°654 des 7 erreurs 5. La taille du tee-shirt du garçon à la casquette. 6. La taille de la poche du short du garçon à la casquette. 7. Le format du cadre de la pancarte.

MEDECIN DE GARDE Dr Mohamed THERMOS 5, rue Parchappe Bur. : 33 822 02 67 Dom. : 33 822 91 30 SAMU NATIONAL 15 15 33.869.82.52

croisés

• FETE A SOUHAITER : ST. INGRID • MARDI 6 ZUL XAADA (DIGGI TABASKI) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC

1. La hauteur du poteau de la pancarte. 2. Le feuillage de l’arbre en arrière-plan. 3. La longueur de la natte du garçon à la radio. 4. Le nombre de boutons de la radio.

LE SOLEIL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014 PAGE 19


BLOC-NOTES

LE SOLEIL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014 PAGE 20

nécrologie

Fax

CEREMONIE RELIGIEUSE

REMERCIEMENTS

BISMILLAHI RAHMANI RAHIM. INANLILLAH WA INNA ILEYHI RAJI-OUN

Mme veuve Alioune Badara Camara née Aïssatou Diack et enfants (Pape Yoro, Ibrahima et Fatou Kiné) à Liberté 6 Extension, Famille feu Pape Yoro Camara, père du défunt, à Bopp, Famille feue Adja Ndèye Marie Guèye, mère du défunt, à Rufisque, M. Alioune Diack, beau-père du défunt et famille, au Point E, Famille feue Adja Sadio Diawara à Liberté 6, Famille feue Adja Rokhaya Sylla à Bopp, Famille feue Adji Diarra Guèye à Rufisque, Famille feue Adja Kor Guèye à Rufisque, Mme Adja Fatou Camara et famille à Dangou, Rufisque, Mme Adja Fatou Diallo et famille à Nimzath, Rufisque, profondément touchés par les marques d'affection qui leur ont été témoignées suite à la perte brutale de leur regretté époux, père et fils

Haj Issam Badaoui OMAIS, ses enfants Imad, Ziyad, Abdel-Nasser et leurs familles ; ses frères Docteur Mohamed OMAIS, Hicham OMAIS, Ramis OMAIS, Youssef OMAIS, Samih OMAIS et leurs familles. Ses sœurs Widad OMAIS, Najatte OMAIS, Osmette OMAIS AKEL, Mariame OMAIS FARES, Salma OMAIS, Sabah OMAIS et leurs familles. Les familles OMAIS, YACHRUTI EL BACHIR, SERHAN, KIRAOUI, SMAILI, SAFIEDDINE, MOURAD, AKEL, YACTINE, FARES, TAHA, CHAOUCHAR, GEBARA, YASSINE, parents, amis et alliés vous font part du décès de leur très chère regrettée épouse, mère, grand-mère, belle-mère, sœur, belle-sœur, tante, cousine et amie

de votre Quotidien national «Le Soleil» 33 832 08 86 33 859

Alioune Badara CAMARA

60

vous expriment leur profonde gratitude. Fatiha + 11 Likhlass

50 (2 sept.14)

Hajé Bachira OMAÏS née Yachruti EL BACHIR petites

survenu le 20 août 2014 au Liban et vous informent que la présentation des condoléances aura lieu les lundi 1er septembre, mardi 2 septembre et mercredi 3 septembre à partir de 17 heures au 48 boulevard Martin Luther King Corniche Ouest Fann Résidence.

annonces

I M M I G R A T I O N

La cérémonie religieuse aura lieu le vendredi 5 septembre à 21 heures à l’institution Islamique et sociale, 97 Rue Amadou Assane Ndoye. Priez pour elle.

(30 août - 1/2/3 sept 14)

SOUVENIR

DECES

Vous pouvez contacter

2 septembre Fataliku, la très regrettée

Monsieur Tiémoko Meyliet KONE, Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et l'ensemble du personnel de la Banque Centrale, ont le regret et la profonde douleur de vous annoncer le décès, survenu le dimanche 31 août 2014 à Dakar, de

l’Age nce Commerciale POMPIDOU «Le Soleil» Passage Nehmé 25, Avenue Georges Pompidou

Monsieur Alphonse Kory SENE agent précédemment en service à la Direction de l'Inspection et des Audits.

Fatime BA

En cette douloureuse circonstance, ils présentent leurs sincères condoléances à la famille éplorée.

Priez pour elle. Fatiha + 11 Likhlass.

(2 sept. 14 )

Tél. : 33 821 07 52

F O R M A T I O N

(2 sept.14)

DECES

SOUVENIR

La Direction générale et l'ensemble du personnel de Dubaï Port WORLD ont le regret de vous annoncer le décès survenu le dimanche 31 août 2014 à Dakar, de

24 juillet 2014 1er septembre 2014 Voilà 40 jours que nous a quitté notre chère et bien aimée

SERVICE FACTURATION

Mme Safiétou CISSE Mère de M. Alassane DIOP, Directeur Général L'enterrement a eu lieu au cimetière musulman de Yoff. Les condoléances seront reçues à la maison mortuaire (Médina à côté de la Mosquée Thieurigne après la Banque Centrale). En ces douloureuses circonstances, la Direction Générale et l'ensemble du personnel de Dubaï Port WORLD se plient à la volonté du Tout Puissant et présentent leurs condoléances à la famille éplorée. (2 sept. 14 )

SERVICE RECOUVREMENT «LE SOLEIL» 33 859 59 03

Quotidien Seynabou GUEYE Ses amis et parents se rappellent et prient pour elle

national «Le Soleil»

SIGNÉ : Awa Ndiaye, Mamadou Guèye, Moustapha Ndiaye, Ousseynou et Assane Ndiaye, Koury, Aissata, Samba Fall, Mamour Fall, Hadja Fall, Aby Ndao, Rama Diatta, Amy Marone, Abdourahmane Sow (SPG)

33 859 59 38

FAITES CONFIANCE AU JOURNAL «LE SOLEIL»


BLOC-NOTES

LE SOLEIL MARDI 2 SEPTEMBRE 2014 PAGE 21

petites

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MINISTERE DU RENOUVEAU URBAIN, DE L’HABITAT ET DU CADRE DE VIE AGENCE DE CONSTRUCTION DES BATIMENTS ET EDIFICES PUBLICS

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE Numéro de l’appel d’offres : AO/008/ACBEP/2014 Date de lancement : 16 mai 2014 Dénomination du marché : LOT 2 : Travaux de construction Espace Numérique Ouvert (ENO) Région de Fatick LOT 3 : Travaux de construction Espace Numérique Ouvert (ENO) Région de Kolda Nombre d’offres reçues : Lot 2 : 16 Lot 3 : 12 Identités des candidats : EKF - KEBE KHEWEUL - CONSORTIUM EFTS - ETGB SARL - EBTP PAPALO - GROUPE DISSO - BF TRADING & SERVICES – ETK - ACCESS IMMOBILIER – OMNIBAT – SSBS – ETPE - ESCI - SARRECONS-SENEGINDIA SARL – BEMS -DIATAR EDIFICE - ESCI Nom de l’attributaire provisoire: LOT2 : BF TRADING & SERVICES LOT3 : EBTP PAPALO Montant: LOT2 : 283 837 714 F TTC LOT3 : 299 306 228 F TTC La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 81 alinéa 3 du Code des Marchés Publics. LE DIRECTEUR GENERAL Mme SOCE DIOP DIONE 02 SEPT 2014


22

LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTèRE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ASSAINISSEMENT

Office National de l’Assainissement du Sénégal Projet de Dépollution de la Baie de Hann

Avis d’appel public à manifestation d’intérêt pour les prestations « d’Information, d’Education et de Communication (IEC) du programme de dépollution de la Baie de Hann ». 1. L‘Office National de l’Assainissement du Sénégal a sollicité et obtenu un financement de l’Agence Française de Développement et de la Banque Européenne d’Investissement, afin de financer le Projet de Dépollution de la Baie de Hann, et à l’intention d’utiliser une partie de ces fonds pour effectuer des paiements au titre du marché de services relatif aux activités « d’information, d’Education et de Communication (IEC) du programme de dépollution de la Baie de Hann ». 2. Les services comprennent : • La Mise en place d’actions pertinentes d’intermédiation sociale pour faciliter la réalisation des travaux programmés, en accord avec toutes les parties prenantes à l’échelle locale, • Le recensement et la transmission des potentielles demandes de raccordement domiciliaire, • Le partage et la capitalisation des résultats issus de la campagne d’IEC, • L’élaboration des rapports de suivi et d’avancement des activités menées. Les travaux prévus dans le cadre du projet consistent en : Pour les ouvrages de collecte et de transport : ➢ la construction d’un intercepteur de 15 km (Diam. 500 à 1000); ➢ la construction de 6 stations de relèvement et 01station de pompage (Qmoy =600 à 2000 m3/h), réparties le long de l’intercepteur.

➢ la déconnexion des rejets d’eaux usées du canal 6 ➢ la réalisation de 45 km de réseaux secondaires; ➢ la réalisation d’au moins 2000 branchements à l’égout.

cabinet, le nombre de personnels professionnels et leurs qualifications générales . Il est demandé aux candidats de fournir ces informations en ne dépassant pas 15 pages environ. 4. Les candidats peuvent s’associer pour renforcer leurs compétences respectives.

Pour le traitement et le rejet : ➢ la construction d’une station de traitement primaire d’une capacité de 25 000 m3/j à l’horizon 2026; ➢ la construction d’un émissaire de rejet en mer en PEHD, Diam.600 ou 700 d’une longueur de 3km ; La zone d’intervention du projet est principalement entre la Baie de Hann au Sud et la RN1 (Route de Rufisque) au Nord, les limites du Port Autonome de Dakar (Rond-Point SONACOS en particulier) à l’Ouest et Petit M’Bao à l’Est. 3. Les candidats intéressés sont invités à manifester leur intérêt pour la prestation des services décrits ci-dessus en fournissant les informations indiquant qu’ils sont qualifiés pour exécuter les services (La nature des activités du Consultant, ses qualifications dans le domaine de l’intermédiation sociale et de l’IEC et le nombre d’années d’expérience générale, les qualifications du candidat dans le domaine des prestations et notamment références concernant l’exécution de marchés analogues au cours des 10 dernières années, l’organisation technique et managériale du

5. Les consultants seront sélectionnés en accord avec les procédures définies dans le décret 20111048 du 27 juillet 2011 portant code des marchés publics de la République du Sénégal. Les candidatures seront retenues selon les critères de présélection suivants : • Critère 1 : la nature des activités menées par le candidat ainsi que le nombre d’années d’expériences: (30 points) • Critère 2 : Expériences spécifiques du candidat pour la mission dans les domaines de l’Information, de l’éducation et de la communication dans des projets similaires : (50 points) • Critère 3 : moyens humains qualifiés pour la mission : (20 points) 6. Une liste des candidats présentant au mieux les aptitudes requises pour exécuter les prestations sera établie; ces candidats présélectionnés seront ensuite invités à présenter leurs propositions techniques et financières sur la base de la demande de propositions qui leur sera remis.

7. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires au sujet des documents de référence à l’adresse ci-dessous tous les jours ouvrables du lundi au jeudi entre 8h et 17h et le vendredi entre 8h et 13h30 : Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) – villa n° 4 – Cité TP Som - Dakar – Tél. : (221) 859 35 35 –Fax. : (221) 832 35 31- e-mail - onas@onas.sn - cpm@onas.sn 8. Les manifestations d’intérêt doivent être déposées à l’adresse ci-après au plus tard le 17 septembre 2014 à 10 Heures au bureau de la Cellule de passation des marchés de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) villa n° 4 – Cité TP Som – 33 859 35 35 Tél. : (221) 33 832 02 73– cpm@onas.sn - Fax. : (221) 832 35 31. 9. Les offres constituées seront remises en un (1) original et deux (2) copies sous enveloppe cachetée. Avec la mention: «MANIFESTATIONS D'INTERET pour le recrutement d’un consultant en charge de mener les activités d’IEC du projet de dépollution de la Baie de Hann »." A n'ouvrir qu'en séance de dépouillement " LE DIRECTEUR GENERAL DE L’ONAS Alioune Badara DIOP

2 SEPTEMBRE 2014

Established in 1949, SOS Children's Villages is a dynamic social development international organisation working globally to meet the needs and protect the interests and rights of orphaned and vulnerable children. SOS Children’s Villages International is the umbrella organisation that provides

support and guidance to SOS member associations in over 132 countries. SOS Children’s Villages is in the process of recruiting a Correspondent who will join its external communications network, working mainly in West and Central Africa region.

Correspondent (f/m) Location : Dakar/Senegal Mission: Working on a full time basis and based in Dakar/Senegal, the Correspondent, as a member of an international external communications network, is responsible for proactive generation of news content for use in external communications and fundraising. The main task includes managing information from Member Associations in West and Central Africa and turning them into stories that can be used by Member Associations in North America and Europe for fundraising/media and public relations purposes. The Correspondent will report directly to the External Communications Advisor, for Africa and Middle East, based in Nairobi, Kenya. Tasks and Responsibilities: • Generate news content for use in external communications and align written material with the SOS brand values and key messages • Develop field-based stories – driven by fundraising needs – for use by the external communications network and by Member Associations in North America and Europe • Manage a pool of freelance journalists, external network of communication specialists, key media and news agency correspondents in the field with a view to generate news • Build and maintain that external network in the region in order

to understand and monitor regional/country issues and developments and to be able to provide relevant guidance and advice on such issues to member associations • Ensure efficiency of response to SOS Children’s Villages International Office and Member Associations requests and timely submission of good quality written, photo and video material • Act as a hub and ensure efficient internal information flow specifically in crisis and emergency situations • Prioritise trips to countries based on the news/content and fundraising needs Requirements: • At least 5 years’ experience in journalism • Formal qualification in journalism or communications with proven track record in research and generation news • Excellent verbal/written communication skills • Excellent command of English (French is an asset) • Strong interpersonal skills and the ability to work in a multicultural context • Understanding of data and statistics • Ability to outsource and write effective briefs (e.g. for photographers, video producers, etc.) • Ability to use Microsoft Office software and good Internet skills

• Willingness to travel frequently We offer: • A diverse range of interesting tasks in a well-recognised international organisation with intercultural working environment • Interesting opportunities for further development • Competitive compensation package • The possibility to shape a new position within a global wellestablished organisation In accordance with the organisation’s child protection policy, all employment is subject to applicable background checks, including criminal record checks where possible. If you are interested in this position, please send your e-mail application (detailed CV and motivation letter in ENGLISH), along with three traceable references to personal@sos-kd.org (send copy to euloge.ishimwe@sos-kd.org) by 12 September 2014 at the latest. Please indicate your yearly gross salary expectations in your application and put “Correspondent” in the e-mail subject line. SOS Children’s Villages International, Innsbruck/Austria, www.sos-childrensvillages.org/ 2 SEPTEMBRE 2014


SÉNÉGAL – EGYPTE, VENDREDI

10 joueurs à la première séance de remise en jambes

tirer de cette première séance qui s’est déroulée devant un nombreux public. « C’était juste une remise en route sur le plan athlétique, physique et technique après les matches du week-end et le voyage », a indiqué le technicien. Selon le sélectionneur qui s’est satisfait de cette prise de contact, le moral de ses joueurs est bon. « Les joueurs ont bien répondu. L’important est qu’ils soient bien moralement pour faire le travail », a-t-il fait savoir. Giresse a assuré que le gros de la troupe sera à Saly ce mardi. Une fois au complet, les « Lions » vont donc passer à la vitesse supérieure et tester de nombreuses variantes qui leur permettront de

dompter vendredi les « Pharaons ». Pour la journée d’aujourd’hui, les « Lions » effectueront une séance matinale à 10h00 et une seconde, à huis clos, dans l’après-midi, à partir de 17 heures. Le Sénégal entame la course à la phase finale de la Can 2015 prévue au Maroc, à domicile face à l’Egypte vendredi prochain, 5 septembre lors de la 1ère journée. Après quoi, les « Lions » enchaîneront avec un déplacement, pour donner la réplique au Botswana le 10 septembre, pour le compte de la 2e journée. Ils boucleront la phase aller de ces éliminatoires en recevant la Tunisie en octobre (10 ou 11). Samba Oumar FALL

Giresse confirme l’absence de Demba Bâ Demba Bâ ne sera pas présent lors des rencontres contre l’Egypte et le Botswana. La confirmation a été donnée hier par le sélectionneur national qui parle d’aléas du football. « Demba Bâ est blessé. Il a un étirement ligamentaire du genou qui l’a empêché de jouer avec son équipe face à Arsenal. Il ne participera donc pas aux deux premières rencontres des éliminatoires », a dit Alain Giresse. « On comptait beaucoup sur lui, malheureusement cela fait partie des aléas du sport », s’est désolé le coach des « Lions » qui n’exclut pas une solution de rechange. Mais elle sera locale, a-t-il précisé. Pour Issa Cissokho, Demba Bâ est un bon joueur, qui pouvait beaucoup apporter devant. « Maintenant, s’il n’est pas là, il y aura toujours quelqu’un pour le remplacer, car on est un groupe et tout se passe super bien », a-t-il noté. Le Sénégal devra donc faire sans l’attaquant du

Besiktas, surtout que chez les « Lions », la machine avant est l’un des compartiments qui ne cesse d’inquiéter. Hormis le match amical contre le Kossovo (victoire 3-1), l’équipe nationale version Giresse n’a jamais réussi à inscrire plus de 2 buts au cours d’une rencontre. Une inefficacité qui s’est répercutée sur le rendement du groupe qui n'arrive pas encore à retrouver ses marques. En l’absence de Papiss Cissé, meilleur buteur de l’ère Giresse avec 4 réalisations, l’équipe devra compter sur Moussa Sow (3 buts), Sadio Mané (2 buts), Dame Ndoye (1 but), Moussa Konaté et Mame Birame Diouf. Toujours est-il que le sélectionneur français devra préparer un programme spécial pour permettre à ses attaquants de retrouver toute leur verve face à l’Egypte pour éviter de se mettre dans une situation inconfortable. S. O. F.

Des « Lions » hyper motivés La motivation et la détermination sont les choses les mieux partagées chez les « Lions ». Du moins chez ceux qui ont pris part au galop d’entraînement d’hier sur la pelouse de l’institut Diambars, à Saly, près de Mbour. Les joueurs d’Alain Giresse ont mis en exergue leur envie de démarrer la compétition par une victoire, même si leur premier adversaire s’appelle Egypte. Pour Issa Cissokho, la confiance est au top. « J’espère que tout va bien se passer. Nous avons un bon groupe. Nous sommes dans la continuité de ce que nous avons fait contre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Nous sommes donc très motivés et nous espérons qu’il y aura du beau monde vendredi au stade pour nous pousser à la victoire », a-t-il indiqué. Zargo Touré a abondé dans le même sens. « Je ne connais pas très bien l’adversaire mais nous nous donnerons à fond pour répondre aux attentes. Nous sommes des compétiteurs et nous sommes ici pour représenter dignement notre pays et c’est bon de débuter par une victoire, chez nous pour prendre confiance et rassurer les supporters », a estimé le joueur du Havre. De son côté, Kara Mbodji a rappelé l’importance de cette rencontre et a appelé à la vigilance. « C’est un match très important et nous allons jouer notre partition pour bien démarrer ce tournoi et décrocher notre qualification ». Selon lui, le mot d’ordre c’est la gagne et rien de plus. S. O. F.

TRANSFERT Falcao file à Man U Ce sera finalement Manchester United. Sous réserve de la traditionnelle visite médicale, l’attaquant international colombien Radamel Falcao (28 ans, Monaco) doit s’engager avec les Red Devils. Et ceci malgré la concurrence de la Juventus Turin, de Valence ou encore de Manchester City, qui a longtemps tenu la corde. Alors que le Mexicain Javier Hernandez (26 ans) prend la direction du Real Madrid, qui n’est pas parvenu à trouver la bonne formule pour El Tigre, le club managé par Louis van Gaal est parvenu à un accord dans la nuit de dimanche à lundi.

Côte d'Ivoire-Sierra Leone autorisé par le gouvernement (AFP) - Le gouvernement ivoirien a annoncé hier qu'il autorisait la tenue samedi à Abidjan du match Côte d'Ivoire-Sierra Leone, qualificatif pour la CAN-2015, qu'il refusait d'accueillir par crainte de l'épidémie d'Ebola. "Le Conseil national de sécurité autorise la tenue du match de la Côte d'Ivoire contre la Sierra Leone, après une garantie de la Fédération sierra-léonaise que sa délégation (...) ne s'est rendue dans aucun pays affecté par le virus pendant la période de 21 jours d'incubation", d'après un communiqué lu hier soir à la télévision publique. La délégation, composée de "vingt joueurs et quatre encadreurs", sera accompagnée d'un "expert de la CAF", précise ce texte. Selon la Fédération ivoirienne de football (FIF), la plupart des joueurs de l'équipe ivoirienne, dont ses stars Yaya Touré (Manchester city), Salomon Kalou (Hertha Berlin) et Gervinho (AS Rome), sont arrivés hier à Abidjan. Une première séance d'entraînement était prévue hier aprèsmidi, tandis qu'une autre se tiendra demain. L'annonce gouvernementale met fin à plusieurs semaines de discussions, l'Etat ivoirien se refusant initialement à recevoir la Sierra Leone par crainte d'une contamination au virus Ebola, dont le pays est encore préservé. Hier, Junior Binyam, en charge des relations médias de la Confédération africaine de football, avait expliqué par mail à l'AFP que les Eléphants, 2e équipe d'Afrique au classement FIFA, risquaient une exclusion de la Coupe d'Afrique des nations-2015 en cas de refus d'organiser la rencontre. L'article

57 de la Confédération stipule en effet que "si, pour une quelconque raison, une équipe se retire d'une compétition ou ne se présente pas à un match, à l'exception de cas de force majeure reconnus par le comité d'organisation, ou refuse de jouer ou quitte le terrain avant la fin réglementaire d'un match sans autorisation de l'arbitre, elle sera considérée comme perdante et devra être éliminée pour de bon de cette compétition". Lubumbashi après Abidjan La Côte d'Ivoire, frontalière avec le Liberia et la Guinée, les deux pays les plus touchés par Ebola, avait annoncé en août interdire toute compétition internationale afin de se protéger de l'épidémie. Abidjan refuse "formellement" d'accueillir la sélection de Sierra Leone, où 422 personnes ont péri, avait indiqué mardi dernier la Fédération ivoirienne. "Jusqu'ici, aucune lettre officielle n'a été envoyée à la CAF, qui prévoit le match au stade HouphouëtBoigny d'Abidjan", avait également observé par mail Junior Binyam. La Sierra Leone enverra en Côte d'Ivoire une équipe de vingt joueurs évoluant tous hors du pays, tandis que les cadres de la Fédération s'envoleront mardi de la capitale Freetown, avait déclaré dimanche à l'AFP son secrétaire général Chris Kamara. Plus de 1.500 personnes sont mortes depuis le début de l'année en Guinée, pays où l'épidémie de fièvre hémorragique extrêmement contagieuse est apparue, au Liberia, Etat le plus touché, en Sierra Leone et au Nigeria. Un cas pour l'instant non mortel a été recensé au Sénégal.

MERCATO DES LIONS Enfin du mouvement chez les « Lions » du foot. Les dernières heures du mercato estival ont permis à nombre d’entre eux de changer de clubs. Mais, excepté Sadio Mané, tous les autres seront en quête de plus de temps de jeu sous leurs nouvelles couleurs.

Diamé débarque à Hull City Hull City était à la recherche d'un milieu de terrain au volume de jeu important et semble l'avoir trouvé en la personne de Mohamed Diamé. Les Tigers ont, en effet, enrôlé le sociétaire de West Ham United, qui avait défendu les couleurs de Wigan par le passé. L'ancien Lensois, international sénégalais, aurait donc été préféré à son homologue ghanéen de l'Olympique de Marseille, André Ayew.

Sadio Mané signe à Southampton Formé par Metz, Sadio Mané évoluait au Red Bull Salzbourg depuis l'été 2012. Le milieu international sénégalais de 22 ans va rejoindre la Premier League : il a été acheté à 15 millions d'euros par Southampton qui lui a fait passer sa visite médicale. Toute la semaine dernière, Sadio qui avait pourtant disputé 4 matches du championnat autrichien, ne s’était pas entraîné avec son club. Voilà donc que son vœu est exaucé, il va grossir le contingent de Sénégalais en Angleterre où a atterri cet été Cheikhou Kouyaté (à West Ham), en provenance d’Anderlecht (Belgique). A Sadio Mané maintenant de tenter de s’imposer dans la très stricte Premier League anglaise.

Moussa Konaté au Fc Sion Moussa Konaté poursuit son tour d’Europe des clubs. Il vient de signer pour le club suisse du Fc Sion. Sociétaire de Krasnodar (Russie) où il avait atterri après les Jo de 2012, il avait été prêté la saison passée en Italie, au Genoa, où pas plus qu’en Russie, il n’avait pas réussi à s’imposer. L’ancien joueur du Touré Kunda de Mbour va donc s’employer à enfin briller en Suisse où il devrait évoluer lors des 3 prochaines saisons. A rappeler que Moussa Konaté a débuté sa carrière internationale en … Israël, au Maccabi Tel-Aviv.

Metz prête Moussa Guèye à Seraing (L2 belge) Sous contrat jusqu’en juin 2016 avec Metz, l’attaquant sénégalais Moussa Guèye (25 ans) a été prêté sans option d'achat à Seraing, où Thomas Didillon, Saliu Popoola et Samy Kehli ont déjà été envoyés.

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

FOOTBALL ELIMINATOIRES DE LA CAN 2015

Les joueurs de l’équipe nationale ont effectué hier, en fin d’après-midi, leur première séance d’entraînement, au stade Fodé Wade de Saly, en prévision du match de vendredi contre l’Egypte. Seuls 10 joueurs ont répondu à l’appel. Il s’agit des deux gardiens de buts, Pape Demba Camara et Lys Gomis, Idrissa Gana Guèye, Pape Ndiaye Souaré, Mame Birame Diouf, Cheikh Mbengue, Cheikhou Kouyaté, Zargo Touré, Kara Mbodj et Issa Cissokho. Ces joueurs ont eu droit à une séance de mise en jambes et ont effectué quelques exercices physiques et tactiques sous l’œil avisé de l’entraîneur national. Selon Alain Giresse, il y avait de bonnes leçons à

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S PoRts

LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014


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LE SOLEIL - MARDi 2 sePteMBRe 2014

BASKET

COUPE DU MONDE VICTORIEUX HIER DE LA CROATIE (77 – 75)

Message de félicitations du président de la République

Le Sénégal au bord d'une qualification historique

La Grèce toujours invaincue Avec 27 points, 8 rebonds et 3 passes décisives, Gorgui Dieng a, une nouvelle fois, été la clé de voûte de cette victoire. Après trois matches, l'intérieur de Minnesota (Nba) tourne à 22 pts et 11,7 rds de moyenne. Il a été bien soutenu par Xane Dalmeida (15 pts, dont 3 sur 4 à trois points, et 5 passes décisives), qui évolue en Nationale 1 (3e div.) fran-

NATATION

Macky SALL

ESCRIME

Grand-Dakar se dote d’un club

Enorme, Xan d’Almeida qui, avec 15 points et 5 passes décisives, a bien porté le jeu des « Lions ».

çaise, à Tarbes-Lourdes. Les Croates, inconstants depuis le début du Mondial, se sont montrés laxistes en défense en première période, et particulièrement maladroits à trois points (26,9 % de réussite). La Grèce, victorieuse de Porto Rico (90-79) grâce à un collectif toujours finement ciselé, est la seule équipe invaincue dans ce groupe B. Mais il lui reste à affronter la Croatie et l'Argentine. Comme les Croates avant eux, les Argentins ont été poussés dans leurs retranchements par les Philippines (85-81), encore une fois emmenées par un Andray Blatche intenable (14 pts, 15 rds). Dans le groupe A, la France, championne d'Europe en titre, n'a fait qu'une bouchée de l'Egypte (94-55). La Serbie a été moins souveraine (83-70) devant l'Iran d'Hamed Haddadi (29 pts, 5 rds). Les équipes des groupes C - qui comprend les Etats-Unis - et D étaient au repos hier.

RESULTATS DE LA POULE B : Sénégal - Croatie 77-75 ; Argentine Philippines : 81-85; Grèce - Porto Rico 90-79 PROGRAMME DE LA POULE B : Demain : 11h 30 Philippines Porto Rico ; 15h 30 Sénégal - Argentine ; 18h Grèce/Croatie CLASSEMENT : 1er Grèce 6 points ; 2ème Argentine 5 points ; 3ème Croatie 5 points ; 4ème Sénégal 5 points ; 5ème Philippines 3 points ; 6èmePorto Rico 3 points

INTERCLUBS DU SENEGAL

La Bceao partage les honneurs avec le Cndg Deux semaines après les championnats dakarois, la Piscine olympique nationale a accueilli, samedi et dimanche, la crème des nageurs pour les championnats nationaux interclubs. Deux journées de compétitions dont l’issue a coupé la poire en deux entre le club de la Bceao, champion en titre (hommes et dames), qui cède le titre chez les messieurs en conservant sa couronne en dames. Comme en 2012. Dominatrice lors de la précédente édition sur les deux catégories, la Bceao a dû céder un de ses titres à ses éternels rivaux du Cndg. Chez les dames, la palme est donc revenue à la bande à Fatou Bintou Diagne qui a accumulé un total de 7017 points grâce à leurs succès dans 7 épreuves dont le relais 10x100m Nage libre pour démarrer la compétition. Une course dominée par les "Banquières" qui ont poursuivi avec le 400m Nage libre, le 200m Brasse, le 200m Nage libre, le 200m Papillon, le 100m Brasse et le 200m 4 Nages. Elles distancent ainsi l’Olympique de Ngor qui compte 6196 points et le Cndg avec 5035 points. Chez les hommes, le Cndg avait présenté deux équipes pour assurer la massification, à l’image de la Bceao et de l’Olympique de Ngor. Deux formations qui se sont

bien débrouillées avec, en fin de compte, l’équipe A qui s’est imposée avec 9735 points, surclassant ses 10 autres concurrentes du jour en remportant 7 des 15 épreuves au programme. Une domination qui porte l’empreinte d’un collectif avec Matar Samb qui, en véritable meneur d’hommes, a guidé ses camarades vers la victoire d’abord aux relais 10x100m Nage libre et 4x100 m 4 Nages puis en individuel, au 200 m 4 Nages. Des succès qui permettent à son équipe de ravir la victoire à la Bceao qui, privée d’Abdou Khadre Mbaye Niane, se contente de la 2ème place des championnats avec 9094 points en 4 épreuves remportées alors que l’Asfa complète le podium avec un total de 9086 unités avec 3 succès dont 2 pour Adama Thiaw Ndir. La Renaissance de Yoff qui s’est classée 7ème a remporté l’autre course qui a échappée au trio de tête par l’intermédiaire de Mamadou Ndoye Diop qui a dominé le 100m Nage libre. A noter que ces championnats ont vu la participation de 11 équipes chez les hommes et 6 en dames issues des Ligues régionales de Dakar, Thiès et Saint-Louis. En 2013, elles étaient 3 équipes en filles et 5 en messieurs à y participer. Ousseynou POUYE

Après une dizaine de jours d'initiation et de formation sur la pratique de l’escrime en faveur d'une cinquantaine de jeunes garçons et filles de Grand-Dakar, il a été procédé, samedi dernier au Centre culturel Blaise Senghor, à la mise en place d'un club d’escrime. L'objectif, selon son président, Alioune Thiam, directeur du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), est de vulgariser cette discipline sportive « noble », mais qui semble méconnue du grand public. A son avis, ces jeunes avaient l'ambition de pratiquer ce sport, mais étaient confrontés à un problème d'accompagnement. C'est pourquoi il s’est engagé à les appuyer afin de développer l’escrime à Grand-Dakar. M. Thiam a, en outre, salué l'engagement du responsable qui était chargé de la formation, Seydou Tounkara, pour les qualités techniques inculquées aux jeunes lors des séances d'initiation. « Je ne ménagerai aucun effort pour que l'espoir porté sur les jeunes ne soit pas vain »,

a rassuré Alioune Thiam, rappelant que la création de ce club est l'aboutissement d'un long processus de travail abattu avec la participation de plusieurs personnes. Il a précisé que ce club reste ouvert à tous les jeunes d'où ils viennent. Le directeur du Centre culturel Blaise-Senghor, Pape Baba Ndiaye, a pour sa part promis d'élargir ces séances d'initiation à l’escrime aux autres quartiers de Dakar, voire dans les régions du pays. De son côté, la secrétaire générale de la Fédération sénégalaise d’escrime, Cécile Faye, a invité les jeunes à promouvoir davantage cette pratique sportive en créant d'autres club dans leurs localités. Le responsable de la formation, Seydou Tounkara, a rappelé que durant les dix jours d'initiation, les participants ont pu bénéficier des cours en théorie et pratique. A l'en croire, l’escrime était pratiquée depuis près de six ans à Grand-Dakar; mais il n'existait pas une structure formalisée en ce sens, d'où la création de ce club. Abdou DIAW

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

(AFP) - Le Sénégal a créé devant la Croatie (77-75) la première grande sensation de la Coupe du monde messieurs de basket, et s'est approché d'une qualification historique pour les huitièmes de finale, hier à Séville. Avant cette édition, les Sénégalais n'avaient encore jamais remporté le moindre match de poules en trois participations à un Mondial. Leur deux seuls succès concernaient des matches de classement, en 1978, face à la Chine et en 1998 contre la Corée du Sud. En seulement 48 heures, ils ont doublement fait oublier ce manque. Dimanche, ils ont fait céder Porto Rico (82-75), avant d'enchaîner hier devant une équipe d'un calibre encore supérieur. La Croatie, 4e de l'Euro-2013, est l'un des candidats à une place sur le podium, même si elle va vite devoir rectifier le tir, puisqu'elle avait déjà souffert lors de son premier match face aux Philippines (81-78 a.p.). Les Sénégalais sont maintenant en position de force pour se qualifier, pour la première fois de leur histoire, pour les huitièmes. Ce sera le cas si Porto Rico bat les Philippines demain, où s'ils l'emportent jeudi contre l'équipe asiatique. Ils peuvent y croire après l'énorme maîtrise affichée face à la Croatie. Menant pendant tout le match, les Sénégalais ont su garder la tête froide dans les dernières minutes, en mettant les lancers francs.

Mes chers Lions Après votre succès éclatant sur Porto Rico, vous venez de remporter avec panache une brillante victoire sur la Croatie. Au nom de la Nation et en mon nom personnel, je tiens à vous adresser, ainsi qu’à votre encadrement, mes chaleureuses félicitations pour cette formidable performance, et vous dire en même temps ma fierté et celle de tous nos compatriotes. Je vous exhorte à aller de l’avant, chers Lions. Vous en avez le talent et les ressources. Toute la Nation vous suit et reste mobilisée derrière vous. Avec tous mes encouragements et mes meilleurs vœux de réussite pour vos prochaines prestations, je vous prie de croire, chers Lions, à l’assurance de mes sentiments affectueux.

SPG


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