MANKEUR NDIAYE, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES
SAMEDI 6 ET DIMANCHE 7 SEPTEMBRE 2014
44 è m e ANNÉE • N°13285 • ISSN 0850/0704 • 200 F.CFA • ZONE CFA 300 FRANCS
ELIMINATOIRE CAN 2015 : SENEGAL-EGYPTE : 2-0
La belle entame !
PAGES 23 - 24
« La Chine est prête à aider le Sénégal à développer son transport aérien » PAGE 2 FONCTION PUBLIQUE LOCALE
La quasi-totalité des décrets d’application signés, selon Oumar Youm PAGE 10 FOLKLORE DU CAYOR
Le « Takhourane » sur un air de renouveau Récits poignants sur les drames de l’immigration PAGES 11 A 16
SOUPÇONS DE BLANCHIMENT DE CAPITAUX
35 % des personnes épinglées par la Centif sont des Sénégalais
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13 décisions de condamnation prononcées Un dispositif de veille et d’alerte mis en place
PR AWA MARIE COLL SECK DEVANT LES DEPUTES
Près de 2 milliards de FCfa nécessaires dans la riposte contre Ebola PAGE 5
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
FRANCE
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LE SOLEIL - sAMeDi 6 et DiMAnCHe 7 sePteMBRe 2014
MANKEUR NDIAYE, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR
« La Chine est prête à aider le Sénégal à développer son transport aérien »
Propos recueillis par notre correspondant permanent Modou Mamoune FAYE
Monsieur le ministre, quel est l’état de la coopération entre le Sénégal et la Chine ? « Notre coopération se porte très bien. J’ai eu un excellent entretien avec le M. Zhang Ming, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères chargé des affaires africaines. Nous avons fait le tour d’horizon de cette coopération et évoqué les perspectives. Il m’a souligné l’intérêt tout particulier que la Chine accorde au Sénégal et toutes les dispositions qui ont été prises au plus haut niveau,
par les autorités chinoises, pour renforcer les investissements chez nous. Il y a un flux d’hommes d’affaires et de chefs d’entreprises intéressés par le Sénégal. Les perspectives sont prometteuses car la Chine considère que notre pays est stratégiquement important pour le renforcement de sa coopération en Afrique. Nous avons des convergences sur toutes les grandes questions du monde et des consultations permanentes sont menées par les plus hautes autorités. Des missions sont régulière-
ment effectuées de part et d’autre. En l’espace de dix jours, de nombreux ministres du gouvernement sénégalais ont ainsi fait le déplacement en Chine ». Quelles sont les retombées de la deuxième Commission mixte de coopération économique à laquelle vous avez participé ? « Il faut souligner le fait que la deuxième Commission mixte entre la Chine et le Sénégal se soit tenue à Beijing, de même que la première qui avait eu lieu le 15 avril 2010. D’habitude, ce genre de rencontre est abrité alternativement par les capitales des deux pays concernés. Le fait qu’elle se tienne en ce moment est très important, surtout après la visite mémorable du président Macky Sall en Chine en février dernier. Des accords importants ont été signés, notamment sur l’arachide. Cela va nous permettre d’améliorer la qualité de ce produit agricole, de respecter les exi-
VISITE DE COURTOISIE A L’AMBASSADE DU SENEGAL
L’Etat veut améliorer les conditions de vie et de travail des diplomates BEIJING (Chine) - Les diplomates en poste à l’ambassade du Sénégal en Chine ont rencontré, jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye. Il leur a rendu visite en compagnie de l’ambassadeur, le général Abdouaye Fall. Le ministre a fait le tour des bureaux, discuté avec les agents et s’est félicité du travail qu’ils sont en train d’accomplir.
Mankeur Ndiaye en photo de famille avec les diplomates sénégalais en Chine.
Au numéro 23 de l’avenue Dongzhimen, en plein cœur du district de Chaoyang, se trouvent les locaux de l’ambassade du Sénégal à Beijing. Jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, s’y est rendu pour une visite de courtoisie aux diplomates sénégalais en poste à Beijing. Il a affirmé qu’il est très important pour un diplomate de travailler dans un pays comme la Chine qui est actuellement la deuxième puissance économique mondiale, sinon la première. « Je vous encourage et vous félicite pour les résultats extrêmement importants que vous avez pu obtenir grâce au leadership de l’ambassadeur, le général Abdoulaye Fall, qui fait un excellent travail et qui a la confiance du président de la République. Il est en contact permanent avec nous et je me félicite de la qualité des rapports que vous avez avec lui », leur a-t-il dit. Selon lui, il est important qu’un chef de poste soit ouvert, se préoccupe des conditions de travail de ses agents et que ces derniers le respectent. « C’est grâce à son parcours exceptionnel que le chef de l’Etat a décidé de le placer à la tête
de cette ambassade qui est, pour le Sénégal, l’une des plus importantes dans le monde », a expliqué Mankeur Ndiaye. Il encourage les diplomates sénégalais en poste à Beijing à poursuivre ce qu’ils sont en train de faire et, surtout, à assister l’ambassadeur pour que le succès de leur mission puisse continuer. Indemnité pour les conjoints des diplomates Le ministre leur a confié qu’il est ouvert et est prêt à examiner toutes leurs doléances. « Il est difficile d’être en poste dans un pays comme la Chine, qui se développe et où la vie devient de plus en plus chère. Il y a de nouvelles exigences sur lesquelles nous travaillons, particulièrement en ce qui concerne le reclassement de la Chine dans la catégorie B, puisqu’actuellement, il n’y a plus quatre zones diplomatiques, mais seulement deux », a dit le ministre. L’objectif du chef de l’Etat est de « mettre tout le monde au même niveau » afin qu’il n’y ait plus de zone A ou de zone B. Un accent a été mis sur les efforts du gouverne-
ment qui, malgré ses ressources limitées, veut améliorer les conditions de vie et de travail des diplomates. « Nous sommes en train de réfléchir sur de nouveaux textes pour l’indemnité de logement et avons déjà consenti des efforts concernant l’indemnité de suggestion pour les conjoints des diplomates. Cela a suscité beaucoup de bruit, mais ceux qui s’y opposent sont ceux-là qui n’ont pas l’ambition, demain, de devenir ambassadeur », a-t-il fait remarquer. Cette « mesure exceptionnelle » que le chef de l’Etat a prise va être poursuivie « quelle que soit la clameur », a martelé Mankeur Ndiaye. Il a expliqué que l’Etat travaille également pour l’amélioration des traitements des ministres conseillers qui sont à Dakar. « Le président de la République a décidé d’octroyer une indemnité de logement de 700.000 FCfa à ceux qui ont un rang d’ambassadeur à Dakar, ce qui est très significatif. Nous essayons de marcher sur nos deux jambes tout en privilégiant les postes », a révélé le ministre des Affaires étrangères. Sur ce plan, il reconnaît qu’il est difficile de faire des réformes car on ne peut pas accorder des avantages particuliers à des corps. « Si vous le faites, d’autres corps vont dire : pourquoi vous les accordez aux conseillers et non pas, par exemple, aux administrateurs civils ou aux inspecteurs du travail ? », a confié Mankeur Ndiaye. Cependant, l’Etat peut jouer sur les spécificités pour renforcer les conditions de travail à l’étranger où il n’y a pas de compétition avec d’autres corps. A l’issue de sa visite, il a remercié les diplomates sénégalais accrédités en Chine de « l’accueil chaleureux et fraternel » qu’ils lui ont réservé. « Je renouvelle à l’ambassadeur toute mon amitié et mon affection et vous transmets les considérations et les encouragements du chef de l’Etat », leur a-t-il déclaré le ministre. M. M. FAYE
gences phytosanitaires imposées par la Chine et sur lesquelles nous sommes tout à fait d’accord, d’améliorer la productivité, nos capacités de stockage et de commercialisation. Cet accord va aussi nous permettre d’écouler vers la Chine une grande partie de la production d’arachide qui est notre principale exportation. Rappelons que la Chine est le premier pays producteur d’arachide (avec 12 millions de tonnes par an, ndr), mais aussi le premier consommateur de ce produit ». Le Sénégal a également signé, avec la Chine, un important accord sur le tourisme… « Vous vous souvenez sans doute que lors de la visite du chef de l’Etat Macky Sall à Beijing, en février dernier, le président chinois, Xi Jinping, avait décidé d’accorder au Sénégal un statut de destination touristique autorisée. Nous avons concrétisé cette décision importante en signant un accord sur le tourisme qui matérialise la volonté politique du gouvernement chinois. Dès son retour à Dakar, le ministre du Tourisme (qui était présent en Chine lors des travaux de la Commission mixte, ndr) va poursuivre les contacts pour que nous puissions mettre en œuvre cet
accord et bénéficier des flux touristiques chinois». Et que pourrait faire la Chine pour aider le Sénégal à développer son transport aérien ? « En ce qui concerne les transports aériens, nous sommes en discussions très avancées avec une grande compagnie chinoise. Mercredi dernier à Shanghai, j’ai visité la plus grande usine chinoise de fabrication d’avions. Il est vrai que ces appareils sont destinés au marché chinois, mais il y a des perspectives de coopération avec le Sénégal. Par ailleurs, dans le procès verbal de la Commission mixte, les grands projets du chef de l’Etat ont été listés et pris en compte. Nous avons invité nos partenaires chinois à nous assister pour leur réalisation, le plus rapidement possible, en facilitant l’examen de toutes les requêtes soumises auprès d’Eximbak China. Nous avons eu également un accord de don concernant du matériel que la Chine va fournir au ministère des Affaires étrangères, à l’hôpital Dalal Diam et à l’Armée. Cette Commission mixte se tient donc au bon moment avec des perspectives prometteuses de développement et de coopération entre la Chine et le Sénégal ».
PROCES KARIM WADE
L’Ujtl dénonce « des dérapages » du président de la Crei En conférence de presse, hier, l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère comme des dérapages du juge Henry Grégoire Diop dans le procès Karim Wade. « L’Union des jeunesses travaillistes et libérales clame son indignation face aux dérapages répétés du juge Henry Grégoire Diop, qui fait preuve d’un acharnement cynique sur Karim Wade », a déclaré, hier, Toussaint Manga, au cours d’une conférence de presse organisée au siège du Parti démocratique sénégalais. C’est pourquoi, M. Manga demande le départ du juge pour cause de partialité. « Depuis le début du procès, il ne cesse de charger Karim Wade, avec des questions gauches, qui ont fini par dévoiler au grand public, la mission que Macky Sall lui a confié ; c'est-à-dire forcer toutes les barrières juridiques et infliger au fils de Wade une peine ferme de 5 ans de prison qui le priverait de tous ses droits civiques », a déploré l’ancien Secrétaire général du Mouvement des élèves et étu-
diants libéraux (Meel). Il se demande comment celui qui doit dire le droit peut interpeler un prévenu en ces termes : « vous croyez que vous aller rentrer chez vous après le procès ? » ou encore « est-ce-que vous attendez le retour de votre complice en fuite pour répondre ». Plus grave encore aux yeux du jeune libéral, c’est la réplique du juge aux avocats de Karim Wade lorsque ceuxci ont parlé d’absence de preuves matérielles au cours de l’audience : « les preuves seront apportées par les témoins ». Devant ce qu’il qualifie de « forfaiture », Toussaint Manga lance un appel au Pds, à tous les partis politiques et aux forces vives du pays « à rester debout et à joindre leurs forces pour mettre fin à ce régime qui risque de plonger le pays dans le chaos ». Ndiol Maka SECK
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
BEIJING (Chine) - Le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, s’est entretenu jeudi matin avec Zhang Ming, vice-ministre chinois des Affaires étrangères chargé des questions africaines. La rencontre à huis-clos s’est déroulée au siège de la diplomatie chinoise et a porté sur divers sujets liés aux relations entre la Chine et le Sénégal. Après l’audience, M. Ndiaye s’est confié au « Soleil ». Il a insisté sur la solidité des liens entre les deux pays et sur les retombées de la Commission mixte qui s’est achevée hier à Beijing.
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UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST-AFRICAINE ème
« JOURNEES EMERGENCE »
L’Apr renforce les capacités de communication de ses responsables
Dakar abrite la 3 foire de l’intégration en octobre
A travers le concept dénommé « Journées émergence », l’Alliance pour la République (Apr) ambitionne de renforcer les capacités communicationnelles de ses responsables dans l’optique de mieux vulgariser les réalisations du président Macky Sall. Pour la première édition tenue, hier, les questions de la bonne gouvernance locale et de la justice, l’Enseignement supérieur, l’énergie et la politique de l’emploi des jeunes étaient au menu.
Dakar va abriter, du 23 octobre au 02 novembre 2014, la 3ème édition de la Foire régionale de l’intégration de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). La cérémonie de lancement a eu lieu mardi dernier, à la chambre de commerce de Dakar, en présence du ministre du Commerce et celui de l’Intégration africaine, du Nepad et de la Bonne gouvernance. L’Union nationale des chambres de commerce du Sénégal organise, du 23 octobre au 2 novembre 2014, la 3ème édition de la foire régionale de l’intégration de l’Uemoa au Cices. Le thème de cette année porte sur : « le secteur privé, moteur de l’intégration économique sous régionale ». Une occasion pour les initiateurs d'inviter les opérateurs économiques du privé à s'impliquer dans le processus d'intégration de l'Uemoa. Cette rencontre commerciale vise à créer les conditions propices à l'essor d'un secteur privé dynamique, apte à jouer pleinement son rôle moteur de développement, de pourvoyeur d'emplois et de revenus. Présidant la cérémonie de lancement, Alioune Sarr, ministre du Commerce, a estimé que cette présente édition offre l’opportunité, aux experts de l’administration publiques, du secteur privé et des organisations professionnelles, d’échanger sur des questions d’or-
Aguibou Soumaré, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
dre économique, financier, social et environnemental. Ce sera, indiquet-il, une tribune propice pour la mise en réseau des entreprises de l’espace Uemoa. Ce cadre, selon le ministre, devrait offrir de nouvelles opportunités d’affaires, de faire face à la nécessaire réorganisation des systèmes de production/distribution et, de s’inscrire durablement sur la voie de l’expansion ». Il s’est réjoui des initiatives de l’Union visant la consolidation et l’approfondissement du développement du secteur privé de l’espace communautaire. "Si le développement de nos Etats doit être avant tout l'œuvre des acteurs privés nationaux, il ne peut aujourd'hui se concevoir en dehors de la nécessaire solidarité et de la coopération, régionale voire internationale", a jouté M. Sarr. Il note que les Etats africains ont longtemps prôné la coopération régio-
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nale et internationale, tout en mettant l'accent sur la constructions d'un espace communautaire ouvert et plus intégré afin de briser les multiples barrières qui engendrent des surcoûts, grèvent les échanges et constituent un sérieux handicap pour la compétitivité et le développement des pays. Le ministre de l'Intégration africaine, du Nepad et de la Promotion de la Bonne gouvernance, Khadim Diop, a aussi mis en exergue l’importance de cette manifestation économique et l’attention particulière que l’Uemoa accorde au secteur privé dans le processus d’intégration. Pour la représentante résidente de l'Uemoa à Dakar, Fatimata Sawadogo, la 3ème édition vise à permettre au secteur privé à mieux s'impliquer dans le processus d'intégration de l'Uemoa. Abdou DIAW
uNIvErsITE AssANE sECK DE ZIGuINCHor
« Il n’y aucune raison de raser les murs. On doit mieux faire en promouvant et en exprimant notre sentiment de fierté par rapport à ce que nous avons réalisé ». Ces propos du président Macky Sall tenus lors du dîner qu’il avait offert aux membres de la majorité présidentielle au lendemain des élections locales, ne sont pas tombés dans les oreilles d’un sourd. Dans cette optique, l’Alliance pour la République (Apr) a convié, hier, ses responsables autour d’une rencontre qui se veut pérenne et dénommée « Journées émergence » dont l’ambition est de renforcer leurs capacités en communication pour mieux vulgariser les réalisations du chef de l’Etat. « Nous avons besoin de responsables engagés, capables de bâtir des arguments solides pour défendre les réalisatiosn du président Macky Sall car Dieu sait qu’il en a fait. On espère que les informations qui auront été glanées au cours de cette rencontre et celles à venir, nous permettrons d’y arriver », a déclaré l’administrateur du parti, Mael Thiam. Les échanges ont porté sur les réalisations du président Macky Sall dans la gouvernance locale et la justice, l’enseignement supérieur, l’énergie et la politique de l’emploi. La présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Tall, a salué « cette idée lumineuse » qui, selon elle, permet de se « ressourcer et de se rafraîchir la mémoire sur la vision du président de la République ». Le ministre de la Gouvernance locale et de la Décentralisation, après avoir insisté sur la pertinence de cette initiative qui permet de renforcer la communication interne de son parti, est longuement revenu sur le
Mael Thiam, administrateur de l’Apr.
bilan à mi parcours du président Macky Sall dans le domaine de la bonne gouvernance. Pour Me Oumar Youm, le chef de l’Etat a posé des actes concrets depuis son accession à la magistrature suprême notamment en renforcement de l’Etat de droit et en démocratie, redevabilité, efficacité du service public, réduction du train de vie de l’Etat, etc. Il en veut pour preuve la réduction des factures téléphoniques, la réglementation des logements conventionnés et « tant d’autres démarches responsables et citoyennes ont permis d’avoir une plus-value sur le plan social ». Le ministre Mary Teuw Niane est revenu sur les enjeux de la réforme de l’enseignement supérieur et la nouvelle orientation que le chef de l’Etat veut lui donner. A ce propos, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche s’est appesanti sur la création de nouvelles universités (Sine-Saloum dédiée à l’agriculture, deuxième université de Dakar à Diamniadio), d’Instituts supérieur d’enseignement professionnel (Isep) etc. Elhadji Ibrahima THIAM
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AvIs D’ATTrIbuTIoN DéFINITIvE DE MArCHé Ref: AON N° 07/PGF-Sup/UASZ/CPM objet : Avis d’Attribution Provisoire de Marché Dénomination du marché : Appel d’Offre national (marché de fourniture) portant sur l’acquisition de deux bus de 60 places Lot unique : Acquisition de deux bus de 60 places Date de lancement : le 19 Juin 2014 dans le journal « le soleil » Nombre d’offres reçues : deux (02) - TATA - CCBM INDUSTRIES Nom et adresse de l’attributaire définitive et montant de l’offre retenue:
N° Et Intitule des Lots Attributaires Montant en FCFA Lot unique
TATA
93.344.000 HTHD
Adresse Sacré cœur 3 villa n°9434 bis Tél : 33.867.36.46
Délai d’exécution : Trente (30) jours à partir de la date de notification et de l’approbation du marché. La publication de l’avis d’attribution est faite en application des dispositions du décret n° 20111048 du 27 juillet 2011 portant code des marchés publics.
Le recteur 06 SEPT 2014
Une commission de discipline pour veiller sur les comportements malveillants L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) s’est dotée d’une commission interne et externe de discipline chargée de veiller sur les comportements malveillants de certains agents déployés sur le terrain, a révélé son Directeur général, Me Papa Khaly Niang. « Nous avons mis en place une commission de discipline interne et une autre qui est externe. Un colonel de la gendarmerie et un autre colonel de la police dirigent ces commissions qui veilleront sur le comportement des agents de l’Asp », a notamment dit M. Niang dans un entretien avec l’Aps. Au cours de cette interview, le directeur général de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité est revenu sur les missions de l'Asp, correspondant, selon lui, à la nécessité de bâtir une police de proximité. Me Pape Khaly Niang a également évoqué les enjeux et concepts qui sous-tendent le concept de gouvernance sécuritaire. Interpellé sur les cas d'Asp cités récemment dans des faits divers, Me Niang a dit que des dispositions sont en train d’être prises par rapport à cette situation.
« Au-delà de ces commissions de discipline, nous comptons, sous peu, mettre en place un numéro vert à la disposition des populations pour permettre aux Sénégalais de nous signaler d’éventuels mauvais comportements de nos agents », at-il expliqué. Selon lui, tout citoyen victime de ces « actes malveillants aura la possibilité de nous appeler directement pour nous faire remonter l’information ». « C’est en ce moment que nous allons prendre les dispositions idoines et les mesures disciplinaires qu’il faut », a assuré Me Papa Khaly Niang. Créée en août 2013 par les pouvoirs publics, l'Asp emploie 10.000 jeunes déjà formés et déployés dans les structures publiques à Dakar et à l’intérieur du pays. L’Asp fête son premier anniversaire, mardi, à Dakar. (APS)
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I Dees & R eflexions
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TRIBUNAL DES PAIRS
Pour que l’honneur soit sauf avant que le droit ne soit dit Par Mansour DIOUF
« Plutôt la mort que la fuite, car notre sens de l’honneur est égal» (Code d’honneur traditionnel) L’installation d’un tribunal des pairs est à saluer comme un pas en avant dans la construction d’une confiance entre la profession d’information, globalement envisagée comme un service public, et le grand public. La volonté de réduire le malentendu entre le professionnel de la communication et le public auquel le produit de son travail est destiné doit être portée par tout journaliste. Sans doute le champ de la communication de masse au Sénégal peut donner l’impression à première vue d’un espace non réglementé surtout si l’on parle de « dépénalisation des délits de presse » et qu’une certaine opinion veut donner des journalistes l’image d’électrons libres, affranchis de la loi. Fondées ou pas, les diatribes contre ceux qui traitent l’information et la diffusent ne manquent cependant pas. Mais il faut sans doute rappeler qu’ici au Sénégal, des journalistes ont été attraits devant les tribunaux sur des matières relevant de la gestion des deniers publics et de la corruption, impliquant de hauts fonctionnaires ou des pontes du secteur privé. En respect de leur Charte déontologique, ils ont protégé leurs sources jusqu’au bout. En cela ils ont été des acteurs majeurs de la gouvernance qu’elle soit démocratique ou économique. C’est ainsi qu’il faut comprendre l’attitude du professionnel des médias qui, tout en reconnaissant le droit en vigueur dans chaque pays, « n’accepte, en matière d’honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs.» (Déclaration de Munich 1971)
Compris ainsi dans un élan positif, le Tribunal des Pairs est une pierre de plus dans la protection de la vérité et de ses serviteurs. Il est au service de la défense de la liberté d’expression et de critique, il plaide pour l’élargissement des libertés. Des journalistes jeunes et inexpérimentés se sont « fait les griffes » sur d’innocentes personnes, victimes hébétées du pouvoir d’amplification des médias de masse, avant de battre leur coulpe et prendre la mesure de l’arme de destruction massive dont ils ne se savaient pas dépositaires. Pour ceux-là, il suffira de plaider la bonne foi parce qu’ils auront appris une fois pour toutes à rester humbles. D’autres plumitifs dont les intentions inavoués transpirent à travers leurs textes, ne méritent pas la clémence du jury. Ils sont bons pour le Tribunal, et je ne parle pas de celui des Pairs ! Que le droit soit dit. Car un adage laisse comprendre que la rumeur accusatrice a un pouvoir de résonnance que n’aura jamais la plus sincère des dénégations. L’inventaire des écarts de nos confrères fait l’objet d’ailleurs de manière quasi-quotidienne d’une analyse critique, celle de la déraison journalistique. Bafouer avec légèreté les règles honorables qui fondent la légitimité sociale de la corporation des journalistes, c’est faire preuve de courte vue, c’est aussi risquer les fourches caudines du Tribunal qui, lui, se sert du glaive aveugle de la justice. La capacité d’autorégulation demande une grande maîtrise de soi au sens martial du terme, elle passe par ce regard sur soi-même, douloureux parce que sélectionnant en les isolant les éléments de sa propre turpitude, l’autorégulation appelle une réforme permanente de soi. Pourtant, en plaidant la bonne foi
REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi MINISTERE DE LA PECHE ET DE L’ECONOMIE MARITIME Direction de l'Administration Générale et de l'Equipement
Avis d’appel d’offres rectificatif (Cas sans pré qualification) 1. Le présent avis d'appel d'offres fait suite à l'avis d'appel d'offres publié au journal quotidien LE SOLEIL, édition n° 13272 du vendredi 22 août 2014. 2. Les candidats nationaux intéressés sont informés que la remise des offres et l'ouverture des plis initialement prévues à la Direction de l'Administration générale et de l'Equipement, au building administratif, auront lieu en définitive à la DIrECTIoN DEs PECHEs MArITIMEs, 01 rue Joris, Dakar, en face de la Place du Tirailleur, le LuNDI 22 sEPTEMbrE 2014 respectivement à 10h et 10h10mn au plus tard. 3. Les candidats nationaux intéressés peuvent obtenir des informations sur l'appel d'offres, les jours ouvrables, le matin de 08h à 13h et l'après-midi de 15h à 17h, auprès de : • La Direction de l'Administration Générale et de l'Equipement, installée provisoirement dans les locaux de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN), Dakar, téléphone: 77 422 54 86; E.mail: agnylsane@yahoo.fr • La Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches, cité fenêtre Mermoz, corniche Ouest, Dakar, Sénégal, téléphone: 33 86024 65, Fax 33.860.31.19, E.mail : surpeche@hotmail.com 4. Les candidats nationaux intéressés peuvent consulter le dossier d'appel d'offres ou l'obtenir moyennant le paiement d'une somme de 25.000 FCFA non remboursable, auprès de la Direction de l'Administration Générale et de l'Equipement, installée provisoirement dans les locaux de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN), Dakar, les jours ouvrables, le matin de 08H à 12H et l'après-midi de 15H à 17H. Le Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement ousmane DIALLo 6 SEPTEMBRE 2014
et la présomption d’innocence pour tous ceux-là qui ont appris à rester humble, j’aurais préféré que cette nouvelle institution fût appelée « Assemblée des Pairs ». Sans vouloir verser dans le jeu sémantique stérile, une sorte d’ironie semble poindre de la dénomination d’une instance qui doit marquer un tournant dans la liberté d’informer du journaliste et du public à connaître la vérité. Un tribunal, cela renvoie à des magistrats droits dans leurs bottes et chargés de dire le droit. La loi est dure mais c’est la loi ! Aller en prison pour faute à la déontologie et l’éthique est infamie. Mais il y a pire que l’infamie, c’est la disgrâce et l’opprobre que toute une profession jette sur une plume coupable. Entre le droit qui incarcère et la morale qui réprouve, les bons journalistes ont toujours choisi leur camp. Leur éviter injustement les fers de la sanction est d’ailleurs un des enjeux du nouveau Code de la presse en projet. Mais il s’agit aussi de faire en sorte que l’honneur soit sauf avant que le droit ne soit dit. Une vraie course contre les monstres de la déraison. Il ne s’agit pas de dédouaner les journalistes de leur lourde responsabilité chevillée au service public de l’information, je plaide pour leur responsabilisation. Ils n’en seront d’ailleurs que plus humains. Car « tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité. » disait Victor Hugo. Le Tribunal des pairs n’en est pas un, il ne doit d’ailleurs pas en être
un, au risque de s’empêtrer dans le juridisme des oukases qui videront sa substance. Il est plutôt celui de la conscience qui se réveille sous l’alerte de confrères éminents qui s’érigent contre les mauvais usages du devoir d’informer. Appelée ainsi, l’Assemblée des Pairs, constituée des « primus inter pares », expurgée de toute connotation pénalisante renverrait alors à la notion d’honneur qui scelle ce pacte de la « parité ». Honneur, voilà un redoutable mot, bien plus qu’une peine de condamnation d’un tribunal de première instance. Car en matière d’honneur, l’instance de référence ce sont les pairs, les « nawle », ceux pétris des mêmes valeurs de respect, de dignité, de fierté, de courage et de vertu, et qui sont engagés fut-ce jusqu’au sacrifice. « Mère dis-moi l’orgueil de mes pères », disait le poète dans Chants d’ombre. Les journalistes sont aujourd’hui fondés à mettre « pairs » à la place. On n’en attend pas moins d’eux. Car la règle de la clause de conscience les place tous dans une égalité radicale et formelle quels que soient par ailleurs les titres et fonctions occupés au sein des organes. A ce titre, ils sont eux-mêmes « pairs » de ceux placés à leur tête et chargés de les alerter des écarts si tant est que « la tête dans le guidon » les privât de toute perspective. Par orgueil, aucun journaliste, pair en soi, ne devrait se permettre de prendre des libertés par rapport
aux valeurs fondatrices de la dignité et de l’honneur. Les Pairs se situent sur le terrain de la morale et de l’honneur car le bannissement du groupe (ici la corporation des journalistes) constituait dans la société traditionnelle la suprême infamie, le déshonneur, la mort. La mise à l’écart signait l’arrêt de mort sociale de l’homme d’honneur. « Plutôt la mort que la fuite, car notre sens de l’honneur est égal» dit la chanson populaire qui renvoie à ce Code, issu d’un héritage de référence commun. Que personne ne se dérobe à l’honneur de sa profession. Il faut d’ailleurs reconnaître la difficulté à vouloir encadrer un secteur qui se conçoit de plus en plus exclusivement comme un projet entrepreneurial devant générer une plus-value mais obéissant à des règles éthiques et déontologiques hors du temps, parce que s’inscrivant dans l’éternité de rapports civilisés et dont l’inscription finale dans nos mœurs requiert le génie d’hommes et femmes à l’élégance morale racée. Là gît le challenge. « Avec la liberté viennent les responsabilités », disait Nelson Mandela, car étant par essence lourde à porter, « elle ajoute à l’esprit, les chaînes qu’elle enlève aux pieds ». L’heure est venue d’ériger une bâtisse qui résiste aux invasions barbares. Email : mansour.diouf@gmail.com
N'ajoutons pas un désastre économique au drame d'Ebola Par Etienne GIROS *
La propagation du virus Ebola terrifie, bien davantage que celle d'autres pandémies : sur les quatre pays africains les plus touchés (Guinée, Sierra Leone, Liberia, Nigeria), déjà 1.600 morts d'après l'Oms, un taux de mortalité de 90 %, aucun remède connu à ce jour. Et un environnement africain particulièrement propice à la diffusion du virus : les habitudes de vie - contacts corporels, consommation de viande de chasse -, la forte proportion de population vivant en brousse ou en forêt, la faiblesse du système de santé, la défiance des citoyens vis-à-vis des dirigeants et la porosité des frontières terrestres. Tous les ingrédients sont réunis pour conduire à la psychose. Depuis quelques semaines, on constate une sorte d'état de panique qui entraîne la prise de mesures extrêmes, inefficaces et pénalisantes pour l'économie telles que l'interdiction d'accostage ou la mise en quarantaine de navires, la suppression de liaisons aériennes (jusque entre la Corée du Sud et le Kenya, pays non infecté !), la demande de départ de certains ressortissants, la fermeture de frontières officielles alors qu'il existe des milliers de points de passage non contrôlés, ce qui pénalise les échanges formels sans améliorer la protection. S'y ajoutent des décisions irrationnelles parmi lesquelles l'annulation d'une visite sportive américaine au Sénégal à la miaoût, alors que ce pays n'était pas touché, et de missions économiques en Afrique du Sud, située à 5.000 kilomètres du premier foyer d'infection. Les conséquences de telles décisions se font d'ores et déjà sentir. Les volumes d'affaires sont en forte baisse (dans le commerce, l'hôtellerie, la production locale) impactant l'emploi, la viabilité des entreprises et les recettes fiscales. On constate une pénurie de certains biens de consommation et des intrants nécessaires à la production locale, et une flambée des prix des biens de première né-
cessité. Enfin, ces mesures entravent directement la lutte contre le virus Ebola en faisant obstacle aux relèves des Ong et aux évacuations sanitaires, et en créant une défiance des familles. Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement, estime l'impact sur la croissance de la région à - 4 %. Cette panique est en train d'ajouter une crise économique à la crise sanitaire, dans un continent considéré comme un relais de croissance mondial. La restriction des échanges ne réduira pas le risque de pandémie, mais au contraire rendra la vie des gens encore plus difficile. La psychose n'arrêtera pas le virus ! En dépit de l'ampleur du défi, ne cédons pas à la panique, ne dramatisons pas inutilement. Conservons notre calme et raisonnons logiquement, sans nous réfugier dans des postures politiques ou d'image. L'objectif de tous doit être de bloquer la propagation du virus, et non pas de se protéger d'éventuelles critiques ultérieures. Les décideurs, qu'ils soient publics ou privés, ne doivent pas chercher à s'exonérer de leur responsabilité en appliquant avec excès le principe de précaution. Ils doivent mettre toute leur énergie à informer et à sensibiliser les populations pour qu'elles prennent les mesures efficaces, simples et peu coûteuses connues de tous. Le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian) a interrogé les entreprises françaises implantées en Afrique dans les régions touchées. Elles ont toutes pris des mesures de bon sens qui ont permis la poursuite de leur activité et le maintien des effectifs, y compris des expatriés à leur retour de congés. Du fait de cette vigilance déterminée mais calme, nos entreprises n'envisagent pas de restreindre leur présence en Afrique, confirmant ainsi leur conviction en la capacité du continent à surmonter cette épreuve. * Président délégué du Conseil français des Investisseurs en Afrique (CIAN)
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LE PR. AWA MARIE COLL SECK DEVANT LES DEPUTES
FIEVRE EBOLA
Près de 2 milliards de FCfa nécessaires dans la riposte contre Ebola…
Lancement d’une campagne de prévention dans les gares routières
La Commission santé, population, affaires sociales et solidarité nationale de l’Assemblée nationale a reçu, hier, le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Pendant près de 2 tours d’horloge, les députés ont été sensibilisés sur la maladie, son mode de transmission et le plan de riposte mis en place par le gouvernement. Les députés ont eu, hier, une séance de travail avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale portant sur la fièvre hémorragique à virus Ebola. Cette rencontre entre dans le cadre de la stratégie de communication des parlementaires sur cette épidémie. Au cours de la rencontre, Awa Marie Coll Seck et ses collaborateurs ont expliqué aux représentants du peuple le mode de transmission de cette maladie, mais également le plan de riposte du gouvernement et les mesures pratiques pour l’éviter. « Il faut surtout prendre en compte les bonnes habitudes, éviter de donner la main à quelqu’un, se laver avec du savon », a expliqué le Pr. Seck. Selon elle, le plan de riposte a été mis en place depuis mars dernier et un montant de 150 millions de FCfa a été dégagé pour lutter contre l’épidémie. Ensuite, il y a eu une rallonge budgétaire de 300 millions de FCfa pour renforcer
les moyens d’intervention. Elle a soutenu aussi que près de 2 milliards de FCfa sont nécessaires dans la riposte contre Ebola. « Nous avons un plan avec un budget de 2 milliards et quelque. Nous aurons également besoin de cette somme pour l’achat de matériels afin de protéger le personnel en contact avec les malades », a précisé le ministre. Awa Marie Coll Seck a, en outre, indiqué que le dispositif mis en place fonctionne bien. Ce qui a permis la prise en charge rapide du jeune guinéen. Elle a informé que 34 personnes de la famille de cet étudiant sont tous en observation. « Notre travail, c’est de pister tous les cas suspects. Un comité de crise dirigé par Papa Amadou Diack (directeur général de la santé) se réunit tous les jours », a fait savoir Mme Seck. « Le virus Ebola est une menace sanitaire mondiale, et le Sénégal est un pays à risque. La collaboration multi-
…15 millions de FCfa de la Boa au ministère de la Santé… La Fondation de la Bank of Africa (Boa) a remis un chèque de 15 millions de FCfa au ministre de la Santé et de l’Action sociale. L’objectif est d’appuyer les efforts du gouvernement du Sénégal dans la lutte contre le virus Ebola. Pour Babacar Ngom, président de la Fondation de la Boa, au-delà de sa vocation de se faire de l’argent, la banque s’investit dans le social. C’est dans ce cadre que situe l’appui au gouvernement du
Sénégal où est enregistré un cas de virus Ebola. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le Pr. Awa Marie Coll Seck, a, pour sa part, remercié tout le personnel de la Boa pour cette initiative. Elle a ainsi lancé un appel au peuple sénégalais et aux bonnes volontés, parce que les Sénégalais doivent, selon elle, être les premiers à s’impliquer. Anta Dame MBENGUE (stagiaire)
…L’Ue annonce près de 92 milliards de FCfa pour les pays touchés Dans la lutte contre la fièvre à virus Ebola, la Commission européenne a annoncé, hier, la mobilisation de 140 millions d’euros, soit près de 92 milliards de FCfa, pour venir en aide aux pays touchés par cette épidémie. Cent quarante millions d’euros, environ 92 milliards de FCfa. C’est le montant mobilisé par l’Union européenne (Ue) pour aider les pays de l’Afrique de l’Ouest touchés par le virus Ebola (Guinée, Sierra Leone, Liberia et Nigeria). Le communiqué précise que les 38 millions d’euros sont spécifiquement destinés à aider les autorités de ces pays à améliorer leurs services de santé (notamment en renforçant les centres de traitement ou en soutenant le personnel de santé). Il est également prévu de fournir une aide en sécurité alimentaire, en eau et en assainissement (domaines essentiels pour préserver la santé de la population). En visite au Bénin, Andris Piebalgs, commissaire européen au Développement, a indiqué que la crise actuelle causée par le virus Ebola reste « extrêmement préoccupante » en raison non seulement de ses répercussions manifestes sur les services de santé, mais aussi des pro-
blèmes plus généraux, touchant à la stabilité économique, la sécurité alimentaire, l'eau et l'assainissement. Dans la même lancée, Kristalina Georgieva, commissaire européenne chargée de la Coopération internationale, de l’Aide humanitaire et de la Réaction aux crises, a estimé que la situation se détériore sans cesse, en dépit des efforts courageux des organisations humanitaires et de l'aide rapide et massive apportée par la communauté internationale, notamment l'Ue. L’enveloppe totale de 140 millions d’euros sera donc répartie comme suit : 38 millions d’euros pour renforcer les systèmes de soins de santé, 5 millions d’euros pour fournir des laboratoires mobiles aux fins de la détection du virus et former le personnel de santé, 97,5 millions d’euros pour financer des opérations d’appui budgétaire au Liberia et en Sierra Leone. Abdou DIAW
Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale
sectorielle est importante. Il faut donc une mobilisation exceptionnelle. Ensemble, nous devons nous mobiliser, car la maladie a des conséquences économiques, humanitaires et sécuritaires », a-telle ajouté. Les députés ont beaucoup insisté sur la nécessité de renforcer la sécurité dans nos frontières. Concernant le jeune guinéen, Dr Papa Amadou Diack a déclaré que la tendance est à la guérison, non sans souligner que la situation para clinique est favorable. Aliou KANDE
La campagne préventive dénommée « Santé et salubrité », destinée aux acteurs du secteur des transports terrestres, a été officiellement lancée hier. Elle entre dans la lutte contre la fièvre Ebola. Un homme s’avance vers un récipient vide. A ses côtés, un autre tenant une bouilloire, verse de l’eau et du gel antiseptique sur les mains. Une fois désinfecté, le monsieur se dirige vers son véhicule. Il doit, en effet, effectuer un long trajet. Ceci a des relents de simulation. Mais, cette pratique sera courante dans différentes gares routières du Sénégal. En ces périodes de lutte contre le virus Ebola, rien n’est de trop. Toutes les franges de la population sont concernées, y compris les transporteurs. La campagne « Santé et salubrité » qui a été lancée hier s’adresse aux chauffeurs et usagers des véhicules de transport en commun. Dans ce cadre, le Cetud et l’Aftu, en partenariat avec Valdafrique, ont procédé à la remise de produits antiseptiques pour se laver les mains. Au-delà de cette action, l’instauration de manifestes renseignant sur l’identité des personnes embarquées sera bientôt généralisée pour tous les véhicules de transport en commun interurbain ou international, a informé Alioune Thiam, directeur général du Cetud. « Cette initiative a pour but de faciliter l’identification des voyageurs, au cas où un des leurs venait à contracter le virus Ebola », a souligné Modou Kane Diaw, directeur adjoint des Transports routiers. La campagne sera aussi ponctuée d’information, d’éducation et de communication sur les comportements et les pratiques à risques, a ajouté M. Thiam. Dans toutes les gares routières ciblées, des jeunes seront chargés d’assurer la supervision, le nettoyage et la sensibilisation des usagers. Des dosettes d’antiseptiques, des flacons doseurs et chargeurs d’un litre (capacité de 200 doses de lave-mains) seront également distribués dans tous les véhicules de l’Aftu. La contribution des préfets et des chefs de services régionaux des transports terrestres sera sollicitée pour la mise en œuvre et la supervision de l’opération. Oumar BA
Avis d’appel public à manifestation d’intérêt Etude Pour la mise en place d’une plateforme de virtualisation pour la Douane Du 27 Aout 2014 AMI n°03/DsID/2014 1. Le présent appel public à manifestation d’intérêt fait suite à l’Avis général de Passation d Marchés paru dans le soleil du 02 janvier 2014. 2. La Direction des Systèmes Informatiques douaniers a bénéficié de crédits du Comité de gestion de la prestation informatique douanière (CGPID) et a l’intention d’utiliser une partie de ces fonds pour effectuer des paiements au titre du marché de prestations intellectuelles relatif à la mise en place d’une plateforme de virtualisation pour les douanes Sénégalaises. 3. Les prestations susmentionnées comprennent une phase d’étude permettant L’objectif de la de définir l'existant en vue de l'élaboration d'une stratégie de virtualisation pour maximiser la résilience de l’infrastructure de la Douane et une seconde phase qui consistera à proposer des solutions de virtualisation , tout en veillant à ce qu’elles soient ouvertes, évolutives et scalables et à définir les procédures et méthodologies de déploiement de la solution retenue ; 4. Les candidats intéressés sont invités à manifester leur intérêt pour les prestations décrites ci-dessus en fournissant les informations ci-dessus indiquant qu’ils sont qualifiés pour exécuter les services : • la nature des activités du candidat et son expérience générale : 2 points par année d’expérience pour un maximum de 10 ans, soit 20 points au maximum. • le nombre d’années d’expérience spécifique du candidat en matière d’étude de mise en place de solution dans le domaine de la virtualisation environnement Zos (30 points) soit 10 points par référence de marché analogue) au cours des trois dernières années. • l’organisation technique et managériale du cabinet (30 points) : les candidats devront décliner leur organisation 6 SEPTEMBRE 2014
technique et managériale (20 points) et montrer la pertinence de l’organisation technique et du dispositif managérial du cabinet par rapport à la mission (10 points). • le nombre d’experts en informatique dans les domaines de la virtualisation ZVM , VMware et stockage qui sont à la disposition du cabinet, y compris le chef d’équipe : (20 points en raison de 5 points par expert). Soit un maximum de 100 points. Il est demandé aux candidats de fournir ces informations en ne dépassant pas 20 pages environ. Les candidats peuvent s’associer pour renforcer leurs compétences respectives. 5. une liste restreinte des trois (03) premiers candidats ayant obtenu les meilleurs scores de sera établie par l’Autorité Contractante ; ces candidats présélectionnés seront ensuite invités à présenter leurs propositions techniques et financières. Celui qui aura la meilleure note globale selon la méthode de sélection sur la base de la qualité technique et du montant de la proposition (sélection qualitécout) sera invité à négocier. 6. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires au sujet des documents de référence à l’adresse ci-dessous : Direction des systèmes informatiques douaniers, 8-10 Allées robert DELMAs Tél : 33889 74 03, Email : mamanga@douanes.sn les jours ouvrables et aux heures suivantes de 08 heures à 16H30. 7. Les manifestations d’intérêt doivent être déposées à l’adresse ci-après Direction des systèmes informatiques douaniers, 8-10 Allées robert DELMAs au niveau du secrétariat du Directeur, Tél : 33 889 74 03 au plus tard le mercredi 24 septembre 2014 à 10 heures précises. Le Directeur général des Douanes
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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
FIEVRE HEMORRAGIQUE EBOLA
Un spécialiste de l’hydrogéologie à la tête de la direction de la Recherche
L’alerte au maximum dans les structures sanitaires
Le Professeur titulaire de classe exceptionnelle du département de Géologie de la Faculté des Sciences et Techniques (Fst), Cheikh Bécaye Gaye, est, depuis jeudi dernier, le directeur de la Recherche. A l’image de la Direction générale de l’enseignement supérieur (Dges), une direction de la Recherche est érigée au Sénégal. Cette structure est créée pour coordonner la recherche dans les universités et instituts de l’enseignement supérieur. Elle a comme directeur Cheikh Bécaye Gaye. Ce natif de Louga âgé de 64 ans (il est né le 2 mars 1950), ne semble pas en terrain inconnu. Docteur d’Etat ès Sciences naturelles depuis 1990 (Génie des Sciences de l’eau), spécialité Hydrogéologie, Hydrochimie, Hydrologie isotopique, M. Gaye, polyglotte (il parle français, anglais et espagnol) est Professeur titulaire de classe exceptionnelle au Département de Géologie de la Fst de l’Ucad. Le Pr. Gaye a fait ses cursus universitaires entre Tunis, Paris et Dakar. Il est, depuis 2006, responsable de la formation en gestion des ressources en eau souterraine et hydrogéologie de l’Ecole doctorale Eau et Qualité de l’eau de l’Ucad. Avec son équipe, ils ont effectué, au cours de ces dernières années, un projet sur l'évaluation de la vulnérabilité à la pollution des systèmes aquifères de la presqu´île du Cap vert, en relation avec la croissance urbaine et les risques associés. De 1999 à 2006, cet expert en Hydrologie isotopique était en détachement à l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea). Auparavant, M. Gaye a été titulaire de la chaire d’Hydrogéologie au Dépar-
tement de Géologie de l’Ucad où il fut le responsable d’une équipe de recherches d’une quarantaine de personnes, dont des docteurs en Hydrogéologie et Hydrologie isotopique. Autres domaines d’activités Le Pr. Cheikh Bécaye Gaye a aussi été membre (2005-2010) du Comité scientifique et directeur d'un projet régional sur la gestion des ressources en eau dans le Rift Est-africain (Mawari), qui concerne Djibouti, l'Ethiopie et le Kenya. Il est, depuis 2005, expert pour le projet conjoint Pnue-Unesco sur les eaux souterraines en Afrique ; coordinateur pour les sous-régions de l'Afrique de l´Ouest et du Centre de la composante Eaux souterraines du Programme d'évaluation du Fem sur les eaux transfrontalières ; consultant pour le projet « Gestion intégrée et durable des systèmes aquifères partagés dans la région du Sahel », de l'Agence internationale atomique ; membre du Comité pour la définition de la Vision eau de l´Organisation de la conférence islamique ; membre du Comité de l´Eau du Réseau africain des académies des sciences ; coordonnateur pour l´Afrique de l´Ouest et membre du groupe chargé d´écrire le guide pour les décideurs. Il est également coordonnateur pour l'Afrique sub-saharienne du réseau G-Wadi, une initiative de l’Unesco dont l’objectif stratégique est de renforcer les capacités de gestion des ressources en eau
Cheikh Bécaye Gaye, est, depuis jeudi dernier, le directeur de la Recherche
des zones arides et semi-arides dans le monde entier, grâce au fonctionnement d’un réseau de coopération régionale et internationale, et président du Comité national sénégalais pour le Programme hydrologique international de l'Unesco (Phi). Par ailleurs, le nouveau directeur est membre de plusieurs sociétés savantes et professionnelles. Il s’agit, entre autres, de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Ansts), International association of scientific hydrology (lash), International association of hydrogeology (Iah) et American association for the advancement of science. M. Gaye est auteur d’un nombre important de publications et titulaire de plusieurs décorations et titres honorifiques (Chevalier de l’Ordre National du Lion du Sénégal (1999), Prix Nobel de la Paix (2005) au titre d´employé de l´Aiea, Chevalier de l´Ordre du Mérite du Sénégal (2013). Daouda MANE
Ebola n’a pas la cote. Il est d’ordre à installer l’omerta. Il suffit d’évoquer son nom et voilà un silence déconcertant qui se dégage. Un tour dans certaines structures sanitaires de la banlieue nous a permis d’en faire les frais. En effet, autant du côté du personnel médical que des patients, le sujet est d’ordre à couper court aux échanges. Rien que le fait d’évoquer le mot Ebola, voilà le monde qui se vide autour de nous. Les rares personnes qui acceptent de se prononcer ont requis le plus grand anonymat. Bien que le premier cas signalé à Dakar ait été découvert très loin de son district de santé, cette responsable d’une structure sanitaire située dans le département de Diamaguène-Sicap Mbao relève avoir pris des mesures, « au cas où… ». « Nous espérons ne pas avoir à faire à une quelconque surprise. Pour autant, nous ne dormons pas sur nos lauriers. L’alerte est au maximum. Le personnel se sent prêt à intervenir si des symptômes similaires à Ebola venaient à être décelés ». Intervenir ne veut pas dire forcément guérir, car Ebola n’a pas encore trouvé de vaccin. Cela revient plutôt à donner les premiers soins pouvant permettre de prévenir la montée de la maladie. « Limiter d’abord les dégâts dans l’espoir de le freiner plus tard », semble donc être le mot d’ordre ici. Ce que peuvent faire les médecins, c’est de lutter contre les symptômes, par exemple avec des perfusions pour les patients atteints de diarrhées et de vomissements. La douleur peut également être allégée avec des analgésiques. Pour éviter la propagation du virus, les patients qui viendraient à se signaler doivent être enfin placés en quarantaine, informe la responsable des lieux. Les acteurs de la santé se focalisent aussi sur le volet sensibilisation. Aucune occasion
n’est de trop pour rappeler aux patients que l’hygiène doit être le maître mot. Dans une autre structure sanitaire, la réputation d’Ebola ne connait guère un meilleur sort. Prononcer son nom revient à rendre morose le climat des échanges. Il faut s’y prendre avec tact pour tirer quelques mots au responsable des lieux. Il concède volontiers avoir donné des instructions fermes à son personnel. « Dès que des symptômes apparents à Ebola venaient à se manifester, il est recommandé au personnel de prévenir tout de suite les médecins », souligne-t-il. Aucun cas suspect n’est encore décelé jusque-là dans sa structure, assure-t-il, souhaitant vivement que le cap de zéro cas soit effectivement maintenu. La majeure partie du personnel médical interrogé avoue n’avoir jamais directement été confronté à des cas d’Ebola. Tout de même, le personnel de santé a renforcé ses connaissances en la matière. Tous sont aujourd’hui capables de vous énumérer les symptômes. A l’image d’une aide-soignante trouvée à Diamaguène. Toute personne travaillant avec des patients contaminés doit porter des vêtements protecteurs avec des gants, un masque et des lunettes de protection, mais aussi faire preuve d’une grande prudence dans le cadre des soins. Évidemment, l’hygiène est très importante, nous dit-elle. C’est dire qu’Ebola est décidément l’affaire de tous. Oumar BA
LUTTE CONTRE LA FISTULE
60 cartons de consommables à l’Hôpital général de Grand-Yoff Le club Dakar Téranga de l’association Inner Wheel a procédé, avant-hier, à une remise de matériels médicaux destinés à l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy). Un don composé, entre autres, de trousses césariennes, d’anesthésies péridurales, de perfusions et de seringues. Au total, 60 cartons ont été remis au directeur général de l’hôpital, Moussa Sam Daff, par la présidente de l’association, Fatou Diallo Thiam. M. Daff, après avoir remercié les donateurs, a reconnu que cet élan de solidarité va alléger les souffrances des fistuleuses. Selon le Pr. Serigne Maguèye Guèye, chef du service Urologie de Hoggy, la
fistule est une maladie qui touche plus les couches pauvres de la population. Pour rappel, un premier lot de 40 cartons a déjà été remis à cet établissement sanitaire au courant du mois d’avril 2014. Les actions prioritaires de Inner Wheel s’articulent autour de divers programmes d’aide sociale, notamment la prise en charge médicale des femmes atteintes de fistule obstétricale, en collaboration avec le service Urologie de Hoggy, et des enfants souffrant de déficience intellectuelle. L’organe soutient également des jeunes filles en milieu scolaire. Serigne Mansour Sy CISSE
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SOUPÇONS DE BLANCHIMENT DE CAPITAUX
UEMOA
Le Centif a traité 115 dossiers en 2013
Les prévisions de croissance de 6,6 % maintenues
Dans son rapport annuel d’activités, la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) indique avoir traité en 2013, 115 dossiers liés à des soupçons de blanchiment de capitaux. Elle révèle également une tendance à la hausse continue des signalements ayant trait au blanchiment depuis le début de ses activités en 2005. La cadence de traitement des dossiers reçus par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) s’est accélérée de manière significative en 2013. En effet, dans son dernier rapport, la Centif fait état d’une tendance à la hausse des dossiers liés au soupçon de blanchiment de capitaux durant cette année. En 2013, le résultat des investigations effectuées par la cellule indique que cette dernière a pu traiter 115 dossiers qui se rapportent à 123 déclarations de soupçons de blanchiment. Le rapport rendu public révèle que 87 de ces dossiers ont déjà fait l’objet de classement en l’absence d’éléments confirmant les soupçons ayant motivé la saisine de la Centif. Néanmoins, l’institution indique toutefois, que la reprise
des investigations reste possible si des faits ou éclairage nouveaux les concernant venaient à être connus. Les cas traités ont été regroupés en 4 catégories sur la base de certains éléments communs aux faits signalés à la Centif. Il s’agit, entre autres, du faux et de l’usage de faux, en premier, ensuite de la participation ou la complicité de personnes politiquement exposées à la commission d’actes supposés délictueux, enfin des transactions financières avec l’étranger portant sur les sommes potentiellement illicites et l’escroquerie. Pour le premier cas cité, la Centif fait état d’un certain nombre d’anomalies relatives à des transferts rapides d’argent en provenance de l’étranger. Selon le rapport, l’analyse desdites opérations a révélé
l’utilisation de documents d’identification portant les mêmes numéros et présentés par différents bénéficiaires. L’identité reprise dans les passeports utilisés à l’occasion du retrait des fonds a facilité la tâche à la Centif qui, n’a pas hésité à transmettre un rapport au procureur de la République. L’usurpation de la propriété d’une œuvre d’art et le faux et usage de faux en écritures privés ou encore des détournements de fonds occupent également une place de choix dans les investigations effectuées par le Centif en 2013. Il en est de même des détournements de derniers publics liés au partage d’actions par une société parapublique au profit de Personnes politiquement exposées (Ppe). La Centif indique que toutes ces déclarations sont liées à des soupçons de blanchiment de capitaux. Aucun soupçon de financement ou de tentative de financement du terrorisme n’a, en effet, été signalé à la cellule, durant la période en 2013, précise encore la Centif. Seydou Prosper SADIO
13 décisions de condamnation prises par la justice S’agissant de la saisine des autorités judiciaires, 24 rapports ont été envoyés au procureur de la République entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013. Le rapport indique que sur la base des informations disponibles, 4 dossiers émanant de la Cellule ont fait l’objet d’un jugement durant cette année et ont abouti à 3 décisions
de condamnation et à une relaxe. Au total, les procédures judiciaires enclenchées depuis 2005 ont abouti, à la fin de l’année 2013, à 13 décisions de condamnation, 8 de non lieu, 1 d’incompétence et 2 de relaxe, lit-on dans le rapport. S. P. SADIO
35% des personnes épinglées sont des Sénégalais Dans le traitement des dossiers, la Centif indique que 35% des personnes épinglées en 2013 sont des Sénégalais. « Les intervenants identifiés comme acteurs principaux sont composés de Sénégalais (35%), de ressortissants d’autres pays d’Afrique de l’Ouest (56%) et de personnes originaires du continent américain (9%). Et les principaux
indices ayant motivé les déclarations de soupçon portent sur l’escroquerie (58%), le faux et l’usage de faux (21%), le recyclage d’argent issu du trafic de drogue (4%), les détournements de deniers publics (4%), la corruption (4%), etc, renseigne le document. S. P. SADIO
Un dispositif de veille et d’alerte mis en place La Centif indique que l’analyse des données communiquées par les assujettis nécessite la recherche, auprès de partenaires nationaux ou étrangers, d’informations complémentaires en lien avec les personnes citées dans les déclarations de soupçon ou concernant les transactions financières à l’origine de la saisine de l’institution. Un dispositif de veille et d’alerte a été
Le comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao) a, au terme de sa troisième réunion annuelle, mercredi dernier, à Dakar, maintenu les prévisions de 6,6% du taux de croissance en 2014 du Produit intérieur brut (Pib) en termes réels au sein de l’Union.
ainsi mis en place au sein des institutions financières pour le suivi, en règle générale, de toutes les transactions susceptibles de se rapporter à une entreprise terroriste ou de financement du terrorisme et, en particulier, des donations en argent liquide au profit des organismes à but non lucratif, conclut le rapport. S. P. SADIO
Le siège de la Banque centrale à Dakar.
Selon le communiqué final publié à l’issue de la session, tenue au siège de la Bceao, le Cpm explique cette performance économique par le regain d’activité attendu de l’ensemble des secteurs. Le Comité qui a procédé à l’analyse de la situation interne de l’union, a relevé que l’activité économique a été bien orientée au deuxième trimestre 2014 comme en atteste l’évolution des indicateurs de conjoncture. Analysant l’évolution du niveau général des prix à la consommation, le comité a noté, à partir du mois de mai 2014, une stabilisation après la décélération observée depuis le 4ème trimestre 2012. De ce fait, renseigne le document de presse, le taux d’inflation attendu à fin décembre 2014 est à 0,5% contre 2% en glissement annuel dans un horizon de 24 mois. Ce niveau, souligne le Cpm, est en phase avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi par la Banque centrale. Examinant l’évolution des conditions monétaires, le Comité a noté une baisse des taux d’intérêt sur le guichet des
appels d’offres à une semaine. En revanche, sur le compartiment à une semaine du marché interbancaire ainsi que sur le segment à court terme du marché de la dette publique, une hausse des taux a été enregistrée entre avril et juillet 2014. Sur la base de ces analyses, le comité de politique monétaire a décidé de maintenir inchangés les taux directeurs de la Banque centrale. Le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidés et le taux du guichet de prêt marginal demeurent respectivement à 2,50% et 3,50%, niveaux en vigueur depuis le 16 septembre 2013. Le Comité a, en outre, décidé de laisser inchangé le coefficient des réserves obligatoires applicables aux banques de l’union à 5%, niveau en vigueur depuis le 16 mars 2012. Il encourage également les Etats membres à poursuivre les efforts d’investissements entrepris tout en veillant à assurer la qualité et l’efficacité de la dépense publique. Adama MBODJ
AGRICULTURE AFRICAINE
Un rapport révèle des variations de 25% sur les précipitations annuelles Le rapport 2014 de l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (Agra) sur l’état de l’agriculture africaine a été rendu public mardi dernier, dans la capitale éthiopienne à l’occasion du forum continental sur la révolution verte (Agrf). Le document révèle des risques de saisons pluvieuses ratées dans la ceinture agricole située du sud de la Côte-d’Ivoire au Nigeria et au Ghana, impliquant l’impossibilité de cultures comme le maïs. Les pays du Sahel sont aussi menacés par la fréquence de sécheresses rapprochées. De notre envoyé spécial à Addis-Abeba, Mamadou Lamine DIATTA
Publié par l’alliance pour la révolution verte en Afrique (Agra), le rapport sur l’état de l’agriculture africaine a été partagé, mardi dernier, par près de 1.000 participants présents au forum de l’Agrf, en présence de personnalités comme l’ex-patron des Nations unies, Koffi Annan, l’ancien chef de l’Etat ghanéen, John Kuffour et la présidente de la commission de l’Union africaine, Dlamini Zuma. Le document évoque, d’emblée, des variations de 25% sur les précipitations annuelles pouvant parfois aboutir à des disparitions de pluies ou des changements de périodes de pluies et de cultures, notamment dans les zones arides et semi-arides. Autrement dit, les périodes de pluies seront de plus en plus rétrécies avec parfois une impossibilité de faire des cultures comme le maïs. Une situation
pour le moins alarmante d’autant plus que 60% des terres dégradées et à la fertilité réduite, se trouvent présentement sur le continent. Impacts sur les rendements Les experts de l’Agra sont formels : le changement climatique impactera la durée moyenne de la saison de croissance et la variabilité des précipitations. L’altération des conditions de croissance pourrait aussi faire baisser les rendements et, dans certaines régions, freiner la culture de productions alimentaires de base, si le changement climatique va au-delà de ce que les cultures peuvent tolérer. Par exemple, en Afrique de l’Est et centrale, les zones adaptées à la culture du haricot commun –importante source de protéine – qui s’étendent aujourd’hui sur 7 mil-
lions d’hectares, pourraient diminuer de 25 à 80 %. Les terres adaptées à la culture de la banane pourraient diminuer de 25 % dans le Sahel, et de 8 % en Afrique de l’Ouest. Ces changements sont d’ailleurs en train de se produire. L’aggravation de l’assèchement et des
sécheresses aura aussi des conséquences sur le bétail, comme dans les années 1980 et 1990 où une longue sécheresse avait décimé 60 % des troupeaux du Niger, du Botswana et de l’Ethiopie. Des études citées dans le texte présentent une cartographie des régions susceptibles de subir des « saisons ratées » en raison de précipitations plus irrégulières. Les pays les plus à risques sont situés en Afrique australe. Mais le Soudan du Sud, le Sahel et la ceinture agricole du sud de la Côte d’Ivoire au Nigeria et au Ghana sont aussi menacés. Selon le rapport, les petits exploitants agricoles africains – contraints de s’adapter aux rapides hausses de températures et aux précipitations irrégulières – risquent d’être
accablés par le rythme et l’ampleur du changement climatique. Pourtant, ces petits producteurs assurent 80% de la production agricole actuelle du continent. «Dans toute l’Afrique subsaharienne, les petits exploitants sont les piliers de la production alimentaire», explique Jane Karuku, présidente de l’Agra. «Avec le réchauffement climatique, la sécurité alimentaire du continent et sa capacité à générer une croissance économique bénéfique aux plus pauvres – pour la plupart des agriculteurs – dépendent de notre capacité d’adaptation à des conditions plus stressantes. » Pourtant, l’Afrique concentre à ce jour 60% des terres arables non encore exploitées à travers le monde.
Adopter une agriculture intelligente
Il sera vital pour les petits exploitants d’adopter un ensemble de pratiques et de variétés de cultures, et de pratiquer une agriculture « intelligente face au climat » (Climate-smart agriculture - Csa), telle que la désigne un nombre de plus en plus grand de scientifiques. Les stratégies de Csa visent à augmenter de façon durable la productivité agricole et les revenus en aidant les agriculteurs à s’adapter au changement climatique – et à augmenter la résilience de leurs communautés rurales. La Csa vise aussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à l’agriculture.
Les agriculteurs africains utilisent déjà des innovations qui les aident à surmonter les risques climatiques. Ils plantent des variétés de semences résistantes à la sécheresse, participent à des programmes innovants d’assurance sur le bétail et les cultures qui offrent des indemnités en cas de détérioration des conditions météorologiques, et adoptent des techniques de gestion des sols qui favorisent la rétention des eaux dans les champs et la réduction du ruissellement et de l’érosion. M. L. DIATTA
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39EME MAGAL DES « DEUX RAKAAS »
Recueillement et ferveur religieuse à Saint-Louis La capitale du Nord a connu, hier, l’affluence des grands jours à l’occasion de la 39ème édition du Magal des « Deux rakaas ». Des milliers de pèlerins se sont retrouvés sur la Place Faidherbe pour y effectuer une prière surérogatoire de « Deux rakaas » (juste avant le « takussan »), en vue de célébrer l’événement dans le recueillement et la ferveur la plus religieuse. La foi en bandoulière, de nombreux fidèles musulmans ont rallié, dès les premières heures de la matinée d’hier, la place mythique où trône, imperturbable, la statue de Faidherbe. A 12 heures déjà, l’endroit était plein. Les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers et autres secouristes de la Croix-Rouge éprouvaient d’énormes difficultés à canaliser cette foule de fidèles et ces centaines de Baye-Fall dégourdis et rompus à la tâche, qui ne cessaient de chanter les panégyriques à la gloire du Prophète Mohammed (Psl) et de déclamer les khassaïdes savamment écrits par Khadimou Rassoul, le fondateur du mouridisme. Le chef de l’Etat y était représenté par une forte délégation conduite par le ministre du Commerce, Alioune Sarr, accompagné de son collègue de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, de Mor Ngom, du gouverneur de région, Ibrahima Sakho, du préfet, Alioune Badara Samb, et de plusieurs autorités administratives. La cérémonie officielle du Magal des « Deux rakaas » s’est déroulée en présence de Serigne Abdoul Karim Mbacké, Serigne Abdoul Aziz Mbacké, représentant la famille du parrain de cette 39ème édition, Me Madické Niang, Me Alioune Badara Cissé, Me Abataleb Guèye, etc. Le président du « Kurel des Deux rakaas », Serigne Ahmeth Fall, a rendu un vibrant hommage à Serigne Mame Mor Mbacké Ibn Mourtada Mbacké, pour les efforts constants qu’il déploie pour superviser, avec brio, l’organisation de cet événement, avec l’appui du Khalife général des mourides. Il a laissé entendre que Mame Mor Mbacké a
amplifié l’œuvre de son père, Mourtada Mbacké Ibn Khadimou Rassoul, qui, jusqu’à son dernier souffle, a contribué efficacement à l’expansion et au rayonnement de l’Islam en Afrique et dans le monde. Prières pour la paix et la prospérité Serigne Ahmeth Fall n’a pas manqué de remercier vivement le président Macky Sall et l’ensemble du gouvernement pour l’intérêt particulier que l’Etat accorde à cet événement religieux qui draine de plus en plus du monde. Dans le même sens, Cheikh Abdoul Aziz Mbacké, au nom de toute la famille du parrain (Abdoul Aziz Bara Mbacké), s’est réjoui du choix porté sur ce dernier pour parrainer cette 39ème édition. Quant à Alioune Badara Diop, deuxième adjoint au maire, par ailleurs directeur Général de l’Office national pour l’assainissement du Sénégal (Onas), il a réitéré, au nom du premier magistrat de la ville, Mansour Faye, l’engagement indéfectible de l’actuelle équipe municipale à poursuivre son étroite collaboration avec le « Kurel des Deux rakaas » afin d’assurer, chaque année, un succès éclatant à l’organisation du Magal. M. Diop a demandé à Mame Mor Mbacké de prier pour que Dieu protège notre pays contre l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola. Au nom du chef de l’Etat, le ministre du Commerce, Alioune Sarr, a félicité le Khalife général des mourides et les responsables du « Kurel des Deux rakaas » pour l’organisation de l’événement. Il a tenu à rappeler les dispositions prises à temps par le Président Macky Sall, le Premier ministre et l’en-
REPUBLIQUE DU SENEGAL ----------MINIsTErE DEs ForCEs ArMEEs ----------CELLULE DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS
AvIs D’ATTrIbuTIoN ProvIsoIrE Avis d’appel d’offres n°3184/MFA/CAB/CPMP du 24 /06/ 2014 pour l’acquisition de produits de peinture et d’accessoires au profit de la Marine nationale 1. référence de publication : Soleil n°.13224 2. Date de publication de l’avis d’appel d’offres : 25 juin 2014. 3. Montant total au prix global des offres retenues : • Lot 1 : 82 280 000 F CFA HT/HD; • Lot 2 : 17 719 160 F CFA.HT/HD 4. Nombres d’offres reçues et identité des candidats : deux (02) - (SEIGNEURIE AFRIQUE – GROUP 2 TF) 5. Nom et adresse des attributaires : Lot 1 PEINTurE et Lot 2 ACCEssoIrEs : La société sEIGNEurIE AFrIQuE, sise au Km 2,5 BCCD –BP : 1107 Dakar. La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 83 du code des marchés publics. Le Ministre des Forces Armées 06 09 2014
Mame Mor Mbacké a longuement insisté sur l’urgence et la nécessité de revoir l’éducation des enfants. (Photo archives)
semble du gouvernement, visant à contribuer efficacement à la réussite de cette 39ème édition. Le ministre Alioune Sarr a sollicité auprès de Serigne Mame Mor Mbacké des prières pour un bon hivernage, la paix, la stabilité, la prospérité de la Na-
tion, l’unité des cœurs et des esprits, la protection du Sénégal contre le virus Ebola, l’accomplissement, dans de bonnes conditions, de la mission dévolue au président Macky Sall, consistant à présider aux destinées du peuple sénégalais. Prenant la parole, Mame
Mor Mbacké est revenu largement sur l’importance du Magal, le sens et la portée de cette prière de « Deux rakaas » de Serigne Touba et des nombreux enseignements qu’on peut tirer de ce haut fait de l’histoire, cet acte de bravoure d’un homme de Dieu qui a osé défier l’autorité coloniale en priant dans son palais. Aussi, Mame Mor Mbacké a longuement insisté sur l’urgence et la nécessité de revoir l’éducation des enfants (en vue de les aider à devenir des adultes responsables et des musulmans fervents et pratiquants), bannir la médisance, calomnie, la méchanceté, l’escroquerie, le vol, l’ostentation, etc. Il a enfin invité les fidèles à respecter les personnes du troisième âge, les représentants des pouvoirs spirituel et temporel, à œuvrer dans le sens de l’unité et de la cohésion du peuple, avant de formuler d’intenses prières pour le chef de l’Etat et les Sénégalais. Mbagnick Kharachi DIAGNE
Le dispositif sanitaire et sécuritaire respecté Les autorités administratives, municipales, religieuses et les membres du « Kurel des Deux rakaas » ont été formels et intransigeants. Ils ont mobilisé toutes les énergies pour appliquer à la lettre les mesures prises à l’issue des dernières réunions du Comité régional de développement consacrées aux préparatifs de cet événement religieux de grande envergure. Des dispositions sécuritaires et salutaires qui consistaient à faire en sorte que tous les pèlerins lavent leurs mains avant d’entrer à Saint-Louis. Les populations et leurs illustres hôtes ont accueilli favorablement ces règles d’hygiène qui ont permis de barrer la route à la fièvre hémorragique à virus Ebola. Mame Cheikh Mbacké, 38 ans et domicilié à Madyana, dans la commune rurale de Touba, et plusieurs autres pèlerins ont bien apprécié la mise en place de ce cordon sanitaire à l’entrée et à la sortie de la ville (Gandon et Ngallèle). Pour prévenir d’éventuelles intrusions de personnes contaminées, les autorités sanitaires ont mené une vaste campagne de sensibilisation des populations sur les conséquences désastreuses de cette épidémie, les bonnes manières et le comportement idéal à adopter pour faire face à cette maladie mortelle. D'autres dispositifs de sensibilisation ont été installés dans tous les coins de la ville tricentenaire pour permettre aux populations de s'imprégner des mesures générales prises afin de faire face à l’épidémie. Ainsi, pour être dans l’ère du temps, le Comité régional de gestion des épidémies de Saint-Louis
Des dispositifs de sensibilisation ont été installés dans tous les coins de la ville de Saint-Louis.
a mis sur pied un groupe d’information, d’éducation et de communication (Iec) pour protéger les populations de la vieille cité et ces nombreux pèlerins contre le virus Ebola. Cette task-force s’est évertuée à dresser des barrières entre les fidèles venus célébrer le Magal des «Deux rakaas» et cette maladie virulente. Les agents des services régionaux et départementaux de l’élevage, sous la houlette du Dr Youssou Ndiaye, ont joué un rôle prépondérant dans le comité de sensibilisation. En effet, ils ont été chargés de superviser l’abattage des bovins, ovins, caprins et autres animaux pour les besoins de l’événement et ce, dans les 21 centres d’hébergement réguliers et les 40 autres répertoriés à Guet-Ndar, Gokhou-Mbathie, Santhiaba, dans le faubourg de Sor, le Gandiolais et le Toubé. Ainsi, ils ont pu veiller sur l’état clinique des carcasses et les conditions d’abatage. Quant au service régional de l’assainissement, partie prenante de cette grande équipe de surveillance du virus Ebola, il a veillé sur le respect strict des
règles d’hygiène. Pour permettre aux pèlerins venant des autres localités d’entrer à Saint-Louis dans les conditions optimales d’hygiène, deux cordons sécuritaires composés de forces de l’ordre, d’agents des services d’hygiène et d’assainissement ont filtré les entrées et les sorties entre l’île de Ndar, la Langue de Barbarie et les quartiers de Sor. En plus des caravanes de sensibilisation qui ont sillonné toute la ville avant, pendant et après le Magal, les responsables et membres du Comité régional de surveillance du virus Ebola ont pris langue avec les chauffeurs de véhicules utilitaires, de transport en commun et autres transporteurs pour leur demander de porter à la connaissance du comité tous les cas suspects qu’ils remarqueront pendant leurs déplacements. Ce geste d’apparence anodin a permis, selon Abdoulaye Fofana Dia, coordonnateur du Comité régional de lutte contre le Sida (Crls), d’être en contact permanent avec la source et d’avoir un gain de temps appréciable. Mb. K. DIAGNE
COKI
Conférence annuelle des anciens du « Daara » demain
L’Association des sortants de l’Institut islamique Cheikh Ahmadou Sakhir Lô de Coki tient sa rencontre islamique annuelle, demain. Le communiqué parvenu à la rédaction rappelle que « ce grand rendez-vous de solidarité verra la participation des différents représentants des foyers religieux au Sénégal, des associations islamiques sœurs, des Ong et d’éminents acteurs » de la vie politique. « De féconds thèmes relatifs à la problématique des « daaras » y seront traités par de grands érudits et divers types d’assistance seront remis aux 3.200 pensionnaires de l’institut », souligne la source. Fondé en 1939 par feu Serigne Ahmadou Sakhir Lô, l’institut islamique de Coki compte aujourd’hui 3.200 élèves (garçons et filles) pris en charge
gratuitement grâce aux actions des bonnes volontés. Toutes les prestations sont gratuites à Coki : logement, nourriture, enseignement. Ces conditions relativement bonnes expliquent, en grande partie, la performance des pensionnaires. Chaque année, plus de 150 élèves (kangs) y sortent après avoir mémorisé le Coran. Et pour le Bac de cette année, l’enseignement francoarabe a enregistré un taux de réussite de 75 %. Un vrai succès pour une première participation. Le Daara de Coki, c’est aussi un bel exemple d’intégration. En plus des Sénégalais, de jeunes gambiens, maliens, guinéens, bissauguinéens, mauritaniens, entre autres, y font leurs études. A. DIALLO
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JOURNEES DE PRIERES A KAIB DIA DEMAIN
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FONDS DE SOLIDARITE
Les Tidianes de Louga se souviennent L’Unsas appuie les femmes de l’informel de Serigne Maodo Malick Dia
Cinq organisations de femmes travailleuses dans l’informel ont reçu, hier, un chèque d’un million de FCfa de l’Union nationale des syndicats autonome du Sénégal (Unsas). C’était à l’occasion d’une cérémonie de lancement d’un Fonds de solidarité aux femmes travaillant dans ce secteur.
L’Union fraternelle des dahiras tidjaniyous de Louga et toute la famille d'Amary Boubou Dia et alliés de Kaïb Dia organisent, demain, une journée dédiée à feu Serigne Maodo Malick Dia (1942-2010). L’évènement religieux aura lieu au village de Kaïb Dia, à 7 kilomètres de Louga. Il est placé sous l’égide de Cheikh Ahmet Tidjane Sy Al Maktoum, Khalife général des Tidianes, Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, Khalife général des Mourides, de Thierno Bassirou Tall, Khalife général de la famille Omarienne (parrain de la journée), Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, porte-parole de la famille Seydi Elhadji Malick Sy. Cette journée de prière organisée depuis 2011 est à sa 4ème édition. Elle rassemble, le temps d’une journée, toutes les familles religieuses de Louga et des fidèles musulmans pour des prières à l’endroit de Serigne Maodo Dia.
Pour cette édition, une innovation a été apportée, à savoir le « Khadaratoul jummah » pour hier, vendredi, et une soirée religieuse animée par Moussa Niang cette nuit. De même, il est prévu un récital de Coran, des chants religieux animés par Doudou Kende Mbaye, une causerie religieuse d’El Hadji Mansour Sy Djamil ainsi qu’une cérémonie officielle dans la journée du dimanche. Serigne Maodo Dia, de son vrai nom Malick Dia, est né en 1942 à Kaïb Dia. Il fut un fervent musulman et grand imam de la confrérie Soufi tidjane, la voie spirituelle suivie par son homonyme et maître, El Hadji Malick Sy. Ancien représentant de Cheikh Seydi
Serigne Maodo Malick Dia (1942-2010).
Mouhamadou Moustapha Sy Djamil au Ndiambour, Serigne Maodo, selon sa famille, a laissé « derrière lui une œuvre immense avec un daara dans le quartier Thiokhna de Louga où l’on enseigne jusqu’à présent le Coran et les sciences islamiques ». Il est décédé à Louga le 7 septembre 2010. O. NDIAYE
DERAPAGE D’UN CAR INTERURBAIN SUR LA ROUTE
4 morts et 12 blessés graves à Dahra-Djoloff Un accident ayant causé 4 morts et 12 blessés graves est survenu sur la route de Dahra-Djoloff. Les victimes, des éleveurs, étaient à bord d’un car interurbain immatriculé KL 5201B en provenance de Touba pour le marché hebdomadaire de Linguère d’aujourd’hui. La plupart des éleveurs sont très mobiles en cette période de transaction des rares moutons à vendre pour
la fête de la Tabaski. Arrivé à hauteur du virage, à l’entrée de la mégalopole de Dahra, à quelques mètres du magasin de stockage de céréales des « Grands Moulins de Dakar », le chauffeur, qui a perdu le contrôle de son volant, a vu son véhicule déraper, puis se renverser. Avisés, les hommes de l’adjudant-chef Médoune Diop, commandant d’unité des sapeurs-pompiers de Linguère, sont
LINGUERE
Un prisonnier épinglé avec du chanvre Selon la gendarmerie, ce « détenu de confiance » faisait des sorties soupçonneuses à la même heure. Le jour des faits, il a été repéré et dénoncé anonymement par un tiers. Avisé, l’adjoint au commandant de brigade de gendarmerie de Linguère, aidé par les agents de Sécurité de proximité, n’a pas perdu assez de temps pour faire la
ronde, avant de cueillir l’indélicat détenu qui avait par devers lui 2 cornets de chanvre indien. Après un interrogatoire musclé des hommes en bleu, il livre le nom de son fournisseur, sis au quartier Linguère Coumba. Ils ont été placés en garde à vue à la brigade avant d’être déférés au Parquet de M. NDIAYE Louga.
arrivés sur place et ont déposé les corps sans vie à la morgue du district sanitaire de Dahra. Le procureur de Louga donna ainsi l’ordre aux familles de disposer des corps des 4 victimes pour inhumation. Parmi eux, 3 éleveurs décédés sur le coup, tandis que le chauffeur, longtemps coincé dans le véhicule, a finalement succombé à ses blessures au centre de santé. Dans un état critique, les blessés ont été d’abord évacués à l’hôpital Maguette Lô de Linguère, puis à Sakhir Mbaye de Louga. La gendarmerie a ouvert une enquête. Masse NDIAYE
L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) a remis, hier, une enveloppe d’un million de FCfa à cinq organisations de femmes s’activant dans l’informel. C’est dans le cadre du projet de renforcement de capacités des organisations syndicales locales, en vue de contribuer à une croissance durable, avec l’offre de services, aux travailleurs et travailleuses du Mademba Sock, secrétaire général de l’Unsas, resecteur de l’économie in- mettant un chèque. formelle. Ce programme a pu se réa- jet, c’est de montrer qu’elle est en liser grâce à un partenariat entre l’Un- phase avec la nouvelle demande qui sas, la Confédération des syndicats se trouve dans le pays, le nouveau ménationaux (Ctn) du Québec et l’Institut canisme syndical et les nouveaux pade Belle-ville/Cfdt-France. « Nous radigmes syndicaux. La coordonnatrice du projet, Mame avons pensé qu’il était important, à travers des partenariats noués avec Saye Seck, a estimé que la cérémonie l’extérieur, de trouver un mécanisme marque le point culminant du procespour financer ce type de projets afin sus qui a consisté à organiser des camd’appuyer les femmes et de booster pagnes de recrutement, des formations leurs activités. Nous avons cinq or- en éducation ouvrière et en renforceganisations de femmes et, dans un ment de capacités techniques de gespremier temps, nous avons donné un tion et création d’entreprises d’éconofinancement de 200.000 FCfa à cha- mie sociale et solidaire. A son avis, leur cune », a dit Mademba Sock, secrétaire démarche s’inscrit dans cette perspective et ambitionne d’apporter une plusgénéral de l’Unsas. Le syndicaliste a noté que leur ob- value par le biais de l’économie sociale. jectif est de faire en sorte que cet ar- Ce projet, selon elle, est aussi un vecgent soit pour ces femmes bénéfi- teur d’autonomisation des femmes. Selon la représentante des femmes ciaires un point d’appui pour aller de l’avant. « Nous envisageons d’avoir travailleuses dans l’informel, ce proun portefeuille qui tournerait autour jet leur a permis de mieux comprend’un million de FCfa pour chaque dre l’importance de la syndicalisation structure. Mais l’intérêt de notre or- dans ce secteur. Ndiol Maka SECK ganisation syndicale, à travers ce pro-
PHENOMENE DE SOCIETE
A Dakar, la mendicité fait fi des frontières
Venus, pour la plupart, de pays voisins, ils sont nombreux, hommes et femmes, à demander l’aumône dans les rues de Dakar. Les raisons avancées : difficultés de la vie et pauvreté.
REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi MINISTERE DE LA PECHE ET DE L’ECONOMIE MARITIME Direction de l'Administration Générale et de l'Equipement
Avis d’appel public à manifestations d’intérêt (rectificatif) 1. Le présent avis d'appel public à manifestations d'intérêt fait suite à l'avis d'appel public à manifestations d'intérêt publié au journal quotidien LE SOLEIL, édition n° 13272 du vendredi 22 août 2014. 2. Les cabinets d'études nationaux intéressés sont informés que la remise des dossiers de candidature et l'ouverture des plis initialement prévues à la Direction de l'Administration générale et de l'Equipement, au building administratif, auront lieu en définitive à la DIrECTIoN DEs PECHEs MArITIMEs, 01 rue Joris, Dakar, en face de la Place du Tirailleur, le LuNDI 08 sEPTEMbrE 2014 à 10h au plus tard. 3. Les cabinets d'études nationaux intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires, les jours ouvrables, le matin de 08h à 13h et l'aprèsmidi de 15h à 17h, auprès de : • La Direction de l'Administration Générale et de l'Equipement, installée provisoirement dans les locaux de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN), Dakar, téléphone: 77 422 54 86; E.mail: agnylsane@yahoo.fr • La Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches, cité fenêtre Mermoz, corniche Ouest, Dakar, Sénégal, téléphone: 33.860.24.65, Fax 33.860.31.19, E.mail : surpeche@hotmail.com Le Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement ousmane DIALLo 6 SEPTEMBRE 2014
Groupe de mendiants dans une rue de Dakar.
Sur cette route qui longe le couloir de la mort de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, 2 jumeaux âgés à peine de 3 ans apostrophent les piétons pour leur demander de l’argent. Parfois, ils tirent sur le sac ou un pan de leur habit pour leur forcer la main. Ils comprennent à peine le Wolof. Les seuls mots qu’ils peuvent dire dans cette langue, c’est « mayma khaliss » (donne-moi de l’argent) ». A la question de savoir où se trouve leur maman, ils font des signes qui montrent qu’elle s’est déplacée. A quelques mètres d’eux, une femme assise sur un seau berce son bébé. Aux passants, elle tend la main. Aïssatou K., une malienne de 21 ans, est mère de 2 enfants. Elle vient de Koulikoro, une localité située au Sud
du Mali, et vit au Sénégal depuis 10 ans avec ses parents. Ces derniers sont aussi mendiants. La raison de leur séjour dans notre pays est que la vie est difficile au Mali, disent-ils. « Il n’y a pas d’argent au pays et la vie est chère », explique-t-elle. Après un moment de discussion, une forte pluie commence à s’abattre sur les lieux. Elle court se réfugier dans le bâtiment du Cesti. Mais dès que l’averse a cessé, elle rejoint la place habituelle où elle fait la manche. Au même endroit, un groupe d’une dizaine de mendiantes vient s’ajouter au décor du couloir. Elles aussi sont Maliennes. Certaines refusent de répondre à toute question, alors que d’autres essayent, malgré les barrières
de langue. C’est l’exemple de Famata D. qui vient de Bamako. Cette jeune fille ne connait pas son âge, car elle n’a pas d’extrait de naissance. Ces parents sont rentrés au Mali, la laissant seule avec sa petite sœur. « Je mendie pour pouvoir manger et faire manger ma sœur. En plus, nous avons besoin d’argent pour payer la chambre qu’on a pris en colocation à la Zone de captage », livre la demoiselle. A sa gauche, une autre fille accepte de nous parler. Elle s’exprime dans un wolof plus clair avec un accent gambien. Dieynaba F., puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une Malienne née en Gambie. Mais contrairement aux premières, l’argent qu’elle gagne servira à financer ses études. « Je mendie pour trouver l’argent nécessaire à l’achat de mes fournitures et habits », confie cette lycéenne. Cap sur l’Avenue Bourguiba. Cet endroit est aussi le point de convergence de mendiants originaires du Mali. Ils se faufilent entre les véhicules, courent de voiture en voiture, à la poursuite d’une pièce. Issa Diarra est un infirme. Il est venu de Niafunké et a découvert le Sénégal depuis 6 mois. Auparavant, il a fait la Mauritanie et la Gambie. « Nous préférons le Sénégal, car il est plus facile de trouver de l’argent ici qu’ailleurs. Dans les autres pays, les gens peuvent te donner à manger, mais l’argent, il faut travailler pour l’avoir », soutient-il. Par ailleurs, certains parmi eux souhaitent rentrer au pays une fois qu’ils auront la possibilité de se trouver un logis. Mais d’autres préfèrent rester. Marama Coumba Seck (stagiaire)
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R égions
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FONCTION PUBLIQUE LOCALE
INTEGRATION DU GENRE DANS SA POLITIQUE SECTORIELLE
La quasi totalité des décrets d’applicaion signés, selon Oumar Youm
Le ministère de l’Environnement veut relever le défi
Le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Me Oumar Youm, a présidé, jeudi dernier, à Thiès, un panel sur les défis et enjeux de la fonctionnalité des nouveaux ordres de collectivités locales au Sénégal. Une tribune qui lui a donné l’occasion d’annoncer l’entrée en vigueur de la fonction publique locale. « Aujourd’hui, la quasi-totalité des décrets d’application ont déjà été signés », a dit le ministre. Aussi, a-t-il insisté sur la possibilité offerte aux nouvelles collectivités locales de pouvoir recruter du personnel qualifié sur des « bases claires». Selon lui, cet instrument juridique va permettre aux nouvelles collectivités locales de se départir du «recrutement clientéliste» qui a, jusqu’ici, cloisonné les institutions locales sur le champ administratif et non de la gouvernance. Car«ce dernier concept renvoie à la transparence et au mérite dans la gestion des ressources humaines », ajoute-t-il. Le ministre a aussi déclaré qu’une grande rencontre sera consacrée à la bonne gouvernance. Conformément au Code général de la fonction publique locale, courant mi-septembre, et qui sera suivie d’une tournée nationale ponctuée de conférences territoriales pour l’identification des goulots d’étranglement et surtout la recherche commune des solutions les plus appropriées. « Tout cela, pour vous dire qu’avec ce nouveau départ dans l’ordre des collectivités locales au Sénégal, la disponibilité des ressources humaines qualifiées couplée à celles financières vont propulser l’intérêt général du pays au-dessus des intérêts particuliers ou partisans », a souligné Me Oumar Youm. Aux assistants communautaires, il a donné des assurances sur leur maintien dans la fonction publique locale. « Un décret est déjà proposé
au président de la République sur la question ». Renouvelant ses encouragements aux deux structures initiatrices du panel (Institut africain du développement local et l’Equipe cadre du cercle des communicants en collectivité locale) sur les défis et enjeux de la fonctionnalité des nouveaux ordres de collectivités locales, il a fait comprendre qu’un cadre organisationnel performant exige des cadres bien formés. Par ailleurs, il a révélé que les budgets des collectivités locales en cours seront disponibles en octobre, parce que le redéploiement du personnel et des biens des ex-conseils régionaux est arrivé à son terme. Mbaye BA
LANCEMENT DU MOIS DU PALUDISME A THIENABA
Les acteurs intègrent la sensibilisation sur le virus Ebola Depuis plusieurs années, l’Association islamique « Sopey Mouhamed» (Aism) consacre le mois de septembre au désherbage des concessions et leurs alentours ainsi que le remblai des flaques d’eau au sein et autour des 73 villages-membres. Cela, pour prévenir le paludisme. Cette année, Thiénaba-Gare a abrité, lundi dernier, le lancement officiel du mois du paludisme, en présence de l’adjoint au souspréfet, Abdou Aziz Sy, et des autorités médicales, entre autres personnalités. Dans son adresse, le président de l’Aism, El hadji Mor Khoudia Diop a rappelé que l’objectif zéro cas de paludisme dans la zone de Thiénaba est toujours retenu. « Avec l’implication des Asc de la zone 10 de l’Odcav de Thiénaba, la campagne de sensibilisation contre le paludisme sera couplée à celle contre le virus Ebola », at-il indiqué. C'est-à-dire, outre les actions de nettoiement, l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action il yaura la vulgarisation du lavage des mains avec de l’eau de javel et du savon, surtout chez les enfants. « Ainsi, jusqu’au 2 octobre prochain, chaque jour, au moins 2 villages or-
ganisent une sensibilisation de masse sur le paludisme, mais aussi la lutte contre le virus Ebola », explique-t-il. Pour motiver les jeunes, une coupe a été mise en compétition entre les 13 Asc de la zone 10 de Thiénaba. Selon Ablaye Diaw, président de cette zone, le trophée ira au village le plus propre. Revenant sur la situation épidémiologique du paludisme, Alioune Niasse indique que pour le moment, il n’y a aucun cas de paludisme constaté dans son poste venant de la zone de Thiénaba. « Ceci corrobore l’efficacité de la lutte communautaire contre la paludisme portée par l’Aism », soutientil. Bathie Ciss, représentant le maire de Thiénaba, a dit que la lutte contre l’insalubrité reste un levier sûr pour se prémunir de toutes les maladies diarrhéiques, mais aussi du paludisme. « La municipalité sera à vos côtés afin de gagner ce pari », a-t-il M. BA promis.
L’intégration du genre dans la politique sectorielle du ministère de l’Environnement et du Développement durable est au cœur des débats d’un atelier dont les travaux ont démarré récemment à Saly. L’objectif de cette rencontre organisée par Onu Femmes est d’adopter cette approche devenue aujourd’hui incontournable et d’élargir la place et les attributions des femmes dans ce ministère. Le Sénégal a entrepris plusieurs inidéfis critiques, parmi lesquels le rôle tiatives pour intégrer l’approche Genre de la femme et de la fille dans le déet l’approche participative à travers veloppement durable et la gestion de différents mécanismes, mais un désl’environnement. Mais aussi sur les équilibre est encore observé. Car les approches les plus idoines pour intéfemmes sont toujours sous-représengrer la priorité Genre dans les politées dans les instances de prise de détiques menées par l’Etat du Sénégal cision, malgré les énormes efforts acpour protéger son environnement. « complis pour amoindrir cette Pour faire face à ces défis, nous devons tendance. avoir des connaissances renforcées, Cet atelier sur le thème; « Intégraune batterie de connaissances, les plus tion du genre dans la politique sectodisséminées que possible, au sein des rielle du ministère de l’Environnement structures de l’État, aussi bien au niet du Développement durable » vise veau central qu’au niveau déconcentré à faire l’état des lieux et d’apporter les ou décentralisé, pour pouvoir faire face corrections nécessaires. Selon le Dr à cette pandémie qui est l’exclusion Maxime Houinato, qui a magnifié le des femmes dans les politiques de partenariat stratégique entre Onu l’État », a fait savoir M. Houinato, réiFemmes et le ministère de l’Environtérant le soutien d’Onu Femmes pour nement et du Développement durable, la réalisation de cet objectif. Selon lui, cet atelier est organisé dans le cadre l’intégration du genre dans les polidu programme « Augmenter la redetiques de l’État n’est plus un luxe. « vabilité à l’égard du financement de Elle demeure le moyen le plus sûr pour l'égalité des sexes » (F4ge), exécuté permettre à l’État du Sénégal de remgrâce au soutien de l’Ue et du gouverplir ses obligations et occuper sa place, nement d’Espagne. Il vise, selon lui, à aussi bien au niveau africain qu’au nirelever le défi lié au financement et à veau mondial », convient-il. la reddition des comptes pour la mise Pour sa part, le Dr Mbarou Gassama en œuvre des engagements liés à l’égaMbaye a indiqué que ce programme lité des sexes. qui concerne 15 pays (dont le Sénégal), Au cours de cet atelier, les particia démarré en 2011 et va arriver à terme pants ont essayé de répondre à des en 2015. Le programme, selon sa coor-
dinatrice, a permis de renforcer les capacités des différents ministères, des bailleurs de fonds et des organisations de la société civile, entre autres, sur l’intégration du genre dans les politiques économiques, le budget et la planification. Quant au représentant du ministre de l’Environnement, le colonel Pape Walil Guèye, la question est tellement importante qu’elle mérite un intérêt tout particulier. « Car, la dimension du Genre dans la politique du ministère de l’Environnement est primordiale, avec une portée politique, économique, socioculturelle, technique et environnementale », a-t-il indiqué non sans rappeler le rôle de la femme dans le programme « Yoonu Yokuté » et le Pse. Selon le colonel Guèye, le ministre Abdoulaye Baldé est conscient de l’importance de l’accompagnement d’Onu Femmes pour permettre à son département d’être un exemple en matière d’équité et d’égalité Genre. Et à son avis, « l’intégration du Genre dans la politique sectorielle du ministère de l’Environnement et du Développement durable est un objectif qui doit être poursuivi, dans l’optique de permettre aux participants et membres de la cellule Genre et responsables de suivi évaluation des différents services du ministère d’avoir une compréhension claire de la pertinence de l’intégration du Genre dans les interventions de développement ». Samba Oumar FALL
ZIGUINCHOR
La Bad apprécie les actions et le taux de réalisation de 98 % du Paderca Une mission de la Banque africaine de développement (Bad) a séjourné, lundi et mardi derniers, à Ziguinchor, où elle a apprécié les actions et le taux de réalisation de 98 % du Projet d’appui au développement rural en Casamance (Paderca). Elle a estimé que le programme dépassera largement les 100 % d’ici à la fin décembre 2014. Le chef de la mission de supervision, « Le niveau de fréquentation des Dougou Keïta, a affirmé que le Paderca postes de santé a été élevé grâce aux a réalisé de très bonnes choses, parmi interventions du projet en termes de lesquelles des infrastructures d’améconstruction d’infrastructures (dislioration de la production (aménagepensaires, maternités) et d’équipements et ouvrages hydro-agricoles ment. Par exemple, au dispensaire dans plusieurs vallées jadis envahies municipal de Kandialang1 (Ziguinpar la remontée de la langue salée), chor), le nombre des accouchements de transformation de produits agriest passé de 3 à 39 par mois. Les taux coles et de commercialisation. Il a rapde vaccination, qui ont aussi été mulpelé que le projet a été mis en place tipliés, dans beaucoup de localités, en tant que contribution à la pacificasont une illustration parfaite », a-t-il tion de la Casamance « qui était une indiqué. région "chaude", à cause de la rébellion qui y sévissait ». Deux nouveaux programmes Dougou Keïta a ajouté qu’ils ont été annoncés particulièrement heureux que les poDougou Keïta s’est réjoui d’avoir pulations et l’administration disent constaté que, grâce aux réalisations que les récentes années ont été très du Paderca, les produits qui étaient calmes, qu’ un développement se met perdus avant, tel que le lait (en hiveren place et contribue à réduire la paunage), sont maintenant transformés, vreté et à pacifier la région. Il a attesté stockés, vendus, profitant ainsi aux que sa délégation a constaté des impopulations. « La mini laiterie de Bipacts réels des réalisations du Paderca. gnona en est une preuve », a-t-il ajouté.
Par l’entremise du projet, le maraîchage (entre autres activités génératrices de revenus) est en train de se développer, avec l’accroissement de la production, les possibilités de transformation et de conservation des produits. « Ce qui a réduit les taux de perte et amélioré la nutrition », selon lui. Il s’est également félicité de constater que par l’action du projet, les populations de la Casamance, notamment les femmes, arrivent à mieux subvenir aux besoins de leurs familles, en ce qui concerne les frais d’éducation pour les enfants, les soins de santé, etc. Pour consolider et poursuivre les actions du Paderca, Dougou Keïta a annoncé 2 nouveaux projets, à savoir le Programme emploi jeune au Sénégal (estimé à une vingtaine de milliards de FCfa) et celui relatif au développement de la résilience (pour près de 15 milliards de FCfa). Il a, en outre, expliqué que la Bad a pris l’option d’engagements à long terme, auprès des autorités du Sénégal, pour résoudre, de façon définitive, la question de la pauvreté et du développement en Casamance. Moussa SADIO
APPRENTISSAGE RENOVE
30.000 jeunes à enrôler d’ici à l’an 2016 Le directeur de l’Apprentissage au ministère de la Formation professionnelle et de l’Artisanat, Samba Fall, a annoncé, hier à Thiès, l’enrôlement de 30.000 jeunes d’ici à 2016. Selon lui, cet objectif entre dans le cadre de l’amélioration de l’offre de formation par l’apprentissage traditionnel à travers des
projets et programmes conçus dans le cadre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) de l’éducation et de la formation ». Samba Fall s’exprimait au cours d’un atelier de cadrage et de planification du déploiement de l’apprentissage rénové dans les régions
de Dakar et de Thiès. Il a souligné le caractère important de l’apprentissage dont l’ambition est de sélectionner 30.000 jeunes d’ici à 2016, à raison de 10.000 par an, pour les enrôler dans un dispositif déjà modélisé et les appuyer dans l’insertion professionnelle ». Mohamadou SAGNE
Le Soleil • samedi 6 et dimanche 7 septembre 2014
Fonction « poliartiste » Par Sidy DIOP
ans notre pays où la politique est la chasse gardée de ces messieurs en costume-cravate et lunettes intello, on imagine difficilement un musicien, un comédien ou un autre artiste devenir ministre, maire ou gouverneur. Dans l’esprit du plus grand nombre, ce sont là des gens simples d’esprit, de grands enfants tout juste bons à amuser la galerie parce qu’insuffisamment outillés pour définir des stratégies ou s’occuper de questions aussi sérieuses que l’économie ou les finances d’un pays, d’une région ou d’une ville. Des artistes comme Youssou Ndour l’ont d’ailleurs si bien compris que, malgré les cris émerveillés de fans surexcités, scandant à se casser les cordes vocales le slogan « You président », ils hésitent encore à assumer une vraie ambition dans le domaine sacro-saint de la politique. Non, chez nous la politique est une autre affaire. Un raccourci vers la « téranga » tant convoitée, un chemin d’accès aux honneurs et à la reconnaissance que seule une petite pelote de gens surintelligents peut s’offrir. Aucun mélange des genres n’est permis. Allez donc demandez à Talla Sylla qui a voulu boxer dans les deux catégories.
RENOUVEAU DU « TAKHOURANE » DANS LE CAYOR
La symphonie à achever DANS LE QUOTIDIEN D’IMMIGRES EN FRANCE
Récits de vie dans la solitude, la maladie, la dèche, les brimades…
VACANCES FRANCOPHILES
Le pluriel des noms : les règles et les exceptions Si le Paris-Dakar m’était conté…
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
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Le Soleil • samedi 6 et dimanche 7 septembre 2014
FOLKLORE EN PERDITION
Le « takhourane » sur un air de renouveau
dans le Cayor C’est un art de la parole qui revêt une triple fonction : historique, didactique et récréative. Là où, dans d’autres contrées, le « takhourane » baisse pavillon devant les notes de la modernité, dans le Cayor, les gardiens de la tradition perpétuent le chant séculaire.
a nuit tombe sur Keur Mandoumbé. Vacarme inhabituel d’un petit village situé à 7 kilomètres de Thilmakha. Aujourd’hui, la mélancolie vespérale, caractéristique de ce patelin du Cayor, est vaincue. Soudain, partie d’une vaste demeure, une voix suave vous parvient. Une sorte de mélopée, rythmée par des tambours, submerge tous les autres bruits. Il y a fête à Keur Mandoumbé. En fait, il s’agit de l’improvisation d’une séance de « takhourane », une manifestation très prisée dans la zone. En attestent les demeures qui se sont vidées, au premier son du tam-tam. En effet, de toutes les concessions, hommes et femmes se sont élancés vers la concession du nommé Niaw Thiaw qui, avec les membres de sa troupe, a entonné « Dissoo », son tube fétiche qui appelle au dialogue, à l’écoute réciproque. L’ambiance est joyeuse : le lead vocal, le chœur et les habitants de Keur Mandoumbé se répondent, dans le même refrain. Le rythme entraîne le village et fait donc chanter et danser les spectateurs. Au premier rang de ceux-ci, les femmes. Elles battent des mains, soutenues en cela par les jeunes filles dont certaines exécutent un « lembël » à vous couper le souffle. Les hommes, adultes et jeunes, ne sont pas en reste. En « thiaya » (pantalon ample), ils esquissent un formidable « thiout keling », à l’image des danseurs de la troupe de Niaw Thiaw, reconnus comme étant des maîtres dans cet art. En quelques minutes, la demeure de Niaw Thiaw est dans une ambiance indescriptible. Même oublié des animateurs de la radio et de la télévision, des producteurs de cassettes et des promoteurs de spectacles, le « takhourane » vit bien ici, entretenu par un maître et son groupe, mais aussi par des populations qui l’adorent particulièrement. Dans ce coin, il a un écho. Ailleurs, par contre, il est rangé aux oubliettes, considéré comme genre folklorique sans grand intérêt, relégué dans quelques champs du Cayor, sa source. Tentative d’explication de l’intérêt que cette zone accorde au « takhourane », par Ass Diop, un ressortissant de Thilmakha résidant à Thiès : « Contrairement aux autres parties du pays envahies par des genres nouveaux, la Cayor a, pour sa part, conservé son folklore qui n’a pas été altéré. Ses populations sont ancrées aux sources mélodieuses du « takhourane » et sont sourdes aux notes venues d’ailleurs ». SPLENDEUR C’est pour nous convaincre que Niaw Thiaw s’est proposé de nous restituer, dans toute sa splendeur, cette forme musicale qui, anciennement, accompagnait les travaux champêtres ou la construction de voies pour relier des localités. Le « takhourane » avait pour vocation de galvaniser les énergies. Sait-on qu’au Sénégal,
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voire un peu partout en Afrique noire, pour chaque événement et pour presque toutes les activités, il existe une musique appropriée. Si pour la lune de miel, c’est le « diebële », pour rejoindre le domicile conjugal le « khakhar », pour la circoncision le « kassack », il s’agit pour les « sass », (travaux collectifs) comme lors des semailles, récoltes et constructions d’infrastructures communautaires, du « takhourane ». Faut-il savoir qu’à la différence des danses et chants réservés aux seules femmes comme le « yaaba », le « gumbe », le « dagagn », le « niari gorong » dont l’exécution demande une belle voix pour la lecture des « tassou » (courts poèmes improvisés) et la grâce dans le mouvement, le « takhourane » est une affaire d’hommes et s’appuie sur des ténors et une danse devant démontrer toute la force et la virilité des exécutants. Aussi, ces troubadours sont-ils de grands poètes, dans la pure architecture classique, gonflant d’images toutes leurs compositions. « Leurs œuvres sont d’une richesse de détails étonnants sur un ou plusieurs aspects de la vie en communauté », nous dit Ass Diop. Et quand Niaw Thiaw, en pantalon ample, a entonné, au milieu d’une quinzaine de bonshommes composés de choristes et percussionnistes, le morceau « Doole », l’on a partagé le point de vue d’un spectateur, Abdou Karim Dia qui a dit : « il n’existait sur terre aucune communauté humaine plus naturellement sensible au son d’une musique que le Cayor devant son « takhourane ». D’ailleurs, les Cayoriens le considèrent comme un « ornement » de leur terroir
si bien qu’il fait rarement défaut lorsqu’ils reçoivent un hôte, célèbrent un baptême ou des fiançailles. Après avoir quitté les champs où il était organisé pour galvaniser les énergies, le « takhourane » a intégré tout le Cayor et au-delà, monté en spectacle pour un public qui s’en délecte toujours. GRANDS COMMUNICATEURS Et une troupe de « takhourane », nous dit-on, se composait d’un lead vocal, un parolier confirmé, de danseurs hors pair et de percussionnistes talentueux, tous dans une tenue immaculée. Babouches, « thiaya » taillé souvent dans 15 mètres de tissus et sous-vêtement leur permettant une grande liberté du mouvement, surtout pour danser le « ubil mbarka » ou le « thiout kéling », nécessitant souplesse et agilité. Et selon Niaw Thiaw, il a toujours été ainsi de Ndary Sène à Samba Sow en passant par Cheikh Fall Kanding, Dialal Sérère, Wato Diba et Wato Sène. Tous, poursuit-il, ont été de grands communicateurs, maîtres dans l’art de l’entretien
de l’oralité et du rythme associés à toutes les formes de l’activité collective. Et de tout temps, le « takhourane », organisé dans les champs ou sur une place publique, n’a jamais fait l’objet de « marchandage » entre le demandeur et les acteurs, ni de signature de contrat entre les deux parties. Pour chaque partie, le « takhourane » est d’abord une distraction, une liturgie de la parole au cours de laquelle le lead vocal et sa troupe de danseurs et de percussionnistes tiennent à se faire distinguer dans les compositions musicales, mais aussi à se faire admirer dans la chorégraphie. Assurer le spectacle est donc la préoccupation essentielle des troubadours : procurer du plaisir à toute la communauté, celle du « commanditaire » de la séance. Comblés, ce dernier et le public n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour magnifier la prestation des artistes. Argent, vivres, habits, parures, bétail, entre autres dons, sont offerts aux acteurs dont une bonne partie du répertoire se fonde sur des
chants de louanges, le rappel des hauts des ascendants, la vie et l’œuvre d’un guide religieux… Toutes choses auxquelles sont très sensibles les Cayoriens. C’est pourquoi Magor Samb, animateur à Thiès/Fm de la Rts, soutient que « ceux qui ont l’ouïe musicale développée considèrent les maîtres de « takhourane » comme les meilleurs spécialistes de l’oralité ». Maîtres d’une forme artistique qu’ils tentent de sauvegarder, ils concourent à la permanence de la civilisation de leur milieu et veulent satisfaire les exigences humaines de connaissances et de loisirs. Ainsi, font-ils vivre le « takhourane », selon sa triple nécessité historique, didactique et récréative. L’illustration de cela est dans les tubes comme « Kajoor demb », « Lamu saf », « Luma mer mer suma la gisse ree », « Sakhoo diadieuf Khadim », « Deggoo ». Vous verrez, plus loin dans l’article intitulé « Dans le texte… », que toutes ces œuvres musicales sont pleines de symboles.
LE SORT DES TROUBADOURS
Maîtres du « takhourane », musiciens de seconde zone… n théorie, les maîtres de « takhourane » sont des musiciens à part entière. Dans la pratique, ils sont entièrement à part. Ils sont des musiciens de seconde zone. Fervent défenseur de ce genre folklorique, Magor Samb, animateur à Thiès/Fm de la Rts, n’a pas manqué de se lever pour dresser un tableau pessimiste du sort réservé aux troubadours de notre pays, ces paroliers hors pair qui ont fait la joie des grandes soirées et veillées récréatives. Il fait observer que « les maîtres de "takhourane" » furent, bien avant ceux qui sont aujourd’hui désignés comme les « ndaanaan » (ténors) du folklore sénégalais, les plus grands occupants de la scène musicale du pays. Aujourd’hui, ils sont malheureux. Ils se sentent mal admirés, tenus à l’écart des grands rendez-vous musicaux, ne se produisant que dans les environs de Thilmakha », une contrée du glorieux Cayor, fief de notre héros national, Lat-Dior Diop. Pourtant, avant notre indépendance et bien après celleci, les maîtres de « takhourane » étaient bien cotés au Sénégal : « Il n’y a pas une seule région du pays où le "takhourane" n’a pas été organisé, à la satisfaction des autorités locales et du public », rappelle Magor Samb. Aussi, pleure-t-il le passé de ce genre folklorique qui ne
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subsiste, aujourd’hui, que grâce au maître Niaw Thiaw, du village de Keur Madoumbé, à 7 kilomètres de Thilmakha. Nombreux étaient les maîtres de « takhourane » qui, dans les années 1970, vivaient de cet art. Il s’agit principalement de Cheikh Fall Kanding du Baol, de Ndary Sène de Ndankh Sène, de Ndiol Niang de Ndia dans le Ndindy, de Samba Sow du Cayor. Et Magor Samb de révéler : « Ces maîtres paroliers étaient bien appréciés. Quand ils n’animaient pas une manifestation, celle-ci était sans intérêt ». Dans les années 1970, ils parcouraient le pays, à l’invitation des anciennes familles princières du Cayor et du Baol, des « mbootaay » (associations) de femmes… Aujourd’hui, le constat est amer : « Le "takhourane" est à l’agonie ». Il faut le relever en dynamisant le seul souffle qui lui vient présentement de Keur Mandoumbé. Dans ce cas, l’on doit faire vite. Car avec ses 74 hivernages, l’actuel et seul mâitre Niaw Thiaw a le physique fripé par le temps. Ce ténor du « takhourane », qui veut que la relève soit assurée, a déjà préparé son fils Abdoulaye Thiaw. Mais, ce dernier, a-t-il intérêt à s’engager dans le « takhourane ». D’autant que cet art ne fait plus vivre son homme. Et Niaw Thiaw de dire sa préoccupation en
ces termes : « Il y a de moins en moins de jeunes talents dans le domaine du "takhourane", alors que le nombre de chanteurs en herbe, pour les autres genres musicaux et folkloriques, ne cesse de grandir ». En effet, plusieurs jeunes artistes choisissent, chaque année, de rejoindre les rangs des groupes « mbalax », « yeela », « rap », « reggae »… Niaw Thiaw explique cette augmentation du nombre d’artistes pour les genres cités par « l’intérêt porté à la promotion d’abord, surtout dans les villes où les producteurs et autres promoteurs de spectacles s’investissent, ensuite la diffusion permanente de l’œuvre des promus à la radio et à la télévision ». Toutes choses qui, selon lui, font défaut au « takhourane » et à ceux qui le pratiquent. Et Niaw Thiaw d’élever la voix : « Ce n’est pas juste ». Son motif de satisfaction : « Il y a encore au Sénégal, particulièrement au Cayor, des férus de « takhourane ». Ils sont, pour la plupart, des fils authentiques du terroir. « Ils se bousculent pour être aux premières loges quand un groupe se produit ». Selon lui, c’est parce qu’ils savent que ceux qu’on nomme les plus grands chanteurs du pays ont « produit » des morceaux qui, en réalité, sont tirés du répertoire des maîtres de « takhourane ». Cheikh Aliou AMATH
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
• Par Cheikh Aliou AMATH
Le Soleil • samedi 6 et dimanche 7 septembre 2014
ans la vaste demeure de Niaw Thiaw prise d’assaut par les habitants de Keur Mandoumbé, le « takhourane » s’est offert en toute beauté. Hommes et femmes se délectaient à suivre le spectacle qui a duré un tour d’horloge. Chose intéressante : c’est que ce folklore du Cayor a cela de charmant qu’il pousse le spectateur à décoder des termes, à décrypter des signes et à interpréter des symboles. Le propos du maître de « takhourane » est souvent imagé et apparaît, au profane, comme une composition destinée seulement à des initiés. Pourtant, c’est un message limpide qu’on véhicule, avec une partie vantant le courage de l’homme et une autre consacrée à la femme. Et cela se comprend car le « takhourane » est l’apanage des hommes et que ceux-ci, depuis la nuit des temps, ne vivent que pour les beaux yeux de l’élément féminin. Ainsi, les canons de beauté féminine sont toujours évoqués et chantés, à travers ce folklore du Cayor, cette terre des belles Linguères, à l’allure fière. Et Niaw Thiaw, dans « Luma mer mer, sumala gisse ree » (ton apparition efface ma colère et me fait forcément sourire), loue le pouvoir de séduction de la femme. Celle-ci peut être la « drianké » (femme bien en chair » dont « le sourire invite à mille délices » ou bien la « ndiagamaar » (vierge) à la démarche sensuelle et provocante qui met le corps de l’homme en supplice. « Lamu saf, kiko mathie ko kham » (seule l’appréciation du connaisseur compte) est hymne à l’élégance, au bon goût, au raffinement, au style, mais surtout à l’érotisme de la femme. Ici, on chante et danse la beauté qui est « don » de Dieu, le teint noir qui est « clarté totale », les yeux qui sont « amandes de coco », les paumes soigneuses qui rappellent le « satin », la chute des reins qui est « source de plaisir ». « Lii, kuko am loo di wax ? » (Qui découvre tout ça chez une femme, n’est-il pas heureux ?) Oh, que si. Alors, Niaw Thiam de chanter « Saxoo diadieuf Khadim » (Hommage permanent à Khadim) pour mériter une telle créature qui vous pousse au dépassement dans les travaux champêtres, car « dukat gi ci daga, jaabalaas gi ci larmet, ndaw su niaw diaruko » (une vilaine femme ne mérite pas toute l’énergie que demandent le sarclage et le binage). Constatons avec Niaw Thiaw et sa troupe que « jigeen la yalla teral » (la femme a les faveurs du Créateur).
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C. A. AMATH
Les danses en paroles contradictoires a danse fait fureur dans le cercle enfermé des jeunes dakarois étiquetés « branchés ». Le « bombasse », du nom de cette chorégraphie jugée obscène, en émeut plus d’un. Les réseaux sociaux se sont emparés des images, les diffusant intégralement sur la toile, conférant à ce « gestuel chorégraphique » venu d’ailleurs une notoriété dont il n’aurait jamais dû bénéficier. Des images montrées à la télé, disponibles également sur l’Internet, sont venues davantage enfoncer le clou. Elles n’ont pas échappé à la vigilance de certains de nos chers débateurs. Ceux qui
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concèdent ne pas l’avoir vu s’émeuvent à partir d’une description fort détaillée signée Boy Poulho. Gestes à l’appui, il n’a fallu qu’un tour pour que l’assemblée, morte de rire, lui intime l’ordre d’arrêter. « Nous pouvons aisément imaginer la scandaleuse suite », entonne Diégane, mortifié. « Les médias n’ont pas le droit de tout montrer. Ils se tiennent parfois complices en exagérant davantage les appréhensions et préjugés. Nous autres pères de famille, nous avons des préoccupations importantes plutôt que de regarder des jeunes innocents, qui n’ont sur les épaules au-
cune charge, s’amuser à travers des postures condamnables », affirme Diégane. Certains jeunes ont visionné les images. D’autres, plus audacieux, avouent s’y être déjà essayé. Enfin, il y a ce lot d’innocents prêts à se lancer, ne serait-ce que pour la simple découverte. Il faut une première à tout. « Espérons que ces ignorants ne se laisseront pas piéger par la fureur propre à ces effets de mode, faisant toujours des victimes dans leur passage », souhaite Poulho. « Autrefois, nous n’avions pas accès à ce genre d’images. C’est tant mieux. Cela nous dispensait des comporte-
ments répréhensibles », se glorifie Aliou. C’était sans compter sur la relance de Poulho : « Est-ce à dire qu’à l’époque la débauche n’avait pas cours ? » « Non, mais il est évident que ce n’était pas aussi courant, comparé à maintenant », rétorque Aliou. Les médias, qui contribuent largement à la diffusion des images, ont donc une part de responsabilité. A y regarder de plus près, ce qu’on perd par la diffusion de ces images vaut-il, au fond, ce qu’on y gagne ? » se demande, pensive, Astou, la vendeuse de petit-déjeuner. Oumar BA
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Célébration du courage de l’homme et de la beauté de la femme
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Vacances francophiles Le Pr. Oumar Sankharé est le deuxième africain francophone agrégé de grammaire après Léopold Sédar Senghor, en 1935. D’ailleurs, dans ses travaux, il s’intéresse beaucoup à l’œuvre de Senghor. Il est professeur titulaire à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Le féminin des noms Le féminin des noms s’obtient généralement en ajoutant un « e » à la forme du masculin : Un ami, une amie ; un étudiant, une étudiante. Toutefois, il existe de nombreux cas particuliers. I) Modification de la terminaison La modification de la terminaison peut s’effectuer de plusieurs manières. 1) Redoublement de la consonne finale -Les noms en (el) et en (eau) font leur féminin en (elle) : un colonel, une colonelle ; un chameau, une chamelle. -Les noms en (en)et en (on) font leur féminin en (enne) et en (onne) : un lycéen, une lycéenne ; un poltron, une poltronne. -Les noms en (et) font leur féminin en (ette) : un cadet, une cadette. Exception : un préfet, une préfète. 2) Changement de la lettre finale -Les noms en (er) font leur féminin en (ère) : un écolier, une écolière. -Les noms en(x)font leur féminin en (se) : un époux, une épouse. - Les noms en (f)font leur féminin en (v) :un veuf, une veuve. 3) Addition ou changement de syllabe finale -Certains noms en (eur) font leur féminin en (euse) : un danseur, une danseuse ; un menteur, une menteuse. -D’autres font leur féminin en (trice) : un instituteur, une institutrice ; un auditeur, une auditrice.
D’autres enfin font leur féminin en (esse) : un âne, une ânesse ; un maître ,une maîtresse. II-Formes spéciales -Masculin et féminin de même radical : Canard,cane ;compagnon,compagne ;fils, fille ;héros,héroïne ;maure,mauresque ;nev eu,nièce ;perroquet,perruche ;poulain,pouliche ;roi,reine. -Masculin et féminin de radicaux différents : Bélier ,brebis ;bouc, chèvre ;cerf, biche ; confrère, consœur ;coq, poule ;étalon, jument ; frère, sœur ; garçon, fille ;gendre, bru ;homme, femme ;jars, oie ; lièvre, hase ;mâle, femelle ;mari, femme ; monsieur, madame ;oncle, tante ;papa, maman. III) Noms qui changent de genre s’ils changent de sens On appelle homonymes des mots de même forme mais de sens différents. Certains homonymes ne se distinguent que par le genre : -Le livre : ouvrage-La livre : unité monétaire de divers Etats dont la Grande-Bretagne (livre sterling). -Le moule : modèle creux servant à donner une forme.-La moule : espèce animale de la famille des mollusques. -Le page : jeune garçon au service du roi.-La page : côté d’un feuillet de livre. -Le mousse : jeune marin.-La mousse : l’écume. -Le somme : le sommeil.-La somme : le total d’un compte.
- Le souris : le sourire.-La souris : mammifère rongeur. -Le vase : récipient.-La vase : la boue. -Le tour : mouvement circulaire.-La tour : construction élevée. --Un critique : personne qui pratique la critique littéraire.-Une critique : le fait de démontrer les qualités et les défauts d’une œuvre. - Un garde : celui qui a la garde de quelqu’un ou de quelque chose.-Une garde : action de garder. -Un greffe : lieu ou l’on dépose les minutes (originaux d’un jugement ou d’un acte notarié) au tribunal.-Une greffe : action de greffer. -Un manche : partie avec laquelle on tient un instrument.-Une manche : partie d’un vêtement qui recouvre le bras. -Le merci : le remerciement (Grand merci à toi).-La merci : la pitié, le bon vouloir (être à la merci du vainqueur). un œuvre : l’ensemble de la − construction d’un bâtiment ou l’ensemble des ouvrages d’un artiste.-une œuvre : un travail accompli. -un mode : une manière d’être ; forme du verbe. -une mode : usage passager dans la façon de vivre d’une communauté. − un parallèle : comparaison entre deux personnes, deux choses. -une parallèle : une droite dont la distance à une autre est partout égale. − le physique : les formes du corps.-la physique : science qui étudie les principes des corps. − un solde : ce qui reste à payer sur un compte ; vente d’articles à bas prix.-une solde : la paie des soldats, le salaire. − un trompette : celui qui sonne de la trompette.-une trompette : instrument de musique. − un voile : morceau d’étoffe servant à cacher une chose, un visage.- une voile :
morceau de toile attaché à un navire. IV Noms qui changent de genre s’ils changent de nombre Certains noms changent de genre selon le nombre auquel ils sont employés : − amour : masculin au singulier et féminin au pluriel : Un amour heureux ; des amours heureuses. − délice (vif plaisir) : masculin au singulier et féminin au pluriel : Un grand délice ; de grandes délices. − Pâque : Au singulier, Pâque est féminin et désigne la fête juive célébrant la sortie d’Egypte des Juifs. Au pluriel, Pâques désigne la grande fête chrétienne célébrant la Résurrection. Il reste sans article et s’accorde au masculin singulier : Pâques a été joyeusement célébré. Pâques est prévu pour bientôt. Mais au pluriel, accompagné d’un adjectif, Pâques reste sans article et s’accorde au féminin pluriel : Joyeuses pâques. Bonnes pâques - Gent : Au singulier « gent » est du féminin et désigne la race : La gent aillée : la race des oiseaux. La gent littéraire : la race des hommes
de lettres. Au pluriel, « gens » est du masculin (prononcez « jan »sans la lettre (s)) : Tous ces gens. Quels sont les gens sérieux? Cependant, quand « gens »est immédiatement précédé d’un adjectif qui a une forme différente pour chaque genre, tous les mots placés avant lui sont féminins et tous les mots placés après lui sont masculins : Toutes les vieilles gens sont heureux. Quelles sottes gens que ceux-ci ! Quelles que soient ces vieilles gens, il faut qu’ils soient respectés. Tous les habiles gens sont venus. V) Noms à double genre Certains noms s’emploient aussi bien au masculin qu’au féminin : Après-midi ; automne ; palabre ; pamplemousse ; agrume ; élytre ; haltère ; jujube ; bastringue ; tapage.
INTRONISATION A FADIOUTH
« Saa Cuur », le protecteur des ressources halieutiques C’est le grand protecteur des ressources halieutiques. Sa volonté est une prière bienfaisante pour les populations. Le « Saa Cuur » perpétue la tradition des peuples de la mer, eux-mêmes héritiers des lignées « Jaxaanoora » et « Feejoor » à travers le mythe de Kian et de Tiboy, un couple venu du Gabou vers le 10e siècle.
ROMAN D’ALIOUNE BADARA BèYE, PRéSIDENT DE L’ASSOCIATION DES ECRIVAINS DU SéNéGAL
Le bonheur de Dado Saré Lamou avait un peu perdu de sa splendeur depuis que son étoile l’avait quitté. Quant au vieux Bakar, il attendait toujours sa Raki. Bodiel était d’une tristesse continue, elle était rejetée au second plan ; les succès de la fille de sa rivale venaient jusqu’à ses oreilles et parfois saisie d’une grosse colère elle trouvait plaisir de blesser sa propre fille : Tu ne sais même pas te faire belle ! Regarde Raki un peu par rapport à toi. La petite était si déprimée qu’elle ne répondait plus aux attaques de sa mère. Elle s’enfermait dans sa chambre et se demandait pourquoi les tâches réapparaissaient sur son visage ? Pourquoi ses doigts ne répondaientils plus ? Pourquoi son teint avait si changé ? Son anxiété vainquit son orgueil et elle osa enfin s’adresser à sa mère. De quoi était-elle malade ? Le même soir, assise à même le sol de sa chambre, en face d’un guérisseur, elle attendait le résultat des examens. Un instant, le guérisseur releva les yeux d’un air ahuri : -Ce n’est pas possible ! dit-il -Quoi ! Répondit Bodiel Votre fille est gravement malade, elle est atteinte d’une maladie qui même guérie, garde des séquelles qui ne trompent jamais. -Mais qu’est ce qu’elle a ma fille ? S’énerve Bodiel. Le guérisseur, envahi subitement par des remords sans fin, invita doucement Bodiel à faire sortir sa fille pour ne
pas entendre le verdict. Bodiel accompagna la petite Oulèye jusqu’à la sortie puis revint sur ses pas, les yeux hagards et presque pétrifiée : -Vite qu’est-ce qu’elle a ? Sèchement mais courageusement, le guérisseur sortit de sa bouche la phrase fatidique : Elle est atteinte de la lèpre. Bon Dieu, comment est-ce possible ? Cette maladie n’estelle pas héréditaire ? Ma fille est peut-être victime d’un mauvais sort, ou d’une maladie naturelle issue du pouvoir de Dieu ? Malgré la férocité du verdict, Bodiel pensa subitement que ceci ne pouvait être que l’œuvre de sa rivale. Mais pourquoi ? Sa rivale avait tout gagné ! Elle se détourna un peu de cette idée et pensa au destin. Finalement elle s’adressa au guérisseur en lui suppliant de garder le secret pour sauvegarder la vie et la dignité de sa fille. A la tombée du jour, la nuit s’annonçait ingrate et sournoise. Nuit ne pouvait être si angoissante et si révélatrice car comment une vie si jeune pouvait-elle connaître un destin aussi dramatique ? Le sort avait fait de la fille de Bodiel une personne rejetée et bannie par la société dite pure pourtant rien ne pouvait prévoir un si cruel verdict. La petite Oulèye était d’une bonne famille, d’une appartenance ethnique élevée, d’un passé familial glorieux, d’un avenir certes incertain, mais doré, car à l’abri de tout besoin matériel. Cependant il lui manquait l’essentiel : la joie de vivre.
Fadiouth, chaque lignée maternelle a une prérogative. La protection des ressources de la mer revient à celle des « Jaxaanoora » (propriétaire de la mer) qui est dépositaire d’un savoir ésotérique. Cette fonction est inspirée par les origines des premiers occupants du terroir traditionnel de Fadiouth. Ils appartenaient aux lignées ‘Jaxaanoora’ et « Feejoor » à travers le mythe de Kian et de Tiboy, un couple venu du Gabou vers le 10e siècle. Kian, l’homme, s’est approprié l’espace terrestre par le droit du feu et Tiboy, la femme, celui de l’espace maritime. Le « Saa Cuur » ou Roi de la mer, qui est issu de cette lignée, administre un espace qui va du Nord de la Pointe Sarène à la rivière de Thiémassas jusqu’à la Pointe de Sangomar. Son intronisation est organisée cycliquement depuis des siècles. Le « Saa Cuur » est chargé de protéger les populations des intempéries en mer et de rendre les eaux riches en produits halieutiques (poissons, fruits de mer, etc.) Il reçoit, par la grâce de « Roog Seen », les charges sacerdotales et royales qui viennent du pouvoir des « Pangols » ou bienheureux du clan, après une « nuit d’initiation ». Les ancêtres claniques l’investissent guide et intermédiaire entre le monde des vivants et des morts. La fonction de Roi de la mer est assurée, à tour de rôle, par la lignée « Jaxaanoora », à travers ses branches Njaré Sarr et Tiboy Demba qui accèdent à cette dignité, tandis que les « Diaxeer Goran » et les « Tening Kodu » assurent seulement les fonctions rituelles. Le jour de l’intronisation, l’élu doit être tout de blanc vêtu. Il doit être accompagné de la Linguère, qui est sa sœur classificatoire, et du Boumi, qui est l’héritier présomptif et qui appartient à la branche Tiboy Demba. Il s’assied ensuite sur un coussinet préparé pour l’occasion et dans lequel se trouvent des plantes rampantes appelées « furtuut », symbole de vigueur, de dynamisme et de longévité. Une fois installé, le « Saa Cuur » fait face au Sud, avec à sa droite la Linguère. La cérémonie est ponctuée de battements de tam-tam, de chants et danses. L’élu, la Linguère et le Boumi sont aspergés de mil. Cette pratique permet de préparer le prochain hivernage. Le mil est ensuite ramassé puis mélangé aux prochaines semences pour que la campagne hivernale soit abondante. Du coton, symbole de discrétion et de protection, est ensuite posé sur la tête de l’élu. Il s’ensuit le rituel de la hache, symbole de la virilité, qui est aspergée d’eau par la fente, avant que le « Saa Cuur » ne porte le bonnet royal symbolisant le pouvoir. Pour le dernier acte, l’élu se rend à la mer. Il est muni d’une calebasse dans laquelle on met plusieurs types de poissons, de coquillages, plus le mil dont il a été aspergé et, devant l’océan, il prie et confie tous ces produits à la mer afin qu’elle donne ce que les populations attendent d’elle. Pendant tout son règne, le « Saa Cuur » ne sera vêtu que de blanc et ne doit plus toucher la mer. Il ne doit plus y entrer et ses habits également ne doivent pas être lavés avec l’eau de la mer. Le 23e « Saa Cuur », Simon Njaré Soune Ndiaye, est issu de la branche Njaré Sarr. Il a été intronisé en juin dernier à la place « Nguël de Njay-Njay » au cours d’une grande cérémonie.
À
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
• Samba Oumar FALL
Le Soleil • samedi 6 et dimanche 7 septembre 2014
r é c i t s d e V o ya g e
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CRISES ECONOMIQUE ET IDENTITAIRE
Les mauvaises fortunes de l’immigration L’immigration est souvent un carrefour de destins qui s’entremêlent sans jamais se toucher. Elle peut prendre la forme d’un triptyque : un peuple d’immigrés aussi cosmopolite qu’homogène dans la recherche d’un meilleur ailleurs ; un but marqué par l’obligation de réussite pour échapper à d’éternelles avanies ; une foi indéfectible en sa bonne étoile. Dans une France saisie par les effets des crises économique et identitaire, l’immigré est un bouc-émissaire parfois sans nom ni apparence réelle. A travers des expériences et des parcours, il peut prendre plusieurs formes. • Texte et photo Moussa DIOP, Correspondant à Paris
La maladie est devenue une chance Mai 2013. Le soleil pointe un bout de son nez dans le paisible 17ème arrondissement de Paris mais n’éclaire pas les pensées sombres d’Amadou. « Je suis en France depuis 2010, mais je suis malade depuis un an », glisse-t-il. Amadou présente un visage tellement décharné que seul son œil vif et son tic de froncement des sourcils rappellent avec peine ses 37 ans. Amadou a une « tuberculose pulmonaire » qu’il dit avoir contracté « au cours de son parcours migratoire ». Celui-ci l’a conduit du Sénégal en France en passant par l’Espagne. « Mon projet était juste de passer par Paris pour aller en Belgique où j’ai de la famille et des amis, mais la maladie me retient à Paris », informe le natif de Goudiry. Le centre de réception des étrangers du 17èmearrondissement est l’espoir d’un remède pour Amadou. Le centre reçoit uniquement les ressortissants étrangers, « sauf étudiants, commerçants, industriels et artisans », sollicitant un titre de séjour et domiciliés dans les arrondissements 1er à 10, puis 15, 16, 17 et 18e. Devenu sans papier après l’expiration d’un visa temporaire, Amadou est venu prendre connaissance de la liste de documents pour l’obtention d’un titre de séjour. « On vient de m’informer qu’il ne me reste qu’à disposer d’un certificat médical afin de le présenter à la préfecture de police pour l’éventuelle obtention d’un titre de séjour », indique-t-il. Pour cela, Amadou cherche la liste des centres médico-sociaux accessibles aux personnes non couvertes par la sécurité sociale française et ainsi bénéficier de consultation gratuite. « Je pourrais voir un médecin qui me fera un papier attestant ma maladie », souffle le malade entre deux quintes de toux. Le certificat médical peut ouvrir des droits à un titre de séjour temporaire de six mois ». Avec la circulaire du 28 novembre 2012, les préfectures de police peuvent donner des titres
de séjour pour raison médical. Une manière pour la France de continuer à entretenir sa réputation de « pays des droits de l’homme », pense-t-il avec un cynisme mal feint. L’autre part d’humanité, en l’absence de famille en France, est assurée par des « connaissances qui (l)’hébergent ». Sur le risque de les contaminer, Amadou assure faire le nécessaire pour ne pas mettre la vie d’autrui en danger mais cache sa maladie. « Je me soigne mais je continue de maigrir », s’interroge-t-il. Dans l’hypothèse d’un retour au Sénégal pour être auprès des siens, Amadou tranche : « La tuberculose est une maladie honteuse au Sénégal. Sa mauvaise réputation ne me permet pas de prendre en compte cette éventualité ». Bouba, mon grand ourson Il n’est plus 5h, Paris s’est réveillé froidement depuis un moment en ce mois de décembre 2013. La mine renfrognée, Boubacar, 25 ans, cherche son chemin dans une rue des beaux quartiers de la Sorbonne au sein du chic 5ème arrondissement de Paris. « Je viens de sortir de garde à vue », confie Boubacar avec fragilité, malgré son opulente corpulence. Boubacar demande « un coup de main pour compléter un billet » de train qui doit le ramener à Strasbourg où il « était vendeur dans les marchés ». Son parcours n’est pas simple. J’ai pris les pirogues, je suis passé par l’Espagne, le Portugal où j’ai de la famille puis la France. Je suis en Alsace depuis deux ans ». Devant notre insistance sur des questions relatifs à des trous non expliqués de ce parcours, Bouba qui n’est ni petit ni ourson montre les crocs : « je veux juste de l’aide pour rentrer chez moi. Je pensais avoir fini avec les questions en sortant de ma garde à vue à la police… » Pape Noël Début d’hiver 2014. Pape, 22 ans, sourit aux inhabituelles températures
clémentes du moment. Vendeur ambulant à la sortie du Musée du Louvre, l’hiver « chaud » lui permet de travailler dehors dans des conditions climatiques acceptables. En cette fin d’année, Paris accueille de nombreux touristes venus fêter le nouvel an dans ce qui est présenté comme « l’une des plus belles capitales du monde ». La longue file d’attente de touristes menant à l’entrée de la pyramide en verre du Musée du Louvre, entre 8 et 10 millions de visites par an, contraste avec la disposition des immigrés sénégalais vendeurs de petites répliques de la tour Eiffel et des souvenirs de Paris. Acteur et observateur de ce décor, Pape est loin du temps de l’insouciance et des études dans sa ville natale de Ngaye. « Du jour au lendemain, j’ai reçu un appel téléphonique de mon oncle m’informant que je devais partir en Europe. J’avais un titre de séjour en Espagne », se souvient le jeune homme au visage avenant et lisse juste perturbé par des lèvres gercées à cause de l’effet du vent frais. «Quelques mois après mon arrivée en Espagne, ne trouvant pas de travail, j’ai choisi de partir en Italie, raconte Pape. A Turin aussi, je suis resté près de 6 mois sans travailler. Il paraît qu’avant c’était mieux. C’est la crise qui complique la recherche d’emploi. C’est pour cela que je me suis résolu à venir en France où j’ai des copains de quartier et des grands frères ». Même si le froid n’est pas très rigoureux pour une fin d’année, les 10 degrés ambiants jouent sur le corps du jeune homme. « Nous nous accordons des moments de pause, précise-t-il. Nous n’avons pas d’autres solutions que de nous abriter dans certains magasins du Carrousel du Louvre ». En effet, dans cet endroit dédié à la consommation où les boutiques de luxe rivalisent d’objets et de marchandises de haute gamme - ce qui en fait un temple du capitalisme triomphant - l’homo senegalensis rayonne, de nouveau, par son hybridité. Les vendeurs ambulants sénégalais profitent du cocon douillet de l’Apple Store pour se mettre au chaud et utilisé les ordinateurs Mac Book Pro et les Ipad d’exposition à la disposition des clients et touristes pour s’informer et regarder la dernière émission en vogue sur internet. « Les bonnes journées, je gagne en moyenne 20 euros, confie Pape. C’est très peu pour la nourriture et le loyer que je partage avec d’autres. Je n’ai d’ailleurs pas encore envoyé d’argent à la famille au Sénégal depuis mon arrivé en Europe ». Pape qui « était un bon élève au lycée » caresse le vœu pieu de reprendre un jour ses études et de s’inscrire dans une école de formation à Paris. « Je ne peux pas continuer comme cela… » ATER debout En avril, ne te découvre d’un fil. Un doctorant sénégalais n’en a cure des dictons vieillots car il est amer. Il se sent seul et sans réels appuis. « J’aurais aimé un soutien des miens, de mon pays », fulmine celui qui requiert l’anonymat pour des raisons juridiques et que nous ap-
pelons Badara. Le débit rapide mais limpide de son histoire est ubuesque. Chargé de Travaux dirigés (TD) durant quatre années dans une université du Sud de la France, le doctorant sénégalais est recruté comme Ater (Attaché temporaire d’enseignement et de recherche) par une autre université d’une ville du sud-ouest de l’Hexagone à la rentrée 2012 pour encadrer les TD de droit public. Badara enseigne aux étudiants français le règlement intérieur du parlement européen. Spécialiste de la problématique, il prépare une thèse sur le sujet. Son destin bascule en novembre 2012. Pour un travail, les étudiants avaient reçu comme instruction de rendre « une synthèse d’une copie-double ». Dans un souci d’équité pour les autres étudiants, Badara refuse de corriger la copie d’un étudiant de six pages. Ce fut le Casus belli : Après quelques éclats de voix, l’étudiant envoie à son chargé de TD un mail dans lequel il pense qu’un « Africain ne peut faire de telles corrections ». C’est le début d’une escalade dans l’insulte puis la riposte. Proportionnelle ou démesurée ? Toujours est-il que depuis cet épisode, le jeune enseignant chercheur se sent ostracisé par nombreux de ses collègues et par sa hiérarchie à l’Université. Et c’est avec peine qu’il ap-
prend que son contrat d’enseignant – chercheur n’a pas été renouvelé. Depuis, il veut que justice soit faite mais surtout que sa dignité lui soit rendue en ramenant l’affaire devant les juridictions françaises. Conscient de n’être plus en symbiose avec le modèle universitaire français, il a reçu une proposition venue du Canada mais « il faut 20 000 dollars pour l’année et sans bourse, c’est intenable pour mes finances surtout qu’avec cette affaire, je ne travaille plus depuis la rentrée universitaire ». Badara est déçu mais pas démoralisé, il a déposé plainte et a reçu le soutien du collectif représentatif des associations noires. L’affaire est en cours mais les projets de Badara sont en attente de la décision juridique. Au gré du hasard et des rencontres, il y a la capture instantanée d’un visage de l’immigration souvent inconnu par les froids chiffres ainsi que les laconiques statistiques officielles. Ces visages reflètent des images ayant la caractéristique d’être moins sujet qu’objet du regard. Les parcours d’immigration finissent par mélanger aventures et histoires d’hommes. Certes, mais les filles et femmes de la diaspora sénégalaise ne sont pas non plus épargnées par les dures réalités du statut d’immigré.
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QUESTIONS DE SPORT
• Par MADIOUF *
Basket masculin :
ces premières à noter…
out va si vite ! Dans ce monde, les nouvelles s’enchaînent à la vitesse de la lumière. Toutes les données convergent vers le grand creuset des technologies au point que l’embarras nous visite lorsqu’arrive le temps de nous servir. La recherche est le grand tri auquel il importe de sacrifier à chaque fois que sonne le temps de se faire une religion. L’opinion se forge à partir des données mises à la disposition du public. Hélas, il nous arrive d’oublier un fait comme il nous arrive de rechigner à chercher l’élément précis dans le lot des papiers ou des fichiers électroniques. C’est cela : il est bon de s’arrêter et de consulter la documentation. Dans la jubilation, il y a eu un oubli qu’on peut nous pardonner grâce au bonheur ! La poussée de joie nous a transportés vers les élans emphatiques au point que nous n’ayons plus senti nos pieds dans la réalité. Cette réalité, ce n’est pas une « première victoire du Sénégal en Coupe du monde de Basket masculin ». Et pourtant, le Sénégal du basket a connu d’autres succès dans la même compétition ! Il est important, dans la célébration des performances sportives réussies par les « Lions », de ne pas oublier ces quelques lignes d’histoire. Avant l’édition espagnole de 2014, le Sénégal a glané des succès en coupe (appelé auparavant championnat) du monde masculin de basket. Quelque part, certains peuvent considérer que ces victoires revêtent moins d’importance parce qu’ayant concerné des matches de classement. Pour sa première participation au championnat du monde, du 1er au 14 octobre 1978 à Manille, Jean Aimé Toupane, Mathieu Faye, Ambroise Dogue, Bengaly Kaba, Joseph Lopez, coachés par Ibrahima Diagne Busnel, se sont offert la Chine (89-79), terminant à la 14è place sur 14 participants. Pour ce qui est de la 13è édition du championnat du monde joué à Athènes du 29 juillet au 09 août 1998, l’équipe du duo de coaches Maguette Diop-Ousseynou Ndiaga Diop, avec dans ses rangs Boubacar Aw, Cheikh Dia »Yaya, Makhtar Ndiaye, Aly Ngoné Niang et autres Raymond Carvalho, a remporté le match de classement (15è et 16è places) aux dépens de la Corée (75-72). Du 19 août au 03 septembre 2006, au Japon, l’équipe coachée par Moustapha Gaye avec, entre autres éléments, Pape Babacar Cissé, Malèye Ndoye, Makhtar Ndiaye, Malick Badiane, Kabir Pène et consorts, n’a pas enregistré de succès, terminant 23è sur 24. Pour la coupe du monde de basket qui se déroule actuellement en Espagne, oui, pour la première fois de son histoire en quatre participations, le Sénégal se qualifie pour un second tour de cette compétition. C’est tout à l’honneur de l’Etat, du Comité de normalisation du basket sénégalais (Cnbs), des coaches avec, en tête, Cheikh Sarr et des acteurs Gorgui Sy Dieng, Mouhamed Faye, Malèye Ndoye et consorts. Oui, pour la première fois, les « Lions » l’emportent sur un pays européen, une des plus grandes nations au basket au monde, la Croatie. Non, nous n’avons pas assisté à une première victoire dans cette compétition. Après l’euphorie - nous souhaitons tous que cela dure au-delà de ce huitième de finale contre l’Espagne -, tournons-nous vers nos papiers jaunis pour être édifiés. C’est un exercice salutaire parce que les statistiques sont essentielles au développement du sport. Elles constituent une mesure de la performance sans laquelle le jugement est impossible. En sport, la précision est utile sur le terrain (tirs) comme sur les gradins (les faits). Jusqu’à preuve du contraire… Email : dioufafrica@yahoo.fr
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L’HIVERNAGE DE BaB’S
Par Babacar DIENG
Bab’s, coach des Lions de football Voyant que soigner la maladie Haïboulayi (Ebola) risque de ne rien lui apporter, Bab’s choisit une autre astuce. C’est ainsi qu’il se décida à aller voir le président de la Fédération de football, Me Augustin Senghor, pour lui proposer ses services. Il n’écouta même pas Diégane qui tentait vainement de l’en dissuader. Arrivé au siège de la Fédération, Bab’s demanda une audience. Il fut reçu. « Métar persident, ze me z’appelle Bab’s et souis un garand enterrement de football. Zé enterré Pszé, Barcilone, Allemagne de Hitler, etc. Donnez-moi wos Liongs et ils wont coroquer les Pharawongs wite fait, walay-walay» (Me président, je m’appelle Bab’s et suis un grand entraineur de foot. J’ai entrainé le Psg, l’Allemagne… Donnez-moi vos Lions et ils vont croquer les Pharaons vite fait. Je le jure !) Vu que la rencontre entre le Sénégal et l’Egypte est importante,
Me Senghor lui demanda alors de seconder Alain Giresse. « Way, ze souis pili fort que lui ! » (Mais, je suis plus fort que lui !) rétorque notre nouvel entraineur. « Mais, vous venez de débuter, soyez à ses côtés en attendant », lui répondit son hôte. Dès que l’arbitre donna le coup d’envoi, Bab’s ne se retint plus. Gesticulant et criant à tue-tête, il disait aux joueurs : « Padeko, diapal ki si guimbe bi, mateko mou bayi balbi. Ohoooo » (fais-lui un croque en jambes, retient le par son « guimbe », mords-le pour qu’il lâche le ballon…) Excédé, Giresse lui crie : « Tu peux la fermer toi ? » D’un regard perçant, Bab’s rétorque : « Ak yow » (toi aussi). Et, replongeant dans le match, cria à l’arbitre qui venait de siffler un coup franc contre le Sénégal. « Hé toi, tu vin de où ? Ti connais rin, c’est pas faute » (Hé toi, tu viens d’où ? Tu ne connais rien, car ce n’est pas une faute).
Si le Paris-Dakar m’était conté… Le Paris-Dakar : c’était bien avant le rallye du même nom. En 1939, déjà, on eut l’idée de traverser le désert en moto. C’est un équipage militaire, commandé par le capitaine Couët qui, le premier, tenta l’aventure. Il s’agissait de soumettre des motocyclettes avec side-car (la marque n'est pas donnée dans l'article qui accompagne cette image) à un test d’endurance en vérifiant la possibilité de remplacer, dans cette région, les chameaux par des motos. L’expédition quitta Paris le 2 décembre 1939 (à la même période que le rallye) devant l'Ecole militaire pour rallier St-Louis, puis Dakar. Xavier Ricou, Extraits de la page Facebook Senegalmetis
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C ultuRe
LE SOLEIL - sAMeDi 6 et DiMAnCHe 7 sePteMBRe 2014
LITTERATURE PRIX DES CINQ CONTINENTS 2014
Carole Zalberg, tout feu, toute flamme pour la finale La 13ème édition du Prix des 5 continents de la Francophonie met en compétition 10 ouvrages finalistes représentant 4 pays : Canada-Québec, France, Algérie, Suisse. Lejury, présidé par Jean-MarieGustave Le Clézio (Maurice) et composé d'un jury international, désignera le lauréat le 26 septembre à Paris et remettra officiellement le prix au Sénégal, au mois de novembre, en marge du XVe sommet de la Francophonie (Dakar). Dans cette perspective, le journal « Le Soleil » présente, chaque semaine, un finaliste. La romancière Carole Zalberg en est une. Elle est en lice avec son ouvrage « Feu pour feu » publié chez Actes Sud. Une présentation de E. M. FAYE
La romancière Carole Zalberg a écrit plusieurs ouvrages. La parisienne est notamment l’auteur de « Mort et vie de Lili Riviera » (2005), « Chez eux » (2004), publiés aux éditions Phébus, « La Mère horizontale » (2008) et « Et qu’on m’emporte » (2009), parus chez Albin Michel. Elle a obtenu le Grand prix Sgdl du Livre Jeunesse pour « Le Jour où Lania est partie » (Nathan Poche, 2008). Animatrice d’ateliers d’écriture en milieu scolaire et de rencontres littéraires, Carole Zalberg travaille également à des projets en lien avec le cinéma ou le théâtre : « A défaut d’Amérique » (Actes Sud, 2012) est actuellement en cours d’adaptation pour le cinéma. Dans son roman « Feu pour feu » (Actes Sud), C. Zalberg fait le récit de l’exil d'un père et sa fille, dont les deux voies, mues par une énergie d'entrailles et tissées sur le fil du rasoir, disent l’abîme qui les sépare : « la rage urbaine de la jeune Adama face au mutisme résigné de son père, qui voit comme une malédiction la mort arriver par la main de sa fille inculpée pour un incendie dans la cité ». Extrait (…) Ces heures à faire le cadavre au milieu des cadavres, si longtemps que la puanteur est restée dans ma
gorge, corrompt encore quinze ans après l’air le plus pur et le goût de toutes choses, ces heures lentes, lentes, tellement lentes à rester aussi immobile qu’une souche malgré le grouillement de mille bêtes et la position impossible, les jambes trop pliées et la tête à angle droit posée sur un membre étranger, déjà froid dans la chaleur de four, ces heures à tenir jusqu’au cœur de la nuit et enfin leurs pas, leurs voix de rapaces repus qui s’éloignent, la clameur triomphante des moteurs de leurs engins réveillés ensemble, troupeau de malheur éructant une ultime menace et tournant une dernière fois autour du charnier avant d’aller tuer plus loin, tout ce temps et cette peur plus grande alors que le chagrin pour me risquer hors de l’amas des corps et retrouver parmi eux celui de ta mère, ton silence affolant sous son ventre mort et à l’instant où je te sors, où ta peau retrouve la sensation du vide, ton hurlement, l’amer miracle de notre survie et le chemin si long jusqu’à ce pays où tu peux t’endormir chaque soir sans rien redouter, toi tu en fais ça ? Tu ne sais rien. Ou seulement dans le secret de ton corps minuscule d’il y a quinze années, collé au mien quand ensuite je cours et marche et parfois rampe l’œil rivé à l’horizon. La naissance
ART DECORATIF
La tapisserie-souvenir des 20 ans de l’Uemoa levée à Thiès La représentante résidente de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Fatimata Sawadogo, a procédé, hier à Thiès, à la levée de la « Tapisserie-souvenir », des 20 ans d’existence de l’union. La pièce, de 12,11 m2, sera livrée le 6 décembre. En compagnie du directeur général des Manufactures des arts décoratifs de Thiès (Msad), Sidy Seck, et du Pca Mamadou Dioum, la représentante résidente de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Fatimata Sawadogo, a procédé, hier à Thiès, à la levée de la « Tapisserie-souvenir », des 20 ans d’existence de l’union. La pièce sera livrée le 6 décembre. Selon Mme Sawadogo, « 2014 constitue l’année qui consacre 20 années du choix de 8 Etats de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, liés par l’usage d’une monnaie unique, le FCfa, de s’unir autour de leurs traditions culturelles communes afin de faire face au défi du développement ». D’ailleurs, a-t-elle indiqué, « depuis 1994, année de la dévaluation du FCfa, la Commission de l’Uemoa œuvre à édifier un espace écono-
mique harmonisé et intégré en vue de la création de richesses pour un mieux-être des populations des différents pays membres. Et, cela s’est traduit, laisse entendre la représentante de l’Uemoa, « par la commande de cette tapisserie aux Msad en témoignage de la célébration de deux décennies d’existence de l’Uemoa, autour du thème : « Uemoa, 20 ans : les voies d’un développement solidaire en Afrique de l’Ouest ». La tapisserie en phase de tissage a été précédée par un concours pour ainsi promouvoir l’art africain contemporain à partir de la production de maquettes de peintures destinées à la tapisserie. Le lauréat, Aziz Ndiaye, a su démontrer le génie créateur sénégalais. C’est ce qui a abouti à la décision finale de faire la commande au niveau des Msad. Dans la perspective du prochain sommet de la Francophonie, les Msad vont exposer 18 tapisseries. Mohamadou SAGNE
du jour nous renverra à l’attente, forcera au repos. Je vais donc jusqu’à l’épuisement, ne sens pas les plaies à mes pieds nus et partout où des branches, des ronces, des cailloux ont mordu ma chair. J’ai deux cœurs au travail. Quand le mien faiblit, le tien, petit battement d’oisillon dans mon dos, le ranime – j’ai noué un pagne comme le faisait ta mère et t’ai accrochée à moi peau à peau. Contre ton buste je suis ton monde doux et tu ne cries plus. Mon cœur d’homme obéit à ton cœur d’enfant. C’est ainsi que nous t’appelions encore à l’arrivée des tueurs, “l’enfant”. Nous attendions qu’un nom te choisisse. Il faudrait, croyionsnous, quelques nuits de rêves et la visite de nos fantômes. C’est notre cauchemar qui finalement te bap-
tisera. Tu es fille mais tu t’appelleras Adama. Tu ne sais pas cela non plus, qu’en ce jour de morts et de destruction, toi tu es née une deuxième fois de la terre rouge qui t’a dérobée aux bourreaux. Dans la cellule où tu dors – mais sûrement tu ne dors pas – il n’y a pas de terre où cacher ton remords. Oh dis-moi que tu éprouves du remords ! Dis-moi que je n’ai pas couvé une enfant sans conscience ou seulement un être mauvais. / {Elle m’a trop chauffée la Cindy, là. Enfin pas moi moi mais ZorA, c’est pareil tu cherches Zo ou NabilA tu me trouves moi, AdamA, tu nous trouves nous les PrincessA, on dit comme ça parce que nos noms y finissent tous par a et on l’écrit avec un grand A comme Amour et Argent et Attention à ta gueule si tu fais
trop le bonhomme avec nous.} / Mauvais, je ne suis toujours pas capable de dire si ton frère l’était – oui tu as eu un frère mais pourquoi t’aurais-je parlé de lui ? – ou s’il a juste voulu être du côté de la force, des hordes fières. Car sans doute les voyait-il ainsi, avec ses jeunes yeux fatigués du mépris, fatigués de la crainte oubliée des heures parce que dans le travail, la répétition des gestes, les ébats c’est ainsi, elle s’oublie, et courant soudain parmi nous, une onde qui envoyait chacun se terrer. Longtemps ils n’ont fait que fondre sur le village à toute allure, à eux seuls aussi bruyants qu’une multitude de bêtes saccageuses. Ils stoppaient net là où les anciens se tenaient, avant même que la poussière retombe, exigeaient armes braquées le fruit des récoltes, enlevaient en riant une jeune fille ou deux. Ton frère, terrorisé comme nous tous, a dû envier leur puissance. Le jour où il a disparu, dans sa douzième année, j’ai su que, comme d’autres avant lui, il les avait rejoints. Ta mère ne voulait pas l’imaginer. Le voir se croire guerrier au milieu d’eux alors qu’il n’était que leur jouet, de la chair tendre et vibrante, facile à tailler pour la férocité, ça a tué mon Ezokia avant même les coups, les tirs à l’aveugle, toute cette fureur dont tu ne peux pas te souvenir et pourquoi t’en aurais-je parlé ? Mais peut-être est-ce la rage de ton frère qui est revenue par ta main. Aux premières lueurs du premier matin, je trouve une anfractuosité dans la roche et (…)|
Avis d’appel public à manifestation d’intérêt Pour le recrutement d’un cabinet pour l’accompagnement à la mise en place d’une cellule de gestion des incidents de sécurité» Du 29 Août 2014 AMI n° 04/2014 1. Le présent appel public à manifestation d’intérêt fait suite à l’Avis général de Passation d Marchés paru dans le soleil du 02 janvier 2014. 2. La Direction des Systèmes Informatiques douaniers a bénéficié de crédits du Comité de gestion de la prestation informatique douanière (CGPID) et a l’intention d’utiliser une partie de ces fonds pour effectuer des paiements au titre du marché de prestations intellectuelles relatif à l’accompagnement à la mise en place d’une cellule de gestion des incidents de sécurité». 3. Les prestations susmentionnées comprennent une phase d’étude permettant de concevoir un plan de mise en œuvre et une phase pratique consistant à la mise en place d’une cellule de gestion des incidents de sécurité permettant de mieux appréhender les menaces liées à la cybercriminalité et de permettre aux douanes de réagir efficacement aux attaques et autres incidents impactant leur système d’information. 4. Les candidats intéressés sont invités à manifester leur intérêt pour les prestations décrites ci-dessus en fournissant les informations ci-dessus indiquant qu’ils sont qualifiés pour exécuter les services : • la nature des activités du candidat et son expérience générale : 2 points par année d’expérience pour un maximum de 10 ans, soit 20 points au maximum. • le nombre d’années d’expérience spécifique du candidat en matière d’accompagnement pour la mise en place de cellule de gestion d’incidents en matière informatique. (30 points) soit 10 points par référence de marché analogue) au cours des trois dernières années. • l’organisation technique et managériale du cabinet (30 points) : les candidats devront décliner leur organisation technique et managériale (20 points) et montrer la per6 SEPTEMBRE 2014
tinence de l’organisation technique et du dispositif managérial du cabinet par rapport à la mission (10 points). • le nombre d’experts en informatique et sécurité informatique qui sont à la disposition du cabinet, y compris le chef d’équipe : (20 points en raison de 5 points par expert). Soit un maximum de 100 points. Il est demandé aux candidats de fournir ces informations en ne dépassant pas 20 pages environ. Les candidats peuvent s’associer pour renforcer leurs compétences respectives. 5. une liste restreinte des trois (03) premiers candidats ayant obtenu les meilleurs scores sera établie par l’Autorité Contractante ; ces candidats présélectionnés seront ensuite invités à présenter leurs propositions techniques et financières. Celui qui aura la meilleure note globale selon la méthode de sélection sur la base de la qualité technique et du montant de la proposition (sélection qualitécout) sera invité à négocier. 6. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires au sujet des documents de référence à l’adresse ci-dessous : Direction des systèmes informatiques douaniers, 8-10 Allées robert DELMAs Tél : 33889 74 03, Email : mmbow@douanes.sn les jours ouvrables et aux heures suivantes de 08 heures à 16H30. 7. Les manifestations d’intérêt doivent être déposées à l’adresse ci-après Direction des systèmes informatiques douaniers, 8-10 Allées robert DELMAs au niveau du secrétariat du Directeur, Tél : 33889 74 03 au plus tard le mercredi 24 septembre 2014 à 10 heures précises. Le Directeur général des Douanes
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I
nteRnAtionAl
LE SOLEIL - sAMeDi 6 et DiMAnCHe 7 sePteMBRe 2014
POURSUITES CONTRE LE PRESIDENT KENYAN
UKRAINE
La procureure de la Cpi demande un report du procès
Un cessez-le-feu obtenu entre Kiev et les séparatistes
La procureure de la Cour pénale internationale a demandé un report sine die du procès du président kényan, Uhuru Kenyatta, assurant que Nairobi ne coopérait pas avec l'accusation, qui ne dispose pas d'assez de preuves pour un procès. LA HAYE (AFP) - "L'accusation soutient que la manière appropriée de poursuivre la procédure est de reporter l'affaire jusqu'à ce que le gouvernement du Kenya exécute la requête révisée dans sa totalité" (demande de documents, Ndlr), a indiqué Fatou Bensouda dans un document soumis aux juges de la Cpi, basée à La Haye. Le président Kenyatta est poursuivi pour son rôle présumé lors des violences post-électorales en 20072008 qui avaient fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés.
Son procès devait débuter fin 2013 mais a été ajourné plusieurs fois depuis, notamment après que des témoins se sont rétractés. "L'accusation signale par la présente ne pas être actuellement en mesure de débuter le procès", a indiqué Fatou Bensouda, soutenant que "les preuves à disposition ne sont pas suffisantes". Mme Bensouda ne souhaite toutefois pas abandonner les poursuites, assurant que le Kenya possède des documents qui pourraient prouver la culpabilité de l'accusé. "La grande
majorité de ce qui a été demandé (...) n'a pas été fournie" et ce, malgré une décision de la Cpi enjoignant à Nairobi de fournir ces documents, a-telle soutenu. Le vice-président kényan, William Ruto, est lui aussi poursuivi devant la Cpi pour des accusations similaires. Son procès a débuté le 10 septembre 2013. M. Kenyatta et M. Ruto, anciens adversaires aujourd'hui devenus partenaires politiques, rejettent les accusations et maintiennent n'avoir joué aucun rôle dans les pires violences à avoir secoué le pays depuis son indépendance, en 1963. Ils sont les premiers hauts dirigeants en exercice à comparaître devant la Cpi.
SORTIE DE CRISE AU MOZAMBIQUE
Le président et le chef de la rébellion signent un accord de paix Le président mozambicain, Armando Guebuza, et le chef de la rébellion de la Renamo, Afonso Dhlakama, ont signé, hier, à Maputo, un accord de paix qui met fin à deux ans d'affrontements armés sporadiques et ouvre la voie à des élections en octobre. MAPUTO (AFP) - Le président mozambicain, Armando Guebuza, et le chef de la rébellion de la Renamo, Afonso Dhlakama, ont apposé leurs signatures sur le document devant un parterre d'une centaine de diplomates et de hauts dignitaires rassemblés à la présidence. Cette rencontre entre les deux ex-ennemis scelle un cessez-lefeu conclu le 24 août entre les négociateurs des deux camps. Depuis presque deux ans, l'ancien guérillero Dhlakama, qui a fait un retour triomphal, jeudi, dans la capitale Ma-
puto, avait pris le maquis. Sa dernière entrevue avec M. Guebuza remontait à 2011, en province. Depuis sa cachette, il exerçait un chantage à l'insécurité sur le gouvernement, accusé de monopoliser le pouvoir et d'accaparer les ressources nationales, sur fond de forte corruption. "J'espère que l'accord signé aujourd'hui mettra un terme à ce système d'Etat-parti", a-t-il lancé après la signature, dans une attaque politique directe contre le Frelimo au pouvoir. Il a appelé à "une meilleure redistribution de la ri-
chesse", notamment après les découvertes de riches gisements d'hydrocarbures. "Mon expérience de ces dernières années m'a rapproché des souffrances du peuple", a-t-il ajouté, en référence à ses deux ans passées dans la brousse. "Aujourd'hui est un jour très important pour notre peuple", a, pour sa part, lancé le président Guebuza. "Notre peuple a attendu patiemment ce jour, sachant que les solutions à nos problèmes passeraient par le dialogue".Puis, le chef de l'Etat a appelé à une minute de silence en mémoire des "vies innocentes" perdues durant les deux dernières années de conflit larvé. Le nombre de victimes de ce conflit de faible intensité n'est pas officiellement connu, mais estimé à plusieurs dizaines. ...
regional Manager External relations, Africa Location: Dakar, senegal Job # 2014-AFr-rEG-18
Kiev et les rebelles pro-russes ont annoncé la signature d'un cessez-le-feu entré en vigueur hier à 15H00 Gmt, au cours d'une rencontre à Minsk destinée à mettre fin à cinq mois de combats meurtriers dans l'Est de l'Ukraine. MINSK (AFP) - "Je confirme que L'accord passé entre Kiev et les renous sommes prêts à respecter le pro- belles, soutenu par le président Vlatocole d'accord signé et arrêter le feu à dimir Poutine, pourrait permettre à 18H00, heure de Kiev (15H00 Gmt)", Moscou d'éviter de nouvelles sanca déclaré à la presse le "Premier minis- tions que les Occidentaux s'apprêtre" de la République populaire auto- taient à prendre. proclamée de Lougansk, Igor Plotnitski. Etats-Unis préparaient, en étroite Le président ukrainien, Petro Poro- coordination avec l'Ue, de nouvelles chenko, a donné l'ordre à ses troupes sanctions économiques contre la Russie de cesser le feu après 15H00 Gmt, après pour accentuer la pression sur le Kremavoir annoncé sur son compte Twitter lin, accusé de souffler le chaud et le froid la signature d'"un protocole prélimi- dans cette crise qui a fait près de 2.600 naire pour un cessez-le feu". Le Kremlin morts depuis avril. Le chef de la diploa réagi aussitôt en espérant que l'accord matie britannique, Philip Hammond, sur le cessez-le feu sera "respecté point a toutefois déclaré, hier, que les noupar point". velles sanctions prévues pourraient être Aucune précision n'a été donnée sur levées en cas de cessez-le-feu. la durée du cessez-le feu qui constitue Le cessez-le-feu obtenu lors des disun succès pour les séparatistes et la cussions du "groupe de contact" réuRussie, dans la mesure où il est suscep- nissant la Russie, l'Ukraine, les sépatible d'entériner la perte, pour Kiev, de ratistes et l'Osce (Organisation pour plusieurs villes de l'est de l'Ukraine la sécurité et la coopération en Europe) après l'avancée victorieuse, ces der- est très loin du plan de paix souhaité nières semaines, des rebelles, aidés sur par le Premier ministre ukrainien, Arle terrain par des militaires russes sur seni Iatseniouk. Ce dernier a rappelé place, selon les Occidentaux. De violents qu'il devait inclure "le retrait des combats se sont déroulés, hier, aux troupes russes, des bandits et des terabords du port stratégique de Mariou- roristes (les séparatistes - Ndlr), et le pol (sud-est de l'Ukraine) vers lequel rétablissement de la frontière". Mais avancent les forces rebelles, tandis la marge de manœuvre semble très faiqu'une série d'explosions meurtrières ble pour Kiev, les troupes du président a frappé, dans la nuit, Donetsk, fief sé- Petro Porochenko perdant chaque jour paratiste, faisant cinq morts… du terrain...
NIGERIA : L'OPPOSANT ATIKU ABUBAKAR CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE - (AFP) - L'ancien vice-président nigérian Atiku Abubakar, passé dans l'opposition, a annoncé, hier, sa candidature à l'élection présidentielle de 2015. Vice-président du chef de l'Etat Olusegun Obasanjo de 1999 à 2007, il est le premier homme politique important à se déclarer pour ce scrutin, qui aura lieu le 14 février 2015, couplé avec des législatives. Parlant d'"apporter la sécurité au peuple et de réconcilier la Nation", Atiku Abubakar, 67 ans, s'est déclaré candidat aux primaires de son parti, l'Apc, principale formation d'opposition… Atiku Abubakar, qui vient de l'Etat d'Adamawa (nord-est), a déjà fait deux tentatives infructueuses aux présidentielles de 2007 et 2011, alors qu'il appartenait au parti au pouvoir, le Pdp. En 2011, M. Abubakar avait été battu par l'actuel président Goodluck Jonathan du Pdp. M. Abubakar a rejoint le parti Apc en février 2014 en critiquant violemment M. Jonathan. Celui-ci va vraisemblablement se représenter, mais il est très contesté à la fois par l'Apc et à l'intérieur de son propre parti, le Pdp.
NIGERIA : ABUJA - L’ARMÉE PROMET DE "TOUT FAIRE POUR RENVERSER LA SITUATION" CONTRE BOKO HARAM - (AFP) - "Tout sera
Do you strive to level the playing field so that everyone can live to their full potential? Do you go beyond simply working and make every effort so that you improve the lives of others? Does breaking down inequalities drive you to work harder and smarter? The Micronutrient Initiative is a leading organization in Africa working to deliver health and nutrition programs to the region’s most vulnerable. At an exciting time of growth and opportunity for the organization, we seek a new Regional Manager External Relations to lead our ER team in Africa. We are looking for someone who shares our organizational culture of delivering high-impact and cost-effective programs that will have a lasting effect for generations. As the Regional Manager of several countries in Africa in an environment of opportunity and growth, the Regional Manager External Relations will work to identify internal and external communication needs; manage communication tasks and events aimed at positioning MI in the Region as the world's leading organization dedicated to eliminating micronutrient deficiencies; support advocacy initiatives to advance MI's goals and objectives in Africa, and develop and implement strategies to address them. Strong communication skills will help the MI Africa excel in the areas of resource mobilization and donor stewardship. We seek someone who will lead by example to foster an entrepreneurial culture of ingenuity and innovation so that we bring together the best of our efforts for lasting results. Qualifications could include: At least 10 years’ relevant experience in communications, media, project management, donor stewardship, etc; Experience of working in an international and/or non-governmental organization; Excellent fluency in both written and spoken English. Fluency in French will be an added advantage. For more information, a full job description and how to apply, please visit www.micronutrient.org/careers Competition closes september 23, 2014. 6 SEPTEMBRE 2014
fait pour renverser la situation" face aux insurgés islamistes de Boko Haram qui progressent rapidement dans le nord-est du Nigeria, a déclaré l'armée nigériane hier, reconnaissant, pour la première fois, ses difficultés. "Notre souveraineté est remise en question en ces temps cruciaux", a déclaré le porte-parole des armées, Chris Olukolade, dans un communiqué dont le ton contraste avec les messages triomphalistes diffusés jusqu'à présent. Ce changement de discours survient après une mise en garde des Etats-Unis, qui se sont dits, jeudi, "très inquiets" de la "grave menace" que constitue Boko Haram, appelant le gouvernement à se ressaisir et à affronter la "réalité"."La réputation de l'armée nigériane est en jeu", "nous avons dépassé le temps du déni et de la fierté", avait déclaré la secrétaire d'Etat adjointe pour l'Afrique, Linda Thomas-Greenfield. Malgré les victoires enregistrées sur le terrain par Boko Haram, qui contrôle des pans entiers de territoires dans le Nord-est et y a proclamé un "califat", l'armée avait réaffirmé, fin août, que "la souveraineté et l'intégrité" du territoire nigérian étaient "intactes"...
ETATS-UNIS : WASHINGTON CONFIRME AVOIR ABATTU LE CHEF DES SHEBAB- (AFP) - Le Pentagone a confirmé, hier, avoir abattu le chef suprême des islamistes somaliens shebab, Ahmed Abdi "Godane", lors d'une frappe aérienne de l'armée américaine lundi, portant un sérieux coup à l'organisation terroriste qui sévit en Afrique de l'Est. La mort de Godane "est une perte majeure du point de vue symbolique et opérationnel pour la plus importante des entités affiliées à AlQaïda", s'est félicité la Maison Blanche. "Même s'il s'agit d'une avancée cruciale dans la lutte contre les shebab, les Etats-Unis vont continuer à mettre en œuvre tous les outils à leur disposition, financiers, diplomatiques, en matière de renseignement et militaires, pour faire face à la menace que représentent les shebab et les autres groupes terroristes pour eux et le peuple américain", a ajouté la Maison Blanche, alors que Washington tente de contrer en Irak l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique. Des sources sécuritaires occidentales et somaliennes avaient annoncé, dès mercredi, que "Godane" avait probablement été tué dans un raid aérien mené par les Américains en début de semaine, sans pouvoir toutefois confirmer sa mort à 100 %. La disparition de "Godane" est un bon point pour Barack Obama, pointé du doigt, ces dernières semaines, pour son manque de fermeté dans son combat contre les extrémistes de l'Ei. Tout comme pour l'opération qui avait permis l'élimination d'Oussama Ben Laden en mai 2011, celle qui a permis de tuer le chef des shebab a constitué "l'aboutissement d'années de labeur des services de renseignement, de l'armée et des forces de maintien de l'ordre", a noté la Maison Blanche.
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LE SOLEIL - sAMeDi 6 et DiMAnCHe 7 sePteMBRe 2014
AGENCE COMMERCIALE POMPIDOU
REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple-Un But-Une Foi
«Le Soleil» Pa ssage Nehmé - 25, Avenue Georges Pompidou
T é l . / Fa x : 30 1 0 4 15 6 9
bArvAFor Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural
• SERVICE COMMERCIAL DU «SOLEIL» À HANN
Direction des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels Projet de Bassins de Rétention et de Valorisation de Forages
33 859 59 59 - 77 756 33 79 - 77 968 12 42 77 533 87 18 - 77 518 26 99
République du Sénégal
AvIs D’ATTrIbuTIoN ProvIsoIrE DE MArCHE Avis d’appel d’offres N° 005/2013/ TRAVAUX/BARVAFOR relatif au rééquipement de forages dans les régions de Diourbel, Kaffrine et Thies.
Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural
(PADErCA)
1. Date de publication de l’avis d’appel d’offres: Quotidien le Soleil N° 13164 du 11 Avril 2014
AvIs D’ATTrIbuTIoN DEFINITIvE DE MArCHE
2. Nom, adresses de l’attributaire provisoire et montant de l’offre retenue provisoirement :
Projet d’Appui au Développement rural en Casamance
1. Numéro du marché : N° 01/2014 2. Dénomination du marché : Appel N°01/2014 : Pour la Construction d'une Centrale d'achat de bananes à Sédhiou et d’un Quai de déchargement à la Plate Forme Agro Alimentaire de Bignona
Nombre d’offres Montant en reçues FCFA HTHD
N° lot
Lot unique
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141 180 687
Nom de l’AttriAdresses de l’attributaire probutaire provivisoire soire SAHE
Adresse : Km 12 route de Rufisque Tél : 33 853 19 99 Email : elfakane@gmail.com
3. Nombre d’offres reçues : 09
3. Délai d’exécution : quatre (04) mois
4. Nom et adresses attributaires définitifs : - Lot N°02 : Entreprise AFRIQUE EQUIP PLUS, Ouest Foire, Lot n° 5, Tel : 77 8873778 – E-mail afriqueequipeplus@gmail.com
La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 83, alinéa 3 du code des marchés publics (2011-1048) et ouvre dans un premier temps le délai de recours gracieux auprès de l’autorité contractante puis dans un second temps un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l’Autorité de Régulation des marchés publics (ARMP) en vertu de l’article 89 dudit code. Le responsable National
5. Date attribution provisoire : 23 juillet 2014 6. Montant de l’offre retenue définitivement Lot N°02 : 17 212 250F/CFA/HT/HD ou 20 310 455 F/CFA/TTC
06 SEPT 2014
7. Délais d’exécution: Lot N°02 : Quatre(04) mois 8. La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 85, alinéa 4 du Code des Marchés. Le Coordonnateur National 06 SEPT 2014
REPUBLIQUE DU SENEGAL ----------MINIsTErE DEs ForCEs ArMEEs ----------CELLULE DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS
AvIs D’ATTrIbuTIoN ProvIsoIrE Avis d’appel d’offres n°3183/MFA/CAB/CPMP du 24 /06/ 2014 pour l’acquisition d’équipement et matériel d’atelier et pièces de rechange consommables machine/électricité au profit de la Marine nationale 1. référence de publication : Soleil n°13224. 2. Date de publication de l’avis d’appel d’offres : 25 juin 2014. 3. Montant total global des offres retenues : • Lot 1 : 24 540 224 FCFA HT/HD; • Lot 2 : 24 445 869 F CFA HT/HD. 4. Nombre d’offres reçues et identité des candidats : une (01) (GTS SARL)
Avis de manifestation d’intérêt En collaboration avec l’UEMOA et la Chambre Consulaire Régionale (CCR), l’Union Nationale des Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (UNCCIAS) organise du 23 octobre au 2 Novembre 2014 au Cices à Dakar, la 3eme édition de la foire régionale de l’intégration. Cette manifestation sera marquée par des expositions-ventes, des rencontres professionnelles et des conférences sur des thèmes relatifs à l’intégration économique sous-régionale. L’UNCCIAS invite les personnes désireuses de participer à l’événement de prendre contact avec Madame oumou K. T. GAYE. Tel : 33 899 76 80 et le 77 534 64 66, email : foireuemoa@cciad.sn, de s’adresser à la Chambre de commerce de leur région ou de leur pays ou de s’inscrire directement sur le site www.cciad.sn.
5. Nom et adresse de l’attributaire : Lot 1 Equipement et matériel d’atelier et Lot 2 Pièces de rechange consommables machine/électricité : La société GTs sArL, Lot n°30 Cité Mamelles - Dakar.
Les demandes de participation seront reçues jusqu’au 10 octobre 2014, délai de rigueur.
La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 83 du code des marchés publics.
Le Président Mamadou Lamine Niang
06 09 2014
Le Ministre des Forces Armées
30 AOÛT 2014
BLOC-NOTES mots
agenda dakarois
S.U.M.A. 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN 33 864 05 61 - 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS 33 889 15 15 HOPITAUX Principal : 33 839.50.50 Le Dantec : 33 889.38.00 Abass Ndao : 33 849.78.00 Fann : 33 869.18.18 HOGGY (ex-CTO) : 33 869 40 50 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800.00.11.11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE (appel gratuit) 81 800.10.12 SENELEC Service Dépannage 33 867.66.66 TELEPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1413 Service Clients : 1441 SECURITE Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS) : 33 823.31.40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869.22.01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849.45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849.45.24 Pilotage : 33 849.45.45 HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05H58 • Tisbar : 14H15 • Takussan : 17H00 • Timis : 19H24 • Guéwé : 20H24 HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H-18H30 • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 18H30
Quotidien national édité par la Société Sénégalaise de Presse et de Publications (SSPP) ISSN 0850-0703 Adresse : Route du Servic Géographique Hann - Dakar R.P. (Sénégal) BP 92 Standard Tél : 33 859.59.59 Directeur Général, Directeur de la Publication Cheikh THIAM Secrétariat DG Tél : 33 859.59.00 Coordonnateur Général des Rédactions Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 41 imbodj@hotmail.com Rédacteur en chef central Daouda MANÉ Tel : 33 859 59 10 dmanefr@yahoo.fr Rédacteur en chef central adjoint Mamadou DIOUF Tel : 33 859 59 66 dioufafrica@yahoo.fr Coordonnateur Rédaction Sports Babacar Khalifa NDIAYE Tel : 33 859 59 37 khalifandiaye44@yahoo.fr Coordonnateur Pools des Grands-reporters Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 25 imbodj@hotmail.com Département commercial & Marketing Tél : 33 859 - 59 09 33 859 - 59 - 44 Service commercial Tél : 33 859 59 43 33 859 59 33 Abonnement : 33 859.59.33 Recouvrement : 33.859.59.03 Télécopie - Fax : 33 832.08.86 – 33 859.60.50 Impression : LE SOLEIL Internet : http://www.lesoleil.sn Email : lesoleil@lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF http://www.mediaf.org
I
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fléchés
N° 2449
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II III IV V VI VII VIII IX X
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 PROBLEME N ° 12. 407 HORIZONTALEMENT : 1. Macky, Marième et Dieumbe par exemple. 2. L'Indonésie y possède une partie - Met au compte. 3. Blé de Guinée - Oncle à case. 4. Récipient de laboratoire - Il arrive en fin de semaine. 5. Toute une révolution - Femelle de cochon sauvage - Dedans. 6. Des élus de Dieu ! 7. Caractères de hibou - Pas fin - Nous met en condition. 8. Corps simple Gros porteur. 9. Envoyé hors de sa patrie - Travaillé au fer. 10. Beaucoup entendues alors. VERTICALEMENT : I. Un de anacardiacées. II. Disciple d'Arius - Fait du noble art. III. Cause d'inspiration - Parles. IV. Culture sur brûlis en Asie - Garanties de qualité. V. Pronom anonyme - Brosse d'orfèvre - Beaucoup d'eau. VI. Plusieurs? VII. Lettres de Yahré - Combustible solide - Sont mis en bas de lettre. VIII. Troué - Pièce de trousseau. IX. Usé par les éléments - Vêtement à fibule. X. Etablissements pour enseignement religieux.
SOLUTION DU PROBLEME PRECEDENT HORIZONTALEMENT : 1. LOINTAINES. 2. ECRU - CREPU. 3. GRE - OTES. 4. IE - AMEN - EP. 5. EGERIE. 6. LC - ENEE - PC. 7. ALOSES - MOT. 8. TOP. LAIE. 9. IDES - PUINE. 10. FONDEMENTS. VERTICALEMENT : I. LEGISLATIF. II. OCRE - CLODO. III. IRE - OPEN. IV. NU - AGES - SD. V. AMENER. VI. AC - ERES - PC. VII. IRONIE - LUE. VIII. NET MAIN. IX. EPEE - POINT. X. SUSPECTEES.
horoscope BELIER
BALANCE
Bélier. (22 mars – 20 avril) Risques de violentes disputes avec votre partenaire pour des questions d’argent. Vous essaierez d’imposer un régime d’économies à la maison, mais l’autre refusera de s’y astreindre. Tâchez de trouver un compromis. Couleur porte bonheur : Gris Affinités Astrales : Taureau et Verseau Chiffres de chance : 6 3 8
Balance (24 septembre- 23 octobre) Vous devrez absolument vous fixer des objectifs précis si vous voulez obtenir des résultats concrets. Autrement, vous vous disperserez, et vous ne ferez rien de valable. Beaux succès côtés cœur. Couleur porte bonheur : Jaune Affinités Astrales : Gémeaux et Cancer Chiffres de chance : 2 7 9
TAUREAU
SCORPION
Taureau. (21 avril – 21 mai) Une très bonne journée pour plonger le nez dans vos comptes. Vous consoliderez votre situation matérielle grâce à une complète réorganisation. Favorisez les placements à long terme et réduisez vos dépenses. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Vierge et Scorpion Chiffres de chance : 4 5 7
Scorpion. (24 octo. – 22 novembre) Feu follet, toujours en mouvement, vous vous étourdissez de plaisirs et de distractions. Que vous soyez ou non en vacances, vous vous arrangerez pour consacrer le plus de temps possible à vos loisirs. Couleur porte bonheur : Rose Affinités Astrales : Lion et Capricorne Chiffres de chance : 8 6 2
GEMEAUX Gémeaux. (22 mai – 22 juin) Vous serez sujet à des palpitations cardiaques et à la tachycardie. Si vous faites du sport, n’abusez pas d’exercices trop violents. Dès la moindre fatigue ressentie, accordez-vous un peu de détente. Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Balance et Sagittaire Chiffres de chance : 7 2 9
CANCER Cancer. (23 juin – 23 juillet) Vous vous sentirez peut-être un moins euphorique ou enthousiaste que d’habitude. Cependant, le climat astral semble vous être favorable sur le plan pécuniaire. Jouez à un jeu de hasard. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Lion et Scorpion Chiffres de chance : 8 6 3
LION
Solution N° 2448
Pensée du jour «Comment a-t-on pu dire que l'homme est un animal raisonnable ! Il est tout ce qu'on veut, sauf raisonnable» (Oscar Wilde)
SAGITTAIRE Sagittaire. (23 nov. – 22 décembre) Vous serez décidé à profiter de la vie et de ses plaisirs. Cependant, votre grande habileté consistera à mêler fort agréablement travail et distractions. Bravo ! Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Balance et Verseau Chiffres de chance : 1 3 7
CAPRICORNE Capricorne. (23 déc. – 19 janvier) Vous viserez haut et vous aurez raison. Des appuis importants vous seront offerts, et vous pourrez mener à bon port des projets ambitieux. Toutefois, faites preuve de réalisme en renonçant aux entreprises chimériques. Couleur porte bonheur : Blanc Affinités Astrales : Sagittaire et Poissons Chiffres de chance : 8 4 7
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7 erreurs
• PAR SAMBA FALL Email : samfal56@yahoo.fr Tel : 77.641.48.63
En reproduisant ce dessin, notre dessinateur, Samba Fall, a volontairement commis 7 erreurs. Il vous propose de les retrouver.
VERSEAU
Lion. (24 juillet – 23 août) Votre vie conjugale sera au centre de vos préoccupations. Il serait inutile et même dangereux d’instaurer des rapports de rivalité avec votre partenaire. Recherchez plutôt le dialogue et la collaboration. Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Gémeaux et Balance Chiffres de chance : 8 4 3
Verseau. (20 janvier– 19 février) Vous aurez besoin du concours de votre conjoint ou partenaire pour résoudre certains problèmes professionnels ou familiaux. Exprimez votre désir simplement, sans fausse modestie ni agressivité. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Scorpion et Verseau Chiffres de chance : 2 9 6
VIERGE
POISSONS
Vierge. (24 août – 23 septembre) Vos relations familiales et votre vie sentimentale seront favorisées et vous apporteront bien des satisfactions ; multipliez les occasions de faire plaisir à ceux que vous aimez. Un petit cadeau, une simple petite lettre ou u coup de fil peuvent s’avérer des gestes qui iront droit au cœur de vos êtres chers. Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Vierge et Verseau Chiffres de chance : 7 2 4
Poissons. (20 février – 21 mars) Envisagez des moyens de prévenir votre avenir afin de ne pas être pris au dépourvu en période de vaches maigres. Vous aurez actuellement en mains tous les atouts pour prendre de telles mesures. Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Gémeaux et Balance Chiffres de chance : 2 8 7
Solution du jeu N°658 des 7 erreurs 5. La longueur de la toiture du bâtiment de la gare routière. 6. La taille du tee-shirt du coxeur. 7. La taille du tee-shirt de l’apprenti.
MEDECIN DE GARDE Dr Massamba Sassoum DIOP N° 1, rue Mermoz x Av. Pasteur 33 821 32 13 SAMU NATIONAL 15 15 33.869.82.52
croisés
• PAR DIEUMBE NDIAYE
• SAMEDI 6 SEPTEMBRE 2014 - FETE A SOUHAITER : ST. BERTRAND • DIMANCHE 7 SEPTEMBRE 2014 - FETE A SOUHAITER : ST. NATIVITÉ • SAMEDI 10 ZUL XAADA (DIGGI TABASKI) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC • DIMANCHE 11 ZUL XAADA (DIGGI TABASKI) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC
1. Le format du rétroviseur du car. 2. Le nombre de gouttes de larmes du coxeur. 3. La hauteur du siège du car. 4. La taille de la poche du boubou du chauffeur.
LE SOLEIL SAMEDI 6 - DIMANCHE 7 SEPTEMBRE 2014 PAGE 20
BLOC-NOTES
LE SOLEIL VENDREDI 5 SEPTEMBRE 2014 PAGE 21
nécrologie
petites
annonces
I M M I G R A T I O N
ANNIVERSAI RE
AMBASSADE DU LIBAN DAKAR
A L’OCCASION DU 36ème ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE
L’IMAN MOUSSA SADR ET DE SES DEUX COMPAGNONS L’AMBASSADEUR DU LIBAN MONSIEUR KHALIL EL HABRE et en coopération avec L’INSTITUTION ISLAMIQUE SOCIALE de Dakar
F O R M A T I O N
a l’honneur de vous convier à une rencontre le lundi 08 septembre 2014 à 21 heures précises à la salle de conférence au 97, rue Amadou Assane NDOYE – DAKAR (6 / 8 Sept. 14)
DECES
Monsieur Macky SALL Président de la République, Monsieur Mouhamadou Makhtar CISSE, Ministre, Directeur de Cabinet du Président de la République, Monsieur Maxime Jean Simon NDIAYE, Ministre, Secrétaire Général de la Présidence de la République, et l'ensemble du Personnel de la Présidence de la République ont le regret de vous annoncer le décès de
Monsieur Mawloud FALL Père de leur Collaboratrice et Collègue Madame Ndèye Havo Cissé FALLL, Agent à la Direction de la Coopération technique, survenu le dimanche 17 août 2014 à Dakar.
SOUVENIR En souvenir de
I M M E U B L E sTANDING IMMobILIEr sArL
Dibor Ndella THIAKANE
Madeleine GUEYE
7 sept. 2004 - 7 sept 2014
15 sept. 2004 - 15 sept 2014
10 ans qu’elles nous ont quittées. Toujours présentes dans nos cœurs et nos pensées. Ainsi les années passent, ton souvenir Dibor Ndella demeure, le vide est toujours là. Toi mère modèle, grand-mère rassembleuse,socle de toute la grande famille. Fadiouth aussi se souviendra encore et encore de toi. De là-haut, tu nous guides et nous protèges. Repose en paix maman, grand-mère Dibor. (SPG)
L'enterrement a eu lieu le lundi 18 août 2014 à cimetière de Ouakam. Ils présentent à la famille éplorée, leurs condoléances les plus attristées.
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(6 Sept. 14)
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Maître Adnan YAHYA Avocat à la Cour 5, Rue Victor HUGO Dakar SENEGAL Il a été rendu le 31 Décembre 2013 par le Tribunal Départemental Hors Classe de Dakar, un jugement n° 3137, qui a prononcé le divorce dans la cause qui a opposé le sieur El Hadji Doudou DIOP, demeurant à Zone A - Villa Fatou à Dakar,
légales élisant domicile en l'Etude de Maître Adnan YAHYA, 5, Rue Victor HUGO - Dakar, à Madame Mame Coumba MBENGUE, demeurant au 16, Avenue du Midi - 87000 Limoges en France. Il est précisé qu'aucune opposition ne sera recevable, passé le délai d'un (01) mois, si les défaillants résident dans le territoire de la République du Sénégal, délai auquel s’ajoutent dans les autres cas, ceux prévus par l'Article 41 du Code de Procédure Civile.
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MONDIAL BASKET 8ème DE FINALE SENEGAL/ESPAGNE
REBONDS AVEC …
MAURICE NDOUR, AILIER FORT DES « LIONS »
Au-delà de la balle orange… Les « Lions » face à « une équipe sans défaut »
Comment vaincre une équipe espagnole qui organise la Coupe du monde de basket et qui a montré depuis le début du tournoi la meilleure copie avec 5 victoires d’affilée en phase de poule, et avec la manière ? L’équipe du Sénégal qui affronte les Espagnols aujourd’hui en 8ème de finale de la Coupe du monde de basket aura la lourde responsabilité de répondre à cette question. Le panier de trophées de l’équipe d’Espagne est rempli de titres continentaux,
HANDBALL
mondiaux et olympiques. En plus, la « Roja » du basket que tous les commentateurs de cette compétition décrivent comme « une équipe sans défaut » court derrière la couronne de champion du monde depuis 2006. Cette édition qu’ils ont organisée, les Espagnols ont bien l’intention de la gagner. C’est pourquoi ils ont fait le rappel de toutes les troupes. C’est un bataillon de joueurs Nba complété par un contingent local qui veut aller à l’assaut de cette
Coupe du monde. Les « Lions », seuls représentants africains à arriver à 8ème de finale de cette édition, auront besoin de toutes les armes pour faire face à cette armada offensive espagnole qui rêvent de « Reconquista » de la médaille d’or mondiale. La tâche sera ainsi très difficile l’équipe du Sénégal qui a montré deux visages dans cette compétition. Les « Lions auront en face d’eux, ce samedi, une équipe portée par l’intérieur Pau Gasol, transféré cette saison des Lakers de Los Angeles aux Bulls de Chicago. Il est aidé par son frère Marc des Grizzlies Memphis, élu meilleur défenseur de la Nba lors de la saison 2012-2013, du Congolais d’origine naturalisé Serge Ibaka, ou encore de Ricky Rubio, coéquipier de Gorgui Sy Dieng au sein des Wolves de Minnesota. Autant d’arguments sur le papier et sur le parquet. En match amical lors de la préparation déjà, les « Lions » avaient enregistré une lourde défaite de plus de 30 points d’écart (88-49). Certainement que des enseignements ont été tirés de ce match qui pourront servir ce soir à Madrid. Les « Lions » du Sénégal qui, pour la première fois, ont atteint ce stade de la compétition pourront aussi faire encore une autre sensation. Aujourd’hui/ : A Madrid : 16 h France – Croatie ; 20h Espagne Sénégal A Barcelone : 18 h République dominicaine – Slovénie ; 14 h EtatsUnis - Mexique Demain : A Madrid : 16h Serbie – Grèce ; 20 h Brésil - Argentine A Barcelone : 14h Nouvelle-Zélande – Lituanie ; 18 Turquie – Australie
CHAMPIONNAT NATIONAL
Duc – Asfa (H) et Saltigué – Mbour (D) pour le sacre Les finales du championnat national élite de handball se disputent dimanche au stade Amadou Barry de Guédiawaye, avec, en dames, le Saltigué face au Stade de Mbour et chez les messieurs, le Dakar Université Club contre l’Asfa. Le Saltigué ainsi que le Duc veulent conserver leurs titres acquis l’an dernier. La salle du stade Amadou Barry de Guédiawaye accueille, ce dimanche, les finales du championnat national de handball en filles et garçons. Avec deux affiches plus ou moins déséquilibrées, en particulier chez les dames où l’expérience fera face à la jeunesse. Alors que chez les
NATATION
hommes, la rencontre oppose les deux formations les plus régulières du championnat que sont le Duc et l’Asfa. Tenants du titre, les Etudiants se sont d’ailleurs classés juste derrière leurs concurrents au terme de la saison régulière. Ce dimanche, les protégés de Cheikh Sidy Bâ tenteront de marcher sur les pas du Saltigué en dames qui a remporté les deux dernières éditions du championnat. Ce qui ne sera pas facile contre une bonne équipe militaire, toujours favorite mais malchanceuse ces dernières années. Si le duel en garçons semble indécis, il en va autrement chez les
dames, avec le Saltigué, double tenant du titre qui rencontre le Stade de Mbour, qui dispute à cette occasion sa première finale. Dans le camp des championnes du Sénégal en titre, l’heure est à la mobilisation générale pour un troisième sacre de rang. Mais, il faudra faire avec la fougue de jeunesse qui caractérise l’équipe mbouroise, également qualifiée pour la finale de la coupe nationale qu’elle jouera contre cette même équipe du Saltigué, la semaine prochaine. Et qui a sorti au tour précédent le Diisso Hbc et compte bien poursuivre sur sa lancée. Ousseynou POUYE
CHAMPIONNATS DES JEUNES DE DAKAR
Les poussins et benjamins à l’honneur dimanche La Ligue de Dakar de natation et de sauvetage reprend ses activités dimanche, après la programmation de la Fédération du week-end dernier, avec une nouvelle journée de compétition réservée à la petite catégorie, avec le triathlon et les championnats interclubs 2014 qui mettent aux prises les poussins et benjamins. Ce sera à la Piscine olympique nationale du Point E avec une matinée de dimanche réservée à la compétition aux 3 disciplines avec les jeunes de Dakar qui se disputera dans le bassin de 25m. Les organisateurs vi-
sent, à travers cette compétition, à évaluer les catégories poussines et benjamines sur « l’endurance (400m Nage libre), la technique de nage (200m 4Nages) et la vitesse (50m Nage libre). Du coup, la performance est déterminée dans ce type de compétition par la polyvalence à ces trois aspects », selon les organisateurs. Le classement s’effectuera par la somme des points obtenus appelée table de cotation. L’après-midi est réservée aux interclubs ouverts aux catégories poussines (natifs de 2004 et après) et
benjamines (2002-2003). Toutes les rencontres de cette compétition se dérouleront en bassin de 50m et opposeront des équipes composées d’au moins 4 nageurs. A l’issue des compétitions, le classement des équipes, s’effectue à la table de cotation de la Fédération française de natation. Les trois premières équipes de chaque catégorie chez les garçons comme chez les filles recevront une coupe. Pour ces championnats, 12 épreuves en garçons et autant chez les filles sont au programme. O. POUYE
SEVILLE (Fiba Coupe du monde de basket-ball) - S'il vous arrive de voir Maurice Ndour sur son Smartphone ou ordinateur pendant la Coupe du monde Fiba Basketball 2014, sachez qu’il n’est pas en train seulement de se connecter sur internet. En fait, il se pourrait qu’il y est pour passer un examen ou pour faire des recherches sur un sujet pour l'un des cours en ligne qu'il prend à Séville pendant la Coupe du monde de basket qui est sa première apparition avec l’équipe du Sénégal. Selon Ndour, « c’est une situation un peu difficile. En ce moment, je prends 6 cours en ligne », dont « Computer Science » à l'Université de l'Ohio. « Je dois me concentrer sur mes cours et en même temps me concentrer sur la Coupe du monde. Mais je peux dire que j’y suis habitué ». Ndour discute de ses cours de « Women in leadership » qu’il prend en classe. C’est un gars plutôt multi-facettes - outre le fait que c'est un grand joueur débordant d'énergie pour le Sénégal -, il a contribué aux 2 victoires consécutives de son équipe avec en moyenne 4 points, 2 rebonds, 2 interceptions et 0,7 interceptions après 3 matches. Juste âgé de 22 ans, il parle 5 langues : anglais, français, japonais et deux langues sénégalaises wolof et sérère. « L'anglais est ma préférée. Je suis vraiment à l'aise pour la parler. Beaucoup de gens apprennent l'anglais à l'école, et c’est ce que je fais. Mais j'ai beaucoup appris de mon anglais à travers la musique, la musique reggae. C'est pourquoi je l'aime, », a déclaré le natif de Sindia qui vit à Mbour quand il est au Sénégal. Ndour parle effectivement 3 dialectes japonais, après avoir passé 2 ans, dans une école secondaire à Okayama. Alors que de nombreux jeunes Sénégalais qui rêvent de jouer au basket professionnel veulent aller faire leurs classes dans des Académies réputées comme Seed Academy, Ndour a décidé de passer de l'Afrique au Japon pour poursuivre son rêve. « Je jouais à un tournoi de détection de jeunes talents et quelqu'un m'a vu là-bas. J'ai été assez bon et il m'a demandé si je voulais venir au Japon. Et j'ai dit pourquoi pas. C'est l'occasion pour moi de sortir du Sénégal et de vivre mon rêve, qui est de jouer le basket-ball », a déclaré le joueur dont le père était le premier journaliste présen-
tateur en langue anglaise sur la télévision sénégalaise et la mère une secrétaire qui travaillait dans l’administration. Ndour, qui a grandi en jouant au football, a appris le basket-ball en milieu scolaire. Il a obtenu une bourse de 2 années dans un lycée au Japon et est allé après à Monroe College, un Junior College (lycée) dans l'État de New York. Il est ensuite transféré à l'Université de l'Ohio, où il est en train d'étudier la technologie de l'information. « C'est un monde de la technologie. Il me faut connaître beaucoup de choses qui vont certainement m'aider à l'avenir. C'est quelque chose que je veux faire », a déclaré le longiligne joueur sénégalais. Dès son arrivée aux États-Unis, Ndour a réellement été surpris par le nombre des étudiants-athlètes américains laxistes qui ont leur chance de jouer au basket et faire des études gratuitement. « Vous devez toujours être le plus grand travailleur sur le terrain et hors du terrain.Ce qui signifie aller à des cours et obtenir votre droit à l'éducation », explique Ndour. « J’ai fait un long chemin. Je ne vais pas venir ici et perdre mon temps à ne rien faire. J'essaie d’avoir des acquis », avait-il déclaré à un journal local « Buffalo News ». Ndour aime vraiment vivre aux États-Unis. En fait, il utilise ses études pour en savoir plus sur le pays, par le biais de son cours « Histoire du cinéma ». « Je n'ai pas de film de préférence. Si je regarde, c’est pour savoir beaucoup de choses sur les Etats-Unis. Je ne sais pas beaucoup de choses sur l'histoire des États-Unis. Je suis en train d'apprendre beaucoup de choses », a-t-il expliqué. Il est également en train d’apprendre un peu plus sur l'histoire du basket-ball, après avoir aidé le Sénégal pour ses deux premières victoires dans l'épreuve phare de la Fiba depuis 1998. « Je ne sais rien à propos du Mondial 1998. Mais je peux vous dire quelque chose, nous avons fait de notre mieux », a déclaré Ndour, qui n'avait que 6 ans en 1998, quand le Sénégal a arrêté une attente de 20 ans pour obtenir sa deuxième victoire dans l'épreuve phare de la Fiba. « Cela signifie beaucoup. Beaucoup de gens ne s'attendaient pas à nous voir gagner. Ainsi, pour nous gagner, c’est énorme ». Ndour révèle être un bon élève sur et hors du terrain. (Source site Fiba)
Une barrière psychologique qui tombe
O
n vous disait ici même hier que tout finit par arriver à qui sait attendre et se donner les moyens de ses ambitions ! Eh bien les « Lions » l’ont démontré sur le superbe pré vert du stade LS Senghor. Jusqu’à hier, les « Pharaons » n’étaient jamais rentrés bredouilles de Dakar. Ben, voilà qui est désormais fait ! Un peu comme l’Algérie qui s’était presque toujours montrée souveraine dans l’antre des « Lions », avant de boire la tasse le 21 avril 2011 (0 – 3). Les « Pharaons » ne se sont certes pas inclinés aussi lourdement hier face à Coundoul et les siens. Mais un tout petit but d’écart aurait suffi au bonheur du Sénégal ; alors deux… Et dire qu’il y avait même de la place pour plus. Cependant, on ne va pas faire la fine bouche. Les « Lions » reviennent de très loin : privés de la dernière Can en Afrique du Sud et obligés d’aller jouer leurs matches à domicile loin de leurs bases depuis octobre 2012. Ils avaient donc intérêt à soigner leurs retrouvailles avec leur public et à enclencher sur la bonne vitesse. Contrat rempli ! Ils ne se sont pas loupés et à part quelques errements et absences en milieu de première mi-temps, ils n’ont pas trop souffert face à des Egyptiens qu’on a connus plus techniques et plus tactiques. En fait, une équipe d’Egypte aussi indigente dans le jeu, on n’en a rarement vu une pareille qui n’a signé, hier, son premier tir cadré qu’à … la 71ème mn. Et ce ne sont pas les « Lions » qui vont s’en plaindre, eux qui avaient besoin de s’imposer pour se réconcilier avec leur public et amorcer de la meilleure manière les éliminatoires de la Can « Maroc 2015 ». L’essentiel est donc là : 3 points d’entrée qui vont permettre au coach Alain Giresse de bien préparer le déplacement de son équipe au Botswana pour la deuxième journée, dès le début de la semaine prochaine. Les « Lions » ont ainsi confirmé les promesses qu’ils avaient fait naître lorsqu’ils s’étaient fait éliminer de la Can 2013 à Casablanca par la Côte d’Ivoire : un bon mental, une présence prégnante dans le jeu. Et comme, en plus, ils ont ajouté un brin d’efficacité offensive au tableau, l’Egypte ne pouvait qu’en faire les frais. Les qualifications s’acquièrent souvent à partir des victoires à domicile. Le Sénégal a superbement négocié (sur le plan comptable) ce premier match à la maison. Il faut maintenant bien gérer le tout prochain match, mercredi 10 septembre à Gaborone. Car les qualifications se décrochent aussi grâce aux points grappillés à l’extérieur. Les « Lions » ont fait tomber, hier, un mur psychologique. On est désormais en droit d’attendre d’eux qu’ils sortent à nouveau les crocs face aux « Zèbres ». Histoire de confirmer ce nouveau départ et de se (re)lancer vers les cimes africaines B. Khalifa NDIAYE
HOMMES DANS LE MATCH
Kara Mbodj et Stéphane Badji indomptables La défense en général, Serigne Modou Kara Mbodji et Stéphane en particulier, ont été les principales satisfactions côté sénégalais. Intraitables sur tous les plans, les deux défenseurs l’ont été durant tout le match. Dans l’axe, Kara Mbodj a non seulement remporté tous ses duels, mais il a également réussi toutes ses relances. En effet, serein, le défenseur de Genk l’a été même dans les rares situations difficiles. En véritable dernier rempart, il a facilité la tâche à Bouna Coundoul, pas trop inquiété dans l’ensemble de la partie. Sur le flanc droit de la défense, Stéphane Badji s’est aussi fait respecter par ses vis-à-vis. Et non content d’avoir neutralisé son adversaire direct, l’ancien milieu de terrain et capitaine du Casa Sports a bien animé
le couloir droit par des centres bien millimétrés. Il a, par moments, participé aux offensives en tentant des débordements ponctués par des centres au second poteau malheureusement mal exploités par Sadio Mané qui a tardé a entrer dans le match. En plus de la rigueur qui est sa principale force, le milieu polyvalent de S K Brann (Norvège) s’est, par moments, permis des gestes techniques
osés bien salués par le public. En revanche, Kara a plutôt allié rigueur, sobriété et sérénité, notamment dans
ses interventions et ses relances. Mention spéciale à ce duo. Ansoumana SAMBOU
LE PROGRAMME DE LA 1ERE JOURNEE Groupe A : Hier : Soudan - Afrique du Sud : 0 – 3 ; Aujourd’hui à Calabar : Nigeria - Congo Groupe B : Aujourd’hui à Bamako : Mali – Malawi ; à Addis-Abeba : Ethiopie – Algérie Groupe C : Aujourd’hui à Ouagadougou : Burkina Faso – Lesotho ; à Libreville : Gabon – Angola Groupe D : Aujourd’hui à Abidjan : Côte
d'Ivoire - Sierra Leone ; à Lubumbashi : Rd Congo – Cameroun. Groupe E : Hier : Guinée – Togo : 2 – 1 ; à Kumasi : Ghana - Ouganda Groupe F : Aujourd’hui : Zambie – Mozambique ; à Niamey : Niger - Cap-Vert. Groupe G : Hier à Dakar : Sénégal – Egypte : 2 – 0 ; Aujourd’hui à Monastir : Tunisie – Botswana
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
LIGNES LIBRES
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S PoRts
LE SOLEIL - sAMeDi 6 et DiMAnCHe 7 sePteMBRe 2014
S PoRts
LE SOLEIL - sAMeDi 6 et DiMAnCHe 7 sePteMBRe 2014
FOOTBALL PREMIERE JOURNEE DES ELIMINATOIRES CAN 2015
SENEGAL-EGYPTE : 2-0
Les « Lions » débutent du bon pied En match comptant pour la première journée des élimide la Coupe natoires d’Afrique des nations (Can) (groupe G) disputé hier au stade Léopold Sédar Senghor, le Sénégal a battu l’Egypte par deux buts à zéro. Mi-temps : 2-0. Buts : Mame Biram Diouf (17e) et Sadio Mané (45e). Public nombreux, temps chaud, pelouse en excellent état. Arbitrage passable du Malien Koman Coulibaly assisté des ivoiriens Yéo Songuifolo et Bi Valère Gouho. Avertissements : Papy Misson Djilabodji (59e) pour le Sénégal et Aly Ahmed Aly (68e) pour l’Egypte. Les équipes : Sénégal : Bouna Coundoul (cap), Pape Ndiaye Souaré, Lamine Sané, Serigne Modou Kara Mbodj, Stéphane Badji, Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté puis Alfred Ndiaye (86e), Mame Biram Diouf puis Mohamed Diamé (68e), Dame Ndoye puis Moussa Sow (79e). Entraineur : Alain Giresse Egypte : Sherif Ikramy, Ahmed Saeed, Shawki El Saeed, Aly Ahmed Aly, Ahmed El Mohamedy puis Hazem Imam (59e), Ahmed Fathy, Hoasam Ghaly (cap), Mohamed Slah, Mohamed El Nany, Ahmed Abdel Gaber puis Amr Gamal (46e). Entraîneur: Shawky Gharib A la fin du match, le public qui était tout acquis à la cause des “Lions » pouvait pousser un ouf de soulagement. Parce que l’adversaire d’en face n’était pas n’importe qui, au vu de son palmarès sur le continent, mais également du bon football qu’il sait pratiquer. Si l’on y ajoute le souvenir douloureux d’un certain Sénégal-Côte d’Ivoire du 12 novembre 2012, on mesure combien la pression était pesante sur les épaules des joueurs. Mais hier sur la pelouse du stade Léopold Sédar Senghor que
REACTIONS
Kara Mbodji : « On a fait l’essentiel » « Je pense qu’on a fait l’essentiel. Il fallait gagner notre premier match, on l’a fait, Dieu merci. Maintenant, on va se concentrer sur le match contre le Botswana qui va être difficile. Mais, l’objectif reste le même, on va aller làbas pour essayer de prendre les trois points. Ce match peut changer beaucoup de choses dans l’état d’esprit du groupe. Cette victoire nous fait gagner de la confiance. Maintenant, on va rentrer à Saly, se reposer et travailler pour mieux aborder le match contre le Botswana ».
Stéphane Badji : « Une bonne équipe » « On a montré ce soir qu’on a une bonne équipe. Tout le monde disait qu’on avait une bonne équipe, mais on ne l’avait jamais montré. C’était donc important de le faire ce soir. Ces retrouvailles avec le public sénégalais nous ont galvanisés sur le plan moral parce que c’est important de jouer devant son propre public après avoir galéré pendant deux ans à l’extérieur ».
Idrissa Gana Guèye : « Avec l’engagement qu’il fallait » les « Lions » foulaient après deux ans de suspension, les retrouvailles ont été à la hauteur de l’attente d’un public exigeant. Il fallait s’imposer, qu’importe la manière ! Les joueurs l’ont bien compris en exploitant judicieusement les rares occasions qui se sont offertes à eux. Mais à la lecture de cette première journée des éliminatoires, le Sénégal avait l’occasion de s’imposer largement ; et l’on ne trouverait rien à redire. Et même si tout n’a pas été parfait, le sélectionneur Alain Giresse et ses hommes ont fait l’essentiel. S’imposer sur ses terres et se réconcilier avec son public. Celui-ci lui a bien rendu la monnaie en poussant vers la victoire. Deux passes décisives de Dame Ndoye et le match était plié en première mi-temps. D’abord à la 17e minute une balle de contre mal renvoyée par le gardien égyptien ; Dame Ndoye la récupère et la transmet aussitôt à Mame Biram Diouf qui la reprend sèchement pour l’envoyer au fond des filets. Le public était ainsi libéré et pouvait pousser ses joueurs au dépassement. Mais ceux-ci partagés entre le désir de gagner et la peur d’un retour des Egyptiens jouaient beaucoup plus sur la
défensive. Une situation découlant de la forte présence de joueurs à vocation défensive mais parmi lesquels Idrissa Gana Guéye et Stéphane Badji tiraient leur épingle du jeu. Et alors qu’on s’y attendait le moins, le Sénégal parviendra à boucler les 45 premières minutes avec un fort joli second but qui coupait les jambes à l’adversaire. Dame Ndoye, encore lui, introduisait le cuir pour Sadio Mané qui battait sans difficultés le gardien de but égyptien (45e). Du grand art, aussi bien dans la conception que dans la réalisation. A la reprise, c’était le même scénario avec des joueurs toujours préoccupés par les tâches défensives. Les « Lions » ont même laissé un moment le jeu aux Egyptiens en se repliant dans leur moitié de terrain comme s’ils se suffisaient de ces deux buts. Ils auraient même pu aggraver le score dans le temps additionnel suite à ce raid de Sadio Mané dans la défense adverse. Mais le centre du meneur de jeu sénégalais ne sera pas repris par Moussa Sow qui arrivait en trombe devant une cage vide. C’était tout, mais c’était suffisant. Les « Lions » sont bien lancés… C. F. KEITA
LE JEU ET LES JOUEURS
Malgré quelques errements… Alain Giresse et Shawky Gharib, les coaches respectifs du Sénégal et de l’Egypte semblaient s’être passé le mot pour avoir opté pour un même dispositif tactique en 3 – 5 – 2. Mais, à l’animation, les « Lions » ont été nettement plus performants. Car là où les « Pharaons » jouaient contre nature en multipliant les longs ballons vers leurs deux avants Salah et Kamr, les Sénégalais s’employaient à remonter le ballon proprement, malgré le trop grand nombre de joueurs à vocation défensive (7). Pas toujours avec bonheur, il est vrai. A l’arrivée, les « Lions » ont très rarement été mis en difficulté, notamment quand ils ont levé le pied en milieu de première mi-temps. Heureusement que le but de Sadio Mané est arrivé au moment où les visiteurs semblaient reprendre du poil de la bête. Sinon, un peu après l’heure de jeu, l’entrée de Diamé à la place de Mame Biram Diouf, premier buteur de la folle soirée d’hier, avait quelque peu désarticulé l’équipe qui n’avait plus de « fixateur » en pointe. Mais, l’Egypte était bien trop faible pour en tirer profit. Coundoul a passé une soirée tranquille, chômant littéralement en première mi-temps et ne négociant que deux chauds ballons après la pause. Djilobodji, Kara Mbodj et Lamine Sané qui constituaient le trio défensif axial sénégalais n’a pas trop souvent été mis à rude épreuve par Salah et Kamr les deux flèches égyptiennes. Gharib, le coach des « Pharaons » a voulu jouer sur leur pointe de vitesse en demandant à ses milieux de terrain et à ses défenseurs de les alimenter en longs ballons. Mais les grandes tailles sénégalaises ne se sont jamais fait surprendre. Excepté quelques relances approximatives de Kara, la défense a bien joué son rôle. Pape Ndiaye Souaré et Stéphane Badji, en latéraux avancés ou milieux excentrés respectivement à
gauche et à droite, ont assez bien bouclé leur couloir, même si le premier a quelque peu souffert en 2ème mitemps face au remuant remplaçant Hazem Imam. Le second, lui, s’est essentiellement consacré à ses tâches défensives alors qu’il avait largement les moyens et les occasions de participer au jeu offensif. Idrissa Gana Guèye et Cheikhou Kouyaté, en sentinelles devant la défense centrale ont été excellents autant dans la récupération que la relance. Ils se sont bien battus et ont souvent porté le jeu devant. Alfred Ndiaye qui a remplacé Kouyaté (87ème mn) s’est bien fondu dans le collectif. Sadio Mané, seul milieu offensif de la soirée a passé toute la première mi-temps à aligner les mauvais choix. Mais, il a eu le bonheur et l’honneur de signer le second but sénégalais juste avant la pause. Après, il s’est nettement amélioré, même s’il nous avait habitué à mieux. Dame Ndoye positionné d’entrée à la pointe de l’attaque en compagnie de Mame Biram Diouf s’est montré plus performant lorsqu’il a décroché pour s’improviser meneur de jeu. Et en deux passes lumineuses, il a ouvert le chemin des filets à son compère d’attaque et à Sadio Mané. Diouf, comme à son habitude, s’est beaucoup dépensé et a considérablement gêné la défense égyptienne, apparemment pas très sereine. Tous deux ont été remplacés, Ndoye par Moussa Sow (79ème mn) qui a manqué de peu de corser l’addition à la toute dernière minute du match et Diouf par Mouhamed Diamé (67ème mn) qui n’est jamais entré dans le match et semblait avoir des problèmes de positionnement. L’équipe aurait certainement gagné en assise collective si ces deux entrées en jeu avaient été permutées. L’Egypte a déçu. On s’attendait à mieux, car elle nous avait habitué à mieux. Mais tant pis pour elle… B. K. N.
« Il fallait y aller avec de l’engagement. J’ai tout donné aujourd’hui et j’avais Cheikhou Kouyaté à mes côtés qui m’a beaucoup aidé sur le plan défensif, ce qui m’a permis de toucher beaucoup de ballons. Maintenant, on va à l’extérieur et on sait que ces genres de matchs sont toujours compliqués, on n’aura pas l’arbitre en notre faveur, on ne sait pas quelle pelouse on aura, on ne connait pas l’adversaire mais on va bien travailler à l’entrainement, bien se reposer et attaquer ce match comme il faut ».
Moussa Sow : « Content d’avoir récupéré notre public » « Ce soir, on avait envie de retrouver notre public, de le reconquérir sachant le dernier match qu’on a joué ici face à la Côte d’Ivoire s’est très mal passé. Ce soir, on a donc fait quelque chose de sérieux et on est content d’avoir récupéré notre public. C’est vraiment une entame idéale. On avait envie de bien démarrer en prenant les trois points à domicile ce qui est très important avant d’affronter le Botswana. On a joué face à une équipe égyptienne qui était très bien organisée et qui a joué très bien au foot, je pense qu’au retour ce sera un match différent. Ma non-titularisation ne m’a spécialement affecté. C’est vrai qu’on a tous envie de jouer, il y a de la concurrence dans cette équipe, mais il y a d’autres matchs et peut-être que les joueurs qui étaient sur le terrain aujourd’hui seront remplaçants et moi titulaire. J’aime ce groupe, j’aime comment le coach fait tourner la concurrence et c’est quelque chose d’important. Je suis là pour apporter mes qualités à l’équipe ».
Mouhamed Diamé : « Ne pas tomber dans l’euphorie » « On est très content. Il fallait absolument qu’on ait cette victoire pour rendre ce moment important pour le public qui attendait depuis longtemps. C’est comme une fête, je pense que tout le monde peut savourer cette victoire. Maintenant, il faut se concentrer sur le prochain match. Cette victoire est importante mais seulement si l’on gagne le match contre le Botswana. On a une équipe qui joue bien, on est vraiment solidaire et tout le monde s’entend bien. Il faut continuer comme ça, on est sur la bonne voie. On va aborder le prochain match de la même manière que celui-ci. Il faut juste être vigilent et ne pas tomber dans l’euphorie de cette victoire. Il faut se concentrer parce qu’on sait que ça va être un match difficile contre le Botswana ».
Lamine Sané : « On ne peut pas mieux espérer » « Il fallait gagner pour bien entrer dans la compétition. Comme je dis, à domicile, il faut récupérer le maximum de points. On sait que, c’est très important pour nous. Ensuite, il fallait renouer les liens avec le public et c’est ce qu’on a fait ce soir. C’est très bon pour la suite, quand on démarre avec trois points, on ne peut pas mieux espérer. Maintenant, on va aller au Botswana, ça va être un match très difficile… L’état de la pelouse ? C’était assez difficile parce qu’il y avait pas mal de rebonds, mais elle est très bonne par rapport aux années précédentes ». Recueillis par Wahany Johnson SAMBOU
Me Augustin Senghor, président de la FSF : « S’ils arrivent à capitaliser… » « C’est une grande satisfaction parce que je pense que tout les Sénégalais attendaient une victoire des « Lions » pendant deux ans durant lesquels ils ont été sevrés de leur équipe nationale surtout après le souvenir très dur d’octobre 2012. Les joueurs ont su effacer en partie cette déception énorme du peuple sénégalais. Ce qui est important aussi c’est la manière, l’état d’esprit avec lequel les joueurs abordé ce match. Beaucoup d’engagement avec, sur le plan collectif, une solidarité sans faille. Ça montre que dans la difficulté, pendant ces deux ans, ils ont beaucoup appris ensemble. Et je pense que s’ils arrivent à capitaliser ce vécu passé, on doit pouvoir espérer des lendemains meilleurs pour ces éliminatoires et pour le futur. Il faut savourer se moment présent mais se projeter aussi sur le deuxième match qui est tout aussi important. Il faut qu’on puisse enchaîner contre le Botswana pour nous mettre sous les rampes d’une qualification dès la phase aller ». Recueillis par W. J. SAMBOU
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