Fab du samedi 30 et dimanche 31 aout mise en page 1

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ABDOU NDENE SALL, SECRETAIRE D’ETAT AU RESEAU FEROVIAIRE

SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 AOUT 2014

44 è m e ANNÉE • N°13279 • ISSN 0850/0704 • 200 F.CFA • ZONE CFA 300 FRANCS

UN CAS D’EBOLA AU SENEGAL

Les populations appelées

au respect strict des mesures d’hygiène

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« Le chemin de fer est un volet important dans le Pse »

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MECQUE 2014

Les inscriptions prolongée jusqu’au 10 septembre PAGE 9

Le dispositif de surveillance et de riposte renforcé Appel à la sérénité KUPE, KABATI, KOTI-KOTI, GAR-TOMBE…

Les jeux traditionnels, une école de la vie Les femmes aux bons soins des produits naturels PAGES 11 A 16

OUMAR GUEYE, MINISTRE DE LA PECHE ET DE L’ECONOMIE MARITIME

« Le Sénégal ne signe jamais d’accords défavorables aux nationaux » PAGE 7

DEBUT DE LA COUPE DU MONDE DE BASKET

Les Lions à l’assaut PAGE 24 de la Grèce

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

BEAUTE


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P olitique & I nstitutions

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ECOLE SENEGALAISE

Des progrès inhibés par des blocages persistants L’objectif des Assises de l’éducation et de la formation ouvertes, avant-hier, par le chef de l’Etat Macky Sall est « de permettre à la communauté éducative, dans sa diversité et sa pluralité et dans une démarche inclusive, d’être au chevet de l’Education et de la Formation pour un diagnostic sans complaisance ». Tout est parti d’un constat : malgré les importants efforts et une grande mobilisation des ressources en faveur de l’éducation, le système éducatif sénégalais est confronté à des problèmes persistants. En effet, les résultats obtenus sont en-deçà des ambitions et des investissements consentis. Pourtant, il existe une réelle volonté politique de faire de l’éducation et de la formation une

priorité, volonté qui s’est traduite par l’accroissement des efforts de l’Etat en termes de financement. En moyenne, 6 % du Pib est consacré à ce secteur alors que la moyenne africaine est de 4,6%. A cela, s’ajoute un appui consistant de plus de 15 partenaires techniques et financiers régulièrement mobilisés dans les domaines de l’accès, de la qualité et de la gestion. Cela s’est traduit par des progrès réels pendant la décennie 20002013 en construction et en réhabilitation d’infrastructures scolaires ; le recrutement d’enseignants et l’amélioration du taux d’encadrement des élèves ; l’élaboration et l’expérimentation de nouveaux curricula. Quelques chiffres témoi-

gnent de ces avancées notables. Il s’agit, dans l’élémentaire, du taux brut de scolarisation qui est passé de 67 à 93 % entre 2000 et 2013. Dans l’enseignement moyen, ce taux est passé de 19 % à 58 % durant la même période. Le taux d’achèvement est passé de 38% à 65 % dans l’élémentaire. En dépit de ces performances, le système éducatif sénégalais est plombé par des insuffisances persistantes. Beaucoup d’enfants restent encore en marge du système faute d’y entrer ou d’achever leur cycle d’éducation et de formation. Par exemple, le taux d’achèvement au primaire est de 65 % en 2013. La décision d’une éducation de base de 10 ans n’est toujours pas réalisée et l’organigramme du département en cycles ne respecte pas ce principe. Le taux d’abandon au niveau primaire est de près de 10 %. Au niveau moyen, le taux de redoublement est de 16 % et celui d’abandon de 9 %, en 2012. Les abris pro-

ZIGUINCHOR

visoires restent importants. En 2012, on en comptait 3.500 sur l’ensemble du territoire national dans l’élémentaire, le moyen et le secondaire. Et là où il y a suffisamment de salles de classes, on note un manque

d’équipements scientifiques. C’est à juste raison donc que les participants à ces Assises se sont accordés à dire que « le temps de la refondation a sonné ». Elhadji Ibrahima THIAM

LUTTE CONTRE L’ENRICHISSEMENT ILLICITE

Le conseil départemental installe ses commissions Les 60 conseillers que compte l’institution vont, dans un premier temps, procéder à la mise en place des commissions qui devront aider le conseil dans ses prises de décisions, à travers les avis et suggestions qu’elles auront à formuler. Ensuite, les conseillers vont se pencher sur le règlement intérieur « dont l’adoption et le respect, selon le président du conseil, M. Fiacre Coly, seront indispensables à asseoir un climat propice à un travail productif, gage de succès de la mission qui leur est as-

L’objectif des Assises est d’être au chevet de l’Education et de la Formation pour un diagnostic sans complaisance.

Les cadres républicains invités à porter le combat auprès des populations

signée ». Après, ils seront amenés à examiner et à adopter l’organigramme de leur organisme, en tant qu’outil pertinent pour un travail efficace. Enfin, les conseillers s’attelleront à donner les orientations qui, d’ici la fin de l’année, vont guider leurs actions et structurer le budget. Il s’agira, selon Fiacre Coly, de décliner ensemble, dans la sobriété, les actions prioritaires à dérouler dans les 5 mois à venir. Moussa SADIO

REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple-Un But-Une Foi

MINISTERE DE L’EDUCATION

COMMUNIQUE DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

Le ministère de l'Education Nationale informe les enseignants, que les feuilles de déplacement aux examens du BFEM et CFEE 2014 doivent être déposées aux niveaux des IEF et IA, en fonction du lieu de retrait de la convocation, au plus tard le 15 septembre 2014, tel que convenu avec les syndicats d'enseignants. Toute feuille déposée au-delà de cette date ne sera traitée qu'en 2015. Le Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement Etienne SARR 28 AOÛT 2014

Le combat contre l’enrichissement illicite ne peut être mené par seulement le chef de l’Etat qui est souvent exposé aux pressions. C’est l’avis de Me Moussa Félix Sow, un conseil de l’Etat qui appelle les cadres républicains à s’engager dans la lutte. Le combat engagé par le régime de Macky Sall contre l’enrichissement illicite ne peut aller de l’avant sans la détermination et l’engagement des partisans du chef de l’Etat. C’est en tout cas, la conviction de Me Moussa Félix Sow, un des avocats commis par l’Etat du Sénégal dans le procès de Karim Wade, fils de l’ancien président de la République. Invité par la « Commission veille et marketing » de la Convention des cadres républicains (Ccr) à se prononcer sur le thème : « Organisation et missions de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) : enjeux et perspectives », l’ancien bâtonnier a exhorté les partisans du chef de l’Etat et particulièrement les cadres à s’engager. « Nous sommes dans un cycle d’intégrité et de ce point de vue, je compte beaucoup sur votre structure, parce que vous pouvez être l’élément dynamisant permettant au chef de l’Etat d’aller plus en avant, parce que les pressions ne manquent pas », a dit l’avocat. Selon lui, la loi interdit aux avocats de faire le procès dans les médias. « Mais, c’est à vous hommes politiques de porter le débat auprès des populations et des médias », a-t-il ajouté. Dans la traque des biens supposés mal acquis, l’ancien bâtonnier invite les partisans du chef de l’Etat, particulièrement les cadres républicains, à s’impliquer davantage dans ce combat. « Si le chef de l’Etat a engagé cette lutte et qu’il ne voit pas les cadres à ses côtés, il va céder aux pressions », a-t-il déclaré, rappelant que l’exigence de rendre compte dépendra de chacun d’entre eux. Me Sow a insisté sur la communication estimant que l’Etat est encore « très en retard » pour expliquer les véritables enjeux de la traque des biens mal acquis. Pour lui, il fallait, au préalable, mettre sur pied une stratégie, se demander les objectifs visés et les moyens à mettre en place. Le coordonnateur de la Convergence des cadres républicains (Ccr)

Thierno Alassane Sall, coordonnateur de la Ccr.

a reconnu des insuffisances à ce niveau. « Il est vrai que la riposte par rapport à la communication de la partie mise en cause est relativement faible. Il faut le reconnaître », a indiqué Thierno Alassane Sall. C’est pourquoi, il est d’avis que ses frères doivent beaucoup communiquer compte tenu des enjeux que la traque des biens supposés mal acquis représente pour l’économie et pour l’avenir du pays. L’enjeu, selon lui, c’est d’enrayer l’une des gangrènes les plus fortes de notre pays à savoir la corruption, sous toutes ses formes, et l’enrichissement illicite en particulier. Thierno Alassane Sall réfute la thèse selon laquelle Karim Wade serait plus menacé que les autres dans cette lutte. Il note que d’autres personnes sont mises en cause, même si certaines d’entre elles ont essayé d’user de la médiation pénale pour s’en sortir. « Nous sommes d’avis qu’il ne saurait être question de s’arrêter sur quelques cas symboliques et de ne pas aller au fond des choses », a déclaré le coordonnateur de la Ccr. Me Moussa Félix Sow a expliqué que c’est seulement en cas de condamnation que l’on peut recourir à la médiation pénale. Maguette NDONG

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Plus de 30 ans après la tenue des Etats généraux et après 20 ans de mise en œuvre, d’importants projets et programmes et une volonté politique soutenue, la situation de l’école sénégalaise reste toujours marquée par de multiples crises. D’où la tenue des Assises de l’Education et de la Formation dans la perspective d’inverser la tendance


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P olitique & I nstitutions

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ELU PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE GENERALE DE LA CPI

Me Kaba peut rester garde des Sceaux et exercer son mandat Sidiki Kaba peut bel et bien occuper son nouveau poste de président de l’Assemblée des Etats parties de la Cour pénale internationale (Cpi) et rester garde des Sceaux, ministre de la Justice, selon un communiqué reçu vendredi de son cabinet. M. Kaba a été élu président de l’Assemblée générale des Etats parties de la Cpi, jeudi soir à New York (Etats-Unis d'Amérique), selon le ministère sénégalais de la Justice. Après son élection à la tête de cette structure, « nombreux ont été ceux qui nous interpellent sur la compatibilité [de ce poste] avec sa fonction de garde des Sceaux, ministre de la Justice du Sénégal », indique un communiqué reçu, vendredi, de son cabinet. « L’exercice des fonctions

politiques, diplomatiques, administratives et judiciaires, dans la capitale, Dakar, ne sont pas incompatibles avec les fonctions de président de l’Assemblée des Etats parties de la Cpi », précise le ministère sénégalais de la Justice. Il affirme que Sidiki Kaba exercera ses fonctions à la Cpi, à partir de décembre prochain, « avec l’appui constant et permanent du bureau de l’Assemble des Etats parties basé à La Haye (PaysBas), ainsi que des 2 vice-présidents

qui l’entourent. M. Kaba, avocat de profession, a été choisi non seulement pour son profil et son expérience dans le domaine de la justice pénale internationale, mais aussi, et surtout, en sa qualité de garde des Sceaux, ministre de la Justice, dans le gouvernement sénégalais, souligne le communiqué. « Me Kaba, comme ses prédécesseurs, n’aura aucune difficulté à cumuler ses fonctions de ministre de la Justice et celles de président de l’Assemblée des Etats parties'' de la Cpi », insiste son cabinet. « Il aura les moyens et l’autorité suffisante pour mener à bien ses deux fonctions qui se complètent, à savoir la gestion complé-

INSTALLATION D’UN NOUVEAU BUREAU MUNICIPAL A KEUR BAKA

Le Parti socialiste dénonce une violation de la loi électorale Courroucé par le comportement du Sous-Préfet de Koumbal (15 kilomètres de Kaolack) qui a installé un nouveau bureau municipal, alors que la procédure n’est pas arrivée à son terme, les socialistes annoncent des poursuites contre Samba Hanne. Dans une déclaration, le Parti socialiste a dénoncé le comportement du sous-préfet de Koumbal qui a installé un nouveau bureau municipal alors que la procédure n’est pas à son terme. En agissant ainsi, les socialistes estiment que l’autorité administrative a violé la loi électorale. Selon eux, l’article 257 dispose que « les conseillers municipaux proclamés élus restent en fonction jusqu’à ce qu’il ait été définitivement statué sur les réclamations ». Ils ajoutent que l’acte du Sous-préfet est d’autant plus grave qu’il a été posé en toute connaissance de cause par son auteur. «Il (le Sous-préfet) avait, auparavant, fait l’objet de plusieurs mises en garde par la quasitotalité des acteurs du processus

électoral. Et il n’a non seulement pas convoqué les conseillers de « Bennoo Siggil Senegal » à cette séance d'installation du nouveau bureau du Conseil municipal mais a, en outre, refusé de recevoir notification de l'acte d’huissier l’informant du recours auprès de la Cour suprême », expliquent-ils. Ils soulignent que les dispositions de l’article 257 du Code électoral obligent le Sous-préfet à attendre le délibéré de la Cour Suprême, pour procéder à l’installation éventuelle d’un nouveau bureau. Les socialistes entendent ester en justice. Cette action vise « à rétablir dans leur bon droit et, dans les plus brefs délais, les conseillers, indûment spoliés de leur mandat, en

l’état actuel de la procédure électorale contentieuse, en attendant le prononcé de l’arrêt de la chambre administrative de la Cour suprême ». Le Parti socialiste qui qualifie l’acte du sous-préfet « d’abus de pouvoir et voie de fait caractérisés » demande à l’autorité, précisément le ministre de l’Intérieur, « de prendre, immédiatement, les mesures idoines afin de prémunir l’autorité de l’Etat des éclaboussures de cet acte inqualifiable et de ses conséquences judiciaires ». Diégane SARR

ESSAIS NUCLEAIRES

Ban Ki-Moon appelle 8 Etats à ratifier le Traité d’interdiction Ban Ki-moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, a appelé, hier, les États encore récalcitrants à ratifier le traité interdisant les essais nucléaires. C’était à l’occasion de la célébration de la journée internationale contre les essais nucléaires. Ban Ki-moon a réitéré son appel aux huit états (Chine, Égypte, ÉtatsUnis, Inde, Iran, Israël, Pakistan et République populaire démocratique de Corée) dont la ratification est indispensable pour l’entrée en vigueur du texte interdisant les essais nucléaires. Le 29 août marque la date à laquelle, en 1991, le Kazakhstan a fermé le site d’essais nucléaires près de Semipalatinsk où ce même jour en 1949 l’Union soviétique avait effectué son premier essai nucléaire. Les 455 autres essais qui ont suivi au fil des décennies ont eu de terribles conséquences sur la population locale et sur l’environnement, rappelle Ban Ki-moon à travers un communiqué. Ban Ki-moon, qui a rencontré de nombreuses fois les survivants des explosions et essais nucléaires (Hiroshima, Nagasaki et Semipalatinsk), indique que leur détermination et leur dévouement devraient guider les actions qui visent à libérer

le monde des armes nucléaires. « Les essais auxquels s’ajoutent les centaines d’autres menés par différents pays sont marqués du sceau de la course aux armements nucléaires, logique insensée qui faisait de la doctrine de la destruction mutuellement assurée, plus connue sous son sinistre acronyme anglais « Mad », le garant de la survie de l’humanité », s’est profondément indigné le secrétaire général de l’Onu. En cette journée internationale contre les essais nucléaires, Ban Ki-moon appelle la communauté internationale à se replonger dans ce que les survivants ont à dire. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons véritablement nous imprégner de l’urgence, en faveur d’un monde exempt d’armes et d’essais nucléaires, a-t-il plaidé. Ban Ki-moon plaide pour un arrêt définitif des essais nucléaires. Il préconise un futur plus sûr et plus prospère. Oumar BA

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mentaire de la justice internationale et de la justice nationale », ajoute la même source. Inscrit au Barreau de Dakar, en 1980, Sidiki Kaba mènera, depuis lors, une longue carrière de défenseur des droits de l’homme. En 2001, il a été élu à la tête de la Fédération internationale des droits de l'homme (Fidh). Il a occupé ce poste jusqu’en 2007. Juriste, titulaire d'une licence de philosophie et de lettres, il a étudié, défendu et utilisé les différents instruments, normes et principes des systèmes régionaux et internationaux de protection et de promotion des droits de l'homme, selon une note biographique de l'intéressé. A son nouveau poste à la Cpi, il remplace la diplomate estonienne Tiina Intelmann. L'Assemblée des Etats parties, principal administrateur et corps législatif de la Cpi, assure l'administration générale de la

juridiction, à l'exception du bureau du procureur. 122 pays sont Etats parties au Statut de Rome, le texte fondateur de cette juridiction. Parmi eux, 34 sont africains.

(APS)

UNIVERSITE D’ETE DU PARTI SOCIALISTE FRANÇAIS

Ousmane Tanor Dieng fera une communication sur la responsabilité des socialistes Ousmane Tanor Dieng participera à l'université d’été du Parti socialiste français (PS, pouvoir) qui démarre ce vendredi (hier) à La Rochelle, a-t-on appris auprès du porte-parole du PS sénégalais, Abdoulaye Wilane. M. Dieng, Secrétaire général du PS (majorité), est invité par JeanChristophe Cambadélis, Premier secrétaire de la formation politique française, au pouvoir depuis mai 2012, a précisé M. Wilane. A La Rochelle, il fera une communication sur la responsabilité des Socialistes face aux défis de l’humanité, a dit Abdoulaye Wilane. (APS)


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I Dees & R eflexions

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Des Etats généraux aux Assises nationales sur l’éducation… Par Mouhamadou Lamine BA *

Trois décennies après les Etats généraux de l’éducation et de la formation (Egef), le peuple sénégalais, la communauté éducative en particulier a, une seconde fois, pris rendez-vous avec l’histoire à travers la tenue des Assises nationales sur l’éducation. Ces rencontres, nées d’un certain malaise socio-économique et éducatif, sont provoquées par une demande forte et pressante de la société sénégalaise réclamant une école plus enracinée dans ses valeurs et traditions tout en s’ouvrant aux progrès scientifiques et technologiques du monde moderne. Face à l’obsolescence de notre système éducatif caractérisé par l’inadéquation entre la demande et l’offre éducative, entre formation et emploi engendrant un taux élevé de chômage des jeunes (61%) et une forte déperdition scolaire (40%), l’école sénégalaise a montré ses limites. Ainsi, la crise structurelle et conjoncturelle de l’école enjoint les autorités politiques et éducatives à concevoir une nouvelle vision du profil d’homme à former. Dans cette perspective, loin d’être une réforme relevant des prescriptions pour un changement imposé (Cros, 2004), les Assises nationales doivent s’inscrire dans une refondation de l’école sénégalaise. Ce sont tous les secteurs et segments du système éducatif qui doivent être audités et repensés. Ces concertations devront être inscrites dans une réorientation progressive du système éducatif sénégalais pour la prise en compte des besoins et aspirations de la population sénégalaise et des perpétuelles mutations de la société contemporaine. D’ailleurs, cela s’inscrit dans la nouvelle vision du gouvernement dans le cadre du Programme d’Amélioration pour la qualité, l’équité et la transpa-

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rence (Paquet) exprimée en ces termes : « un système d’éducation et de formation équitable, efficace, efficient, conforme aux exigences du développement économique et social, plus engagé dans la prise en charge des exclus, et fondé sur une gouvernance inclusive, une responsabilisation plus accrue des collectivités locales et des acteurs à la base » (MEN, DPRE, PAQUET, 2013, p. 20). L’analyse actuelle de l’école sénégalaise ne saurait trouver sa pertinence que dans un regard rétrospectif de notre système éducatif, car le sens du présent est de « féconder le passé en engendrant l’avenir » (Nietzsch). Ce faisant, nous partirons des conclusions de la Commission nationale de réforme de l’éducation et de la formation (Cnref) remises au Gouvernement le 6 aout 1984 pour essayer de tirer un bilan. La position du Gouvernement par rapport aux propositions de la Cnref a été exprimée par le ministre de l’Education nationale, Monsieur Iba Der Thiam lors de sa conférence de presse du 18 janvier 1985 affirmant ainsi son engagement à « rénover notre système éducatif dans le sens des principes dégagés lors des Etats généraux et précisés par les travaux de la Cnref » (MEN, L’École nouvelle, juillet 1986). Les différentes commissions composant la Cnref « ont étudié toutes les conditions et modalités pratiques de réalisation de l’Ecole nouvelle, dont les caractéristiques fondamentales et les innovations majeures la distinguent radicalement de l’école ancienne » (Sylla, 1992). Ainsi, nous allons analyser quelques unes des propositions retenues par la Cnref ayant reçu approbation du Gouvernement et connu une application ou un début de réalisation à travers les textes et réformes suivants :

- La loi d’orientation n° 91-22 du 16 février 1991 adoptée par l’Assemblée nationale en 1991 constitue un cadrage réglementaire émanant de la vision retenue par les Egef. Elle est la référence institutionnelle des programmes et contenus d’enseignement bien qu’elle n’ait pas été suivie d’un décret définissant les modalités d’application. À ce niveau, nous pouvons relever un vide juridique. - La loi n° 2004-37 du 3 décembre 2004 portant obligation scolaire à 10 ans (6 à 16 ans) consacrant ainsi la mise en place du cycle fondamental d’éducation de base retenu par les Egef. - « L’introduction de l’éducation religieuse mais dans le respect de la laïcité et du caractère multi religieux de l’Etat » a eu un début d’application à travers l’intégration de l’enseignement religieux dans le système éducatif dès la rentrée 2002-2003. - « L’introduction et la promotion des langues nationales dans l’École nouvelle ». Cette mesure se fonde sur le postulat posé par Cheikh Anta Diop affirmant qu’ « un enseignement qui serait donné dans une langue maternelle permettrait d’éviter des années de retard dans l’acquisition de la connaissance » (Diop, 1954, p.405). Ce n’est que des décennies après que l’Etat a pris l’option de promouvoir les langues nationales dans le système éducatif. - « La création de l’éducation spéciale des jeunes handicapés et inadaptés et son intégration dans le système éducatif » (Sylla, 1992) Cette mesure a été légiférée dans la loi d’orientation n° 91-22 en son Titre premier, article 2 prônant la mise « en place d’une éducation spéciale qui prend en charge les victimes des différents handicaps ou inadaptations, pour

réaliser leur intégration ou réinsertion scolaires et sociales ». Nonobstant le cadre législatif et réglementaire, la prise en charge des jeunes handicapés et inadaptés dans le système éducatif tarde à se concrétiser sur le terrain. - « L’intégration dans le système éducatif, des structures non formelles, éléments de démocratisation de l’éducation et instruments de développement culturel, économique et social ». In fine, si l’esprit des recommandations des Egef est perceptible dans ces différentes réformes entreprises dans le système éducatif durant ces dernières décennies, force est de reconnaître que les stratégies et les modalités de leur mise en œuvre souffrent de leur inefficacité. En outre, la tenue des Assises nationales sur l’éducation ne doit pas occulter ces acquis engrangés par le système éducatif depuis les Egef. Si ces derniers furent l’avènement d’une refondation de l’école sénégalaise, il n’en demeure pas moins qu’ils n’ont pas pleinement atteint leur ambition. La volonté politique inhibée par l’insuffisance de financement assujetti à l’aide des Bailleurs de fonds et des partenaires techniques et financiers, a, en définitive, compromis la réalisation de cette « école nouvelle ». Par conséquent, la tenue actuelle des concertations sur l’école doit-elle, comme les Egef, s’orienter vers une refondation de l’école sénégalaise ou bien vers un changement profond de notre système éducatif ? En associant la refondation à une rupture avec l’existant et une construction progressive du système éducatif, nous optons pour un changement dans une perspective évolutive. Loin de réinventer la roue ou de faire table rase de tous les acquis scolaires, les présentes assises offrent l’occasion de mener des réflexions profondes en portant un regard critique sur le présent et l’avenir de notre système éducatif. Suite à ce que Astolfi (2003) appelle la « frénésie du changement » l’école sénégalaise se trouve dans une spirale de tensions entre « le local et le global », entre le prescrit et le réel, entre la transmission des savoirs et le développement de compétences, entre le travail individuel et le travail collectif, entre les objectifs quantitatifs et ceux qualitatifs, entre autres. Pour faire face à ces tensions, l’école ne pourra résister qu’en initiant des actions volontaires, conscientes et délibérées dans une dynamique sociale mobilisant l’ensemble des acteurs et partenaires du système éducatif. Telle semble être une des voies de sortie de crise de l’école sénégalaise que doivent suivre les concertations nationales sur l’éducation et la formation. En définitive, le problème crucial de notre système éducatif ne se situe pas dans l’absence de vision ni dans l’inexistence de réformes et innovations pédagogiques mais, en grande partie, dans les modalités et stratégies pratiques de leur réalisation. Combien de réformes, de programmes, de projets ont été introduits à l’école sans atteindre pleinement les objectifs qui y sont assignés ? Combien de milliards ont été injectés dans le système éducatif sénégalais sans impacter positivement sur les rendements scolaires et les taux d’efficacité interne ? Tout cela dénote du déficit de qualité que traine le système éducatif sénégalais. Le défi de qualité doit être le socle sur lequel reposeraient toutes les propositions qui sortiraient des concertations nationales. Ces dernières, dans une démarche holistique et systémique, doivent répondre aux enjeux d’une éducation de qualité qui est « celle qui répond le mieux aux besoins actuels et aux besoins futurs des divers appre-

nants, en particulier, et de la communauté en général…elle donne aux étudiants les outils dont ils ont besoin pour faire face aux défis auxquels l’humanité est confrontée, et y trouver des solutions » (CSEE, 2008). Qui plus est, le défi de qualité ne saurait prospérer sans un climat social apaisé. Or nous vivons présentement des tensions scolaires nées de la grève des Inspecteurs de l’éducation et des étudiants. Depuis ces dernières décennies, jamais il ne se passe une année scolaire et universitaire sans perturbations. Ce faisant, le déficit du quantum horaire annuel déteint quantitativement sur les enseignements apprentissages. Ainsi, les programmes scolaires et universitaires sont à peine épuisés avec un système de bachotage psychopédagogiquement récusable dans la formation des élèves. L’entrée des Inspecteurs de l’éducation dans la « danse » des grévistes depuis deux ans bloque davantage le système. Si ceux chargés de piloter, de gérer et d’évaluer le système éducatif gèlent leurs activités d’encadrement, où va notre école ? L’enlisement du mouvement du corps de contrôle prend en otage des milliers d’enseignants candidats aux examens pratiques professionnels (Ceap, Cap). Le besoin énorme de formation des enseignants craie en main semble être hypothéqué par ce mouvement. Combien de maîtres sont dans un désarroi total de ne pas pouvoir bénéficier d’un encadrement de proximité et d’inspections certificatives contribuant à l’amélioration de leurs pratiques de classe et de leurs promotions professionnelles ? Le cycle récurrent de grèves des étudiants, enseignants et inspecteurs annihilent les efforts consentis par l’Etat en faveur de la qualité des enseignements apprentissages. Malgré les actions menées par le Comité du Dialogue Social/ Secteur Education-Formation, l’espace scolaire et universitaire est loin d’être pacifié. Ainsi, il urge de scruter d’autres voies de sortie de crise et ce, par la professionnalisation des différents acteurs concernés. La professionnalisation suppose une responsabilisation, une autonomie et une « réflexivité » (Schön, 1994) des acteurs dans l’exercice de leurs missions et tâches. Ce faisant, l’installation et le développement de ces aptitudes et capacités chez les acteurs de l’éducation et de la formation peuvent favoriser leur prise de conscience de l’imputabilité de leurs actions. C’est sous cet angle que nous estimons qu’en professionnalisant les étudiants, les enseignants et les inspecteurs, nous parviendrons à amoindrir les risques de tensions et de conflits à l’école. Pour conclure, nous saluons l’approche participative et inclusive adoptée par les Assises nationales sur l’éducation tout en réitérant notre espoir pour une véritable refondation de l’école sénégalaise. Puissent les recommandations issues de ces joutes éducatives sortir notre système de l’ornière et des sentiers battus en mettant en place des mécanismes et dispositifs de suivi-évaluation pertinents et efficaces à chaque étape de l’évolution des réformes et innovations pédagogiques. Nous osons espérer que l’avènement d’une école sénégalaise équitable et performante ne sera réalisé que dans la mesure où les produits seront évalués non pas par le pesage de la somme de leurs connaissances mais plutôt par la réjouissance de la qualité de leur ascension. * Doctorant en Sciences de l’éducation Courriel : babelnoir@gmail.com


A CtuAlites

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UN CAS DE VIRUS EBOLA AU SENEGAL

Les populations appelées à la sérénité et au respect strict des mesures d’hygiène Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le Pr. Awa Marie Coll Seck, a confirmé, hier, à Dakar, l’existence d’un cas de fièvre hémorragique à virus Ebola. Le ministre a appelé à la sérénité et au respect strict des mesures d’hygiène. Le Sénégal vient d’enregistrer son premier cas de virus Ebola. Le malade est un ressortissant guinéen. L’information a été confirmée par le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Selon Awa Marie Coll Seck, l'état de santé du patient est satisfaisant. Entourée de la représentante de l’Oms, du directeur de l’Institut Pasteur de Dakar et de plusieurs personnalités de l’Etat, le Pr. Seck est revenue en détail sur l’itinéraire du patient. Elle a expliqué que le mercredi 27 août 2014, les services de son département ont reçu des équipes de surveillance épidémiologique opérant en République de Guinée une information faisant état de la disparition, depuis trois semaines, d'un cas contact des personnes infectées par le virus Ebola qui se serait rendu au Sénégal. « Sur la base de cette information, des investigations

ont été immédiatement menées conformément aux procédures déjà établies. C'est ainsi que le cas contact a été localisé à la clinique des maladies infectieuses du centre universitaire national de Fann », a informé le ministre de la Santé. Il s'agit, d’après Awa Marie Coll Seck, d'un jeune guinéen, étudiant dans une université à Conakry. « Il s'est présenté en consultation, le mardi 26 août 2014, à l'hôpital précité, dans un tableau infectieux, sans hémorragie, mais dissimulant l'information selon laquelle il a eu des contacts, en Guinée, avec des proches victimes de la maladie », a-t-elle déclaré. La personne a été aussitôt mise en quarantaine et bénéficie d'une prise en charge appropriée. « Aussi, des prélèvements aux fins d'analyses de détection du virus Ebola ont été faits », a souligné Mme Seck. « Malheureusement, les

PR. AWA MARIE COLL SECK

« Un malade à virus Ebola est contagieux au moment où il commence à vomir du sang » Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, a appelé les populations à éviter de toucher les personnes atteintes par le virus Ebola. Elle a rappelé que l’on peut être infecté du virus et resté 20 jours à la maison avec les membres de sa famille sans les contaminer. « Un malade à virus Ebola n’est contagieux qu’au moment où il commence à vomir du sang ou faire de

la diarrhée », a-t-elle expliqué. C’est donc en touchant les vomissures ou le cadavre que l’on est infecté. « Il faut éviter de toucher les cadavres, mais surtout respecter les mesures d’hygiène en se lavant régulièrement les mains avec du savon », a conseillé Mme Seck, soulignant que l’eau et le savon constituent des moyens efficaces de prévention E. KALY contre le virus Ebola.

résultats des tests effectués par l'Institut Pasteur de Dakar se sont avérés positifs », a-t-elle regretté. Renforcement du dispositif de riposte Cependant, l'état de santé du patient est satisfaisant. Pour faire face à d’éventuels cas, le dispositif de surveillance et de riposte à la fièvre hé-

négal. Par ailleurs, le ministre de la Santé a appelé les populations à la sérénité et surtout au respect strict des mesures d'hygiène recommandées depuis le début de la riposte à l’épidémie à virus Ebola. « Nous allons faire le suivi, et des informations seront données à la presse en fonction de l’évolution de la situation », a dit Mme Seck. Eugène KALY

Une équipe en place pour stopper la propagation du virus Pour éviter la propagation de la fièvre hémorragique à virus Ebola à partir du cas importé de la Guinée, une équipe composée d’un directeur de surveillance du ministère de la Santé, d’un représentant de l’Oms et d’un épidémiologiste de l’Institut Pasteur de Dakar a été mise en place. Elle se chargera de faire la traçabilité de tous les contacts, c’est-à-dire l’itinéraire du jeune guinéen avant son admission au service des maladies infectieuses de Fann. Cette équipe va essayer

SANTE DE LA MERE

L’approche communautaire pour combattre les décès maternels La réduction de la mortalité maternelle préoccupe le réseau Equitas qui multiplie les initiatives pour aider les pouvoirs publics à combattre ce fléau. C’est dans ce cadre que s’inscrit la journée de mobilisation organisée à la maison communautaire de Yeumbeul sud. Pour sensibiliser les hommes, les femmes et les organisations communautaires de base (Ocb) sur les enjeux de la mortalité maternelle, une journée de mobilisation a été organisée samedi dernier. L’objectif est d’inciter les Ocb à intégrer le suivi prénatal et post-natal dans leurs actions de promotion de la santé et les femmes à faire leurs consultations pré et post-natales. A en croire Fatou Touré Thiam, il est important d’aller vers les communautés, en vue de les aider à prendre en charge cette lutte. Equitas a beaucoup insisté sur l’aspect relatif au droit. A ce propos, le réseau a rappelé que le droit à des soins de santé appropriés pendant la grossesse et l’accouchement a été universellement accepté à travers la ratification de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Pourtant, plus de 360.000 femmes enceintes meurent, chaque année, en raison de complications pendant la grossesse et l’accouchement. « Au Sénégal, le taux de mortalité maternelle est estimé à 392 décès pour 100.000 naissances vivantes. Ce taux est dû à la combinaison de plusieurs facteurs parmi lesquels le faible niveau d’instruction, la précocité ou le retard de la maternité, le faible taux d’utilisation des méthodes contraceptives et le non suivi des visites pré et post-natales », a fait remarquer Thiaba Sémbène, point focal de cette journée de sensibilisation. Equitas est convaincu que même si le Sénégal a fait des progrès en santé maternelle et infantile ces dernières années, il reste encore un énorme fossé entre les pays développés et ceux en voie de développement. Le taux de mortalité infantile en Afrique subsaharienne est supérieur à celui des pays industrialisés, et les femmes vivant dans les pays les plus pauvres sont 300 fois plus susceptibles de mourir à cause de complications au cours de la grossesse ou lors de l’accouchement que celles des pays industrialisés. Abdou DIOP

morragique à virus Ebola, déjà mis en place, a été renforcé. « Mieux, tous les moyens sont mis en œuvre pour éviter la dissémination de la maladie à partir de ce cas importé », a assuré le Pr. Seck qui a fait savoir que, conformément au règlement sanitaire international, l'Oms a été informée. Et cette dernière s'est engagée à apporter son soutien technique et financier au Sé-

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de rencontrer toutes les personnes qui ont été en contact avec le patient. Le Pr. Awa Marie Coll Seck a indiqué que le patient qui se porte bien est beaucoup plus coopérant, car il donne des informations nécessaires. Le ministre de la Santé a révélé que les équipements du personnel de la santé seront renforcés, parce que les commandes vont bientôt arriver. Cela, pour assurer leur sécurité. E. KALY


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A CtuAlites

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LECTURE ET MATHEMATIQUES

CARAVANE DE L’EXCELLENCE

1.441.000 manuels seront distribués à la prochaine rentrée

Une soixantaine d’élèves sillonnent Dakar, Mbour et Saint-Louis

Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a procédé, à Koungheul, au lancement des cours de rattrapage au profit des élèves en difficulté d’apprentissage de la lecture au Cours d’initiation (Ci), Cours préparatoire (Cp) et Cours élémentaire 1ère année (Ce1). Ces enseignements auront lieu dans 15 Inspections de l’éducation et de la formation (Ief) et concernent 10.800 élèves. Ces cours dispensés par 342 animateurs dans 114 sites se déroulent du 5 août au 12 septembre 2014. Lors de cet événement, M. Thiam a annoncé la distribution, à la prochaine rentrée, de 1.441.000 manuels assortis de guides pour les maîtres et 387.000 manuels pour le franco-arabe.

Dans la capitale du Bambouck, ancien grenier du Sénégal, les populations s’intéressaient plus aux travaux champêtres qu’à l’éducation des enfants. Conséquence : Koungheul est aujourd’hui l’une des lo-

calités qui enregistre le plus faible taux de scolarité. Raison pour laquelle elle a été choisie pour lancer les cours de rattrapage en lecture d’enfants en difficulté d’apprentissage. Ce, dans le cadre du Partenariat pour l’amélioration de la lecture et des mathématiques à l’élémentaire (Palme). Selon le ministre, le lancement de ce qu’on pourrait appeler des cours de vacances spécifiques intervient au moment où dans son département, la qualité, l’équité et la transparence sont de mise. Ces cours, niveau qualité, s’inscrivent dans la logique d’amélioration des compétences des élèves dans des disciplines fondamentales. Amath Sigui NDIAYE

La caravane de l’excellence, 4ème édition du genre, a débuté, le 28 août, à la mairie de Grand Yoff. D’une durée de 15 jours (28 août au 12 septembre), les élèves sélectionnés vont sillonner Dakar, Mbour et Saint-Louis. Réunis autour du thème axé sur « La contribution des cours élémentaires pour la promotion des valeurs civiques », ces bénéficiaires, au nombre de 60, ont été choisis sur la base du mérite. « Ils sont venus de 34 écoles publiques et de 20 établissements privés », a précisé Saër Sène de l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) des Parcelles assainies. Selon le directeur de la caravane, Babacar Mbaye Ngom, ce sera une visite de découverte et de courtoisie

auprès de personnalités. Alpha Wade, secrétaire de l’Ief des Parcelles assainies, a souligné que cette caravane vise à faire plaisir aux enfants. Quant à l’inspecteur de l’Ief, Amadou Tidiane Sow, il a affirmé que cette culture de l’excellence va distinguer les élèves les plus méritants. Serigne Mansour Sy CISSE

PROGRAMME « HEALTHY KIDS »

500 élèves seront formés sur les pratiques nutritionnelles

COMMUNIQUE DE PRESSE RESULTATS DE L’ADJUDICATION D’OBLIGATIONS DU TRESOR DU NIGER DU 21 AOUT 2014 L'Agence UMOA-Titres (AUT), en collaboration avec la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), a organisé le jeudi 21 août 2014, à la demande de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique du Niger, une adjudication d’obligations en compte courant, portant sur un montant de 30 milliards à 5 ans. Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'exécution du programme d'émissions de titres publics du Niger, en conformité avec la stratégie à moyen et long termes de gestion de la dette, visant à garantir sa capacité à honorer ses échéances. L'appel d'offres, lancé le 11 août 2014, suivant un système d'enchères à taux multiples, a enregistré les résultats ci-dessous : RéSULTATS DE L’éMISSION • Montant sollicité : 30.000 millions de F CFA • Nombre de soumissions : 42 • Montant global des soumissions : 57.191 millions de FCFA • Soumissions retenues : 30.000 millions de FCFA • Taux de couverture du montant mis en adjudication : 190,6392% • Prix marginal : 99,30% • Prix moyen pondéré : 99,7754% • Coupon : 6,725% • Date d’échéance : 22 août 2019 L'Agence remercie, au nom du Trésor Public du Niger, l'ensemble des investisseurs pour la confiance renouvelée et le soutien constant aux initiatives de financement des actions de développement dans l'Union. La prochaine intervention du Trésor nigerien sur le marché des titres publics de l'UMOA est prévue le 30 octobre 2014, à l'occasion d'une émission de Bons du Trésor sur une maturité de 6 mois. Fait à Dakar, le 21 août 2014 Le Directeur de l'Agence UMOA- Titres Adrien DIOUF Pour plus d'informations, merci de contacter l'Agence UMOA- Titres: email : adjudications@umoatitres.org / Tel: +221 33 839 08 14 / Fax: +221 33 839 45 57 29 AOÛT 2014

Joseph Ndiaye, directeur de cabinet du ministre de l’Éducation

Le ministère de l’Education nationale et la société Nestlé Sénégal ont signé un protocole d’accord portant sur le lancement du projet « Healthy Kids » (Enfants en forme). Ce programme qui cible 500 élèves âgés de 6 à 12 ans, vise à encourager l’éducation et les bonnes pratiques nutritionnelles des enfants en âge scolaire. Il permet d’inculquer des habitudes alimentaires saines tout en encourageant un mode de vie fait d’activité sportive. Venant juste d’être lancé au Sénégal, le projet a déjà été expérimenté dans d’autres pays de la sousrégion. Pour la phase-pilote, 5 établissements scolaires situés dans les localités de Grand-Yoff, Thiaroye, Diamaguène et Sandiara ont été choisis. Jean Christophe Coubat, directeur général de Nestlé Sénégal a expliqué que « chez les plus jeunes, un manque d’activité physique et de mauvaises habitudes alimentaires peuvent entraîner des complications sanitaires. A travers la signature de ce protocole d’accord, les deux parties ont réitéré leur volonté d’insérer le programme « Healthy Kids » dans l’enseignement des établissements scolaires sélectionnés. Pour Joseph Ndiaye, directeur de cabinet du ministre de l’Éducation, « l’objectif de cette entente est de contribuer à promouvoir la nutrition, la santé et le bien-être chez les enfants à travers l’éducation nutritionnelle et la pratique de l’activité sportive ». Aussi, des manuels s’inspirant des réalités socioculturelles du Sénégal seront mis à la disposition des enfants. Une façon, selon Christophe Coubat, de capter davantage leur attention tout en leur dispensant les connaissances nécessaires. Oumar BA


OUMAR GUEYE, MINISTRE DE LA PECHE ET DE L’ECONOMIE MARITIME

« Le Sénégal ne signe jamais d'accords de pêche défavorables aux nationaux » Le Sénégal ne signe jamais d’accords de pêche avec des pays étrangers au détriment des intérêts des acteurs locaux du secteur, a soutenu vendredi le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye. "Le Sénégal ne signera jamais un accord de pêche qui ne préserve pas les intérêts des Sénégalais. Nous avons reçu des instructions très claires dans ce sens", a dit M. Guèye en marge d’une visite dans la zone industrielle du port de pêche de Dakar. Accompagné de ses collaborateurs, il a visité plusieurs industries de pêche et s’est entretenu avec des responsables d’organisations du secteur. "L’Etat s’est inscrit dans une démarche de respect des intérêts des uns et des autres quand il s’agit de signer un accord de pêche. Les intérêts des mareyeurs, de ceux qui ont investi dans la pêche, de tous les acteurs du secteur, et du Sénégal en général seront défendus", a insisté Oumar Guèye. Les acteurs de la pêche artisanale et industrielle accusent souvent les armateurs étrangers de piller les res-

sources de la mer. Ils tiennent les autorités gouvernementales d’être de connivence avec ces armateurs. Oumar Guèye assure que les entreprises nationales et étrangères intervenant dans ce secteur bénéficieront du soutien des autorités. "Il faudrait

faire très attention quand nous parlons des étrangers. Ils peuvent bien venir chez nous pour investir et créer des emplois. Nous devons les inciter à venir investir dans notre pays. Les nationaux sont dans le secteur. Mais nous sommes ouverts à l’investissement étranger", a souligné le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. Interrogé sur la présence de nombreuses sociétés industrielles étrangères dans le port de pêche de Dakar, Oumar Guèye a dit que ces capitaux en provenance de l’extérieur ont l’avantage de booster les échanges commerciaux du Sénégal avec les autres pays. "J’ai été en Corée du Sud et j’ai constaté que toute leur stratégie est orientée vers l’exportation. Il faut que le Sénégal fabrique des produits avec une valeur ajoutée pour les exporter (…). Mais il faut aussi que le marché local et les besoins du pays soient satisfaits", a-t-il expliqué. (APS)

INDUSTRIES DE PECHE

Des atouts pour résorber le déficit commercial Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, estime que les industries de pêche installées à Dakar peuvent, par leur "dynamisme", booster les échanges commerciaux du Sénégal avec les autres pays et résorber le déficit commercial du pays. "J’ai constaté le dynamisme des entreprises industrielles qui s’activent dans la pêche. Les responsables de ces entreprises ont une vision très claire de l’avenir de la pêche au Sénégal, sans compter le nombre d’emplois qui est important et les politiques de modernisation des infrastructures", a dit M. Guèye lors d’une visite dans la zone industrielle du port de pêche de Dakar. Accompagné de ses collaborateurs, il a visité plusieurs industries de pêche et s’est entretenu avec des acteurs de ce secteur. Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a promis le soutien

de l’Etat aux responsables des industries de pêche rencontrés au port de pêche de Dakar. Prié de dire si la production des industries de pêche est profitable au pays ou pas, M. Guèye a dit qu’"il faudrait faire très attention quand nous parlons des étrangers", car "ils peuvent bien venir chez nous pour investir et créer des emplois". «Nous devons les inciter à venir investir dans notre pays, parce que nous sommes ouverts à l’investissement étranger", a-t-il insisté. "L’intervention de ces sociétés étrangères ne fera que booster les échanges commerciaux et rétablir la balance commerciale qui est déficitaire", a ajouté le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. La plupart des industries de pêche établies au port de pêche de Dakar sont exploitées avec des capitaux étrangers. (APS)

Le Pracas, un outil de valorisation des résultats de la recherche, selon le Dg de l’Isra Le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas) a fait des structures de formation et de recherche de véritables partenaires stratégiques. Les jalons ont été posés avec la visite que le directeur général de l’Institut sénégalais de recherche agricole vient d’effectuer à Thiès.

Le directeur général de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra), Alioune Fall, vient d’effectuer, à Thiès, une visite de différentes structures notamment l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (Ensa), l’Agence nationale de conseil agricole et rural (Ancar) zone des Niayes, et le siège du Réseau des organisations de producteurs (Resop). Une manière, pour lui, de poser les jalons d’une meilleure implication des partenaires stratégiques dans le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalaise (Pracas) ». A travers ce nouveau programme lancé au mois de juillet dernier, différents axes prioritaires sont définis à savoir : l’autosuffisance en riz, le développement de filières arachidières et horticoles (au-

tosuffisance et exportation), le renforcement de la sécurité alimentaire, entre autres. Il s’agit là de grandes priorités du Sénégal en agriculture pour les prochaines années. De ce fait, un accent sera mis sur la production de semences de pré-base et de base pour mieux répondre aux besoins des producteurs, mais également travailler durant les périodes hivernales en mettant en place certains types de variétés à cycle long ou court, selon le cas de figure comme l’hivernage actuel ou l’on a noté non seulement un retard au démarrage, mais aussi un déficit pluviométrique mal réparti dans le temps et dans l’espace. Ainsi, pour le Dg de l’Isra, « il s’agit pour les structures intervenant dans le secteur de tirer dans la même direc-

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E ConoMie

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tion tout en tenant compte des résultats de la recherche agricole. Car, l’Isra étant au cœur du système national de recherche agricole, d’importants résultats sont disponibles, mais restent toujours en l’état dans les tiroirs sans être valorisés ». L’ambition est donc d’inverser cette situation tout en privilégiant également la formation des cadres notamment des ingénieurs agronomes. Cette tournée du patron de l’Isra vise à sensibiliser les différents responsables sur la nécessité de valoriser les résultats de la recherche afin de relever les défis. A l’Ensa, les deux parties ont échangé sur la nécessité de redimensionner, voire renforcer le protocole signé en 2009 entre les deux structures et qui était resté en léthargie. Pour le directeur de l’Ensa, Abdoulaye Dieng, « il convient ainsi de revoir les axes de collaboration avec un contenu qui soit en cohérence avec ce destin que nous avons en commun de former et d’encadrer les différents acteurs : chercheurs, étudiants et producteurs sur le terrain ». A l’Ancar de la zone des Niayes, le Dg de l’Isra a invité les agents à fréquenter davantage les centres de recherches même si ce sont de courts séjours afin de mieux cerner les techniques à mettre à la disposition des producteurs. Au siège du Resop, l’engouement suscité dans les activités de reconstitution du capital semencier a été salué à sa juste valeur par Alioune Fall qui prône pour une agriculture productive. Mohamadou SAGNE

Un nouveau projet de culture d’algue rouge en chantier L’agence nationale de l’aquaculture (Ana) a remis, hier à Ngor village, du matériel de culture d’algue rouge d’un coût global de 2 millions de FCfa. Il s’agit d’un financement destiné à appuyer le Gie Aqua-Production, composé de 6 étudiants diplômés de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, de jeunes plongeurs du village de Ngor et d’un enseignant –chercheur spécialiste des algues.

L’agence nationale de l’aquaculture (Ana) est dans l’optique d’accélérer le développement de l’algoculture au Sénégal. C’est ce qui explique le soutien apporté au Gie Aqua-Production qui a bénéficié d’un matériel d’exploitation pour la culture de macro algues. Le matériel est composé de flotteurs, de bâches noires, de ciseaux, de tenues de plongée, etc. Pour le directeur général de l’Ana, Maguette Bâ, il s’agit de sonner un nouveau départ pour l’algoculture afin de favoriser la mise à disposition de revenus pour les membres du Gie et la sécurité alimentaire en faveur des populations. Le patron de l’agence a relevé l’important rôle de l’aquaculture qui a motivé l’Etat du Sénégal à inscrire ce sous-secteur parmi les 8 projets phares dans la nouvelle politique socio-économique du pays, à savoir le Plan Sénégal émergent (Pse). Sous-composante de l’aquaculture, l’algoculture occupe une place cruciale dans l’alimentation humaine et les industries pharmaceutiques et cosmétiques. Malgré ces avantages, les algues rouges sont timidement exploitées et mal connues de la population sénégalaise. Bien avant l’appui au Gie de

Ngor, l’Ana avait déjà commencé l’encadrement de la ferme d’Ouonk, dans le département de Bignona dans la culture de la spiruline. Les côtes sénégalaises font partie des plus poissonneuses au monde. Cependant, on enregistre une baisse continue des captures en produits halieutiques depuis plusieurs années. Une situation due à plusieurs facteurs, entre autres, un effort de pêche élevé. Cette situation pousse les acteurs et surtout les jeunes à explorer d’autres pistes (immigration clandestine, pêche dans les eaux sous juridiction des pays limitrophes, etc.). L’exploitation des eaux limitrophes est souvent sujette à des conflits qui nécessitent, dans certains cas, l’intervention des autorités gouvernementales. Face à ce phénomène préoccupant, le développement de l’aquaculture marine est incontournable car constituant une alternative pour donner un nouveau souffle au secteur halieutique sénégalais. La pêche est le secteur alimentaire qui affiche le taux de croissance le plus élevé à l’échelle mondiale (8,8%), selon la Fao, contre 1,2 et 2,8%, respectivement pour l’agriculture et l’élevage. M. L. DIATTA

REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN

DIRECTION DES SERVICES REGIONAUX CENTRE DES SERVICES FISCAUX DE MATAM BUREAU DES DOMAINES

AVIS AU PUBLIC Le Chef du Bureau des Domaines de Matam informe le public que comme suite à la Décision n°01147/MEF/DGID/DD du 02/04/2014, une enquête de commodo et incommodo d'une durée de huit (8) jours sera ouverte, au sujet de l'immatriculation d'un terrain du domaine national, sis à Ogo dans la région de Matam, d'une superficie de 42.510 m2 en vue de son attribution par voie de bail à Monsieur Thierno Salif Demba THIAM. Pendant toute la durée de l'enquête qui se déroulera du lundi 15 septembre au lundi 22 septembre 2014, le dossier comprenant le plan de situation sera déposé au Bureau des DOMAINES DE MATAM, Quartier Gourel Serigne et un cahier y sera ouvert en vue de recueillir les observations des intéressés. Le Commissaire Enquêteur Abdoulaye SY 30 AOÛT 2014


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ABDOU NDENE SALL, SECRETAIRE D’ETAT AU RESEAU FERROVIAIRE

« Le chemin de fer est un volet important dans le Plan Sénégal émergent » En homme du sérail, le secrétaire d’Etat au Réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, explique la pertinence des projets de réhabilitation du chemin de fer, dans le Plan Sénégal émergent (Pse). De l’avis de cet ingénieur polytechnicien qui a travaillé à la Régie des chemins de fer et évalué beaucoup de projets de transport, la réalisation à temps des projets ferroviaires devrait avoir un impact positif sur l’économie sénégalaise. Propos recueillis par Malick CISS (texte) et Pape SEYDI (photo)

Vu votre cursus, on peut dire que vous n’êtes pas en terrain inconnu suite à votre nomination comme secrétaire d’Etat au Réseau ferroviaire… Non, je ne suis pas en terrain inconnu. Ma formation de base, c’est l’Ecole polytechnique de Thiès, qui m’est d’un apport considérable pour diriger ce département, pour mériter la confiance du président de la République. Je suis polytechnicien de base et j’ai fait Economie et Finance. Ce qui me permet de cerner toute la chaîne de valeur du secteur. En dernier lieu, j’ai fait aussi Stratégie. Cela me donne des outils pour relever le secteur des chemins de fer. Quel est l’état des lieux des chemins de fer du Sénégal. Le défi n’est pas favorable parce que le secteur des chemins de fer a été abandonné pendant longtemps. Ce qui fait vivre le secteur, c’est la productivité. Un secteur qui n’est pas productif est cannibalisé par les autres secteurs. C’est la loi de l’économie. Maintenant, on se donne une ambition de redynamiser le secteur. L’état des lieux n’est pas tellement favorable, mais c’est un défi qu’il faut relever. Nous avons deux principales lignes de chemin de fer : la ligne qui va à Mékhé pour l’exploitation des mines de zircon, en passant par Thiès et la grande ligne Dakar-Bamako. A Dakar, il y a une petite ligne pour le train de banlieue. Le président de la République a des projets pour toutes ces lignes dans le Plan Sénégal émergent (Pse). Le président est un homme du chemin de fer. C’est pourquoi il a créé un secrétariat d’Etat qui s’occupe exclusivement de ce secteur. Il a des projets majeurs qui, une fois réalisés, vont relever le secteur.

développement particulier. Nous avons, en dehors de cela, la construction de la ligne de chemin de fer à écartement standard par le sud. Ce sera une nouvelle ligne qui va quitter Dakar pour aller à Tambacounda, ensuite descendre jusqu’à Kédougou pour les mines de fer de la Falémé et remonter à Kidira, Kayes et Bamako. Cette nouvelle ligne sera longue de 757 km. En dehors des mines de fer de la Falémé, il permettra l’exploitation des mines de bauxite du Mali et le désenclavement de la Casamance. Nous avons aussi la réhabilitation de la ligne de chemin de fer actuelle Dakar-Kidira-Bamako. A la base, nous avons 1.235 km dont 573 à l’intérieur du Sénégal. Pour ne pas occasionner des ruptures de trafic ou pour éviter que le trafic malien qui part du port de Dakar ne soit détourné vers la Côte d’Ivoire, cette ligne sera réhabilitée par phasages. Le président Macky Sall souhaite développer l’axe Dakar-Bamako. Pour cela, le gouvernement a fait sécuriser, auprès de la Banque mondiale, 80 millions de dollars pour boucler toutes les études. La Banque mondiale est en train de développer un prêt à des taux concessionnels ou semi-concessionnels avec la Banque islamique de développement (Bid), la Bad (Banque africaine de développement) et la Banque européenne d’investissement pour que les chemins de fer que nous avons connus enfants (je suis de Tivaouane) soient rénovés, restructurés. Il y a, pour cela, des diligences à régler d’abord. Nous sommes en concession complète avec Transrail, mais nous allons réorganiser le secteur pour faire une société de patrimoine, une société d’exploitation et une agence de régulation. Nous al-

Notre finalité, réaliser les projets ferroviaires à temps pour qu’ils aient un impact sur l’économie. Quel rôle peut jouer le chemin de fer dans le Plan Sénégal émergent ? Le chemin de fer est un secteur important dans le Plan Sénégal émergent. Ce plan est un investissement massif qui va créer de l’emploi et de la croissance. Le premier projet dans le Pse, c’est la ligne de la desserte de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), la modernisation des deux voies entre Dakar et Thiès. La ligne DakarAibd, longue de 50 km, sera à écartement standard. Elle permettra de rallier l’aéroport en 34 minutes. On en profitera aussi pour réhabiliter la ligne Dakar-Thiès avec 2 fois 2 voies sur 70 km, avec un écartement métrique à rénover. Tous ces investissements accompagnent un

lons faire un modèle économique où les gens vont payer une taxe de passage. Cela va réorganiser le secteur. Le problème qui se pose avec les concessions intégrales, c’est que le privé n’a pas accès à de l’argent à des taux concessionnels, contrairement à l’Etat. Dans le Pse, il est aussi question d’un tramway à Dakar. Où en êtes-vous ? Nous avons quatre projets. Nous avons programmé deux projets dans le Pse. Il y a la construction de la ligne Dakar-Aibd et les deux voies allant de Dakar à Thiès. Le deuxième projet, c’est la construction d’un tramway à Dakar, long de 35 km, avec deux voies. Les études sont déjà faites. Nous avons la ligne

1 qui est de 19,5 km, la ligne 2 de 7,9 km, la ligne 3 de 10,3 km et la ligne 4 longue de 5,1 km, la ligne 5 de 4,1 km et la ligne 6 de 2,8 km. C’est un projet assez cohérent, on crée une dorsale qui quitte le port, avec des embranchements. Ensuite, nous avons le combiné avec le tracé Brc-Cetud-Apix. Si nous réalisons tout cela, nous réglons le problème du transport à Dakar. C’est un réseau qui ressemble à celui de Paris. Nous prévoyons le démarrage de ces projets en début 2015, nous espérons les terminer très rapidement. Un projet est souvent bloqué par les ressources. Ici nous n’avons pas de blocage parce que les ressources sont déjà disponibles. Dans ce sens, la Chine et nos partenaires européens nous ont donné des engagements forts, il suffit maintenant de lever les fonds et de commencer les travaux. Est-ce la Chine qui va assurer la réalisation de ces ouvrages ? A part ma formation de base de polytechnicien, je suis financier. Les projets sont en fonction de leur maturité, du marché mondial. Actuellement, nous avons des projets où les partenaires techniques et des sociétés étrangères ont signé des mémorandums avec nous. C’est le cas pour la ligne de l’Aibd. Nous avons signé un mémorandum avec une société chinoise dénommée China railway construction corporation (Crcc). Elle est la première société chinoise en chemin de fer. Pour le tramway, il y a l’Agence française de développement (Afd) et aussi les Tchèques qui sont très forts dans ce domaine. Notre finalité, c’est de réaliser les projets à temps pour qu’ils puissent impacter l’économie. Nous ne sommes pas fermés dans un canevas, mais la Chine est très en avance dans les négociations. Nous prévoyons même de faire une visite en Chine avant la fin du mois d’août pour relancer toutes les entreprises qui ont signé un mémorandum avec l’Etat, afin de voir tous les axes de blocage de sorte que les projets puissent être réalisés à temps. Parce qu’il y a un monitoring avec le Bureau opérationnel de suivi du Pse (Bosse). Il ne s’agit pas de faire des projets

avec des coûts qui ne reflètent pas la réalité car ce sont les générations futures qui vont payer, donc il ne faut pas hypothéquer leur avenir.

Macky Sall met les infrastructures au cœur du développement. Certes, elles ne sont pas de la production, mais elles améliorent la production. Quand on produit alors qu’on n’a pas les infrastructures adéquates pour assurer le transport, pour relier les gens, acheminer les marchandises au port, ce n’est pas cohérent. Les infrastructures sont le cadre, sans elles, on ne peut pas attirer les investissements directs étrangers. Il faut que le pays soit attractif, et cette attraction est basée sur l’amélioration des facteurs de production dont le transport, l’accès à l’énergie. Le Pse, c’est l’énergie, des plateformes. Nous avons l’ambition de délocaliser des emplois industriels chinois. Avec le relèvement du niveau de vie en Chine, les gens ne peuvent plus continuer à y produire. Le Smic en Chine est passé de 150 dollars à 500 dollars et sera bientôt à 1000 dollars. On ne peut pas produire des chaussures avec des ouvriers à 1000 dollars. La Chine va donc délocaliser sa production dans des pays où les salaires sont toujours supportables. Actuellement, la Chine a commencé à délocaliser des

Le président Macky Sall souhaite développer l’axe Dakar-Bamako, et pour cela, le gouvernement a fait sécuriser, auprès de la Banque mondiale, 80 millions de dollars pour boucler toutes les études. A combien s’élève le coût global de ces projets ferroviaires ? Nous avons des coûts prévisionnels pour chaque projet. Par exemple, pour la ligne Dakar-Aibd, et la modernisation des voies ferroviaires Dakar-Thiès, c’est un coût prévisionnel de 155 milliards de FCfa. Pour la construction de la nouvelle ligne de chemin de fer à écartement standard sur 757 km, qui fait partie du corridor interEtats, le coût prévisionnel est de 542 milliards. La réhabilitation de la ligne Dakar-Kidira coûtera 285 milliards. Le tramway va coûter 370 milliards. En chemin de fer, le kilomètre revient à peu près à un milliard de FCfa si c’est un écartement métrique, et 1,4 milliard de FCfa si c’est un écartement standard. Y aura-t-il, parallèlement, un renouvellement du matériel roulant ? Oui. Nous allons nous occuper de la réhabilitation du rail lorsqu’il s’agira d’ériger une société de patrimoine. Maintenant, les entreprises avec lesquelles nous avons signé des contrats de partenariat se chargeront de livrer le matériel roulant. La société d’exploitation verra si ce matériel roulant est suffisant ou non pour suivre la demande. Le président Macky Sall a une ambition forte pour le Sénégal. Il faut se rappeler sa déclaration de politique générale de 2004 lorsqu’il était Premier ministre. Il parlait déjà d’un Sénégal émergent dans son discours. Malheureusement, à l’époque, il n’était pas dans les conditions pour réaliser ces projets.

emplois en Ethiopie. Le Sénégal va mettre les conditions pour accueillir les entreprises chinoises qui veulent se délocaliser en Afrique. Notre ambition, c’est de créer, au moins, un million d’emplois. L’ensemble des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) fait 120 millions d’emplois industriels à délocaliser. Les délocalisations font entrer beaucoup de devises parce qu’on transfère la richesse d’un étranger au Sénégal. C’est ça qui crée l’équilibre de la balance extérieure. L’émergence, c’est quatre facteurs : la croissance, l’emploi, la stabilité et l’équilibre extérieur. Il faut combiner ces quatre facteurs pour avoir une croissance appréciable. Nous avons des problèmes de calcul de la croissance. On nous dit que nous avons 3 % de croissance alors que d’autres pays font 8 %, pourtant la vie est meilleure ici. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas intégrées dans le calcul de la croissance. Le Pse vient combiner les quatre facteurs cités. La léthargie du chemin de fer avait plongé beaucoup de localités dans la torpeur. Avec la réhabilitation du rail, doit-on s’attendre à la réouverture de certaines gares ? Le président de la République a l’ambition de rouvrir certaines gares comme celle de Guinguinéo qui était un relais avec les ateliers de réparation. La survie d’un projet dépend de la productivité et de la rentabilité. Le secteur doit avoir une économie viable pour se maintenir. Un secteur ne peut pas vivre de subventions.


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S oCiete

LE SOLEIL - sAMeDi 30 et DiMAnCHe 31 Aout 2014

PELERINAGE A LA MECQUE 2014

PROGRAMME DES VACANCES 2014

La clôture des inscriptions prolongée jusqu’au 10 septembre

Les jeunes exhortés à la citoyenneté et au civisme

La clôture des opérations d’inscription pour le pèlerinage aux lieux saints de l’islam initialement prévue hier, a été finalement prolongée jusqu’au 10 septembre 2014.

Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, a rappelé, hier à l’étape de Saint-Louis, que le programme Vacances 2014 a pour objectif de développer l’esprit et le sens de la citoyenneté chez les jeunes.

Des pèlerins attendant l’heure du départ. (Photo archives)

Le commissariat général au pèlerinage a pris cette mesure pour permettre aux retardataires de se signaler encore. « Une habitude bien sénégalaise qui fait que c’est toujours au dernier moment que les gens commencent à s’inscrire et cela nous l’avons constaté depuis 7 ans maintenant », a confié Saliou Bamar Ndoye, commissaire adjoint au pèlerinage. Il a indiqué que les services du commissariat général installés au

hangar des pèlerins vont fonctionner jusqu’au 10 septembre, au plus tard. Car, malgré les dispositions qui ont été prises d’ouvrir depuis le 1er juillet les bureaux et de les regrouper en un seul endroit pour ne pas trop fatiguer les futurs pèlerins, le constat, à la date d’hier, est que sur les 9 vols prévus cette année, seul les 5 ont été déjà remplis. Et selon le commissaire adjoint au pèlerinage, « le sixième vol en cours n’est rempli, pour le moment, qu’à moitié ». D’où

cette décision de repousser encore la date de clôture des inscriptions. Mais, il n’y a pas que cela, ajoute Saliou Bamar Ndoye. « Certains pèlerins que l’Etat pourrait prendre en charge ne sont pas encore connus, donc ne peuvent pas pour le moment remplir les formalités nécessaires », dit-il. Les opérations de vaccination et les séances de simulation et de sensibilisation se poursuivent tous les jours au guichet unique où sont installés tous les services impliqués dans le processus. C’est dire que les pèlerins sont en contact permanent avec les autorités du commissariat au pèlerinage qui leur expliquent les différentes étapes du Hadji. Cette année, le package pour le pèlerinage aux lieux saints de l’islam a connu une hausse sur le prix passant de 2.350.000 à 2.450.000 FCfa ; « mais avec une pension complète pour les pèlerins contrairement aux années précédentes », a expliqué le commissaire général, Général Amadou Tidiane Dia. Selon lui, cette hausse ne peut être considérée comme une augmentation du prix à cause des avantages dont bénéficieront les pèlerins une fois en Arabie Saoudite. Mohamadou SAGNE

TRANSPORT ILLEGAL DE CARBURANT

12 camions citernes maliens immobilisés à Tambacounda Douze camions citernes maliens d’une compagnie de transport de carburant opérant entre le Sénégal et le Mali viennent d’être immobilisés à Tambacounda. Ces camionneurs utilisent des réservoirs additionnels de carburant pour ne pas acheter du carburant au Sénégal où il est beaucoup plus cher. A la brigade mixte de gendarmerie de Tambacounda, des pandores montent la garde autour des camions ci-

ternes de carburant. A côté, les chauffeurs attendent. Sur les camions, des réservoirs détachés de la cabine et de la citerne sont visibles. Ces caisses en fer constituent un risque car n’étant pas conçues pour ce genre de transport. Les chauffeurs de ces camions sont accusés d’utiliser des réservoirs de carburant additionnels. Les autorités sénégalaises avaient décidé de l’interdiction de ces réservoirs

sur le territoire national. Il est souvent reproché à ces camionneurs de vendre ce carburant pendant le trajet Dakar-Mali. En février, l’Etat a seulement procédé à la saisie du carburant. Mais cette fois-ci, un dispositif juridique ou des sanctions pourraient être brandis pour mettre fin à une telle récidive. Aucune explication n’a été donnée à la presse. Pape Demba SIDIBE

Au terme d’un forum qu’il a présidé à la préfecture de Saint-Louis, le ministre Mame Mbaye Niang a réitéré l’engagement indéfectible du chef de l’Etat et du gouvernement à créer, par l’entremise l’Anpej, du Prodac et du Papej, plus de 450.000 emplois dans notre pays d’ici à 2017. Il a exhorté les bénéficiaires de ces projets à tout mettre en œuvre pour rembourser correctement le crédit et au moment opportun, en vue de permettre à d’autres jeunes sans emploi d’accéder aux financements destinés aux activités génératrices de revenus. Citant l’exemple du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), le ministre Mame Mbaye Niang a précisé que non seulement c’est un projet qui va créer 300.000 emplois, mais il va permettre à de nombreux jeunes de mettre à profit les activités de transformation et de commercialisation des produits agricoles pour mettre sur pied des Petites et moyennes entreprises (Pme) ou des Petites et moyennes industries (Pmi). Engagement citoyen et biens collectifs Il a rappelé à l’assistance d’autres possibilités de dépôt de projets bancables auprès des responsables du Fongip et de sollicitation de financements à l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes et au Projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes. Parlant des Vacances citoyennes 2014, le ministre de la Jeunesse a rappelé que le pro-

Mame Mbaye Niang, ministre de la Jeunesse et de l’Emploi.

gramme a déjà démarré et se poursuivra jusqu’au 19 septembre 2014, avec l’objectif de développer l’esprit et le sens de la citoyenneté, du civisme chez les populations en général et les jeunes en particulier par la réalisation et la sauvegarde des biens collectifs. Elles vont mobiliser au moins 5.000 jeunes issus des mouvements associatifs, des jeunes engagés des quartiers et des villages, de l’armée, pour réaliser des projets et programmes d’utilité publique pendant les vacances scolaires et sur toute l’étendue du territoire national. Mbagnick Kharachi DIAGNE

UNION DES CLERGES SENEGALAIS

Les valeurs familiales, thème Sandiniéry, la rue des bonnes affaires pour revendeurs de fruits de la 38ème assemblée générale

MARCHE SANDAGA

L’Union des clergés sénégalais (Ucs) tient son assemblée générale nationale du 15 au 19 septembre prochains à Popenguine. A cet effet, une réunion du comité départemental de développement préparatoire s’est tenue ce vendredi à Popenguine pour prendre toutes les dispositions afin que la manifestation se passe dans les meilleures conditions. Le thème central retenu cette année est consacré à la famille.

La rue Sandiniéry, située au marché Sandaga, est le lieu où transitent presque tous les types de fruits avant d’atterrir entre les mains des vendeurs. On y trouve du bon et du moins bon. Entre les deux se trouve une qualité comestible avec un prix très abordable.

Un groupe de femmes se bouscule devant un camion stationné en face de la Pharmacie Sandiniery, au marché Sandaga. Dans ce fourgon, il ne reste que les cachots de fruits à moitié pourris. Ils sont vendus à un prix très bas aux commerçants « Bana-banas » qui attendent depuis l’aube pour en avoir quelques caisses. Ils viennent de partout, notamment de Pikine, de Thiaroye, de Guédiawaye, de Rufisque, etc. Se tenant courbée, Khady, une dame voilée, habitant à la banlieue, trie les caisses qu’elle a achetées. « Ces 3 caisses sont vendues à 4.000 FCfa l’unité. Alors que la caisse en bon état est cédée à 21.000 FCfa. Ce qui n’est pas à la portée de pauvres vendeuses comme nous », a-t-elle laissé entendre. Elle explique qu’en achetant ces fruits d’occasion, elles sont sûres de pouvoir s’en sortir. Selon Abdoulaye Diallo, autre vendeur de nationalité guinéenne, c’est grâce à eux que tous les Sénégalais peuvent manger des

fruits. « C’est seulement, auprès de nous que l’on peut avoir une pomme ou une orange à 100 FCfa », dit-il avec humour. A quelques mètres du marché Sandiniery, notamment dans cette ruelle de l’avenue du président Lamine Guèye, deux femmes sont assises sur le marchepied d’un immeuble. Leur travail consiste à vendre des fruits épluchés, une marchandise qui provient aussi du même marché. « Nous achetons cette catégorie de fruit, car elle est moins chère et est à la portée de toutes les bourses. En plus, ces fruits n’ont aucun problème. C’est à cause de la chaleur et du long voyage qu’une partie est pourrie », explique une des dames qui a requis l’anonymat. Autre lieu, même décor. Nous sommes au garage Lat Dior. Ici, des femmes portant sur leur tête des plats de fruit se faufilent entre les files de véhicules.

« Pommes ya gui, bèn gnar foukk (voici les pommes, l’unité à 100 FCfa) », lance cette dame, portant un enfant au dos. S’agissant des jeunes marchands ambulants, ils rangent les fruits dans des sachets qu’ils soulèvent à hauteur des vitres des voitures pour les montrer aux clients. Madame Diallo est une passagère du minibus Tata de la ligne 47. Depuis sa place, elle fait signe du doigt à la vendeuse de clémentine. Elle palpe presque tous les fruits avant d’en choisir 5. Elle ne connaît pas la provenance de ceux-ci. « Tout ce que je peux dire, c’est qu’ils sont abordables », ditelle. En dépit de la non cherté des fruits, certains consommateurs se montrent réticents à les acheter en raison du non-respect des règles d’hygiène alimentaires. Marame Coumba SECK (stagiaire)

« L’Union des clergés sénégalais se retrouve, tous les ans au niveau national, même s’ils (clergés) se retrouvent régulièrement au niveau diocésain », a indiqué Abbé Dominique Mendy, directeur des œuvres de l’archidiocèse de Dakar. Les prêtres sénégalais vont se retrouver du 15 au 19 septembre prochains pour faire un focus sur un problème et un sujet déterminé. Cette année, c’est sur la famille, une structure de base agressée dans le monde entier, ditil. La famille, selon Abbé Dominique Mendy, est un homme, une femme, un père, une mère, des cousins. La réflexion va porter sur tout cela pour réaffirmer les valeurs familiales telles qu’elles sont édictées par l’Eglise et l’Evangile, donc un important sujet de réflexion et de communion au niveau national pour Abbé Dominique. De son point de vue, les enjeux sont très sérieux et s’il y a des crises dans l’éducation et d’autres secteurs, c’est qu’on ne donne pas à la famille toute sa dimension, tout ce qu’elle devrait être.

Pendant 4 jours, près de 250 prêtres travailleront sur cette problématique, pour qu’on revienne aux fondamentaux, pour que tous nous puissions vivre à partir de la famille. L’occasion sera aussi donnée à Popenguine, terre de paix, de prier pour que le Sénégal ait la paix, que cette crise de l’éducation connaisse son épilogue, que l’hivernage soit fécond pour que nous continuons à aller de l’avant, que les autorités puissent prendre les mesures idoines pour barres la route à la fièvre Ebola. Le préfet William Manel qui a présidé la rencontre a déclaré que Mbour s’honore d’accueillir la 38ème assemblée générale de l’Ucs pour échanger sur la vie de l’Eglise et le thème de la famille. Il a dit tout son engagement et celui de l’Etat à accompagner la manifestation. La cérémonie officielle aura lieu le mardi 16 septembre à 9h et accueillera une forte délégation gouvernementale, les membres du Cdd et les maires du département de Mbour. Amath Sigui NDIAYE


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R égions

LE SOLEIL - sAMeDi 30 et DiMAnCHe 31 Aout 2014

HYDRAULIQUE ET ASSAINISSEMENT

REBOISEMENT

100 milliards de FCfa pour des infrastructures à Tambacounda

Les artisans de Tambacounda jouent leur partition

Près de 100 milliards de FCfa seront injectés dans la région de Tambacounda pour construire 85 forages multivillages et améliorer l’assainissement des villes dans le cadre d’un programme national de 300 ouvrages hydrauliques d’ici à 2018. La visite du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, a permis de faire l’état des lieux. Un diagnostic qui a mis en exergue les disparités et les besoins d’approvisionnement en eau et en assainissement. Selon Omar Dème, chef de la subdivision régionale de l’hydraulique, Tambacounda, avec ses 167 forages motorisés, est la troisième région du pays en matière de concentration de forages. Les difficultés dans cette région tournent autour de la nature du sol avec la présence du socle dans les deux départements de Bakel et Goudiry. «Les 400 pompes manuelles installées dans la région ne permettent pas de collecter des cotisations pour les charges d’exploitation, alors quelles sont surexploitées ou en panne pour la plupart», révèle Omar Dème. La région est à 48,28% pour l’accès à l’eau potable, selon Amadou Diallo,

le coordinateur du Pepam. Pour le ministre Mansour Faye, les recherches se tournent vers la valorisation des eaux de surface afin de résoudre les difficultés créées par le socle dans ces départements de l’Est de la région. Un plan directeur d’assainissement Le Programme eau et assainissement pour le millénaire (Pepam), soutenu par des partenaires financiers de l’Etat, estime que les 85 forages permettront d’approvisionner 240.000 personnes supplémentaires en eau. «Ce sont les 4 départements de la région seront concernés, soit 36 localités dans le département de Bakel, 22 dans celui de Goudiry, 9 pour Koumpentoum et 18 pour le Tambacounda». Mansour Faye a précisé que le financement de ces infrastructures est déjà acquis et que son département

discutera avec les partenaires financiers de l’Etat pour que les délais d’exécution des forages soient rapprochés et fixés à 2017, «quand on sait que certaines localités sont en situation d’urgence en ce qui concerne la distribution de l’eau». L’Ue, pour 27,5 millions d'euros, la Bad (30 milliards de FCfa), l’Uemoa (6 milliards de FCfa), le Fonds saoudien (5 milliards de FCfa) et la Coopération japonaise (5 milliards de FCfa) ainsi que le Budget conlidé d’investissement(Bci) participeront au financement des 85 forages prévus dans la région de Tambacounda», a fait savoir le ministre. Pour lui la problématique de la maintenance sera prise à bras le corps. En ce qui concerne la commune de Tambacounda, un nouveau forage est en construction avec son château d’eau et sera fonctionnel en octobre 2014 pour fournir 1.300 m3 d’eau supplémentaires au réseau de distribution. Pour ce qui est de l’assainissement, 8.000 latrines sont prévues dans le département de Bakel, dont le chef-lieu sera doté d’un plan directeur d’assainissement. Pape Demba SIDIBE

14 forages à Dakar pour combler le déficit en eau Avec ses 40.000 m3 de déficit, Dakar est confrontée à de véritables pénuries et déficits d’eau. L’Etat, de concert avec la Sde, a décidé de construire 14 forages pour un apport de 60.000 m3 par jour. De quoi régler définitivement le problème de la capitale en fin 2015 début 2016. Dakar s’alimente à partir du Lac de Guiers. Aussi, a-t-il été décidé de mettre en place un programme de renforcement et de mise en œuvre d’un plan d’urgence pour régler définitivement son problème. Un programme spécial de 14 forages est prévu, à cet effet, pour combler son déficit d’approvisionnement en eau. Selon le ministre, ce programme sera réalisé dès 2015. Les discussions et les études sont très avancées avec la Sde, a souligné Mansour Faye. P. D. SIDIBE

REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi

MINISTERE DE LA GOUVERNANCE LOCALE, DU DEVELOPPEMENT ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ****************

Programme National de Développement Local (PNDL)

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE SERVICES D'ASSURANCE MALADIE ET ASSURANCE VEHICULES POUR LE COMPTE DU SECRETARIAT EXECUTIF DU PNDL (PNDL) 1. Référence de publication: AON/S-PNDL-009/14 2. Date de publication de l'avis d'appel d'offres : 18 juin 2014

Montant de l'offre retenue

34.074.397 FCFA TTC

Nombre d'offres reçues et identité des candidats Quatre (04) offres : 1. NSIA ASSURANCE 2. CNART ASSURANCE 3. ASKIA ASSURANCE 4. SA HM ASSURANCE

Nom et adresse de l'attributaire ASKIA ASSURANCE 25, Boulevard de la République - Dakar BP: 14 831 Tel: 33 889 40 41

3. La publication du présent avis est effectuée en application de l'Article 83, alinéa 3 du Code des Marchés publics et ouvre le délai de recours gracieux auprès de la personne responsable du Marché, en vertu de l'Article 88 dudit Code, puis d'un recours au Comité de Règlement des Différents en matière de passation des marchés publics, placé auprès de l'Organe chargé de la Régulation des Marchés publics, en vertu de l'Article 89 dudit Code. Le Secrétaire Exécutif 30 AOUT 2014

Ce sont 500 nouveaux plants, qui s’ajoutent au même nombre de l’année dernière, qui ont été reboisés sur le même site de Botou par les artisans de Tambacounda, sous la houlette de la chambre des métiers.

Botou (forêt de bambou), village abritant le site de 5 ha attribué aux artisans, était une localité jadis peuplée de bambous. Le choix de cette journée est porté sur des arbres comme le Jatropha, l’anacardier et l’eucalyptus en attendant que des pépinières d’espèces utilisées par les menuisiers soient développées avec le concours des services techniques. Pour le président de la chambre des métiers, Abdoulaye Sarr, il s’agit pour les artisans de redonner à la forêt son lustre d’antan, afin de mieux sauvegarder leurs métiers». Il a souligné que la menuiserie de bois emploie plus de 50% des artisans de la région qui excellent dans des domaines aussi variés que la sculpture, la vannerie, la fabrication de médicaments traditionnels, entre autres. L’année dernière, explique Abdoulaye Sarr, plusieurs centaines d’espèces végétales

ont été mises sous terre et bien suivies. Cette année encore, avec l’appui du service des Eaux et forêts, 500 nouveaux plants ont été reboisés sur le même site. A en croire Abdoulaye Sarr, avec cette même volonté de contribuer à la lutte contre la désertification, la chambre des métiers compte mettre en place un projet de centrale d’achat de bois local et surtout du bois de «venne» importé des pays limitrophes. «Dans ce cadre, une formation sur la fabrication des fourneaux «Jambars» a été menée par le Progede 2 pour nos membres», a-t-il confié. Avant de révéler qu’un projet de protocole de partenariat avec l’inspection régionale des Eaux et forêts est en gestation. «Nous avons l’espace et le nécessaire pour les encadrer dans ce sens», a rassuré le Lt colonel Pape Alassane Ndiour. P. D. SIDIBE

ENCLAVEMENT, MANQUE D’ELECTRICITE, D’INFRASTUCTURES...

Ces maux qui bloquent l’envol du village de Lème Un des villages de la nouvelle commune de Diarrère (département de Fatick), Lème manque presque de tout. Il souffre de maux qui ont pour noms enclavement, manque d’électricité et d’infrastructures, entre autres. Les populations de ce terroir, très préoccupées par leur enclavement, sollicitent l’appui de l’Etat pour la résolution de ces problèmes. vent d’énormes difficultés à entreNiché dans la commune de Diartenir le bétail du fait du manque rère, Lème, peuplé de plus de 200 d’herbe». âmes, est distant d’une quinzaine Par ailleurs, Jean Marie salue la de kilomètres de Fatick. Il est un communion qui prévaut au sein de ancien village qui porte le nom de sa population, composée surtout son fondateur Lémou Guèye. Le rede cadres et de personnalités retard constaté dans l’hivernage de connus dans ce pays. Mais, ajoutecette année a eu un grand impact t-il, Lème connaît un grand prosur la vie des animaux et des popublème développement «du fait qu’il lations de ce terroir où la quasi-tomanque de tout. Notre combat en talité vit de l’agriculture. Ici, le tapis tant que jeunes, c’est le développeherbacé est inexistant et les cultures ment et le rayonnement de ce tern’ont pas encore connu le déveloproir», soutient-il, non sans faire la pement escompté. liste des difficultés auxquelles les Jean Marie Cheikh Ndiaye, natif populations restent confrontées «et du terroir, soutient que les popuqui se résument à l’enclavement». lations ne savent plus à quel saint Oumar Ngatty BA se vouer. «Surtout qu’elles éprou-

CULTURE DU MANIOC A TAIBA NDIAYE

Le Canada apporte son soutien aux paysans des Niayes De l’avis du maire de la commune de Taïba Ndiaye, Allé Lô, la mise en œuvre des 10 projets vise à lutter contre l’exode des jeunes et des femmes. Ce qu’a si bien compris l’Etat qui a financé, en partenariat avec l’Acdi, des projets à hauteur de 100 millions de FCfa pour développer l’agriculture (la culture du manioc surtout) dans cette entité. L’occasion a été donnée au président Allé Lô de mettre l’accent sur l’accroissement de certaines

autres filières agricoles, avant d’ajouter que « le chef de l’Etat, Macky Sall, a décidé d’accompagner les promoteurs dans la recherche d’acquéreurs de leurs produits, mais aussi pour qu’ils aient des unités de conservation». Allé Lô a également fait comprendre qu’à cet effet, un projet a été financé par le Canada en faveur des paysans organisés pour une durée de 5 ans. Ben CHEIKH


Le Soleil • samedi 30 et Dimanche 31 août 2014

Chaudes poignées de mains Par Sidy DIOP

ous avons, au Sénégal, une fâcheuse habitude inscrite depuis des lustres dans notre manuel de savoir-vivre. Nous donnons la main à qui veut la prendre. Et à qui ne veut pas. Saluer, chez nous, est un signe très abouti de civilité. Pas seulement en lançant un « Assalamou aleykoum » appuyé, encore moins en prononçant seulement le nom de celui aux yeux de qui on veut bien paraître. Pas seulement en lançant un « bonjour », un « diam weeti » ou un « naafiyo ». La distance donne l’impression d’une faible estime. Non, nous n’avons pas assez salué tant que nous n’avons pas tendu la main à l’autre. Sans le savoir, nous sacrifions ainsi à l’un des rituels qui nous causent le plus de problèmes. Car, ces mains que l’on attrape par-ci et par-là ne sont pas, à vrai dire, des garanties sanitaires. Ces mains qu’on plonge dans le cambouis, dans la morve, dans les plaies et dans nombre d’endroits ineffables charrient tant de maux que l’on gagnerait sûrement à revoir nos codes. Ça ne pose aucun problème à certains, de se fourrer les doigts dans le nez et, aussitôt, de tendre la main au premier qui s’approche. En ces temps de grande épidémie, la solution ne peut se limiter à se laver les mains comme un forcené, mais plutôt de se montrer avare en ces chaudes poignées qui diffusent le mal à un rythme supersonique.

FEMMES ET BEAUTE

Le naturel pour être bien dans sa peau

IBRA KASSE Le disque inusable du dénicheur de talents

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

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Le Soleil • samedi 30 et Dimanche 31 août 2014

« KUPPE », « KABATI-KABATI », « KOTI-KOTI YOLLI-YOLLI », « KAMB GEJ »…

Dans la vie comme dans une classe

avec les jeux traditionnels A N E C D OT E

Pour qui veut connaître les sports typiquement sénégalais, le Centre national d’éducation populaire et sportive (Cneps) de Thiès est le lieu indiqué. Dans cette structure, des efforts ont été consentis pour réhabiliter et promouvoir nos jeux traditionnels qui, au même titre que ceux modernes, peuvent contribuer au développement physique, intellectuel et moral des jeunes.

a scène se serait passée dans un village du Ndiambour, il y a de cela plus de soixante-dix ans. Un administrateur blanc de la colonie arrive dans une école de brousse au moment de la récréation. Les petits élèves jouaient un jeu inconnu de l’étranger. Alors, il s’est adressé à un enseignant noir debout devant sa classe : « Quel est ce jeu barbare ? Ne vous a-t-on pas appris des jeux plus civilisés ? ». Très calme, l’enseignant expliqua à l’intrus que ce jeu n’avait rien de barbare. Au contraire ! Les élèves jouaient le « kabati kabati ». De quoi s’agit-il ? Un grand cercle est formé généralement avec 10 couples de garçons. Les uns montent à califourchon sur les autres. Un garçon dont les yeux sont bandés se met au milieu du cercle. Un couple s’avance, le touche et rejoint sa place. On enlève le bandeau de l’enfant du milieu du cercle. Le jeu consiste à désigner le couple qui l’a touché. Ce jeu aide à éveiller chez l’enfant son 6e sens. Cette histoire est racontée par plusieurs personnes au Sénégal. Il n’est pas possible de vérifier son bien fondé. S’agit-il d’une légende comme il en existe des milliers dans notre pays ? Là, n’est pas la question. En tout cas, dans sa volonté de nier toute culture africaine, le colonisateur a tenté d’ef-

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i des résultats appréciables sont, aujourd’hui, enregistrés, le mérite en revient à un collectif de pédagogues qui a travaillé au recensement, puis à la codification de disciplines éducatives et sportives locales. Dans la foulée, ont-ils manifesté leur volonté de sauvegarder notre patrimoine culturel. A partir d’observations faites sur le terrain, ils ont constaté que nos enfants ont délaissé nos jeux traditionnels, ne s’intéressant qu’aux activités physiques modernes à caractère sportif. Alors, ils ont tiré la sonnette d’alarme pour signifier à tous qu’au rythme où vont les choses, ces jeux bien de chez nous vont disparaître, en dépit de leur valeur éducative. Un recensement a plaidé l’utilité d’intégrer les jeux traditionnels dans les séances d’éducation physique et sportive et des activités socio-éducatives. Sur 300 jeux recensés, les 70 ont fait l’objet d’une bro-

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chure éditée. Ce document permet de découvrir un ensemble de valeurs morales spécifiquement sénégalaises et de répondre à une préoccupation essentielle de notre système d’enseignement : promouvoir une éducation prenant sa source dans les réalités du milieu et aspirant à l’épanouissement de nos valeurs traditionnelles. C’est par là que passe le respect de notre culture, laquelle doit être arrosée d’une bonne eau pour connaître une croissance adéquate et donner des fruits agréables qui puissent nourrir correctement tous les jeunes du pays. Aujourd’hui, la vulgarisation de ces pratiques sportives en milieu scolaire fait douter beaucoup de personnes. Cellesci s’interrogent : pourquoi « exhumer » les jeux traditionnels alors que les exigences des compétitions du haut niveau nous interpellent ? Beaucoup d’autres Sénégalais sont d’avis qu’en intégrant les jeux traditionnels aux

activités physiques et sportives, on ne cherche ni à dénigrer ni à supprimer les jeux fédéraux, mais on travaille à leur apporter un complément. D’ailleurs, selon des spécialistes, certains jeux traditionnels sont préparatoires aux activités physiques modernes à caractère sportif. Les pédagogues ont trouvé, depuis longtemps, que les jeux occupent une place importante dans le développement moral et intellectuel des enfants. Sans doute, il va falloir moderniser, codifier ces jeux, motiver les pratiquants. Que n’a-t-on pas dit, depuis quelques années, sur le comportement des jeunes ? Ils ne respectent plus les vieux, ils sont impatients, ils manquent d’humilité, de maîtrise de soi. On peut allonger cette liste. On spécule beaucoup sur les raisons de la déperdition de certaines de nos valeurs fondamentales. On accuse les parents, l’Etat, l’argent, la pauvreté. Ce ne sont certainement pas les raisons.

Le Kuppé et les autres armi les jeux traditionnels qui continuent à être pratiqués dans quelques rares localités de notre pays, le « kuppe » demeure le plus populaire. A Louga, dans les années 1980, les tournois organisés pendant les vacances scolaires attiraient les foules d’où émergeaient les jeunes filles. C’est d’ailleurs elles qui le pratiquaient. Les Lougatois l’avaient modernisé. Les règlements du jeu avaient été quelque peu modifiés, privilégiant le côté sportif. Au lieu de la balle au chiffon, on utilisait une balle de tennis ou de hand ball. Les vainqueurs recevaient des trophées. Deux équipes de 11 personnes chacune se mettaient sur un terrain déterminé. Une joueuse

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d’un camp engageait. Il s’agissait, pour elle, de lancer la balle et de traverser le terrain en courant pour rejoindre la ligne de but sans se faire toucher par les tirs de balle de l’équipe adverse. Si elle parvenait, elle marquait un point pour son équipe. Si elle était « touchée », les rôles étaient inversés. Et c’est une joueuse de l’autre camp qui engageait. A la fin du temps réglementaire, l’équipe qui marquait le plus de points remporte la victoire. A l’origine, les vainqueurs montaient sur le dos des vaincus. Les premiers se mettaient en cercle en se faisant des passes. Ils ne descendaient que lorsque la balle touchait le sol à cause d’une ma-

ladresse. A Louga, le jeu enseignait aux enfants, humilité et adresse. Courage, résistance et sens de la solidarité S’agissant du « gartombé », un cercle était tracé. A l’intérieur, un groupe. Un autre groupe était dehors. Celui du dehors tentait, toute violence exclue, de sortir du cercle les adversaires par la force. Si un élément isolé de l’intérieur était attaqué, se formait une véritable chaîne de solidarité. On se soutenait par la taille. Chaque équipe tirait de son côté. Tout joueur du camp de l’intérieur qui sortait du cercle était éliminé et ainsi de suite. C’est un jeu de courage, de résistance et de sens de la solidarité. Pour le « kool », il s’agissait de prendre un morceau de bois et de le jeter dans l’obscurité, le jeu étant nocturne.

facer de la mémoire des Africains les jeux traditionnels. Dans ce domaine, il a même failli réussir. Bien de jeunes Sénégalais, surtout ceux des villes, sont aujourd’hui incapables de citer cinq (5) jeux traditionnels. Sauf à Louga, seuls des quinquagénaires sont, ailleurs, capables d’énumérer des jeux traditionnels qu’ils ont pratiqués à leur jeunesse. « Dans les années 1980, des jeux étaient inscrits dans les programmes des activités de vacances dans la capitale du Ndiambour », se rappelle Mamadou Amath, à l’époque chef du bureau régional de l’Agence de presse sénégalaise à Louga. Selon lui, le « kuppe » était obligatoire pour les associations sportives et culturelles (Asc). A-t-on suffisamment insisté sur la quasi disparition d’une multitude de jeux d’enfants et d’adolescents que pratiquaient nos pères et mères ? A y voir de près, ces jeux sont de véritables écoles de tolérance, d’humilité, de respect d’autrui, de sens de l’effort, de la maîtrise de l’émotivité. Ils permettaient aussi d’acquérir le courage, l’assurance, le sens communautaire, l’esprit d’équipe et la subtilité. La maintenance d’une bonne condition physique était loin d’être négligée. D’où viennent cette souplesse et cette agilité que les autres races nous envient ?

Le groupe se mettait à la recherche de l’objet. Le maître du jeu, c’est-à-dire celui qui avait lancé le morceau de bois, attendait sur place. Celui qui ramassait l’objet usait de plusieurs subterfuges pour ne pas être repéré. Si c’était le cas, tous les autres se jetaient sur lui pour lui arracher le morceau de bois. Si par contre, il parvenait à donner l’objet au maître du jeu, il gagnait une manche. Celui qui gagnait trois manches était déclaré vainqueur. Il devait monter alors sur le dos des autres. L’objectif est d’enseigner à l’enfant la subtilité, l’endurance, le goût de la recherche. Plusieurs autres jeux ont survécu à la colonisation dans notre pays. Il s’agit du « dialbi dialan » qui enseigne l’humilité, du « koti koti yolli yolli » qui véhicule l’obéissance.

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Le colon, le « jeu barbare » et les fondements de la tolérance…

• Par Cheikh Aliou AMATH


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MATURATION GENERALE DE L’ORGANISME ET DU PSYCHISME

Libre expression de la sensibilité de l’enfant

En développant les capacités motrices, intellectuelles, morales et affectives de l’enfant, les jeux lui donnent la possibilité d’explorer et d’exploiter le milieu dans lequel il fait corps, mais aussi d’éprouver ses forces sur les êtres, les choses et les objets de son environnement. C’est ainsi que, dans ce processus d’adaptation, qui constitue la maturation générale de l’organisme et du psychisme, l’activité ludique est une source fécondante où s’alimentent l’assimilation et l’accommodation de soi aux choses. Il apparait donc que, dans le jeu traditionnel, l’enfant n’attend plus la permission d’exister en fonction de normes ou de modes qui lui sont étrangers. Là, il existe, dans sa totalité, son unité et la libre expression de sa sensibilité, de son intelligence, de ses capacités d’expérience et de création. L’on peut dire que contrairement aux jeux fédéraux qui ont tendance à standardiser le milieu dans lequel évoluent les sportifs, les Aps locales, elles, se déroulent dans les lieux fluctuants, riches en nouveautés et laissant souvent une place importante à la fantaisie et à l’improvisation, entre autres. Considérant que les activités physiques visent une bonne maîtrise corporelle, une amélioration des facteurs de la conduite motrice, une connaissance de soi et de son milieu et une organisation de l’environnement, l’on peut alors avancer que les jeux traditionnels font circuler toute notre histoire et notre culture. Positivement chargés, ils doivent donc faire l’objet d’une intégration plus poussée en milieu scolaire où à tous les niveaux d’enseignement se trouvent des activités tendant à forger un homme, physiquement apte et profondément enraciné. Ainsi, pour le pré-scolaire, le « dialbi dialaan » et le « baay khaal » qui, respectivement, mettent l’accent sur le tact ou le flair et l’unité face à l’ennemi, conviennent parfaitement aux enfants dont les efforts physiques sont sollicités pour la pratique de tels exercices. Dans l’élémentaire, le « kamb gej », le « kool » et le « ndioro » s’offrent en véritables jeux d’adresse. Ils nécessitent concentration et ressources au moment où, dans le milieu des « grands » correspondant au secondaire, le « kuppe » et ses variantes - le « lambi golo » et le « gartombé » -, demandant endurance, force des membres supérieurs et inférieurs, rapidité et vigilance pour contrer

l’adversaire, doivent être largement vulgarisés. Voilà quelques disciplines à caractère sportif qui peuvent avoir droit de cité, non seulement dans les établissements scolaires, mais aussi à l’intérieur des quartiers où les différentes classes d’âge gagneraient à les faire revivre. En soulignant cela, l’on veut surtout favoriser le sport de masse dont la réussite peut bien servir à la vulgarisation des jeux traditionnels aussi bien chez les jeunes que chez les adultes, hommes et femmes. Les quelques disciplines citées plus haut étaient prati-

quées dans quelques écoles de Thiès à côté d’autres comme le « samori », le « kumpa » et le « ngouk » joués, jadis, dans les colonies de vacances pour pousser les enfants à toujours avoir les sens en éveil. Il reste entendu que la vulgarisation, entamée dans les années 1980, a reçu un coup d’arrêt. Il faut une relance. Et les compétitions de l’UASSU tout comme les « navétanes » ou championnats populaires sont de bonnes occasions pouvant aider à démontrer, à faire aimer et à ancrer dans tous les esprits les Aps locales.

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Les jeux traditionnels, au même titre que les Activités populaires et sportives (Aps) modernes, permettent d’exploiter, au mieux, les capacités motrices, intellectuelles, morales et affectives de l’enfant.


Suite des pages 12 et 13

Une solution aux classes pléthoriques n consultant un rapport de Mme Henriette Dior Diouf, une ancienne professeur d’Eps chargée de l’enseignement des jeux traditionnels au Cneps, on a relevé que « permettant une pratique à grande échelle du sport, les jeux traditionnels ne souffrent pas du manque d’infrastructure, et se jouant en groupe, sont une solution aux classes pléthoriques ». D’ailleurs, avec la « méthode du cercle », l’on vous démontre que sur une même aire de jeu, il est possible d’occuper tous les sportifs à travers un jeu dominant et d’autres apparentés, ceci permettant aux uns et aux autres d’embrasser toutes les disciplines proposées grâce à une rotation. Il est également utile de souligner que pour la pratique de toutes ces disciplines énumérées, l’on utilise un matériel didactique localement fabriqué et que l’on obtienne des résultats physiques et psychiques égalant, au moins, ceux attendus des jeux fédéraux. Ainsi, l’intérêt à rendre populaires ces jeux doit se préciser d’autant que « pour la quête de l’identité culturelle et de l’éthique, les efforts de réappropriation d’un patrimoine menacé de destruction (…) passent, pour les populations locales, par l’affirmation de la validité de leurs pratiques corporelles si chargées de sens sur le plan symbolique, émotionnel et esthétique ». Ces mots de Paul Baillet ont tout leur intérêt car en dehors de nous-mêmes, personne d’autre ne peut porter loin notre culture et ses composantes parmi lesquelles les jeux traditionnels qui n’excluent aucune tranche d’âge. Les adultes peuvent être occupés par les jeux d’esprit comme le « yoote » et les femmes bien servies avec le « wuré » et le « tamm » qui, par les gestes et l’attention auxquels ils font appel sont des jeux d’une remarquable beauté et d’un grand intérêt. Voilà quelques jeux tirés d’un répertoire contenant 70 disciplines à caractère sportif qu’on a intérêt à développer.

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Cheikh Aliou AMATH

LE RETOUR AU NATUREL

La nouvelle obsession

des femmes… • Par Absa NDONG

Le naturel revient à … au galop ! Certaines femmes ont, en effet, décidé de « faire la paix » avec leurs cheveux et peau. Elles ont enclenché un nouveau virage dans leur aventure capillaire.

Etre belle au naturel est désormais un désir qui s’apparente à la quête du Graal pour de nombreuses femmes. Elles ont compris que parfois les coups de folie de l’apparence sont une façon de se chercher. Et s’accepter telles qu’elles sont et ne pas chercher à tout prix la métamorphose est la meilleure façon de rendre service à leur corps. Certains instituts de beauté spécialisés dans le traitement des cheveux et des soins du corps et du visage aident ainsi ces femmes à se mettre en valeur naturellement et à faire rayonner ce qui est déjà présent en elles. Accompagnée de son petit ami, Ndèye Fatou a hésité avant d’enlever sa perruque devant la jeune coif-

feuse Khady du salon Hair Universal. Pour cause, elle n’a plus aucun cheveu. « Je suis venue ici pour traiter mes cheveux. Comme vous le voyez, j’ai la boule à zéro car j’ai trop abusé des teintes, coupes de cheveux et défrisages. Aujourd’hui, je veux franchement laisser pousser mes cheveux. La jeunesse n’est pas éternelle et j’en suis consciente maintenant», avoue-t-elle. Pour certaines femmes en effet, surtout les mariées, il n’est plus question de continuer à agresser leur peau et leurs cheveux. Mais cela ne veut pas dire qu’elles veulent se laisser aller, au contraire ! Elles prennent soin de leur corps pour se sentir bien. « J’agresse mes cheveux depuis je ne sais combien d’années avec le « peigné mou lisse ». Aujourd’hui je suis mariée et j’ai un peu honte de montrer ma tête. Regardez, elle ressemble à un parc, parce que je n’ai presque plus de cheveux », se désole Fatou Wade, une jeune mariée qui ne rêve que d’une seule chose : pouvoir se déhancher toute tranquillement chez elle les cheveux au vent. « Certes mon mari n’a aucun problème, mais il m’a encouragé à venir faire un traitement pour faire repousser mes cheveux. Je veux m’afficher désormais naturelle, car je ne suis plus une minette. Après mes cheveux, je vais me battre pour avoir une belle peau. Le maquillage aussi, je n’en fais plus une priorité». D’après toujours Fatou Wade, c’est pour être belles, remarquées et acceptées que les femmes continuent à se défriser, à mettre de faux cheveux et à se dépigmenter. « Mais de mon côté c’est fini ! Je prends ma retraite ». Cheveux cassants et fourchus, cheveux rêches et qui poussent mal, l’alopécie… sont les problèmes capillaires que Sonia Sèye, patronne de Hair Universal et son équipe, constatent tous les jours sur les chevelures défrisées. Elle explique que le défrisage est composé d’actifs très agressifs (soude et émulsions qui détruisent progressivement la

structure du cheveu) et les produits défrisants sont des traitements chimiques irréversibles qui lissent la partie visible du cheveu. A force de renouveler régulièrement le traitement, à chaque repousse, cela peut entraîner l’alopécie (une chute de cheveux sur tout ou partie du cuir chevelu). « C’est pourquoi, avant de procéder à un traitement de cheveux, la personne doit se faire consulter ». L’esthéticienne est cependant convaincue que certaines femmes ont maintenant compris qu’on leur propose une esthétique (peau claire, cheveu lisse) qui n’est pas la leur. « Pour elles désormais, avoir une belle chevelure, c’est avoir des cheveux sains». Les adeptes du « retour au naturel » sont conscientes que la beauté, lorsqu’elle est naturelle, est plus appréciable et mieux appréciée. « Il n’y a pas à se cacher sous le maquillage, ni à négliger sa peau. Il n’y a pas non plus à mettre de faux cheveux, ni à refuser de prendre soin de ses cheveux », renchérit Sonia Sèye. Laisser pousser ses cheveux au naturel représente alors beaucoup plus qu’une mode passagère. La jeune Aida Fall a d’ailleurs décidé de faire le saut après l’ultimatum de son père. « Je suis là parce que mon père n’aime pas me voir avec mes faux cheveux. C’est comme ça chez lui. Et comme que j’ai des cheveux très fins, j’ai décidé de les traiter, histoire d’avoir un peu plus de volume et de pouvoir faire des coiffures simples. Vous savez, nous les jeunes filles, nous avons des styles de coiffures très tendances. Il suffit juste de relever les cheveux en un chignon, y mettre quelques accessoires et on est au top». Un peu perdu dans l’univers secret des femmes, l’artiste chanteur Tapha Seck venu accompagner sa copine au salon estime qu’il ne suffit pas d’une tonne de maquillage, de changer de coiffure toutes les semaines pour rester belle. « J’encourage ma copine à assumer son côté naturel, c’est pourquoi je suis venu ici l’accompagner. Je trouve que c’est un peu vulgaire pour une fille de raser sa tête. Certes, c’est jeune mais les gens vont vous regarder d’un autre œil. Ma présence va la motiver. J’espère qu’elle va désormais prendre soin d’elle et arrêter d’être extravagante ». Détente, bien-être, mise en beauté pour le corps et le visage et promesse d’un teint plus éclatant, d’un corps détendu, d’une peau plus souple ; les soins en institut connaissent un succès grandissant. « Il faut puiser dans la cosmétique africaine, riche et naturelle pour prendre soin de son corps et de ses cheveux. J’achète des herbes en Inde que je mélange avec des huiles bien de chez nous pour les traitements. Beaucoup de filles ont arrêté de se dépigmenter et veulent retrouver leur teint naturel. Je teste aussi des crèmes de corps pour répondre à la demande», dévoile Sonia, qui est très optimiste que d’ici quelques années le naturel va gagner du terrain au Sénégal.

AFFLUENCE DANS LES BOITES DE NUIT

Dans l’univers dakarois du « BuzzNess » C’est devenu une activité lucrative très en vogue à Dakar. De nombreux jeunes se sont convertis en promoteurs de soirées. Ils s’organisent en groupes ou Teams pour faire ce qu’ils appellent le « Buzzness » (association de « buzz » renvoyant au fait de l’actu) et « ness », de business). « Illegal Players », « Rock Anthem », « Ngkdb », « Jamaïcan Team », « Unik Family », et beaucoup d’autres groupes de la capitale, ont donc fait de l’événementiel un business inimaginable. Ils continuent de faire bouger le Dakar-By-Night à leur rythme. « Duplex”, “Nirvana”, “VIP Club”, “Le Voyageur”, “Mandingo”, “Versus Club”… Ces discothèques les plus courues de Dakar font le plein, tous les jours, en cette période de vacances. Les jeunes fêtards n’hésitent pas à sortir. Ils se déchainent dans ces locaux, histoire de se divertir et de changer d’air. Les promoteurs de ces types de festivités, qui s’organisent dans des structures ou « Team », tirent bien leur épingle du jeu. En effet, un business qui génère plusieurs millions de francs en recettes se développe considérablement au Sénégal. Après un investissement de quelques millions entrant dans l’organisation (Tracts, locaux, logistique, sonorisation, consommation…), ces groupes vont miser sur leur buzz pour attirer le maximum de clients le jour de la manifestation et amasser beaucoup d’argent. Lors de ces soirées, des salons (VIP) sont mis en location à hauteur de 100.000 francs chacun, avec

des bouteilles d’alcool vendues aux environs de 70.0000 francs. « En parlant de business, on fait allusion aux moyens pour se faire de l’argent. Et, dans ce contexte, c’est en organisant des soirées qu’on parvient à se procurer cet argent. On fait du business à partir de notre buzz », nous renseigne Momo Mbodj de ‘New Generation Kar’Da Buzzness’ (Ngkdb). Aujourd’hui, dans tous les quartiers de Dakar, se trouve, au moins, un Team Evénementiel capable de faire vibrer la capitale et assurer l’ambiance dans son coin. RETOMBEES FINANCIERES ‘Swagg’, ‘Illegal Players’ et ‘Rock Anthem’ font partie des précurseurs de cette activité économique. Présents sur la scène depuis maintenant près de cinq ans, ces « Teams » ont ouvert la voie aux jeunes en organisant plusieurs soirées dansantes dans Dakar. En effet, ils ont su influencer toute une génération en joignant l’utile à l’agréable dans le business de l’événementiel. A en croire Chester de ‘Illegal Players’, cette activité génératrice de revenus est un facteur de développement qu’il ne faut pas minimiser au regard de tout ce monde qui y gagne. « Nous participons activement à la vie économique à Dakar. L'organisation de nos soirées implique de grandes dépenses. Cela fait vivre bon nombre de gens, allant de l'Etat, pour les taxes, aux petits commerçants vendeurs de T-shirts, en passant par les imprimeries, les gardes rapprochés et les lutteurs pour la sécurité », informe le directeur marketing de la structure. Selon ces promoteurs, la création de ces événements est un moyen, pour les membres de l’organisation et les tierces personnes, de gagner leur vie hon-

nêtement. C’est ce qui explique donc cette pléthore de « Teams » qui a rejoint ces structures dans l’événementiel, qui s’avère être un business très rentable. TENDANCE CHEZ LES BRANCHES Aujourd’hui, c’est devenu la tendance, chez les jeunes qui se disent branchés, de se lancer dans l’événementiel. Ayant remarqué l’affluence des fêtards dans les dancings et Houseparty, beaucoup de jeunes ont trouvé nécessaire de s’inviter dans ce business. « Trippy », « Ngkdb », « Jamaïcan Team », « Celebrate », « Dof Crew », « Unik Family », et beaucoup d’autres structures, s’inscrivent dans ce registre. « Au début, on allait juste se défouler dans les soirées. Par la suite, on s’est dit : pourquoi ne pas s’investir dans ce milieu ? On y a notre place et on sait faire ce qu’ils font », a fait savoir Zou Carter, président de « Jamaïcan Team ». Dès lors, une rude concurrence s’installe dans le milieu après la venue de ces teams. Chacun essaye donc de s’illustrer en augmentant son fan-buzz et, ainsi, s’assurer d’une bonne audience auprès du public. Selon Zou Carter, « pour marquer la différence avec les autres, on compte organiser et décentraliser les événements, créer des concerts avec des artistes étrangers, mais aussi faire des œuvres caritatives ». Ainsi, pour témoigner de la proximité qu’ils entretiennent avec leur monde fidèle, les promoteurs de soirée n’hésitent pas, parfois, à œuvrer dans le social comme lors du mois de Ramadan. Un business jusque-là quasi-inconnu de certaines couches de la société ou presque, mais qui continue de nourrir ses acteurs qui ne sont pas prêts à s’arrêter là. • Pape Alioune NDIAYE (stagiaire)

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QUAND ALIOUNE KASSE RACONTE SON PERE

« Un jour, parce que je chantais faux, il a m’a fait descendre du podium » père. En effet, en 1993, son morceau « liguaye diaye molaye diaye », qui dénonçait l’usage de la drogue, faisait un carton. En suivant un documentaire sur les méfaits de la drogue dans l’émission « Envoyé Spécial » de France 2, le père Kassé avait écrit cette chanson, puis le confia à l’homonyme d’Alioune Kassé. A la disparition du vieux, le 16 juillet 1992, ce dernier, au 40ème jour après la mort du pater, remit la chanson à Alioune Kassé, qui en fit un morceau très apprécié des Sénégalais.

Il a eu une vision basée sur la perfection et la rigueur. Et sa mission, il l’a bien réussie car l’empreinte du « vieux » Ibra Kassé est là, présente dans le monde musical. Les témoignages sont tous unanimes : ce méthodique monsieur a beaucoup influencé un chanteur comme Youssou Ndour. Et quand son fils Alioune Kassé parle de cela, c’est authentique. Par Amadou Maguette NDAW et Ibrahima BA

« Un jour, parce que je chantais apparemment faux, il m’a fait descendre du podium, en plein concert ». Ainsi a parlé Alioune Kassé en évoquant son père. Suprême humiliation ? Aujourd’hui encore, le fils musicien se souvient de cet épisode qui démontre, si besoin en est, que le vieux Ibra Kassé, tenait beaucoup à la perfection, dans le travail à accomplir. Souvent, durant les soirées, il arrivait, souligne Guissé Pène, qu’un musicien se retrouve avec une piste fermée, quand il débordait de son champ. De son avis, Ibra Kassé, « c’était l’intransigeance et le professionnalisme ». Et c’est le constat qui revient souvent de la bouche de ceux qui l’on fréquenté. Comme souvenir, se rappelle le fils, ses conseils sur tel ou tel autre produit sonnent, maintenant, comme une prémonition, tant il connaissait bien la musique. « Quand il disait qu’une œuvre est bonne, au début on pouvait avoir des appréhensions mais, au finish, on lui donnait raison, car le vieux avait une science infuse dans le domaine des mélodies », se souvient le fils. Son amour pour les belles notes était tel que si une soirée était réussie, il était aux anges et était prêt à toutes les folies pour ses musiciens. En ces moments, souligne Alioune Kassé, il ressemblait à un président de club, au soir d’une victoire importante,

qui se laisse emporter. Des faveurs musicales, le vieux n’en avait pas mais ses préférences tournaient autour des sonorités cubaines avec le Tango, le Boléro, de même que la musique française. Paris, terre des débuts Des dates, en guise de repères, il ne semble pas être en mesure d’en fournir. En revanche, des faits, Alioune en a plein la tête pour évoquer son père. « Nous étions jeunes et très proches de notre père qui faisait à la fois office de pater et d’encadreur pour notre carrière musicale », affirme-t-il. Un jour, en atelier à la maison, Alioune Kassé se laisse aller. Les envolées sont nombreuses et le produit est enregistré et présenté à son père. Celui-ci le trouva bon et ce fut le début du jeune dans la musique. Cette confiance en Alioune va s’affirmer avec la reprise, par ce dernier, d’un morceau de Lionel Richie. Mais, la consécration vient de la prouesse de ce dernier, lors de son interprétation du tube la « Hija de Juan Simone ». « Ce fut le déclic », souligne notre guide. Pour la petite histoire, le vieux Ibra Kassé, avant d’émigrer, aimait beaucoup le cyclisme. Durant ce périple français, il épousera une femme blanche et avait un café dans l’Héxagone. C’est de là-bas qu’il va chopper le virus de la musique. La lé-

gende est ainsi lancée. A son retour, il commence à acheter du matériels, afin de constituer son groupe. En ce temps, s’offrir des instruments de musique était très difficile. Ibra Kassé, qui avait le matériel et le local, avait réussi un bon casting, qui répondait à sa conception de la musique. Mais, durant les années de gloire, « les frais de Douane lui posaient beaucoup de problèmes. Il avait même, en un moment donné, demandé une exonération aux autorités », se souvient Alioune Kassé. De trahisons à trahisons Dans la vie, la réussite peut avoir comme soubassement la rigueur dans le travail. C’est ce qui fait la particularité d’Ibra Kassé, qui a réussi à devenir incontournable, en ces temps, dans son domaine. Ainsi, Alioune Kassé profita de l’expertise de son

ROMAN D’ALIOUNE BADARA BèYE, PRéSIDENT DE L’ASSOCIATION DES ECRIVAINS DU SéNéGAL

Le bonheur de Dado Cet après-midi après la prière de vendredi, Bakar encore drapé d’un grand boubou enrichi d’un turban d’une blancheur éclatante, reçut dans ses bras sa fille Raki accourue à sa rencontre. Il était magnifique le vieux Bakar, il rappelait les Almamys conquérants des peuples païens. - Que tu es belle ma fille ! S’exclamat-il. Comme un enfant Raki répondit : - Oui, je sais « baba », mais tu es plus beau que moi. Cela faisait sourire le vieux Bakar. Sa fille ne s’était-elle vue dans la surface des eaux miroitantes ? Il continua à la serrer dans ses bras quand Raki souleva sa tête de la poitrine et fixa du regard son père. Il comprit qu’elle voulait quelque chose et comme toujours il était prêt à la satisfaire. Elle l’entraîna dans la chambre, Dado dormait encore, il demanda à sa fille : - Qu’es-ce qui ne va pas ? - Paix seulement Baba, mais depuis cinq ans je n’ai pas vu Grand-mère et je voulais lui rendre visite. Elle a besoin de

moi, elle espérait et rêvait de me voir grandir sous son toit, un rêve qu’elle n’a pas pu réaliser. Permet-moi de rester quelques jours avec elle. Tu sais, elle est très vieille maintenant et je sais que ma seule présence l’aiderait à reprendre goût à la vie. - Je sais Raki mais tu vas me manquer terriblement, tu sais Thillé Boubacar est loin d’ici il te faudra beaucoup de temps pour rejoindre Thillé. Tu auras à traverser toute cette savane environnante, c’est très dangereux en cette époque où la chasse est devenue impossible avec les fauves ! - Je sais Baba, mais je ferai attention. Dans quinze jours, je serai à Saré Lamou saine et sauve. Ne me refuse pas d’aller voir grand-mère Baba ! Baba était vaincu, il souleva le menton de sa fille et ajouta : Soit fit-il ! Tu partiras demain, je vais te préparer une escorte digne de toi. Une escorte digne de tes illustres appartenances, de tes illustres ascendances. Raki venait de gagner une nouvelle bataille. Remerciant vivement son père,

Un hommage au précurseur En un moment donné, son bébé, le Star Band, se disloquait. Mais, pour Alioune Kassé, contrairement à ceux qui pensaient à une reprise en main de la famille, ce sont des musiciens qui ne cessaient de planter des dagues sur le dos du vieux, lors des soirées importantes. Un coup de poignard qui faisait de plus en plus mal. « Les jours de fêtes, des musiciens, qui étaient des maillons importants du Star Band, le laissaient en plan pour aller animer d’autres soirées. Nous avons vu comment cela lui faisait mal », a soutenu Alioune Kassé. Et après, il devait recommencer de zéro et constituer un nouveau groupe capable de tenir le Miami. Plus tard, la famille se chargera de reprendre le groupe en main, afin d’éviter des désillusions à leur père. Au-delà de la musique, Ibra Kassé était un supporter passionné

du Tigre de Fass Mbaye Guèye et un fervent Mouride. Il fut, en outre, le premier à avoir enregistré un morceau pour le passer à la radio. Dans ce même ordre d’idées, Ibra Kassé, très lié aux enfants, avait introduit le « tama » (tambour d’aisselle) dans la musique et voulait en faire autant avec le « riti » (guitare traditionnel peulh). A la quête d’originalité, souligne Alioune Kassé, il travaillait sans cesse à l’introduction de nouveaux instruments. Mais, lors d’un voyage à Paris pour enregistrer un disque, il se rendit compte, une fois dans une boite de nuit, que la manière dont les Européens dansaient cette musique, finissait par le convaincre de la nécessité de retirer la « tama » si omniprésent. En 1996, un très grand hommage fut organisé. Tout le gratin de la musique était présent pour saluer la mémoire de cet illustre visionnaire. Pour l’heure, la famille veut renouveler cette expérience. Aujourd’hui encore, dans le sillage d’El hadji Ndiaye alors responsable du Studio 2000 qui, en 1993, a produit l’œuvre d’Alioune Kassé, la famille demande à tous ceux qui sont passés au Miami de les épauler afin de faire de ces lieux un endroit de rencontre pour le monde musical.

Ndiouga Dieng, artiste chanteur :

« Ils sont tous devenus des stars » «Tous ceux qui sont passés entre les mains d’Ibra Kassé sont devenus des stars. L’exemple le plus parlant reste Youssou Ndour. Il a permis à tous ces élèves de cultiver l’expérience et le savoir-faire », témoigne, Ndiouga Dieng du Groupe Baobab. Selon lui, aujourd’hui, la musique que font ceux qui sont passé par cette école n’ont rien à envier aux adeptes d’autres formes de musique jouées à travers le monde. Pour le recrutement, Ibra Kassé ciblait les artistes qui étaient pétris de talent. Ils étaient également de fortes personnalités. « Il a réussi à faire de sorte que tous ceux qui ont fait son école réussissent à perpétuer dignement son héritage », soutient Ndiouga Dieng ajoutant que, malgré le fait qu’il n’ait jamais fait partie de la Star Band, celui qui a mis en orbite le « Miami » vers les années 70, lui vouait un très grand respect. Né à Kaolack, Ibra Kassé a passé de nombreuses années en Europe. Jusqu’à sa mort en juillet 1992, il aura fortement contribué à la promotion de la musique sénégalaise. »

Alassane Cissé, journaliste culturel : elle regagna sa chambre. Elle trouva une joie immense et mettant autour de son cou l’amulette sacrée, qu’elle avait reçue à l’occasion de son baptême. Au premier chant du coq, elle était déjà debout, sa prière terminée, car elle était très pieuse, elle alla retrouver sa maman. Bonjour Maman. Dado était envahie par la joie débordante de sa fille : Ma fille tu es si pressée de nous quitter ? Raki confuse : c’est pour quelques jours maman ! Je sais ma fille ! C’est bien que tu penses encore à ta grand-mère. Un bon enfant doit s’occuper toujours de ses parents, mais tu seras certainement fatiguée à ton retour. Va maintenant continuer ta préparation. ( A suivre)

« Il a introduit le « tama » dans la musique » Alassane Cissé, coordonnateur général du réseau des journalistes culturels d’Afrique voit, en Ibra Kassé, un précurseur de la musique moderne. A l’en croire, si, aujourd’hui, la musique sénégalaise s’impose sur le plan international, c’est en grande partie dû au fondateur de la « Star Band ». « Il a introduit le « tama» (tambour d’aisselle) dans la musique ainsi que d’autres instruments modernes», avance-t-il. Dans une époque où les gens éprouvaient des difficultés pour se départir de l’influence du colonisateur, Ibra Kassé encourageait les artistes à chanter dans les langues nationales et à promouvoir les mélodies traditionnelles. S’il y a une chose sur laquelle tout le monde s’accorde, c’est la rigueur qui faisait la particularité de l’homme. « Il n’acceptait pas que les gens soient en retard durant les ateliers de répétition », explique Alassane Cissé. De l’avis de ce dernier, c’est cette rigueur qui a accouché aujourd’hui une musique qui continue de faire tilt…


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QUESTIONS DE SPORT

• Par MADIOUF *

Amy Mbacké Thiam, seule Sénégalaise championne du monde

Reine de la piste

LEs ArChivEs Du sOLEiL Youssou Ndour compte de nombreux fans depuis des décennies. Parmi ceux-ci, les charmantes dames du « Soleil ». Il y a 27 ans, de gauche à droite, Mmes Fatou Ndiaye, Fatou Dème, Rosalie Diagne (lunettes) et Ndické Dimé s’affichaient, avec un large sourire, aux côtés de la star planétaire lors d’une fête du quotidien nationale en 1987.

L’HIVERNAGE DE BaB’S

Par Babacar DIENG

C’est, sans conteste, l’agenda divin. Au croisement du destin, les faits peuvent avoir le goût du hasard. Pour le cas de l’athlétisme sénégalais, deux destins s’entrecroisent au point précis de la performance, sur la piste pour la reine du chrono et sur le piédestal des guides pour l’autre. En 1976, l’athlète sénégalaise Amy Mbacké Thiam naît et Lamine Diack est élu vice-présidence de la Fédération internationale d’Athlétisme Association (Iaaf) à Edmonton (canada).En 2001 Lamine Diack se hisse à un autre niveau. Il est porté, par vote, à la présidence de la Fédération internationale d’Athlétisme Association(Iaaf). Même année, Amy Mbacké Thiam est couverte d’or grâce à sa victoire à la finale du 400 m du championnat monde d’Edmonton. Des coïncidences heureuses célébrées par certains comme un signe du destin. La jeune championne fait un clin d’œil au dirigeant charismatique. « C‘est une grande victoire pour le peuple sénégalais. Je dédie cette victoire à tous mes proches ainsi qu’à Lamine Diack, président de la Fédération internationale d’Athlétisme. J’étais là pour gagner, même si je n’aurais jamais imaginé être là un jour », a confié l’athlète sénégalaise, toute nouvelle reine du tour de piste mondial. Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 août 2001, à Edmonton (Canada), au moment où le Sénégal et l’Afrique noire francophone étaient dans les bras de Morphée, une de leurs illustres filles relègue au rang de faire valoir ses concurrentes. Au bout d’une course très bien maîtrisée, elle domine ses valeureuses concurrentes. Fussent-elles la super favorite de cette finale l’Allemande Grit Breuer (4è) avec 50’’49, la Jamaïcaine Lorraine Benton (2è) avec 49’’88 la Mexicaine Anna Guevera (3è) avec 49’’97. Elle succède à son idole, l’Australienne Caty Freeman. Avec 49’’86 au chrono, elle bat, pour la sixième fois, le record du Sénégal de la spécialité. Quelques jours après la qualification historique des « Lions » du football à la coupe du monde Corée-Japon 2002 et un an après le titre de champion du monde de karaté, Mamadou Aly Ndiaye (2000), cette excellente performance de l’enfant de Ndoffane (région de Kaolack), est un autre symbole du « Sénégal qui gagne ». Venue sur le tard à l’athlétisme - à l’âge de 16 ans - dans son collège Valdio Ndiaye de Kaolack, cette sportive éclectique (elle jouait au football) brûle les étapes. Elle a fait ses armes entre les mains d’entraîneurs comme Lamine Camara, Fatou Cissokho ,Moussa Ndiaye, Mara Ndiaye et finalement le coopérant français Hervé Stephan au Ciad. Vainqueur, à seize ans, de la coupe Mme Elisabeth Diouf (épouse du président Abdou Diouf) en 1992, à Ziguinchor, la nouvelle championne du 400 m plat, Amy Mbacké Thiam, enchaîne les bonnes sorties. L’ancienne sociétaire du club kaolackois de Ngane Saré, passée au Dial Diop de Dakar avant de devenir pensionnaire du Ciad, bat ses propres records du Sénégal. La première Sénégalaise à descendre sous les 50 secondes, passe d’un temps de 51’’58 (1998) pour finir avec son chrono de 49’’86 à Edmonton. Edmonton consacre la championne des Jeux de la Francophonie et demi-finaliste des Jeux olympiques de Sydney (2000). Une athlète dure au labeur. Deux ans plus tard, à Paris, Amy Mbacké Thiam n’arrive pas à rééditer son exploit d’Edmonton. Elle se contente du bronze. Qu’importe ! Première Sénégalaise, première Africaine francophone et de l’Ouest à accrocher autour du cou une médaille d’or mondiale du tour de piste, elle est entrée définitivement dans l’histoire du sport mondial. « C’est un sentiment fantastique de savoir que vous êtes la meilleure au monde ». Tout est dit. Ou presque. La lauréate du « trophée » de l’avenir de l’édition 1999 du « Lion d’or » du quotidien Le Soleil, sportive éclectique qui pendant longtemps hésitait entre football féminin et l’athlétisme a fait le bon. Le meilleur choix… Un choix qui lui a valu de voir poindre un nouveau jour sur l’athlétisme sénégalais. Ce jour-là a commencé par une nuit bercée par la chaleur des triomphes, à Edmonton, ville d’un Canada réputé par les caresses glaçantes de sa météo. Amy Mbacké Thiam, reine de la piste. Jusqu’à preuve du contraire. Email : dioufafrica@yahoo.fr

Bab’s change de goûts et de… couleurs endredi, après la prière, Bab’s déambula dans différentes artères de la capitale où notre Bab’s national a élu domicile définitivement. Il était émerveillé par certaines beautés qui le croisaient. «Chotèèètèèèèète, lii amna Ndakarou ? (il existe des femmes aussi belles à Dakar ?). Il lui arrivait de héler certaines filles qui le raillaient et il crut avoir fait un effet sur elles. «Ton’s, noma djissé ? safoula ?» (Tonton, comment me vois-tu, je te plais ?). «Safnama kay, boubakh sakh, wala-walay» (cela me plait énormément). Vers 17 heures, il retourna chez lui pour se voir offrir, par sa fidèle épouse, un verre d’eau. Du revers de la main, il repoussa le liquide et lui demanda de s’asseoir. Il appela son cousin Diégane. «Diégane, si je te prends à témoin ; ce n’est pas pour te permettre de piquer mes assiettes mais pour ce que je vais dire à cette villassoisse (villageoise). Ndèw, écoute-moi tèrbin (très bien). Toutes les femmes sénégalaises sont devenues

V

belles à croquer. Elles s’enduisent de pordouwi (produits) qui les khésalizent (dépigmentent). Mais toi, tu restes plus noire que le sarbon (charbon) du Peul d’à côté. Ce qui weut (veut) dire qu’à partir de dorénamang (dorénavant), si tu n’es pas claire comme celles que zai (j’ai) rencontrées, tu considéreras que ton billet-retour à Ndiaganiao est là, sous mon oreiller. Avec toi, je ne wiw (vis) plus. Ndèw, tu as ben comprendar (tu as bien compris ?) ce que ze t’ai dit devant mon cousin ?», lui signifie le bonhomme de Ndiaganiao. Diégane en était stupéfait et ne put se retenir. «Bab’s, khana tu n’as pas lu notre poète-président Léo Senghor Souka Ndella qui avait chanté la femme noire ?» Et Diégane d’entonner : «Femme nue, femme noire. Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté…..». Bab’s le stoppa net. «Oui ze sais mais Senghor est mort, moi ze weux wiwar (je veux vivre). Donc Ndèw essaie d’être blanche ou bin adieu»

Typonomie : le secret des noms de quartiers La toponymie peut être la source de nombreuses découvertes lorsque l’on s’y intéresse. Par exemple, le quartier « Balakoss » à St-Louis s’appelle ainsi parce qu’il s’y trouvait, autrefois, un « blockhaus ». De même « Tassinère » à Gandiole abritait le poste du « stationnaire » de la Barre. On peut également s’interroger sur l’origine du nom de « Rufisque » que tout le monde s’accorde à tirer de « Rio fresco », alors que certaines cartes indiquent « Recife ». Xavier Ricou, Extraits de la page Facebook Senegalmetis


EX-MEMBRE D’AFRICANDO

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C ultuRe

LE SOLEIL - sAMeDi 30 et DiMAnCHe 31 Aout 2014

LITTERATURE : PRIX DES CINQ CONTINENTS 2014

Le chanteur Amadou Balaké Hubert Mingarelli, un assoiffé n’est plus de nouvelles pour le sacre final

Décédé le mercredi 27 août 2014 à Ouagadougou, le chanteur burkinabè sera inhumé le dimanche 31 août à 10 heures, au cimetière de Gounghin. Mais avant cela, rapporte le journal Fasozine sur son site Internet, une soirée est prévue aujourd’hui, au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (Cenasa). Balaké, de son vrai nom Amadou Traoré, est décédé dans la matinée du mercredi 27 août 2014. Jeudi 7 août 2014 dernier, à la Résidence de l’ambassadeur de Côte

d’Ivoire à Ouagadougou, l’artiste se produisait encore dans le cadre de la célébration du 54e anniversaire de l’indépendance du pays d’Houphouët Boigny. Emporté à 72 ans, par un diabète, dont il souffrait depuis des années, il était surnommé la voix d’or et durant sa carrière. Il a marqué l’histoire des musiques mandingues et afro-cubaines. En 2001, Amadou Balaké rejoint l’Orchestre Africando, après 10 ans de traversée du désert. C’est dans ce sens que ce groupe de musique afrocubaine lui permit de renouer avec la scène et le succès. L’arrangeur malien Boncana Maïga évoquant l’apport de ce musicien dans ce groupe avait souligné : « Avec Africando, il a eu le soutien qu’il fallait, explique-t-il. On retrouvait le Balaké qui faisait ce qu’il voulait. Il était le plus âgé, il avait la place du doyen. Tout le monde l’écoutait ».Dans son répertoire riche de plusieurs titres, des morceaux comme « Baya », « Barkono », « Mousso », « Mamiwata », « Abidjan Taximan », « Wariko » ont caracolé dans le hit parade. Sa chanson « Balaké », « porc-épic » en mandingue, est un tel succès qu’il adopte le pseudonyme d'Amadou Balaké. Mais le point d’orgue de la carrière d’Amadou Balaké est, sans nul doute, son disque d’Or de la Radio télévision ivoirienne en 1982 avec « Taximan n’est pas gentil ». A. M. NDAW

GRANDE NUIT CULTURELLE DE LA CASAMANCE

La première édition prévue du 8 au 9 novembre prochain A l’initiative d’un groupe de jeunes acteurs culturels et avec l’appui de l’ancien gouverneur de la région de Dakar, Saliou Sambou, la 1ère édition de la Grande nuit culturelle de la Casamance aura lieu du 8 au 9 novembre prochain à Dakar. L’objectif de cette grande manifestation culturelle, a expliqué George Lamine Pompidou Coly, coordonnateur du comité d’organisation, est de magnifier le cousinage à plaisanterie entre les groupes ethniques pular, diola et sérère. Lesquels ont un rôle déterminant à jouer pour le retour définitif de la paix dans cette partie sud du Sénégal en proie à un conflit

vieux de plus de trois décennies. Au menu du programme, un débat sur le thème : « Paix en Casamance » est prévu dans la matinée de la journée du 8 novembre. Il sera suivi par une veillée culturelle avec la participation des groupes à l’image de l’Ucas band de Sédhiou, le groupe Fogny et des artistes de renom comme El hadji Baaba Maal, Metzo Diatta, Marie Ngoné Dione… Le lendemain, un « yendou culturel » permettra de montrer la diversité culturelle de la région de la Casamance à travers la danse et le chant. Ibrahima BA

La « Nuit francophone de l’eau » labellisée pour le sommet de la Francophonie L’artiste-musicien sénégalais Abdou Thiam alias « Ngaari Laaw » a annoncé, mercredi, à l’Aps, que son projet de « Nuit francophone de l’eau » a été « labellisé » dans le cadre des activités du 15e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif) prévu les 29 et 30 novembre à Dakar. « Notre projet "Nuit francophone de l’eau", prévu pour être mis en œuvre à Saint-Louis (nord), a été labellisé dans le cadre du sommet de la Francophonie », a-t-il indiqué, précisant que son programme répond à la volonté des autorités sénégalaises de décentraliser l’évé-

nement. Le ministère sénégalais de la Culture et la Délégation générale de la Francophonie avaient lancé un appel à projets dans les régions, pour que, au même titre que la capitale, Dakar, des localités de l’intérieur du pays puissent « vivre la Francophonie ». Selon l’artiste, le programme de la « Nuit francophone de l’eau » s’établira comme suit : l’organisation d’une « Nuit de l’eau », le 30 novembre à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, une manifestation qui sera précédée d’un concert de lancement, dans l’enceinte du centre culturel régional de Saint-Louis, le 29 novembre. (APS)

La 13ème édition du Prix des 5 continents de la Francophonie met en compétition 10 ouvrages finalistes représentant 4 pays : CanadaQuébec, France, Algérie, Suisse. Le jury, présidé par Jean-Marie Gustave Le Clézio (Maurice) et composé d'un jury international, désignera le lauréat le 26 septembre à Paris et remettra officiellement le prix au Sénégal, au mois de novembre, en marge du XVe sommet de la Francophonie (Dakar). Dans cette perspective, le journal « Le Soleil » présente chaque semaine un finaliste. Avec son roman « L’homme qui avait soif », publié chez Stock, Hubert Mingarelli s’affiche comme un sérieux prétendant au sacre final. Une présentation de E. M. FAYE

Auteur d’une œuvre très remarquée et largement traduite, Hubert Mingarelli a publié une dizaine de romans et recueils de nouvelles dont « Quatre soldats » (Seuil), prix Médicis 2003. En 2012, son roman « Un repas en hiver » a paru chez Stock. Avec « L’homme qui avait soif », publié chez Stock, Mingarelli se présente comme un sérieux candidat pour la victoire finale du Prix des 5 continents. L’histoire de « L’homme qui avait soif » part du Japon, 1946, pendant l’occupation américaine. Démobilisé depuis peu, Hisao revient à la montagne avec « une soif obsédante et des rêves qui le hantent ». A bord du train qui doit le conduire vers la femme aimée, il commet une terrible erreur. Descendu pour boire, il voit le train repartir avec sa valise et l’œuf de jade qu’il a prévu d’offrir à Shigeko. Alors qu’un suspense subtil mais intense invite le lecteur à suivre les péripéties d’Hisao courant après sa valise, se dessine la bataille de Peleliu où il a combattu aux côtés de Takeshi, jeune soldat troublant qui chante le noir. Et qui mourra à

ses côtés. Dans ce roman aussi puissant que poétique, Hubert Mingarelli évoque avec une rare élégance l’amitié entre hommes et le Japon meurtri par la guerre. Hisao retrouvera-t-il sa valise et arrivera-t-il jusqu’au « mystère Shigeko » ? Extrait : (…) « Il y avait longtemps que la chanson était finie. Ils étaient assis, se faisaient face, et chacun pour soi écoutait les battements de son cœur. La poussière et l’effroi les avaient asséchés. La soif revenait, mais ils attendaient que le jour arrive, que des rais de lumière apparaissent entre les pierres éboulées. Ils ne voulaient plus retourner dans le noir à la recherche des bidons, toucher les cadavres, risquer de poser une main sur leurs visages, leurs cheveux. Hisao regardait sans cesse vers là où il pensait que le jour allait venir. Jamais il n’avait connu une telle obscurité. Il fallait qu’il n’y eut ni lune ni étoiles dans le ciel pour qu’à ce point, rien ne passe entre les pierres. Et dans ces ténèbres, le temps s’écoulait d’une façon inha-

bituelle. On aurait dit une matière sans début ni fin, une chose inerte. Peut-être que c’était ça la mort, se disait Hisao, une matière sombre, sans début et sans fin, que l’on ferme les yeux ou pas, et alors Tappei, le détachement, les servants dehors, comment étaient leurs yeux. « Non, arrête, se dit-il, ne pense pas à eux. » Il murmura à Takeshi : « Je crois que la bataille a commencé au début de la nuit. Pourquoi ce serait si long autrement ? » Il dit cela tandis que dehors le soleil à mi-chemin de midi tombait sur la mer et Peleliu. « Dismoi, Takeshi, pourquoi ce serait si long ? » Il dit cela sans détourner son regard du mur de roche d’acier et de débris de bois derrière lequel le soleil éclairait la mer et le flanc de la montagne. » (…)

Avis de manifestation d’intérêt En collaboration avec l’UEMOA et la Chambre Consulaire Régionale (CCR), l’Union Nationale des Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (UNCCIAS) organise du 23 Octobre au 2 Novembre 2014 au Cices à Dakar, la 3eme édition de la foire régionale de l’intégration. Cette manifestation sera marquée par des expositions-ventes, des rencontres professionnelles et des conférences sur des thèmes relatifs à l’intégration économique sous-régionale. L’UNCCIAS invite les personnes désireuses de participer à l’événement de prendre contact avec Madame Oumou K. T. GAYE. Tel : 33 899 76 80 et le 77 534 64 66, email : foireuemoa@cciad.sn, de s’adresser à la Chambre de commerce de leur région ou de leur pays ou de s’inscrire directement sur le site www.cciad.sn. Les demandes de participation seront reçues jusqu’au 10 Octobre 2014, délai de rigueur. Le Président Mamadou Lamine Niang 30 AOÛT 2014


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nteRnAtionAl

LE SOLEIL - sAMeDi 30 et DiMAnCHe 31 Aout 2014

NORD DU MALI

NUCLEAIRE IRANIEN

Deux factions rivales font la paix

Washington impose de nouvelles sanctions à Téhéran

(REUTERS) - Deux coalitions de groupes rebelles du nord du Mali se sont mises d'accord à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, pour cesser les hostilités entre elles et présenter un front uni, en vue des négociations avec le gouvernement prévues en septembre. Ces derniers mois, le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), majoritairement touareg, et le Mouvement arabe de l'Azawad (Maa) se sont livrés à des combats, et des factions internes au Maa se sont mêmes déchirées. A l'issue de quatre jours de pourparlers, le dirigeant du Maa, Ahmed Ould Sidi Mohamed, et Alghabass Ag Intalla, représentant du Mnla et de ses alliés, ont publié, jeudi, un communiqué dans lequel ils annoncent la fin de ces luttes intestines. Ils expliquent également qu'ils vont s'entendre pour arriver unis aux négociations de paix d'Alger au mois de septembre, lors desquelles la question d'une plus grande autonomie du nord du Mali

(AFP) - Les Etats-Unis ont annoncé, hier, des sanctions supplémentaires contre l'Iran, visant des entités, entreprises et individus accusés de favoriser le programme nucléaire controversé de Téhéran et de soutenir le "terrorisme".

Le Mali entamera demain à Alger un dialogue inclusif avec les groupes armés du Nord.

sera évoquée. Mohamed Ousman Ag Mohamedoun, porte-parole de la Coalition du peuple pour l'Azawad (Cpa) alliée au Maa, a fait savoir que les différentes factions étaient d'accord sur l'idée que la région devait rester partie intégrante du Mali et conserver un gouvernement laïque. Ce même porte-parole précise que les différentes composantes de la ré-

bellion plaident en faveur d'une forme de gouvernement qui tienne compte des particularismes propres au nord du Mali. Lors de discussions préliminaires qui se sont tenues au mois de juillet, rebelles et gouvernement avaient convenu de se revoir en août - avant que la date ne soit reportée à septembre - pour entamer des négociations destinées à parvenir à une paix durable.

Tobrouk, à 1.600 km à l'est de la capitale. Il a dit espérer voir le Parlement, qu'il considère comme "la seule autorité légitime du pays", former un nouveau gouvernement "représentant toutes les catégories du peuple libyen (...) et capable de rétablir la sécurité et de bâtir un Etat de droit". Un tel gouvernement est souhaité par la communauté internationale qui s'inquiète de la situation de chaos en Libye. Le gouvernement démission-

naire a dénoncé l'intention des miliciens à dominante islamiste qui veulent former un gouvernement alternatif à Tripoli après avoir convoqué l'Assemblée sortante, le Conseil général national (Cgn), dont le mandat a théoriquement expiré avec l'élection, le 25 juin, du Parlement. "C'est un acte de rébellion contre la légitimité représentée par le Parlement qui a été reconnu par la communauté internationale", a souligné le gouvernement sortant.

Dans des communiqués simultanés de la Maison Blanche, du département d'Etat et du Trésor, Washington assure, dans le même temps, poursuivre la recherche d'un règlement diplomatique au dossier nucléaire iranien via les négociations entre les grandes puissances et l'Iran. "Aujourd’hui, nous avons pris des mesures supplémentaires dans le cadre de nos efforts pour maintenir la pression sur le gouvernement iranien", a déclaré, dans un communiqué, Caitlin Hayden, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. "Le Trésor et le département d'Etat ont imposé des sanctions contre plusieurs entreprises et individus impliqués dans des activités, telles que l'assistance au programme nucléaire iranien, l'appui au terrorisme ou l'aide

pour que l'Iran échappe aux sanctions internationales", a détaillé Mme Hayden. Elle a jugé que ces mesures punitives contre Téhéran ne remettaient nullement en cause "l'engagement des Etats-Unis à travailler avec (leurs) partenaires du P5+1 pour une solution à long terme et définitive, attestant de la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de l'Iran". Téhéran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), qui ont conclu, en novembre 2013, un accord intérimaire, mènent actuellement des négociations pour aboutir à un accord définitif afin de régler la crise du nucléaire iranien qui empoisonne la communauté internationale depuis plus de 10 ans.

Gaza : Le Hamas et le Jihad islamique LIBYE refusent le désarmement Le gouvernement provisoire a présenté sa démission au Parlement (AFP) - Israéliens et Palestiniens vont au-devant de discussions très aléatoires ( AFP) - Le gouvernement provisoire libyen dirigé par Abdallah al-Theni, qui n'a pas d'autorité réelle sur le pays livré aux milices armées, a présenté sa démission au Parlement élu, selon un communiqué publié jeudi soir. Ce gouvernement siégeant dans l'Est de la Libye, pour échapper à la pression des milices fortement présentes à Tripoli, a indiqué "avoir présenté sa démission au Parlement élu" et qui tient ses réunions, pour la même raison, à

s'ils veulent que le cessez-le-feu tienne à Gaza, où le Hamas et le Jihad islamique excluent de satisfaire une exigence primordiale d'Israël en jetant leurs armes. Après le chef du Hamas jeudi, c'est le Jihad islamique qui a signifié n'avoir aucune intention de renoncer à ses armes, bien au contraire. "Même pendant la bataille, nous n'avons jamais cessé de produire des armes et nous redoublerons d'efforts pour nous préparer à la prochaine étape qui sera- nous l’espérons- la bataille pour la liberté", s'est exclamé le porte-parole du Jihad islamique connu sous le nom d'Abou Hamza, tandis que des milliers de combattants et sympathisants participaient à une parade militaire aux allures de démonstration de force dans la ville de Gaza. Masqués, arborant tenues militaires kaki et fusils d'assaut ou armes de poing, ils ont défilé en brandissant plusieurs roquettes similaires à celles tirées sur Israël durant la guerre.

République du Sénégal Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural

SOCIETE NATIONALE D’AMENAGEMENT ET D’EXPLOITATION DES TERRES DU DELTA DU FLEUVE SENEGAL ET DES VALLEES DU FLEUVE SENEGAL ET DE LA FALEME (SAED) Appel d’Offres National N° 2014/27 pour des travaux de réfections, de constructions de bureaux et de logements dans la délégation de la SAED à Matam. 1. Cet Avis d’appel d’offres fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru dans le quotidien le Soleil du 18 décembre 2013. 2. Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la mise en marché dans la région de Matam (ASAMM), la SAED a obtenu un financement de l’Agence Française de Développement (AFD) et a l’intention d’utiliser une partie de ces fonds pour effectuer des paiements au titre du marché relatif aux travaux réfections et de construction de bureaux et de logements de la délégation de la SAED à Matam. 3. La SAED agissant en qualité de Maître d’Ouvrage Délégué sollicite des offres sous pli fermé de la part de candidats éligibles et répondant aux qualifications requises pour réaliser les travaux suivants : • Travaux réfections et de construction de bureaux et de logements de la délégation de la SAED à Matam. • Le délai prévisionnel de réalisation des travaux est de trois (03) mois. 4. La passation de Marché sera conduite par Appel d’Offres ouvert tel que défini dans le Code des Marchés Publics et ouvert aux candidats éligibles. 5. Les candidats éligibles et intéressés peuvent obtenir des informations auprès de : la Direction des Aménagements et des Infrastructures Hydroagricoles (DAIH) de la SAED Tél. (+221) 33 938 22 00, Fax. (+221) 33 938 22 01 et prendre connaissance des documents d’Appel d’Offres à l’adresse mentionnée ci-après : Tél.

(+221) 33 938 22 00, Fax. (+221) 33 938 22 01, Email : saed@orange.sn de 8 h 00 à 13 h 00 et de 15 h 00 à 18 h 00 du lundi au jeudi et de 8h à 13 h 30 le vendredi. Un exemplaire du Dossier d’Appel d’Offres est disponible pour consultation gratuite auprès de la Cellule de Passation des Marchés (CPM) de la SAED, RN 2 (km 10 - Route de Rosso) - BP : 74 Saint-Louis - Tél : 33 938 22 00. 6. Les exigences en matière de qualifications sont : a. fournir les états financiers certifiés pour les trois dernières années (2011, 2012 et 2013), disposer d'une ligne de crédit autres que l’avance de démarrage. b. Avoir exécuté au moins trois (03) marchés similaires au cours des cinq dernières années (joindre les justificatifs) ; c. Disposer du personnel technique suivant : - Un Directeur des travaux, Ingénieur en génie civil ou équivalent, ayant au moins une expérience de deux (2) projets similaires au cours des (5) cinq dernières années dont un en tant que directeur des travaux ; (joindre les justificatifs). - Un Conducteur des travaux, Technicien Supérieur en génie civil ou équivalent, ayant au moins une expérience de deux (2) projets similaires au cours des cinq dernières années dont deux (2) en tant que conducteur des travaux. (Joindre justificatifs). d. le matériel essentiel que le soumissionnaire doit affecter au chantier est le suivant : • bétonnières de 150 litres au minimum • aiguilles vibrantes • voiture de liaison • lot complet de bois de coffrage métallique et en bois de bonne qualité • Camion benne de 8 m3 au minimum

Les informations détaillées sont fournies dans le Dossier d’Appel d’Offres. Les candidats doivent fournir également une attestation de qualification et de classement des entreprises et une attestation justifiant le paiement des redevances de régulation exigibles au titre des marchés publics de l’exercice précédent. 7. Le Dossier d’Appel d’Offres complet peut être acquis par les candidats éligibles et intéressés auprès de la Cellule de Passation des Marchés (CPM) de la SAED, RN 2 (Km 10 – Route de Rosso) - BP. 74 Saint-Louis - Tél. 33 938-22-00 contre le paiement par chèque certifié d’un montant non remboursable de 50 000 FCFA à l’ordre de la SAED. 8. Les offres devront être déposées à la Cellule de Passation des Marchés (CPM) de la SAED, au siège de la SAED à Saint – Louis, RN 2 (Km 10 – Route de Rosso) - BP. : 74 ; Tél. 33 938-22-00 au plus tard, le Mardi 30 Septembre 2014 à 9h 30mn GMT. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes en séance publique présence des représentants des candidats qui le désirent à la salle de réunion du siège de la SAED à la même date et à la même heure. Les offres devront être valides pendant une durée de quatre vingt dix (90) jours à compter de la date limite de soumission. Les offres doivent comprendre une garantie de soumission, d’un montant égale à trois millions de francs (3 000 000) F CFA. Cette garantie reste valable pendant une durée de 28jours à compter de la date limite de validité des offres Le Directeur Général de la SAED 30 AOUT 2014


BLOC-NOTES mots

agenda

• PAR DIEUMBE NDIAYE

dakarois

S.U.M.A. 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN 33 864 05 61 - 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS 33 889 15 15 HOPITAUX Principal : 33 839.50.50 Le Dantec : 33 889.38.00 Abass Ndao : 33 849.78.00 Fann : 33 869.18.18 HOGGY (ex-CTO) : 33 869 40 50 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800.00.11.11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE (appel gratuit) 81 800.10.12 SENELEC Service Dépannage 33 867.66.66 TELEPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1413 Service Clients : 1441 SECURITE Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS) : 33 823.31.40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869.22.01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849.45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849.45.24 Pilotage : 33 849.45.45 HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05H58 • Tisbar : 14H15 • Takussan : 17H00 • Timis : 19H29 • Guéwé : 20H29 HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H-18H30 • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 18H30

Quotidien national édité par la Société Sénégalaise de Presse et de Publications (SSPP) ISSN 0850-0703 Adresse : Route du Servic Géographique Hann - Dakar R.P. (Sénégal) BP 92 Standard Tél : 33 859.59.59 Directeur Général, Directeur de la Publication Cheikh THIAM Secrétariat DG Tél : 33 859.59.00 Coordonnateur Général des Rédactions Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 41 imbodj@hotmail.com Rédacteur en chef central Daouda MANÉ Tel : 33 859 59 10 dmanefr@yahoo.fr Rédacteur en chef central adjoint Mamadou DIOUF Tel : 33 859 59 66 dioufafrica@yahoo.fr Coordonnateur Rédaction Sports Babacar Khalifa NDIAYE Tel : 33 859 59 37 khalifandiaye44@yahoo.fr Coordonnateur Pools des Grands-reporters Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 25 imbodj@hotmail.com Département commercial & Marketing Tél : 33 859 - 59 09 33 859 - 59 - 44 Service commercial Tél : 33 859 59 43 33 859 59 33 Abonnement : 33 859.59.33 Recouvrement : 33.859.59.03 Télécopie - Fax : 33 832.08.86 – 33 859.60.50 Impression : LE SOLEIL Internet : http://www.lesoleil.sn Email : lesoleil@lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF http://www.mediaf.org

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N° 2443

II III IV V VI VII VIII IX X

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 PROBLEME N° 12.401 HORIZONTALEMENT : 1.Pêcheurs à la traîne. 2. Bien entendue – C’est un ami. 3. Nécropole sumérienne – Réfléchi – Qui tarde. 4. Pas toujours bonne à dire – A défalquer du salaire. 5. N’a rien de pluriel – Pronom. 6. A moitié vert – Mené à sa fin. 7. Nombre approximatif – Geler au centre – Bien gardé. 8. Poison végétal – Bon vouloir. 9. Une manière de tirer – Le prix du labeur. 10. A ne pas montrer du doigt. VERTICALEMENT : I. Zone de protection. II. Trophée de chasse ou de pêche – Bouchon improvisé. III. Il se presse lentement – Cours élémentaire – Il est royalement bleu. IV. Se montre avare – Chef de service. V. Joue sur la longueur – Points opposés. VI. Ton féminin – Bande de prélat. VII. Eau alsacienne – Palindrome du Nigeria – Pascal petit. VIII. Patron des orfèvres – Drôle d’histoire. IX. Rendez-vous des donner et des recevoir – Sélectionne. X. Séparées des autres

SOLUTION DU PROBLEME PRECEDENT HORIZONTALEMENT : 1. HYDRAVIONS. 2. EOUES – ASIE. 3. LUNE –

TER. 4. IRE – SOT – RV. 5. OI – VALET. 6. PEPIE – VT. 7. REPRIS – ZEE. 8. OA – NN – MENU. 9. PUNI – TARIR. 10. EXTENSIONS. VERTICALEMENT : I. HELIOTROPE. II. YOURI – EAUX. III. DUNE – PP – NT. IV. REE – VERNIE. V. AS – SAPIN. VI. JOLIS – TS. VII. IA – TEE – MAI. VIII. OST – ZERO. IX. NIER – VENIN. X. SERVITEURS

horoscope BELIER

BALANCE

Bélier. (22 mars – 20 avril) Emotif et instable, vous risquez fort d’être le jouet de vos sentiments et de vos illusions. Pour éviter de cruelles déceptions, ne prenez pas vos désirs pour des réalités dans votre vie professionnelle et affective. Couleur porte bonheur : Noir Affinités Astrales : Scorpion et Poissons Chiffres de chance : 2 4 7

Balance (24 septembre- 23 octobre) Vous apporterez beaucoup à votre partenaire, et votre amour pour lui (elle) sera très vivace. Seulement, il (elle) ne devra pas exiger de vous une fidélité absolue : les tentations seront si nombreuses ! Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Balance et Poissons Chiffres de chance : 8 6 1

TAUREAU

SCORPION

Taureau. (21 avril – 21 mai) Au travail, vous multiplierez les efforts pour vous élever dans la hiérarchie. Il y aura de l’avancement dans l’air. Mais ne vous laissez pas griser ; gare aux retournements de situation ! Couleur porte bonheur : Marron Affinités Astrales : Balance et Verseau Chiffres de chance : 2 6 7

Scorpion. (24 octo. – 22 novembre) Vous entrerez dans une phase astral qui vous donnera le pouvoir de charmer. Votre famille vous suivra avec joie. Aiguiser vos dons, surtout ceux qui serviront à vous exprimer en public. Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Lion et Vierge Chiffres de chance : 5 9 3

GEMEAUX Gémeaux. (22 mai – 22 juin) Si votre partenaire ne vous fait pas monter tous les jours au septième ciel , vous ne lui cachez pas que vous pourriez bien aller chercher votre plaisir ailleurs ! Vous aurez intérêt à être plus réaliste. Couleur porte bonheur : Rouge Affinités Astrales : Taureau et Sagittaire Chiffres de chance : 3 7 8

CANCER Cancer. (23 juin – 23 juillet) Méfiez-vous des opérations boursières ou immobilières ce jour. N’allez pas non plus vous endetter pour mettre sur pied des projets qui ont peu de chance de voir le jour, tant ils manqueront de bases solides. Couleur porte bonheur : Gris Affinités Astrales : Scorpion et Capricorne Chiffres de chance : 2 4 7

LION Lion. (24 juillet – 23 août) Si vous avez de la cellulite, cette journée semble appropriée pour entamer un traitement de choc. N’oubliez pas les bienfaits des bains de romarin. Un régime alimentaire sans mets trop gras sera aussi nécessaire. Couleur porte bonheur : Blanc Affinités Astrales : Balance et Sagittaire Chiffres de chance : 6 5 1

Solution N° 2442

Pensée du jour Il n'y a que les esprits légers pour ne pas juger selon les apparences. Le vrai mystère du monde est le visible et non l'invisible. (Oscar Wilde)

SAGITTAIRE Sagittaire. (23 nov. – 22 décembre) Dans le travail, les changements ne vous dérangeront pas si vous acceptez d’en jouer le jeu et de vous impliquer à fond. Essayez de coordonner vos diverses activités quotidiennes, en négligeant les détails. Couleur porte bonheur : Gris Affinités Astrales : Bélier et Capricorne Chiffres de chance : 7 4 6

CAPRICORNE Capricorne. (23 déc. – 19 janvier) Excellentes relations avec vos amis, distractions à partager. Veillez à sauvegarder votre liberté et votre indépendance aussi bien que les leurs. Si quelqu’un devient envahissant, remettez à sa place. Couleur porte bonheur : Blanc Affinités Astrales : Scorpion et Verseau Chiffres de chance : 1 8 7

Visitez nos sites Internet : http://www. lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF : http://www.mediaf.org

7 erreurs

• PAR SAMBA FALL Email : samfal56@yahoo.fr Tel : 77.641.48.63

En reproduisant ce dessin, notre dessinateur, Samba Fall, a volontairement commis 7 erreurs. Il vous propose de les retrouver.

VERSEAU Verseau. (20 janvier– 19 février) Quand vos désirs ne deviennent pas vite réalités, vous vous mettez dans tous vos états. Mettez la pédale douce, s’il vous plaît ! Les choses ne se font pas comme ça, en claquant les doigts ! Patience ! Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Vierge et Balance Chiffres de chance : 3 9 4

VIERGE

POISSONS

Vierge. (24 août – 23 septembre) Vous serez plus instinctif, plus primaire que jamais. Vous donnerez libre cours à vos émotions, à vos sensations, à vos fantasmes, et la raison n‘interviendra guère dans vos décisions. Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Lion et Vierge Chiffres de chance : 9 2 4

Poissons. (20 février – 21 mars) Les influx dominant vos activités professionnelles resteront très positifs, même si des problèmes se posent momentanément. Joignez l’énergie à la confiance, et vous découvrirez des solutions durables. Couleur porte bonheur : Jaune Affinités Astrales : Cancer et Sagittaire Chiffres de chance : 5 4 9

Solution du jeu N°652 des 7 erreurs 5. Le placement de la montre au poignet du locataire. 6. La hauteur de la porte de la chambre. 7. La longueur de la manche gauche du locataire.

MEDECIN DE GARDE Dr Mohamed THERMOS 5, rue Parchappe Bur. : 33 822 02 67 Dom. : 33 822 91 30 SAMU NATIONAL 15 15 33.869.82.52

croisés

1. Le bout de manche du parapluie de l’homme sous la pluie. 2. La taille de la poche du boubou du proprio. 3. La taille du tee-shirt du locataire. 4. Le clou au bas de la serrure de la porte.

LE SOLEIL SAMEDI 30 - DIMANCHE 31 AOUT 2014 PAGE 19

• SAMEDI 30 AOÛT 2014 -FETE A SOUHAITER : ST. ARISTIDE • DIMANCHE 31 AOÛT 2014 -FETE A SOUHAITER : ST. DÉMÉTRIUS • SAMEDI 3 ZUL XAADA (DIGGI TABASKI) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC • DIMANCHE 4 ZUL XAADA (DIGGI TABASKI) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC


BLOC-NOTES

LE SOLEIL SAMEDI 30 - DIMANCHE 31 AOUT 2014 PAGE 20

nécrologie CEREMONIE RELIGIEUSE

SOUVENIR

BISMILLAHI RAHMANI RAHIM. INANLILLAH WA INNA ILEYHI RAJI-OUN

30 août 2013 - 30 août 2014 Un an déjà que nous a quitté

Haj Issam Badaoui OMAIS, ses enfants Imad, Ziyad, Abdel-Nasser et leurs familles ; ses frères Docteur Mohamed OMAIS, Hicham OMAIS, Ramis OMAIS, Youssef OMAIS, Samih OMAIS et leurs familles. Ses sœurs Widad OMAIS, Najatte OMAIS, Osmette OMAIS AKEL, Mariame OMAIS FARES, Salma OMAIS, Sabah OMAIS et leurs familles. Les familles OMAIS, YACHRUTI EL BACHIR, SERHAN, KIRAOUI, SMAILI, SAFIEDDINE, MOURAD, AKEL, YACTINE, FARES, TAHA, CHAOUCHAR, GEBARA, YASSINE, parents, amis et alliés vous font part du décès de leur très chère regrettée épouse, mère, grand-mère, belle-mère, sœur, belle-sœur, tante, cousine et amie

Edmard EDWIGE Pourtant tu es là, à chaque instant, au cœur de nos vies, de nos prières, nos joies, nos peines. Ton épouse Justine, tes enfants Anne-Marie, Roger, Claude, Monique, Eliane, Odette, tes petits-enfants, frères, sœurs, parents et amis gardent un souvenir ardent de toi et se consolent de savoir que tu reposes en paix. Tu nous manques et nous t'aimons. Messe en l'église Saint Paul de Grand Yoff ce jour à 18H30 (30 août 14)

Hajé Bachira OMAÏS née Yachruti EL BACHIR DECES

SOUVENIR

survenu le 20 août 2014 au Liban

Famille feu Mamadou Hadramé Ly de Saldé, les familles Ly, Kane, Sarr, Fall ont la profonde douleur de vous faire part du décès de leur fille, nièce, épouse et amie

et vous informent que la présentation des condoléances aura lieu les lundi 1er septembre, mardi 2 septembre et mercredi 3 septembre à partir de 17 heures au 48 boulevard Martin Luther King Corniche Ouest Fann Résidence. La cérémonie religieuse aura lieu le vendredi 5 septembre à 21 heures à l’institution Islamique et sociale, 97 Rue Amadou Assane Ndoye.

Fernand Maw COLY

Priez pour elle.

(30 août - 1/2/3 sept 14)

30 août 2004 - 30 août 2014

SOUVENIR

MESSE ANNIVERSAIRE

27 août 2006 - 27 août 2014 8 ans déjà depuis le rappel à Dieu de notre regretté époux et père

«L’aimer, ne jamais l’oublier, c’est le garder vivant dans nos cœurs»

M. Pierre KOUEDOU

Me Babacar Baba NDIAYE Notaire Antoinette Faye et ses enfants ont une pensée pieuse pour le repos éternel de son âme au Paradis. Amine.

Voilà un an , le 1er septembre 2013, que tu nous quittais . Que ceux qui tont connu et aimé aient une pensée pieuse et affectueuse pour toi en ce jour. Une messe sera célébrée pour le repos de son âme, le 1er septembre à 18h 30 en l’église St Pierre de Baobabs.

(30 août 14)

DECES

Madame Cécile Dibor NDIAYE Mère de Monsieur Aimé SENE, Président du Syndicat Autonome des Professionnels Loueurs de Voitures (SAPLV) et Président de la Fédération des Entreprises de Franchises du Sénégal (FEFS). La levée du corps est prévue le samedi 30 août 2014, à 9 H 30 à la Morgue de l'Hôpital Principal suivie de la messe à la Cathédrale de Dakar à 10 heures et de l'enterrement au cimetière Saint-Lazare de Béthanie.

(30 août 14)

En ce 10ème anniversaire, ton épouse Mme Marie Jeanne DIAME COLY, tes enfants, tes belles filles, tes beaux fils, tes petits enfants, tes parents, tes neveux, tes nièces et tes amis, se souviennent et prient pour le repos éternel de ton âme. Que Dieu t’accueille en son Paradis. Vous qui l’avez connu et aimé, souvenez-vous dans vos prières de Monsieur Fernand COLY.

POuR VOS

31 août 1997 31 août 2014 17 ans déjà qu’était arrachée à notre affection

En ce jour anniversaire de ton rappel à Dieu, tes enfants : Docteur Mame Oumy Khaïry Guèye, Vétérinaire, et Madame Marième Guèye, tes petits-enfants et amis se souviennent des moments de bonheur passés avec toi. Al Fatiha + 15 Likhlass.

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Nos BUREAUX REGIONAUX à...

Adjaratou Penda DIOP

Malado LY SARR survenu le jeudi 28 août 2014 à l’Hôpital le Dantec. L’inhumation a eu lieu le vendredi 29 août 2014 au cimetière musulman de Yoff. Prions pour le repos de son âme. Fatiha + 11 Likhlass

(30 août 14)

(30 août 14 )

SOUVENIR

Monsieur Baïdy AGNE, Président du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) et l'ensemble des membres du Bureau Exécutif du CNP ont la profonde douleur de vous annoncer le décès survenu le mardi 26 août 2014, à Dakar de

Ils présentent leurs sincères condoléances à la famille éplorée. Que la terre lui soit légère!

10 ans déjà ! Tu es parti comme tu as vécu, dans le calme et la sérénité. Comment pourrions-nous passer sous silence ton amour qui reste enfoui dans le repli de nos cœurs et nos pensées ? Pourquoi nous as-tu quittés et surtout pourquoi si vite ? Tu avais sans doute parachevé ton œuvre, mais tu nous as a laissés orphelins de ta présence et de ton affection ; “Le seigneur avait donné, le Seigneur a repris ; que sa volonté soit faite”. Tu étais un guide pour nous car tu nous as toujours montré le chemin à suivre. Qu'allions-nous devenir sans toi et sans tes précieux et toujours avisés conseils ? Heureusement que tu nous as laissé le plus bel Héritage la foi en Dieu, l’Education et une formidable Mère, et que de là où tu te trouves, tu continues de prier pour nous et nous guider. Nous ne pouvons et ne pourrons jamais t'oublier. Tu as marqué de ton empreinte nos vies par des souvenirs indélébiles. Nous sommes fiers de t'avoir connu, d'avoir été choisis comme ta famille. Merci d'avoir existé et de perdurer par ton doux et tendre souvenir. Nous ne t'oublierons donc jamais !

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(30 août 14 )

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BLOC-NOTES

LE SOLEIL SAMEDI 30 - DIMANCHE 31 AOUT 2014 PAGE 21

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22

S poRts

LE SOLEIL - sAMeDi 30 et DiMAnCHe 31 Aout 2014

EBOLA

ELIMINATOIRES DE LA CAN 2015

Le Maroc met en place une « commission » sanitaire (AFP) - Le Maroc a annoncé hier la mise en place d'une "commission nationale" chargée de préparer un "plan sanitaire" face à l'épidémie de virus Ebola, dans la perspective de la Coupe d'Afrique des nations de football prévue en janvier 2015 dans le royaume. Ce "plan opérationnel" sera également valable pour le Mondial des clubs, dont l'organisation par le Maroc en décembre vient d'être confirmée par la Fédération internationale (Fifa), ce pays ne comptant "aucun cas d'Ebola" à ce jour. La "commission nationale chargée de la mise en place du plan opérationnel de couverture sanitaire a été constituée" lors d'une réunion vendredi en présence du ministre de

NATATION

la Santé, El Houssaine Louardi, du président de la Fédération de football (Frmf), Faouzi Lekjaa, et des comités d'organisation, selon un communiqué cité par l'agence MAP. "Ce plan opérationnel répondra aux exigences organisationnelles de la Fifa et de la Confédération africaine de football (Caf) ainsi qu'aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (Oms) en matière de mesures de sécurité sanitaire des rassemblements de masse", d'après le texte du ministère. Durant les compétitions, le "dispositif" sera déployé "dans les points frontaliers, les villes hôtes, les stades, les fans zones et autres lieux d'accueil", est-il encore noté. La Can-

ITALIE : L'As Rome et Naples chassent la Vieille Dame

2015 est prévue du 17 janvier au 8 février dans quatre villes (Tanger, Rabat, Marrakech et Agadir), en présence de 16 nations. La phase de qualifications est actuellement perturbée par l'épidémie: mi-août, la Caf a annoncé le déplacement "dans un pays neutre", "jusqu'à la mi-septembre", des matches impliquant les trois pays les plus touchés --Sierra Leone, Liberia, Guinée--, qui totalisent plus de 1.500 décès. La Côte d'Ivoire a en outre refusé "formellement" d'accueillir la rencontre face à la Sierra Leone. Sollicitée ces derniers jours au sujet des éventuelles conséquences de l'épidémie sur l'organisation de la Can en elle-même, la Frmf n'a pas donné suite.

INTERCLUBS NATIONAUX 2014

Les champions connus ce week-end La dernière manifestation fédérale de natation se dispute ce week-end avec les Championnats interclubs du Sénégal en bassin de 50 mètres. Une compétition qui revient à la Piscine olympique nationale après deux années de divagation à la piscine de la Bceao puis à Bel-Air. Pour cette ultime organisation de la saison, 30 épreuves sont prévues. Les concurrents se mesureront, ce samedi, dans 15 courses dont les relais 10x100m Nage libre dames et hommes qui ouvriront les hostilités. La journée de demain qui s’achèvera avec les relais

4x100 4 Nages sera, pour sa part, celle de la confirmation pour certains ou de la révolte pour les formations distancées. Encore une fois, la lutte finale devrait opposer les nageurs de la Bceao à ceux du Cercle des nageurs de Dakar et Gorée (Cndg), les deux clubs sacrés ces dernières années. Si en 2012, ils se sont partagé les succès, la précédente saison avait été dominée par la Bceao qui avaient remporté les deux titres en filles et garçons. L’Asfa et l’Olympique de Ngor chercheront à bousculer la hiérarchie. On ne devrait toutefois pas

s’attendre à de grosses performances. Mais, la participation devrait permettre à la Direction technique nationale d’avoir une idée des potentiels membres de l’équipe nationale appelée à prendre part aux prochains championnats continentaux. Les anciens nageurs et vétérans de plus de 35 ans sont priés de se rapprocher du secrétariat de la fédération pour les modalités de la préparation et de participation aux 1ers Championnats d'Afrique Masters de natation. Ousseynou POUYE

POUR LE BALISAGE DE L’AMP DE SAINT-LOUIS Une organisation de la place souhaite baliser l’aire marine protégée de Saint-Louis. Les bouées doivent être de marques spéciales, lestées et stables à la zone de mouillage de 18 à 23 m de profondeur ; elles doivent respecter les normes internationales de navigation. Les caractéristiques des bouées, des chaines et des corps morts sont décrites ci-dessous.

4 grandes bouées lestées à queue de caractéristiques suivantes : • Plan focal [2.2m ; 3.2m] • Tirant d’eau [2m ; 2.5mm] • Diamètre ≥ 1.20m • Mât de la bouée en polyéthylène ou aluminium • Flotteur moussé avec de la mousse en polyuréthane à cellule fermée • Structure en acier peint ou galvanisé à chaud • Bouées avec deux anodes de protection et des lests • Anneaux de levage et mouillage fondés dans la structure en acier 2 petites bouées de caractéristiques suivantes : • Plan focal [1.5m ; 2.5m] • Tirant d’eau [0.5m ; 1.2mm] • Diamètre ≥ 0.5 m • Mât de la bouée en polyéthylène ou aluminium • Flotteur moussé avec de la mousse en polyuréthane à cellule fermée • Structure en acier peint ou galvanisé à chaud • Anneaux de levage et mouillage fondés dans la structure en acier CHAINES ET ACCESSOIRES Les chaines seront livrées avec les accessoires de mouillage au complet (maille de bout, manilles et émerillons) • 2 chaines avec mailles de bouts, de 20 mm de di-

FRANCE : Chocs Monaco-Lille et Psg-Saint-Etienne (AFP) - Les quatre premiers de la saison dernière s'affrontent ce weekend pour la 4e journée de Ligue 1: Monaco tentera de confirmer aujourd’hui son sursaut en recevant Lille, alors que le Paris SG reçoit Saint-Etienne demain soir après le match du leader, Bordeaux. Résultats de la 4e journée Hier Marseille - Nice 4 – 0 Aujourd’hui (Heures GMT) 15h00 Monaco – Lille ; 18h00 Caen – Rennes ; Lens – Reims ; Lorient – Guingamp ; Toulouse - Evian/Thonon ; Nantes – Montpellier Demain 12h00 Bordeaux – Bastia ; 15h00 Metz – Lyon ; 19h00 Paris SG - Saint-Etienne

ANGLETERRE : Liverpool exposé, United guetté par l'explosion (AFP) - Le sort a gâté Liverpool qui, après sa défaite contre Manchester City, doit se reprendre chez Tottenham lors de la 3e journée du Championnat d'Angleterre, ce week-end, alors que Manchester United, où couve déjà la crise, reçoit sous très haute pression le modeste Burnley. Programme de la 3e journée (en heures GMT) : Aujourd’hui 11h45Burnley - Manchester United ; 14h00 Manchester City – Stoke ; Newcastle - Crystal Palace ; Queens Park Rangers – Sunderland ; Swansea - West Bromwich Albion ; West Ham – Southampton ; 16h30 Everton – Chelsea Demain: 12h30 Aston Villa – Hull ; Tottenham – Liverpool; 15h00 Leicester - Arsenal

ALLEMAGNE :

TERMES DE REFERENCE

BOUEES

(AFP) - L'As Rome et Naples pourraient enfin détrôner la Juventus Turin cette saison, qui commence aujourd’hui, car la reine incontestée d'Italie doit digérer les méthodes Allegri après trois saisons sous la "tyrannie" d'Antonio Conte. "A nous de démontrer qu'après trois années de Conte, nous pouvons nous passer de ses hurlements sur le bord de touche!" plaisante Claudio Marchisio à propos de son ex-entraîneur, qu'il retrouvera sous le maillot de l'Italie. Dès aujourd’hui à Vérone, contre le Chievo (16h00 GMT), la Juve devra démontrer que le départ de son chef de meute n'entravera pas sa progression. Programme en heures GMT) : Aujourd’hui 16h00 Chievo Vérone - Juventus Turin ; 18h45 As Rome – Fiorentina Demain 16h00 Atalanta Bergame - Hellas Vérone ; Ac Milan - Lazio Rome ; 18h45 Cesena – Parme ; Genoa – Naples ; Palerme - Sampdoria Gênes ; Sassuolo – Cagliari ; Torino - Inter Milan ; Udinese - Empoli

amètre et 15 m de long • 2 chaines avec mailles de bouts, de 25 mm de diamètre et 32 m de long • 2 chaines avec mailles de bouts, de 25 mm de diamètre et 46 m de long

Résultats de la 2e journée Hier : Augsbourg - Dortmund 2 – 3 Aujourd’hui (heures GMT) 13h30 Bayer Leverkusen – Berlin ; Wolfsburg – Francfort ; Werder Brême – Hoffenheim ; Stuttgart – Cologne ; Hambourg - SC Paderborn ; 16h30 Schalke 04 - Bayern Munich Demain 13h30 Mayence – Hanovre ; 15h30 Fribourg - Mönchengladbach

ESPAGNE Résultats de la 2e journée Hier Getafe - Almeria 1 – 0 ; Valence CF – Malaga Aujourd’hui (heures GMT) 17h00 Cordoue - Celta Vigo ; Athletic Bilbao – Levante ; 19h00 Atletico Madrid – Eibar ; 21h00 Espanyol Barcelone - FC Séville Demain 17h00 Villarreal - FC Barcelone ; 19h00 Real Sociedad - Real Madrid ; Deportivo La Corogne - Rayo Vallecano ; 21h00 Elche - Grenade

RUGBY CAN U19

CORPS MORTS Les corps morts doivent être ferraillés, en béton maritime et conformes aux normes de balisage • 2 corps morts de 1tonne chacune • 4 corps morts de 2 tonnes chacune Le fournisseur doit • avoir exécuté un marché de fourniture de bouées d’un montant minimum de 100.000.000 FCFA durant les 2 dernières années (fournir une attestation de bonne exécution) • fournir les éléments justifiant de son statut de fabricant ou représentant de fabricant de systèmes et de matériels d’aides à la navigation dont notamment des bouées de balisage maritime et fluvial • fournir l’attestation IALA • apporter la preuve qu’il dispose de moyens nécessaires pour la réparation, soit directement, soit par l’intermédiaire du fabricant. • contracter à ses frais avec les Phares et Balises pour le mouillage des bouées Les offres techniques et financières doivent être envoyées à balisageampstlouis@gmail.com au plus tard le 08 septembre 2014. 30 08 2014

Le Sénégal joue son maintien dans le Groupe B cet après-midi La Coupe d’Afrique de rugby du Groupe B chez les juniors se termine ce week-end à Kampala (Ouganda) avec ses deux derniers matches au programme. Après avoir été sorti en demi-finales de ce tournoi continental, qu’il dispute depuis mercredi, par l’Ouganda (12-23), le Sénégal vise désormais la troisième place. Une victoire aujourd’hui face à la Zambie permettra aux « Lionceaux » de se maintenir dans ce Groupe B africain, une division un cran en dessous de l’élite du rugby chez les jeunes. Un objectif partagé, bien évidemment par son adversaire, certes moins coriace que l’Ouganda qui avait battu le Sénégal en demi-finale, mais qui se défendra bec et ongles surtout qu’il avait été balayé dans l’autre demi-finale par Madagascar sans marquer le moindre point (043). N’empêche, les joueurs du coach Papis Kondé, qui avaient mis 4 pé-

nalités aux Ougandais, devraient, en principe, être plus à l’aise face à la Zambie qui semble un cran en dessous du lot. La rencontre du Sénégal se dispute en lever de rideau de la finale qui oppose le pays organisateur, l’Ouganda, à Madagascar, les deux favoris de la compétition qui aspirent à une montée en division supérieure. Au même moment, le groupe A qui dispute également son tournoi à Windhoek (Namibie) joue sa finale. Elle oppose le Kenya au pays hôte victorieux respectivement du Zimbabwe (27-20) et de la Tunisie (783) en demi-finales. Le vainqueur de ce tournoi sera qualifié pour le Coupe du monde de la discipline 2015 alors que l'équipe classée 4ème au terme du match de classement (Tunisie – Zimbabwe) sera reléguée en groupe B. O. POUYE


S poRts

FOOTBALL

BILAN

Ces joueurs qui ont marqué la saison La Ligue 1 a son champion. Cette saison, c’est l’As Pikine, sacrée pour la première fois de son histoire. Mais, la Ligue 1 a surtout ses hommes. Pape Sangoné Sarr, Ibrahima Diop, El Hadji Adama Mbaye, Dominique Mendy, Pape Ciré, ils ont marqué la saison chacun à sa manière. Devant leurs noms, les regards s’arrêteront un petit moment pour se rappeler des instants magiques qu’ils ont procurés à leurs admirateurs. Même s’ils sont encore loin du talent ou du charisme des Abdou Khadre Dieylani Fall, Stéphane Badji ou encore Aliou Coly, les nouveaux maîtres du spectacle ne manquent pour autant pas de talent. Et ils l’ont prouvé tout au long de la saison ; certains par leur vista, d’autres par leur efficacité devant les buts. La saison dernière, les maîtres de la Ligue 1 s’appelaient Fidel Gomis (selon l’Association nationale de la presse sportive) et Ousseynou Ndiaye (désigné par la Ligue Pro, un choix contesté du reste). Cette année, le meneur de jeu du Diaraf et l’attaquant de Diambars se sont brusquement éteints, laissant la place à de nouveaux seigneurs dont le plus grand est sans doute Pape Sangoné Sarr. Auteur d’une saison remarquable, l’attaquant de l’As Pikine n’a laissé aucun observateur indifférent. Son talent et son impact dans le jeu des champions du Sénégal font l’unanimité. « C’est un joueur à la fois technique et tactique, qui aide un entraîneur. C’est un joueur capable de soulever une montagne, de libérer une équipe par une passe, une tête ou un geste technique. C’est vraiment un joueur qu’aimerait avoir n’importe quel entraîneur ! », s’exclame Abdou Karim Mané, entraîneur du Duc. Auteur de 9 buts dont un en Coupe du Sénégal (le but qui a offert

Ibrahima Diop du Diaraf, meilleur buteur du championnat de L1

Pape Sangoné Sarr, le stratège de l’As Pikine

le trophée aux Pikinois), l’ancien joueur de la Jeanne d’Arc et de la Renaissance de Dakar est bien parti pour succéder à Fidel Gomis. « C’est un joueur technique qui a la facilité et la maniabilité pour faire des passes extraordinaires », explique Al Ousseynou Sène. Mais, pour l’entraîneur du Stade de Mbour, « Dominique Mendy du Casa Sports est beaucoup plus technique. C’est le joueur qui m’a marqué le plus de par son intelligence dans le jeu, sa mobilité. Il est très tactique et très percutant en attaque comme en défense. Pour moi, c’est le joueur le plus complet ». Comme Pape Sangoné Sarr a porté l’As Pikine à bout de bras, Dominique Mendy a également été l’un des hommes-clés de la remontée fantastique du Casa Sports. Il a autant pesé dans le jeu des Sudistes que l’a été Ibrahima Diop au Diaraf. Malgré ses insuffisances techniques, l’attaquant des « Vert et blanc » a marqué les esprits et la saison. Le buteur n’a certes pas atteint son objectif de battre le record de buts inscrits en une saison par un joueur du championnat d’élite et détenu par son coéqui-

pier Pape Ciré Dia, mais il a tout de même réussi son pari de terminer à la tête du classement des buteurs. Auteurs de 15 réalisations dont un triplé devant le Stade de Mbour (30), il a fait mieux qu’El Hadji Fine Bop, le meilleur buteur de la saison dernière (12 buts). Mais, Ibrahima Diop a dû batailler ferme pour s’envoler avec le trône du roi des buteurs. Car derrière, El Hadji Adama Mbaye de Pikine a maintenu la pression jusqu’au bout. Dans un passionnant duel à distance de buteurs, le Pikinois a été coiffé de justesse. Buteur à 13 reprises, il a été l’un des grands artisans du doublé des banlieusards cette saison avec Pape Sangoné Sarr, Alioune Badara Ndione ou encore Cheikh Wade. Clin d’œil à Pape Ciré Dia. Le capitaine du Diaraf a prouvé qu’il avait encore quelques restes. L’expérience en plus, il a répondu présent pour ce qui était sans doute l’un de ses derniers rugissements dans les stades de Ligue 1. Le vétéran a été bien là en dépit du poids de l’âge. Rien que pour ça, on peut lui tirer le chapeau ! Wahany Johnson SAMBOU

TRANSFERT

Mamadou Niang à Arles-Avignon

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ANTHONY BAFFOE, ANCIEN DEFENSEUR INTERNATIONAL GHANEEN

« J’ai gardé un souvenir spécial du Sénégal » Il a encore les souvenirs vivaces en foulant la pelouse du stade Léopold Sédar Senghor, 22 ans après. Et pour cause, en 1992, c’est son pied qui avait flanché lors de la finale à suspense entre son pays, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Après un nul vierge au bout de 120 minutes de jeu, les deux équipes s’étaient engagées dans ce qui reste aujourd’hui encore la plus longue série de tirs au but de l’histoire du football africain de haut niveau (10 à 11°. Et c’est donc Anthony Baffoe qui avait raté son essai face à Alain Gouaméné, le portier ivoirien, privant ainsi son pays le Ghana d’un 5e titre de champion d’Afrique. Et malgré cet échec qui aurait pu être un mauvais souvenir, le défenseur et capitaine des « Black Stars » à l’époque soutient qu’il « adore le Sénégal ». Le natif d’Allemagne, aujourd’hui chargé de la sécurité au niveau de la Confédération africaine de football (Caf), se sent au Sénégal comme chez lui. « Souvent on me prend comme un Sénégalais. J’adore Dakar. On me parle souvent en Wolof », dit- il avec un large sourire. Et pour le prouver, il prononce quelques mots en langue wolof. « Je suis d’abord très content de revenir ici au Sénégal parce qu’il y a une grande amitié entre le Sénégal et le Ghana. Je suis un grand fan du président Léopold Sédar Senghor, le défenseur de la Négritude. Je suis Africain et fier de l’être, même si je suis né ailleurs, et pour moi, quand je suis en terres africaines, je me sens à l’aise. Surtout quand je reviens ici à Dakar, c’est quelque chose de vraiment spécial pour moi, parce que

c’est ici que j’ai disputé ma première Coupe d’Afrique des nations et quand la Caf m’a désigné pour venir ici... », laisse-t-il en suspens comme pour signifier qu’il a du mal à dire exactement ce qu’il ressent. « En rentrant dans ce stade, c’est quelque chose de spécial pour moi. Bien sûr, j’ai loupé un pénalty, mais j’ai gardé un souvenir spécial du Sénégal ». En fait, l’ancien capitaine des « Black Stars » garde encore une image forte du Sénégal. Notamment sur le plan culinaire. « Le tiepp jeen avec un bon thiof (plat local à base de riz) me manque », regrette-t-il avec un éclat de rires. En direction du match de vendredi prochain, Baffoe souhaite « bonne chance à Me Augustin Senghor et aux "Lions" ». Ansoumana SAMBOU

ELIMINATOIRES DE LA CAN 2015

Tunisie : 25 « Aigles de Carthage » avec Khalifa, sans Harbaoui

En contact avec Arles-Avignon depuis deux mois, Mamadou Niang qui voulait rebondir en Ligue 1 a finalement trouvé un accord avec le club de L2. L'ancien attaquant international sénégalais de Marseille était sans contrat depuis son départ d'Al Sadd. Il a signé un bail portant sur deux saisons avec l'Aca. L’ancien capitaine des « Lions » a démarré sa carrière à Troyes en 1999. C’est à l’Olympique de Marseille qu’il a particulièrement écrit les meilleures pages de sa carrière de footballeur. Avec ce club, il a remporté le championnat français en 2010 et le titre de meilleur buteur avec 18 buts. Outre l’Om, Mamadou Niang a aussi défendu les couleurs de du Fc Metz, et celles de Strasbourg qui l’a révélé. Hors de la France, il a aussi porté les couleurs de Fenerbahçe en Turquie.

Newcastle : Ben Arfa avec Demba Bâ au Besiktas ? Exclu de la réserve de Newcastle United par l'entraîneur Alan Pardew pour manque de professionnalisme, Hatem Ben Arfa envisagerait un transfert au Besiktas. Arrivé chez les Magpies en août 2010, le milieu offensif de 27 ans ne s'est jamais imposé dans la durée du côté de St James' Park. Passé par l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille, le natif de Clamart aurait déjà entamé les discussions avec le club stambouliote où évolue son ancien coéquipier Demba Bâ, comme l'affirme le Daily Mail.

Salomon Kalou choisit Hertha Berlin Le feuilleton Kalou en passe de prendre fin. Après avoir été annoncé à Wolfsburg, Sunderland ou encore à Mönchengladbach, l’attaquant ivoirien aurait choisi de poursuivre sa carrière dans la capitale allemande, au Hertha Berlin. Aperçu à Berlin hier, Salomon Kalou doit passer sa visite médicale incessamment après s’être mis d’accord avec les dirigeants du Herta sur son futur contrat. La transaction se situerait entre 2,5 et 3 millions d’euros, mais le Losc veut attendre de trouver un remplaçant à Kalou avant de finaliser la vente de son joueur.

Chelsea : Torres prêté 2 ans à l'Ac Milan L'attaquant de Chelsea, Fernando Torres, portera cette saison les couleurs de l’Ac Milan. Les deux clubs ont, en effet, fait savoir qu'ils étaient tombés d'accord pour un prêt de 2 ans dans la capitale lombarde. L'international espagnol passera sa visite médicale aujourd’hui à Milanello. Recruté en janvier 2011 par le club londonien en échange de 58 millions d'euros et en provenance de Liverpool, « El Nino » n'a jamais vraiment réussi à convaincre chez les Blues, pour qui il a inscrit 20 buts en 110 matches de Premier League joués en 4 saisons (58 en 200 matches toutes compétitions confondues).

Le sélectionneur de la Tunisie, Georges Leekens a communiqué la liste des joueurs retenus pour les matchs des éliminatoires de la CAN 2015 face au Botswana (le 6 septembre) et à l’Egypte (le 10). Pré-convoqués, les binationaux Anice Badri, Yoann Touzghar et Yoann Benalouane n'en font pas partie. En attaque, Hamdi Harbaoui, parti au Qatar, est écarté, au contraire de Saber Khalifa. Les convoqués Gardiens : Moez Ben Chrifia (ES Tunis), Farouk Ben Mustapha (Club Africain), Aymen Mathlouthi (ES Sahel) Défenseurs : Aymen Abdennour (Monaco, France), Bilel Mohsni (Glasgow Rangers, Ecosse), Syam Ben Youssef (Astra Giurgiu, Roumanie), Rami Bedoui (ES Sahel), Mahmoud Ben Salah (CS Sfaxien), Ali Maaloul (CS Sfaxien), Hamza Mathlouthi (CA Bizertin), Yassine Mikari (Club Africain). Milieux de terrain : Yassine Chikhaoui (FC Zurich, Suisse), Wahbi Khazri (Bordeaux, France), Youssef Msakni (Lekhwiya, Qatar), Mohamed Ali Moncer (CS Sfaxien), Stéphane Nater (Club Africain), Hocine Ragued (ES Tunis), Ferjani Sassi (CS Sfaxien), Nidhal Saied (ES Sahel). Attaquants : Amine Chermiti (FC Zurich, Suisse), Hamza Younès (Ludogorets Razgrad, Bulgarie), Issam Jemaa (Al-Sailiya, Qatar), Sami Allagui (Hertha Berlin, Allemagne), Fakhreddine Ben Youssef (CS Sfaxien), Saber Khalifa (Club Africain).

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

LE SOLEIL - sAMeDi 30 et DiMAnCHe 31 Aout 2014


S poRts

LE SOLEIL - sAMeDi 30 et DiMAnCHe 31 Aout 2014

BASKET

LES OUTSIDERS

17EME COUPE DU MONDE ESPAGNE DU 30 AOUT AU 14 SEPTEMBRE

Tous contre le « Team Usa »

A chaque grande compétition mondiale de basket, sa cascade de forfaits. Cette 17ème compétition mondiale de basket n’échappera à cette règle. Certains grands joueurs ont préféré faire l’impasse. Beaucoup de stars, pour raison de blessure ou de fatigue, ont décliné la sélection pour préparer d’autres échéances à venir. La 17ème Coupe du monde de basket qui débute aujourd’hui en Espagne se fera sans de grands noms de la balle orange : Kevin Durant des Etats-Unis, Tony Parker de la France ou encore Manu Ginobili de l’Argentine. Mais ces absences de tailles n’enlèveront pas à cette Coupe du monde son caractère très relevé. Comme les précédentes, elle sera très disputée entre les grandes nations du basket mondial. Pour cette année, la Fiba a fait passer la compétition de championnat du monde à Coupe du monde avec 24 équipes participantes. Une édition qui sera donc celle de la transition dans la dénomination et l’occasion pour les autres équipes d’aller à l’assaut de la « Team Usa », championne en titre et pays le plus titré (4 titres de champion du monde). A côté, il y a de solides prétendants qui ont de solides arguments à faire valoir. L’Espagne, la France, l’Argentine, le Brésil ou encore la Lituanie vont essayer de déposséder l’équipe américaine de son titre de roi du basket mondial. Présentation de Oumar NDIAYE

LES FAVORIS

Etats-Unis : la chance du champion sortant

Que vaut la « Team Usa » avec l’absence remarquée de ses cadres ? Pour cette compétition, l’équipe américaine, championne du monde en titre, a perdu sur la route de l’Espagne certains de ses grands joueurs

dont Kevin Durant. De toutes ses absences (Lebron James, Kévin Love ou encore Paul George), c’est celle de l’ailier d’Oklahoma City qui va le plus handicaper l’équipe américaine. Champion du monde avec la « Team

Usa », Mvp de la dernière Coupe du monde et …..Mvp de cette saison en Nba (excusez du peu !), Kevin Durant a fini par être le leader de cette équipe. « KD », comme aiment à scander ses supporters d’Oklahoma, a gagné en plus de la Coupe du monde, une médaille d’or olympique en 2012 à Londres. C’est sur les parquets espagnols qu’on saura si l’absence des cadors américains va peser sur le jeu de l’équipe championne du monde. C’est à Derrick Rose, le meneur des Chicago Bulls qui aura la lourde tâche d’amener cette équipe, de contribuer à répondre à ces interrogations. Lors du dernier Mondial, les Etats-Unis avaient affiché un sans-faute, battant en finale le pays organisateur, la Turquie. Un scénario qui risque de se répéter cette fois-ci, l’Espagne, pays hôte, étant l’adversaire le plus sérieux des Etats-Unis pour cette Coupe du monde.

Argentine, Serbie, Lituanie, Ukraine … Pas épargnée par les forfaits, l’Argentine viendra en Espagne sans son meilleur joueur, Manu Ginobili, nouvellement champion de la Nba avec les Spurs de San Antonio. Un forfait qui va peser lourd sur l’Albiceleste du basket qui, depuis 2002, est présente dans le carré final. Porte-drapeaux d’un basket de l’Europe de l’Est depuis la disparition de l’ex-Yougoslavie, la Serbie et la Croatie arrivent à jouer les trouble-fêtes des compétitions mondiales de basket sans pour autant créer la surprise. Avec de grands joueurs dont certains évoluent en Nba, ces équipes qui pratiquent un basket très tactique sont réputées très difficiles à jouer. La Lituanie, finaliste du dernier Eurobasket et médaillée de bronze au dernier Mondial, est citée aussi parmi les potentiels outsiders. En l’absence de la Russie, il revient à l’Ukraine de défendre le basket slave.

PARTICIPATION AFRICAINE

Angola, Sénégal, Egypte pour passer le premier tour Les pays africains au Mondial de basket, c’est juste une participation pour la forme. Seule l’Angola a réussi à passer une fois le cap des phases de poule. Malgré ses trois représentants à cette Coupe du monde espagnole, Angola, Egypte et Sénégal, l’Afrique risque de faire encore de la figuration. Du côté du Sénégal, on espère cette fois passer le cap des phases de poules pour la première fois lors de cette quatrième participation (1978, 1998, 2006 et 2014). Les huitièmes de finale sont le premier objectif à atteindre pour les protégés du coach Cheikh Sarr. Les « Lions » qui sont logés dans la poule B n’ont besoin que d’une seule victoire pour atteindre cet objectif et franchir un cap historique.

ENTREE EN LICE AUJOURD’HUI A 18 H

Les « Lions » à l’épreuve des Grecs Les « Lions » joueront leur premier match ce samedi contre la Grèce à 18 heures GMT (20h heures locales). Ce match sera un test important pour l’équipe du Sénégal et aussi une rencontre de retrouvailles pour ces deux nations qui se sont frottées lors du championnat du monde de 1998. On rappelle que l’objectif du Sénégal est de passer le premier tour pour la première fois en quatre participations. Programme des « Lions » 18 heures (GMT) Sénégal/Grèce

Espagne : L’avantage du terrain Pays organisateur de cette Coupe du monde, l’Espagne n’a pas que comme seul argument « Host to win », cette maxime anglaise qui veut dire en français « Organiser pour gagner ». L’Espagne a également de gros arguments sportifs à faire valoir. La « Roja » du basket a dominé l’Europe ces dernières années, même si elle a perdu le dernier Eurobasket. Avec une pléiade de joueurs estampillés Nba, l’Espagne est un sérieux prétendant à ce trophée derrière lequel elle court depuis 8 ans. Les arguments sportifs ont pour visages les frères Gasol, Pau et Marc. Tous deux, cadres de la Nba, sont dans l’équipe depuis 2005 et ont gagné ensemble une Coupe du monde (2006), deux Eurobasket (2009, 2011), deux médailles d’argent olympiques (2008-2012). À côté de la fratrie Gasol, il y a aussi d’autres joueurs qui émargent à la Nba tels Serge Ibaka

Formule de la compétition

d’Okhlama, le jeune meneur Ricky Rubio des Wolves de Minnesota et les joueurs formés à la maison. Comme en football, c’est la légion Barça-Real de Madrid qui constitue le contingent local avec l’arrière catalan Juan Na-

varro ou encore l’ailier madrilène Rudy Fernandez. Avec une préparation parfaite et une grosse confiance en bandoulière, la « Roja » risque de faire voir rouge à ses adversaires.

France : Championne d’Europe en confiance Championne d’Europe pour la première fois de son histoire l’année passée, la France reste dans une dynamique de confiance. Mais avec l’absence de son joueur-leader, Tony Parker, l’équipe française ne draine pas un certain enthousiasme derrière elle pour cette Coupe du monde. Avec une préparation mitigée avec notamment deux défaites lors des matches amicaux, la France a en plus connu des blessés et quelques défections. L’équipe championne d’Europe part à la Coupe du

monde très diminuée. Ce qui va aussi réduire ses chances d’aller loin. Avec Nicolas Batum dans son rôle de nouveau leader technique des « Bleus », les Français cherchent à faire un bon tournoi afin de préparer l’Eurobasket 2015 et les Jeux olympiques de 2016. Avec un mélange de générations, l’équipe de France a quelques arguments à faire valoir. Mais il lui sera difficile de se hisser au niveau de l’Espagne qu’elle a sortie en demi-finale au dernier Eurobasket ou des Etats-Unis.

Comme toutes les autres compétitions de basket, la Coupe du monde se jouera en deux phases. Avec d’abord des matches dans les 4 poules qui accueillent chacun 6 équipes basées à Grenade, Séville, Bilbao et Gran Canaria. A l’issue des 5 matches disputés par toutes les équipes, les 4 premiers de chaque poule sont qualifiés pour les huitièmes de finale. Des huitièmes qui se déroulement à Barcelone et Madrid. Les demi-finales sont aussi prévues dans ces deux villes. La grande et petite finale auront lieu à Madrid. Les groupes Poule A (Grenade) : Espagne, Egypte, Iran, Serbie, Brésil, France Poule B (Séville) : Argentine, Sénégal, Philippines, Croatie, Porto Rico, Grèce Poule C (Bilbao) : République Dominicaine, Turquie, Usa, Finlande, Nouvelle Zélande, Ukraine Poule D (Gran Canaria) : Slovénie, Lituanie, Angola, Corée du Sud, Mexique, Australie

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

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