Soleil du mardi 5 aout

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CAMPAGNE DE REBOISEMENT 2014

700.000 plants déjà produits à Saint-Louis

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LIBYE

MARDI 5 AOUT 2014

44 è m e ANNÉE • N°13258 • ISSN 0850/0704 • 200 F.CFA • ZONE CFA 300 FRANCS

ETATS-UNIS/AFRIQUE

Deux morts et quatre blessés parmi les Sénégalais à Tripoli PAGE 6

Les enjeux d’un

GUEDIAWAYE

Aliou Sall pour une mairie au LIRE NOTRE DOSSIER EN PAGES 3 - 5 service des Rencontre entre Obama et une quarantaine habitants PAGE 6 de chefs d'Etat

Sommet

PREVENTION DE LA FIEVRE EBOLA

Des caravanes de sensibilisation prévues dans les régions

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Le Sénégal et la Côte d'Ivoire expérimentent le certificat d'origine PAGE 11 Uemoa

JUGEMENT D’ANCIENS MINISTRES

Les avocats de Karim Wade contestent la compétence de la Crei PAGES 8- 9

ACTE 3 DE LA DECENTRALISATION

Les assistants communautaires veulent être fixés sur leur sort PAGE 15 MONDIAL DE BASKET XAN CHRISTIAN D’ALMEIDA, MENEUR DES LIONS

La Cour rejette les exceptions de nullité Moïse Rampino condamné à 2 ans ferme pour trouble à l’audience Bibo Bourgi dispensé de comparution pour 2 jours

« Moi, seul binational de l’équipe… » PAGE 24

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

COMMERCE ELECTRONIQUE


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I DEES & R EFLEXIONS

LE SOLEIL - MARDI 5 AOUT 2014

Le cri de cœur du consommateur Par Elimane Sall *

S’il y a un problème auquel les autorités sénégalaises doivent impérativement faire face, c’est bien sûr la consommation au sens propre du terme. Si manger et boire sont indispensables dans la vie de tout être humain, il convient d’affirmer, sans risque de se tromper, que les consommateurs sénégalais mangent mal. Ils sont aidés en cela par la commercialisation de produits impropres à la consommation et qui inondent le marché. La pauvreté et l’ignorance favorisent la prolifération des produits alimentaires d’origine et de qualité douteuses et non conformes aux normes exigées par l’Omc en commercialisation de produits alimentaires. Face à cette menace sur la santé des populations, l’action publique demeure encore inefficace. Un proverbe chinois a bien raison de dire : « La longévité se trouve au fond du bol ». Au Sénégal, si l’espérance de vie a beaucoup baissé, le fond du bol semble y avoir joué un rôle très déterminant. Le constat est ahurissant ! Aventurezvous à compter le nombre de boissons sucrées vendues sur le marché sénégalais et vous verrez à quel point les populations sont menacées. Les produits alimentaires impropres à la consommation sont un danger pour la santé publique. Les marchés sénégalais sont inondés de produits alimentaires de toutes natures dont une bonne

partie provient de la contrebande. En outre, la date limite de consommation (DLc) ou la Date limite d’utilisation optimale (Dluo) de la plupart de ces produits ont déjà expiré. En effet, chaque jour qui passe dans notre pays, nous découvrons de nouvelles boissons dont on fait la promotion des prétendues vertus à fortes doses de publicités à travers nos média. Au moment où je faisais mon décompte, je m’étais arrêté à 25 nouvelles marques de boissons et c’est certain que j’en ai oublié autant. A cela, il faut ajouter les poudres de boisson composées essentiellement de produits chimiques. L’œil du consommateur averti que j’ai eu en passant devant les étals de Petersen m’a rendu triste et inquiet à la fois. Triste pour ces milliers de consommateurs innocents qui font tout le temps leurs achats dans ces étals de la mort lente et douce, inquiet car tout cela se fait au vu et au su des autorités qui, malheureusement, restent de marbre. En effet, il faut une volonté politique pour que la qualité des produits alimentaires soit une priorité. Mais les choses sont beaucoup plus compliquées. La surveillance des produits alimentaires est rendue plus difficile par la complexité de leur fabrication. Avec les procédés de mélange de produits chimiques, il est possible de faire de faux et artificiels jus de fruits. C’est le cas, par exemple, de jus d’orange faits exclusivement à

partir de produits chimiques, sans aucun apport d’orange naturel. A y regarder de plus près, on se demande même si les dates de péremption, la composition des produits, la certification sont respectées par ces commerçants véreux. Pourtant, un commerce aussi douteux devrait être sérieusement contrôlé. Il y va de la santé des populations. Mais, ces dernières sont-elles assez informées des dangers de la consommation de produits périmés ? Et, pour les liquider, les vendeurs n’hésitent pas à utiliser des subterfuges peu orthodoxes comme la modification des dates de péremption. Il s’agit de marchandises écoulées à des prix défiant toute concurrence, mais qui ne constituent pas pour autant une si bonne affaire. Quant au contrôle de qualité des produits, il revient au ministère du Commerce pour les produits alimentaires ou au ministère de la Santé, notamment la Direction de la pharmacie pour les médicaments. La Douane apporte son soutien aux départements concernés par les produits importés et il existe des produits spécifiques comme l’huile dont l’importation est régie par des normes internationales. Si donc l’importateur est en possession de déclaration d’importation de produit alimentaire en « bonne et due forme », la Douane se trouve dans l’obligation de lui délivrer « un bon à enlever ». Si l’on conçoit que les services compétents des ministères concer-

nés, comme celui du Commerce, n’ont pas les moyens d’effectuer un contrôle efficace de qualité des produits importés, les risques sont gros. La Douane peut être encline à délivrer un « bon à enlever » pour des produits non propres à la consommation. En effet, la Douane est le service habilité à procéder à des contrôles de recevabilité des produits importés. Et le Service d’hygiène fait le suivi dans les boutiques, les marchés et autres lieux de vente. A cela, il faut ajouter la porosité de nos frontières qui ne nous donne aucune garantie quant à l’entrée de produits douteux dans notre pays. C’est pareil pour de nombreux produits laitiers dont on dit qu’ils sont 100% naturel alors qu’ils sont faits à base de maïs ou de manioc. Pour ce qui est des bouillons et autres produits d’assaisonnement, c’est encore pire. Certains d’entre eux seraient à l’origine des nombreux cas de maladies liées à la tension artérielle et des nombreux cas d’Avc. Les cas de diabète (400.000 au Sénégal), de cancer (800 nouveaux cas sont enregistrés chaque année chez les enfants contre 12 à 20.000 cas chez les adultes). Chaque année, le Sénégal enregistre 2.500 à 3.000 nouveaux cas d’insuffisance rénale avec 40 % de la population qui soufre d’hypertension artérielle ou de diabète. Toutes ces maladies seraient liées à la consommation de ces produits. L’Etat du Sénégal consacre une enveloppe très forte pour les soins qui doivent être apportés aux populations atteintes de maladies chroniques. Combien l’Etat injecte-t-il en termes de subventions pour la gratuité de l’hémodialyse ? Nous pensons que ces efforts fi-

nanciers devraient être orientés vers la formation de citoyens capables d’avoir une attitude responsable. Les bases de l’éducation à la consommation doivent être instaurées depuis l’école élémentaire pour que les enfants puissent se demander avant la consommation d’un produit, qu’est-ce que ça peut leur apporter et si oui ou non le produit respecte les normes établies. A défaut de cela, mettre sur pied une vraie police de la consommation chargée du contrôle des denalimentaires et leur rées consommation. Une telle police renforcerait les services du ministère du Commerce ou à défaut instaurer le corps des volontaires de la consommation demandé par certaines associations de consommateurs. Si une telle question continue d’être négligée, l’Etat continuera de dépenser des montants faramineux qui ne serviront, à terme, à rien. De notre humble avis, quand on veut régler un problème aussi sérieux, il faudrait l’attaquer à la racine en faisant connaître aux Sénégalais, dans leur écrasante majorité, les comportements qu’ils devraient avoir dès le bas âge. Même s’il y a un contrôle et des textes qui l’organisent, c’est aujourd’hui un impératif pour nos gouvernants de prendre des mesures draconiennes pour que de telles pratiques disparaissent à jamais de notre vécu quotidien. Le lancement du Haut conseil de la consommation par le ministre du Commerce constitue un pas important vers le règlement de ces multiples problèmes. * Président de l’association pour la défense des locataires du Sénégal (adls)


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ETATS-UNIS AFRIQUE

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PREMIER SOMMET AFRIQUE-ETATS-UNIS A WASHINGTON

Une quarantaine de chefs d’Etat rencontre Barack Obama Le président Barack Obama reçoit à Washington une quarantaine de dirigeants africains pour un sommet sans précédent dans l'histoire des Etats-Unis au moment où les yeux sont tournés vers l'ouest du continent frappé par une redoutable épidémie d'Ebola. Tisser des liens économiques plus solides entre les Etats-Unis et l'Afrique, région prometteuse à la croissance supérieure à celle du reste du monde (le FMI table sur 5,8% en 2015): tel est l'objectif central de ce sommet de trois jours dans la capitale fédérale. Washington qui promet que la sécurité, la gouvernance et les droits de l'homme seront aussi à l'ordre du jour, revendique sa place comme partenaire d'une région que M. Obama qualifiait, il y a un an, de "prochaine grande +success story+ mondiale". Les Etats-Unis ne pointent désormais qu'à la troisième place au tableau des échanges commerciaux avec l'Afrique, loin derrière l'Union européenne, solidement en tête, et la Chine. La Maison Blanche assure que son initiative n'est en rien une riposte - tardive - à la "Chinafrique". Tout, pourtant, dans les propos américains, démontre que la fulgurante offensive de la Chine sur le continent au cours de la décennie écoulée est dans tous les esprits. "Mon conseil aux dirigeants africains est de s'assurer que si la Chine construit des routes et des ponts, d'une part, ils embauchent des travailleurs africains,

d'autre part, que les routes ne relient pas seulement les mines au port qui permettra de rallier Shanghaï mais que les gouvernements africains aient leur mot à dire dans la façon dont ces infrastructures seront bénéfiques sur le long terme", soulignait M. Obama dans The Economist. La prolongation de l'Agoa, le programme américain accordant des avantages commerciaux à certains produits africains, ou encore l'initiative "Power Africa", qui vise à doubler l'accès à l'électricité en Afrique subsaharienne, seront au menu des discussions. La composition de la liste des invités a fait - un peu - grincer des dents. Seuls les dirigeants de quatre pays, jugés infréquentables, n'ont pas été conviés: la Centrafrique, l'Erythrée, le Soudan et le Zimbabwe. Les indéboulonnables présidents de la Guinée équatoriale (Teodoro Obiang Nguema), du Cameroun (Paul Biya) ou encore de l'Angola (Eduardo dos Santos) ont en revanche reçu un carton d'invitation. Pour l'organisation Human Rights Watch, M. Obama ne peut pas rester silencieux sur les droits de l'homme et doit en particulier insister sur le cas de

Incontournable Afrique Si le continent africain intéresse les puissances économiques aujourd’hui, c’est parce qu’il regorge d’énormes potentialités. L’Afrique est le nouvel horizon des investisseurs et un gros marché dopé par une croissance démographique forte. L’Afrique, continent en plein dynamisme, ne saurait laisser indifférent les grands de ce monde. Ses performances économiques et son potentiel suffisent pour que toutes les puissances et les pays émergents se bousculent au portillon d’un continent qui était, il y a quelques années, estampillé du sceau du pessimisme. L’afropessimisme a fini de céder la place à l’afro-optimisme. Et pour cause, dix des économies qui ont enregistré la plus forte croissance dans le monde, ces dernières années, sont en Afrique. Cette année encore, le continent réalisera les meilleures performances économiques. Selon la Banque mondiale, la croissance en Afrique subsaharienne devrait se situer, en moyenne, à plus de 6 %. Le Fmi table sur une croissance de 5,5 %. L’autre force du continent, ce sont les énormes ressources naturelles qu’il abrite, suscitant l’intérêt des investisseurs. Ces derniers affluent de partout pour profiter de cette croissance soutenue. Les investissements directs étrangers ont augmenté de 4 % en Afrique en 2013, soit 57 milliards de dollars, fait savoir le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Selon Ajen Sita, président-directeur général du cabinet Ernst & Young, la perception du continent est en train d'évoluer. Pour la première fois, indique M. Sita, l'Afrique est considérée comme la deuxième destination la plus attrayante pour les investissements du monde. Elle possède des fondements solides pour stimuler l'investissement : une progression démocratique et macroéconomique stable, une conjoncture plus favorable aux affaires, une classe de consommateurs en pleine expansion, des ressources naturelles en abondance et un développement constant des infrastructures. Gros marché, et avec sa croissance démographique forte, l’Afrique offre de nouveaux débouchés commerciaux, surtout dans les secteurs des biens de consommation. Aujourd’hui, le continent qui représente 4,5 % du Pib mondiale, a de la marge, puisqu’il ne pèse que 3,2 % des exportations et 3,3 % des importations mondiales. D’ailleurs, la demande intérieure, alimentée par la forte croissance du crédit au secteur privé, fait partie des stimulateurs des performances de la région. L’Afrique a, encore, besoin d’investissements dans les secteurs des infrastructures, le Forum économique mondial estimant les besoins de financement annuel du développement africain à près de 93 milliards de dollars jusqu’en 2020. Aujourd’hui, la pauvreté recule petit à petit grâce à des taux de croissance de 5 à 6 % enregistrés depuis plus d’une décennie. Le continent peut mieux faire en lutte contre la pauvreté, selon le Fmi, « la transformation structurelle n’est pas allée assez loin pour que la pauvreté continue de diminuer ». Malick CISS

la Guinée équatoriale, où "la pratique de la torture est monnaie courante". Le chef de l'Etat ougandais, Yoweri Museveni, a, lui, soigné sa venue. La Cour constitutionnelle ougandaise a opportunément annulé, vendredi, une loi anti-homosexualité qui avait suscité un tollé international et déclenché des sanctions américaines. Stratégie régionale contre Boko Haram Sur le dossier sécurité, la menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), les attaques répétées de Boko Haram, la guerre civile au Soudan du Sud ou encore les offensives meurtrières des shebab somaliens au Kenya seront immanquablement abordés. Pour le président américain, l'un des sujets centraux du sommet sera "de trouver les moyens de renforcer les capacités africaines dans les efforts de maintien de la paix et de résolution des

conflits". Avant son départ pour Washington, le président Paul Biya a souligné que cette rencontre devait être l'occasion de mettre en place, avec le Nigeria, le Niger et le Tchad, une véritable "stratégie régionale" pour lutter contre Boko Haram. "Parce que c'est un mouvement terroriste international, il faut aussi le prendre à l'international", a-t-il affirmé. Mais c'est une crise sanitaire, celle du virus Ebola, à l'origine de plus de 700 morts en Afrique de l'Ouest, qui pourrait occuper le devant de la scène. Accaparés par la gestion de ce qui est, de loin, la plus grande épidémie en près de 40 ans d'histoire de cette maladie, le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma et son homologue libérienne Ellen Johnson Sirleaf ont renoncé à venir aux Etats-Unis. Des contrôles médicaux seront mis en place à l'arrivée sur le sol américain pour les délégués venant de pays af-

fectés, des mesures de précaution pour des personnes qui auraient couru un "risque marginal, infinitésimal d'exposition", a assuré M. Obama qui s'est voulu rassurant. Si M. Obama n'a prévu aucune rencontre bilatérale, la Maison Blanche mettant en avant un casse-tête logistique et diplomatique, un grand dîner à la Maison Blanche aura lieu ce soir. Le nouveau président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a décliné l'invitation à Washington, fera partie des absents remarqués. Pour Peter Pham, de l'Atlantic Council, en organisant ce sommet inédit, M. Obama, né d'une mère américaine et d'un père africain, cherche d'abord à "changer la perception" d'un continent qui compte six des dix pays dans le monde connaissant la croissance la plus forte mais qui reste encore, aux Etats-Unis, étroitement associée "aux conflits, aux maladies, à la pauvreté". (AFP)

Le bouclier sécuritaire américain L’Afrique a été un continent à enjeux au fil de l’histoire : réserve de main d’œuvre durant l’esclavage, de matières premières durant la colonisation et vaste marché de relance de la consommation de produits depuis quelques années à cause de son boom démographique et de la jeunesse de sa population. Les Etats-Unis qui ont toujours considéré l’Afrique, sur le plan géostratégique, comme un chasse gardé des Français et Anglais, ont toujours gardé cependant des relations affectives et culturelles avec le continent. Les élites politiques et intellectuelles de même que les masses africaines ont été largement inspirés par les luttes d’émancipation et les stratégies d’organisation des noirs américains qui continuent encore à fasciner sur la terre mère. Sur ce sous bassement socio culturel, le gouvernement américain, dans le contexte de la guerre froide, a constamment assuré aussi une présence discrète et efficace à travers particulièrement le Corps de la Paix et l’Usaid. C’est au début des années 90 qu’un tournant décisif a été franchi avec la chute du mur de Berlin et le vent de détente qui a soufflé sur le monde entrainant, dans son sillage, la démocratisation et le libéralisme économique dans les pays du bloc de l’Est et en Afrique. Pour les Etats-Unis, l’intérêt stratégique pour le continent, dans le contexte de la guerre froide, devient clairement géostratégique sans doute à cause de la fulgurante percée africaine de la Chine et la perspective d’une mainmise sur les matières premières stratégiques parmi lesquelles

le pétrole particulièrement. L’administration américaine accompagne les pays africains dans l’instauration de la politique de bonne gouvernance et l’ouverture à l’économie de marché en échange d’une aide économique et financière. Cette politique va prendre une nouvelle tournure en 1998 avec les attentats contre les ambassades américaines de Nairobi au Kenya et de Dar es Salam en Tanzanie. Des atteintes aux intérêts américains qui ont déterminé davantage Washington à investir dans l’appui à la sécurité et au développement de la capacité des armées africaines en lutte contre le terrorisme. Le président George W. Bush met sur pied le commandement militaire américain pour l’Afrique Africom (United States Africa Command) qui s’inscrit dans le soutien sécuritaire américain amorcé depuis 1996 et tenant en compte les intérêts américains croissants en Afrique. Ce programme d’appui au renforcement des capacités des partenaires africains limité et ponctuel au début, prend une nouvelle tournure avec les attentats du 11 septembre 2001 qui ont mis au grand jour toutes les ramifications internationales dont une large part en Afrique noire. L’intérêt énergétique et stratégique américain en l’Afrique, dans ce contexte de concurrence, nécessite une approche sécuritaire plus élaborée et fondée sur une stratégie militaire nouvelle. Tant que les intérêts américains en Afrique étaient mineurs, les États-Unis déléguaient la surveillance d’une bonne partie à leurs alliés européens. Désormais, il leur faut une toile sécuritaire autour des côtes africaines et des zones de

production pétrolière où se situent l’essentiel de leurs intérêts et prendre en compte, dans leur nouvelle stratégie, la détermination des terroristes à frapper leurs intérêts partout dans le monde. Le siège d’Africom à Stuttgart assure la coordination des relations militaires entre les Etats-Unis et tous les États africains, et les aide à bâtir une capacité propre de maintien de la paix qui promeut la stabilité, la bonne gouvernance et le développement durable. De façon préventive ou réactive, ils se tiennent prêts à agir contre tout individu ou organisation qui, en Afrique, menace leurs intérêts, ceux de leurs alliés ou de leurs partenaires. Elle vise aussi à protéger le territoire des Etats-Unis, les citoyens américains et l’intérêt national américain de toute menace qui pourrait provenir de l’Afrique. Les Etats-Unis ont apporté, entre autres, une aide discrète et précieuse au Nord Mali, au Soudan et plus récemment dans la traque de Boko Haram au Nord Nigeria et de Joseph Kony, chef des rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur en Ouganda. Alassane DIAWARA


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FRANÇOIS DURPAIRE, HISTORIEN SPECIALISTE DES RELATIONS ETATS-UNIS-AFRIQUE

« Les chefs d’Etat africains devront avoir des discours avec des dénominateurs communs » François Durpaire est un historien spécialiste des relations Etats-Unis-Afrique. Dans cette interview, ce consultant de la chaine de télé France 24 examine les enjeux du sommet réunissant le président américain et ses pairs africains. A son avis, les Africains gagneraient à parler d’une seule voix, à formuler des discours avec des dénominateurs communs. Propos recueillis par Malick CISS L’Afrique avait beaucoup espéré des Etats-Unis avec l’avènement de Barack Obama. A l’arrivée, qu’estce que le continent a gagné? L’histoire récente entre les Etats-Unis et l’Afrique, c’est celle d’une immense déception. Cette déception est née d’abord de l’immense espoir qu’avait suscité l’élection de Barack Obama. Parce que d’abord, Barack Obama est fils de Kenyan. Beaucoup s’étaient dit qu’il devrait avoir une sensibilité particulière pour le continent africain. Non seulement il est fils de Kenyan, mais il avait marqué un intérêt très fort pour l’Afrique dans sa carrière. On le voit dans sa biographie et les ouvrages qu’il a publiés. Il est allé plusieurs fois au Kenya, il a parlé très longuement à sa sœur des questions de développement de l’Afrique. L’Afrique l’attendait donc comme celui qui devait avoir une véritable politique de développement pour le continent. Cela n’a pas été le cas. On a constaté rapidement que la politique américaine, avec Obama, c’était plus la continuité qu’une véritable rupture. Par exemple : la nomination des gens en charge de la politique africaine. Ces gens chargés de l’Afrique au département d’Etat ou à la Maison blanche sont des individus qui s’occupaient déjà du continent à l’époque de Clinton. Ce ne sont pas forcément des gens incompétents, mais on note qu’il n’y a pas de rupture avec l’époque précédente. Bien plus encore, c’est le maintien d’Africom, cette institution en charge du volet militaire et sécuritaire de la politique américaine en Afrique. C’est une institution néoconservatrice mise en place par George W. Bush. Certains pouvaient se dire : « Barack Obama est extrêmement différent de George W. Bush, donc Africom va disparaître ». Cela n’a pas été le cas. La vision que les Américains ont du continent est une vision militarisée, sécuritaire. C’est donc une grande déception. Certains disent que Barack Obama est même en deçà de ce qu’a fait George W. Bush pour le continent. On en vient à l’événement diplomatique de l’été pour l’Afrique : le sommet du 5 et 6 août prochains à Washington. Barack Obama accueille 50 chefs d’Etat africains, même si certains Etats comme l’Erythrée, le Soudan, ont été mis de côté. C’est l’occasion d’une relance entre les Etats-Unis et l’Afrique, c’est quelque chose de compensatoire par rapport à la période précédente. Est-ce qu’on va avoir enfin ces relations qu’on attendait avec Obama ? En dehors des Etats-Unis, l’Afrique intéresse aujourd’hui tout le monde (Chine, Japon, Inde, monde arabe, etc.). Quel bénéfice le continent peut-il tirer de ce regain d’intérêt ? Votre question appelle deux réponses. La première, c’est qu’il est indubitable que l’intérêt de Barack Obama pour l’Afrique est lié à l’intérêt de la Chine pour le continent. Il y a une sorte de Guerre froide sino-américaine, d’influence économique à travers la planète. On le sait, la

Chine, c’est 2500 entreprises qui investissent sur le continent, c’est aussi 25 milliards de dollars d’investissement direct. On parle, pour 2020, de 100.000 milliards de dollars d’investissement direct des Chinois, de 400 milliards de dollars d’échanges avec l’Afrique. Cela veut dire que l’intérêt de la Chine stimule les Etats-Unis qui se disent qu’ils ne peuvent pas rester en retrait. Pendant très longtemps, les Etats-Unis ont vu l’Afrique, notamment l’Afrique francophone, comme le pré-carré de la France. Aujourd’hui, les Etats-Unis se disent que le continent est en train de devenir un pré-carré chinois. Cela explique que Barack Obama s’intéresse à l’Afrique pour des raisons certes de sécurité, mais aussi pour des raisons économiques. Que peut tirer l’Afrique de tout cela ? Etant historien, j’en réfère à l’histoire. Il y a un terme qui avait été utilisé à l’époque du président guinéen Sékou Touré. Celui-ci se dit qu’il va profiter de la Guerre froide entre les EtatsUnis et l’Union Soviétique pour développer son pays. Il s’était dit qu’il ne choisit pas, se disant : « je vais à Moscou leur dire que Washington m’a promis… Je vais à Washington leur dire que Moscou m’a promis ». C’est ce qu’on appelle le pendulum tactique ou tactique du pendule, tactique de la balance. C’est exactement ce que les chefs d’Etat africains peuvent faire aujourd’hui. Ils peuvent dire : « Pékin a donné ceci, a développé cela, alors les Etats-Unis ne peuvent pas rester sur le bord de la route du développement de l’Afrique ». Mais il faut avoir un discours cohérent, c’est ce que j’appelle la stratégie des 3 C. Il s’agit d’avoir un discours commun envers les Etats-Unis. On parle beaucoup de l’absence de politique africaine des Etats-Unis, mais il faut aussi noter l’absence de politique américaine pour les pays d’Afrique. Face à Obama, il faudra avoir des discours avec des dénominateurs communs. Il faudra se dire : « qu’est-ce que l’Afrique demande à Barack Obama ? ». Il ne faut surtout pas arriver dispersés avec des demandes

dire clairement ce qu’on veut aux Américains. Par exemple, l’aide américaine est dispersée entre l’Usaid qui dépend du département d’Etat, les aides données par le département de l’Agriculture, le département de la Santé… Toutes ces aides sont éparpillées. Il faut avoir un discours clair pour dire aux Américains que l’Afrique veut que cette aide soit cohérente, mieux organisée. Le troisième C, c’est un discours courageux. Je reviens à Sékou Touré qui, lors de son voyage à Washington en 1959, un an seulement après l’indépendance de la Guinée, a eu le courage de dire au président américain d’alors Eisenhower qu’il veut visiter un Etat américain ségrégationniste du Sud raciste. Sékou Touré pouvait être dans ses petits souliers. Eisenhower cède et, à bord d’Air force one, il visite la Caroline du Nord. Cette visite va impacter le mouvement des droits civiques, avec ces Afro-américains qui voient ce jeune chef d’Etat africain en visite aux Etats-Unis, avec l’immense espoir de cette Afrique qui se libère. Aujourd’hui, il faut prendre exemple sur ce courage. Il faut être courageux face à Obama. Les Etats-Unis sont la première puissance du monde, mais c’est un

« La politique américaine, avec Obama, c’est plus la continuité qu’une véritable rupture. Les gens chargés de l’Afrique au département d’Etat ou à la Maison blanche s’occupaient déjà du continent à l’époque de Clinton. » confuses, il faut un minimum de discours communs. Il faut un minimum d’Etats unis d’Afrique face aux Etats-Unis d’Amérique. Le deuxième C, c’est le discours clair, comme le veut le pragmatisme américain. Il ne faut pas que les chefs d’Etat africains se disent que Barack Obama va comprendre entre les lignes. Parfois, dans la diplomatie africaine, il y a des non dits. Là, il faut avoir un discours clair en se disant qu’avec les Etats-Unis, « no means no, yes means yes » (non veut dire non, oui veut dire oui ». Il faut

monde qui devient multipolaire. Il faut avoir des propositions fermes. Je donne deux exemples : quel est le message de l’Afrique dans la crise israélo-palestinienne ? Est-ce que l’Afrique ne peut pas dire à Barack Obama qu’en tant que continent anciennement colonisé, elle est sensible à la question de l’occupation. Deuxième exemple : quelle proposition pour le Conseil de sécurité (des Nations Unies) ? Si Barack Obama parle de la gouvernance, aux Africains de lui parler de la gouvernance internationale, de lui

dire que le Conseil de sécurité est obsolète et « nous Africains, voilà ce que nous proposons… », « Nous proposons un Conseil de sécurité qui n’est pas l’émanation des Etats mais d’organisations ré-

lée du fleuve qui attendent d’être exploitées. Pourquoi ne pas demander aux puissances étrangères que le Sénégal veut une aide logistique pour développer son agriculture ? Est-il logique que le Sé-

« On parle beaucoup de l’absence de politique africaine des Etats-Unis, mais il faut aussi noter l’absence de politique américaine pour les pays d’Afrique. » gionales comme l’Union africaine ». Cette proposition ne sera pas retenue mais elle sera entendue. Alors, on dira que l’Afrique a des propositions à faire au monde. Il sera dit, dans le droit international, que l’Afrique a été la boîte à idées. L’afro pessimisme était ambiant dans le monde il y a quelques années, mais le continent réalise maintenant une croissance soutenue. Cet afro pessimisme a-t-il réellement laissé la place à l’optimisme ? Un historien n’est ni optimiste ni pessimiste sur l’avenir, parce qu’il lit le passé et il sait que le temps n’est pas écrit. L’avenir de l’Afrique est entre les mains des Africains, les solutions ne sont pas exogènes mais endogènes au continent. De mon point de vue, il y a quatre clés au développement de l’Afrique pour qu’elle puisse être le continent de la deuxième partie du 21ème siècle. D’abord, il y a la question de la gouvernance. La démocratie gagne partout, on peut donner en exemple des progrès spectaculaires dans un pays comme le Ghana, le Sénégal, etc. Le deuxième point, c’est le développement économique, en particulier l’agriculture. Tout pays qui veut se développer de manière stable doit assurer sa subsistance alimentaire et ne pas dépendre de l’extérieur. L’Afrique a d’énormes atouts. Dans ce contexte, le Sénégal a des atouts considérables et paradoxaux. Le fait de ne pas avoir de pétrole, de ressources énergétiques, lui donne la nécessité de devoir se construire dans un développement sain. Il y a des centaines de milliers d’hectares de terres arables dans la val-

négal importe du riz ? Je pense au projet d’université thématique qui est en train d’être monté à Kaolack. Le troisième point, c’est la question des lourdeurs administratives dans les pays d’Afrique francophone notamment. Malgré la loi de 2000 qui était destinée à favoriser les exportations de l’Afrique vers les Etats-Unis, il y a eu des firmes américaines qui n’ont pas trouvé preneurs à cause des blocages administratifs. Le quatrième et dernier point, c’est l’éducation. C’est le thème du sommet : investir dans les nouvelles générations. Cette question est au cœur du développement du continent. Il y a aussi la nécessité d’orienter les jeunes vers les filières scientifiques… Il faut avoir une politique éducative courageuse, avoir une orientation professionnelle marquée. Il faut une éducation scientifique et technique poussée et créer des universités en tenant compte des débouchés. Le Pse sonnera-t-il le décollage du Sénégal ? Sur ce plan, il y a des éléments qui sont au cœur des différents enjeux. Il faut une permanence des politiques publiques qui ont besoin de temps. Le Pse ne doit pas être une politique inscrite sur le court terme. Une politique publique est forte, puissante et va au-delà même des changements électoraux. La question de l’agriculture ou de l’éducation ne concerne pas un parti politique sénégalais. C’est une préoccupation de tous les Sénégalais.


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OUSMANE SENE, DIRECTEUR DU CENTRE DE RECHERCHE AFRICAIN (WARC) SUR LE SOMMET ETATS-UNIS-AFRIQUE

« Ce sommet peut-être une nouvelle impulsion pour l’Afrique de s’inventer un avenir radieux » Le sommet Etats-Unis-Afrique, le premier du genre, s’ouvre, à partir de demain à Washington. Le Pr Ousmane Sène, directeur de West african research center (Warc) et spécialiste de la civilisation américaine décortique les enjeux de cette rencontre où est attendue une cinquantaine de chefs d’Etat africains. Propos recueillis par Elhadji Ibrahima THIAM A partir de demain et jusqu’au 6 août, se tient le premier Sommet Etats-Unis-Afrique à Washington. Quelle analyse peut-on faire de la tenue d’une telle rencontre entre Obama et une cinquantaine de chefs d’Etat ? Cette rencontre était à prévoir avec un président américain comme Barack Obama. Beaucoup de gens s’étaient étonnés que Barack Obama, durant son premier mandat, n’ait rien fait pour amorcer quelque chose de nouveau entre les Etats-Unis et l’Afrique. Mais il faut savoir qu’il était très difficile pour Obama d’envisager quoi que ce soit pour l’Afrique durant son premier mandat compte tenu du contexte dans lequel il était arrivé au pouvoir. Il y avait une crise économique grave et une crise sécuritaire forte avec Al Qaida. Il faut se rappeler aussi que pendant la campagne électorale, beaucoup d’hommes politiques américains influents s’étaient mis à douter de la nationalité d’Obama. C’est de la petite histoire mais importante sur le plan de la stratégie politique. Il fallait donc s’attendre à ce que les initiatives d’Obama envers l’Afrique se fassent dans le second mandat où il n’aurait plus de préoccupations d’une réélection. C’est dans ce deuxième mandat que nous avons cette grande initiative qu’est ce Sommet dont vous parlez et qui constitue le premier du genre réunissant un président américain avec des chefs d’Etat africains. Et Barack Obama a lui-même donné les raisons de cette rencontre : l’avenir du monde ne peut pas être pensé sans l’Afrique. Pour lui, la sécurité, la prospérité et la justice ne peuvent pas se développer dans le monde sans la contribution d’une Afrique prospère, forte et autosuffisante. Et cette Afrique-là est possible parce que ce continent dispose des ressources nécessaires pour ce faire. La première ressource étant celle-ci : l’Afrique est le continent le plus jeune et dont la croissance est la plus forte dans le monde. Dans ces conditions, l’Afrique est incontournable. Avant, l’Afrique était le menu fretin, on ne la considérait jamais, on n’en parlait que quand il s’agissait de mener des actions de bienfaisance. Il y a les Sommets Japon-Afrique, Chine-Afrique, France-Afrique et même récemment un Sommet Europe-Afrique. En organisant « son » sommet, n’est-ce pas là une volonté des Etats-Unis de tout faire pour ne pas perdre du terrain devant ces pays sur le continent ? Il est évident qu’il y a des intérêts en jeu parce que l’Afrique est la convoitise des grandes puissances. Mais je pense que les pays africains comprendront que ce sera une coopération gagnant-gagnant. On peut se demander s’il ne s’agit pas d’un sommet de plus

et si les Etats-Unis ne sentent pas qu’ils perdent du terrain par rapport à des pays comme le Japon, la Chine et la France. Ce sont des questions que l’on peut se poser légitimement. Mais ce que l’on peut dire aussi, c’est que les Etats-Unis ont tout à fait le droit d’essayer d’avoir des relations plus fortes avec l’Afrique. Et c’est à juste raison. Parce qu’en dehors de l’Afrique, ce sont les Etats-Unis qui comptent le plus de noirs au monde. Tout ce qui se passera aux Etats-Unis ne pourra plus se faire sans la contribution des africains-américains. Quelque part, le lien qu’il y a entre les Etats-Unis et l’Afrique est très important même si on l’a négligé pendant longtemps. Avec ce sommet, il y a sans doute aussi un souci de préservation des intérêts américains mais pourvu que les Africains et les Américains sachent que ce sont des intérêts qui doivent aller ensemble. Tous les pays africains ne sont pas conviés à ce sommet. Est-ce que les raisons avancées pour justifier leur non invitation sont recevables, selon vous ? Ça c’est la diplomatie américaine. On savait, dès le départ, qu’il y aurait des pays qui ne seraient pas représentés pour des questions qui sont au cœur de la diplomatie américaine. Dire que ces raisons sont justifiées ou ne sont pas justifiées, je ne saurais épiloguer sur cette dimension de la question. Mais je dirais qu’il y a des pays qui ont été recalés pour des questions de Droits de l’Homme, d’autres pour des questions relatives à la démocratie. Heureusement que la majorité des pays africains n’est pas concernée. Ce sont des considérations qui sont liées aux valeurs de la diplomatie américaine. Exiger que les pays remplissent un certain nombre de critères pour espérer être conviés à ce sommet, n’est-ce pas là une preuve de plus du paternalisme que l’on reproche aux Etats-Unis ? Je ne sais pas si l’on peut considérer cela comme du paternalisme. Mais c’est un constat qui a été fait. Cependant, reconnaissons quand même une chose :à chaque fois qu’il y a un problème dans le monde, on a tendance à faire appel à des pays comme les Etats-Unis ou la France. L’intervention des grandes puissances ou le point de vue des grandes puissances seront donc ressentis nécessairement d’une façon ou d’une autre. Les défenseurs des Droits de l’Homme des pays recalés, eux, ne diront pas que c’est du paternalisme parce que cette décision des Etats-Unis les renforce dans leur combat de tous les jours.

Est-ce qu’on peut s’attendre, au sortir de ce sommet, à ce que les relations entre les Etats-Unis et l’Afrique connaissent une nouvelle dynamique notamment en aide au développement ? Ce que le président Obama a voulu faire comprendre, et il l’a fait avec la rencontre avec les jeunes leaders africains, c’est qu’il y a une autre

image de l’Afrique que le monde ne connait pas. L’Afrique qui travaille n’est jamais montrée dans les médias. L’Afrique qui étudie, qui guérit et qui invente n’est jamais montrée dans les médias. Alors que cette Afrique existe bel et bien. Malheureusement, actuellement, dans les médias, on ne nous parle, concernant l’Afrique, que d’Ebola et de ter-

rorisme. Avec ce sommet donc et avec ces jeunes entrepreneurs africains qu’Obama a reçus récemment, il y a une certaine image de l’Afrique qui va changer. Cela va donner une nouvelle impulsion à la capacité de l’Afrique de s’inventer un avenir radieux, un avenir meilleur à travers sa jeunesse dont Nelson Mandela saluait l’héroïsme infini.

REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ASSAINISSEMENT SOCIETE NATIONALE DES EAUX DU SENEGAL

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE Référence : Avis d’appel d’offres ouvert International ouvert N° F_DET_026 paru dans le Soleil du 26 Février 2014. Dénomination du Marché : Fourniture de matériel destiné à la réalisation de 15.000 branchements sociaux dans le cadre du projet de renforcement du système d’AEP des villes de Kaolack, Fatick, Koungheul & Ziguinchor. Nombre d'offres reçues : Lot 1 : Trois (03) offres Lot 2 : Quatre (04) offres Lot 3 : Cinq (05) offres Nom et adresse des attributaires Provisoires : Lot 1 : Alpes Diffusion en Gros (ADG), 23, avenue de la Marne 59443 WASQUEHAL - FRANCE Lot 2 : CCIS (Compagnie Commerciale et Industrielle du Sénégal), Rte Front de Terre x rue service géographique BP.137-DAKAR Lot 3 : HYDROSPHERE 15, Cours St-Louis 13100 Aix En Province - FRANCE Montants des offres retenues provisoirement : Lot 1 : 444 532 613 FCFA HT-HD Lot 2 : 27 600 000 FCFA HT-HD Lot 3 : 129 977 880 FCFA HT-HD Délai d'exécution : Six (06) mois pour chaque lot. La publication du présent avis est effectuée en application de l’Article 81, alinéa 3 du Code des Marchés Publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l’Autorité contractante, puis dans un deuxième temps d’un recours auprès du Comité de Règlement des Différents de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, en vertu de l’Article 87 dudit Code. LA DIRECTRICE GENERALE ANTA SECK 05 08 2014


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P OLITIqUE & I NSTITUTIONS

GUEDIAWAYE

Aliou Sall plaide pour une mairie au service des habitants Officiellement installé maire de la commune de Guédiawaye, aliou Sall s’est engagé à être au service des habitants. Il appelle toutefois chacun à donner le meilleur de lui-même pour le développement de la commune.

Le nouveau maire de la ville de Guédiawaye, Aliou Sall, a appelé tous les fils et filles de sa commune à donner le meilleur d’eux-mêmes pour assurer le développement de la commune. C’était à l’occasion de la cérémonie de passation de service qui a eu lieu, hier, entre lui et le maire sortant Cheikh Sarr. « J’en appelle (…), a dit Aliou Sall, à chacun d’entre vous, pour qu’il apporte le meilleur de lui-même, son expertise, son

enthousiasme, ses savoirs, son amour de Guédiawaye pour, comme le disait un illustre président américain, chacun se demande désormais « Qu’est-ce que je peux apporter à ma ville de Guédiawaye pour son développement ». A cet effet, il s’est engagé à accompagner tout fils de Guédiawaye qui s’engagera sur ce chemin. Au cours de cette cérémonie, Aliou Sall a réitéré la méthode de gouvernance qu’il entend

instaurer dans sa commune. Il a indiqué qu’il sera à la tête d’une mairie au service des habitants et gérée sur la base de la compétence. Il s’agit, selon lui, de « mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut ». Mieux, la mairie de Guédiawaye sera une institution « partenaire des acteurs nationaux ». Ce qui va être matérialisé par les liens à tisser avec les différentes communes de Dakar, Pikine et Rufisque. Aussi, des relations seront tissées avec l’Etat et ses différents démembrements. Au niveau international, Aliou Sall compte mobiliser « les partenariats publics et privés internationaux dans l’expertise technique et les financements et en particulier la coopération décentralisée ». Enfin, le nouveau maire a remercié l’ensemble des électeurs de Guédiawaye pour leur maturité démocratique ainsi que les militants de l’Apr, ceux de la coalition « Bennoo Bokk Yaakaar » et des représentants des partis de l’opposition. Mais il remercie plus le chef de l’Etat, Macky Sall, fondateur de l’Apr, le 1er décembre 2008 avec comme unique objectif : être une alliance au service de la République. M. NDONG

REGULARISATION FONCIERE ET L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Les premières urgences du nouveau maire de Mboro la régularisation de la situation foncière et les problèmes d’alimentation en eau potable des populations sont, entre autres, les premières urgences auxquelles compte s’attaquer le tout nouveau maire de Mboro, Yatma Ndiaye. Les premières urgences du nouveau maire de Mboro ont été annoncées au cours d’un rassemblement de remerciements à ses partisans mais également à toutes les populations de la ville, à travers la majorité de conseillers municipaux qui ont porté leur choix sur lui. Le maire Yatma Ndiaye veut ainsi s’attaquer en urgence à ces problèmes fonciers qui, selon lui, « sont liés surtout à notre proximité avec l’ancienne communauté rurale de Darou Khoudoss à laquelle nous appartenions avant l’érection de Mboro en commune en 2002 ». Il explique cette situation par le fait que les lotissements qui ont été effectués par les deux collectivités locales ont occasionné des empiètements sur certaines zones. Les attributions de parcelles qui en ont découlé ont abouti à des chevauchements dont la consé-

quence immédiate est la spéculation foncière, des magouilles constatées dans la vente d’un terrain à deux voire trois personnes différentes de part et d’autre. Le nouveau maire de Mboro compte régler ces problèmes à travers une réforme foncière. « Ce qui permettra de régulariser la situation et d’éviter les magouilles éventuelles », a-t-il dit. Par ailleurs, la commune de Mboro est confrontée à des sérieux problèmes d’alimentation en eau potable des populations. « Une préoccupation majeure qui va constituer, pour la nouvelle équipe municipale que je dirige, une priorité des priorités à résoudre dans les plus brefs délais ». Le nouveau maire de Mboro et son équipe mesurent bien les défis qui les interpellent. « Nous n’avons pas droit aux erreurs que nos prédécesseurs ont commises » a-t-il indiqué. « En sa

qualité de maire, Charles Sène ne pouvait pas faire bénéficier à la commune des retombées des Ics à travers le fonds social minier. Nous pensons donc pouvoir tourner cette page avec les nouveaux responsables que nous sommes, nés et grandis et fait nos études à Mboro et qui ne mettront pas de gants pour défendre les intérêts de notre commune », a dit Yatma Ndiaye. Pour le nouveau maire de Mboro, l’urgence est maintenant de se consacrer aux défis du développement de la ville. « Un travail qui ne fait que commencer et qu’à la fin de notre mandat, si les résultats sont probants et nous l’espérons, on aura la belle occasion de jubiler. Aucun aspect qui prend en compte l’amélioration des conditions de vie des populations ne sera négligé », a souligné le nouveau maire de Mboro. Yatma Ndiaye « instaurer un climat de gestion transparente, sur la base d’une large concertation et un système managérial de la commune qui impliquerait toutes les compétences que regorge notre ville ». M. SaGNE

SOMMET DE LA FRANCOPHONIE

Une rencontre installe le comité ad hoc Le comité ad hoc devant préparer le colloque international en vue du 15ème Sommet de Francophonie sera installé ce matin, à l’occasion de la rencontre initiée par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en collaboration avec le comité scientifique, le Réseau francophone pour l’égalité homme-femme et le Cadre de concertation des organisations de la société civile pour le 15ème sommet. Cette rencontre dont le thème est : « Femmes et jeunes en francophonie, forces montantes : enjeux, défis et perspectives », va réunir des membres du gouvernement, des parlementaires, des conseillers écono-

miques, sociaux et environnementaux, des élus locaux, selon un communiqué reçu à la rédaction. Parmi les participants figureront des universitaires et des instituts de recherche. Plusieurs résultats sont attendus à l’issue de cette rencontre. Outre l’installation des membres du comité ad hoc chargés de l’organisation du colloque et du suivi des résultats du sommet, cette réunion vise l’engagement et la participation de toutes les parties prenantes ; la sensibilisation des femmes sur les activités préparatoires et les enjeux du sommet ; le partage des informations avec les communautés respectives et avec l’ensemble des populations à

l’occasion du lancement. Le statut et le devenir des femmes et des jeunes constituent une préoccupation majeure pour la communauté internationale et pour les Etats membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif). D’ailleurs, l’engagement de la Francophonie en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’égalité entre les sexes remonte en 1994 à Dakar, dans le cadre de la préparation de la 4ème conférence mondiale des femmes de Pékin. Une orientation confirmée dans les forums mondiaux sur les femmes organisés à Paris (2012) et à Kinshasa, un an plus tard. Maguette NDONG

LE SOLEIL - MARDI 5 AOUT 2014

SITUATION EN LIBYE

Deux tués et quatre blessés parmi les Sénégalais à Tripoli Selon un communiqué du service de presse du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, deux Sénégalais ont été victimes d’un obus tombé dans un foyer, à Tripoli, où vivaient des ressortissants de plusieurs pays africains, dont une cinquantaine de Sénégalais. Quatre autres Sénégalais ont été blessés lors de cette attaque, souligne notre source qui précise que nos compatriotes se trouvaient dans ce foyer situé dans la capitale libyenne. L’incident, selon le document, s’est déroulé le samedi 2 août 2014, dans l’après midi. Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur suit cette affaire de près en collaboration avec le président de l’association des Sénégalais vivant à Tripoli qui est également en train de faire le recensement de nos ressortissants qui souhaiteraient être rapatriés, ajoute le communiqué. Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a pris contact avec les autorités libyennes pour faire la lumière sur cette affaire, à laquelle une suite appropriée sera donnée, indique le communiqué. L’Etat, à travers le ministère des Affaires étrangères, exprime sa compassion à l’endroit des familles éplorées et présente les condoléances attristées du gouvernement.Il faut rappeler que le week-end dernier, le gouvernement sénégalais avait démarré le rapatriement des diplomates et leurs familles à partir de Tunis après un voyage par la route. El. H. a. THIaM

LEADERSHIP, ENTREPRENARIAT ET MANAGEMENT PUBLIC

Les lauréats du programme « Yali » satisfaits de leur séjour aux Etats-Unis les 15 jeunes Sénégalais qui ont été envoyés aux Etats-Unis dans le cadre du Programme Mandela Washington Fellowship, sont revenus au bercail avec une satisfaction débordante. Ils ont fait face à la presse hier, pour raconter leur petite histoire au pays de l’Oncle Sam où ils ont effectué une formation intensive de 6 semaines. Après 6 semaines de formation intensive sur le leadership citoyen, le management public et l’entreprenariat, les 15 jeunes Sénégalais bénéficiaires du programme Yali (Young african leadership initiative), rebaptisé Mandela Fellowship en hommage au défunt président Sud-africain, sont de retour au bercail. Accueillis, hier, à l’ambassade des Etats-Unis, ils sont revenus, avec beaucoup de satisfaction, sur leur expérience au pays de l’Oncle Sam. Le visage rayonnant de bonheur, Ndèye Absa Gningue soutient d’emblée que le Mandela Fellowship a définitivement changé sa vie et celle de ses autres camarades qui ont pris part à cette formation aux Usa. A l’Université du Texas où elle était, cette spécialiste en marketing qui a capitalisé 6 années d’expérience dans les multinationales, dit avoir beaucoup appris notamment en entreprenariat et en leadership. Selon elle, outre les cours théoriques, il y avait, au menu de la formation, le « team building » (esprit d’équipe), les « workshops » (atelier), les visites d’entreprises sur fond de benchmarking et le « community service » (assistance à la communauté). Au cours de son séjour au Texas, Ndèye Absa Gningue a aussi révélé avoir rencontré beaucoup d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires. Un solide réseau qu’elle entend mettre à la disposition de notre pays puisque, à l’en croire, ces gens dont elle a fait la connaissance sont prêts à investir le marché sénégalais. Ainsi compte-t-elle apporter sa petite contribution au développement du Sénégal.

Doctorant en anglais à l’Université Gaston Berger, Alassane Abdoulaye Dia a lui composé un poème en hommage à l’Université de Howard de Washington Dc, qui l’a accueilli. A l’instar de Ndèye Absa Gningue, cet enseignant vacataire à l’Ugb soutient avoir beaucoup appris lors de cette formation. Il a également dit sa satisfaction sur le forum de trois jours qui a regroupé, le 31 juillet dernier, à la Maison Blanche, les jeunes africains et le président Barack Obama. Au total, ils étaient 500 jeunes leaders africains qui ont été sélectionnés sur 50.000 candidatures, pour prendre part au programme Mandela Washington Fellows. Un nombre qui devrait doubler à l’été 2016, si l’on en croit le président américain qui en a fait l’annonce lors de ce forum à la Maison Blanche. Le Programme Mandela Washington Fellows incarne la volonté du président Barack Obama d’investir dans l’avenir de l’Afrique. En plus de cette formation de six semaines, le gouvernement américain s’efforce de mettre en place un suivi concernant les perspectives professionnelles de ces jeunes leaders. Ainsi, il assurera aux Mandela Washington Fellows plus de 200 stages et postes dans des sociétés privées, des organismes gouvernementaux, des instituts de recherche, des organisations multilatérales. Des subventions seront également accordées aux bénéficiaires du dit programme pour leur permettre de développer leurs projets, leurs entreprises et leurs associations. Diègane SaRR

Pape Songdé Diop, maire de Gandiaye Pape Songdé Diop, coordonnateur de l’Apr à Gandiaye, a été élu nouveau maire de la ville. Il prend le relais du socialiste El Hadj Guèye, maire de Gandiaye depuis 1996. Pape Songdé Diop a obtenu 34 voix sur 46. Parti aux locales sous la bannière de « Bennoo Bokk

Yaakaar », le nouvel édile de Gandiaye a triomphé de son adversaire El Hadj Guèye, candidat de « Benno siggil Senegaal ». C’est un spécialiste de la micro-finance et actuel président du conseil de surveillance de l’Agence du patrimoine bâti de l’Etat.


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A CTUALITES

LE SOLEIL - MARDI 5 AOUT 2014

ENSEIGNEMENTS-APPRENTISSAGES

PREVENTION DE LA FIEVRE EBOLA

Le bilan d’étape du programme éducation inclusive passé en revue

Le Sneips organise des caravanes de sensibilisation dans les régions

le ministère de l’Education nationale et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont passé, hier, en revue la mise en œuvre du Programme éducation inclusive et de qualité sur la période de janvier à juin 2014. Comment les ressources financières investies dans le cadre du « Programme éducation inclusive et de qualité de l’Unicef se traduisent-elles en résultats pour améliorer l’éducation des enfants les plus démunis ? Quelle est l’efficacité et l’efficience des activités déroulées ces six derniers mois ? Est-ce que cela a participé à améliorer les conditions d’apprentissage des élèves ? Est-ce que les cibles sont bien les enfants les plus vulnérables et les plus démunis ? Ces questions, aussi stratégiques que primordiales, ont été, hier, au cœur de la revue semestrielle organisée par le ministère de l’Education nationale et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) sur le Programme éducation inclusive et de qualité de l’institution onusienne. Pour la représentante-résidente adjointe de l’Unicef, les réponses à ces questions serviront de guide pour mieux élaborer et dérouler les actions pour le reste de l’année 2014. « Cette rencontre est un moment privilégié pour s’arrêter et faire le point sur la mise en œuvre des activités, leur déroulement, contraintes et finance-

ment. Bref, sur les résultats à mi-parcours sur la scolarisation des enfants. Ce sera également l’occasion d’apporter d’éventuels réajustements pour définir les priorités d’axe de travail pour le reste de l’année », a indiqué Mme Edèle Thébaud. En attendant ce diagnostic critique, elle s’est félicitée des résultats obtenus dans la mise en œuvre de ce programme au cours de ces six derniers mois, notamment en ce qui concerne l’extension de l’approche « Ecole amie des enfants » et le développement de la petite enfance. Nonobstant, Mme Thébaud a estimé qu’il restait encore beaucoup à faire. « Tous les enfants ne vont pas encore à l’école ; les statistiques sont à améliorer. De même, les résultats du Certificat de fin d’études élémentaires (Cfee) de 2013, avec un taux de réussite de 33,8 %, nous interpellent et doivent nous inciter à une réflexion approfondie sur les racines du mal », a-t-elle souligné tout en assurant que l’Unicef est encore disposé à appuyer le gouvernement du Sénégal pour l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages.

Mme Edèle Thébaud, représentanterésidente adjointe de l’Unicef.

Le Sénégal a fait de l’accès une priorité dans ses différents programmes de politique éducative. Ce qui a permis d’avoir un taux de scolarisation de plus de 90 %. Cependant, l’accent est, aujourd’hui, mis sur la qualité des apprentissages. C’est pourquoi, selon le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, dans le Paquet, la qualité améliorée a été érigée au rang de priorité. « Il s’agit de faire en sorte que toutes les conditions soient réunies sur le plan des intrants pédagogiques, des infrastructures, de la formation des enseignants, des méthodes et principes d’enseignement, pour que les enfants puissent réussir les apprentissages », a affirmé Baba Baba Ousseynou Ly. Elhadji Ibrahima THIaM

PROMOTION DE L’EXCELLENCE

Le lycée Seydina Limamou Laye honore ses meilleurs élèves 175 élèves du lycée Seydina limamou laye ont été récompensés, samedi dernier, à l’occasion de la fête de l’excellence. Parrain de la présente édition, El Hadj Malick Gackou a promis d’offrir, chaque année, un million de FCfa aux meilleurs élèves, en vue d’aider le lycée à retrouver sa place de leader. La direction du lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye a sacrifié à la traditionnelle cérémonie de remise de récompenses aux meilleurs élèves qui se sont distingués au Concours général et à l’examen du baccalauréat. Sur les 175 élèves qui ont été distingués, la plus grande récompense est revenue à l’élève Abdou khadre Diouf de la terminale S1 qui reçu un téléviseur écran plat, une clé Usb, une chaîne à musique. Il a obtenu 16,80 comme moyenne générale et 17,52 au Bac. Avec 11 lauréats, le lycée Seydina Limamou Laye s’est classé troisième, cette année, au Concours général der-

rière le Prytanée militaire de SaintLouis et la Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée. D’autre part, l’établissement a enregistré un taux de réussite de 60 % aux examens du baccalauréat avec de nombreuses mentions. Une performance que la direction du lycée entend améliorer, en continuant notamment à cultiver l’esprit d’émulation entre les élèves à travers des initiatives, telles que cette cérémonie de remise de prix. A ce titre, le parrain de la présente édition, l’ancien ministre El Hadj Malick Gackou, a décidé d’offrir, chaque année, une enveloppe d’un million de FCfa aux meilleurs élèves du lycée. Aussi, la di-

rection de l’établissement prévoit, dès l’année prochaine, de remettre la moitié de cette enveloppe au meilleur élève des classes de Terminale et l’autre moitié au meilleur élève de Première et au meilleur élève de la Seconde. « Je demande aux élèves de redoubler d’effort pour retrouver la place de leader que l’établissement a toujours occupée », a déclaré El Hadj Malick Gackou qui a ajouté que son ambition est de faire du lycée Limamou Laye un établissement d’excellence. Le proviseur du lycée, Mbaye Sarr, a laissé entendre que la récompense que l’ancien ministre du Commerce a promise sera une motivation supplémentaire pour son établissement. « Nous sommes en train de voir comment retrouver la première place que nous avions occupée parmi les lycées du pays », a-t-il relevé. abdou DIOP

Le Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips), en collaboration avec des régions médicales, organise, du 4 au 10 août 2014, des caravanes de sensibilisation sur la fièvre hémorragique à virus Ebola. Elles concernent les régions de Kédougou, Tambacounda, Kolda, Ziguinchor, Sédhiou, Kaolack et Diourbel. A travers cette démarche de proximité renouvelée, le ministère de la Santé entend sensibiliser l’ensemble de la population sur l’importance du respect des mesures de prévention. Il s’agit, d’après un communiqué du Sneips parvenu à notre rédaction, de se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, d’éviter de manipuler ou de manger la viande d’animaux sauvages malades ou retrouvés morts. De même, il est conseillé de bien cuire la viande avant de la consommer, mais aussi éviter tout contact avec les personnes malades ou décédées de la maladie Ebola. Il est également demandé aux

La maîtrise des ouvrages, une étape clé de la bonne gouvernance le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) pose un nouveau jalon dans la gestion des ressources naturelles. l’institution renforce les capacités des agents des collectivités locales en maîtrise d’ouvrage à la base. Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) a débuté, hier, la formation des agents des collectivités locales de ses pays membres et de la Cedeao. Les bénéficiaires seront formés, entre autres, sur les techniques de maîtrise des ouvrages, la capitalisation des bonnes pratiques et la gestion des ressources financières. « Beaucoup de pays africains sont dans le processus de décentralisation. A travers cette formation, nous voulons accompagner les collectivités à mieux gérer les terres et les ressources naturelles. La gestion de ces ressources est une compétence transférée », a indiqué le représentant du directeur exécutif du Cilss, Philippe Zoungrana. Le renforcement de capacités des agents s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme régional de gestion durable des terres et d’adaptation au changement climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest (Prgdt). La mise à niveau des agents des col-

700.000 plants déjà produits à Saint-Louis gion Nord, l’inspection régionale des Eaux et Forêts, avec l’appui de ses partenaires, a produit 700.000 plants regroupant une vingtaine d’espèces. Une production réalisée dans 25 pépinières, dont 6 en régie à côté des pépinières villageoises, communautaires et individuelles. Selon le commandant Diop, cette production permettra de réaliser 1000 ha en plantation massive, 2020 ha en plantation conservatoire, 250 km en plantation linéaire, 1570 ha en régénération naturelle assistée et 75 ha de Drs/Ces. Concernant la mise en œuvre de ce programme, l’inspection régionale des Eaux et Forêts, en collaboration avec ses partenaires, dans une approche participative, s’appuie sur la promotion de l’agroforesterie pour contribuer à l’at-

E. KalY

GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

CAMPAGNE DE REBOISEMENT 2014 Choisi comme arbre parrain de la campagne nationale de reboisement, le caïlcédrat ou « khay » en wolof est une espèce de la famille des méliacées appelée acajou du Sénégal. C’est un arbre pouvant atteindre 30 à 35 mètres de haut et 2 mètres de diamètre. Il est utilisé comme plante médicinale et en menuiserie pour faire des pirogues et des charpentes. Parlant du choix de cette espèce végétale pour célébrer la Journée nationale de l’arbre au village de Diama Nimzatt, le commandant Moussa Diop, chef du service régional des Eaux et Forêts, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à valoriser les plantations d’alignement et d’axes routiers, pour un embellissement de notre environnement. Pour une bonne réussite de la campagne de reboisement 2014 dans la ré-

populations de faire attention à tout contact avec les sécrétions (sang, salive, vomissures) des personnes malades ou décédées de la fièvre Ebola. Cette maladie hémorragique continue de se répandre en Afrique de l’Ouest, suscitant un renforcement des activités de sensibilisation et de prévention, peut-on lire dans le communiqué. Face à cette menace, le Sénégal continue de renforcer son dispositif de surveillance et de sensibilisation dans les régions frontalières. Il est rappelé que devant la découverte de toute personne présentant de la fièvre accompagnée de saignements, d’informer la structure de santé la plus proche ou d’appeler le 15 15. S’agissant du Sénégal, aucun cas suspect n’a été enregistré. Les populations sont tout de même invitées au respect de ces mesures, en plus des règles d’hygiène, pour réduire les risques de survenue ou de propagation de la fièvre Ebola.

ténuation de la crise alimentaire et énergétique. L’adjoint au gouverneur chargé du développement, Babacar Bâ, a réitéré l’engagement du chef de l’Etat à développer les ressources naturelles tout en préservant l’environnement. Il a ainsi invité les collectivités locales à contribuer à la mise en œuvre de politiques participatives de planification et de gestion de ces ressources naturelles. M. Bâ s’est dit persuadé que la valeur nutritive des fruits et les ressources provenant de la commercialisation des différents produits forestiers peuvent mettre nos vaillantes populations à l’abri de la pauvreté. Ce qui s’illustre parfaitement par le slogan de cette année : « L’arbre, un trésor du terroir ». Mbagnick Kharachi DIaGNE

lectivités reste une priorité puisqu’ils sont appelés à assumer des responsabilités dans la gestion des ressources naturelles. « Le renforcement des capacités en maîtrise d’ouvrage demeure une priorité et une compétence indispensable pour l’ensemble des collectivités, vu qu’il contribue à la bonne gouvernance des rares ressources disponibles », a justifié le représentant du ministre de l’Environnement et du Développement durable, le colonel Papa Wally Guèye. La formation vise aussi à enclencher un déclic, en vue d’un partage d’expériences des collectivités locales pour une meilleure prise en compte des questions liées au développement durable. « La présente formation est non seulement une des réponses à cette préoccupation, mais aussi un espace d’échanges multi-acteurs et multi-pays des expériences acquises depuis l’avènement de la décentralisation dans l’espace d’intervention du Prgdt », a-t-il. En réalité, les enjeux sont de taille, au regard de la rareté des ressources naturelles et de leurs incidences sur les conditions de vie des populations à la base. « La décentralisation se déroulant dans un contexte de rareté des ressources naturelles, il est impératif de veiller sur leur bonne gouvernance afin d’assurer la cohésion sociale tant recherchée par nos Etats et nos populations », a ajouté le colonel Guèye. Le représentant du Comité national du Cilss au Sénégal a affirmé que le ministère ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre des projets en cours d’exécution, comme celui de Djilor. Rappelons que le Prgdt comporte un volet de récupération des terres dégradées, l’amélioration des productions agro-sylvopastorales et l’adaptation aux changements climatiques. Idrissa SaNE


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P ROCES

KARIM WADE

LE SOLEIL - MARDI 5 AOUT 2014

JUGEMENT D’ANCIENS MINISTRES

Les avocats de Karim Wade contestent la compétence de la Crei… Après le rejet de la recevabilité de la constitution de certains avocats des deux parties, la défense a soulevé une exception relative à la compétence de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à juger d’anciens ministres de la République. Selon eux, la Crei est incompétente à juger d’anciens ministres à la lecture de l’article 101 de la Constitution combiné à l’article 7 de la loi 81-54 du 10 juillet 1981 portant création de la Crei. Alors que pour le Parquet spécial, il n’y a point de doute que l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, et ses complices sont justiciables devant la Crei. De l’avis du ministère public, le délit d’enrichissement illicite est une infraction instantanée. Reportage de Souleymane Diam SY, Mbaye Sarr DIAKHATE, Ndiol Maka SECK (textes) et Pape SEYDI (Photos) Comme on s’y attendait, les avocats de la défense ont soulevé hier l’exception sur la compétence de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à juger un ancien ministre de la République. Leur conviction est que la Crei est incompétente à juger les anciens ministres qui ont commis des délits ou crimes dans l’exercice de leur fonction. A

leur avis, les anciens ministres doivent bénéficier d’un privilège ou d’une immunité de juridiction. « Si le Parquet spécial soutient que le délit d’enrichissement illicite est une infraction instantanée, et que celle-ci a été établie en 2013, Karim Wade n’était plus ministre. Il va falloir répondre à cette contradiction. Il faut qu’il y ait un minimum de logique », a déclaré Me

Fartois, ancien bâtonnier français. Pour sa part, Me Ciré Clédor Ly a rappelé qu’un déclinatoire de compétences de la Crei a été déposé sur le

…Ceux des co-prévenus également… Les avocats des co-prévenus de Karim Wade ont plaidé aussi l’exception d’incompétence de la Crei. Selon Me Papa Leyti Ndiaye, avocat des autres prévenus, la Crei a cessé d’exister depuis fort longtemps. A son avis, si une loi ne dispose pas d’organes pendant 28 ou 30 ans, elle tombe en désuétude. Aussi, a-t-il signifié que les dispositions de la loi de 1984 portant organisation du système judiciaire du Sénégal n’évoquent, en aucun cas, la Crei comme juridiction et son article 15 dispose que toutes dispositions contraires sont abrogées. L’avocat a également convoqué les dispositions de la loi sur la réforme judiciaire de 1992. Celles-ci, a-t-il précisé, avaient comme objectifs, entre autres, l’abrogation de toutes dispositions relatives aux juridictions d’excep-

tion comme la Cour de Sureté de l’Etat, la Crei, etc. Fort de tout cela, l’avocat a invité la Cour à se déclarer incompétente. Mes Baboucar Cissé, Abdou Dialy Kane et Borso Pouye ont également abondé dans le même sens en réitérant la même requête. Alors que Me Ousmane Sèye assurant la défense du prévenu Pape Aliou Diassé, a soutenu qu’un ancien ministre n’est passible que devant la Haute cour de justice. Car, a-t-il ajouté, le délit d’enrichissement illicite ne s’applique pas à quelqu’un sans qualité au sens de la loi de 1981 sur la Crei. Me Sèye a convoqué l’affaire des chantiers de Thiès pour disqualifier la Cour en rappelant qu’il a même été conseil de l’ex-Premier ministre, Idrissa Seck.

…Le Parquet spécial demande le rejet de l’exception A la suite de la défense, le parquet spécial de la Crei a demandé à la Cour de rejeter l’exception de son incompétence à juger d’anciens ministres soulevée par la défense. Dans ses réponses, le Parquet spécial a relevé ce qu’il considère comme des confusions dans l’argumentaire avancé par la défense. « On ne sait pas si on parle de compétence ou de prescription, ce sont des approximations à n’en plus finir », a regretté Antoine F. Diome, substitut du procureur spécial de la Crei, contestant toute immixtion dans l’arrêt de renvoi pris par la Commission d’instruction de la Crei. S’adressant à Me Papa Leyti Ndiaye, il a déploré les propos « graves et à la limite gravissimes » à l’endroit des magistrats et du Parquet spécial et de la Commission d’instruction. Comment vous pouvez ignorer la compétence de la Crei, alors que vous avez formulé des demandes près d’elle et obtenu des décisions ?, s’interroge M. Diome. Que faites-vous du parallélisme des formes ? Sa conviction est que tous les arguments soulevés par la défense ne sauraient être admis, soulignant que celle-ci confond d’ailleurs immunité et privilège de juridiction. Aussi, dit-il, on soutient que depuis 2013, Karim Wade n’exerce aucune charge publique. « La prescription, c’est l’écoulement d’un certain délai qui fait obstacle au déclenchement

d’une procédure. Alors que le délit d’enrichissement illicite est un délit instantané qui ne se caractérise qu’au moment de la réponse apportée à la mise en demeure du procureur spécial », a insisté M. Diome. A son avis, si le prévenu Karim Wade était encore en fonction, il aurait sans doute bénéficié d’un privilège ou d’une immunité de juridiction. Il se trouve, a fait remarquer le magistrat, qu’au moment de la réponse faite à la mise en demeure du Parquet spécial, M. Wade n’était pas en fonction. Mieux, a précisé M. Diome, M. Wade n’a pas été qu’un ministre. Sur les 12 ans, il n’a été ministre que pendant trois ans. Il fut Conseil spécial de l’ex-président de la République, président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale pour l’Organisation de la Conférence islamique (Anoci), a-t-il souligné. Si on le poursuivait en sa qualité de président de l’Anoci, quelle est la juridiction qui sera compétente ?, ironise-t-il. Répondant à la jurisprudence de l’ex-Premier ministre sur les chantiers de Thiès par Me Ciré Clédor Ly, le procureur spécial Aliou Ndao a relevé que l’ex-maire de la cité du Rail

n’a jamais été poursuivi pour le délit d’enrichissement illicite dans cette procédure à l’issue de laquelle il a pu bénéficier d’un non-lieu. A son avis, l’élément constitutif du délit d’enrichissement illicite, c’est la mise en demeure. L’infraction n’est constituée qu’après la mise en demeure, souligne-t-il. Les arguments de la défense, à son avis, ne peuvent pas prospérer. Me El Hadji Amadou Sall, un des conseils de Karim Wade, avait laissé entendre que ce n’est qu’en 2003 que son client est devenu conseiller spécial de son père. Faux ! Rétorque le procureur spécial. D’après Aliou Ndao, Karim Wade a déclaré aux enquêteurs que c’est à partir de 2002 qu’il a été nommé conseiller spécial de l’ex-président de la République. Pour lui, les faits mentionnés dans la seconde mise en demeure ne figuraient pas dans la première inculpation des prévenus. « C’est à la surprise générale qu’on a découvert de l’argent à Monaco », a-t-il martelé. Le Parquet spécial a ainsi demandé à la Cour de rejeter les exceptions soulevées par la défense. L’audience a été suspendue. Elle sera reprise aujourd’hui à 14 heures 30 mn. Les avocats de la partie civile ont demandé à la Crei une matinée pour pouvoir répondre aux exceptions écrites soulevées par la défense.

bureau de la Cour Suprême qui n’a pas encore statué sur cette requête car n’ayant pas reçu le dossier de la part de la Commission d’instruction de cette cour. Le ministère de la Justice a, selon lui, instruit le parquet général de la Cour Suprême dans le sens d’un rabat de la procédure. Pour lui, si la Cour Suprême rejette ce rabat, elle va déclarer que la Crei n’est pas compétente. Aussi a-t-il rappelé les trois fondements juridiques du déclinatoire de compétences : interne, international et jurisprudence. L’article 101 alinéa 2 stipule, selon lui, que le Premier ministre et les autres membres du gouvernement sont pénalement responsables de leurs actes au moment de l’exercice de leur fonction et sont justiciables devant la Haute Cour de justice. « Tous les éléments pour saisir la Haute Cour de justice sont présentés dans l’exposé des motifs », a-t-il indiqué. Le Sénégal, a-t-il ajouté, a ratifié le Traité révisé de la Cedeao et s’est engagé à exécuter toutes les conventions ratifiées par la Cedeao. L’article 15, a-t-il noté, dudit Traité fait obligation à tous les Etats de respecter toutes les décisions rendues par la Cour de justice de la Cedeao. Le Protocole additionnel relatif à la Cour de justice de la Cedeao précise que les décisions doivent être exécutées et ont force obligatoire à compter de leurs prononcés. La Cour de la Cedeao du 22 février 2013, a rappelé l’avocat, a rendu un arrêt en disant que le rôle de poursuite pour les ministres incombe à la Hcj. Tirant les conclusions de cet arrêts, il a indiqué que la compétence de la Crei n’a pas

de fondement ni en droit interne ni en droit international. « La justice est indépendante. Sa seule préoccupation doit être la manifestation de la vérité. Vous avez un guide qui est la loi », a martelé l’avocat. Concernant la jurisprudence, il a fait allusion à l’affaire des chantiers de Thiès où l’ex-Premier ministre Idrissa Seck a obtenu un non-lieu. De son côté, Me El Hadji Amadou Sall, avocat de Karim Wade, a relevé que si l’on s’en tient à l’arrêt de renvoi, les délits reprochés à Karim Wade concernent la période située entre 2002 et 2013. Certaines sociétés qu’on attribue à Karim Wade comme Ahs, entre autres, ont été créées bien en 2002, alors que son client a occupé, pour la première fois, une fonction officielle en 2003, a-t-il noté. Dès lors, relève l’avocat, tout ce qui est passé avant cette date n’est pas de votre compétence ainsi que tout ce qui s’est passé entre 2003 et 2012. Il a aussi convoqué une jurisprudence de la Chambre criminelle de la Cour de cassation française qui mentionne que même s’il s’agit de diffamation, un ancien ministre n’est justiciable que devant la Hcj. De l’avis de Me Madické Niang, pour régler le problème de compétences, il faut partir de la nature de l’infraction. « La jurisprudence et la doctrine sont largement claires par rapport à cette appréciation. Il ne faut pas fouler aux pieds les règles fondamentales qui garantissent notre droit », a-t-il rappelé. En amont et en aval, a ajouté Me Alioune Badara Cissé, avocat de Karim Wade et de Pape Aliou Diassé, « ils (les accusés) échappent à la compétence de la Crei ».

La seconde mise en demeure de Karim Wade de nouveau attaquée Dans son argumentaire, Me Papa Leyti Ndiaye n’a pas hésité à revenir sur la procédure de mise en demeure de Karim Wade pour toujours démontrer l’illégalité de la Crei. Me Leyti Ndiaye a dénoncé la seconde mise en demeure qui n’était en réalité, pour lui, qu’un artifice judiciaire trouvé par le Procureur spécial pour maintenir leur client en détention. Il a souligné que du moment où la durée de l’instruction ne pouvait pas dépasser six mois, le Parquet spécial s’est précipité à servir une seconde mise en demeure à Karim Wade. « Il n’y avait aucun élément nouveau dans le dossier », a-t-il insisté. Sa conviction est que la détention de Karim Wade et de ses co-prévenus est « arbitraire ». Et que tous les actes qui ont suivi cette seconde mise en demeure sont illégaux.


P ROCES

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Les exceptions d’irrecevabilité de la constitution de certains avocats rejetées Mes Souleymane Ndéné Ndiaye, El hadji Amadou Sall, Madické Niang, Alioune Badara Cissé, Elhadji Diouf, Moustapha Mbaye peuvent tous défendre désormais leurs clients. La Crei a rejeté les demandes d’irrecevabilité de leur constitution. Reportage de S. Diam SY, Mb. SARR DIAKHATE et Nd. Maka SECK La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a rejeté l’exception d’irrecevabilité de la constitution de Mes Souleymane Ndéné Ndiaye, El hadji Amadou Sall, Madické Niang et Alioune Badara Cissé. Il en est de même pour la demande de rejet de la constitution de Mes El hadji Diouf et Moustapha Mbaye, avocats de l’Etat du Sénégal. Ces avocats peuvent donc défendre leurs clients. Selon la Cour, il n’y a ni décret, ni aucun autre élément dans le dossier qui indique la date de prise ou de fin de

fonction de ces ministres-avocats ciblés. Les avocats de l’Etat ont, faut-il le rappeler, soulevé, jeudi dernier, lors de l’ouverture du procès de Karim Wade et de ses co-accusés, une exception d’irrecevabilité de la constitution des quatre ministres cités plus haut. Selon le collectif des avocats de l’Etat, la loi 2009 du 8 juillet 2009 sur la profession d’avocat stipule en son article 11 qu’un avocat, ancien agent de l’Etat, ou ayant occupé une fonction élective, doit rester trois ans après cessation de ses fonctions

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KARIM WADE

pour pouvoir se constituer pour ou contre l’Etat du Sénégal. Pour leur part, les avocats de Karim Wade avaient contesté la constitution de Mes Elhadji Diouf et Moustapha Mbaye, respectivement député à l’Assemblée nationale et président du Conseil départemental de Saint Louis. Ils avaient soutenu qu’un avocat parlementaire ne peut pas se constituer ni pour ni contre l’Etat. Mais, dans l’un ou dans l’autre cas, les arguments évoqués ont été remis en cause par les différentes parties. Les avocats-anciens ministres soutiennent qu’ils n’ont jamais été des fonctionnaires de l’Etat. Me El hadji Diouf, de son côté, estime qu’un parlementaire est soumis au règlement intérieur de l’Assemblée nationale et du Sénat.

POUR DES RAISONS MEDICALES

Bibo Bourgi dispensé de comparution pour deux jours Au deuxième jour du procès de Karim Wade et de ses co-prévenus, l’état de santé du prévenu Ibrahim Abou Khalil dit Bibo Bourgi a encore fait l’objet d’échange entre la Cour et sa défense. Le président de la Cour, Henry Grégoire Diop, a souligné qu’étant donné la présence de ce dernier n’était pas nécessaire pour aujourd’hui (lundi) et demain (mardi), « nous lui avons dispensé de comparution ». Le juge Henry Grégoire Diop a tenu aussi lire le contenu du cer-

tificat d’hospitalisation qui lui a été adressé et versé au dossier. Une occasion saisie par un de ses conseils, Me Papa Leyti Ndiaye, pour préciser qu’il n’a jamais été question pour la défense de faire référence à un certificat médical, contrairement à ce qui a été dit par ailleurs. Il faut rappeler que la Cour a ordonné une expertise sur l’état de santé de Bibo Bourgi. Et les résultats des hommes de l’art sont attendus dans les prochains jours.

Me Guédel Ndiaye, victime d’un Avc

POUR UNE BONNE ADMINISTRATION DE LA JUSTICE

La défense invitée à soulever toutes ses exceptions Pour une bonne administration de la justice, le Parquet spécial et les avocats de la partie civile ont suggéré à la défense de soulever toutes les exceptions qu’elle souhaiterait. « La défense doit nous présenter toutes les exceptions, une à une. Sinon, nous allons passer un mois à statuer sur les exceptions. Il faut qu’elle évite le dilatoire. Devant toutes les juridictions, les exceptions sont présentées de façon globale pour que le parquet puisse réponde et qu’on puisse avancer », a déclaré le procureur spécial, Alioune Ndao. « Nous n’avons peur de personne, nous répondrons à toutes les questions. Il ne faut pas agir en embuscade », a-t-il

martelé, rappelant qu’à l’ouverture du procès la défense leur avait présenté un document sur l’irrecevabilité de la constitution de partie civile. Cette conviction de la défense est partagée par les avocats de la partie civile. « Nous ne pouvons pas présenter les exceptions de façon séquentielle. Pour une bonne administration de la justice, chaque partie doit soulever ses exceptions », a indiqué l’ancien bâtonnier, Me Sow. Pour Me Soulèye Macoudou Fall, la défense a déjà déposé des exceptions d’irrecevabilité de la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal. « Elle a même contesté oralement la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal

jeudi dernier à l’ouverture du procès », précise-t-il. En droit, rappelle-t-il, « c’est la somme des erreurs ». « On ne peut pas nous imposer à soulever d’autres exceptions », a répliqué Me Borso Pouye, l’une des conseils de la défense. « Personne ne pourra nous faire soulever des exceptions dans l’ordre que nous avons choisi », a souligné Me Alioune Badara Cissé, qui précise que c’est seulement après que la Cour se déclare compétente ou incompétente qu’ils relèveront d’autres exceptions. Et Me Yérim Thiam de la partie civile de faire remarquer que la Cour peut joindre toutes les exceptions au fond.

Cour qui a fait de la compassion de la juridiction. Tête de file des conseils d’Ibrahim Khalil Bourgi, Me Ndiaye a été relayé par son confrère Me Papa Leyti Ndiaye au cours de cette journée où leur client a été dispensé de présence.

DEUXIEME JOUR DE PROCES

TROUBLE A L’AUDIENCE

Moïse Rampino condamné à deux ans ferme Moïse Rampino a récidivé hier. Il est même allé plus loin que la fois dernière. Du coup, la Cour n’a eu autre alternative que de le déclarer coupable de trouble à l’audience et de résistance causant des tumultes, et de le condamner à deux ans ferme. Moïse Rampino a été reconnu hier coupable de trouble à l’audience et résistance causant des tumultes par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Il a été condamné à 2 ans d’emprisonnement ferme. Il doit aussi être jugé par le tribunal de flagrants délits de Dakar pour outrage à magistrat car le Parquet spécial de la Crei le poursuit pour cette prévention. Le jeune expert, chargé de projet, âgé de 28 ans, a surpris hier tout le monde, même ses avocats. Alors que la Cour croyait qu’il allait s’amender et demander pardon, Moïse a remis le pied dans le plat. Il a annoncé les couleurs dès que les faits pour lesquels il est poursuivi lui ont été notifiés par le président Henry Grégoire Diop. « Vous avez omis volontairement le délit d’outrage à magistrat pour m’épargner de la prison », a-t-il fait remarquer au président de la Cour. Il poursuit : « je n’ai même pas de magistrats en face de moi, mais des anti-balakas du droit qui usent et abusent de la législation pour charcuter des adversaires politiques. Vous ne méritez pas le respect du peuple sénégalais », a-t-il martelé devant la barre de la Crei, à la surprise générale. Il a aussi tenu d’autres propos très irrévérencieux à l’endroit de la Cour et des plus hautes autorités de la République. Ne pouvant pas le maîtriser dans ses développements peu courtois à l’endroit des magistrats, le président Diop a demandé aux agents de l’administration pénitentiaire de le ramener dans le box des accusés. Dans son réquisitoire, le substitut du procureur spécial Antoine Félix Ndione a estimé qu’après ses propos qui sont de nature à troubler la quiétude des débats lors du premier jour d’audience, tout le monde pensait que Moïse

Comme un malheur ne venant jamais seul, Ibrahima Abou Khalil dit Bibo Bourgi n’aura pas à ses côtés un de ses avocats, Me Guédel Ndiaye, victime d’un Accident vasculaire cérébral (Avc). La nouvelle a été annoncée par le président de la

Rampino aillait s’amender, mais rien de cela. Il a persisté et signé dans ses comportements. « Toute la famille judiciaire et même au-delà est aujourd’hui atteinte par un tel comportement. Ceux qui pensent que nous avons peur de quoi que ce soit vont devoir attendre. Nous faisons notre travail en âme et conscience », a relevé le procureur. Il a requis à la Cour de condamner Moïse Rampino à deux ans d’emprisonnement ferme. Me Adama Fall, un des avocats de Rampino, a reconnu que la cause à défendre est difficile. Pour lui, son client a choisi de reconnaître les faits et de les réitérer devant la barre. « Il a conscience que le glaive de la justice peut s’abattre sévèrement sur lui », a-t-il avancé. Il a demandé aux juges de s’élever, même si leur impartialité a été remise en cause. Son collègue Me Basse a, quant à lui, demandé à la Cour d’ordonner une expertise médicale pour le prévenu. Dans son verdict, la Cour a rejeté cette requête, avant de déclarer Moïse Rampino coupable des faits et l’a condamné à deux ans de prison ferme.

Libéraux et sympathisants de Karim Wade encore mobilisés Les mesures sécuritaires sont très drastiques ce matin, deuxième jour du procès de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade et ses co-accusés. Les consignes reçues sont appliquées à la lettre. On a point besoin de s’entêter. Aucun objet n’est accepté dans la salle d’audience. Même les journalistes sont soumis à cette rigueur de contrôle. Ils sont sommés de laisser leurs ordinateurs et autres outils dehors. De l’autre côté, les sympathisants de Karim Wade venus soutenir leur leader et les citoyens ordinaires qui se sont déplacés par simple curiosité sont très fouillés. Une seconde barrière de contrôle est érigée juste avant l’entrée de la salle 4 ouverte pour l’occasion. C’est là que s’effectue le dernier filtrage. Les règles sont strictes. Le nombre de personnes autorisées à entrer dans la salle ne doit pas dépasser 1.000. Ailleurs, militants du Parti démocratique sénégalais (Pds) et ténors se balancent de « salamalecs » et autres formules de politesse. Soudain, Mme Viviane Wade fait son apparition dans la salle. C’est la liesse totale. On chante et on ovationne. Il est 9h 40 mn. Quelques minutes plus tard, à 10h exactement Karim Meissa Wade entre dans le box des accusés, escortés par des hommes encagoulés très musclés, les éléments pénitentiaires d’intervention (Epi). « Karim prési-

dent !», « Karim le fils de son père !», les slogans fusent de partout. Il a fallu qu’un lieutenant de la gendarmerie hausse le ton pour calmer cette effervescence. « Vous n’êtes pas dans un meeting politique, vous êtes dans un tribunal. Désormais toute personne qui sera prise en train d’applaudir ou de chanter sera traduite devant la barre et jugée pour trouble à l’audience. Agissez en responsable si vous ne voulez pas qu’on vous remette à l’ordre », lance le gendarme, très en colère. Le pas lui sera emboîté par Me Madické Niang, avocat de Karim Wade et même par le coordonnateur national du Pds Omar Sarr. « Calmez-vous ! Ne répondez pas à la provocation !», conseille ce dernier. Le maire de Dagana occupe avec d’autres barons du Pds comme Mamadou Lamine Mansaly, Mme Viviane Wade, Farba Senghor ou encore les anciens alliés comme Mamadou Diop Decroix, la première rangée de la salle, juste après les avocats. A 10h 20 mn, l’huissier-audiencier annonce l’arrivée de la Cour de répression de l’enrichissement (Crei). Le président Henry Grégoire Diop entouré de ses quatre assesseurs, suivis par le procureur spécial Alioune Ndao et son substitut Antoine Félix Ndione et le greffier s’installent. L’audience peut reprendre.


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BANQUES ET ENTREPRISES DE DEMAIN

TRANSFORMATION DE L’AFRIQUE

Les managers mis à jour sur l’évolution des Tic

Un forum mise sur des dirigeants stratégiques les participants au premier Forum africain sur le leadership qui vient de se tenir à Dar-es-Salaam (Tanzanie) ont convenu que pour arriver à une transformation sûre et durable, l’afrique doit miser sur des dirigeants stratégiques qui sont capables de bien prendre en charge la diversité.

Mettre à jour les managers sur les dernières évolutions des Tic tels que le Cloud, le Big Data ou la 4G. Tel est l’objectif du séminaire qu’organise, à Dakar, le cabinet Cresus afrique sur le thème « Banques et Entreprises de demain ». Dakar abrite, depuis hier, la 5ème édition (4-6 août) du séminaire « Banques et Entreprises de demain » qu’organise, chaque année, le cabinet Cresus Afrique. « L’enjeu de la rencontre, c’est de faire en sorte que les managers du Sénégal et de la sous-région puissent se hisser au niveau le plus élevé des Tic, un domaine qui évolue chaque jour. Ce séminaire nous permettra donc de parler de toutes les évolutions qui aideront les managers à s’adapter », explique Moustapha Sarr, directeur de Cresus Afrique. Pour le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, qui présidait l’ouverture de la rencontre, ce type de séminaire qui met à jour les managers par rapport à l'évolution des Tic, s'inscrit parfaitement dans la politique du gouvernement du Sénégal. Selon lui, en technologie, un dirigeant doit savoir être audacieux. « Il faut certes s'imprégner des conditions de mise en œuvre et de maintenance d’une technologie complexe, mais toujours se souvenir que la technologie com-

Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Industrie et des Mines.

plexe simplifie traitements et procédures dans leurs parties assurées par l’homme », explique-t-il. « Vous devrez retenir que la technologie repousse à l’infini vos ambitions, et que seuls les moyens financiers peuvent constituer une contrainte majeure. Avec l'avènement du Cloud, du Big Data et de la 4G, vous serez débarrassés des gros serveurs et en même temps des équipes de développement de logiciels. Ce qui vous permettra de vous consacrez uniquement à votre métier pour participer, de manière significative, à l'émergence de votre pays », lance M. Ndiaye aux participants dont certains viennent de la Sous-région. Cette cinquième édition du sémi-

naire international sur l'entreprise de demain est principalement destiné aux présidents de Conseil d’administration, administrateurs, directeurs généraux, directeurs généraux adjoints et cadres supérieurs, et repose sur l’innovation et la recherche afin d’augmenter leurs capacité à faire des choix judicieux et à s’adapter aux nouvelles exigences du monde technologique. Parmi les thèmes qui seront abordés durant ce séminaire, on peut citer : les grands concepts qui rythment l’évolution des Tics que sont le Cloud et Big Data, l'apport de la 4G, la protection des données à caractère personnel dans l’entreprise, etc. Seydou Ka

«Le continent africain a besoin de dirigeants stratégiques, inclusifs et capables de gérer la diversité de manière à réaliser les défis de la transformation », c’est la principale conclusion du premier Forum africain sur le leadership qui s’est tenu vendredi dernier à Dar-es-Salaam, en Tanzanie. Il a été organisé par l'ancien président Tanzanien, Benjamin Mkapa, et l’Institut Uongozi, sous le thème : «Relever les défis de la transformation de l'Afrique». Selon le communiqué de presse de la Commission économique pour l’Afrique (Cea) de l’Union africaine (Ua), le Forum a souligné que l’Afrique ne manque ni de vision ni d’idées, mais, un type particulier de leadership qui apporterait le changement. L’ancien président du Nigéria, Olusegen Obasanjo, rapporte le document de presse, pense qu’il est important de changer de fusil d’épaule pour aboutir à des résultats. «Nous devons faire les choses différemment, nous passons notre temps à faire sans cesse les mêmes choses et attendons des résultats différents, c'est de la folie», a-t-il soutenu. Selon lui, les dirigeants africains doivent travailler ensemble et de manière stratégique et mettre en avant les intérêts du continent d’abord. Le secrétaire exécutif de la Cea, Carlos Lopes, pense que la gestion de la diversité est le premier problème de la gouvernance sur le continent. Il est aussi d’avis que l'Afrique doit accepter sa diversité et non la voir comme une malédiction. «Nous avons besoin de dirigeants capables de gérer la diversité et pratiquer la cohésion sociale», a-t-il sou-

tenu, estimant que les questions de gouvernance en Afrique doivent être abordées en détail. Malgré les nombreux enjeux rencontrés par l'Afrique, a déclaré M. Lopes, le continent a affiché de bons résultats au cours de la dernière décennie, y compris le doublement de son Produit intérieur brut (Pib). Il estime que l’Afrique a inversé le cours du taux d’infection du Vih/sida et réduit de moitié celui de la mortalité parmi beaucoup d'autres réalisations. L'ancien président sud Africain, Thabo Mbeki, souligne le communiqué, estime que l'Ua a besoin d'inclure un élément d'évaluation de la performance des dirigeants au sein de son Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep) comme un moyen de combler le fossé de leadership existant. « Nous devons renforcer les capacités de nos dirigeants afin qu'ils soient en mesure de répondre aux attentes de leur peuple», a soutenu M. Mbeki. Le forum, selon le président Mkapa, n'est pas une occasion pour blâmer qui que ce soit, mais pour discuter des responsabilités pratiques individuelle et collective afin de s’assurer que le continent avance. Il a aussi dit son espoir de voir ce Forum analyser les questions, faire des recommandations et suivre les progrès différemment. Le forum a réuni des hommes politiques, des universitaires, le secteur privé, les membres du corps diplomatique, des représentants des organisations internationales, des représentants du gouvernement et les médias. adama MBODJ

SITUATION DES INSTITUTIONS MONETAIRE

Baisse de 55,4 milliards de FCfa des avoirs extérieurs nets La situation des établissements monétaires, au terme du mois de mai 2014, a été surtout marquée par la diminution des avoirs extérieurs nets évaluée à 55,4 milliards, un renforcement du crédit intérieur et, en contrepartie, une légère contraction de la masse monétaire ( la quantité de monnaie en circulation). Les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires ont été estimés à 768,2 milliards à fin mai 2014, diminuant ainsi de 55,4 milliards, en rythme mensuel. Cette situation, selon la Dpee, est principalement liée aux banques primaires dont la position extérieure nette a connu une détérioration de 46,9 milliards, sur une base mensuelle, pour se situer à 768,2 milliards à fin mai 2014. Sur la même période, les avoirs extérieurs nets de la Bceao ont également enregistré un recul de 8,5 milliards pour se positionner à 620,8 milliards. En glissement annuel, les avoirs extérieurs des institutions monétaires se sont contractés de 86,9 milliards, à fin mai 2014. Concernant l’encours du crédit intérieur, il s’est renforcé de 26 milliards, en variation mensuelle, pour se situer à 2652,2 milliards à fin mai 2014, en liaison principalement avec les crédits accordés au secteur privé. Ces derniers, mentionne le point mensuel de conjoncture de la Dpee, sont chiffrés à

2439,8 milliards à fin mai 2014 contre 2414,4 milliards un mois plus tôt, soit une augmentation de 1,1%. Cette situation traduit l’évolution des crédits ordinaires qui sont estimés à 2430,8 milliards à fin mai 2014, les crédits de campagne restant à leur niveau de 9 milliards du mois précédent. Pour ce qui est des créances nettes du système bancaire à l’Etat, elles sont évaluées à 212,4 milliards à fin mai 2014, en légère hausse de 0,6 milliard par rapport au mois précédent. Sur une base annuelle, l’encours du crédit intérieur s’est renforcé de 317,3 milliards ou 13,6%. En rapport avec l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire s’est contractée de 11,2 milliards, en variation mensuelle, pour se situer 3135,4 milliards à fin mai 2014. Cette baisse de la liquidité globale de l’économie, précise la Dpee, est perceptible à travers les dépôts privés. En effet, les billets et pièces hors banques ont atteint 627,2 milliards à fin mai 2014 contre 613,5 milliards un mois auparavant, soit une augmentation de 13,7 milliards. Ils ont représenté 20% de la masse monétaire. Cependant, il faut noter que les dépôts du secteur privé ont baissés de 25,2 milliards par rapport au mois précédent pour se positionner à 2507,9 milliards. La masse monétaire est en expansion de 9,2%, en glissement annuel. a. DIaW


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ECHANGES COMMERCIAUX

COMMERCE ELECTRONIQUE

Baisse de 37,1 milliards de FCfa en fin juin

La Côte d'Ivoire et le Sénégal expérimentent le certificat d’origine Uemoa le projet pilote d’échange électronique du Certificat d’origine Uemoa entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal a été lancé, hier, à abidjan en présence des représentants du gouvernement ivoirien, de la Commission de l’Uemoa et de l’alliance africaine pour le commerce électronique.

les échanges commerciaux de biens de notre pays se sont traduits par une dégradation de 37,1 milliards de FCfa du déficit commercial en passant de 142,7 milliards en fin juin 2014 contre 105,6 milliards le mois précédent. Cette situation, selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), reflète une baisse des exportations de biens (-21,8 milliards) et une hausse des importations de (+15,3 milliards) entre mai 2014 et juin 2014.

Les activités commerciales sénégalaises ont légérement baissé en fin Juin.

Les activités commerciales du Sénégal, avec l’extérieur en juin 2014, ont été marquées par une détérioration de 37,1 milliards de FCfa du déficit commercial, qui s’est établi à 142,7 milliards contre 105,6 milliards au mois de mai. En effet, les exportations de biens sont estimées à 99,1 milliards au mois de juin 2014 contre 120,9 milliards le mois précédent, soit une baisse de 18%. Cette situation est essentiellement liée à la baisse des ventes à l’étranger de produits pétroliers (-19,6 milliards) et de produits alimentaires (-2 milliards), atténuée par le renforcement des exportations d’engrais minéraux et chimiques (+2,9 milliards). En glissement annuel, relève la note économique de la Dpee, les exportations de biens ont affiché une baisse de 2,3% (- 2,3 milliards), sous l’effet, notamment, des produits pétroliers (12,1 milliards) et des produits alimentaires (-1 milliard). Les ventes à l’étranger d’engrais minéraux et chimiques, de ciment hydraulique et d’acide phosphorique ont affiché des hausses respectives

de 2,9 milliards, 2,6 milliards et de 2,5 milliards, sur une base annuelle. S’agissant des exportations du Sénégal vers l’Uemoa, elles sont estimées à 35,9 milliards au mois de juin 2014 contre 32,8 milliards le mois précédent, soit une hausse de 9,3%. La part de marché du Mali, principale destination des exportations du Sénégal dans l’Union, est passée de 54% à 58,9% entre mai et juin 2014, soit un gain de 4,9 points de pourcentage. Pour ce qui est des importations de biens, elles sont passées de 226,5 milliards de Fcfa au mois de mai 2014 à 241,9 milliards en juin 2014, soit une hausse de 6,8% (+15,3 milliards). Celle-ci résulte d’un renforcement de la valeur des importations de « machines, appareils et moteurs » (+19,7 milliards), de «froment et méteil » (+4,9 milliards) et de « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (+4,6 milliards). Toutefois, il faut souligner que les achats à l’étranger des autres produits pétroliers se sont repliés de 4,3 milliards

République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi

Ministère des Infrastructures des Transports Terrestres et du Désenclavement Direction des Routes

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE Numéro du marché : AOO/S/DR/07/2014 Dénomination du marché : Entretien courant des bacs de Thialaw, Wordé, Guélonga, Galoya, Kharé et Alwar et fourniture et pose de pièces de rechanges et équipements divers Référence de publication : le Soleil du 09/05/2014 Nombre d’offres reçues : Trois (04) Soumissionnaires Pli 1 : DELTA MARINE INDUSTRIES (DMI) Pli 2 : POLE DE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL (PDI) Pli 3 : CARENA Pli 4 : TRANSAFRICAINE DE TRAVAUX ET SERVICES (TTS) Nom et adresse de l’attributaire provisoire : POLE DE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL (PDI) – Avenue Félix Eboué - Tel : 33 8425110 - Email: pdi-sa@orange.sn Montant de l'offre retenue provisoirement: 88 750 000 FCFA TTC Délai d’exécution : 5 mois La publication du présent avis est effectuée en application de l'Article 83, alinéa 3 du Code des Marchés publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l'Autorité contractante, puis dans un deuxième temps d'un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Marchés publics, en vertu des articles 88 et 89 dudit Code. 05 08 2014

de FCfa. En glissement annuel, les importations de biens ont enregistré une hausse de 13,3% (+28,3 milliards), sous l’effet principalement des «machines, appareils et moteurs» (+12,9 milliards), des autres produits pétroliers (+6,5 milliards) et des « véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles » (+4,7 milliards). Les importations de biens en provenance des pays de l’espace Uemoa sont estimées à 3,4 milliards de FCfa, au mois de juin 2014 contre 5,6 milliards en mai 2014, soit une baisse de 2,2 milliards. A signaler que la Côte d’Ivoire demeure le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone avec une part évaluée à 94% en juin 2014 contre 96,4% en mai. abdou DIaW

Procédant au lancement officiel de ce projet pilote, Guillaume N'dri Gnamien, Directeur de cabinet de JeanClaude Brou, ministre ivoirien de l'Industrie et des Mines, a souligné « l'intérêt capital » qu'il représente pour la Côte d'Ivoire et l'ensemble des pays de la sous-région. C'est pourquoi, il a relevé l'urgence d'engager des actions concertées en vue de son extension aux autres pays. «C'est un projet qui s'inscrit parfaitement dans la vision du gouvernement ivoirien », a poursuivi M. Gnamien, selon qui l'échange électronique permettra la délivrance des documents avec « célérité ». Cheick N'dir, le Représentant résident de la Commission de l'Uemoa en Côte d'Ivoire a expliqué les enjeux de ce projet. « La facilitation des échanges fait partie aujourd'hui des priorités du développement», a-t-il rappelé. Pour lui, ce projet va permettre notamment de garantir la fluidité, la baisse de la fraude et l'augmentation des volumes des marchandises échangées. L'un des acteurs majeurs de ce projet est l'Alliance africaine pour le commerce électronique, née à Addis Abeba en mars 2009 avec la bénédiction de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique. Comptant à ce jour une quinzaine de pays membres, son objectif est le développement de Guichet unique électronique pour la facilitation du commerce en Afrique. «Ce qui nous réunit aujourd'hui,

concerne une composante essentielle de cette ambition. Le Certificat d'origine est un instrument qui structure le libre-échange au sein de notre Union. Nous avons donc entrepris avec la Commission de l'Uemoa, de le dématérialiser au sein de l'espace Uemoa», a déclaré le président de l'Alliance africaine pour le commerce électronique, Ibrahima Nour Eddine Diagne. «Il n'est plus aucun succès dont les clefs nous soient inaccessibles », a ajouté M. Diagne qui ne manque jamais d'affirmer son « attachement personnel à une Afrique intégrée, stable et prospère ». Pour lui, « nos frontières sont nécessaires car elles affirment nos souverainetés, mais nos économies ne peuvent être contenues dans ces espaces étriqués ». «Nous devons construire l'environnement de notre émergence économique sur les bases de nos réalités et en parfaite considération du contexte international dont nous sommes partie-prenante », a encore expliqué le président de l'Alliance africaine. «L'innovation n'est pas une notion que nous devrons nous interdire d'offrir à la mondialisation. L'Afrique ne peut plus se résoudre à être une simple carte dans un planisphère. Elle doit vibrer et déterminer la marche du monde au même titre que toutes les nations », a soutenu Ibrahima Nour Eddine Diagne. (aPa)

PECHE

L’avenir de l’humanité est dans les fonds marins, selon Mamadou Goudiaby Mamadou Goudiaby, conseiller technique n°1 du ministre sénégalais de la Pêche et de l’Economie maritime, a affirmé lundi que les fonds marins représentent l'avenir de l'humanité en raison de l’importance des richesses constituées par la biodiversité génétique et taxonomique des ressources biologiques. Cela s’explique aussi, selon lui, par l’importance de ses ressources énergétiques comme le pétrole, le gaz, etc., et minières comme les nodules ou les sulfures polymétalliques, les encroûtements cobaltifères de ferromanganèse, de sable titanifère, etc. M. Goudiaby s’exprimait à Saly-Portudal (Mbour, ouest) lors de la cérémonie d’ouverture officielle du séminaire d’adoption définitive du dossier de soumission relatif à l’extension du plateau continental du Sénégal au-delà des 200 milles marins. Cette rencontre, qui prend vendredi, est organisée à l’initiative du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, à travers sa direction de la gestion et de l’exploitation des fonds marins. ‘’Les fonds marins, a-t-il souligné, constituent l’une des plus grandes réserves mondiales de richesses qui pourraient servir, demain, de tremplin pour le développement des Etats qui ont le privilège d’en disposer.’’ Il a souligné que ‘’l’aboutissement de l’extension du plateau continental participera à l’identification de projets qui prendront en compte les objectifs poursuivis par le Plan Sénégal émergent (PSE) et contribuera à l’atteinte des résultats escomptés’’. En effet, la mise en œuvre de l’article 76 de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer offre à tout Etat

côtier, qui le souhaite, l’opportunité de réclamer une souveraineté territoriale au-delà des 200 milles marins, a rappelé Mme Fatimata Kâne Dème, directrice par intérim de la gestion et de l’exploitation des fonds marins. De nombreux Etats côtiers ont engagé le processus visant à élaborer et à soumettre à la Commission des limites du plateau continental des Nations unies, une requête dans ce sens. C’est dans ce cadre que le Sénégal a initié le projet d’extension de son plateau continental au-delà des 200 milles marins. ‘’Mais, compte tenu des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ce projet, le délai de dépôt, initialement fixé en 2009, n’a pu être respecté par le Sénégal qui, après avoir déposé un document d’informations préliminaires, a bénéficié d’une prolongation de six ans pour soumettre sa requête finale’’, a expliqué Mme Dème. D’après elle, les Etats qui le souhaitent peuvent se faire aider dans le processus d’élaboration du processus final. C’est dans ce cadre que sept Etats côtiers de l’Afrique de l’Ouest, le CapVert, la Gambie, la Guinée, la GuinéeBissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone, ont bénéficié de l’appui du Royaume de Norvège. Cet appui technique et financier a permis d’acquérir de nouvelles données sismiques

et de bénéficier d’une série de formation de deux experts désignés par chacun de ces Etats. ‘’Le Sénégal s’est lancé dans ce processus en 2003, lorsque le ministre en charge des Mines et de l’Energie d’alors, l’actuel président de la République, Son Excellence Macky Sall, a mis en place une cellule chargée d’étudier les possibilités d’étendre le plateau continental au-delà des 200 milles marins’’, a rappelé Mamadou Goudiaby. Selon lui, ‘’un nouveau jalon a été posé en 2004, avec la création de la Commission nationale chargée de faire des propositions en matière de délimitation du plateau continental à travers le décret n°2004-1042 du 27 juillet 2004’’. Il a rappelé que le programme d’extension du plateau continental du Sénégal, à l’instar des autres pays d’Afrique de l’Ouest, a réellement pris son envol à partir de septembre 2010. Le déclic a été la signature d’un accord-cadre de coopération entre les gouvernement des Etats côtiers membres sur la fixation des limites extérieures du plateau continental au-delà des 200 milles marins et d’un accord de coopération entre ces Etats et le Royaume de Norvège, en vue de l’appui que ce Royaume entend leur fournir aux fins de la fixation des limites extérieures dudit plateau.‘’Cette convention, qui compte 166 Etats membres, est l’une des plus grandes réussites de la communauté internationale [...]’’, a déclaré le conseiller technique n°1 du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. (aPS)


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VOL PARIS-DAKAR

Quand le plaisir de voyager devient une psychose pour les passagers

Moussa DIOP, correspondant permanent à Paris

« L’avion est le moyen de transport le plus sûr au monde », avance Aïda, 16 ans et Franco-sénégalaise en partance pour Dakar pour trois semaines. Le rappel de la statistique est fréquent dans une partie de la très bondée aérogare d’Orly Sud (région parisienne) accueillant principalement les vols vers Dakar et Abidjan. L’air léger des vacances est plombé par les derniers faits d’actualité avec la série négative des trois crashs (Ukraine, Taïwan et Mali). Tamsir, 11 ans, frère de Aïda, paraît moins enclin à la psychose. Insouciance ou peur masquée, il fait preuve d’une indolence et ses préoccupations sont toutes autres : « Quand mange-t-on ? ». En ces derniers jours du mois de ramadan, sur la file d’enregistrement, ils sont quelques-uns à jeûner malgré « la tradition musulmane veut qu’on s’abstient de jeûner lors d’un voyage », rappelle Malick, un étudiant. « C’est une indication qui prévalait quand les conditions de voyagent étaient difficiles. Autre temps autre pratique », réfute l’homme d’affaires Abdou. Une autre controverse de Valladolid version religieuse qui n’a pas eu les conséquences fâcheuses que la sinistre référence ayant lieu au Moyen-âge, car pour les passagers l’essentiel est ailleurs. « Le vol va durer près de six heures et on va traverser pas moins de cinq pays », souligne Aïda. France, Espagne, Maroc Mauritanie avant le Sénégal. Incantation religieuse Pas de zone de conflit comme en Ukraine ou certaines parties du Mali, mais « on n’est jamais trop prudent » pour Maïmouna, jeune retraitée de la fonction publique française qui rentre définitivement au Sénégal. Pour beaucoup de passagers, le moment des adieux avec la famille fut particulièrement empreint d’émotions et les prières n’ont jamais été aussi longues et pieuses. Après le corridor qui relie la salle d’embarquement à l’avion, l’entrée dans l’immense carlingue est souvent précédée d’une incantation religieuse dont le vœu principal est d’en ressortir à Dakar saint et sauf. 378 places économiques et 26 places larges en classe affaire en plus de l’équipage, des hôtesses et des stewards. Il ne reste plus une place de libre dans l’avion. Malgré le sourire professionnel et commercial du personnel navigant, les mines de plusieurs passagers restent renfrognées. « Il y aurait beaucoup de morts si on se crashait, comme le vol d’air Algérie », dit le jeune Tamsir, désormais dénommé « peur de rien », qui ose cette prévision macabre. Ce qui soulève l’ire de sa sœur et le regard désapprobateur d’autres passagers. L’un d’eux lui jette : « Jeune homme ne nous porte pas le mauvais œil ». Un avertissement qui n’aura pas l’effet escompté. Après un décollage sans heurt, le jeune homme récidive : « Il y a du scotch sur l’aile de l’avion », glisse-t-il froidement de son siège côté hublot. Ce qui provoque un rallongement sou-

dain des cous de beaucoup de passagers vers les hublots, curieux de vérifier « l’information ». « C’est normal, c’est juste du matériel transparent faisant partie de l’aile de l’avion », informe un

autre passager. Chaque secousse ou le passage de zone de perturbations donne l’occasion à Tamsir, le jeune indolent, de lever les yeux de sa tablette pour une plaisanterie sur un éventuel crash. Le jeune homme, devenu plus comique dans ses répétitions involontaires, a rendu l’ambiance plus agréable. « C’est vrai que les accidents d’avion des derniers jours ont créé une ambiance anxiogène chez certains passagers », reconnaît François-Xavier Renvoise, steward. Malgré ce contexte, nous n’avons noté aucun incident lié à la phobie des accidents même si certaines

tensions sont perceptibles. Il est de notre mission de faire le nécessaire pour que le voyage soit agréable à tous les passagers ». La vue des lumières de Dakar au moment de l’arrivée dans la capitale sé-

négalaise finit par détendre un peu plus les passagers. Les longs applaudissements et le ouf de soulagement au moment de l’atterrissage ont fini par valider un vol dans « le moyen de transport le plus sûr au monde ».

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Ukraine, Taïwan, Mali… autant de lieux où les accidents – parfois intentionnellement provoqués – d’avions ont causé des centaines de pertes en vies humaines en 10 jours. C’est dans ce contexte anxiogène que la diaspora sénégalaise retourne massivement au pays natal pour les vacances d’été et fêter la fin du mois de diète religieuse musulmane. armement des toboggans et fermeture des portes pour un vol au cours duquel la psychose a embarqué avec les passagers.


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COUVERTURE VIEILLESSE

A Thiès, retraités et veuves sans revenus lancent un projet de solidarité Selon les estimations, au Sénégal, 38% des ménages sont gérés par des personnes du troisième âge et seuls 30% bénéficient de la couverture vieillesse. Dans la capitale du rail, cette situation de précarité des personnes âgées à pousser à la mise sur pied du Gie « Communauté des Expérimentés de Thiès » et la création du Projet d’appui à l’existence de la personne âgée (Paepa). Des Sénégalais ayant eu la chance d’occuper un emploi rémunéré bénéficient d’une pension de retraite, si minime soit-elle. Pendant ce temps, d’autres (et ils sont plus nombreux), sont sans revenus au crépuscule de leur vie. Selon Mme Mame Birame Cissé, présidente du Gie Communauté des expérimentés de Thiès, « cette frange de la population est qualifiée de travailleurs du secteur informel artisanal qui n’ont jamais pu être enrôlés dans un système de production sociale ». D’ailleurs, Mme Cissé, récemment, à l’occasion d’une cérémonie de parrainage des personnes âgées sans revenus pour un accès facile aux denrées de première nécessité, a tiré la

sonnette d’alarme. Car, souligne-telle, « bien que bénéficiant des avantages du plan Sésame national pour leur santé, il reste que ces personnes, pour la plupart chefs de famille, arrivent difficilement à vivre décemment et à entretenir leurs familles censées toujours supporter des jeunes en âge de travailler ». Travailler à préserver l’unité Ainsi, chaque année, des centaines de milliers de jeunes se pointent devant le marché de l’emploi qui a connu, depuis 2008, une véritable crise sans précédent. Avec le constat d’un dépérissement continu des secteurs et niches d’emplois frappés de plein fouet par la crise qui a installé

le doute dans certaines entreprisses qui finissent par mettre la clé sous le paillasson. D’où une situation précaire qui fait que les personnes âgées gagneraient à être plus organisées pour apporter une réponse à ces questions existentielles. Dépendance De l’avis de la présidente du Gie « Communauté des expérimentées de Thiès », « malgré les appels insistants à une solidarité plus agissante, force est de noter la dispersion des personnes âgées engagées dans une multitude d’associations qui affaiblissent leur unité et fragilisent leurs systèmes de solidarité si bien que la prise en charge de l’Etat et des institutions de protection sociale exclut sciemment les personnes âgées ayant évolué pendant longtemps dans le secteur informel (artisans, commerçants) ». La conséquence est que ces personnes âgées en marge des sys-

Asseoir une prise en charge des problèmes des personnes âgées le Projet d’appui à l’existence de la personne âgée (Paepa) vient en appoint aux initiatives de l’Etat et des institutions de protection sociale qui, malheureusement, n’arrivent pas à asseoir une prise en charge holistique des problèmes des personnes âgées. « Ce Projet d’appui à l’existence de la personne âgée (Paepa) est une série d’actions de développement socioéconomique prévues pour répondre aux besoins d’épanouissement et d’intégration des personnes âgées du Sénégal », explique le président du conseil d’administration du groupement, Momar Talla Mbaye. Pour ce faire, le renforcement de l’organisation et l’unité des personnes âgées en fédérant toutes les catégories de la population de 60 ans et plus y compris les retraités, veuves, veufs et sans revenus, le renforcement de la solidarité entre personnes âgées, l’amélioration de l’accès des personnes âgées aux services et soins de santé sont, entre autres, les principaux objectifs du programme qui permettra également de renforcer la participation des personnes âgées au développement économique et social. « Ainsi, un groupement dénommé Communauté des Expérimentés de Thiès a été mis en place pour constituer la base de toutes les opérations économiques de-

vant permettre d’atteindre les objectifs que s’est fixé le programme avec comme fondement juridique qui lui confère un statut particulier en ce sens que les bénéfices réalisés ne sont pas redistribués, mais servent à subventionner les denrées de première nécessité au profit de ses membres », souligne Momar Talla Mbaye. Cette stratégie, note-t-il, « devrait ainsi permettre d’alléger considérablement les dépenses alimentaires des ménages ». Dans cette perspective, des partenariats ont d’ores et déjà été noués pour faciliter au Gie l’achat et la redistribution du riz de la vallée à travers un réseau de points de vente qui sera mis en place et qui contribuera à créer des emplois. « En ce qui concerne les autres produits alimentaires, ils seront subventionnés grâce à l’appui attendu de l’Etat qui sera sollicité pour rétrocéder au Gie le montant bimensuel des impôts prélevés sur les pensions des retraités », indique M. Mbaye. Il révèle « qu’un montant estimé à 11.514.000 FCfa sur une période de six bimestres, rien que pour les 1919 membres de la section Ars de la région de Thiès, si l’on applique le minimum de 1.000 FCfa de retenu par personne, devrait être rassemblé. La recapitalisation des bénéfices du Gie pourrait ainsi servir à diversifier les activités génératrices de revenus et créer autant d’emplois jeunes que d’emplois séniors ». M. SaGNE

tèmes de protection sociale se retrouvent à la retraite sans revenus. « Elles sont, de fait, très dépendantes des soutiens familiaux pour ceux qui en ont ; et ceux qui n’ont pas eu cette chance connaissent la précarité économique qui les précipite dans de pires situations telles que la mendicité, l’errance, le sans-abri », souligne Mme Cissé. Selon elle, « ceci constitue un isolement qui a des répercutions psychiques, source de dé-

gradation progressive de leur santé physique et mentale ». Ce qui a motivé la section communale de l’Association des retraités du Sénégal affiliée à l’Ipres (Ars) dénommée les « Expérimentés » à mettre en place un programme ambitieux et bien étudié pour réduire le degré de dépendance des personnes âgées en général et ainsi améliorer leurs conditions de vie. Mouhamadou SaGNE

TOUBA

Une mère de 8 enfants mortellement poignardée par un proche Maguette Ndiaye, quarante et un an et mère de huit enfants, habitait le quartier de Sourah à Touba. Un individu est entré prestement dans son domicile d’hier dans la soirée et l’a mortellement poignardée. Ibra Ngom, un proche parent, s’est prestement introduit au domicile de la dame Maguette Ndiaye pour s’attaquer violement à elle. Ce proche parent dont elle ne semblait pas se méfier lui aurait asséné plusieurs coups de couteau. Alertés par des cris, des voisins s’y sont rendus pour trouver la brave femme baignant dans une marre de sang. Évacuée à l’hôpital Ndamatou, la structure sanitaire la plus proche, les médecins n’ont pu sauver la pauvre dame qui a rendu l’âme. Le meurtrier qui serait un proche parent, a été appréhendé et est actuellement entre les mains de la police qui a ouvert une enquête pour déterminer le mobile du crime. Toutefois cet acte odieux pose, une fois de plus, le lancinant problème de l’insécurité dans la cité religieuse de Touba. Mamadou DIEYE

ROUTE TAMBACOUNDA-KAOLACK

Un accident fait un mort et trois blessés Un mort et trois blessés dont un dans un état grave, c’est le bilan d’un accident de la circulation survenu dimanche dernier, en début d’après-midi, sur l’axe Tambacounda-Kaolack. Le véhicule en provenance de Dakar, selon un des collaborateurs des victimes qui les attendait à Tambacounda, transportait des membres d’une mission de contrôle de l’entreprise Cse. L’accident a eu lieu à une dizaine de kilomètres de Tambacounda, à Touba Fall. La voiture, selon des témoins interrogés sur place, aurait fait plusieurs tonneaux suite au décrochage de la roue avant gauche consécutif à un violent choc sur des crevasses qui ressemblent à des cratères. Le corps de la victime et les trois autres blessés dont l’un se trouve dans un état critique, parce que souffrant de plaies crânio-céphaliques, sont acheminés par les pompiers au centre hospitalier régional de Tambacounda. Le gouverneur adjoint en charge du développement, le préfet Tambacounda tout comme le président du conseil départemental de Tambacounda sont allés au chevet

des blessés et ont mis à contribution le directeur dudit établissement hospitalier afin que les meilleurs soins leur soient prodigués. Il y a quelques jours, et pratiquement au même endroit, un véhicule y avait fait des tonneaux. L’on suppute alors sur l’état de la route Nationale 1 à cet endroit précis, comme vers Koumpentoum. La finition des travaux de construction de cette route jadis appelée « axe de la mort » à cause de son état de dégradation par endroits n’est pas bouclée depuis cinq ans. Une mission de la direction générale de l’Ageroute était venue s’enquérir de cette inexplicable situation, et depuis lors, rien. Et cette route continue de se détériorer du fait de son rythme soutenu de fréquentation. Ici on parle de contentieux entre l’entreprise Msf et l’Etat. Pape Demba SIDIBE


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COMMUNE DE NDIEBENE GANDIOLE

ACTE 3 DE LA DECENTRALISATION

L’érosion côtière et la brèche, principales préocupations

Les assistants communautaires demandent d’être fixés sur leur sort

Saint-louis : a l’occasion de la cérémonie de passation de service entre l’ancien président de la communauté rurale de Ndiébène Gandiole, Dame Thiam, et le premier maire de cette commune, Harouna Sow, les populations de cette partie du département de Saint-louis ont remis sur le tapis les problèmes de la brèche et de l’érosion côtière et maritime. En présence du sous-préfet de l’arrondissement de Rao, Ibrahima Ndao, le Pcr sortant a réitéré son engagement à poursuivre sa collaboration avec son remplaçant et les agents de cette collectivité locale devenue commune depuis le 29 juin dernier. Le premier maire de cette commune du Gandiolais, Harouna Sow, s’est réjoui de cet engagement et a invité l’ensemble des forces vives de cette collectivité locale, administrée désormais par 46 conseillers municipaux, à aider cette première équipe municipale à apporter des solutions aux problèmes de la salinisation des terres, du canal de délestage des eaux, de l’érosion côtière et de la coopération décentralisée. Faboye Diène et Biram Fall Diagne, domiciliés actuellement à Dièle Mbam, ont souhaité retourner vivre à Doune Baba Dièye. Ils ont été obligés de quitter cette île, du fait des conséquences désastreuses de l’érosion côtière et maritime. Ils ont rappelé que cette île est un village de plus de 400 ans, dénommé à l'époque coloniale l'île de Bocost. Avec une population de 610 habitants, elle se remarque par la présence d'une biodiversité qui abrite une flore sahélienne en régénération et une faune très diversifiée (lapins, varans du Nil, tortues sulcate, tortues marines vertes migratrices, singes rouges, oiseaux, etc.). L'écosystème de ce milieu, ont-ils souligné, qui était marqué par la sécheresse des années 80 avec une végétation fortement dégradée, surtout de son tapis

herbacé et de sa population de mangroves, est en train de subir une perturbation du fait des changements climatiques avec la montée des eaux de mer. L'agriculture et l'élevage se pratiquaient sur une bande de terre de 34 km appelée «Langue de Barbarie» qui relie l'hydrobase de Saint-Louis à l'embouchure du fleuve Sénégal. Un village sous l’influence des courants océaniques Cette bande de terre cultivable comprenait 144 jardins pour les 610 habitants de ce village. Dans ces périmètres, des cultures maraîchères de rue qui rapportaient des revenus substantiels par an aux habitants y étaient pratiquées. Grâce à un tapis herbacé présent toute l'année et des points d'eau douce, l'élevage y vivait de beaux jours. La pêche maritime et continentale (fluviale) permettait aussi aux populations de survivre et d'exploiter une abondante ressource de crevette. Cette activité constitue à elle seule une source de revenus substantiels car pratiquée par tous les foyers du village. Jadis riche et prospère, le village de Doune Baba Dièye, à en croire nos interlocuteurs, s'est actuellement métamorphosé avec la brèche. Réalisé en octobre 2003 pour parer à toute éventualité d'inondation de la ville, du fait des fortes crues du fleuve Sénégal, un canal de délestage a été ouvert sur la Langue de Barbarie, à 5 km au sud de la ville de Saint-Louis, en face

de Doune Baba Dièye. Depuis, le village est sous influence directe des courants océaniques et a subi les modifications néfastes remarquables. Le nombre de morts sur cette nouvelle embouchure est chiffré à plus de 300, tous des professionnels de la pêche, avec une destruction d’une centaine de pirogues et des filets de senne tournante. Avec la remontée de la salinité qui a causé l'abandon des 144 jardins maraîchers, une forte réduction du tapis herbacé ainsi qu’une dissémination du bétail, les populations ne savaient plus où donner de la tête. Ces effets dus pour l'essentiel à l'action anthropique ont été aggravés en 2010 par la montée des eaux de mer, occasionnant ainsi une érosion côtière sans précédent, marquée par une perte des habitations et des filaos qui constituaient une barrière de protection du village et de la zone côtière, l'exode des habitants, l'aggravation de la remontée de la salinisation, la perte d'espaces et une absence d'eau douce depuis deux ans. La mangrove, située sur sa partie sud-est à la hauteur de l'affluent du fleuve Sénégal, souffre aussi de l'action anthropique avec une exploitation abusive du coquillage et les nouvelles installations des populations de cette île relogées progressivement à Dièle Mbam. Selon les habitants du Gandiolais, la conservation et la régénération de cette bande de mangrove unique au sud de Saint-Louis constitueraient un potentiel énorme d'ostréiculture pour la population locale. La préservation et la réhabilitation de ce canal, ont-ils souligné, pourraient contribuer à accroître le niveau de fréquentation et de protection de la population d'avifaune, si des mesures sont prises. Mbagnick Kharachi DIaGNE

THIES : les assistants communautaires, en assemblée générale hier, ont tiré la sonnette d’alarme et attiré l’attention de l’Etat sur leur statut. « Nous voulons être fixés sur notre sort car, avec l’Acte 3 de la décentralisation qui marque la communalisation intégrale, nous ne savons plus à quel saint nous vouer », a indiqué leur président, Ciré Dia. «Non seulement on nous considère maintenant comme d’anciens Ascom, mais aucun parmi nous ne bénéficie de couverture maladie, de cotisation à la caisse de sécurité sociale, encore moins d’un plan de carrière alors que certains, parmi nous, ne sont plus loin de la retraite», a-t-il dit. Ciré Dia en veut pour preuve les nombreux cas de menace subis par certains d’entre eux «comme ce fut le cas de l’assistant communautaire de l’ex-communauté rurale de Médina Ndiatbé, Mamadou Ousmane Dia, qui a été sauvagement agressé et qui aujourd’hui est dans son lit d’hôpital à Ndioum».

Aujourd’hui en nombre de 385 assistants communautaires dont 8 décès, ils vivent dans la précarité. Leur principale préoccupation est de connaître leur statut pour pouvoir être fixé sur leur sort dont dépendra pour beaucoup une amélioration notable de leur environnement de travail et de meilleures conditions de vie. « D’autant qu’au plan professionnel, tous les assistants communautaires déployés depuis 2002 dans les communautés rurales ont fini par prouver qu’ils remplissent les conditions pour mener à bien leur travail et participer aux tâches de développement de la localité », a souligné le président Ciré Dia. Une marche nationale est en perspective. Mais auparavant, ils souhaitent rencontrer le ministre Oumar Youm pour connaître leur situation. Mouhamadou SaGNE

Des conseils dispensés aux conducteurs de motos Jakarta de Vélingara Le responsable de centre conseil Ado, André Sambou a, 4 tours d'horloge, sensibilisé les conducteurs des motos sur la stratégie de bonne conduite à tenir envers les usager de la route et le genre (femme) dans la commune de Vélingara. Selon André Sambou, cette situation est «due au faite que plusieurs accidents découlent d'un mauvais comportement des conducteurs de motos». Il n’a pas manqué de prodiguer des conseils et des recommandations pour un changement de comportement. Le président de l'association des conducteurs des motos Jakarta, Ousmane Diallo, s'est réjoui de cette rencontre riche d'enseignements et a pris l'engagement de ne ménager aucun effort pour concrétiser les enseignements acquis. Pape atoumane DIOP

L’ouverture du canal du Gandiolais, seule alternative Dans la commune de Ndiébène Gandiole, la végétation connaît une forte dégradation. Selon les populations, la seule alternative pour préserver cette végétation réside dans l’ouverture du canal du Gandiolais. Des témoignages recueillis sur place illustrent parfaitement cette dégradation progressive de la végétation dans le Gandiolais. «Jusqu’en 1973, la végétation de la zone était très luxuriante avec la présence de nombreuses espèces végétales. Mais depuis la sécheresse des années 1974, elle a connu un recul avec la disparition de plusieurs espèces comme le new, le manguier, etc. La diminution du couvert végétal dans la zone a entraîné le déplacement de populations vers Ricotte puis Pelour». Face à cette situation, ont

précisé certains notables du village de Tassinère, le reboisement, la lutte contre la salinisation, le déplacement de la brèche, la protection de la mangrove et l’ouverture du canal du Gandiolais ont été identifiés par les populations locales comme les solutions de préservation et de régénération de la végétation. La faune de cette commune est constituée d’espèces diverses comme les chacals, les rats palmistes, les lièvres, les singes, les oiseaux, les perdrix, les pintades, etc. On note également l’existence d’une faune aquatique qui doit beaucoup à l’abondance des plans d’eau ainsi qu’à la présence du fleuve et de la mer. Les principales espèces sont le varan, la tortue, les oiseaux de mer, les oiseaux migrateurs, etc. Mb. K. DIaGNE

Ministère des Infrastructures des Transports Terrestres et du Désenclavement Direction des Routes

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE Numéro du marché : AOO/T/DR/09/ 2014 Dénomination du marché : Carénage et entretien périodique des bacs de Sédhiou et de Marsassoum

ZIGUINCHOR

Pour une bonne maîtrise du Bci par les collectivités locales le Budget consolidé d’investissement (Bci) est méconnu par ses acteurs (élus locaux, populations, partenaires techniques et financiers) et mal maîtrisé dans les collectivités locales de la région de Ziguinchor. C’est le constat qui a été fait par le comité régional de suivi et d’évaluation des politiques économiques et sociales de l’Etat (Crespes) vendredi dernier à Ziguinchor. C’était lors d’un atelier de partage du rapport d’évaluation du Bci dans les secteurs de l’éducation et de la santé. La rencontre a déploré aussi le fait que le budget consolidé d’investissement n’ait pas été vulgarisé dans les collectivités locales. A ces niveaux également des problèmes ont été relevés dans la mise en œuvre du Bci. Selon le coordonnateur du Crespes, Abdou Aziz Badji, et le chargé de programmes à l’Ong Actions

République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi

humaines pour le développement intégré au Sénégal, Abdoulaye Sène, la passation des marchés publics n’est pas bien maîtrisée dans les collectivités locales. Ce qui fait qu’il y a souvent des problèmes d’efficacité dans la construction des infrastructures scolaires et sanitaires et sur la qualité desdits ouvrages. « Parce que, disent-ils, les procédures de passation des marchés publics ne sont pas respectées. Car, souvent l’entrepreneur qui gagne le marché fait recours à la sous-traitance. Ce qui impacte négativement sur la construction des ouvrages ». En matière de recommandations, la rencontre a préconisé une

campagne d’information plus efficace sur le Bci, ainsi que le renforcement du comité régional de suivi et d’évaluation des politiques économiques et sociales. Elle a également envisagé de mener une campagne de communication pour que le Crespes et le budget d’investissement consolidé soient mieux connus. Le but visé est que le Bci puisse être bien maîtrisé, géré et exécuté dans toutes les collectivités locales, au profit des populations bénéficiaires. Pour ce faire, il a été retenu de procéder au renforcement des capacités de tous les acteurs dans la région. Il faut rappeler que le Budget d’investissement consolidé est un instrument de financement de l’Etat qui vient appuyer les collectivités locales dans la construction et l’équipement d’infrastructures scolaires et sanitaires. Moussa SaDIO

Référence de publication : le Soleil du 12/05/2014 Nombre d’offres reçues : Trois (04) Soumissionnaires Pli 1 : DELTA MARINE INDUSTRIES (DMI) Pli 2 : POLE DE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL (PDI) Pli 3 : TRANSAFRICAINE DE TRAVAUX ET SERVICES (TTS) Pli 4 : CARENA Nom et adresse de l’attributaire provisoire : DELTA MARINE INDUSTRIES (DMI) – Avenue Félix Eboué Tel :775692462 / 338426205 - Email: deltamarine@orange.sn Montant de l'offre retenue provisoirement: 396 653 932 FCFA TTC Délai d’exécution : 4mois La publication du présent avis est effectuée en application de l'Article 83, alinéa 3 du Code des Marchés publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l'Autorité contractante, puis dans un deuxième temps d'un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Marchés publics, en vertu des articles 88 et 89 dudit Code. 05 08 2014


16 PORTRAIT

C ULTURE

LE SOLEIL - MARDI 5 AOUT 2014

« FOU MALADE », ARTISTE-RAPPEUR

L’anticonformisme jusqu’au bout ? Propulsé au-devant de la scène hip-hop par un son talent de rappeur, Malal Talla s’est choisi comme nom d’artiste « Fou malade ». Il se réclame anticonformiste et s’illustre par son engagement citoyen. Par Oumar Ba

Il est presque 12 h à Guédiawaye quand Malal Talla se pointe enfin pour notre rendez-vous. Un bout d’homme qui fait à peine 1,60 m. Sourire aux lèvres, il n’a pas mis du temps pour nous reconnaître au milieu des autres visiteurs. Certains sont des habitués des lieux. Jeunes pour la plupart, ils viennent presque tous les jours dans ce centre culturel, qui leur est principalement dédié. Ils tiennent à l’endroit et s’en occupent bien. La propreté qui prévaut au sein du centre capte l’attention. D’autant que les rappeurs sont réputés désordonnés et peu sensibles. Que nenni ! Ici, tout est profondément astiqué, au grand bonheur du visiteur. Malal Almami Talla, plus connu sous son d’artiste « Fou malade », incarne le contraste. Ce paradoxe découle de son physique. Avec sa silhouette frêle, il parvient toujours à cristalliser sur lui l’attention du plus grand nombre. Il surprend toujours par son talent et sa capacité à innover et, du coup, à se tirer du lot. « Etant déjà à l’élémentaire, je trainais plus avec les filles qu’avec les garçons. Je faisais rire et rigoler et m’adonnais rarement aux mêmes activités que mes confrères », confie l’artiste-rappeur. On se souvient encore de ce tube nommé « Fou malade », du nom de l’auteur, où l’ar-

tiste membre du groupe Bataillon Blin-D se mettait dans la peau d’un « incompris ». Taxé de fou, ce malade est persuadé que c’est cette société esclave de la consommation qui devrait revoir sa copie, disait-il. Il invitait ceux qui se croient plus intelligents autour d’une table, pour ensemble débattre et voir qui avait tort. Le thème sortait du lot, l’écriture, la tonalité aussi. Le succès était dès lors assuré. Ce premier tube qui avait alors cartonné lui a valu une place dans la musique sénégalaise. Avec le recul, Malal Talla dit avoir un concept « relatif à la folie ». « N’est pas forcement fou, celui qui refuse de se conformer aux règles établies par la société. Les anticonformistes ont également leur façon de voir les choses. On se doit de respecter leur comportement tant que cela ne va à l’encontre de la paix social », note-t-il. Membre de « y en a marre» Né à Saint-Louis en 1974, Malal Talla a grandi à Guédiawaye dans la banlieue de Dakar. C’est dans ce patelin où ilsuit son cycle primaire, moyen et secondaire avant de décrocher le baccalauréat. Une fois le diplôme en poche, Malal est orienté au département d’Anglais de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Nous sommes en 1997. « Mon intégration

à l’université n’a pas du tout été facile. Je me souviens y avoir passé une année ferme sans daigner me rendre au restaurant. C’est que là-bas, on mangeait avec des fourchettes et couteaux or moi, je ne pouvais manger qu’avec la main », se souvient-il avec un brin nostalgique. « Il a fallu l’arrivée de mon ami Ndongo Malick Mboup qui a obtenu un an après moi son baccalauréat pour que je me résolve à fréquenter le restau. Et là, première innovation, je mangeais avec la main. Du jamais vu !!! Au début, on se moquait, mais par la suite, les autres s’y sont également mis, avoue-til. Depuis lors, j’ai décidé de faire de ma faiblesse, une force ». En 2012, Malal Almami fait parler de lui en intégrant le groupe Y’en a

AVIS DE RECRUTEMENT Le programme ASK (en anglais Access, Services and Knowledge : What young people want, what young people need) est un programme de trois ans (2013-2016) qui est mis en œuvre par une alliance, YEA (en anglais Youth Empowerment Alliance) composée de 7 ONG (Rutgers WPF en tant que leader, AMREF, SIMAVI, Stop Aids Now, Dance for Life, Choice et IPPF) dans 7 pays (Indonésie, Pakistan, Ouganda, Ethiopie, Ghana, Sénégal et Kenya). Ce programme a pour objectifs de contribuer à l’atteinte des OMD3 (Egalité de genre), OMD 5 (Réduction de la mortalité maternelle et réalisation de l’accès universel à la santé de la reproduction) et OMD6 (Arrêt de la propagation du VIH, du paludisme et de la tuberculose). Il cible les jeunes de 10-24 ans, y compris les groupes les plus mal desservis, avec un focus spécifique sur l’utilisation des services de santé sexuelle et reproductive. Au Sénégal, l’Alliance YEA est composée de deux partenaires locaux, AMREF et ASBEF (leader national). Les équipes de direction de ces deux partenaires constituent le Comité de Pilotage National qui va piloter et mettre en œuvre le programme ASK au niveau local. Pour faciliter le pilotage et la mise en œuvre, le Comité de Pilotage National (CNP) va recruter un coordonnateur national du programme (CNP), objet du présent appel à candidature.

VILLE DE RESIDENCE : Dakar, Sénégal PROFIL : • Etre au moins titulaire d’une maitrise en santé publique ou tout autre diplôme admis en équivalence dans une discipline pertinente ; • Avoir au moins 5 ans d’expérience confirmée dans la gestion de projets similaires ; • Avoir une expérience pertinente dans la planification et la mise en œuvre des projets de santé de la reproduction des adolescents et jeunes. APTITUDES REQUISES • Avoir de bonnes capacités managériales, • Savoir travailler en équipe et sous pression, • Avoir d’excellentes capacités d’organisation et de communication, • Avoir une bonne maitrise des NTIC et des logiciels de base en suivi-évaluation, • Une bonne connaissance de l’anglais est souhaitée. DUREE DU CONTRAT : Un an renouvelable DOSSIER DE CANDIDATURE Les personnes intéressées et ayant le profil sont priées de déposer leur dossier de candidature composé d’un CV, des copies des diplômes et d’une lettre de motivation en anglais et en français par email électronique suivant : recrutementcnpask@gmail.com

TITRE DU POSTE : Coordonnateur National du Programme ASK

DATE LIMITE DE DEPOT DES DOSSIERS 11 Août 2014 à 16 heures

RESUME DU POSTE :

Veuillez mentionner sur l’objet de l’email les références : « Recrutement CNP Projet ASK »

Placé sous la responsabilité du Comité de Pilotage National, le Coordonnateur National du Programme ASK aura pour fonction d’assister ce dernier dans la coordination, le pilotage et le suivi du programme dans les relations extérieures et la représentation du programme ainsi que sa visibilité. 5 AOUT 2014

Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront convoqué(e)s. Si vous n’êtes pas contacté(e)s dans un délai d’une semaine après la date limite de dépôt des candidatures, veuillez considérer votre dossier comme étant non retenu.

marre. Le mouvement se réclame apolitique et est animé par « le seul souci de défendre les intérêts de la population ». Le contexte d’élection aidant, cette organisation pose ses marques en un temps record. Malal Talla alors l’un de ses membres les plus influents se fera remarqué. Il sera même arrêté le 22 juin, puis relâché au soir du 23, alors qu’il préparait une marche contre l’adoption d’une loi. Malal concède volontiers avoir toujours nourri l’ambition de devenir artiste. Et cela depuis sa plus tendre enfance, « j’aimais déjà imiter les membres de Super Diamono. Je m’étais percé l’oreille pour ressembler à Mamadou Lamine Maïga et reprenais les chansons de Moussa Ngom », évoque-t-il. Malal qui refuse tout le temps de se conformer aux règles établies par la société tirerait cet esprit de l’ambiance dans laquelle il a grandi. « A la maison, on retrouve du tout. Il y a

des mourides, des tidianes, des socialistes, des libéraux, des non-alignés…et pourtant, chacun respecte la position de l’autre ». Chez les Talla, chacun choisit sa voix. Baigné dans un milieu d’intellectuels certes, mais profondément libres d’esprit. Rebelle jusqu’à l’âme, Malal ne fait décidément pas dans la langue de bois. Il poussera le bouchon jusqu’à dénoncer certains agissements de la police. « Pourquoi m’adresser aux valets alors que le roi est assis en face de moi. C’était une occasion unique pour communiquer avec les autorités et leur faire part de certains agissements », justifie le rappeur. Polygame marié à deux épouses, Malal est le père d’une fillette. Son statut de père n’empêche pas pour autant cet homme, avec cette allure d’éternel adolescent, d’aller jusqu’au bout de ses idées. L’anticonformisme est un choix qu’il a fait et il dit l’assumer jusqu’au bout.

aNNONCES CaHIER VaCaNCES 2014 « les lettres sénégalaises en débats » dans le quotidien « Le Soleil » Le quotidien national « Le Soleil » ouvre encore ses colonnes aux écrivains, éditeurs, critiques littéraires, professeurs de Lettres, libraires et journalistes spécialisés. Dans son supplément « Feuilles d’Hivernage », la rubrique « Les Lettres sénégalaises en débats » est consacrée au livre et à son environnement. Les axes thématiques que la Rédaction soumet à votre appréciation sont : - L’environnement économique, social et culturel du livre (édition, diffusion, promotion) ; - La situation de la lecture à l’école et dans les familles ; - La pertinence des choix thématiques au regard du contexte général ; - Le point de vue de la critique littéraire. Bien sûr, vous pourrez aborder d’autres questions, dans la même perspective éditoriale. Ce débat aura cours dans la seconde partie du mois d’août et durant tout le mois de septembre. L’objectif est, dans une démarche constructive, de susciter un débat qui fasse avancer les lettres sénégalaises à travers un diagnostic rigoureux et des propositions de solutions. Les contributions ne devront pas dépasser 7000 caractères, espaces compris. La Rédaction vous remercie de votre participation à ce projet éditorial. Veuillez envoyer vos propositions à cette adresse : lesoleilvacances2014@gmail.com « Entre enfants et parents » dans « Le Soleil » Dans sa mission d’éducation, « Le Soleil » vous consacre l’espace « Entre enfants et parents », dans ses « Feuilles d’Hivernage ». Vous êtes : - un père ou une mère de famille : Parlez à votre progéniture dans la rubrique « Lettre à mes enfants ». Armez-les pour la vie, en leur inculquant des valeurs essentielles. Cette rubrique se veut un lieu d’échanges et d’éducation. - une fille ou un garçon, un adulte : A vos parents, parlez de l’éducation qu’ils vous ont donnée, des valeurs essentielles de générosité, de persévérance, de solidarité… Revenez sur votre trajectoire à la lumière des valeurs que vos parents vous ont inculquées. Qu’ils vivent encore ou pas, dites leur « merci » dans la rubrique « Lettre à mes parents ». Les contributions ne devront pas dépasser 3000 caractères, espaces compris. La Rédaction vous remercie de votre participation à ce projet éditorial en envoyant vos contributions à cette adresse : lesoleilvacances2014@gmail.com

CHANT CHORAL

Concert à la Cathédrale de Dakar, dimanche 10 août A l’initiative de l’Archidiocèse de Dakar, la Cathédrale de Dakar accueille, dimanche prochain 10 août, un grand concert marial d’orgue et de chant choral. Parmi les participants à cet événement on note : Maurice Ngom, organiste titulaire des Grandes orgues à Saint Félix de Nantes ; les Chorales de la Cathédrale de Dakar, Daniel Brottier des

Martyrs de l’Ouganda ; Saint Julien Eymard de la Paroisse Saint Joseph de Médina ; la Musique principale des Forces armées. La manifestation est placée sous la présidence effective de Son Eminence le Cardinal Théodore Adrien Sarr, Archevêque de Dakar ; Khalifa Ababacar Sall, maire de Dakar. L’entrée est gratuite. E. M. F.


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LE SOLEIL - MARDI 5 AOUT 2014

AGE NCE COMMERCIALE POMPIDOU

République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi

«Le Solei l» Passage N ehmé - 25, Avenue Georges Pompidou

Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat

T é l . / Fax : 3 0 1 04 1 5 6 9

Fonds de Développement de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (FONDEF)

REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi ********************

Avis d’Appel d’Offres – Cas sans pré qualification Référence : Décret N°2011-1048 du 27 juillet 2011

DAO N° F FONDEF-012-2014 Pour l’acquisition de matériel de transport

Avis d’attribution définitive de marché 1- Numéro d’Identification : Appel d’Offres N° F-APS-001 2- Dénomination du marché : Acquisition de trois (3) véhicules de type 4x4 station Wagon. 3- Nombre d’offres reçu : Deux (2) offres. 4- Date de publication de l’attribution provisoire du marché : LE SOLEIL n°13247 du Mardi 22 Juillet 2014. 5- Nom et adresse de l’attributaire définitif : MATFORCE , 10 Avenue Faidherbe Dakar. 6- Montant indicatif de l’offre retenue : 48 300 000 FCFA TTC. 7- Délai de livraison : Soixante jours La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 85, alinéa 4 du décret n°2011-1048 DU 27 Juillet 2011 portant code des marchés publics. Le Directeur Général Thierno Birahim FALL

1. Cet Avis d’appel d’offres fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru dans le journal le SOLEIL N° 13108 du mardi 04 février 2014. 2. Le Fonds de Développement de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle du Ministère de la Formation professionnelle de l’Apprentissage et de l’Artisanat s’est vu allouer dans le Budget de la gestion 2014 des fonds destinés à l’acquisition de matériel de transport a l’intention d’en utiliser une partie pour effectuer des paiements au titre du Marché N° F FONDEF012-2014 intitulé : «Acquisition de matériel de transport». 3. Le Fonds de Développement de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (FONDEF) sollicite des offres sous pli fermé de la part des candidats éligibles et répondant aux qualifications requises pour l’acquisition d’un Véhicule 4 X 4 station wagon. 4. La passation du Marché sera conduite par Appel d‘offres ouvert tel que défini dans le Code des Marchés publics, et ouvert à tous les candidats éligibles.

5. Le candidat doit prouver, documentation à l’appui, qu’il satisfait aux exigences d’expérience (voir dossier d'appel d'offres). 6. Les candidats intéressés peuvent retirer le dossier d’Appel d’offres complet gratuitement à l’adresse indiquée cidessus en formulant une demande écrite adressée à Monsieur le Directeur de l’Administration Financière et Comptable (DAFC). 7. Les offres devront être soumises à l’adresse ci-dessus au plus tard le lundi 08 septebre 2014 à 10 heures TU. La durée de validité des offres est de quatre vingt dix jours (90) à compter de la date limite de soumission. Toute offre remise en retard ne sera pas acceptée. Les plis seront ouverts en présence des candidats ou de leurs représentants dûment habilités le lundi 08 septembre 2014 à 10 heures TU, à l’adresse indiquée ci-dessus L’offres doit comprendre une garantie de soumission d’un montant de six cent mille (600 000) valable vingt huit (28) jours après la validité des offres soit 118 jours.

Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations au secrétariat du Fonds de Développement de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (FONDEF), Mermoz pyrotechnie 7643 bis Dakar-Sénégal (1er étage à droite) Téléphone : (221) 33 869 25 80.

5 AOUT 2014

Fait à Dakar, le 05 août 2014

L’ADMINISTRATEUR 5 AOUT 2014

OFFRE D’EMPLOI Importante Structure de la place envisage de renforcer son équipe dans les postes suivants : Un (01) INGENIEUR EN GENIE CIVIL, SPECIALISE EN BTP I. DESCRIPTIF ET MISSIONS Sous l'autorité du Directeur, l’Ingénieur en Génie Civil sera chargé de coordonner les activités du Service des Constructions. Les missions de l’Ingénieur consistent à la mise en œuvre des projets de constructions financés sur fonds propres, et sur conventions de Maitrise d’Ouvrage déléguée pour le compte de structures publiques ou privées. A ce titre, l’Ingénieur en génie civil sera notamment responsable des tâches ci-après : • Elaboration des projets de construction et calendriers de travail ; • conduite de la sélection des maîtres d'œuvre, des bureaux de contrôle technique et de cabinet d’étude environnementale et sociale et gestion de leurs contrats ; • approbationdes avant-projets et dossiers d'exécution des travaux et des équipements ; • approbation des dossiers techniques ; • préparationdes dossiers d'appel d'offres des marchés de travaux et d’équipements ; • établissementdes plans de suivi de d'exécution des travaux et de fourniture d’équipements ; • approbationdes demandes de paiement des prestataires ; • participation aux différentes réunions de chantiers et réunions de coordination ; • organisation des missions de supervision sur les différents sites de projets ; • participation aux réceptions provisoires et définitives ; • production des rapports périodiques de déroulement et d'avancement des travaux, et d’exécution des conventions ; • étude de tout dossier confié par le Directeur ; • Conduite de démarches administratives en lien avec ses missions. II. QUALIFICATIONS ET APTITUDES 1. Profil du candidat L’Ingénieur en Génie Civil doit posséder les qualifications minimales suivantes : Diplômes • Etre titulaire d'un BAC + 5 en Génie Civil. • Un diplôme ou une attestation de gestion, d'administration ou de gestion

des projets serait un atout. Expériences professionnelles • justifier d'une expérience professionnelle de sept (7) ans dans le développement des projets de construction de bâtiments ; • avoir une expérience dans la préparation des projets d'investissements, la préparation des documents de passation des marchés et cahiers de charges et la gestion de services contractuels ; • avoir une expérience prouvée en matière de direction, d'administration et de leadership; • avoir de bonnes connaissances des outils informatiques et des logiciels bureautiques (Word, Excel, Accès, Outlook, PowerPoint), d’Internet et de conception et dessin assisté par ordinateur (Autocad, Solidworks…) 2. Qualités particulières • avoir le sens de l'innovation, de planification, de coordination, de gestion et de leadership pour exécuter les programmes à temps dans le respect de l'adéquation qualité/prix ; • avoir confiance en soi avec une capacité à travailler en équipe ; • avoir d'excellentes compétences en communication et gestion de l'information ; • avoir une grande capacité d'analyse et de rédaction des rapports ; • être apte à travailler en équipe et sous pression. Dépôt de candidature Le dossier de candidature comprend : - Lettre de motivation ; - Curriculum vitae ; - Copies certifiées des diplômes ou attestations. Les dossiers de candidature doivent être adressés sous pli fermé avec référence du poste sur l’enveloppe à la boîte postale BP : 21013 Dakar-Ponty. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 18 août 2014

Un (01) TECHNICIEN SUPERIEUR EN GENIE CIVIL, SPECIALISE EN BTP Chargé de Projets I. DESCRIPTIF ET MISSIONS Sous l'autorité du Chef du Service des Constructions, le technicien supérieur en génie civil aura en charge le suivi des opérations de construction. A ce titre, le technicien supérieur en génie civil sera notamment chargé des tâches ci-après : 05 AOUT 2014

• le suivi des contrats et des budgets ; • le suivi de toutes les activités de construction avec l’objectif d’assurerla qualité du travail, le respect des délais et des procédures budgétaires ; • l’appui à la résolution avec les maitres d’œuvre et les entreprises,des problèmes de qualité et de délais rencontrés pendant l’exécution des travaux ; • le suivi des plans de travail et l’identificationdes risques afin de prendre lesactions nécessaires avec les maitres d’œuvre et les entreprises ; • veiller à l’application des dispositions contractuelles et en particulier au respectdes plannings d’exécution ; • participer à l’établissement des rapports d’activités du Service ; • assister aux opérations de réception ; • l’exécution de toute autre tâche en lien avec ses missions. II. QUALIFICATIONS ET APTITUDES 1. Profil du candidat Le technicien en Génie Civil doit posséder les qualifications minimales suivantes : Diplômes • DUT génie civil (option bâtiments) ou diplôme équivalent Expériences professionnelles et qualité • justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 5 ans dans un poste comparable, • rigueur et autonomie, • qualités relationnelles et aptitudes au travail en équipe, • bonne réactivité et capacité d’anticipation des activités liées aux opérations de travaux, • capacité à l’animation de réunions, • maitrise de l’outil informatiqueet des logiciels bureautiques (Word, Excel, Accès, Outlook, PowerPoint), d’Internet et de conception et dessin assisté par ordinateur (Autocad, Solidworks…) • bonne expression orale et écrite de la langue française. Dépôt de candidature Le dossier de candidature comprend : - Lettre de motivation ; - Curriculum vitae ; - Copies certifiées des diplômes ou attestations. Les dossiers de candidature doivent être adressés sous pli fermé avec référence du poste sur l’enveloppe à la boîte postale BP : 21013 DakarPonty. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 18 août 2014


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NTERNATIONAL

LE SOLEIL - MARDI 5 AOUT 2014

TRAVAUX DU NOUVEAU PARLEMENT EN LIBYE

APRES LA TREVE HUMANITAIRE

Une première réunion sur fonds de violences

Israël reprend ses raids sur Gaza

les députés de l'assemblée parlementaire issue des élections du 25 juin en libye ont tenu, hier, leur première réunion formelle à Tobrouk, loin de la capitale, en raison des violences persistantes entre milices rivales, dans un climat de profondes divergences politiques entre courants islamiste et nationaliste.

De la fumée au-dessus d'un entrepôt de pétrole qui a pris feu au cours d'affrontements entre milices rivales à Tripoli.

Tripoli (aFP) - Les élus islamistes et leurs alliés de la ville de Misrata (ouest) ont boycotté la cérémonie de Tobrouk, à 1.500 km à l'est de Tripoli, la qualifiant d'anticonstitutionnelle. Ils estiment que c'est au président du Congrès général national (le Parlement sortant, dominé par les islamistes), Nouri Abou Sahmein, de convoquer cette réunion.. Abou Sahmein avait d'ailleurs invité les députés à Tripoli pour une "passation de pouvoir", mais cette cérémonie a été annulée. La présence de représentants de la Ligue

arabe, de la mission de l'Onu en Libye et de l'Organisation de la conférence islamique (Oci) semble toutefois avoir légitimé la réunion inaugurale de Tobrouk, ont souligné des analystes. Après une cérémonie protocolaire retransmise à la télévision nationale, les députés ont prêté serment avant de suspendre la réunion. Ils doivent désormais élire le président de la "Chambre des représentants", a indiqué l'élu Abou Bakr Biira, qui présidait la réunion. Quelque 160 parlementaires (sur 188) avaient fait le déplacement à To-

brouk, épargnée, pour le moment, par les violences, selon des élus qui ont affirmé avoir compté les députés ayant prêté serment. Ce chiffre confirme une victoire écrasante des nationalistes devant leurs rivaux islamistes aux élections. On ignorait jusqu'alors la couleur politique du nouveau Parlement : les candidats étaient tenus de se présenter individuellement, sans le parrainage de partis politiques. Au même moment, à Tripoli, les combats qui font rage depuis le 13 juillet opposent toujours des milices rivales dans le sud et l'ouest de la capitale. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, les autorités ne parviennent pas à contrôler les dizaines de groupes armés composés d'ex-rebelles qui font la loi dans le pays en l'absence d'une armée et d'une police bien structurées et entraînées. Les espoirs se portent vers le nouveau Parlement, qui aura pour lourde charge de rétablir l'ordre et l'autorité de l'Etat… En deux semaines, les violences à Tripoli et Benghazi ont fait plus de 220 morts et un millier de blessés, selon les autorités. Et les combats ont poussé plusieurs capitales étrangères à évacuer leurs ressortissants. Le gouvernement de transition a fait état de "centaines de familles déplacées" à Tripoli et mis en garde contre l'"aggravation de la situation humanitaire" dans la capitale, qui souffre d'une pénurie de carburant et de bonbonnes de gaz, et de problèmes d'approvisionnement en produits alimentaires.

l'armée israélienne a annoncé, hier, reprendre ses raids sur la bande de Gaza où plus de 1.850 Palestiniens ont été tués en 28 jours d'offensive, après sept heures d'une trêve décrétée unilatéralement par Israël.

Des soldats israéliens en redéploiement, hier, près de la frontière avec la bande de Gaza.

Jérusalem (aFP) - "Nous reprenons nos opérations, dont les raids aériens sur les infrastructures terroristes à Gaza (...). Nous poursuivons le redéploiement dans la bande de Gaza, même s'il y a bien des forces qui sortent de Gaza", a déclaré le porte-parole de l'armée, Peter Lerner. Alors que l'Etat hébreu observait encore cette trêve décrétée à partir de 10H00 locales (07H00 Gmt), le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que l'offensive sur la bande de Gaza se poursuivrait jusqu'au "rétablissement de la sécurité" pour les Israéliens, faisant fi des appels internationaux au cessez-le-feu. "La campagne à Gaza se poursuit (... Elle) ne prendra fin que quand les citoyens d'Israël auront recouvré le calme et la sécurité de manière pro-

longée", a affirmé, selon un communiqué, M. Netanyahu, au lendemain d'une volée internationale de critiques suscitées notamment par une nouvelle frappe sur une école de l'Onu à Gaza. Israël a déclenché, le 8 juillet, l'opération "Bordure protectrice" pour tenter de faire cesser les tirs de roquettes et détruire les tunnels permettant au mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, d'intervenir sur le sol israélien. Samedi, l'armée israélienne avait entrepris de retirer un certain nombre de soldats de l'enclave côtière, sans préciser combien, tandis qu'elle en redéployait d'autres à l'intérieur de la bande de Gaza. Quelque 1,8 million de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2006.

SOUDAN DU SUD - REPRISE DES POURPARLERS À ADDIS-ABEBA AFP - Les pourparlers visant à trouver une issue politique à plus de sept mois de

Avis de manifestation d’intérêt pour la mission d’assistance technique dans le cadre de la mise en œuvre du d’Accompagnement des Initiatives de la Société Civile «PAISC» Référence de publication EuropeAid/135031/IH/SER/SN Le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Ordonnateur National du FED invite les candidats éligibles à manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Le marché est financé sur les ressources du 10éme FED. L’avis de marché peut être consulté sur le site de l’Union Européenne ci-dessous : https://webgate.ec.europa.eu/europeaid/onlineservices/index.cfm?do=publi.welcome&nbPubliList=15&orderby= upd&orderbyad=Desc&searchtype=RS&aofr=135031 La date limite de remise des candidatures est fixée le 12 septembre 2014 à 16 heures 00 au PSON FED, 25 Rue Amadou Assane NDOYE x ST Michel Immeuble AMSA 1er étage. 05 08 2014

conflit au Soudan du Sud ont repris, hier, à Addis-Abeba, les médiateurs avertissant les chefs des belligérants qu'ils seraient tenus pour responsables d'une poursuite du conflit. En vertu d'un accord signé le 10 juin entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, qui a pris mi-décembre la tête d'une rébellion, les deux camps ont jusqu'au 10 août pour former un gouvernement de transition… Les précédents cycles de négociations, qui se déroulent depuis janvier dans de luxueux hôtels de la capitale éthiopienne, ont déjà coûté 17 millions de dollars, alors que les organisations humanitaires estiment que le pays va connaître rapidement la famine si la guerre ne cesse pas. Le conflit, marqué par des massacres et atrocités sur des bases ethniques, a déjà fait des milliers, voire des dizaines de milliers de morts, et chassé de chez eux plus d'1,5 million de personnes...

LIBERIA - DES CORPS ABANDONNÉS DANS LES RUES PAR PEUR D'EBOLA AFP - Des Libériens en colère manifestaient, hier, à Monrovia, pour protester contre la présence dans les rues de la capitale de nombreux corps, abandonnés par peur de contracter le virus Ebola, qui a fait plus de 820 morts en Afrique de l'Ouest…"Quatre personnes sont mortes dans ce quartier. Et personne ne les a inhumées, parce que le gouvernement a dit que nous ne devions pas toucher les corps", a dit Kamara Fofana, un manifestant, 56 ans, dans le quartier de Douala (banlieue ouest). Dans le centre-ville, une autre manifestante, Miatta Myers, a raconté une expérience similaire avec le numéro vert du ministère de la Santé après avoir constaté des vomissements chez sa mère, décédée depuis. "Cela fait cinq jours maintenant que son corps est chez nous", a expliqué Mme Myers… Face aux récriminations de nombreux résidents qui dénoncent le nombre de corps abandonnés dans les maisons ou les rues par des services sanitaires débordés, le vice-ministre de la Santé a assuré que le gouvernement faisait tout pour y remédier…

UKRAINE - L'ARMÉE RESSERRE SON ÉTAU SUR DONETSK AFP - Les forces ukrainiennes se montraient déterminées, hier, à isoler les séparatistes dans leur fief de Donetsk, malgré l'opposition farouche des insurgés qui ont contraint plusieurs centaines de soldats ukrainiens, selon Moscou, à se replier en Russie… Si les forces ukrainiennes se sont engagées à s'abstenir de tout combat dans la zone de la chute de l'appareil de Malaysia Airlines, l'offensive lancée il y a maintenant près de quatre mois se poursuit dans le reste de la zone rebelle et se concentre sur les places fortes séparatistes... Donetsk dont la population atteignait un million d'habitants avant les hostilités se trouve en quasi-état de siège et les civils continuent de fuir. L'état-major a demandé aux séparatistes de respecter des cessez-le-feu entre 10H00 et 14H00 autour de certaines artères pour permettre le départ des civils… A Lougansk, la mairie, qui a mis en garde, pendant le week-end, contre une possible catastrophe humanitaire, s'est dite incapable de fournir un nouveau bilan, car l'électricité est coupée et les communications téléphoniques ne fonctionnent plus…


croisés

• PAR DIEUMBE NDIAYE

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5

HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05H54 • Tisbar : 14H15 • Takussan : 17H00 • Timis : 19H45 • Guéwé : 20H45 HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H-18H30 • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 18H30

Quotidien national édité par la Société Sénégalaise de Presse et de Publications (SSPP) ISSN 0850-0703 Adresse : Route du Servic Géographique Hann - Dakar R.P. (Sénégal) BP 92 Standard Tél : 33 859.59.59 Directeur Général, Directeur de la Publication Cheikh THIAM Secrétariat DG Tél : 33 859.59.00 Coordonnateur Général des Rédactions Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 41 imbodj@hotmail.com Rédacteur en chef central Daouda MANÉ Tel : 33 859 59 10 dmanefr@yahoo.fr Rédacteur en chef central adjoint Mamadou DIOUF Tel : 33 859 59 66 dioufafrica@yahoo.fr Coordonnateur Rédaction Sports Babacar Khalifa NDIAYE Tel : 33 859 59 37 khalifandiaye44@yahoo.fr Coordonnateur Pools des Grands-reporters Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 25 imbodj@hotmail.com Département commercial & Marketing Tél : 33 859 - 59 09 33 859 - 59 - 44 Service commercial Tél : 33 859 59 43 33 859 59 33 Abonnement : 33 859.59.33 Recouvrement : 33.859.59.03 Télécopie - Fax : 33 832.08.86 – 33 859.60.50 Impression : SEN ROTO Internet : http://www.lesoleil.sn Email : lesoleil@lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF http://www.mediaf.org

II III IV V VI VII VIII IX X

2 3 4 6 7 8 9 10 PROBLEME N° 12.380 HORIZONTALEMENT : 1. Pour un tarif trop élevé. 2. Elle fut découverte dans la Rift Valley éthiopienne en 1974 – Va en arrière. 3. Compte des perles – Est parfois à cheval. 4. Jeune fille naïve – On la rendra en passant – Dans le tempo. 5. Un peu de denrée – Indien d’Amérique. 6. C’est un monde – Capté en partie. 7. Type de société – Période remarquable – Cité des Palois. 8. Change de peau – Ne pas aimer. 9. St souvent victime d’un mauvais coup – Temps compté. 10. Ils restent suprêmes. VERTICALEMENT : I. Sortir dehors parmi d’autres. II. S’exprimer dans la savane – Moyen de déplacement. III. Terre de Sienne – Elément important. IV. Lourde demoiselle – Sauva les espèces – La petite lucarne. V. Victoire des Français – Il ne pait plus. VI. C’est un concurrent – Petit homme de l’art. VII. En lice – Il est pourri sous la pluie – Accueillit par des sifflets. VIII. Roche poreuse – Un challenge à tenir. IX. Un peu de terre dans l’eau – Homme sans foi. X. Arrêts des activités.

SOLUTION DU PROBLEME PRECEDENT HORIZONTALEMENT : 1. MONTELIMAR. 2. ISEUT - MILO. 3. GITE – SUS. 4. RES – DOS – NS. 5. AR – RIPER. 6. ION – CAEN. 7. EP – TEK – FLA. 8. ULM – ELAN. 9. RIEN – EVENT. 10. SECHERESSE. VERTICALEMENT : I. MIGRATEURS. II. OSIER – PLIE. III. NETS – MEC. IV. TUE – ROT – NH. V. ET – DINER. VI. TOP – ER. VII. IM – SEC – EVE. VIII. MIS – RAFLES. IX. ALUN – ELANS. X. ROSSINANTE.

horoscope BELIER

BALANCE

(21 mars – 20 avril) Bouger, voyager…il n’y a que cela qui vous intéressera vraiment. Heureusement, les influx astraux favoriseront largement votre besoin d’évasion. Journée de chance et d’imprévus heureux. Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Balance et Sagittaire Chiffres de chance : 5 3 9

(24 septembre- 23 octobre) L’amour tendre et cérébral, comme vous l’aimez, sera favorisé. Vous privilégierez davantage la séduction intellectuelle. Vos échanges écrits ou oraux abonderont: c’est votre façon à vous d’amorcer comme il faut une nouvelle liaison. Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Balance et Scorpion Chiffres de chance : 4 2 9

TAUREAU (21 avril – 21 mai) Excellentes perspectives dans le domaine professionnel. Vous pourrez développer sensiblement votre situation et, mieux encore, jouir d’un grand prestige. Attention aux malentendus avec votre bien-aimé(e). Couleur porte bonheur : Marron Affinités Astrales : Vierge et Scorpion Chiffres de chance : 8 4 9

GEMEAUX

SCORPION (24 octobre - 22 novembre) Ce sera le moment d’élaguer résolument dans le cercle de vos relations. Débarrassez-vous une fois pour toutes des importuns: vous n’avez pas de temps à perdre pour eux ! Couleur porte bonheur : Rose Affinités Astrales : Bélier et Sagittaire Chiffres de chance : 4 3 9

Pensée du jour Je tiens que c'est là le principal mérite de la sagesse : ne dépendre de rien d'autre que de soi et avoir des raisons de vivre - heureux ou malheureux - indépendantes de l'extérieur.

SAGITTAIRE

(22 mai - 21 juin) Méfiez-vous de la fascination qu’exercent sur vous certaines personnes du Lion et du Taureau. Sous l’influence de votre ciel astral, elle risque de vous mener bien des plus loin que vous ne le souhaitiez. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Cancer et Verseau Chiffres de chance : 7 1 3

(23 novembre - 21 décembre) Ne vous lancez pas à l’aveuglette dans des aventures hasardeuses car les risques seront grands. Sur le plan professionnel, montrez-vous très vigilant, car vous avez des adversaires coriaces. En amour, mieux vaudra jouer la carte de la prudence. Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Vierge et Balance Chiffres de chance : 8 3 9

CANCER

CAPRICORNE

(22 juin - 23 juillet) Hâtez-vous de régler facture, contraventions éventuelles, impôts et dettes. Vous éviterez ainsi d’attirer des complications et des poursuites qui vous mettraient de très mauvaise humeur et vous coûteraient inutilement cher. Les astres ne vous feront pas de cadeau ! Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Vierge et Scorpion Chiffres de chance : 3 9 4

(22 décembre - 20 janvier) Vous aurez intérêt à écouter les conseils que vous prodiguera votre entourage. Certes, ils ne vous plairont pas outre mesure, car on vous prêchera surtout la modération, qualité que vous n’aimeriez pas avoir en ce moment ! Couleur porte bonheur : Jaune Affinités Astrales : Capricorne et Verseau Chiffres de chance : 1 4 9

LION

Solution N° 2421

(Cicéron)

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7 erreurs

• PAR SAMBA FALL Email : samfal56@yahoo.fr Tel : 77.641.48.63

En reproduisant ce dessin, notre dessinateur, Samba Fall, a volontairement commis 7 erreurs. Il vous propose de les retrouver.

VERSEAU

(24 juillet - 23 août) L’ambiance astrale sera facteur de vitalité physique. Mais elle sera aussi souvent responsable d’une tension intérieure assez forte qui peut conduire à des maladresses sur le plan gestuel. Couleur porte bonheur : Noir Affinités Astrales : Balance et Verseau Chiffres de chance : 7 5 3

(21 janvier - 19 Février) Clarifier votre univers, ce sera la nécessité du moment. Cela vous donnera une vue originale sur tout ce qui vous entoure. Débarrassez-vous de certaines habitudes devenues encombrantes ou même obstructives. Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Sagittaire et Capricorne Chiffres de chance : 3 2 4

VIERGE

POISSONS

(24 août - 23 septembre) Vous bénéficierez d’une sacrée chance. Vous pourriez même servir d’arbitre dans une discussion litigieuse qui tournerait à votre avantage. Si vous êtes en vacances, investissez votre énergie dans les sports nautiques. Couleur porte bonheur : Gris Affinités Astrales : Balance et Capricorne Chiffres de chance : 2 3 9

(20 février - 20 mars) Tenace et persévérant, vous réussirez à mener à bien des projets ambitieux. En revanche, vous aurez plus de mal à régler certains problèmes familiaux très délicats. La situation s’arrangera si vous vous montrez compréhensif et tolérant. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Lion et Vierge Chiffres de chance : 5 7 3

Solution du jeu N°632 des 7 erreurs 5. Le format du document du client au premier plan. 6. La hauteur du comptoir. 7. La longueur de la fente du boubou du client au second plan.

agenda

BLOC-NOTES mots mots fléchés N° 2422

• FETE A SOUHAITER : ST. ABEL • MARDI 8 SHAWAL (KORITÉ) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC

1. La bague au doigt de la main gauche de la femme au comptoir. 2. Le bout du nœud du mouchoir de tête de la femme au comptoir. 3. La longueur de la manche du client au premier plan. 4. La hauteur de l’entrée du local de Transfert d’argent.

LE SOLEIL MARDI 5 AOUT 2014 PAGE 19


BLOC-NOTES

LE SOLEIL MARDI 5 AOUT 2014 PAGE 20

nécrologie SOUVENIR ET HOMMAGE

Nos larmes ne sèchent Mais le souvenir est plaisant Comme si elle était toujours là Même si plus rien n'est comme avant. Seul DIEU est unique. Certainement ! Mais celle-là, elle est Exceptionnelle Elle savait tellement nous faire plaisir Que chacun de nous pouvait se sentir unique

annonces AVIS

SOUVENIR et PRIERES 5 août 2008 - 5 août 2014 Il y a six (6) ans que nous quittait notre adorable maman

« Le 27 Novembre 2013, la Section Transport II du Tribunal du Travail hors classe de Dakar a rendu un jugement n° 1111/2011 dont le dispositif suit :

Adji Fatou Kiné DIONGUE Maman le temps n'efface rien, il apaise Mais tu resteras toujours vivante dans nos cœurs En ce jour anniversaire de ton rappel à Dieu, ta famille, tes enfants, tes petits-fils, amis et alliés prient qu'Allah le Très Misécordieux t'offre une place de choix dans son paradis céleste. Amen

Adja Thiané GAYE 04 août 2009 – 04 août 2014 Mame Boy, Mère Gaye, Notre Grand Amour ! Notre seul Réconfort Cette journée symbolique du 04 Août n'accentue que nos souvenirs. Au final tous les moments passés à côté de toi resteront agréables. Tu ne nous as jamais quittés, Pas toi.

Ayez une pensée pieuse pour elle Al Fatiha + 11 Likhlass (5 août 14)

SOUVENIR

Il y a un an, nous quittait

Ndongali Ibrahima DIAGNE,

Darou Salam, Pinth Kaay Findiw, Roukhou Djiné, Parka, Dakar-Plateau, Dieuppeul mba Ndar Guedj, Tivaouane ... On se souvient et l’on prie pour toi.

subitement arraché à notre affection.

Repose en Paix Alkati Guettou Ndar Fatiha + 11 likhlass

(5 août 2014)

SOUVENIR 5 août 1996 - 5 août 2013 18 ans déjà que nous a quitté notre cher Papa

A l'occasion de cet anniversaire, ses enfants, sa famille, parents et amis vous convient à une journée de prières et de souvenirs le mercredi 06 août 2014 (9ème jour de Korité) à son domicile quartier Sam Angle SP, Kaolack. Cette cérémonie,organisée sous le Ndigueul de Sérigne Moustapha Ibn Cheikh Abdoul Ahad MBACKE, s'inscrit dans la continuité des 33 ans de célébration de sa mémorable rencontre avec Cheikh Abdoul Ahad MBACKE. Toute la communauté musulmane et mouride y est cordialement invitée. Qu'il repose en paix auprès de son Wasilat à l'ombre du Vénéré Khadimoul Rassoul.

Statuant publiquement et contradictoirement à l’égard de la DP WORLD DAKAR et par défaut à l’égard de Monsieur Sylvain NDOUR, en matière sociale et en première ressort ; En la forme ; Reçoit l’action ; Au fond ; Dit et juge abusive la rupture par Sylvain NDOUR de son contrat à durée indéterminée le liant à DP WORLD DAKAR SA ; Alloue à la société DP WORLD DAKAR SA les sommes suivantes : - 2.509.867 FCFA à titre de d’indemnités de préavis ; - 42.3443516 FCFA à titre de dommages et intérêts pour préjudice financier ; - Condamne Sylvain NDOUR au paiement desdites sommes ; - Déboute la société DP WORLD DAKAR SA du surplus de ses demandes comme mal fondées ; - Ordonne l’exécution provisoire à hauteur de 720.000 FCFA. Monsieur Sylvain NDOUR ayant déménagé de sa dernière adresse connue (Hann Mariste, villa n° 2281 B Espace Résidence), la société DP WORLD DAKAR SA a été autorisée à publier le dispositif dudit jugement suivant ordonnance n° 625 du 03 Juillet 2014 rendue par la présidente du Tribunal du Travail hors classe de Dakar.

légales

Fax

Article 101 CCP Tous les jugements rendus par défaut sont susceptibles d’opposition. Cette opposition n’est recevable que pendant 15 jours à compter de la signification à personne, à ce délai et s’ajoute celui déterminé aux articles 40 et 41. Article 41 alinéa 1 et 2 du CCP Si celui qui est assigné demeure hors du territoire de la République du Sénégal, le délai est de 02 mois pour ceux qui demeurent en Europe, en Afrique, à Madagascar et à la Réunion. Article 102 du CCP Si la signification n’a pas été faite à la personne du défaillant, l’opposition est recevable tant que le jugement n’a pas été exécuté au vu et au su du défaillant et pendant les 15 jours qui suivent l’exécution. S’il a été impossible de donner au défaillant connaissance d’un acte d’exécution, un extrait du jugement est publié dans un journal du dernier domicile connu et s’il y a lieu diffusé par voie radiophonique. L’extrait contient exclusivement la date du jugement avec indication du Tribunal qui l’a rendu, les noms, prénoms, professions et domiciles ou résidences de parties indiquées dans le jugement. Aucune opposition ne sera recevable passé le délai d’un mois, si le défaillant réside dans le territoire de la République du Sénégal, délai auquel s’ajoute dans les autres cas ceux, prévus par l’article 41 du CCP »

La présente publication est pour faire courir les délais de recours.

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Dans nos mémoires, ce visage restera toujours gravé dans nos cœurs. En ce jour d’anniversaire, tes enfants, petits-enfants, parents et amis se souviennent et ne cessent de prier pour toi, car tu étais un père exceptionnel, digne et généreux. Que la terre de Foundiougne te soit légère et que Dieu t’accueille dans son plus haut paradis. Al Fatiha + 11 Likhlass : Amine, amine, amine

votre

Passage Nehmé

(4-5 Août 14)

Amadou Moustapha GUEYE dit Camal

de

(5 août 14)

DECES

Georges

Le Pr Serigne Diop, Médiateur de la République, Mr Mbaye Sène, chef de cabinet du médiateur de la république, Président de l'Alliance pour le développement de la commune de Ndiob, Mr Daouda Ngom, agent des douanes au PAD, trésorier de la dite Alliance, l'Amicale des étudiants et élèves de la commune de Ndiob, le collectif des enseignants de la commune de Ndiob, le bureau des parents d'élèves de la commune de Ndiob ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu, le vendredi 26 juillet 2014 à Dakar, du Colonel à la retraite

Pompidou

Tél. : 33 821 07 52

REMERCIEMENTS Les familles de feus Fodé Camara et Marie Diop, Doudou Camara, Aida Camara, Madame veuve Ndèye Camara-Diouf, Madame Abibatou Camara et son époux Aly Kheury Ndaw, les familles feus Serigne Walo Ndiaye de Bambey, El Hadj Ibrahima Fall de Sibissor, Amadou Makhtar Diallo de St-Louis, Lamine Diagne Sicap liberté 1, Doudou Diop de Pikine, Amadou Ndiaye Sicap Baobabs, Adjaratou Ndèye Coumba Diallo, Allées du Centenaire, Adjaratou Yacine Sall, Sicap Liberté 3, Messieurs Doudou Bâ Imam mosquée Liberté 6 Extention, Seydou Sow Imam à la Médina, Nguissaly Ndiaye de Kaolack, les parents de feu Alla Yindé Sall à Tivaouane et Rufisque remercient tous les parents, alliés, amis, leur ayant témoigné affection et compassion lors du retour à Dieu le 23 juillet 2014 de leur très regretté fils, frère, beau-frère, neveu et oncle..

Balla CAMARA (SPG)

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A la famille du défunt, ils présentent leurs condoléances les plus attristées.

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LE SOLEIL MARDI 5 AOUT 2014

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FOOTBall

LE SOLEIL - MARDI 5 AOUT 2014

LINGUERE

EQUIPE DE FRANCE

Les Nordistes en adeptes du yo-yo Nasri n’en veut plus la saison a été très difficile pour la linguère de Saint-louis, sauvée de justesse de la relégation. les Nordistes ont surtout payé la jeunesse de leur équipe et se contentent de la huitième place. Les Saint-Louisiens ont, une fois de plus, semé le paradoxe. Avec un effectif plein de charme, ils se sont retrouvés à jouer les seconds rôles dans un championnat qui semblait pourtant taillé à leur mesure. Il a fallu attendre les ultimes instants de la saison pour voir, en effet, la Linguère sauver sa place en Ligue 1, symbole d’une saison particulièrement compliquée pour les Nordistes. Quand on les voit jubiler à la fin de la saison, on comprend parfaitement leur soulagement après le calvaire vécu pendant presque 7 mois, à l’issue desquels la Linguère est passée par toutes les émotions. D’abord, une entrée en matière catastrophique avec 2 défaites devant Niary Tally (2-1) et l’Us Ouakam (10). Il a fallu ensuite à Boucounta Cissé attendre la 6ème journée pour goûter enfin à la victoire, après une série noire de 3 défaites et 2 matches nuls. Pas à la hauteur des ambitions Le pire début de saison des « Samba Linguère » de l’ère du professionnalisme lancé en 2009, année de leur premier sacre en championnat. 2 victoires de suite et le club retombe dans ses travers, soufflant le chaud et le froid. Un vrai calvaire pour les supporters, les dirigeants et le staff technique qui ont passé leur temps à se demander jusqu’où cette dégringolade les mènera.

L’entraîneur Boucounta Cissé était, pourtant, on ne peut plus clair. « Nous avons des joueurs jeunes, mais talentueux. Nous allons jouer sans complexe et essayer de prendre tout ce qui nous tombera entre les mains », déclarait le technicien en début de saison. Mais, à la fin de la phase aller du championnat, le discours n’était plus le même, les résultats ayant plongé les coéquipiers de Samba Ndiaye dans un grand doute. Quand les chiffres parlent, forcément on perçoit une incertitude crispante s’en dégager. Sur 13 matches, ils en ont, en effet, perdu plus du tiers avant un bilan ahurissant de seulement 3 victoires, 4 défaites et 5 matches nuls. A ce rythme, les ambitions ne pouvaient dépasser le seuil du maintien, un combat difficile où le stress et la peur du vide vont se côtoyer jusqu’au bout du championnat. Alternant défaites et matches nuls, ils finissent par toucher le fond avant de rebondir en l’espace de trois journées. 3 victoires de suites, la meilleure série de l’équipe durant toute la saison, récompense d’une abnégation exemplaire des joueurs de Boucounta Cissé, décidés à ne pas être les premiers champions de la Ligue Pro à descendre en Ligue 2 ! Plus qu’un sursaut d’orgueil, cette petite révolte permet à la Linguère de rester à flot et à la fin du championnat de se maintenir au bout d’un suspense fou. Mais, les Saint-Louisiens doivent en réalité cette performance

aux déboires du Dakar université club qui n’a jamais su revenir dans la course malgré les nombreuses occasions qui s’étaient offertes à lui. le mal de la jeunesse Etincelants dans le jeu, les coéquipiers d’Amadou Doudou Soumaré ont trainé le manque de maturité qui leur a causé du souci. Mais, Boucounta Cissé n’a composé qu’avec les moyens du bord, une équipe très jeune qui ne pouvait pas rivaliser avec les grands. « Le club n’a pas les moyens de recruter de grands joueurs qui ont duré dans le championnat. Il n’a les moyens que pour recruter de jeunes joueurs talentueux qui n’ont aucun métier et qu’il faut former », avait répondu le technicien face aux critiques après la fin de la manche aller. Malgré l’insuffisance des moyens, l’équipe aura toute de même réussi à faire mieux que lors de la première partie de saison. Avec 5 succès au compteur, elle est surtout parvenue à stabiliser ses statistiques en remportant plus de matches et en concédant moins de revers. De 14 points, elle a terminé la saison avec 33 au compteur, soit 5 points de plus que la première partie du championnat, suffisant pour sauver ce qui a pu l’être. Engagé dans un projet de reconstruction à long terme, Boucounta Cissé peut donc se contenter de la 8ème place de son équipe. Le temps de redresser la barre et de se lancer dans la conquête de trophées. Wahany Johnson SaMBOU

REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple – Un But – Une Foi

MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE L’EMPLOI ET DE LA CONSTRUCTION CITOYENNE Direction de l’Administration Générale et de l’Equipement

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHÉ Avis d’appel d’offres N° BCI/F 01-2014- /MJEPVC publié dans «Le Soleil du 30 avril 2014» portant acquisition de véhicules. 1- Référence de publication de l'AGPM : «le Soleil» N° 13117 du 14 février 2014. 2- Date de publication de l'Avis d'Appel d'Offre: «Le Soleil» du 30 avril 2014. 3- Nom et adresse de l'attributaire provisoire: • Lot 1 Acquisition de véhicules 4x4 pick-up double cabine : CCBM Industries Espace Auto, 55 Avenue Lamine GUEYE, BP 27 256, Dakar. • Lot 2 : Acquisition de véhicules 4x4 Station wagon : CCBM Industries Espace Auto, 55 Avenue Lamine GUEYE, BP 27 256, Dakar. • Lot 3: Acquisition de véhicules 4x4 Station wagon Haut de gamme: CCBM Industries Espace Auto, 55 Avenue Lamine GUEYE, BP 27 256, Dakar. 4- Montant des offres retenues : • Lot 1 pour un montant total TTC de 69 000 000 F CFA; • Lot 2 pour un montant total TTC de 154 000 000 F CFA • Lot 3 pour un montant total TTC de 22 500 000 F CFA 5 - Nombre d'offres reçues : Cinq (05) La publication du présent avis d'attribution provisoire est effectuée en application de l'article 83, alinéa 3 du code des Marchés Publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l'autorité contractante, puis dans un deuxième temps un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Marchés Publics, en vertu de l'article 89 dudit code. Le Directeur 5 AOUT 2014

A 27 ans, Samir Nasri pourrait annoncer sa retraite internationale prochainement. Le milieu offensif de Manchester City (41 sélections pour 7 buts) ne digère évidemment pas sa non sélection en équipe de France pour la Coupe du monde, ainsi que les critiques de la presse française depuis plusieurs années. « J’ai pris ma décision. Cela fait un moment que j'y pense, mais je veux l’annoncer quand ce sera le bon moment. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut annoncer sur

Twitter. Je dois m’asseoir et faire une interview complète, juste pour m'expliquer », a lancé le natif de Marseille à un journaliste britannique. Jamais convaincant sous le maillot tricolore, très souvent décevant même, dans un rôle de meneur de jeu, l'ancien Gunner (20082012) préfère ainsi se consacrer à son club, où il a prolongé jusqu'en 2019, après une bonne saison dernière en Premier League (12 buts, 13 passes décisives en 52 matches officiels).

TRANSFERT

Nice s’intéresse à Diawara A la recherche d’un nouveau défi depuis plusieurs semaines et la fin de son contrat à l’Om, Souleymane Diawara est entré en contact avec l’Ogc Nice, selon Nice-Matin. Le défenseur central de 35 ans était présent dans les tribunes de l’Allianz Riviera lors de la rencontre entre les Aiglons et le Fc Barcelone (1-1), samedi dernier. Claude Puel avait aligné Mathieu Bodmer et Romain Genevois en défense centrale, à une semaine du début de la Ligue 1.

Le portier Ibrahima Sy s’engage à Lorient Ibrahima Sy vient de signer en faveur du Fc Lorient. C’est le gardien de but lui-même qui l’a annoncé hier sur son compte twitter. Le portier de 19 ans formé à l’Olympique de Marseille était libre de tout contrat. Le Sénégalais, qui était à l’essai depuis plusieurs jours dans le Morbihan, a donc réussi à convaincre l’encadrement du club breton.

Ronaldinho n'ira pas aux New York Red Bulls La rumeur selon laquelle Ronaldinho allait poursuivre sa carrière aux New York Red Bulls a fait son temps. Dimanche, le directeur sportif de la franchise new-yorkaise a fermement démenti cette possibilité. « Personne ne nous a jamais approchés, a assuré Andy Roxburgh. Nous n'avons été contactés par personne au sujet de Ronaldinho. Son nom est apparu d'un seul coup et la réponse est non. C'est un joueur fantastique, mais il ne viendra pas ici. » Libre depuis la résiliation de son contrat avec l’Atlético Mineiro, le Brésilien (34 ans) est toujours à la recherche d'un club.

MANCHESTER UNITED

Van Gaal va faire le ménage A un peu plus de dix jours de la reprise en Premier League, Louis Van Gaal pourrait profiter de la fin de la tournée de Manchester United aux Etats-Unis pour procéder à un grand ménage au sein de l’effectif. Plusieurs joueurs seraient ainsi placés sur la liste des transferts car le manager des Red Devils ne compterait pas sur eux pour la saison à venir. Ce serait le cas pour Anderson, Marouane Fellaini, Javier Hernandez, Shinji Kagawa et Nani. Recruté il y a un an par David Moyes, prédécesseur de Van Gaal sur le banc mancunien, Fellaini n’a pas brillé pour sa première saison à Manchester. L’international belge intéresserait toutefois Naples, mais son salaire élevé représenterait un frein aux négociations. Kagawa, lui,

pourrait rebondir à l’Atletico Madrid dans le cadre d’un échange avec Arda Turan, qui prendrait le chemin de l’Angleterre. "Chicharito" Hernandez, qui a marqué en amical face au Real Madrid le weekend dernier, serait sur les tablettes de Southampton, tandis que Nani viendrait gonfler l’effectif d’Arsenal. Lég : Javier « Chicharito » Hernandez ne devrait pas faire partie de l’effectif de Van Gaal.

HAMBOURG

Un fan donne 25 millions d'euros pour aider son club Klaus-Michael Kühne, riche entrepreneur de 77 ans, ne fait pas dans la demi-mesure. Fan d'Hambourg depuis sa jeunesse, l'Allemand a donné un chèque de 25 millions d'euros pour aider le club de son cœur à se remettre d'une saison compliquée. Selon Forbes, sa fortune est estimée à 7,8 milliards d'euros, ce qui fait de lui le 119e homme le plus riche de la planète. Avec une 16ème place de Bundesliga la saison dernière, Hambourg, qui s'est maintenu de justesse, avait bien besoin de cette généreuse dotation. L'entraîneur Mirko Slomka en a rapidement profité pour faire sa première acquisition en achetant Valon Mehrami de Naples pour 4,5 millions d’euros. D'autres renforts sont à prévoir.


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JUDO

FOOTBall

AG DE LA FEDERATION

Retour à la normale, le 28 septembre prochain L’Assemblée générale élective de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées (Fsjda) se tiendra, le 28 septembre 2014, à partir de 10 heures, au salon d’honneur du stade Léopold Sédar Senghor, selon un communiqué du secrétaire général du Comité de normalisation du judo (Cnj), El Hadji Malick Fall. Cette réunion a été reportée à plusieurs reprises et devrait consacrer le retour à la normale de la discipline administrée au Sénégal par une structure d’exception depuis le 4 février 2013. L’ordre du jour de cette réunion portera principalement sur deux points : la présentation du bilan du Comité de normalisation et les élections. Dans un premier temps, il s’agira, pour le président du Cnj, le colonel Massamba Diop, de faire le point sur la situation du judo au Sénégal depuis sa prise de fonction, à la suite de la dissolution du bureau de l’instance par l’ancien ministre des Sports, Mbagnick Ndiaye. Pour le deuxième point, il s’agira d’une élection qui, selon le communiqué, concerne d’abord le « président avec sa liste de 10 à 14 ou de 6 à 8 personnes comprenant le directeur technique, les présidents de commissions, à l’exception de la commission de discipline qui est autonome ». La famille du judo devra, par la suite, élire le secrétaire général, le trésorier général et le vice-président. Pour ces postes, la date limite de dépôt des candidatures auprès du secrétaire général est fixée au 30 août prochain. Selon l’actuel secrétaire général, « ce mode d’élections résulte des recommandations majeures des instances internationales ». O. POUYE

TENNIS

Serena Williams, 200e semaine à la place de n°1 mondiale

Serena Williams, toujours n°1 mondiale au classement publié hier, a atteint sa 200e semaine sur le trône de la Wta. Elle a pris le pouvoir sur le circuit pour la première fois le 8 juillet 2002, et est toujours 5e dans les bilans historiques, à désormais 10 semaines de déloger Martina Hingis de la 4e place. Pour accéder au podium, il lui faudra encore 61 semaines pour passer devant Chris Evert. Steffi Graf est loin devant (377), suivie de Martina Navratilova (332). L'Allemande Angelique Kerber, battue par Williams en finale du tournoi de Stanford, gagne une place au classement (7e) aux dépens de la Canadienne Eugenie Bouchard, tandis que la Serbe Ana Ivanovic fait son retour dans le Top 10 (10e), éjectant Victoria Azarenka.

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AVENIR DES CADETS

Dominique Coly dénonce l’improvisation Travailler dans la durée, c’est ce qui manque au Sénégal. C’est du moins le constat du sélectionneur national des « lionceaux » cadets, louis Dominique Coly, très déçu après l’élimination de ses protégés. Mais le responsable des petites catégories à la Fsf rassure. « Au Sénégal, on joue l’événemen- pour espérer bâtir une sélection sotiel », regrette Louis Dominique Coly, lide capable de valoir des satisfactrès amer samedi après l’élimination tions au pays. Un cri de cœur qui de ses cadets par le Togo sur la su- trouvera certainement un écho favoperbe pelouse du stade Caroline Faye rable au niveau de la Fédération séde Mbour. Très déçu de cette élimi- négalaise de football massivement nation (1-1, après un nul blanc à l’al- représentée samedi à Mbour. En parler), le sélectionneur national des ticulier, Mbaye Diouf Dia, le responmoins de 17 ans a particulièrement sable des petites catégories, donc déploré la politique sportive du Séné- directement interpellé par cette sorgal. « On attend toujours qu’il y ait tie du coach des moins de 17 ans. une campagne pour se mobiliser », « Les gosses ne sont pas tombés sur dénonce-t-il. Prenant exemple sur plus forts, mais ils ont manqué de certains pays africains, M. Coly pré- chance et de réalisme. Il y avait de la conise « un travail dans la durée » place pour passer, mais en matière de

football, le meilleur ne gagne pas toujours. Nous avons été meilleurs, mais malheureusement nous avons perdu la qualification. Mais je crois pour ces gosses qui sont à leur première année, ça augure d’une bonne équipe dans l’avenir qui va faire les éliminatoires de la prochaine Can et, pourquoi pas, redorer le blason à cette équipe cadette », relativise M. Dia qui voit l’avenir de cette équipe en rose. Et pour rassurer Louis Dominique Coly, le vice-président de la Fsf chargé des petites catégories rappelle que l’objectif du Sénégal «c’était d’abord de placer les juniors parmi les quatre premiers africains pour pouvoir aspirer au Mondial des juniors. Nous organisons la Can Ju-

niors, donc nous n’avions pas souhaité que les cadets soient éliminés à ce stade. Nous aurions aimé placer deux équipes. (…) Ces jeunes viennent de faire leur première année. Il n’y a aucun des joueurs parmi l’effectif des 23 qui ait fait l’équipe des cadets dernièrement. Donc cela veut dire qu’aujourd’hui, nous recommencerons à zéro, parce que tous ces jeunes que nous avons vus et qui ont fait la Coupe d’Afrique passée sont tous passés juniors. C’est de bon augure ; avec ces jeunes, dans la durée, dans un an, pour la prochaine édition, je crois que nous aurons une équipe cadette assez compétitive », rassure, Mbaye Diouf Dia. ansoumana SaMBOU


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BaSKET

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XAN CHRISTIAN D’ALMEIDA, MENEUR DES « LIONS »

« Moi, seul binational de l’équipe nationale…» Ce n’est pas qu’en équipe nationale de football que le phénomène des binationaux prend de l’ampleur. Au basket aussi. Xan Christian d’Almeida est l’un des visages de ce nouveau phénomène sportif chez les « Lions » du basket. Meneur de l’équipe nationale depuis le tournoi de basket de la zone 2 de 2010 à Dakar, Xan a continué avec les « Lions ». Un compagnonnage qui s’est poursuivi avec une campagne africaine en 2011 lors de l’Afrobasket malgache. Xan a pris ses marques dans la Tanière et se débarrasse sans gêne de sa crinière de binational. « C’est vrai que je suis le seul binational de l’équipe, mais cela fait plusieurs campagnes que suis là », affirme le meneur de Tarbes Lourdes, un club de National 1 en France (troisième division). C’est l’entraîneur Abdourahmane Ndiaye « Adidas » qui l’avait amené dans ses valises en 2010 quand il reprenait les rênes de l’équipe nationale après l’échec de l’Afrobasket libyen de 2009. Face à un déficit dans le secteur de la mène suite à la retraite de Babou Cissé, « Adidas » était à la recherche d’un digne remplaçant. Xan était le candidat idéal. Comme certains autres binationaux, Xan a eu quelques piges en équipe de France Espoirs mais estime que son choix pour le Sénégal était motivé par le cœur. « Déjà ma fa-

mille vient du Sénégal. Chez moi, tout le monde vient du Sénégal. J’ai vraiment eu cette double culture depuis des années. Chaque été, même avant d’être en équipe nationale, je venais au Sénégal. Je connais vraiment bien le Sénégal et cela me fait plaisir d’être là aujourd’hui », explique-t-il. Pensionnaire de Dijon en Pro A (première division) à l’époque de sa venue en équipe nationale du Sénégal, Xan a disputé avec les « Lions » le tournoi qualificatif à l’Afrobasket 2011. Coup de chance. Il signe en plein regroupement avec l’équipe nationale un contrat avec le Csp Limoges, club phare du basket français qui revenait dans l’élite. Si son statut d’international n’a pas beaucoup joué sur sa carrière, Xan souligne que cela aide un peu. « C’est vrai qu’être international, cela a des avantages. Mais mon but ultime, c’est d’aider l’équipe du mieux que je peux avec les choses que je sais faire le mieux. Je pense que je peux apporter de l’expérience à cette équipe. Cela fait plus de dix ans que je suis professionnel. J’ai vraiment à cœur d’aider cette équipe », poursuit-il. Présent lors de la campagne malgache de 2011 où l’équipe nationale avait terminé 7ème de la compétition, Xan avait dû abandonner ses camarades en pleine préparation de la campagne suivante, en 2013, à Abidjan, pour cause de blessure. « J’ai mal

vécu cette blessure. Abandonner ton groupe en pleine préparation, c’est quelque chose qui fait toujours mal. Le coach avait placé ses attentes et ambitions en moi. Et regarder les matches à la télé sachant que tu pouvais être sur le terrain et aider tes camarades, cela fait de la peine. Maintenant, je suis là, on va vivre le présent et je vais apporter ce que je peux à l’équipe ». Ce qu’il peut apporter à l’équipe, Xan va le puiser dans sa longue expérience dans le championnat français. Formé à Pau, grande ville du basket hexagonal, où il a été champion de France en 2003, il a aussi porté, en 2008, les couleurs d’un autre club mythique de la France du basket, le Csp de Limoges. C’est par la suite qu’il a rejoint Dijon avant de revenir à Limoges. Eloigné des terrains pendant deux ans pour cause de blessure, Xan a été obligé de descendre en National 1 (troisième division) à Tarbes Lourdes, pour avoir du temps de jeu. « La transition s’est bien passée. Je suis resté blessé pendant deux ans. Je ne jouais pas pen-

faire une belle campagne avec l’équipe nationale ». Pour faire une bonne campagne au Mondial espagnol, Xan est d’avis que « le succès viendra d’une bonne préparation ». O. NDIaYE

ELUE PRESIDENTE DE LA ZONE 2

Aya Pouye promet de réunir la famille du basket… La présidente de la Zone 2 et 2ème vice-présidente de Fiba Afrique, Rokhaya Pouye « Aya » a tenu une conférence de presse hier au Centre de Bopp pour dérouler sa feuille de route durant les cinq pro-

REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE l’AGRICULTURE ET DE L’EQUIPEMENT RURAL

Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé

S A E D BP : 74 Saint-Louis AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE Achat de véhicules et de motos 1. Référence de publication : AO n° 2014.03 2. Date de publication de l’avis d’appel d’offres : 08 Mai 2014 3. Montant des offres retenues : 4. Nombre d’offres reçues et identité des candidats : 07 • TATA SENEGAL • NECOTRANS /SERA • MATFORCE • CCBM AUTOMOBILE • CCBM INDUSTRIE ESPACE AUTO • SENEGALAISE DE L’AUTOMOBILE • CFAO MOTORS SENEGAL 5. Noms et adresses des attributaires : Lots

Entreprises Attributaires

Montants Attribués en TTC F.CFA

1

SENEGALAISE DE L’AUTOMOBILE

25 536 380

2 3 4 5 6

CCBM AUTOMOBILE CFAO MOTORS CCBM AUTOMOBILE MATFORCE CFAO MOTORS SENEGAL

74 800 000 8 840 546 93 500 000 36 680 000 28 731 774

La Sénégalaise de l’automobile, Km 2.5 Boulevard du Centenaire de la commune de Dakar, BP : 3828 Dakar Tél : 33 849 38 38 CCBM Automobile, 55 Avenue Lamine Gueye prolongée x rue Marchand BP : 27256 Dakar Tél : 33 889 97 00 CFAO MOTORS, Km 2.5 Boulevard du Centenaire de la commune de Dakar,BP : 2631 Dakar Tél : 33 849 77 77 MATFORCE, 10 Avenue Faidherbe BP : 397 Dakar, Tél : 33 839 95 00 La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 83, du code des marchés publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l’autorité contractante, puis dans un deuxième temps un recours auprès du comité de Règlement des Différends de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, en vertu des articles 88 et 89 dudit code. LE DIRECTEUR GENERAL DE LA SAED 05 AOUT 2014

dant tout ce temps. J’avais à cœur de retrouver du temps de jeu, de la confiance en moi. C’est ce que j’ai fait en redescendant de catégorie. J’ai fait une très bonne saison. Maintenant, pour la finir, ce serait bien de

chaines années de son mandat. Accompagnée de ses camarades et anciennes « Lionnes » du basket, elle a, en premier lieu, exprimé son souhait de réunir la famille du basket autour d’un seul but, qui est le développement de cette discipline au Sénégal et dans toute l’Afrique. « Je veux recomposer la famille du basket. Et à partir d’aujourd’hui, j’irai voir toutes les instances et tous les acteurs du basket pour discuter avec eux. Il faut qu’on soit debout comme un seul homme pour redorer le blason du basket au Sénégal. D’ailleurs, il faudra qu’on rentre très bientôt dans le format avec une bonne fédération », a-t-elle expliqué. C’est dire si Aya Pouye tient cette mission à cœur. Car, d’après elle, le basket-ball sénégalais doit retrouver son lustre d’antan. « A part l’élite, on ne voit plus le Sénégal dans les grandes compétitions, de la petite catégorie surtout. Il faut qu’on développe le championnat autrement et qu’on mise sur la formation des jeunes. Et c’est une mission que je compte mener avec l’appui

des autorités de ce pays, pour développer le championnat de la petite catégorie ». Concernant l’histoire des fraudes sur l’âge des – 18 ans sénégalais (garçons et filles), la présidente de la Zone 2 a refusé d’en faire un débat. Selon elle, tôt ou tard la vérité triomphera. « Je suis une ancienne « Lionne », cinq fois championne d’Afrique et à plusieurs reprises championne du Sénégal. J’ai tout donné pour mon pays et je ne vais jamais répondre à ces accusations. La vérité finira par triompher ». Enfin, Aya Pouye a lancé un message d’encouragement aux « Lions » du basket qui préparent la prochaine Coupe du monde de basket en Espagne. absa NDONG

TIR

Un séminaire pour les arbitres internationaux B Du mercredi du 6 au vendredi 8 août courant, la Fédération sénégalaise de tir et chasse (Fstc) organise un séminaire de formation d’arbitres internationaux de niveau B, sous l’égide de la confédération africaine de tir et de la fédération internationale (Issf). Ce sera à l’hôtel Océan de Dakar. En fait, depuis les championnats d’Afrique de tir de février 2013, les responsables fédéraux ont décidé de développer tous les secteurs du tir au Sénégal. La formation des cadres étant le meilleur moyen d’aller vers l’excellence, le président de la Fédération sénégalaise de tir et chasse (Fstc) Mamadou Bâ, en collaboration avec l’instance continentale, a

convié M. Hosny Hazem zu, président de la confédération africaine de tir et expert en arbitrage, pour la formation d’arbitres internationaux de catégorie B. A travers ce stage à Dakar, l’objectif visé est de combler le déficit constaté au niveau de l’arbitrage. Ce qui est de nature à rassurer tous les tireurs sénégalais en vue des prochaines compétitions internationales. C’est dire que ce séminaire de formation d’arbitres internationaux est venu à son heure. C’est actuellement la mobilisation totale et le comité d’organisation est à pied d’œuvre depuis plus de deux mois pour la réussite de ce stage. El Hadji Yatma lO

CYAN MAGENTA JAUNE NOIR

Présent en équipe nationale de basket depuis 2010, Xan Christian d’almeida revient après une blessure qui l’a empêché de jouer le dernier afrobasket. Ce meneur qui a rejoint les « lions » après un petit passage en équipe nationale de France vit bien son statut de binational.


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