ENTREPRISES, ASSSOCIATIONS, ONG
Le Ninea obligatoire à partir d’aujourd’hui
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3ÈME JOUR DU PROCES KARIM WADE
mercredi 6 aout 2014
44 è m e ANNÉE • N°13259 • ISSN 0850/0704 • 200 F.CFA • ZONE CFA 300 FRANCS
SECURITE ALIMENTAIRE, LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Macky Sall pour un partenariat concret avec les Etats-Unis
La compétence de la Crei toujours au cœur des débats PAGES 14- 15 AEROPORT LEOPOLD SEDAR SENGHOR
Abdoulaye Diouf Sarr appelle à la culture de l’excellence PAGE 7
15ÈME SOMMET DE LA FRANCOPHONIE
Senelec-Contour Global : une centrale de 53 MW Le Comité des Obama : 33 milliards de dollars de nouveaux femmes installé PAGE 3 engagements Le chef de l’Etat sur la réduction du mandat présidentiel : BARRAGE DE DIAMA PAGES 3 - 4 « Je saisirai le peuple au moment opportun » L’Omvs à la recherche de PAGE 8
FEDERATION INTERNATIONALE DE LA CROIX ROUGE
PLATEFORMES DE DISCUSSIONS SUR INTERNET
Quand les dérapages tiennent leur forum
LIRE NOTRE DOSSIER EN PAGES 9-12
Le Sénégalais El Hadj As Sy, nouveau secrétaire général PAGE 18 ALAIN GIRESSE, SELECTIONNEUR DES LIONS
« Afficher le même sérieux, quel que soit l’adversaire » PAGE 30
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
30 milliards de FCfa
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I DEES & R EFLEXIONS
LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
La culture de l’émergence Par Abdoulaye NIANG *
La démocratie et le développement sont porteurs chacun, autant que les sociétés traditionnelles, d’une culture particulière, dont certains de leurs éléments respectifs, en s’articulant, vont renforcer considérablement leur impact dans divers domaines concernés de la vie. Dans les sociétés africaines de démocratie qui aspirent à l’émergence et au développement, il est important que les gouvernants demeurent attentifs à ces dynamiques d’articulation et de renforcement, ainsi qu’aux types d’orientations particulières que celles-ci sont susceptibles de favoriser dans les attitudes et les comportements collectifs, car en définitive, ce sont bien ceux-ci qui portent toute action. Pour la culture de la démocratie, les éléments qui peuvent être concernés sont, d’une part, l’aspiration constante des citoyens à plus de droits civiles, politiques, etc., les pratiques collectives et légitimes de conquêtes et de défense de ces droits là, et d’autre part, le culte de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, le souci de la légitimité réglementaire et institutionnelle dans toute forme de représentativité dans les fonctions électives, ainsi que celui de l’alternance politique, etc., toutes choses qui doivent permettre de favoriser le changement à travers l’émergence et la consolidation, à la longue, et d’une nouvelle conscience collective citoyenne toujours davantage tournée vers le progrès, et de nouvelles politiques alternatives plus concurrentielles et constructives. Pour la culture du développement, les éléments en cause sont, d’un côté, la demande de plus en plus forte des citoyens d’avoir un accès toujours plus facilité à tous les éléments constitutifs d’un bien être social et, de l’autre, le culte de la connaissance scientifique et technologique, du travail, de l’efficacité, de l’entreprenariat, du changement, de la promotion, de l’excellence, etc., et ceci afin d’arriver, à l’intérieur des conditions objectives existantes, à la production optimale des biens matériels et immatériels qui doivent permettre de réaliser ce bien être social là. Quant à la culture issue de la société traditionnelle, parce qu’elle est marquée par une sociabilité qui place au premier rang les valeurs de la solidarité, et surtout de la solidarité de sang, de clan, de résidence, etc., et qu’elle cultive la paix sociale et le conformisme modéré, elle manifeste une tendance forte pour la stabilité sociale ou à une progression vers un changement social et sociétal maîtrisé, et sans brutalité inutile. Il reste bien évident que tous ces éléments culturels identifiés comme procédant de la démocratie, du développement et de la tradition doivent, en s’articulant réciproquement, générer, sous certaines conditions à développer, une ambiance culturelle et sociale générale favorable à un changement sociétal durable, en adéquation avec la vision du projet de l’émergence sociétale à construire. Et en cela, il faut le dire, les peuples des pays en développement et leurs gouvernants respectifs diffèrent, véritablement, les uns des autres, car ils n’ont ni la même capacité de se construire une vision commune porteuse de l’émergence et du développement, ni le même génie politique d’inventer les règles de mise en cohérence entre les exigences normatives de cette vision, les éléments culturels
existants et le système culturel nouveau à construire. Le culte de l’alternance et des alternatives politiques crédibles, celui des grandes réalisations concrètes porteuses de changements dans les conditions et cadres de vie, en s’articulant avec celui de la paix sociale, impulsent à la culture sociétale une dynamique de compétition pour des politiques de changement, la préférence populaire étant surtout pour celles qui conservent le mieux les acquis fondamentaux; tandis que le culte de la liberté et celui du bien être social, en se combinant vont donner à la culture sociétale, une orientation citoyenne dynamique favorable à une action collective tournée vers la quête du progrès dans les champ social, économique, scientifique, etc.: le rythme, au sein d’un peuple, de l’offre et de la demande de progrès pour un bien- être social général des citoyens, ainsi que celui des tentatives collectives citoyennes et politiques de la mise en adéquation concrètes entre cette offre et cette demande aux fins de réaliser les vrais changements sociaux désirés, constitue vraisemblablement une mesure fondamentale du niveau d’intérêt et de capacité des peuples et de leurs gouvernants pour la réalisation d’une gouvernance pour le progrès et le développement. Gouvernance dont la réussite va dépendre du niveau d’adhésions de la conscience collective à la nécessité de changement inscrit dans la vision. Alors, la question fondamentale est de savoir quels sont, une cinquantaine d’années après les indépendances, et dans un contexte sociétal marqué toujours par le sous développement, les acteurs susceptibles de faire développer, dans l’environnement où ils se trouvent, une culture de progrès porteuse des vertus de l’émergence. En vérité, il faut le dire, si la tendance première, originelle de toute culture, c’est bien de changer l’homme, en faisant élever les pratiques sociales et sociétales à un niveau d’humanité supérieur, par contre, sa tendance seconde, laquelle va être dominante par la suite, devient le conformisme et l’immobilisme culturels dans une large mesure, toutes choses qui peuvent venir s’opposer à l’esprit premier de progrès et d’innovation de la culture, et se poser comme une force de résistance au changement, sauf quand il existe des forces internes ou externes opposées grandissantes ou supérieures portées par des acteurs nouveaux qui agissent dans les domaines politique, économique, scientifique, technologique, social, etc., et qui ouvrent de nouvelles perspectives de changement culturel aspirantes pour la société ou une partie émergente de celle-ci. Pour que la culture, alors, renoue avec sa vocation première d’être le moteur du progrès de l’homme et de la société, elle doit être capable, à nouveau, de devenir un cadre d’incubation des facteurs du renouveau culturel, susceptibles d’insuffler, et toujours, une dynamique nouvelle d’humanité et de progrès à la société. La culture n’est pas seulement quelque chose dont on hérite et qui peut être en déphasage arrière avec les exigences du moment présent ou à venir, elle est aussi quelque chose que l’on crée par combinaison volontaire, consciente et intelligente d’éléments culturels dûment sélectionnés pouvant venir de sources différentes et d’époques différentes, et qui permet de s’adapter au contexte présent ou d’anticiper sur l’avenir que l’on
veut créer et produire, ce qui est important dans ce dernier cas étant, évidemment, que cette combinaison soit en bonne adéquation avec les exigences et les nouvelles aspirations pour l’émergence recherchée. Alors, un leadership culturel visionnaire et fédérateur, capable non seulement d’impulser des dynamiques culturelles nouvelles dans différents domaines sociétaux, mais aussi de les mettre toutes en cohérence suivant une même finalité de changement sociétal, une même vision du progrès, devient nécessaire. En cela, un tel leadership ne peut être tenu que par la plus haute autorité de l’Etat, à savoir le président de la République, car c’est lui qui a la charge de définir les politiques sectorielles et de les faire contrôler, selon sa vision du Sénégal pour un avenir à faire venir, mais dont l’avènement devra être nécessairement précédé d’un changement culturel sociétal préparateur et annonciateur, qu’il doit aussi faire advenir en s’appuyant, notamment, sur des leaderships plus techniques et opérationnels, ceux-ci devant se charger de la traduction en normes d’orientations pratiques de sa vision. Alors, dans ce cas, quel rôle doitil, donc, jouer dans les pays qui aspirent à l’émergence, et à côté du
chef de l’Etat, le ministère qui a en charge la culture ? Son rôle nous semble primordial, puisque c’est lui qui doit relayer la vision culturelle de l’émergence du Chef de l’Etat, en la traduisant en des orientations normatives pour des actions cohérentes à mener dans tous les secteurs de la vie sociétale par les leaderships techniques. De ce fait, il est non seulement un espace de sélection et de collecte d’informations sur la situation réelle et objective de chaque secteur sociétal, les représentations, attitudes et comportements des acteurs concernés en rapport avec la question du changement social, mais aussi un espace d’analyse de ces informations, et de définition des nouvelles orientations culturelles sectorielles plus conformes aux exigences attitudinales et comportementales de l’émergence pour chaque secteur ciblé. De ce fait, le ministère de la culture doit être, en quelque sorte, le véritable tableau de bord de la guidance culturelle de l’émergence pour le Sénégal. Guidance qui, normalement, doit intégrer dans un esprit de continuité et d’intégration culturelles positives les acquis culturels sans distinction aucune source ou de provenance : la culture de l’unité nationale avec le Ps ; la culture de la
coexistence pacifique entre ethnies et religions différentes, de la « téranga » et de la paix sociale, avec la tradition, et consolidée par le régime Ps ; la culture des grandes ambitions nationales sur les plans économique et social, des infrastructures de développement, de la démocratie et de la liberté, de la marche et du port de brassards rouges protestataires, avec le régime libéral (Pds) ; la culture de la bonne gouvernance, de l’éthique, de la justice et de la transparence à consolider, avec le régime actuel (Apr) ; la culture du dialogue et des assises nationales, de la défense des fondamentaux de la constitution, avec les organisation de la société civile. Ces acquis culturels, à conserver et à renforcer, font partie déjà du système culturel de l’émergence à construire. Ils vont constituer, avec d’autres, tel le culte du travail, de la rigueur et de l’efficacité, de la connaissance et de l’esprit scientifique, le patriotisme, etc., le socle culturel à rationaliser et stabiliser sur lequel l’édifice de l’émergence devra être élevé. Que Dieu sauve le Sénégal. * Professeur Titulaire de Sociologie Université Gaston Berger de Saint-Louis
CHRONIQUE Affaires me concernant Le regard de Habib demba FaLL
La morale à dos d’âne oilà, ça circule mieux dans une ville engourdie par le festin de la Korité ! Cela, pour le mal de la compatibilité publique… Bon, de quoi se mêle ma plume libérée de la diète ? Restons dans mon sujet du matin. Le Ramadan est bien fini, mais je croise encore, dans la rue, des regards vitreux. Sont-ils des esprits abîmés par les produits euphorisants. Sont-elles des âmes torturées par les effets de mille privations ? Ces séquences désynchronisées produisent des gestes lents. C’est un corps apparemment inhibé par un trop plein d’angoisse. Ces (presque) ombres mobiles quémandent un petit morceau de compassion. Un coup d’œil et voilà qu’ils pâlissent leur regard, en forme de supplique. Ils vous parlent, ces yeux habités par une désolation qui interpelle une certaine forme de solidarité. Des oreilles qui n’entendent plus raison. Certains devinent le couteau ou la corne sous la tunique défraîchie et crasseuse. La terreur publique alimente la peur publique. Le refrain de la démission collective est connu : « Attention, c’est un bandit. Il a déjà envoyé untel dans l’au-delà ! ». Même l’ange de la mort n’aurait pas une meilleure carte de visite sur la planète des mortels. Arrive ensuite le tempo de la débandade : parer au plus pressé pour ne pas se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Face à la panique, les mécanismes d’armement moral sont dérégulés. Le courage physique fond sous l’ardent soleil. Le glaive de l’injustice frappe, au cœur, la conscience de la société : suer eau le jour afin de gagner sa vie et perdre du sang le soir, au détour d’une rue. Et par la faute de quelques mains qui refusent de travailler… Ces mains se promènent dans les poches d’autrui, cherchant des billets de la même manière que des mouches les boulevards et recoins cherchent du sucre. A coups de corne, de canif ou de barre de fer, l’horreur arrache sa part du bonheur aux honnêtes citoyens. Les patrouilles sont des dons du ciel, dans cette rue terrible et qui menaçait de devenir irrespirable à cause des chercheurs de butin facile. Les 4X4, au soir de la Korité, étaient
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une promesse d’étrennes corsées aux éventuels malfaiteurs. Ce scénario qui suit est chose inimaginable dans une société qui ne serait pas malade de sa passivité : débarquer dans une rue, en bloquer toutes les issues, défoncer un portail, tirer sur un vigile et emporter de l’argent ou des valeurs. Les voisins ne doivent pas être heureux de n’avoir pas reçu la visite des malfaiteurs ; ils doivent être les bienfaiteurs de la cause communautaire. Celle-ci interdit de ronfler pour feindre le sommeil profond. Le refus du diktat des malfaiteurs est le salut collectif. Ces êtres qui désacralisent la vie et la vertu ne méritent même pas le bonnet d’âne de la société des honnêtes gens. Leurs tristes faits d’armes peuplent les pages de journaux comme un vil hit-parade de l’abject. La crise n’est pas une excuse à leurs forfaits. La misère n’est non plus un visa pour le monde du non-droit. Enfin, la conscience n’est pas une zone libérée du devoir d’autocritique. De tout cela, malheureusement, ils ne veulent rien entendre. Ils sont sourds de la pire des surdités : l’indifférence à la morale. « Un bandit doit être féroce à la tâche ! » : c’est le viatique des routiers des couloirs noirs de l’immoralité. Il y a quelques jours, sur une radio, un intervenant à un débat de société a choisi un symbole assez original pour illustrer l’indiscipline : le nombre très important de dos d’âne. Le ralentisseur de vitesse est la marque d’une société qui s’entête à transgresser la norme. Lorsque le pied pèse trop sur le champignon, les riverains soignent le mal à la racine : creuser dans le bitume, concocter une solution en béton armé et l’appeler dos d’âne. Les organes des véhicules souffrent le martyre. Ils ne sont pas exempts de reproche, les conducteurs qui prennent une ruelle de quartier pour une autoroute. Même la Nationale n’échappe pas à leur verve meurtrière. De Dakar à Thiès. Les villages et villes se barricadent, cherchant refuge derrière les ralentisseurs. Les victimes des titulaires du bonnet d’âne de la morale publique se fatiguent de voyager à dos d’âne. Il faut bien se tenir pour ne point se retrouver à terre.
LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
P OLITIqUE & I NSTITUTIONS
1ER SOMMET ETATS-UNIS-AFRIQUE
ENERGIE
Macky Sall pour un partenariat concret avec les Etats-Unis
Accord entre la Senelec et Contour global pour une centrale de 53 MW
Le président de la République, Macky Sall, a appelé un partenariat concret avec les Etats-Unis pour le développement de l'Afrique par la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques. Le chef de l’Etat a appelé à un partenariat concret avec les Etats-Unis pour le développement de l'Afrique par la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques. C’est ce qu’indique un communiqué du service de presse de la présidence de la République. Le chef de l’Etat a assisté au 1er Sommet Etats-Unis-Afrique qui se déroule à Washington. Ce Sommet vise à renforcer les relations entre l’Afrique et l’Amérique. C’est aussi une occasion, pour le président Macky Sall et ses homologues africains, d’aborder les thèmes liés à la pauvreté, la sécurité alimentaire ou encore, les changements climatiques affectant le continent. Lundi, une rencontre exceptionnelle a été présidée par le Docteur Rajiv Shah, Administrateur de l’Usaid, révèle notre source. A cette occasion, et en sa qualité de panéliste, le président Macky Sall a insisté sur «les difficultés auxquelles l’Afrique est confrontée, des difficultés dues, entre autres, par les aléas climatiques». « L’agriculture étant basée sur une pluviométrie difficile à maî-
triser, elle mérite des actions pour combattre tout ce qui rend pénible la production agricole et ce, pour l’essor du continent, mais aussi dans l’intérêt direct de la population mondiale », a affirmé le chef de l’Etat. Selon lui, il est nécessaire d’agir pour contrecarrer les effets néfastes de l’environnement. Macky Sall a également insisté sur son souhait à poursuivre les innovations nécessaires visant à rendre l’agriculture plus attractive pour les jeunes. « Outre ce débat qui est posé non seulement au Sénégal, mais dans plusieurs pays de la région, il fut aussi question de réfléchir aux manières d’impliquer davantage les femmes, lesquelles jouent un rôle prépondérant dans cette industrie », a dit Macky Sall. Les premiers ré-
sultats de cette session de discussions, selon le service de presse de la présidence, se sont traduits par l’annonce officielle de la Fondation Rockefeller d’une initiative inédite d’un montant de 100 millions de dollars américains (50 milliards de FCfa) pour la résilience mondiale. Les objectifs de cette initiative dont le Sénégal profitera directement, sont la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire et les changements climatiques. Le président Macky Sall, en sa qualité de président des chefs d’Etat et de gouvernement du Nepad, a félicité cette initiative reçue comme une réponse directe aux appels lancés. Il a encouragé tous les partenaires à aller dans le même sens. El. H. Abdoulaye THIAM
Obama annonce 33 milliards de dollars de nouveaux engagements Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a annoncé, hier, la mobilisation de plus de 30 milliards de dollars - aide publique et investissements privés - à destination de l'Afrique, appelant les dirigeants du continent à créer un environnement propice aux affaires. "Les Etats-Unis investissent massivement, sur le long terme, dans le progrès en Afrique", a déclaré M. Obama, au deuxième jour d'un sommet qui rassemble plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement africains dans la capitale fédérale. Washington qui espère refaire une partie de son retard sur l'Europe et la Chine, a du chemin à parcourir. M. Obama lui-même a rappelé que les échanges des Etats-Unis avec l'ensemble du continent africain étaient équivalents à ceux réalisés avec le seul Brésil. "Sur l'ensemble des produits que nous exportons à travers le monde, seuls 1% vont vers l'Afrique sub-saharienne", a-t-il ajouté. Mettant en avant, devant un parterre de dirigeants et d'hommes d'affaires, "de nouveaux engagements" de 33 milliards de dollars au total, le président américain a particulier annoncé que des entreprises américaines - Marriott, Coca-Cola et General Electric notamments'étaient engagées sur des investissements d'un moment total de 14 milliards de dollars dans les secteurs de la construction, de la banque ou encore des technologies de l'information. Le secteur privé a aussi augmenté ses promesses d'investissements dans le cadre du programme "Power Africa", qui vise à doubler l'accès à l'électricité en Afrique subsaharienne. Au total, en prenant également en compte les apports de la Banque mondiale et du gouvernement suédois, 26 milliards de dol-
lars sont désormais mobilisés sur ce projet. L'administration américaine et les géants de l'industrie espèrent tisser des liens économiques solides avec l'une des régions les plus prometteuses de la planète en termes de croissance. Le Fmi table sur un taux de 5,8% en 2015. Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew a rappelé que l'Afrique était "la deuxième région du monde en plus forte croissance économique". Après avoir mis en avant les chiffres, M. Obama a longuement insisté sur la responsabilité pesant sur les épaules des dirigeants africains: "Aussi cruciaux que soient ces investissements, la clé de la prochaine ère de croissance en Afrique ne se trouve pas ici aux EtatsUnis, mais en Afrique", a-t-il martelé. "Parler de sécurité et de paix" "Le capital est une chose. Les programmes de développement sont une chose. Mais l'Etat de droit est encore plus important. Les gens doivent être capables d'envoyer des biens sans payer un pot-de-vin ou embaucher le cousin de quelqu'un", a-t-il dit. M. Obama qui recevra l'ensemble des dirigeants à la Maison Blanche le soir pour un dîner, a également souligné qu'il entendait "parler de sécurité et de paix". "Il est difficile d'attirer des investissements et extrêmement compliqué de bâtir des infrastructures et d'encourager l'esprit d'entreprise au beau milieu
d'un conflit". Le président américain s'est dit confiant dans le "renouvellement et la modernisation" du principal outil d'échanges entre l'Amérique et l'Afrique, l'Agoa (African Growth and Opportunity Act). Lancé sous la présidence de Bill Clinton, ce programme américain accordant des avantages commerciaux à certains produits africains expire fin 2015. "Il est clair que l'Afrique de 2014 n'est pas l'Afrique de 2000", a reconnu le représentant américain au Commerce, Michael Froman. "Beaucoup d'entre vous se détournent de ce système unilatéral d'avantages et scellent des accords avec des partenaires commerciaux, comme le fait l'Union européenne". Mais il faudra aussi rompre avec une image de l'Afrique trop souvent associée "aux conflits, à la maladie et la pauvreté", comme l'a reconnu Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche. Des entrepreneurs africains dénoncent aussi les vieux stéréotypes qui ont la vie dure aux Etats-Unis. "Je suis un peu surpris par tous ces Africains que j'ai rencontrés dans l'avion (...) venant en Amérique pour dire à des hommes d'affaires chevronnés +eh vous savez, il y a de bonnes opportunités en Afrique+", a ainsi ironisé le magnat des télécoms Mo Ibrahim, d'origine soudanaise et devenu l'un des premiers milliardaires africains. "Partout en Afrique, il y a des hommes d'affaires chinois, brésiliens. Aucun d'entre nous n'est allé au Brésil, en Asie ou en Chine pour leur demander de venir et d'investir en Afrique. Ils se sont débrouillés, ils sont venus et ont investi".
Une cérémonie de signature d’un contrat Power Purchase Agreement ou Accord d’achat d’électricité (Ppa) entre la Senelec et le groupe américain Contour Global, a été présidée, lundi, dans les tous nouveaux locaux de l’ambassade du Sénégal à Washington, par le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, représentant le ministre de l’Energie, Maïmouna Ndoye Seck. La Senelec était représentée par son Directeur général Papa Dieng et Contour Global par son Ceo, Joseph Brandt. Il s’agit d’un contrat pour la réalisation d’une centrale de 53 MW pour la Sénélec. Selon le communiqué reçu, la cérémonie a marqué l’étape finale d’un long processus qui a commencé le 16 novembre 2012, quand l’ambassadeur Herman Cohen est venu rencontrer l’ambassadeur Cheikh Niang et son chef de bureau économique, Babacar Bèye, rencontre à l’issue de laquelle furent jetées les bases de ce qui deviendra un partenariat stratégique dans le secteur combien important de l’énergie. Le ministre Mankeur Ndiaye a profité de l’occasion pour saluer la contribution de l’ambassadeur Cohen à l’aboutissement de ce projet et à l’action du gouvernement du Sénégal et à la promotion du Plan Sénégal émergent (Pse). Le Power Purchase Agree-
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ment porte sur une centrale de 53 MW utilisant le Hfo (fuel lourd) et participe du succès de la vision stratégique du président Macky Sall déclinée dans son Pse. Comme l’a rappelé le Dg de la Sénélec, Pape Dieng, c’est un investissement de plus de 100 millions de dollars (50 milliards de FCfa) qui va contribuer à renforcer les capacités de production de la Senelec et permettra de satisfaire la demande des populations. Il a aussi précisé qu’avec ce projet, c’est une économie de plus de 30 milliards de FCfa par an comparé à l’ancienne centrale de Gti. Quant au Ceo, Joseph Brandt, il a articulé son intervention sur 3 points, insistant d’abord sur la qualité du travail d’équipe qui a prévalu à la signature de cet accord. Il a tenu à rendre un vibrant hommage aux négociateurs de la Sénélec qui ont systématiquement insisté sur les efforts de diminution des coûts pour le bénéfice des populations. Il a particulièrement rendu un vibrant hommage au président Macky Sall dont les interventions ont raccourci les délais des négociations. Cela a permis à Contour Global d’être maintenant présent au Sénégal alors que les efforts étaient entamés par cette entreprise américaine depuis 2006. El. H. A. T.
15EME SOMMET DE LA FRANCOPHONIE
Le comité ad hoc préparatoire des femmes installé La cérémonie d’installation et de lancement du comité ad hoc préparatoire de la participation des femmes au 15ème Sommet de la francophonie s’est tenue hier. C’était sous la présidence du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr.
La cérémonie d’installation du comité ad hoc préparatoire de la participation des femmes au prochain Sommet de la Francophonie s’est déroulée, hier, en présence d’un nombre important de femmes de différentes sensibilités. Les échanges ont porté sur, entre autres thèmes, l’autonomisation économique des femmes en francophonie, la participation politique et citoyenneté des femmes en francophonie, sur la paix et sécurité… Après avoir installé et lancé le comité ad hoc chargé des travaux pour la participation des femmes, la ministre Mariama Sarr a estimé que «la femme va jouer un rôle très important dans l’organisation du 15ème Sommet. « L’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) va prendre beaucoup de mesures en faveur des femmes pour leur épanouissement en passant par la promotion de leur droit avec l’aspect de développement », a souligné Mme Mariama Sarr. Elle a poursuivi que « l’Oif s’est engagée à défendre la cause des femmes pour que la discrimination entre hommes et femmes n’existe plus, pour qu’il n’y ait plus d’inégalité entre les sexes et pour la promotion du droit des enfants». « Le colloque d’aujourd’hui démontre l’engagement et la détermination des femmes à jouer leur rôle », a estimé,
pour sa part, le représentant du système des Nations unies. Le président du comité scientifique du 15ème Sommet de la Francophonie, El Hadji Hamidou Kassé a rappelé qu’ « il y aura 103 délégations, représentant plus de 3.000 personnes au Sommet de Dakar. « Dakar va battre le record des participations. Nous voulons un sommet de qualité et pour cela il faut que les femmes et les jeunes qui sont au cœur de ce sommet soient impliqués, d’où la tenue de cette rencontre », a-t-il précisé. Non sans ajouter que « la Déclaration de Dakar est en phase de validation. Ce sommet est d’abord celui des familles. Il faut que vous vous mobilisiez pour que notre pays relève le défi », a-t-il renchéri. Pour le Pr Ndioro Ndiaye, coordinatrice du réseau francophone pour l’égalité femmes-hommes, « nous voulons ensemble réussir le pari de l’excellence. La charte de la Francophonie joue un rôle de vigile pour l’égalité et l’équité entre femmes-hommes au sein de l’espace francophone. Il s’agit de l’autonomisation des femmes, de la lutte contre les violences contre les filles et les femmes », a-t-elle fait comprendre. A terme, les conclusions qui vont sortir de ces ateliers vont être adoptées en sorte de recommandations ou de mémorandum. Amadou DIOP
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LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
MACKY SALL A « JEUNE AFRIQUE » A PROPOS DU MANDAT PRESIDENTIEL
« Je saisirai le peuple au moment venu » Présent à Washington pour le premier sommet États-UnisAfrique, le président Macky Sall a accordé une interview à nos confrères de l’hebdomadaire "Jeune Afrique". Le président de la République y aborde sa relation avec le chef de l’Exécutif américain, Barack Obama, ses attentes vis-à-vis des États-Unis pour le développement du continent, ou encore des questions d'actualité sénégalaise, comme le procès Karim Wade qui se tient présentement à Dakar, la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, etc. Nous reproduisons in-extenso cet entretien avec nos confrères de JA présents au premier Sommet de Washington. Propos recueillis à Washington par Pierre BOISSELET et Benjamin ROGER
En quoi ce sommet États-UnisAfrique est-il différent des sommets France-Afrique, Union européenne-Afrique, Chine-Afrique, ou encore IndeAfrique organisés au cours de ces dernières années ? Ce sommet États-Unis-Afrique est le premier du genre. C'est la première fois que les États-Unis et l'Afrique se retrouvent autour de thématiques communes pour réfléchir et prendre des décisions qui concernent l'avenir de leurs relations. Cela se passe au moment où l'Afrique doit surmonter des défis, dont l'un des plus grands est celui de la sécurité. Nous y travaillons déjà avec des partenaires comme la France ou l'Union européenne, mais les Etats-Unis prennent une part de plus en plus importante dans la lutte contre les groupes armés terroristes. Nous avons également des défis communs sur le volet économique, les échanges commerciaux, ou le développement des investissements américains sur le continent. Je salue, au passage, l'esprit d'ouverture qui a
marqué la préparation de ce sommet. Le président Obama a sollicité nos avis pour voir quels étaient nos centres d'intérêt, et cela se retrouve dans le "menu" des discussions qui auront lieu ici à Washington. Quelles sont les annonces concrètes que vous espérez à l'issue de ce sommet ? J'attends que le président Obama consolide et renforce l'initiative Power Africa, qui aide certains pays africains dans le domaine de l’énergie à hauteur de sept milliards de dollars. Nous, Sénégalais, nous ne sommes pas concernés par cette première phase, mais je pense que nous intégrerons très prochainement les pays qui bénéficient de Power Africa. J'ai aussi des attentes en matière de paix et de sécurité. Nous avons essayé, à travers l'Union africaine, de mettre en place la Caric (Capacité africaine de réponse immédiate aux crises, Ndlr). Mais nous rencontrons des difficultés puisqu'il faut des moyens et de l'entrainement. Nous
ne pourrons véritablement mettre en œuvre ces objectifs qu'avec l'appui de certains partenaires, dont les États-Unis. Outre ces questions de sécurité, nous espérons aussi des annonces sur l'énergie et les ressources humaines à la fin de ce sommet. Vous êtes le seul chef d'État africain à avoir reçu et à avoir également été reçu par Barack Obama. Estimez-vous avoir une relation privilégiée avec le président américain ? Il n'y a pas une relation d'amitié, mais plutôt une relation d'estime réciproque. Cela découle peut-être du fait que nous sommes nés la même année (1961,
Ndlr) et que nous sommes de la même génération. Je pense aussi qu'il a apprécié la politique que j'ai mise en œuvre dès mon élection, et qui correspond à nos convictions communes en matière de démocratie et de bonne gouvernance. Aujourd'hui, il règne un climat de fraternité entre nous.
REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE SERVICE NATIONAL DE L’HYGIENE
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHÉS Numéro du marché : AOO 004-14 /MSAS/SNH /JICA Dénomination du marché : Appel d’offres pour la fourniture de matériels et de consommables de laboratoire pour le Service National de l’Hygiène sur financement JICA sur financement fond de contrepartie 8ème don coopération Japonaise Date de publication : le Soleil n° 13130 du 1er Mars 2014 Nombre d’offres reçues : 03 Nom et adresse des attributaires provisoires et montants des offres retenues :
N° et intitulé des lots
Attributaires
Lot unique : acquisition TECHNOLOGIES de matériels et SERVICES de consommables de laboratoire
Montant en FCFA HT/HD
Adresse
25 279 000
Fann Résidence – Rue Aimé Césaire Dakar
La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 83.3 du Décret n° 2011 – 1048 du 27 juillet 2011 portant Code des Marchés Publics. 06 08 2014
La politique africaine de Barack Obama est-elle assez ambitieuse ? Il a véritablement un intérêt croissant pour l'Afrique. Pendant son premier mandat, les gens lui ont reproché de ne pas avoir fait grand-chose. Mais il ne pouvait pas faire autrement que de s'occuper de son pays et d’assurer les conditions de sa réélection. Aujourd'hui, les actes d’Obama en politique africaine sont bien là : la poursuite du Millenium challenge, l'initiative Power Africa, et maintenant ce sommet historique. Ce sont autant de choses qui resteront pour la postérité. Vous qui le connaissez personnellement, avez-vous le sentiment qu'il comprend l'Afrique ? Le président Obama ne comprend certainement pas parfaitement l'Afrique mais il a au moins la volonté de comprendre. Il a dit, lors de son séjour à Dakar, que Nelson Mandela avait marqué sa vie. Il a ainsi tenu à emmener ses filles à Robben Island, pour qu'elles comprennent sa philosophie. C'est quelqu'un qui essaie de se rapprocher de ses origines africaines. Vous savez, l'Afrique est tellement compliquée que nous-mêmes ne maîtrisons pas forcément sa grandeur, sa complexité ou encore sa diversité. Nous ne pouvons donc pas lui faire ce procès. Comment interprétez-vous l'absence d'entretiens bilatéraux entre Barack Obama et les chefs d'État et de gouvernement africains lors de ce sommet ? Je ne suis pas sûr qu'il n'y aura pas d'entretiens bilatéraux. Vous savez, tout est une question d'approche et de perception. Pendant deux jours, le président Obama va rencontrer ses homologues. Les entretiens se tiendront pendant les déjeuners, pendant les réunions, dans les couloirs... Il n'y a pas de refus d'échanger en tête à tête. Ses conseillers sont en relation avec nous. Nous dirons ce que nous aurons à dire. Vous avez fait une promesse emblématique pendant l'entredeux tours de la présidentielle de 2012 : réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans et vous
y plier. Mais depuis, les Sénégalais attendent de savoir si la prochaine présidentielle aura lieu en 2017 ou en 2019. Allez-vous réduire la durée de votre mandat ? Je tiens toujours mes promesses. Certains sont pressés que je fasse cette réforme rapidement, ce que je n'entends pas faire. Nous sortons des élections locales, il y a à peine un mois. Je n'ai pas envie de replonger tout de suite le pays dans une nouvelle campagne électorale. Quand aurons-nous le temps de travailler ? Je suis élu pour un mandat que j'exerce. Donc, la prochaine présidentielle aura lieu en 2019 ? 2019 serait le terme des sept ans. J'ai voulu ramener mon mandat à 2017. Je saisirai le peuple au moment venu. Vous avez choisi de faire de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei), en sommeil depuis 1984, le bras armé de la traque aux biens mal acquis. Depuis, cette Cour est accusée, notamment par des Ong, de ne pas mener un procès équitable dans l'affaire Karim Wade. Cette opération mains propres n'est-elle pas en train de se retourner contre vous ? Le Sénégal a décidé de marquer une rupture par rapport à la gouvernance. Cette rupture s'est traduite par la réactivation d'une cour instaurée en 1981 par le président Abdou Diouf. Je l'ai simplement fait en nommant des magistrats, pour qu'ils reprennent du service. Sur cette base, des enquêtes ont été menées et des accusations faites, conformément aux procédures de la Crei. Il y a eu des recours qui ont été tranchés par le Conseil constitutionnel. J’ai décidé de défendre les intérêts publics de mon pays. Sur ce plan, je resterai inflexible. Il n'y pas d'acharnement, sur qui que ce soit. Vous seriez surpris par le nombre de dossier auxquels je n'ai pas donné suite. Le procès de Karim Wade serait donc exemplaire ? Oui. Il y a une défense et des parties civiles. Nous sommes en démocratie. Ce n'est ni à moi ni à qui que ce soit de porter un jugement sur ce procès. Il faut laisser à la justice le soin de juger.
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MAUVAIS RESULTATS AU BACCALAUREAT ET AU BFEM
SORTIE DE PROMOTION A L’INSEPS
L’Uden indexe le niveau des enseignants et les grèves cycliques
Plus de 70 professeurs d’éducation physique reçoivent leur parchemin
Les résultats du baccalauréat et du Bfem de 2014 ne sont pas safisfaisants. Selon l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden), ces contreperformances sont, entre autres, liées au déficit de formation des enseignants, aux conséquences des grèves antérieures et à la gestion du système éducatif. L’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) a livré une analyse des mauvais résultats des examens du baccalauréat et du Bfem 2014. Au cours d’un point de presse, l’Uden a fait savoir que les taux de réussite au baccalauréat et au Bfem sont respectivement passés de 38,5 % en 2013 à 31,8 % en 2014, et de 41,2% en 2013 à 32 % en 2014. D’après les syndicalistes, cette baisse des résultats est due au manque de formation des enseignants, à l’inachèvement des programmes, l’occurrence des grèves, etc. Toutefois, l’Uden n’a pas manqué de se féliciter des brillants résultats obtenus et des performances réalisées par certains établissements scolaires, notamment le Prytanée militaire de Saint-Louis, la Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée et le lycée Seydina Limamou Laye. Les syndicalistes ont apprécié également la percée de certaines aca-
démies qui occupaient jusqu’ici les derniers rangs au classement national. Celles de Matam, Tambacounda et Diourbel font partie des académies qui ont réalisé, cette année, de grands bonds en avant. Abordant la question de la gouvernance du système, les syndicalistes soutiennent qu’elle est caractérisée par un manque de considération de l’enseignant, une gestion clientéliste et des scandales de tout genre. Sur cette question, Awa Wade et ses camarades ont dénoncé et condamné les cas de fraudes notés lors du concours de recrutement des élèvesmaîtres. Par la même occasion, l’organisation syndicale a apporté son soutien au ministre de l’Education
nationale. Ce dernier, ont-ils avancé, a pris des décisions idoines contre les fraudes décelées lors du concours d’entrée à l’Efi. De plus, l’Uden a demandé à tous ses membres de barrer la route à toute tentative de corruption, de népotisme et autres pratiques qui fragilisent la gestion du système éducatif. L’éducation de base des jeunes et des adultes, l’enseignement technique et la formation professionnelle ont également été diagnostiqués par les syndicalistes. Sur ces deux composantes du système, l’Uden a recommandé la revalorisation des langues nationales et l’équipement des établissements de formation professionnelle. Pape Coly NGOME
LYCEE PRIVE CHEIKH AMIDOU KANE DE THIES
La réussite scolaire au cœur de la cérémonie de distribution des prix Le lycée privé Cheikh Amidou Kane de Thiès a profité de sa fête annuelle de distribution des prix pour poser le débat sur la réussite scolaire. C’était samedi dernier, en présence des autorités scolaires, du corps enseignant, des parents d’élèves et des récipiendaires. Des résultats médiocres sont enregistrés, cette année, aux examens du Bfem et du Bac. C’est pourquoi, lors de la cérémonie de distribution des prix, le lycée privé Cheikh Amidou Kane de Thiès a choisi de débattre sur la réussite scolaire. Dans son discours d’ouverture, M. Babou, professeur de philosophie, a d’emblée indiqué que la réussite scolaire des élèves doit être la règle et leur échec l’exception. Or, avec un taux de réussite de 31 % cette année, le système éducatif est loin de cette norme. Devant ce constat, il épouse assurément le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet) concocté par les autorités sénégalaises pour la période 2013-2025, mais entend partager sa réflexion sur la question en toute liberté. Compétence et bonne moralité Selon lui, au-delà du diagnostic, le plus important demeure les solutions à préconiser pour sortir le système éducatif sénégalais de cette mauvaise passe. Dans ce paquet d’actions sériées figurent la revalorisation du statut de l’enseignant pour l’atteinte des objectifs pédagogiques. Car il est capital d’arrêter de faire de l’enseignement au Sénégal un métier faisable par tout le monde, surtout «par ceux qui n’ont pas autre chose à faire». A partir de ce moment, M.
Babou suggère que les frustrations des enseignants soient corrigées en rétablissant l’équité dans leur traitement afin de pouvoir exiger d’eux l’attitude républicaine nécessaire et attendue de leur part pour réaliser des contrats de performance. Donc, « il est impératif de soumettre à ceux qui auront la charge de former notre jeunesse à des tests objectifs pour s’assurer de leur compétence et de leur bonne moralité », lance-t-il. Parce que, selon lui, beaucoup d’élèves se désintéressent d’un enseignement du fait parfois de la mauvaise prestation ou de l’attitude de leur professeur. Or, une séduction saine qui fait aimer à l’élève la matière le pousse à faire des efforts pour y exceller. Par exemple, « en tant que pédagogues, nous devons réfléchir sur la manière d’intéresser nos élèves aux sciences sans avoir besoin de stigmatiser les vocations littéraires », ajoute-t-il. Restaurer l’autorité Outre cet effort à accomplir au niveau des ressources humaines, M. Babou suggère l’allègement des programmes scolaires du Sénégal en supprimant les contenus obsolètes qui, à bien des égards, comme l’a noté le meilleur élève des Terminales lors du Concours général de cette année, constituent un véritable bourrage de crâne. A partir de ce moment, « on devrait aller dans le sens de détecter
et d’identifier très tôt le profil de nos élèves pour les insérer dans un cursus qui leur permettra d’exprimer tout leur potentiel », indique-t-il. A cela s’ajoute l’impérieuse nécessité de restaurer l’autorité et la discipline dans les établissements, pour que la volonté des apprenants n’y règne pas en maître. Car l’école doit rester le lieu d’acquisition de connaissances, mais surtout le lieu où l’enfant acquiert des valeurs qui le prédisposeront à être un bon citoyen. Et cela passe par une culture de l’estime de soi et de la logique de compétition pour faire toujours partie des meilleurs partout dans le monde. Quant aux parents, ils se doivent d’assumer leur rôle en inculquant à l’enfant, avant son arrivée au lieu d’apprentissage, les valeurs de respect de l’autre, de l’autorité, l’endurance au travail et l’esprit sain de compétition. Dans cet environnement propice à la réussite, le Pr. Babou invite les hommes politiques sénégalais à cesser de parler en patriotes et d’agir en opportunistes. « Chacun devrait être fier de son métier, pouvoir s’y épanouir et gagner le respect des autres, parce que tout le monde ne peut pas devenir milliardaires », martèle-t-il. Tout ceci pour dire que la réussite scolaire des élèves exige de chaque acteur un engagement positif. Une approche entièrement partagée par Mme Marie Noël Sène, directrice de l’établissement scolaire, qui note un taux d’amis de 91 % au baccalauréat, dont deux mentions « Bien » et trois « Assez-Bien ». Mbaye BA
L’Institut national de l’éducation populaire et du sport (Inseps) a organisé une cérémonie de remise de diplômes à la 33ème promotion des professeurs d’éducation physique et à la 21ème promotion des inspecteurs de la jeunesse et du sport. L’occasion a été saisie pour rendre hommage à Massaër Boye, un étudiant de la 4ème année décédé récemment dans le campus social au cours d’un incident. Au total, 71 étudiants et 5 inspecteurs ont reçu leurs diplômes et entendent remplir pleinement leur mission. « Nous sommes bien conscients de notre rôle dans la société en général et dans l’école en particulier. En tant que cadres supérieurs de la jeunesse et du sport, nous entendons, dans nos missions, encadrer et orienter la jeunesse pour faire de cette cible un acteur de développement », a fait comprendre leur porte-parole, Alphonse Goudiaby. Le représentant des enseignants, Omar Ousmane Bâ, a, lui, appelé les ré-
cipiendaires à agir dans le respect de la « citoyenneté et du devoir de responsabilité ». De son côté, le directeur de l’institut, Djibril Seck, a rendu un hommage aux cadres « qui ont donné l’essentiel de leur vie à l’Inseps et participé à son rayonnement ». Il a soutenu que « cette cérémonie se situe dans le contexte global de la politique d’émergence du Sénégal, mais aussi dans l’urgence de l’emploi et de l’employabilité des jeunes ». Les récipiendaires ont saisi l’occasion pour interpeller les autorités sur l’urgence « de délocaliser l’institut et l’équiper en parc informatique et automobile. Il en est de même sur la question de leur insertion professionnelle » compte tenu de la vocation sous-régionale de l’Inseps et eu égard à la situation qui a prévalu l’année dernière quant au non recrutement immédiat de la quasi-totalité de leurs collègues qui venaient de finir leur six années de formation. Amadou DIOP
SANTE DE LA REPRODUCTION Une plateforme multimédia au service des jeunes Vingt-deux animateurs des centres conseils ado de Tambacounda, Bakel, Louga, Matam, Mbour et de l’espace jeunes de Saint-Louis sont au Centre national d’éducation populaire et sportive (Cneps) de Thiès pour être formés, pendant quatre jours, sur l’environnement multimédia d’une plateforme numérique d’animation sur la santé de la reproduction. Selon Meïssa Diao, directeur du Projet promotion des jeunes (Ppj), cette approche adossée au multimédia offre aux jeunes des leçons interactives dans l’anonymat et la plus grande discrétion. « Ces pairs animateurs travaillent dans le bénévolat total avec comme seul objectif d’aider des adolescents comme eux à être mieux outillés face à des problèmes liés à leur sexualité afin de pouvoir réagir positivement et
en toute connaissance de cause », explique-t-il. Outre les régions de Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor qui sont dans le Ppj, le programme est désormais étendu aux régions de Tambacounda, Louga, Matam, Thiès et SaintLouis. Cela, grâce à l’appui de partenaires non gouvernementaux comme Sis Afrique et One World/Uk. A la fin de cette formation, les jeunes participants et leurs responsables doivent maîtriser la partie du programme dénommée « clickinfoado », « bipinfoado » et la ligne verte qui consiste respectivement à accéder à la plateforme même si l’Internet n’est pas disponible, poser ses problèmes en lançant un sms à partir du téléphone portable ou appeler la ligne verte 800 700 700. Mbaye BA
RECHERCHE DE PROFILS EXPERTS MISSION D’AUDIT Important cabinet international d’ingénierie RECHERCHE dans le cadre d’une mission au Sénégal, les profils ci-après : - Expert Comptable avec expérience conrmée en Audit; - Économiste avec expérience conrmée en Audit ; - Juriste, niveau 3eme Cycle avec expérience conrmée en Audit ; - Ingénieur informaticien, niveau 3ème cycle, avec expérience en gestion de systèmes d’information. Le nombre d’années d’expérience et/ou la connaissance du secteur des télécommunications seront déterminants dans le choix des candidats. Nous communiquer vos prétentions de rémunération (salaire par jour travaillé). Le projet durera 5 à 6 mois. Veuillez envoyer CV détaillé au plus tard le 12 Aout 2014 par email à: telconetassociates@gmail.com. 04 aout 2014
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INSECURITE ALIMENTAIRE AU SAHEL
PARTENARIAT
Les experts identifient 4 piliers de résilience Vers la création d’une Alliance du secteur privé de la santé
L’amélioration des documents de résilience de 8 pays du Sahel a démarré, hier, à Saly. L’atelier, organisé par l’Alliance globale pour l’initiative à la résilience (Agir), cherche à enrichir les documents pour faire face aux chocs du changement climatique. Déjà 4 piliers sont identifiés pour lutter contre l’insécurité alimentaire au Sahel. « Un des premiers facteurs de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, c’est la fragilité écologique du Sahel. De plus, la pauvreté structurelle des ménages fait que beaucoup de personnes n’ont pas accès à la nourriture. La malnutrition gagne du terrain dans le Sahel ». Ces propos du coordonnateur de l’Alliance globale pour l’initiative à la résilience (Agir) au Sahel et en Afrique de l’Ouest, Issa Martin Bikienga, posent le débat sur les défis récurrents qui interpellent cette partie du continent noir. En réalité, la région du Sahel vit les effets néfastes du changement climatique. Ces manifestations se traduisent, entre autres, par de longues sécheresses, l’irrégularité des pluies et la dégradation des sols. Ces manifestations ont, à leur tour, des incidences négatives sur le système de production agricole. Face à cette triste donne, il n’y a pas d’autres solutions que de s’adapter pour atténuer les effets néfastes, tels que la famine. C’est tout le sens du séminaire ouvert, hier, à Saly et regroupant 8 pays du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss). Lors de cet atelier, les experts et les spécialistes ont dégagé 4 axes pour faire face aux chocs. « Les mesures de résilience sont multiples, mais au niveau d’Agir, nous avons retenu 4 piliers essentiels. Le premier consiste à mettre l’accent sur la protection so-
ciale des personnes vulnérables et qui ont besoin d’être protégées », a cité Issa Martin Bikienga. Le second pilier, a-t-il poursuivi, c’est d’essayer de voir comment accroître la productivité et la production agricoles afin d’améliorer les revenus des personnes vulnérables. L’amélioration de la situation nutritionnelle des plus vulnérables est le troisième pilier de la résilience, alors que le quatrième a trait à la gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le séminaire de Saly va donc amorcer la phase d’échange d’expériences afin d’enrichir et d’affiner les stratégies d’adaptation pour les 8 pays concernés. « C’est l’occasion, pour les pays les plus avancés, de se concerter et partager leurs expériences autour de deux points importants, comme le dialogue inclusif devant aboutir à la détermination des priorités-résilience pays », a justifié le coordonnateur d’Agir. Il sera aussi question d’évaluer la pertinence des documents de résilience élaborés par des pays qui sont en avance dans le processus. « Nous voulons sortir de cette rencontre avec une feuille de route suffisamment claire, qui donne des indications aux pays pour avancer vite afin de finaliser des documents prioritaires résilience-pays de bonne qualité », a assuré l’administrateur principal au secrétariat du Sahel, Jean Zoundi Sibiri. Selon l’une des conseillères techniques au minis-
Pour un partenariat public-privé fort au Sénégal, des acteurs de la santé ont mis en place un comité restreint qui travaillera à la création d’une Alliance du secteur privé de la santé. Cette dernière aidera à créer une connexion entre le public et le privé qui permettra aux professionnels de la santé du privé d’intervenir dans le public et vice-versa.
Issa Martin Bikienga, coordonnateur d’Agir.
tère de l’Agriculture et du Développement durable, Maïmouna Lô Guèye, le Sénégal respectera les échéances. « Nous sommes en phase de démarrer la rédaction du rapport avec l’identification des priorités de résilience », a-t-elle affirmé. Un taux de malnutrition toujours élevé En marge de la session de formation, Issa Martin Bikienga a présenté un tableau peu reluisant de la situation de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire. « Au Sahel, 10 % de la population sont affectés par la malnutrition. A ce stade, la situation est qualifiée de grave, alors que pour l’insécurité alimentaire, elle varie d’un pays à un autre », a-t-il rapporté. A l’en croire, 1/3 de la population du Sahel ne peut pas accéder à une nourriture équilibrée, une vie saine et normale pour mener des activités de développement. Idrissa SANE et Amath Sigui NDIAYE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Objet : Enquête publique Les projets de normes sénégalaises suivants adoptés par le comité technique Energie Solaire (CT 13) sont soumis à l’enquête publique pour une durée de : 01 mois et 05 jours à partir du mercredi 06 août 2014.
Un comité restreint qui regroupera une dizaine de membres a été mis en place par les acteurs de la santé des secteurs public et privé. Il travaillera à la création prochaine d’une Alliance du secteur privé de la santé qui sera appelée à servir d’interface au gouvernement sur toutes les questions relevant de la santé, a indiqué Birima Fall, le responsable du Dialogue public-privé (Dpp) en Afrique du Groupe de la Banque mondiale. « Nous avons voulu, à travers cette rencontre, sensibiliser les acteurs de la santé sur le concept Dialogue public-privé qui n’est pas nouveau, mais que beaucoup de gens ne maîtrisent pas. Il faut que tout le monde comprenne les mécanismes de ce dialogue », a expliqué M. Fall. Selon lui, les problèmes de la santé en Afrique sont tellement sérieux que leurs résolutions passent nécessairement par une collaboration du public et du privé. Il a ainsi plaidé pour que le privé soit impliqué dans le secteur de la santé à travers l’offre de soins. « Car le public à lui seul ne peut pas tout faire », a-t-il déclaré. De l’avis du responsable du Dialogue public-privé (Dpp) en Afrique du Groupe de la Banque mondiale, cette dernière travaille à améliorer la collaboration entre le privé et public à travers la mise en place du cadre de dialogue public et privé de la santé. « Mais pour réussir ce cadre de dialogue, nous avons besoin d’une meilleure organisation du secteur privé de la santé », a-t-il préconisé, soulignant la diversité du secteur de
la santé qui comprend, entre autres, les médecins, les pharmaciens, les sages-femmes et les Ong. « Si l’on veut que l’Etat ait un interlocuteur crédible, il faut que le secteur privé de la santé soit bien structuré », a souligné Birima Fall. « Au niveau du ministère de la Santé, nous sommes conscients qu’il faut développer le partenariat public-privé », a affirmé le conseiller technique n°2 du ministre, Dr Abdoulaye Bousso. Selon lui, le Sénégal a un secteur privé qui est très développé, parce qu’occupant 42 % du système de la santé. « Il faudrait qu’il y ait une connexion entre le public et le privé en faisant en sorte que les professionnels de santé du privé puissent intervenir dans le public. Tout cela, dans l’intérêt du développement de l’offre et de la demande pour notre système de santé », a expliqué Dr Bousso. Eugène KALY
PNS 013-012-1.-Installations solaires thermiques et leurs composants — Installations assemblées à façon - Partie 1 : Exigences générales pour chauffe-eau solaires et installations solaires combinées PNS 013-012-2.- Installations solaires thermiques et leurs composants — Installations assemblées à façon - Partie 2 : Méthodes d'essai pour chauffe-eau solaires et installations solaires combinées PNS 013-012-3.- Installations solaires thermiques et leurs composants — Installations assemblées à façon - Partie 3 : Méthodes d'essai des performances des dispositifs de stockage des installations de chauffage solaire de l'eau PNS 013-012-4.- Installations solaires thermiques et leurs composants — Installations assemblées à façon - Partie 4 : Méthodes d'essai de performances des dispositifs de stockage combinés pour installations de chauffage solaires PNS 013-012-5.- Installations solaires thermiques et leurs composants — Installations assemblées à façon - Partie 5 : Méthodes d'essai de performances des systèmes de régulation PNS 013-013-1.-Installations solaires thermiques et leurs composants - Installations préfabriquées en usine - Partie 1 : Exigences générales PNS 013-013-2.-Installations solaires thermiques et leurs composants - Installations préfabriquées en usine - Partie 2 : Méthodes d’essais Pendant toute la durée de l’enquête publique, ces projets de normes peuvent être consultés ou acquis à l’ASN pour observations et commentaires. En l’absence d’opposition notifiée à l’Association Sénégalaise de normalisation (ASN) au courant de cette période, ces projets de normes seront adoptés et homologués comme normes Sénégalaises par décision du conseil d’Administration de l’ASN. Barama SARR Directeur Général Association Sénégalaise de Normalisation (ASN) 06 AOUT 2014
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE Numéro du marché : 007/2014/MHA/OLAG/PREFELAG Dénomination du marché : CURAGE DE LA TAOUEY SUR 17 KM ET ENLEVEMENT DES VEGETAUX ENVAHISSANTS AU DROIT DES VILLAGES. • Lot 1 : Curage de la Taouey sur 17 km ; • Lot 2 : Ouverture de points d’accès au droit des villages. Nombre d’offres reçues : • Lot 1 : une (01), celle de EIFFAGE-SENEGAL; • Lot 2 : une (01), celle de EIFFAGE-SENEGAL. Nom et adresse de l’attributaire : • Lot 1 : EIFFAGE-SENEGAL, avenue Félix Eboué / Route des BrasseriesDAKAR. • Lot 2 : EIFFAGE-SENEGAL, avenue Félix Eboué / Route des BrasseriesDAKAR Montant de l’ Offre retenue provisoirement : • Lot 1 : Un Milliard Sept cent Vingt Un Millions Neuf Cent Trente Six Mille Huit Cent Trente (1.721.936.830) francs CFA toutes taxes comprises ; • Lot 2 : Neuf Cent Soixante Dix Neuf Millions Huit Cent Soixante Douze Mille (979.872.000) francs CFA ,toutes taxes comprises . Délai d’exécution : • Lot 1 : Dix (10) mois ; • Lot 2 : Dix (10) mois. La publication du présent avis est effectuée en application de l'Article 81, alinéa 3 du Code des Marchés Publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l'autorité contractante, puis dans un deuxième temps d'un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Marchés Publics, en vertu de l'Article 87 dudit Code. Le Coordonnateur 6 aout 2014
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AEROPORT DE DAKAR
ENTREPRISES, ASSOCIATIONS, GIE, ONG, ETC.
Abdoulaye Diouf Sarr appelle à la culture de l’excellence
Le Ninea obligatoire à partir d’aujourd’hui Les entreprises et associations opérant au Sénégal sont dans l'obligation de disposer d'un numéro d'identification national des entreprises et des associations (Ninea) à partir d’aujourd’hui, pour une meilleure fiscalisation des importations, a annoncé le directeur des Systèmes informatiques douaniers, Alioune Dione.
En visite, hier, à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor (Alss), le ministre du Tourisme et des Transports aérien, Abdoulaye Diouf Sarr, a invité les responsables des différentes structures de la plateforme aéroportuaire à œuvrer pour cultiver l’excellence dans le secteur des transports aériens en vue de faire du Sénégal un hub aérien de la région. L’Aéroport Léopold Sédar Senghor (Alss) a reçu la visite du nouveau ministre du Tourisme et des Transports aérien, Abdoulaye Diouf Sarr. Accompagné des directeurs de l’Agence nationale de l'aviation civile du Sénégal, des Aéroports du Sénégal, du responsable de la Haute autorité des aéroports, le tout nouveau ministre a effectué une visite, qui a duré près de huit tours d’horloges, dans les différentes structures de la plateforme aéroportuaire. M. Sarr a saisi cette occasion pour appeler l’ensemble des responsable en charge de la gestion de l’Alss à continuer à rechercher l’excellence dans le secteur des transports aériens pour faire de notre pays un hub aé-
Le ministre du Tourisme et des Transports aérien, Abdoulaye Diouf Sarr suivant les explications de ses collaborateurs.
rien en Afrique. Selon le ministre, la part de l’erreur dans ce secteur doit être à la limite négligeable. « En tant qu’autorité de tutelle, nous faisons en sorte que notre accompagnement puisse aider à promouvoir l’excellence et la rigueur », a déclaré Abdoulaye Diouf Sarr. Ce dernier se dit rassuré de voir que dans les transports aériens très normés, il y a de véritables compétences en ressources humaines. Il se dit également confiant par rapport à la mission confiée par le Chef de l’Etat aux autorités de l’Alss. Interpellé sur
la situation de Sénégal Airlines, le ministre a soutenu qu’un pays doit avoir un pavillon national et a rassuré que l’Etat prendra toutes les dispositions nécessaires pour accompagner cette compagnie aérienne. Parce que, indique M. Sarr, il s’agit d’un instrument essentiel pour le développement économique du Sénégal. « Nous devons accompagner ces acteurs vers plus de performances et plus de compétitivité. Car le secteur des transports aériens nécessite des investissements permanents », a-t-il promis. Abdou DIAW
PAPE MAEL DIOP, DIRECTEUR DES ADS
« Mettre l’aéroport Lss dans des conditions optimales lors du Sommet de la Francophonie » En perspective de la tenue du Sommet de la Francophonie, prévue en novembre 2014, le directeur général des Aéroports du Sénégal (Ads), Pape Maél Diop, donne des assurances quant au bon fonctionnement de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor. « Il faut que l’Alss puisse être dans des conditions optimales en préparation de l’organisation de cette rencontre internationale. Nous devons répondre aux différentes préoccupations », a dit le directeur. C’est pourquoi, indique-t-il, la Haute autorité de
l’Alss a acquis de nouveaux matériels comme des systèmes de détection des explosifs. Mieux, il dit avoir engagé aussi des travaux d’extension de l’aérogare, du salon d’honneur et du salon présidentiel. Tout ceci, pour améliorer les conditions d’accès à l’aéroport. M. Diop s’est réjoui de la visite de son ministre de tutelle qui, à son avis, a montré sa disponibilité à œuvrer pour le développement du secteur des transports aériens. A. DIAW
La prise en charge des membres d’équipage, une préoccupation pour les chefs d’escale Au cours de la visite du ministre du Tourisme et des Transports aériens, le président de l’Association des chefs d’escale, Cherif Cissé a fait part de ses préoccupations quant à la prise en charge des membres d’équipages des compagnies aériennes, surtout en perspective de la tenue du Sommet de la Francophonie. « Nous avons demandé au ministre de tutelle de nous appuyer par rapport à l’hébergement de nos équipages. Les pilotes qui viennent à Dakar ont besoin de se reposer avant de reprendre leur vol », a expliqué M. Cissé. Selon lui, vu le nombre important d’invités à ce sommet, l’Etat a réquisitionné beaucoup de structures hôtelières à Dakar. Ce qui pose un pro-
blème aux exploitants. Aujourd’hui, il est question de transférer les équipages vers Saly, ce qui paraît très compliqué, estime Cherif Cissé. « En temps normal, il y a près de 200 membres d’équipage qui sont hébergés dans les hôtels à Dakar. Mais avec le Sommet, ce nombre va augmenter », craint-t-il. Il lance ainsi un appel à l’Etat pour leur réserver un hôtel destiné à l’équipage. Sur cette question, le patron des Ads rassure que ces préoccupations seront prises en compte. « Nous allons trouver des solutions aux inquiétudes des compagnies afin que l’hébergement des pilotes soient assuré sans difficulté », A. DIAW a promis Pape Maél Diop.
AIDA DIONGUE, DIRECTRICE DE L’EXPLOITATION A L’ANCIM
« Il y a espoir d’avoir un hivernage bien installé à partir de la deuxième décade du mois d’août » A en croire la directrice de l’exploitation de la météorologie de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), Aida Diongue, les dernières analyses ont montré que les configurations qui permettent une bonne entrée d’humidité et le développement des nuages commencent à se mettre en place. Selon elle, il y a espoir à partir de la deuxième décade de ce mois d’août d’avoir un hivernage bien installé. Le retard accusé dans le démarrage des pluies, il est impossible de le rattraper, soutient Mme
Diongue. Expliquant que des conséquences du manque de pluies sont attendues sur l’agriculture, l’élevage, les ressources en eau et sur d’autres secteurs. Revenant sur les raisons ayant entrainé le manque de pluies sur l’étendue du territoire national, la directrice de l’exploitation de l’Anacim soutient que cette situation s’explique par la superposition de trois phénomènes. Elle indique qu’il y a d’abord un retard dans l’établissement des configurations qui permettent d’avoir une bonne entrée
d’humidité dans la région du Sahel. A cela, s’ajoute le phénomène « El Niño » (un phénomène climatique) qui se passe dans le Pacifique, mais ayant des répercussions à l’échelle mondiale. « El Niño » a comme impact la baisse de la pluviométrie dans le Sahel. La dernière explication à ce retard, selon Mme Diongue, est qu’il existe des perturbations venant d’Europe. Ces changements, à cette période de l’année, devraient être relevés plus au Nord, a-t-elle fait savoir. A. DIAW
Le numéro d'identification national des entreprises et des associations(Ninea) est le numéro unique par lequel une organisation est enregistrée dans le répertoire des entreprises, établissements et associations. Elle fournit une identification satisfaisante pour faciliter les démarches administratives. Les entreprises et associations, quel que soit leur secteur d’activité (foncier, commerce, agriculture et autres professions libérales) sont dans l'obligation de disposer d'un numéro Ninea. Toute organisation exerçant au Sénégal doit disposer d'un numéro Ninea. Propriétaires fonciers, commerçants et exploitant agricoles, ceux qui exercent des professions libérales ainsi que les salariés disposant d’autres sources de revenus, des sociétés et Gie, associations, Ong. "Au niveau de l'administration des douanes, nous avons décidé de rendre obligatoire ce Ninea à partir du mercredi 6 août (NDLR aujourd’hui) et tout le monde est obligé d'avoir le Ninea pour pouvoir faire le dédouanement des produits'', a indiqué M. Dione, dans un entretien avec l'Aps. Selon lui, cette mesure vise à mettre en place un identifiant unique en vue de "regrouper toutes les informations fiscales, comptables et financières d'un opérateur économique et d'une entreprise et ainsi permettre une meilleure collaboration entre les différentes administrations". Il a rappelé que l'Etat du Sénégal avait décidé de mettre en place depuis 95 un système d'identification unique des entreprises et associations dans le but de centraliser toutes les informations les concernant à travers un seul numéro "pour une traçabilité parfaite des opérations". "C'est une mesure extrêmement difficile, et si vous l'appliquez brutalement, les opérateurs ne pourront pas se retrouver et cela va causer des pertes (...)" en termes de recettes fis-
cales, a-t-il dit, en rappelant que l'administration des Douanes pourvoit le tiers du budget de l'Etat. "Lorsque l'on prend une mesure qui a une incidence fiscale, il faudrait faire beaucoup attention dans sa mise en œuvre, et à cet effet, nous avons pris tout le temps de la maturation pour arriver à l'appliquer", a indiqué M. Dione. Alioune Dione, par ailleurs docteur en droit, assure que l'administration des Douanes "a beaucoup travaillé sur le volet sensibilisation" de cette mesure. "Nous avons pris des mesures d'accompagnement afin d'avoir différents pôles à partir desquels les opérateurs peuvent délivrer les Ninea (môles 2 et 8 et à Dakar-Yoff)", a-t-il ajouté. Le directeur des Systèmes informations douaniers assure par ailleurs qu'aucun opérateur "ne sera lésé par cette mesure". "Nous avons des bureaux secondaires dans tous les centres de dédouanement où peuvent être délivrés les Ninea ", at-il insisté. Selon lui, avant la mise en place de cette mesure, "un opérateur économique pouvait importer un nombre important de marchandises et ne pas déclarer cela aux impôts, et donc, cet opérateur ne donnait pas les bons éléments qui permettaient aux impôts de bien fiscaliser les opérateurs". Il a par ailleurs souligné que cette mesure devrait permettre "une meilleure collaboration entre les impôts et les Douanes en temps réel". "Les administrations vont pouvoir bien travailler pour la fiscalisation des opérateurs économiques", a-t-il soutenu. Alioune Dione précise que l'obligation de Ninea "va obliger le secteur informel à davantage se formaliser et donner de la visibilité dans l'information fiscale avec un référent unique car tout le monde est obligé d'avoir le Ninea". (APS)
TRANSPORT ET LA LOGISTIQUE EN AFRIQUE
Le 4ème symposium international en octobre Environ 450 participants, experts ou praticiens d’Afrique, d’Europe, du Canada, des Etats unis et d’Asie sont attendus au 4e symposium international sur le transport et la logistique en Afrique (TranslogAfrica2014) qui se tiendra du 7 au 9 octobre prochain à Ouagadougou, a appris APA auprès de la direction générale du conseil burkinabè des chargeurs(Cbc), organisatrice de l’évènement. Le conclave se déroulera autour du thème, « Transport et logistique en Afrique : Comment accélérer une croissance durable en Afrique par le développement des corridors de transport et l'optimisation des TICs ». «Le symposium est «une plateforme d'échange d'expériences, de connaissances et de conclusion de partenariats, entre les pays du Nord et ceux du Sud pour
tout ce qui concerne les questions du transport et la logistique en Afrique. C'est l'une des rares rencontres en Afrique sur les questions de transport qui regroupe le secteur privé, le secteur public et tous les acteurs de la chaine des transports », selon le directeur général du CBC, Ali Traoré. Fruit d'un partenariat entre le CBC et le grand Port maritime de Rouen en France, le symposium qui est organisé depuis 2007, s'est donné pour mandat, de réfléchir au développement des échanges commerciaux, en fonction de l'évolution de l'environnement économique national, régional et international. Depuis 2012, la manifestation est portée par le CBC et les ports du Havre, de Rouen et de Paris. (APA)
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LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
REHABILITATION DU BARRAGE ANTI SEL DE DIAMA
Un financement de 30 milliards de FCfa recherché A l’occasion de la visite de l’Ambassadeur du Japon à Dakar, M. Takashi Kitahara, le conseiller technique du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Babacar Ndao, coordonnateur de la cellule Omvs/Omvg, a attiré l’attention de l’Etat et de ses partenaires sur l’urgence et la nécessité de trouver une enveloppe de 30 milliards de Fca pour compléter le financement prévu dans le cadre de la réhabilitation du barrage anti sel de Diama. Le conseiller technique du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Babacar Ndao, s’est réjoui, hier, de la promptitude de l’ambassadeur du Japon au Sénégal à effectuer le déplacement en vue de constater de visu l’état défectueux de cet ouvrage hydraulique mis en service depuis 1986. L’ouvrage doit être rénové dans les plus brefs délais dans la mise en œuvre du projet de gestion intégrée des ressources en eau et d’usage à buts multiples (Pgire 2) pour une durée de 5 ans. M. Ndao a tenu à remercier vivement la Banque mondiale qui a accepté de mettre à la disposition de l’Omvs une enveloppe de près de 5 milliards de Fcfa pour le démarrage des travaux de réhabilitation de ce barrage. Babacar Ndao a rappelé que ce barrage anti sel de Diama a été réalisé en 1986 pour un coût global de 110 milliards de FCfa et permet aujourd’hui aux cultivateurs du delta et de la vallée du fleuve Sénégal d’emblaver chaque année 130.000 ha de terres cultivables et aux populations du Sénégal d’accéder à l’eau potable et à la santé (100 millions de mètres cube d’eau par an). Grâce à cet ouvrage, les défis de la préservation et de la restauration des écosystèmes (recharge des nappes phréatiques et revitalisa-
tion du couvert végétal), du soutien à la navigation sur 380 km, sont relevés. Abondant dans le même sens, le directeur général de la société de gestion et d’exploitation du barrage de Diama (Soged), Tamsir Ndiaye, a précisé qu’il s’agit de réhabiliter dans un premier temps la partie métallique, électrique et électromécanique du barrage anti sel de Diama. D’autres financements sont attendus d’autres bailleurs de fonds pour la réhabilitation des autres parties de cet ouvrage. En présence d’Adama Ndianor et de Abdoulaye Senghor, respectivement, chefs des services régionaux de l’hydraulique et de l’assainissement, Tamsir Ndiaye a longuement insisté sur la nécessité de réhabiliter ces parties essentielles du barrage de Diama qui constituent, selon lui, le cœur de cet ouvrage longtemps confronté à d’énormes problèmes d’entretien et de réparation. Pour M. Ndiaye, si l’Ambassadeur du Japon et ses proches collaborateurs ont jugé nécessaire de visiter le barrage de Diama, c’est parce qu’ils sont conscients des enjeux et des perspectives de sa réhabilitation qui permettra, à coup sûr, d'améliorer les conditions de vie des populations des quatre pays membres de l'Omvs, qui pourraient encore disposer de l'eau douce
Après de longues années d’existence le barrage de Diama a aujourd’hui besoin d’une véritable cure de jouvance.
en quantité suffisante et en qualité et irriguer des milliers d'hectares de terres cultivables. Cette infrastructure indispensable pour le développement de l’agriculture, est le premier ouvrage réalisé par l’Omvs en 1986. Diama a permis de stopper les remontées d’eau salée, de libérer des terres cultivables, de stocker de l’eau douce pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable des villes de Nouackchott à 100% et Dakar à 60%, sans compter les autres aspects environnementaux comme le maintien de l’écosystème. Mobiliser les énergies Mais, depuis sa création, selon M. Ndiaye et autres experts de l’Omvs, il n’a jamais fait l’objet de grandes réfections. Autant de raisons pour lesquelles, a-t-il poursuivi, il est néces-
AVIS DE RECRUTEMENT
saire de mobiliser toutes les énergies en vue de permettre à l’Omvs de disposer du financement restant (30 milliards de FCfa) pour la réhabilitation des autres composantes de l’ouvrage. Pour lui, il ne sera pas question d’attendre que le barrage ne soit plus fonctionnel pour chercher le financement nécessaire à sa réhabilitation. Des réunions et autres séances de travail seront tenues avec nos partenaires japonais pour réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour obtenir, auprès de ces derniers, la garantie d’une assistance financière et technique dont ce projet de réhabilitation a besoin. L’Ambassadeur du Japon s’est dit impressionné par l’importance de cet ouvrage hydraulique, son niveau d’entretien, ses effets sur le développement de l’agriculture irriguée (aujourd’hui, trois campagnes de production agri-
cole sont offertes aux agriculteurs, contre une seule avant le barrage). Il a bien apprécié sa fonction principale de revitalisation de l’environnement, d’autant plus que la retenue de Diama, grâce aux ouvrages de prise d’eau incorporés dans les digues en rive droite et en rive gauche, alimente en eau douce un réseau dense de défluents, de cuvettes et de marigots dans le delta du fleuve Sénégal. Dans la zone d’influence du barrage, se trouvent deux parcs nationaux de rang mondial, notamment, le parc sénégalais du Djoudj et celui mauritanien du Diawling. Magnifiant la coopération entre le Sénégal et le Japon, l’Ambassadeur Takashi Kitahara a réitéré l’engagement de son gouvernement à étudier, avec les responsables de l’Omvs, ce projet de réhabilitation du barrage de Diama Mbagnick Kharachi DIAGNE
MEDIATION FINANCIERE
Etablissement évoluant dans le secteur de la Restauration sur la Petite Côte recherche :
RESPONSABLE DE LA COMPTABILITE (H/F) MISSIONS : • Tenue d’une comptabilité générale et analytique sur logiciel de gestion comptable et établissement des Etats Financiers • Production des documents pour le compte d’exploitation mensuel et justification des comptes tous les mois • Etablissement des déclarations fiscales et les rapprochements Bancaires mensuels. • Assurer les reportings dans les délais fixés • Elaboration et suivi des budgets par département ou service • Assurer la paie du personnel et toutes les déclarations fiscales et sociales (VRS , IPRES , CSS….), • Tenue des dossiers du personnel, et en général assurer la gestion administrative et comptable du personnel. • Assurer la gestion administrative de l’établissement. • Effectuer tous les règlements de la société selon les consignes données par la Direction. PROFIL : • Titulaire d’un bac G 2 + DUT ou d’un Diplôme Supérieur de Comptabilité (ou niveau équivalent) • Expérience d’environ 3 ans minimum dans la tenue d’une comptabilité et la gestion administrative et comptable du personnel (la connaissance du secteur de la restauration serait un plus ) • Bonne maîtrise des outils informatiques de base • Aptitudes à travailler en équipe et atteindre des résultats préalablement fixés • Esprit d’initiative, sens relationnel et disponibilité • Sérieux, rigueur dans le travail et discrétion. Les candidats intéressés sont priés d’adresser, un curriculum vitae, une lettre de motivation et la photocopie des diplômes, à l’adresse suivante : responsablecompta@gmail.com La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 15/08/2014 6 AOUT 2014
136 dossiers de réclamation reçus en 2013 Le médiateur pour les banques, les établissements financiers, les systèmes financiers décentralisés et La Poste a reçu des clients et usagers 136 dossiers de réclamation en 2013 contre 117 l’année d’avant, soit un accroissement de 16,25%, a appris l’Aps. La révélation est contenue dans un document transmis à l’Aps par François Ndiaye, juriste à l’Observatoire des qualités des services financiers (Oqsf) du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, il ressort que cette structure étatique, qui a démarré ses activités en 2010. Aux 136 saisines enregistrées s’ajoute le stock résiduel de 2012, constitué de trois affaires encore en instance d’instruction, a indiqué M. Ndiaye, expliquant que 7 parmi ces 139 dossiers ont été rejetés. Le médiateur, une autorité indépendante qui, dans l’exercice de ses fonctions, est assujetti au respect des règles déontologiques telles que l’impartialité et la confidentialité, avait traité 117 dossiers en 2012, 104 en 2011 et 30 à sa première année d’exercice. Cette évolution favorable s’explique principalement par l’enthousiasme que le dispositif de médiation suscite auprès des opérateurs de services, au premier plan desquels, les banques de plus en plus enclines à orienter leurs clients vers ses services. La médiation, qui est utilisée comme un signal d’alerte ou de veille, permet aux parties, dans le respect de leurs intérêts respec-
tifs, d’aboutir à une solution amiable formalisée sous forme d’accord. Dotée d’un pouvoir consultatif, et constituant pour les autorités étatique et monétaire un levier important visant à corriger les dysfonctionnements et abus relevés dans le secteur financier, la médiation favorise l’innovation et la compétitivité des services financiers. Les principaux griefs formulés par les clients et usagers dans leurs saisines portent sur le fonctionnement du compte, les opérations de crédit et particulièrement en ce qui concerne le remboursement de crédits, les pénalités assorties aux remboursements anticipés de crédit, l’usage de moyens de paiement tels que les cartes bancaires et les chèques. Les demandes de clôture de comptes non effectuées dans des délais raisonnables, la tarification des opérations financières, en particulier l’application de frais et commissions diverses par les banques et Sfd, les transferts rapides d’argent et la commercialisation des produits d’assurance adossés aux crédits ressortent également des réclamations. (APS)
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Eclairage
reflet d’un malaise social et moral Par mamadou diouF ’avènement de l’Internet aurait du être salué comme un des événements phares (à l’image de la révolution industrielle ou de l’invention de l’imprimerie) de l’évolution de l’Humanité sur le chemin de la quête de la connaissance et du rapprochement entre différentes cultures et civilisations. Il l’a été, autant qu’il a donné aux peuples des pays sous développés du globe comme le nôtre l’occasion de rattraper le gab historique qui les séparait des pays nantis d’Europe et d’Amérique du Nord, mais aussi de saisir les opportunités qu’offrait la saine maîtrise de cet outil magique pour s’inscrire durablement dans la modernité et se projeter sur l’orbite de l’émergence économique et sociale. Seulement voilà comme toute invention humaine qui au départ suscite tant d’espérances, Internet porte dès sa naissance les germes de notre incapacité collective à optimiser et à user du mieux du meilleur que par la grâce de Dieu le génie humain nous donne comme possibilités. Les dérives d’Internet sont symptomatiques de nos faiblesses collectives et de nos tares. Le sociologue Patrice Corréa, enseignant chercheur à l’université Gaston Berger, aurait dit que « les médias sociaux ne font que prolonger la vie réelle dans l’espace virtuel ». Au Sénégal, ces dérives prennent la forme d’invectives, d’insultes publiques, de paroles des plus négatives proférées sur la toile. Ces actes de lâcheté sont commis sous le couvert de l’anonymat. C’est une chance qui est donnée aux lâches qui utilisent des pseudonymes ou des prête-noms de régler, de solder des comptes à …visage masqué. Pourtant la loyauté voulait que dans nos cultures traditionnelles, des types d’affront se réglaient en chevaliers. Ces dérives sous ses formes les plus abjectes ne sont hélas que le reflet du malaise social et du mal moral qui gangrènent notre société. Elles sont le signe que notre société pourtant connue pour ses traditions de vertu a mal à l’âme. C’est le signe du malaise moral et du vague à l’âme collectif qui sont des maux dont souffrent nos sociétés et qui ont noms : méchanceté, jalousie, haine. Tous des travers qui sont bannis par notre société et qui sont des contre valeurs. C’est le signe d’un vague à l’âme collectif qu’il nous faut diagnostiquer collectivement au moyen d’une ré-introspection qui elle aussi doit être collective à laquelle leaders d’opinion, marabouts, guides religieux, hommes de Dieu et hommes politiques doivent jouer leur partition. En attendant que les administrateurs des sites d’information trouvent des moyens de filtrage efficaces et/ou que l’Etat mette en place un organe de régulation de la presse en ligne, que les lâches se détrompent, il ya des moyens techniques pour les démasquer.
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PLATEFORMES DE DISCUSSION SUR INTERNET
Ces lieux de dénigrement et de règlement de comptes Forums de « dispute », devrait-on plutôt dire. Ces plateformes de discussion, sur Internet, constituent, pour certains Sénégalais, le lieu idéal d’insulter et de dénigrer l’autre pour des raisons dont on ignore, le
Par Ndiol Maka SECK
Les plateformes de discussion sur internet sont en passe de devenir des espaces d’insanité et de règlement de compte. Les commentaires laissés sous une vidéo d’un célèbre homme religieux postée sur un portail d’information de la place, visité le 06 février dernier, le prouve de fort belle manière. Ils sont d’une inélégance qui dépasse les limites de la morale. « Imposteur », « fanatique » « assassin »…, les qualificatifs bondissent de partout pour désigner l’homme. Quand bien même que les ripostes apportées sont aussi choquantes que les attaques. De la même manière que ces mots injurieux sont laissés sous cette vidéo, le vocabulaire utilisé par certains internautes pour commenter l’actualité, de manière générale, reprise par certains sites et portails web d’informations sont souvent salaces et peuvent atteindre l’intégrité morale aussi bien du simple visiteur du site que de la personne ciblée. Ces forums de « dispute » sont comme des lieux où des citoyens sont livrés à la vindicte populaire sous le regard parfois complice de certains administrateurs de sites web. Des insultes s’y échangent au quotidien, malgré les mentions comme «aidez-nous à modérer les commentaires», qu’on peut lire à l’ouverture de certains forums. Ces bévues se sont immiscées aujourd’hui dans le jargon de ces espaces de liberté. « Je m’amuse parfois à parcourir les commentaires après avoir lu un article sur le net. Mais c’est vraiment blessant, ce que je vois souvent. J’imagine que certains commentaires provoquent de terribles chocs dans les familles des personnes mises en cause. Les gérants des sites doivent faire preuve de
plus souvent, le fondement. De nombreux Sénégalais rencontrés dénoncent le phénomène et appellent les administrateurs des sites à plus de rigueur dans le filtrage des commentaires.
plus de responsabilité », pense Bassirou Sy, un étudiant dans une école de formation privée de Dakar. Selon Babacar Seck, c’est le désamour qui existe entre les Sénégalais qui s’est transposé sur la toile. « C’est vrai que les gens s’insultent mutuellement sur le net à longueur de journée. Cela prouve encore une fois l’hypocrisie des Sénégalais qui font semblant de s’aimer, s’ils se regardent en face, mais qui, en réalité, s’entretuent en cachette. Moi, je pense que la toile n’a fait que révéler la vraie identité de beaucoup de Sénégalais », estime Babacar. « Ce sont les hommes politiques qui sont derrière tous ce que vous voyez sur le net. Moi, j’ai une fois été recruté par un parti politique. Mon travail consistait seulement à dire du bien sur mon employeur et à discréditer ses adversaires politiques », explique, sans hésiter un étudiant qui requiert l’anonymat. Il soutient que pour la plupart du temps, le travail de jeunes dans les partis politiques consiste à chercher à trainer l’ad-
versaire dans la boue. Dans une interview accordée au quotidien national Le Soleil, dans son édition du 19 mars 2013, le sociologue Dr Cheikh Ibrahima Niang, enseignant à l’Institut des sciences de l’environnement, expliquait que dans tout espace d’échanges, il y a des tendances à la rébellion ou au désordre qui sont générateurs de nouveautés. Il déclarait que la jeunesse est portée, le plus souvent, à la remise en cause et au rejet de ce qui est établi, sanctifié pour créer quelque chose de nouveau. « C’est la créativité de la jeunesse et sa liberté profonde qui s’expriment dans la remise en cause des règles et des normes. On peut donc comprendre qu’il y ait des écarts, des sorties qui ne correspondent pas au langage bienséant. Mais le revers de la médaille, c’est que cela porte atteinte aux individus et aux individualités. On doit revenir à la question de savoir où s’arrête ma liberté et où commence celle de l’autre », résonnait-il.
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FORUMS DES SITES D’INFORMATION EN LIgNE
Le lieu de toutes les insanités C’est à qui insulte le mieux mieux. Les dérapages verbaux remplissent les forums des sites d’information. Les insanités se le disputent aux attaques les plus méchantes. Par Elhadji Ibrahima THIAM
C’est la foire aux insultes. Destinés à nourrir le débat et à permettre aux lecteurs d’apprécier et de donner leur point de vue sur l’information, les forums des sites d’information sont devenus le lieu de toutes les dérives verbales. Courageusement caché derrière un clavier, l’internaute dénigre, calomnie d’honnêtes citoyens qui ont eu le malheur ( ?) d’avoir fait l’objet d’un article de presse. Qu’importe que cela soit en bon ou en mal, il se trouvera toujours de mauvais esprits pour poster un message assassin. Et c’est à consommer sans modération, au propre comme au figuré. Car il y en a bien qui ont fait de ces plateformes d’insanités, l’endroit idéal pour s’aérer un peu l’esprit. « Quand j’ai envie de me détendre un peu, je vais dans ces sites, non pas pour lire les articles mais pour dévorer les commentaires. C’est une véritable foire aux empoignes et de règlement de comptes », confie Alimatou Diongue, une secrétaire de direction. Si en plus les gestionnaires de ces sites ne font pas beaucoup d’efforts pour filtrer les commentaires désobligeants, des gens, à l’image de cette femme, ne peuvent que s’en délecter davantage. Même si Ibrahima Lissa Faye, directeur de publication du site d’informations Pressafrik tente de convaincre sur la volonté de plus en plus affirmée des administrateurs de sites de filtrer les commentaires peu aimables. « Il fut un temps, les insultes foisonnaient sur les sites mais depuis
quelques temps, il y a un travail de sensibilisation dont les résultats se mesurent par les forums où l’on note moins d'injures et de propos attentatoires ». Son confrère, Amadou Makhtar Casset, gestionnaire du site aDakar.com, l’équivalent de a-Abidajan.com au Sénégal, embouche la même trompette. Il souligne les efforts de modération que son site fait pour filtrer certains commentaires. « Notre plateforme qui couvre plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest veille, de manière scrupuleuse, sur les commentaires envoyés à partir de notre forum. Il y a une censure automatique qui s’exerce quand des mots outranciers ou injurieux sont postés sur le site », ditil. Soit, mais toujours est-il que les propos injurieux ont encore la peau dure dans les forums, il suffit d’un clic pour le vérifier. A en croire Serigne Talla Diaw du site Leral.net, certains administrateurs ont commencé à modérer les forums en utilisant des motsclés, c’est-à-dire que certains mots sont mis sur une « liste rouge » et tout commentaire qui comporte un seul de ces mots est bloqué automatique. Sauf que cette technique a bien ses limites. « Ce système n’est pas tout le temps efficace surtout avec la langue wolof et ses nombreux termes vulgaires. Il n’est pas difficile pour certains internautes de contourner cet obstacle », reconnaît-il. La solution pour mettre un terme à ces dérives ? « Recruter quelqu’un qui n’aura pour travail que de fil-
trer les messages des internautes », préconise Serigne Talla Diaw. « Mais cela signifie aussi de nouvelles charges pour une entreprise qui n’a peut-être pas les moyens de se permettre ce luxe », oppose-t-il. LES INSULTES ATTIRENT LE LECTORAT Si les administrateurs de sites d’information font peu ou pas du tout d’effort de filtrage des commentaires outranciers, c’est parce que ces plateformes se nourrissent des insultes. C’est à croire que plus
on y insulte, plus un site accueille de visiteurs. « Plus les commentaires sont nombreux, mieux c’est pour le site. Et ce n’est pas pour rien que sur certains sites web, le visiteur a la possibilité de voir le nombre de commentaires sur l’article avant même de cliquer là-dessus. Les articles les plus commentés sont souvent les plus lus. Certains internautes se connectent uniquement pour lire les commentaires même les plus désobligeants. C’est la raison pour laquelle beaucoup de responsables de sites
web hésitent encore à modérer les forums alors que d’autres n’y pensent même pas », affirme Serigne Talla Diaw. Comme en écho, Amadou Makhtar Casset reconnaît que ce sont les insultes qui permettent d’avoir beaucoup plus de visibilité. « Beaucoup de lecteurs préfèrent lire les commentaires que l’article en question. Quand on est donc en quête de lecteurs et de visibilité, de tels commentaires peuvent constituer un appui non négligeable. Seulement, cela peut décrédibiliser le site », pense-t-il.
IbRAhIMA LISSA FAyE, PRéSIDENT DE L’ASSOCIATION DES PROFESSIONNELS ET éDITEURS DE LA PRESSE EN LIgNE (APPEL)
« Ce sont des pratiques à dénoncer et à combattre » Pour le président de l’Association des professionnels et éditeurs de la presse en ligne (Appel) et par ailleurs directeur de publication du site d’information en ligne Pressafrik, les dérapages verbaux dans les forums sont à combattre. Ibrahima Lissa Faye assure que des efforts de filtrage des propos outranciers sont entrepris par les acteurs de la presse en ligne. Qu'est-ce que vous pensez des insultes et autres propos désobligeants sur les forums des sites d'information ? Je déplore ces insultes. Je pense que c’est irresponsable de se cacher derrière un pseudo pour abreuver d’injures d’honnêtes citoyens. Ce sont des pratiques à dénoncer et à combattre. Et depuis quelques mois, nous avons décidé de mettre des filtres pour que cela ne passe plus. Ces efforts ont été effectués au prix d'une lourde perte en trafic web, préjudiciable au modèle économique encore tatillon de nos organes en ligne. Si par le passé des abus ont été notés dans ce sens, la presse en ligne, à l’interne, a fait une prise de conscience.
En tant que gestionnaires ou administrateurs de sites, effectuezvous un travail de modération de ces forums ? Oui effectivement, nous effectuons à Pressafrik une modération à priori et à postériori. Nous connaissons bien notre public et savons que cela le rebute, donc il y a des choses que nous ne pouvons laisser passer. Si un visiteur indélicat persiste, on le bloque définitivement pour de bon, il ne pourra plus utiliser la même adresse pour se livrer à ce jeu licencieux. De façon générale, les responsables des sites membres d'APPEL ont pris des décisions fermes de modération des commentaires. Les preuves existent et on peut les montrer à ceux qui le souhaitent. Les éditeurs
membres d’APPEL sont bien conscients de leurs responsabilités et ont été les premiers à combattre les dérives et commentaires attentatoires. A votre avis, pourquoi certains sites laissent-ils passer de tels propos ?
Toutefois, compte tenu de notre statut de journal en ligne (une des trois catégories de la presse en ligne) nous ne sommes pas dans cette course effrénée de trafic. Notre audience est assez modeste par rapport à Seneweb, Dakaractu et autres. Ces sites d’informations ne peuvent faire une modération à postériori
parce que cela nécessiterait des bras supplémentaires ce que leurs recettes ne le permettent pas du tout. Ils adoptent une modération à priori avec le système de mots clés qui malheureusement est bien compris maintenant par les internautes qui utilisent des moyens de contournement très sophistiqués. En fait, il faut trouver une solution compensatoire à cette histoire de commentaires sur les forums. La population connectée au Sénégal croit de jour en jour et de plus en plus elle s’informe à partir de nos sites. Au nom de la liberté d’expression, on ne peut fermer ces espaces. Les restrictions posent déjà beaucoup de problèmes parce que réduisant drastiquement les visiteurs. Et dans ce cas de figure, les annonceurs se détournent de nos plateformes, ce qui présage, à long terme, d’une mort certaine pour un secteur émergent considéré comme l’avenir de la presse au Sénégal et partout dans le monde. Propos recueillis par : El. I. THIAM
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PATRICE CORREA, SOCIOLOgUE
« Les acteurs se permettent des excès à l’abri du contrôle social » L’Enseignant-chercheur à l’Unité de recherche et de formation de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et chercheur associé au Mica Bordeaux3, Patrice Correa, ne voit pas de raisons spécifiques de l’engouement des Sénégalais pour les médias spéciaux. Il pense que notre pays reste une plate-forme mondiale où s’invitent et s’expérimentent des modèles de vivre, d’agir, venus d’ailleurs. Toutefois, il défend la position de réinventer les principes de la discussion dans ces fora devenus des lieux de délire, de règlement de compte. Du reste, il ne pense pas que la stabilité socioculturelle construite, depuis plusieurs siècles, va s’ébranler du simple fait qu’un tel guide religieux et telle communauté confessionnelle ont été attaqués par une autre personne. Propos recueillis par Idrissa SANE
Monsieur Patrice CORREA, le Sénégal, à l’instar de plusieurs pays, vit un frémissement des médias sociaux. Est-ce qu’il y a des raisons spécifiques de l’engouement pour ces médias sociaux ? Oui et non ! Notre pays, comme tous les autres, est fasciné par la culture technologique caractéristique de notre époque, du fait du pouvoir « mystificateur » ou mythique de ces formidables outils qui changent et renouvellent nos façons de faire société, de construire notre rapport au monde et de définir nos identités. En cela, il n’ya rien de nouveau sous notre ciel. Ils nous « envoûtent » comme ils le font ailleurs, chez d’autres jeunes du monde, car c’est dans cette catégorie que l’engouement est le plus perceptible. Cependant, il faut, à mon avis, convoquer quelques explications complémentaires. Il s’agit de l’extraversion du Sénégalais, notamment du citadin sénégalais, car notre pays reste une plate-forme mondiale où s’invitent et s’expérimentent des modèles de vivre, d’agir, de consommer qui viennent des pays plus développés en technologie, en économie et qui, par conséquent, produisent une industrie culturelle à l’échelle mondiale.
Quelle lecture faites-vous des commentaires sur les fora des sites d’informations comme Seneweb.com, leral.net entre autres ? A la lecture des prises de paroles publiques au travers des sites web sénégalais, on constate des problèmes à la fois d’éthique, de déontologie et simplement de morale sociale : la violence verbale, l’indiscipline, l’irrespect des normes d’un débat public. Cela pose la question de savoir si ces sites sont régulés ou si c’est le principe d’autorégulation qui préside aux échanges entre internautes. Je crois d’ailleurs que l’esprit de ces « espaces publics alternatifs » est trahi car les sites d’information s’ouvrent, en principes, à des citoyens qui, pour diverses raisons, avaient été réduits au silence. Il faut réinventer les principes de la discussion dans ces fora devenus des lieux de délire, de règlements de compte, bref des exutoires. Est-ce que ces commentaires peuvent s’expliquer par le simple fait de vouloir évacuer le stress, le simple fait de vouloir se libérer ? Je n’ose pas croire que ces sites assurent cette fonction mais le questionnement est légitime. Car en observant ces commentaires, on constate assez souvent le décalage entre le sujet
en débat et les commentaires. Cela renseigne beaucoup sur la fonction ou du moins l’appropriation de ces sites par les usagers. Peut-on admettre que le principe de la liberté d’expression est aussi l’explication du ton de ces commentaires ? A moins qu’on intériorise de façon anarchiste la notion de liberté. La liberté d’expression n’en est pas une quand elle est dépourvue de responsabilité. Je crois qu’il manque une culture du débat public et de la liberté d’expression chez nombre d’internautes et que les choses sont d’autant plus compliquées que la régulation de l’outil internet n’est pas une tâche aisée. Nous voyons que certains commentaires sont aux antipodes de nos réalités socioculturelles. Certains s’en servent pour s’attaquer à des marabouts. D’autres font des commentaires aux relents ethnocentriques ? Je n’aurais pas posé ainsi le pro-
blème. Mais je comprends que vous pointiez les dérapages ethnocentriques, racistes ou anti-confessionnels de certains internautes sur ces sites. Je réitère mon hypothèse relative à l’inculture des acteurs sur les règles d’un débat public en tant que débat d’idées constructif, débat respectueux des différences de postures et d’expériences. De même, je reste convaincu que nous sommes dans des espaces sociaux où les acteurs se permettent des excès à l’abri du contrôle social même si ce n’est pas la vocation des sites d’information. Ce qui est d’autant plus probable que les acteurs échangent sous le couvert de l’anonymat. Est-ce que ces commentaires exagérés sur les confréries et sur les ethnies constituent des menaces pour le fondement de la société sénégalaise où l’harmonie religieuse et le cousinage à plaisanterie ont contribué à la consolidation de la stabilité au Sénégal ? Le mal ou l’antipathie que les
croyants d’une communauté confessionnelle ou d’une communauté culturelle sénégalaise expriment vis-àvis d’une autre est une réalité antérieure aux médias sociaux et aux sites d’information. Je crois même que ces médias, dans leur propriété, renforcent l’expression d’une inimitié, d’une antipathie, d’une haine que la morale sociale empêche d’affirmer ouvertement. Mais je reste convaincu qu’une stabilité socioculturelle construite depuis plusieurs siècles ne s’ébranlera pas du jour au lendemain parce que tel ou tel adepte religieux a jeté l’opprobre sur tel guide religieux ou telle communauté confessionnelle. Cela ne veut pas dire qu’il faut négliger la haine qui rampe ou qui couve dans les réseaux sociaux. Il faut justement imaginer des idées et des sujets constructifs qui enrichissent les débats publics. Aussi, les médias sociaux ne font que prolonger la vie réelle dans l’espace virtuel. Cela suppose une éducation à l’altérité qui traverse toutes les étapes et les instances de la socialisation. Quelles sont les solutions que vous préconisiez pour prévenir ces dérives ? Une réforme profonde de nos systèmes socioculturels, notamment des lieux de formation humaine : les écoles et universités, les cadres de formation. Une plus grande vigilance dans l’éducation familiale, confessionnelle, associative et une socialisation politique qui promeuve la citoyenneté, le patriotisme et la tolérance. C’est un vaste chantier, un projet de société. Mais, il faut le faire aussi avec les technologies et tous les supports possibles de l’expression de nos cultures.
MOUhAMADOU LO, DIRECTEUR DE LA COMMISSION DE PROTECTION DES DONNEES PERSONNELLES (CDP)
La Cdp veut aller en croisade contre les dérives dans les sites d’information en ligne Créée depuis 2008, la Commission de protection des données personnelles (Cdp) n’a commencé pourtant véritablement ses activités que depuis quelques mois. Un démarrage effectif qui tombe à pic dans un contexte où l’on évoque, de plus en plus, l’urgence de réglementer les sites d’information en ligne lieu de toutes les grossièretés langagières. Sur les sites d’information en ligne, les mots volent bas et ne s’élèvent pas plus haut que terre. Invectives, insultes, calomnies, injures, diffamations etc., certains internautes ont pris le malin plaisir de faire de ces plateformes un lieu de défouloir, de règlement de compte sur fond de méchanceté gratuite. Tant de dérives qui ont fini d’émouvoir les âmes sensibles et d’interpeler les autorités. Des voix s’élèvent pour demander une réglementation de ce secteur comme s’il y avait un vide juridique. Que non ! Des textes de loi et des structures existent bel et bien pour réguler et contrôler ce secteur d’activités en pleine expansion au Sénégal. « On ne peut pas dire qu’il y a un vide
juridique, ce qui manque c’est l’application des textes. Il y a des articles très clairs là-dessus », martèle Mouhamadou Lô, directeur de la Commission pour la protection des données personnelles (Cdp). Ces textes sont régis par la Loi 2008-11 du 25 janvier 2008 sur la cybercriminalité. L’article 431-40 de cette loi stipule que l’insulte commise par le biais d’un système informatique envers une personne en raison de son appartenance à un groupe qui se caractérise par la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique, ou la religion dans la mesure où cette appartenance sert de prétexte à l’un ou l’autre de ces éléments, ou un groupe de personnes qui se distingue par une de ces caractéris-
tiques sera puni d’un emprisonnement de six (6) mois à sept (7) ans et d’une amende de 1.000.000 à 10.000.000 francs. PROTÉGER LES SÉNÉGALAIS CONTRE LES ABUS Autorité administrative indépendante instituée par une loi en 2008 et dont les membres sont nommés par décret, la Cdp a pour mission de lutter contre l’utilisation abusive des données personnelles des Sénégalais. A ce titre, son
domaine de compétence s’étend aux sites d’informations, selon son directeur. Fort de cela, M. Lô assure qu’en tant qu’autorité administrative indépendante en charge de la protection de la vie privée des Sénégalais, « on interviendra dès l’instant, qu’à travers les commentaires, on arrive à identifier la personne auteure des insultes et autres dérives langagières ». Pour ce faire, il suffit que la personne atteinte, dans son honneur, saisisse la Cdp qui, séance tenante, donnera la ferme injonction au responsable du site incriminé d’effacer les informations personnelles du plaignant qui, s’il le souhaite, pourra porter plainte ensuite. « Au regard des textes qui nous régissent, notre mission se limite à cela. A l’heure actuelle, on n’a pas d’autres instruments juridiques ni coercitifs pour aller plus loin que de donner des injonctions », explique M. Lô. Pour dire que ce n’est pas à la Cdp de dénicher ceux qui se cachent courageusement der-
rière des prête-noms et autres pseudonymes pour insulter de paisibles citoyens. Ce travail incombe à la police où à la gendarmerie qui, après le dépôt d’une plainte, se chargeront de remonter la chaîne jusqu’à l’auteur de l’infraction. En l’espèce, l’internaute incriminé est aussi coupable que les responsables du site qui lui ont donné un cadre d’expression, confie le directeur de la Cdp. En dehors de la voie judiciaire quid des solutions pour arrêter ces dérives ? « D’un côté, les promoteurs des sites d’information doivent prendre leur responsabilité et faire en sorte qu’il n’y ait plus ces dérives sur les sites web. De l’autre, l’Etat, en tant que législateur, ne doit plus tolérer ces dérives alors qu’il y a des textes qui les sanctionnent », affirme M. Lô. Il indique que la Cdp a déjà envoyé un courriel à l’association de la presse en ligne en vue d’une rencontre dans les meilleurs délais en présence de la Cnra. Elhadji I. THIAM
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LES GRANDS
D OSSIERS
MERCREDI 6 AOUT 2014
DU
Les dérives de L’internet
ALIOUNE DRAME, DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION
« Nous allons créer un organe de régulation de la presse en ligne » Une fois que le Code de la presse sera adopté, rien ne sera plus comme avant dans les sites d’information en ligne. Et selon le directeur de la Communication, Alioune Dramé, ces sites se conformeront à l’organisation d’une entreprise de presse avec, au moins, le recrutement de trois journalistes et un contenu sans cesse renouvelé. Aussi, un organe de régulation va être créé pour situer les responsabilités dans les sites. Propos recueillis par Maguette NDONG
Nous avons constaté, ces dernières années, un développement fulgurant de la presse en ligne au Sénégal. Aujourd’hui, quelle est la place de cette presse dans l’espace médiatique sénégalais ? La presse en ligne s’est considérablement développée au Sénégal, ces dernières années. C’est même impressionnant. Il y a entre 70 à 80 sites, parfois même une centaine, selon les administrateurs. Mais il se trouve que nous avons des problèmes de gouvernance de cette presse en ligne. Cependant, au ministère, on a réfléchi et dans le code de la presse, il y a des dispositions relatives à la presse en ligne. Nous avons prévu, dans le code, les conditions de fourniture de la publication de la presse en ligne et ces services de presse en ligne doivent satisfaire aux obligations suivantes. D’abord, la presse en ligne doit être constituée sous forme d’entreprise de presse. Parce que ce que nous constatons jusque-là, c’est que les gens se lèvent un beau jour et créent leur site. Ces sites ne sont réperto-
riés ni au ministère des Finances, ni au ministère de la Communication ou encore au sein des ministères de l’Intérieur ou de la Justice. Ce qui n’est pas normal. Nous disons donc que le site doit être répertorié comme une entreprise de presse. Ensuite, le service de presse en ligne doit être édité au titre professionnel, c'est-à-dire que cette entreprise de presse doit avoir, au moins, trois journalistes professionnels diplômés reconnus comme journalistes, ayant leur carte de presse. Nous avons statué sur le fonctionnement d’un site de presse en ligne. Le site de presse doit être écrit professionnellement, comme un journal. Il ne suffit plus de créer un site et de prendre les articles du « Soleil », de l’Observateur ou les dépêches de l’Aps etc. et les publier. Cela ne répond pas aux critères d’un journal en ligne. Ce journal doit donc avoir ses propres journalistes qui font des reportages qui sont régulièrement renouvelés. C’est ce qui se passe en Europe actuellement. Le site doit donc être comme un journal d’informations avec un
contenu original ayant un lien avec l’actualité. Le contenu publié par l’éditeur ne doit pas choquer le lecteur, c'est-à-dire qu’on ne doit pas porter atteinte à la dignité, à la décence et l’on ne doit pas présenter la violence sous un jour favorable. Si nous adoptons le code de la presse, cela va nous permettre d’avoir un arsenal juridique pour essayer d’encadrer tout cela. Mais comme je le dis souvent, la technologie va plus vite que les lois. Le Code de la presse n’est pas encore adopté, mais qu’est-ce que vous comptez faire ? Actuellement, nous sommes en train de discuter avec les responsables du service de la presse en ligne au Sénégal pour, dans un premier temps, travailler sur deux chapitres.
D’abord, il faut renforcer la réglementation ; ensuite on va chercher, à travers nos concertations, un moyen de régulation. Comme l’Artp est en train de le faire avec les télécommunications, nous allons, de notre côté, vers un organe de régulation de cette presse en ligne. Le travail ne fait que débuter, mais les responsables de la presse en ligne sont d’accord avec nous pour qu’on se concerte et qu’on cherche des solutions. A travers cet organe de régulation, on va situer les responsabilités. Par exemple, quand vous avez un site, il faut mettre un dispositif pour screener les intervenants. Comme nous le savons tous, à l’heure actuelle, le problème principal, ce sont les fora où l’on attaque les gens, on les insulte et parfois on n’a même pas envie de lire cela. Sous le modèle de l’anonymat, les gens sont capables de dire n’importe quelle méchanceté sur les personnes. Il faut donc qu’on trouve une solution au niveau du contenu et au niveau des échanges. Cela est d’autant plus nécessaire que c’est une presse incontournable. Et dans l’avenir, cette presse est appelée à se développer ; il faut donc la soigner et enlever les avatars constatés Est-ce qu’il est facile de réglementer l’Internet quand l’on sait que même au niveau mondial, l’Internet est démocratisé et il
n’existe pratiquement pas de barrières… C’est une course à deux vitesses. Nous y allons à une vitesse V avec nos lois, mais l’avancée technologique va à une vitesse 1000. C’est pourquoi, j’invite les gens à plus de responsabilités. Si les gens sont assez responsables, quelque soit le niveau de développement ou de déphasage, la responsabilité est humaine. Le débat loyal, la non violence sont des choses que nous pouvons appliquer dans nos textes et dans nos débats. C’est pourquoi je dis que la formation est très importante et il faut qu’on inculque aux futurs journalistes, le respect de l’éthique et de la déontologie. Est-ce que vous n’encouragez pas le développement de cette presse en ligne en lui allouant l’aide à la presse comme tous les autres médias ? On peut nous faire cette critique qui est valable. Mais nous avons un comité consultatif composé de syndicalistes, de journalistes professionnels etc. et c’est un débat qu’on doit poser, parce qu’en continuant à donner l’aide à la presse à n’importe quel site, nous risquons d’encourager ces dérives. C’est pourquoi nous tenons à l’adoption du code. Dès qu’on l’aura fait, toutes ces dérives seront plus ou moins soignées et il y aura une assise claire.
Avis d’Appel d’offres (AA0) Centre des œuvres Universitaires de Dakar (COUD) Date : 08 Septembre 2014 Appel d’offres No : T- SA- 021/14 Financement : Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche 1. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a obtenu dans le cadre du BCI 2014 des fonds pour le financement des projets de construction et de réhabilitation d’infrastructures pour le compte des universités du Sénégal. Une partie de ces fonds est destinée au paiement au titre du marché des travaux de construction d'un service médical du personnel et la réhabilitation des locaux du Service Médical des étudiants du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (Coud). 2. Le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) sollicite à cet effet des offres sous pli fermé de la part de candidats éligibles et répondant aux qualifications requises pour réaliser les travaux de construction et de réhabilitation du service médical du personnel et la réhabilitation des locaux du Service Médical des étudiants du COUD Les travaux sont en deux lots. Lot n°1 : Construction du Service Médical du Personnel du COUD Lot n°2 : Réhabilitation des locaux du Service Médical des étudiants du COUD Les variantes ne sont pas considérées. 3. La passation du marché sera conduite par appel d’offres conformément au décret n°20111048 du 27 juillet 2011 portant Code des Marchés Publics et ouvert à tous les candidats éligibles. 4. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations et prendre connaissance des documents d’Appel d’offres à l’adresse mentionnée ci-après : Bureau de Suivi des Marchés Publics de la Direction du COUD de 8 heures à 13 heures le matin et de 14 heures à 16 heures 30 mn l’après midi. Tel : (221) 33 869 17 96 email : tendiame@yahoo.fr 5. Les exigences en matière de qualifications sont : (a) avoir réalisé un chiffre d’affaires annuel moyen au cours des trois (3) dernières années d’un montant équivalent à 1.5 fois le montant de son offre. N.B. : Seuls les bilans financiers certifiés ou les attestations de travaux dûment signés par les maîtres d’ouvrages seront acceptés.
(b) justifier d’un montant minimum de liquidités et/ou facilités de crédit net d’autres engagements contractuels de F CFA 20 000 000 pour chaque lot. (c) avoir une expérience d'entrepreneur principal de travaux correspondant à au moins deux travaux de même nature et de complexité similaires. au cours des cinq (5) dernières années ; et (d) disposer du matériel nécessaire. (voir le document d’Appel d’offres pour les informations détaillées) 6. Les candidats intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’offres complet en formulant une demande écrite à l’adresse mentionnée ci-après Direction du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar contre un paiement non remboursable de vingt cinq mille (25 000) francs FCFA. La méthode de paiement sera en espèces. Le document d’Appel d’offres sera remis au candidat. 7. Les offres devront être soumises à l’adresse ci-après Secrétariat du COUD avenue Cheikh Anta Diop BP 5026 au plus tard le Lundi 08 Septembre à 10 H 00 mn. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des candidats présents à l’adresse ci-après Salle de réunion de la Direction du COUD le lundi 08 Septembre à 10 H 00 mn. 8. Les offres doivent comprendre une garantie de soumission provenant d’institutions financières agrées par le Ministère de l’Economie et des Finances et doivent demeurer valides 28 jours après l’expiration du délai de validité des offres. Lot n° 1: (deux millions) 2 000 000 Fr ancs CFA Lot n°2: deux millions cinq cent (2 500 000) Francs CFA 9. Les offres devront demeurer valides pendant une durée de quatre-vingt-dix(90) jours à compter de la date limite de soumission. Le Directeur du COUD Abdoulaye Diouf SARR 06 08 2014
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LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
PROJET DE LA RESTAURATION DES FONCTIONS ECOLOGIQUES ET ECONOMIQUES DU LAC DE GUIERS (PREFELAG)
AVIS DE RECRUTEMENT L’Office du lac de Guiers (OLAG), Avenue des Grands-hommes X rue 2, Ndiolofène, Saint-Louis/Sénégal, BP 490 Saint Louis, téléphone (221) 33.938 .20.11, Fax : (221) 33 961 77 95, Adresse électronique : olag@olag, Site web : www.olag.sn, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Restauration des Fonctions Ecologiques et Economiques du Lac de Guiers (PREFELAG), recrute :
UN (01) CHARGE DES ACQUISITIONS Dépendance hiérarchique et fonction principale Le Chargé des acquisitions, recruté sur une base concurrentielle, appuie l’équipe dans l’élaboration des dossiers de marchés et renforce les capacités des membres de la cellule des marchés sur les procédures nationales et celles de la Banque Africaine de Développement. Il contribue également à la mise en œuvre du processus d’acquisition, à la planification et à l’application du plan de passation des marchés du PREFELAG. Il est placé sous l’autorité du Coordinateur du PREFELAG et est basé à Saint-Louis. Profil et expérience requis - Titulaire au moins d’un diplôme de troisième cycle (BAC+5) ou un diplôme équivalent en ingénierie, architecture, acquisition, droit, gestion, commerce ou domaine connexe ; - Agé d’au moins 32 ans ; - Disposant d’au moins 8 années d'expérience professionnelle pertinente en procédures d’acquisition et passation de marchés ; - Connaissance avérée et expérience pratique de l'acquisition de biens et travaux, et l'acqui-
sition de services de consultants dans le cadre des conditions de financement des projets de développement ; - Expérience pratique avérée dans le domaine des acquisitions au sein de projets financés par des bailleurs de fonds multilatéraux et notamment par le Fonds Africain de développement (FAD) ; - Connaissances profondes des règles et procédures de la Banque Africaine de Développement ; - Aptitude à élaborer et à suivre de façon rigoureuse le plan de passation de marché du projet, selon les normes requises ; - Capacité à travailler en équipe ; bonne capacité d’analyse et d’organisation ; compétences en communication et gestion de l’information ; intègre ; Bonnes connaissance de l’outil informatique ; - Ouverture d’esprit, disponibilité, qualités d’écoute et de dialogue. Tâches et responsabilités - Appuie à la planification de l’ensemble des activités de passation de marchés du PREFELAG conformément au rapport d’évaluation du projet et aux dispositions de l’Accord de prêt ;
- Appuie à la définition et mise en place des principes et méthodes pour la conduite et le suivi de l’ensemble des activités d’acquisition, en liaison avec les experts du projet et l’ensemble des partenaires techniques ; - Appuie au suivi du plan de passation des marchés, et du respect du calendrier établi ; - Appuie les services techniques concernés et la cellule des marchés à l’élaboration des DAO et dossiers de consultation selon les normes et dans les délais. Il contribue à l'élaboration des dossiers de soumission, des termes de référence et des demandes de propositions, en veillant au respect des règles et procédures de la Banque; Il accompagne la préparation de tous les documents relatifs aux différentes activités de passation de marchés : avis de manifestation d’intérêt, demande de propositions, élaboration de dossiers d’appel d’offres, demande de cotations, constitution par listes restreintes, dépouillement des offres, adjudication des marchés, élaboration des projets de contrats, etc. ; - Appuie la Cellule à l’organisation de l’archivage physique et électronique des documents d’acquisition du projet et la mise en place et gestion d’une base de données de fournisseurs;
- Participation à la formation du personnel, sur la passation des marchés et l'application des règles et des procédures en matière d'acquisition ; Dossiers De Candidature - dossier de candidature devra contenir : - lettre de motivation datée et signée ; - copies légalisées des diplômes ; - curriculum vitæ (CV) détaillé ; - copie de la carte nationale d’identité ou du passeport ; Durée : contrat de Six (06) mois Lieu De Travail : Saint Louis Disponibilité : Immédiate Date Limite De Dépôt : Le 28 Aôut 2014 à 9h précises. Nota Bene : Les candidatures doivent être soumises sous pli fermé avec mention du poste ciblé sur l’enveloppe à l’adresse suivante : Office du lac de Guiers (OLAG), Avenue des Grands-hommes X rue 2, Ndiolofène, SaintLouis/Sénégal, BP 490 Saint Louis. 6 AOUT 2014
AVIS DE RECRUTEMENT UN IMPORTANT ORGANISME INTERVENANT DANS LE SECTEUR DE L’ELECTRICITE CHERCHE UN INGENIEUR ELECTRICIEN ET UN ECONOMISTE. g) d’alimenter régulièrement la base de données de l’organ- Bonne maîtrise de l’outil informatique ; 1- INGENIEUR ELECTRICIEN MISSION L’Ingénieur électricien est chargé de réaliser et de superviser les travaux à caractère technique entrant dans les attributions de l’organisme. ACTIVITES L’Ingénieur électricien est chargé a) de collecter l’ensemble des informations techniques relatives au secteur de l’électricité ; b) de veiller sur les évolutions techniques et technologiquesrelatives au secteur de l’électricité ; c) d’apporter aux différents services de l’organisme les éléments d’informations techniques dont ils ont besoin ; d) d’instruire les dossiers à caractère technique de manière à permettre leur traitement pertinent par l’organisme ; e) d’élaborer et d’analyser des statistiques techniques sur le secteur ; f) de suivre les normes techniques qui régissent l’activité électrique ; g) de traiter et d’analyser et le cas échéant de formuler des propositions pertinentes sur : - les différents indicateurs « techniques » (production, capacité,…) et « qualité » (nombre de pannes, nombre d’interventions des services techniques,…) à intégrer dans la base de données - le processus de collecte des informations auprès des différents acteurs du secteur - la fréquence de mise à jour à la base de données - les traitements à opérer et les analyses à réaliser à périodicité régulière à partir de cette base h) d’assurer la coordination des missions à dominante technique, confiées par l’organisme à des consultants. QUALIFICATIONS ET COMPETENCE - Ingénieur en électricité ou en électromécanique ; - 5 années minimum d’expérience pertinente dans la planification, ou l’exploitation des systèmes électriques ;
- Bonne connaissance des partenariats publics-privés, notamment les modalités techniques, économiques et financiers de leur mise en œuvre. QUALITES - Capacité à travailler dans une équipe multidisciplinaire composée definanciers, économistes et juristes et électriciens ; - Capacités d’analyse et de synthèse à l’écrit et à l’oral ; - Sens de l’organisation et de la méthode.
2. ECONOMISTE MISSION L’Economiste est chargé de réaliser et de superviser les travaux à caractère économique de l’organisme. ACTIVITES L’Economiste est chargé a) de collecter l'ensemble des informations économiques relatives au secteur de l'électricité b) d’apporter aux différents services de l’organisme les éléments d’informations économiques dont ils ont besoin c) d’instruire les dossiers à caractère économique de manière à permettre leur traitement pertinent par l’organisme d) d’élaborer les statistiques économiques du secteur et mettre en évidence les indicateurs-clés du secteur en recourant aux méthodes les plus appropriées (benchmarking) ; e) de traiter et d’analyser et le cas échéant de formuler des propositions pertinentes sur : - les différents indicateurs économiques et financiers dont l’organisme a besoin ; - le processus de collecte des informations auprès des différents acteurs du secteur ; - la fréquence de mise à jour de la base des données. f) d’assurer, à des périodicités régulières, les traitements à opérer et les analyses à réaliser à partir de la base de données;
isme en informations à caractère économique ; h) de rédiger, à des périodicités régulières, des rapports analysant l'évolution de l’activité économique relative au secteur de l’électricité ; i) d’assurer la coordination des missions à dominante économique, confiées par l’organisme à des consultants. QUALIFICATIONS ET COMPETENCE - Maîtrise en économie, DESS en gestion ou tout diplôme équivalent ; - 5 années minimum d’expérience, dont 3 ans dans la modélisation et l’analyse économique exercées au sein d’un organisme financier, d’une entreprise ou d’un cabinet de consultants ; - Bonne connaissance en matière de planification et programmation ; - Bonne connaissance de la tarification notamment de l’électricité ; - Bonne connaissance des partenariats publics-privés notamment les modalités techniques, économiques et financiers de leur mise en œuvre ; - Bonne maîtrise de l’outil informatique ; QUALITES - Qualité d’écoute, bon relationnel et travail d’équipe ; - Rigueur et réactivité ; - Capacité d’analyse et de synthèse à l’écrit et à l’oral. 3. ACTE DE CANDIDATURE Les candidats intéressés sont invités à déposer une demande manuscrite accompagnée de leur CV , une lettre de motivation et une photo d’identité au siège du journal Le Soleil sis à Route du Service géographique, Hann, Dakar, BP 92 Dakar, sous les références ELEC/SG/01 pour le poste d’ingénieur électricien et ECO/SG/02 pour le poste d’économiste, au plus tard le29 août 2014 à 16 heures.
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P ROCES
KARIM WADE
LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
TROISIEME JOUR DU PROCES
La compétence de la Crei toujours au cœur des débats Les avocats de la partie civile jugent non fondée l’exception d’incompétence soulevée par la défense. Ils ont demandé, à cet effet, à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) de déclarer irrecevable cette exception d’incompétence. Selon eux, la Crei est une juridiction spéciale et non d’exception créée pour réprimer l’enrichissement illicite et tout délit de corruption ou de recel connexe. Un argumentaire balayé d’un revers de la main par la défense qui continue de croire que leur client n’est justiciable que devant la Haute cour de justice (Hcj). Reportage de Souleymane Diam SY, El Hadj Ibrahima THIAM et Ndiol Maka SECK Les avocats de l’Etat ont demandé à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) de déclarer irrecevable l’exception d’incompétence formulée par la défense. Dans son argumentaire, Me Moussa Félix Sow explique que la Crei est bien présente dans la carte juridique du Sénégal. Selon lui, cette Cour est créée par la loi 81-54 du 10 juillet 1981. Et le délit d’enrichissement illicite est consacré par la loi 81-53 de la même année. Cette loi, dit-il, n’a jamais fait l’objet d’une abrogation. De ce fait, il estime que le débat sur son existence n’a aucun sens et ne fait que retarder le procès. « La loi dit que la Crei est une juridiction spéciale. C’est une fausse qualification que de la considérer comme une juridiction d’exception », clarifie-t-il. En outre, l’ancien bâtonnier souligne qu’au plan international, il existe des conventions relatives à l’enrichissement illicite. « Cela suffit à expliquer le bien-fondé de ce que vous êtes en train de faire. On encourage les Etats à prendre des délais de prescription adaptés pour faire face à ceux qui abusent des deniers publics », lance Me Sow. « La Crei est une juridiction ordinaire normale et il n’y a pas lieu d’en rougir. Le Sénégal doit en être fier », insiste-t-il. Pour lui, cette Cour est bien compétente pour juger Karim Wade et ses co-prévenus. Il a plaidé à titre principal que la Cour déclare irrecevable les exceptions d’incompétence et préjudicielle, et à titre subsidiaire, qu’elle déclare mal fondées toutes ces exceptions.
Pour l’avocat français Me William Bourdon, un des conseils de l’Etat du Sénégal, les exceptions soulevées et celles qui vont venir sont irrecevables. Il avance que ceux qui sont dans cette situation n’ont de religion que la victimisation, le déni inlassable du délit et la politisation de leur procès. Il soutient que la défense a consciemment procédé par « confusion » et « manipulation intellectuelle ». « Confusion » et « manipulation intellectuelle » Concernant le débat sur la suppression de la Crei, Me Abdou Mbodj se demande si cette juridiction a été supprimée en 1984, s’il était nécessaire de nommer des juges en 1987. « Vous n’entendez plus ceux qui soutenaient la thèse de la suppression de la Crei », relève-t-il. De son côté, Me Aly Fall explique que pour comprendre le délit d’enrichissement illicite, il faut comprendre d’abord les deux critères : la qualité de l’agent, sans quoi, souligne-t-il, il n’y a point d’infraction et l’aspect financier en comparant ses revenus connus ou son patrimoine à son train de vie. « La mise en demeure servie est un formidable moyen de se défendre », pense Me Fall. Me Simon Ndiaye, un des conseils de l’Etat du Sénégal, a indiqué que l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao du 22 février 2013 n’a jamais dit que Karim Wade est justiciable devant la Haute Cour de justice. Cette Cour a plutôt refusé de s’immiscer dans des affaires intérieures d’un pays membre.
La Crei est-elle une juridiction d’exception ? La Crei est-elle une juridiction d’exception ? Cette question est revenue à plusieurs reprises au cours des débats de procédures opposant les avocats de la défense à leurs confrères de la partie civile. La loi du 10 juillet 1981 a introduit dans le Code pénal sénégalais le délit d’enrichissement illicite. Elle est chargée de réprimer l’enrichissement illicite et tout délit de corruption ou de recel connexe. Sur dénonciation, plainte ou « toute autre voie prévue par la législation en vigueur », y compris l’action d’office du Procureur spécial, ce dernier peut engager une enquête préliminaire contre tout titulaire d’un mandat public électif ou d’une fonction gouvernementale, magistrats, agents civils ou militaires de l’Etat ou d’une collectivité territoriale, dirigeants d’établissements publics ou de sociétés nationales soupçonnés d’enrichissement illicite. La Crei ne prévoit au-
cune possibilité d’appel, ses règles de procédures renversent la charge de la preuve. Contrairement à ce que croient les avocats de l’Etat du Sénégal dans cette affaire, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) est une juridiction d’exception malgré qu’elle soit une Cour spéciale, a laissé entendre Me El Hadji Amadou Sall. « Une juridiction d’exception est une juridiction de droit commun. On les appelle aussi des juridictions spéciales ou spécialisées. Cette Crei quoi qu’on dise est une juridiction spéciale. Il ne sert à rien de faire tous ces développements fort savants », a martelé le conseil de Karim Wade.
Privilège de juridiction Aussi, Me Soulèye Macodou Fall relève que pour être jugé par la Haute Cour de justice, il faut commettre un délit rattachable à ses fonctions. Il a donné l’exemple du naufrage du bateau le « Joola » avec les ministres de l’époque et l’affaire des déchets toxiques en Côte d’Ivoire. Sur le privilège de juridiction, il mentionne que Karim Wade n’était pas ministre en 2013 et que le délit d’enrichissement illicite est instantané. « Il n’y a aucun
privilège de juridiction pour Karim Wade. Il était d’abord conseiller du président de la République, ensuite président du Conseil de Surveillance de l’Anoci. S’il était poursuivi au moment où il était ministre, on pourrait dans ce cas parler de Haute Cour de justice. Mais maintenant qu’il n’est plus ministre, il relève de la Crei », ajoute Me Fall. Alors que l’ancien bâtonnier Me Yérim Thiam demande aux Gardes des Sceaux du régime libéral pour-
quoi ils n’ont pas supprimé cette loi pendant leur magistère, s’ils la jugeaient injuste. « Soyez plus conséquents. Si cette Cour n’existe pas, pourquoi organiser une conférence de presse hier (lundi) à la fin de l’audience pour crier victoire après le rejet de notre demande d’irrecevabilité de votre constitution. Pourtant c’est cette Cour que vous dites incompétente qui a donné ce verdict », a rappelé Me El hadji Diouf, un des avocats de l’Etat du Sénégal.
SES AVOCATS PERSISTENT
« Karim Wade est justiciable devant la Haute Cour de justice » Après les plaidoiries de leurs confrères de la partie civile, les avocats de la défense sont revenus à la charge en demandant à la Cour de se déclarer incompétente. Aussi, ils ont demandé à la Cour de bien vouloir statuer sur cette exception de son incompétence avant d’aborder le fond des débats. A leur avis, leur client est justiciable devant la Haute cour de justice (Hcj). Me Ibrahima Guèye, un des avocats de la défense, a rappelé que « le droit est une science qui se nourrit du bon sens et de la logique ». Selon lui, la partie civile s’est lancée à des « discrétions et des contorsions juridiques ». « L’exception d’incompétence, dit-il, n’est pas une fin de non recevoir. Il existe, à son avis, trois fins de non recevoir : la prescription, l’amnistie et l’autorité de la chose jugée. A ce niveau, a souligné Me Guèye, il ne peut pas y avoir de confusion. Sa conviction est que la défense use de stratégies de l’esquive et de l’amalgame pour amener la Cour à joindre l’exception au fond des débats. S’agissant de la violation de la compétence rationné-temporis, la loi a fixé, a-t-il relevé, un délai de l’instruction du dossier, à l’absence des faits nouveaux. Le Parquet spécial avait servi une deuxième mise en demeure à Karim Wade parce qu’estimant que les faits visés, à savoir l’argent découvert à Monaco, ne figuraient dans la première. Pour Me Guèye, ces faits ont été bel et bien visés dans le premier réquisitoire introductif du Parquet spécial. Sur les compétences du Conseil constitutionnel qui a rendu une dé-
cision dans laquelle il précise que la Crei n’est pas abrogée, l’avocat a estimé que cela ne relevait pas des missions de cette juridiction. Il a, entre autres, cité les missions relevant de la compétence du Conseil constitutionnel. Me El Hadji Amadou Sall a, quant à lui, invité ses confrères de la partie civile à se limiter au dossier et éviter de ne pas se référer à la couleur en faisant allusion aux origines des avocats impliqués dans la cause. «J’ai le droit de dire que nous sommes dans une République bananière. Je suis un homme libre et j’en ai le droit. C’est un sentiment », a-t-il martelé. Dans sa plaidoirie, l’ancien bâtonnier Me Yérim Thiam de la partie civile a rappelé que lorsque Karim Wade a été interrogé sur les fonds trouvés à Monaco, il avait rétorqué que c’est son Papa qui les lui avait donnés. « En France, il y avait un fils d’un président de la République qui avait l’habitude de soutenir : « Papa m’a dit ». Au Sénégal, c’est Papa qui m’a donné. C’est celui-là qu’on veut juger », a ironisé Me Thiam. « C’est honteux de dire que c’est Papa m’a dit », se fâche Me Sall, avant d’ajouter que « plusieurs personnes dans notre pays y compris l’actuel chef de
l’Etat ont avoué avoir reçu de l’argent de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade ». « Dire que la Crei est une panacée c’est une rigolade », a estimé le conseil de Karim Wade. Me Sall reste convaincu que cette Cour est une juridiction d’exception contrairement à ce que les avocats de la partie civile prétendent. Sa conviction est que la Cour est radicalement incompétente à statuer sur cette question. Alors que pour Me Demba Ciré Bathily de la défense, la partie civile ne cherche qu’à tromper la religion de la Cour. Pour Me Baboucar Cissé, la loi 5381 du 10 juillet 1981 sur le délit d’enrichissement illicite a été créée « pour faire tenir à carreau certains barons socialistes qui s’étaient enrichis illicitement ». Et l’actuel régime, dit-il, a réactivé la Crei « pour installer la peur dans le camp de leurs adversaires politiques ». « Si on fait l’histoire du pays, beaucoup de Sénégalais vont tomber sous le coup de cette loi », a fait remarquer Me Cissé, qui croit savoir que « si cette juridiction n’était tacitement abrogée, les organisations de la société civile qui luttent contre la corruption, entre autres, auraient dû l’insérer dans leur plateforme revendicative ». Pour sa part, Me Pierre Olivier Sur, un des avocats de Karim Wade, a indiqué que c’est une « injure de traiter son client de criminel contre l’Humanité », avant d’appeler ses confrères à la retenue et à la mesure.
P ROCES
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Les pools d’avocats s’opposent à l’évacuation sanitaire de Bourgi Dès l’ouverture de l’audience, le président de la Cour, Henry Grégoire Diop a demandé aux avocats des deux camps de plaider sur les autres exceptions et de passer vite à l’audition sur le fond d’Ibrahim Khalil Bourgi dit Bibo afin de lui permettre d’aller se soigner à l’étranger. Mais les deux camps n’ont pas accédé à cette demande. Reportage de S. D. SY, Elh. I. THIAM et N. M. SECK Ibrahim Khalil Bourgi dit Bibo devra prendre son mal en patience pour son évacuation sanitaire à l’étranger. La proposition faite aux avocats, hier, dès le début de l’audience, par le juge Henry Grégoire Diop, de débattre sur les autres exceptions pour permettre d’entendre Bibo Bourgi sur le fond du dossier, n’a pas été acceptée ni par les conseils de la défense ni par ceux de la partie civile. Le juge Diop, pour des raisons humanitaires, voulait ainsi permettre au co-prévenu de Karim Wade, atteint d’une infection urinaire, de s’expliquer devant la barre de la Crei, avant d’envisager son éventuelle évacuation à l’étranger pour se soigner. Jusque-là opposés sur toutes les questions, les avocats des deux parties ont, cette fois-ci, parlé d’une même voix : la présence de Bibo Bourgi, élément clé du procès car étant le pilier sur lequel est bâti toutes les accusations contre l’ancien ministre d’Etat, est nécessaire durant toute la procédure pour connaître la vérité. « Il est important d’avoir le point de vue d’Ibrahim Khalil
Bourgi durant toute la procédure », argue Me Madické Niang de la défense de Karim Wade. Son confrère Me Demba Ciré Bathily fait chorus et renchérit : « Pour que le droit soit équitable, sa présence est primordiale. Son absence signifierait la violation des droits des autres prévenus ». Pour Me Elhadji Diouf de la partie civile, « Afin de respecter le caractère contradictoire du procès, Bibo Bourgi doit être présent ». De ce point de vue, a-t-il ajouté, on ne peut pas songer à lui permettre de quitter le territoire national. Ses arguments : « Bibo Bourgi dispose de nombreuses nationalités, donc il n’est pas sûr de le laisser partir d’autant plus que son propre frère cité dans cette affaire, est en fuite. Cela risquerait de causer de grands préjudices au procès ». L’expertise médicale attendue Après avoir écouté les deux parties, le président de la Cour fait appelle alors à l’article 403 du Code de procédure
pénal lequel stipule qu’en l’espèce, le prévenu peut être entendu chez lui et un procès-verbal d’audition dressé à cet effet (voir ailleurs). Cela d’autant plus que, selon le juge Diop, Bibo Bourgi a été déjà entendu par la Commission d’instruction et a été confronté à ses coaccusés lors de l’enquête préliminaire. Pour lui donc, les procès-verbaux d’auditions suffisent déjà pour que la présence au procès de Bibo Bourgi ne soit pas une obligation. Objection ! s’écrie Me Souleymane Ndéné Ndiaye de la défense. De l’avis de l’ancien Premier ministre, défenseur de Karim Wade dans cette affaire, la Cour ne peut pas se fonder uniquement sur les procèsverbaux d’auditions. « Les preuves doivent être discutées devant la barre. On ne peut pas se fier à ces documents. La présence de Bibo Bourgi pendant tout le procès est obligatoire ». En écho, Me Pierre-Olivier Sur de la défense souligne qu’il ne paraît pas « possible de mener à bien ce procès sans que chacun des chefs d’inculpation ne puissent être débattues devant la barre en présence de tous les protagonistes ». Auparavant, l’un des avocats de Bourgi avait demandé au juge si elle pouvait accéder au dossier de l’expertise médical de son client. Mais ce dernier lui a indiqué que les résultats ne sont pas encore disponibles.
ETAT DE SANTE D’UN PREVENU OU ACCUSE
Ce que dit l’article 403 du Code de procédure pénale Le président de la Crei, Henry Grégoire Diop a évoqué hier les dispositions de l’article 403 du Code de procédure pénale au cas où il serait envisagé l’évacuation sanitaire du co-prévenu de Karim Wade, Ibrahim Abou Khalil dit Bibo Bourgi. Voilà in extenso les dispositions de l’article dudit code : « Si le prévenu ne peut, en raison de son état de santé, comparaître devant le tribunal et s’il existe des raisons graves de ne point différer le jugement de l’affaire, le tri-
bunal ordonne, par décision spéciale et motivée, que le prévenu, éventuellement assisté de son conseil, sera entendu à son domicile ou à la maison d’arrêt dans laquelle il se trouve détenu, par un magistrat commis à cet effet, accompagné d’un greffier. Il fixe dans la même décision la date de reprise de l’audience. Procès-verbal est dressé de cet interrogatoire et mention y est faite de l’avis donné au prévenu de la date ainsi fixée. A la reprise de l’audience, les dispositions de l’article 398 alinéas 1et 2 sont applicables, quel que soit le taux de la peine encourue. Dans tous les cas, le prévenu est jugé contradictoirement ».
ALENTOURS DU PALAIS DE JUSTICE DE DAKAR
Les activités des riverains au ralenti En raison de la tenue du procès Karim Wade et de ses co-prévenus, les activités aux alentours du Palais de Justice connaissent un ralenti, selon des habitants et les garagistes du quartier. Ils souhaitent à cet effet la fin du procès le plus tôt possible pour une reprise normale de leurs activités. A ce troisième jour du procès de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, le dispositif sécuritaire sur place est toujours de mise. A chaque intersection, des barrières sont érigées entre les différentes issues pour empêcher les voitures de passer. Ce qui impacte sur le fonctionnement des garages mécaniques situés dans les environs, car ne recevant plus toute leur clientèle. Mohamed Konaté est gérant d’un garage de moto. Son accoutrement montre que lui et son personnel n’ont pas encore de tâche à effectuer ce matin. Assis au milieu des mécaniciens, il souhaite la fin du procès le plus tôt possible. « On n’a hâte que ce procès prenne fin pour la reprise normale de nos activités », affirme-t-il. Son voisin, Assane Kane, vendeur de pièces détachées, voit son chiffre d’affaires dégringoler à cause de la dévia-
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KARIM WADE
tion des voitures. « Nous ne sommes même plus libres dans nos activités. Hier, en voulant retirer ma tenue que j’avais laissée à la boutique d’à côté, les policiers m’ont interdit de franchir la barrière », déplore M. Kane. Les populations, elles aussi, ne sont pas épargnées par la tenue du procès de Karim Wade. En attestent les récriminations émis par les habitants des quartiers de Rebeuss et de Niayes Tioker. Selon Samba Sarr, les gens véhiculés qui habitent les lieux n’ont plus la possibilité de garer devant leurs domiciles. Il explique que même les jeunes qui prennent de l’air sont parfois chassés de la rue. C’est pourquoi, confie cet habitant de Rebeuss, les jeunes dudit quartier ont convoqué une réunion avant-hier pour apporter une réponse à cette situation très préoccupante. Les déviations ont également provoqué des embouteillages monstres dans les rues de ce quartier populaire de Dakar. Devant les portes des maisons, habitants comme passants se bouchent le nez par le revers de la main. Les gaz d’échappement des véhicules rendent l’air irrespirable dans les quartiers environnants du Palais de justice de Dakar. Marame Coumba SECK (stagiaire)
Les auditions sur le fond attendront encore Au troisième jour du procès de Karim Meissa Wade et de ses co-prévenus, les avocats de la défense et ceux de la partie civile continuent de se livrer à une véritable bataille procédurale.
Que ceux qui s’attendent à ce que le procès de Karim Meissa Wade et de ses co-prévenus entre dans sa phase d’audition sur le fond déchantent. On n’en a pas encore fini avec la forme. Et à ce rythme, ce n’est pas demain que les accusés s’expliqueront sur les faits qui leur sont reprochés. Pour l’instant, l’ancien ministre d’Etat et un de ses coprévenus Mamadou Pouye assistent, en spectateurs, depuis le box des accusés, la bataille procédurale que ce livrent les avocats. Après l’exception d’irrecevabilité soulevée jeudi par les conseils de la partie civile et qui a été déjà tranchée, et l’exception d’incompétence de la Crei mise sur la table du juge Henry Grégoire Diop avant-hier, cette fois-ci par les conseils de la défense, la parole était hier aux avocats de l’Etat pour démonter les arguments de leurs confrères de la défense. Et durant trois bonnes heures, Maîtres Moussa Félix Sow, Elhadji Diouf, Simon Ndiaye, William Bourdon, Aly Fall, Soulèye Macodou Fall et Yérim Thiam se sont relayés à la barre pour essayer de battre en brèche les exceptions soulevées par la défense pour justifier l’incompétence de la Crei à juger Karim Meissa Wade. Et dans cette entreprise de démantèlement des arguments de la défense, Me William Bourdon s’est particulièrement distingué. Le verbe haut, de grands gestes de la main avec effet de manche, l’avocat français a clamé que la Crei n’est pas un « bûcher, un brasier créé pour brûler les gens ». « C’est de la pure fantaisie et de la mystification formidable que de vouloir faire croire que la Crei est incompétente. Tous les criminels de sang et d’argent adoptent le même procédé dans le cas d’espèce : discréditer et cracher sur la Cour comme l’a fait Milosevic, se faire passer pour une victime, politiser l’audience et ne jamais avouer en restant dans le déni et le refus absolu de s’expliquer », a-t-il argué. Et de reprocher à ces confrères de l’autre camp de faire de la manipulation intellectuelle. « On ne peut pas nommer en 1987 des juges d’une Cour supposée supprimée en 1984 », ajoute-il. Avant lui, c’est Me Moussa Félix Sow qui est monté au créneau pour plaider l’irrecevabilité de toutes les exceptions de compétence de la Crei avec forces arguments. Réfutant l’idée que cette Cour est d’un autre âge, Me Sow a indiqué que le Sénégal a été à l’avant-
garde de la lutte contre l’enrichissement illicite puisque c’est 12 ans après qu’il a adopté cette loi que la communauté internationale a ratifiée dans ses conventions sur l’enrichissement illicite. Maîtres Simon Ndiaye, El hadji Diouf, Aly Fall ont embouché la même trompette. Me Yérim Thiam, lui, dénonce une lecture erronée et partielle de la loi de 1981 instituant la Crei. Et d’embrayer, sur un ton moqueur, en référence à Jean-Christophe Mitterrand, fils de l’ancien président français dont la presse avait fini de rebaptiser « Papa m’a dit » : « C’est trop facile de se réfugier derrière "Papa m’a donné" pour justifier sa richesse ». Un murmure traverse la salle où, jusque-là, régnait un grand silence plongeant certains spectateurs dans les bras de Morphée. Il était 16 heures 36 minutes quand le juge Henry Grégoire Diop annonce la suspension de l’audience. Moment choisi par Karim Meissa Wade, dont l’arrivée dans le box des accusés, contrairement aux deux premiers jours, n’a été pas été accueillie par des applaudissements de ses partisans, de chauffer la salle. Agitant les bras en signe de victoire, il harangue ses supporters qui lui rendent son geste par des cris de « Karim président ». Un petit groupe essaie de contrer ces cris de ralliement par des huées timides. Quand l’audience a repris une trentaine de minutes plus tard, ce fut au tour des avocats de la défense de prendre la parole. Et c’est Me El Hadji Amadou Sall qui a ouvert le bal. D’une voix grave et pleine de prestance, il lance ce défi : « Quiconque me prouve que les 47 milliards retrouvés à Singapour appartiennent à Karim Wade, je déchire ma robe d’avocat ». De son siège, le fils de l’ancien président de la République applaudit son ancien collègue ministre, avant d’être imité par ses partisans. Rappel du juge Diop : « Pas d’improbation ni d’approbation dans la salle ». Les débats se poursuivent. Maîtres Boubacar Cissé, Pierre-Olivier Sur se relaient à la barre pour apporter la réplique à leurs confrères du camp adverse. Mais il est déjà 18 heures ; et, comme retenu de commun accord entre les différentes parties, le président Henry Grégoire Diop décide de suspendre la séance qui reprend aujourd’hui. Karim Meissa Wade quitte le box des accusés sur un dernier cri de soutien de ses supporters.
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« ROKHOU DISQUETTE » DU MARCHE SANDAGA
Un coin où la mode est à bas prix
« Rokhou disquette » (coin pour les jeunes filles) situé en face du centre commercial El Malick est l’endroit idéal pour les jeunes filles qui veulent s’habiller classe sans beaucoup dépenser. Ce coin du marché Sandaga de Dakar-Plateau n’est plus un secret pour bon nombre de jeunes filles dakaroises et mêmes des autres régions. Etudiantes, élèves, agents commerciaux, secrétaires, tous y viennent y acheter des habits de qualité à bas prix. Des habits qui, dans les rayons des magasins, coûtent beaucoup plus chers. Il suffit
de faire quelques retouches pour les mettre à la mode et le tour est joué. Selon Bara Faye, vendeur, les prix sont certes abordables mais varient selon les personnes et la qualité. « Il est plus facile de vendre aux étrangères qu’aux Sénégalaises. Cela dépend de la marque. Par exemple, un étranger peut débour-
ser jusqu’à 7.000 FCfa pour acheter un body. Les Sénégalaises, elles, ne proposent pas plus de 2000 FCfa», explique-t-il. A côté de cette clientèle, il y a certains magasins de la place qui viennent collecter les hautes qualités pour ensuite les exposer dans leurs vitrines. Les vendeurs sont plus sollicités durant les week-ends et la veille des fêtes de fin d’année. En cet après-midi de début de mois d’août, la chaleur est ardente. Omar, vendeur, en profite pour ex-
poser ses robes en fleurette. C’est le moment idéal pou les vendre. Il les met dans des tringles pour les accrocher autour de sa petite tente. « Ce sont les robes qui marchent le mieux en cette période de chaleur », confie-t-il. Cela montre que les commandes sont faites suivant les saisons. Mais, sur sa table, on retrouve bien d’autres habits : body, jupes, pantalons, etc. Nafi Diop est une étudiante en première année à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle ne rate jamais une occasion de venir faire ses emplettes dans ce coin. « Pour faire mes achats en habillement, j’ai choisi ce marché. Les habits sont de bonne qualité et à la portée de tout le monde », explique-t-elle. Cette activité fait l’affaire des acheteurs et des vendeurs qui s’en sortent très bien financièrement. « On n’en tire assez de bénéfices quel que soit le type de ballot de fripes qu’on achète », dit Omar. Cette marchandise passe par plusieurs mains avant d’atterrir au marché Sandaga. D’abord, le fournisseur basé à l’étranger (Italie, Angleterre, Espagne, Etats-Unis) envoie les commandes à son représentant séjournant au Sénégal. Ce dernier les livre aux grandes boutiques qui vont les sérier avant de les vendre en gros aux commerçants. Marame Coumba SECK (stagiaire)
COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE
Le Sénégal sollicité pour soutenir la candidate malgache Les hautes autorités sénégalaises ont été sollicitées pour l’appui à la candidature de la magistrate malgache Liliane Eugénie Arivony à la Cour internationale de Justice (Cij) de la Haye, aux Pays-Bas, annonce un communiqué reçu à l’Aps. En outre, des démarches diplomatiques ont été menées auprès de l’Union africaine et des Etats membres pour le soutien à cette candidature présentée comme « celle du Sénégal », selon la même source. « Un Comité de campagne internationale de soutien à cette candidature a été mis sur pied. Il est composé d’éminentes personnalités de Madagascar et de l’étranger, dont un Sénégalais », mentionne le texte. Chef de service des relations internationales au ministère de la Justice de Madagascar depuis 2003, la juge Liliane Eugénie Arivony a occupé d’importantes fonctions au niveau international. (APS)
COLONIE DE VACANCES 2014
Après une année scolaire bien remplie, la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) a décidé d’offrir quinze jours de vacances aux enfants de ses travailleurs. Cette séquence récréative se déroulera à Ndangane, plus précisément, à l’hôtel Pélican dans les Iles du Saloum a Loterie nationale sénégalaise (LONASE) prépare les enfants de ses agents à une meilleure année pédagogique. Ces derniers se retrouveront pendant quinze jours dans un cadre récréatif où l’utile sera lié à l’agréable. La preuve : l’agenda de la colonie de vacances dirigée par Sénégal Tours laisse une bonne place aux activités pédagogiques. Il s’agit des activités manuelles, de l’innovation sur les Technologies de l’information et de la communication (Tic) et de l’art ménager. Il est aussi prévu le déroulement des activités d’entre-aide et de solidarité en faveur des populations le long des villages qui seront visités. Parmi les bénéficiaires figurent en bonne place les résidents du village du premier président du Sénégal, feu Léopold Sédar Senghor. «La colonie de vacances est un complément efficace de la famille et de l’école. C’est tout le sens de magnifier le geste de la LONASE qui accepte, chaque année, d’investir pour combler le déficit éducatif de ses enfants », a indiqué le directeur de la colonie en partance pour Ndangane précisément à l’hôtel Pélican des Iles du Saloum, Abdoulaye Guèye. Non sans rappeler que cet hôtel présente beaucoup d’atouts sur le plan pédagogique.
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Après le Maroc l’année dernière, la LONASE, conformément à sa politique sociale, a encore offert un cadre d’épanouissement aux enfants de ses agents. Au total, 85 enfants ont bénéficié de cette œuvre sociale de la Loterie nationale. Celle-ci a consenti des financements conséquents pour offrir les meilleures conditions de vacances aux enfants de ses travailleurs. Composés à majorité de filles, ces colons continuent la découverte Sénégal dans ce site de Ndangane. Choisi à la suite d’un appel d’offres, cet hôtel répond aux préoccupations du Directeur général qui s’est lui-même investi pour la réussite de cette colonie. Le directeur du Centre médico-social de la LONASE, le Dr Papa Badara Sylla, par ailleurs maître-d’œuvre de la colonie a estimé que cette cérémonie montre l’adhésion de la communauté de la LONASE à travers des valeurs fortes que sont l’union, la solidarité, la cohésion qui constituent des facteurs indispensables à la recherche de la performance pour l’atteinte des objectifs. Fama Diagne élève en classe de CM2 a magnifié le geste de la LONASE. «Nous félicitons la Direction générale. Grâce à elle nous allons passer deux semaines de vacances bien méritées après neuf mois de dur labeur », a déclaré la jeune fille au teint noir. Elle a promis de bien se comporter durant son séjour pour ne pas décevoir ses parents. L’historique de la colonie de vacance expliquée aux enfants Citant l’histoire de la colonie des vacances, le secrétaire général du collège des délégués, Seydou Mboup a rappelé que celle-ci est née
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
La LONASE offre un cadre d’épanouissement aux enfants de ses agents
Le Directeur général, Amadou Samba Kane entouré de ses collaborateurs présidant le départ des colons pour Ndangane. de l’initiative d’un pasteur Suisse. L’objectif visé le DG Amadou Samba Kane qui a estimé que par Hermann Bion à travers l’organisation de les vacances se méritent. C’est pourquoi, il a la colonie de vacances, c’est d’améliorer la invité les enfants à travailler pour faire plaisir à santé des enfants. D’où l’appel qu’il a lancé aux leurs parents. En dehors des buts qui sont encadreurs de la colonie. «Il faut mettre à provisés par l’initiateur de la colonie de vacances, fit ces quinze jours pour joindre l’utile à le Pasteur Suisse Hermann Bion, M. Kane l’agréable », a recommandé le syndicaliste. trouve que la colonie de vacances est aussi une Présidant la cérémonie, le Directeur général récompense pour les meilleurs élèves. La bonne nouvelle, c’est que la LONASE ne de la LONASE, Amadou Samba Kane, a exhorté les 85 colons à faire preuve de rescompte pas s’arrêter en si bon chemin. «L’anponsabilité durant leur séjour à Ndangane. née dernière nous vous avons amené au «Vous quittez une famille pour rejoindre une Maroc. Notre souhait pour l’année prochaine, autre. La LONASE constitue une famille pour c’est de récompenser les meilleurs de nos envous ainsi que vos parents. C’est pourquoi je fants en les amenant à l’extérieur », a confié le vous recommande de bien vous comporter. Directeur général. Il a magnifié le programme Pas de bagarre, mais plutôt des discussions, que Sénégal Tours compte dérouler pendant des causeries et de la distraction », a soutenu ces deux semaines. 06 AOUT 2014
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FEDERATION INTERNATIONALE DES SOCIETES DE LA CROIX-ROUGE
Le Sénégalais El Hadj As Sy, nouveau secrétaire général (APS) - Le Sénégalais El Hadj As Sy, jusque-là directeur des partenariats et du développement des ressources pour l’Unicef à New York, a été désigné nouveau secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Ficr), a appris l’Aps, hier à Dakar. M. Sy est crédité d’une « longue expérience à des postes de responsabilité dans le secteur, avec plus de 25 ans de carrière au sein du leadership des Nations unies, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et autres institutions humanitaires », indique un communiqué reçu de la Ficr. « Avant de rejoindre les rangs de la Ficr, M. Sy était directeur des partenariats et du développement des ressources pour l’Unicef à New York, fait-on savoir de même source. Pour le compte de cette même institution, il a également servi comme directeur régional pour l’Afrique orientale et australe, et comme coordinateur des opérations d’urgence dans la Corne de l’Afrique ». Le nouveau secrétaire général de la Ficr fut directeur en charge des programmes relatifs au Vih/sida au sein du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à New York entre 2005 et 2008. Il avait également travaillé au Fonds mondial en qualité de directeur régional pour l’Afrique, puis comme directeur des partenariats
opérationnels et du soutien au niveau national, basé à Genève. M. Sy a également été représentant d’Onusida à New York et directeur de son bureau de liaison, toujours à New York. « J’ai toujours été impressionné par la capacité de la CroixRouge et du Croissant-Rouge à relever des défis de toutes sortes, aussi bien dans des situations d’urgence que dans des contextes développementaux de longue haleine », dé-
clare M. Sy. « C’est un privilège d’appartenir à ce mouvement profondément enraciné au niveau communautaire, soutenu par des emblèmes universellement reconnus, inspiré par des principes fondamentaux et servi par des millions de volontaires qui sont en première ligne pour répondre aux besoins humanitaires les plus pressants du monde actuel », ajoute-t-il dans des propos rapportés par le même communiqué. A la tête du Ficr, « il sera à la tête du plus vaste réseau humanitaire de la planète avec ses 189 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, son secrétariat à Genève, ses cinq bureaux de zone
et plus de 60 délégations implantées en des points stratégiques pour soutenir les activités à travers le monde », rapporte la même source. Elle rappelle que la Ficr a touché, en 2013, plus de 85 millions de personnes par le biais de ses programmes de secours et de relèvement, quelque 97 millions dans le cadre de ses activités de développement et près de 120 millions à travers ses programmes de préparation aux catastrophes et de réduction des risques. De même, plus de 17 millions de « volontaires dévoués se consacrent au jour le jour à ces activités, au sein de communautés grandes et petites, dans tous les coins de la planète ».
Le mouvement de veille « Safinatoul Aman » créé à Touba Un mouvement du nom de « Safinatoul aman », qui se veut sociopolitique et religieux, a été récemment porté sur les font baptismaux à Touba. Moustapha Diagne, porte-parole du mouvement « Safinatoul aman », est largement revenu sur les réalisations pour la modernisation de la ville de Touba entrepris par l’Etat. Selon ses fondateurs, le mouvement « Safinatoul Aman » veillera à communiquer plus et mieux sur les réalisations du président Macky Sall à Touba. Revenant sur les raisons de la création du mouvement, Serigne Modou Mbacké Bara Dolly, coordonnateur du mouvement, a laissé entendre que le constat des résultats des élections locales du 29 juin dernier dans la ville religieuse en est une. Et pour éviter de tels impairs, il était temps pour eux de mettre sur pied ce mouvement pour veiller à la bonne application du « Ndigueul » (ordre). Devant l’assistance, les fondateurs du mouvement de veille ont rappelé les démarches qui ont abouti à une audience avec plusieurs dignitaires religieux de la ville pour finir devant le khalife général qui a donné au mouvement le nom de « Safinatoul Aman ». Mamadou DIEYE
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
VULGARISATION DES ACTIONS DU CHEF DE L’ETAT
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S OCIETE
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POLITIQUE DE REINSERTION SOCIALE
DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE
La Sde appuie l’amélioration des conditions de vie des prisonniers
La solidarité au cœur d’un débat à Dakar
Participer à l’amélioration des conditions de détention et de vie des pensionnaires de prison. C’est l’objectif visé de l’accord de partenariat qui a été signé, hier, entre la Sénégalaise des eaux (Sde) et l’administration pénitentiaire. La Direction de l’administration pénitentiaire a un partenaire de taille pour la réalisation de sa politique de réinsertion sociale des détenus. Elle a paraphé hier une convention de partenariat avec la Sénégalaise des eaux (Sde) qui a pour finalité d’améliorer les conditions de détention et de vie des pensionnaires de prison. «Cette convention partenariale vient à point nommé. Elle contribuera sans nul doute à la réalisation de la politique de réinsertion sociale des détenus dans nos prisons », a indiqué le directeur de l’administration pénitentiaire, Cheikh Tidiane Diallo. La preuve, cette convention devra permettre à la Sde de contribuer à l’éducation et à la formation professionnelle des détenus, à l’amélioration de la fourniture en eau des établissements pénitentiaires et à l’accompagnement des sortants de prisons ayant subi une formation en plomberie. D’autre part, elle permettra aussi à la Direction de l’administration pénitentiaire de délivrer des autorisations d’accès aux experts techniques de la
Sde, de sélectionner les personnes détenues devant subir une formation, de fournir une main-d’œuvre pénale aux sous-traitants de la Sde et de renforcer les pécules des pensionnaires sélectionnés en vue de leur réinsertion sociale. Pour cette première convention liant l’administration pénitentiaire et une structure privée d’utilité publique, le choix de la Sde n’est pas fortuit. Responsabilité sociétale et actions humanitaires Selon Cheikh Tidiane Diallo, la Sénégalaise des eaux est l’une des rares institutions privées qui déploie une politique de développement durable. «Elle s’efforce tant bien que mal d’exercer une responsabilité sociétale en apportant aide et assistance aux couches les plus vulnérables », a déclaré M. Diallo. Le directeur de l’administration pénitentiaire a précisé que la Sde reste une pépinière de formation, un lieu de connaissances pratiques dans le domaine qui intéresse la vie carcérale telle que la prévention sanitaire, la gestion des installations hydrauliques et la
Le Grand rendez-vous de solidarité en Afrique, première édition, s’est tenu la semaine dernière à l’Institut africain de management (Iam) de Dakar. Réunis autour du thème « la Solidarité, vecteur de développement pour l’Afrique : formes et manifestations », les panélistes ont exprimé l’intérêt de ce concept.
plomberie sanitaire, entre autres. Les actions humanitaires posées par la Sde sont très nombreuses. La Maison d’arrêt et de correction de Hann, le Parc de Hann, l’école élémentaire et la brigade de gendarmerie du quartier éponyme ont tous bénéficié des œuvres sociales de la Sde. Se réjouissant de la signature de la convention de partenariat liant les deux structures, le directeur de la Sde, Mamadou Dia, a réitéré l’engagement de sa société à œuvrer dans le social. A l’en croire, la Sénégalaise des eaux se veut une entreprise citoyenne. C’est pourquoi, elle place le client au cœur de ses préoccupations. D’où le sens de l’appui multiforme qu’elle a décidé d’apporter dans plusieurs domaines. L’ouverture d’un cybercafé bien équipé à l’école Djiby Bathie s’inscrit dans ce cadre. «Avec ce partenariat, des jeunes détenus de la Mac de Hann pourront bénéficier d’une formation en plomberie pour faciliter leur insertion sociale », a souligné le Dg de la Sde. Il ajoute «qu’au-delà la formation, la Sde ambitionne de créer un cadre de vie où il fait bon vivre, d’initier ces jeunes à l’informatique, de manière à créer les conditions de succès de leur réinsertion dans la vie active ». Tata SANE
Le Pr. Tariq Ramadan a indiqué que la voie de la solidarité, c’est de savoir d’abord son identité. L’individualisme a été dénoncé par le conférencier. « Quelle que soit la faute de l’homme, cela ne doit pas me faire oublier sa dignité. Il y a des anciens présidents devenus solidaires après avoir perdu le pouvoir. Il serait bien qu’on soit solidaire quand on a le pouvoir. La solidarité est le complément de l’appel à la justice. Il faut éviter de faire de la solidarité des bons sentiments », a dit le conférencier. Tariq Ramadan a dénoncé la mauvaise gestion de nos ressources qui est de notre responsabilité. « Tout ce que vous entendez ou voyez devient source de responsabilité devant Dieu. Il ne faut jamais demander à Dieu d’être juste. Si non, on n’irait pas au Paradis. Cette cité, il nous l’a offerte de par sa Miséricordieux », a-t-il prêché. Humanisme de l’islam Le conférencier avance que la zakat est un devoir. « C’est Fatimou Binetou Zahra (fille du Prophète – Psl) qui s’occupait de cette aumône. On ne peut pas rencontrer Dieu quand on oublie les pauvres. C’est cela la synergie du local. La force de l’islam, c’est son caractère humanisme, mais pas sa version sclérosée », confie-t-il. Tariq Ramadan a ajouté que la zakat est un droit qui purifie l’argent du riche. « Le Prophète priait toute la nuit en disant : Allah fasse que j’aime les pauvres. La spiritualité c’est la générosité. Quand tu donnes, tu t’élèves. Il faut toujours avoir l’esprit futé », a-t-il noté. « Le témoignage des paroles de foi doit nous permettre de ne pas dépen-
dre de personne », a-t-il affirmé. Le Pr. Ramadan plaide pour la synergie des actions. « Partout où vous êtes, soyez des modèles. Dans votre courage, soyez des êtres de justice. Si vous pensez que la solidarité est matérielle, vous vous trompez », a-t-il exhorté. Tariq Ramadan est d’avis que le courage, c’est de pouvoir dire la vérité dans la sérénité. Quant au sociologue Djiby Diakhaté, «la solidarité ne se souscrit pas dans les limites d’une circonscription restreinte. L’exclusion de l’autre ne favorise pas l’épanouissement de la communauté ». M. Diakhaté a rappelé la thèse d’Amadou Hampathé Bâ qui affirmait que la beauté d’un tapis c’est la variété de ses couleurs. Dans la même veine, il souligne que la vraie morale pour Kant est l’ouverture. Néanmoins, il s’offusque des logiques d’enfermement. « Quand je respecte l’autre, je le fais pour moi. La sagesse wolof dit que l’homme est le remède de l’homme », a-t-il fait savoir. « L’individualisme hypertrophié » qui « est en train de nous éloigner de l’autre » émeut Djiby Diakhaté. De son côté, le Pr Moustapha Sourang a appelé les citoyens à développer une solidarité agissante et à ne pas attendre les étrangers. En d’autres termes, il a noté que nombre de Sénégalais n’ont pas accès à la terre du fait d’un manque de solidarité. M. Sourang assure que l’accès à la terre ne doit pas être celui des agrobusiness. « Cet accès est un droit des femmes », a-t-il déclaré. Moustapha Sourang note que la détérioration des termes de l’échange a tué la solidarité. D’après lui, il faut enseigner l’espoir parce que la solidarité renforce la cohésion et le tissu sociaux. Serigne Mansour Sy CISSE
ISLAM ET VALEURS SPIRITUELLES
Les Sénégalais invités à cultiver la concorde nationale Amadou Tidiane Wone, ancien ministre sénégalais de la Culture, et Abdallah Fahmi, théoricien du mouridisme, ont invité les Sénégalais à promouvoir, au-delà du consensus politique, une concorde nationale qui prend en compte les valeurs spirituelles et la capacité de dépassement de soi. Les deux conférenciers ont lancé cet appel en dressant le profil et la démarche de Serigne Abdoul Aziz Sy (1904-1997) et de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), lors d'un débat sur les érudits de l’islam et les valeurs qui fondent cette religion. C'était samedi, second jour de la troisième édition du Festival des Nuits du zikr et des musiques spirituelles, à Dakar. « Lors du Gamou (Ndlr : anniversaire de la naissance du prophète Mohamed) de 1988, Abdoul Aziz Sy avait appelé à la concorde nationale, une notion qui convoque des valeurs spirituelles, une capacité de dépassement de soi et une capacité de concession à l’autre. Il faut que les esprits intelligents et engagés reprennent la balle de 1988 (Ndlr : l'appel lancé lors du Gamou) et la remettent au centre », a dit M. Wone. Il a déploré le fait que les politiciens, « qui préfèrent le consensus à la ruse », en arrivent à « oublier les fondements de l’appel » de Serigne Abdoul Aziz Sy, alors khalife général des Tidianes. Au lendemain de l’élection présidentielle de 1988, des violences ont secoué le pays après que l’opposition eut contesté la réélection d’Abdou Diouf à
la présidence de la République. Le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds), Abdoulaye Wade, et quelques compagnons, avaient été emprisonnés. La crise avait secoué le milieu scolaire et estudiantin, poussant l’Etat à décréter une année blanche. En 1988, « notre pays traversait une zone de turbulences. Abdoul Aziz Sy avait lancé un appel politique. Il est allé voir les étudiants en grève de la faim, et les hommes politiques, pour appeler au calme et au dialogue », a rappelé Amadou Tidiane Wone. Abdallah Fahmi, lui, a dit que les valeurs d’ouverture, de dialogue et de tolérance, qui fondaient la démarche de Serigne Abdoul Aziz Sy, sont « des facteurs exceptionnels à cultiver et à appréhender ». Il estime que le Sénégal « peut servir d’exemple pour d’autres pays, où des gens n’ayant rien compris du message islamique, essaient de s’imposer par la violence ». Il a souligné que se priver du patrimoine légué par des guides comme Cheikh Ahmadou Bamba et Serigne Abdoul Aziz Sy « serait une erreur monumentale ». Pour Fahmi, le mouridisme, qui s’inscrit dans la tradition prophétique, permet à celui qui l’étudie de « se corriger et de se parfaire soi-même ». « Il faut cultiver la concorde dans la société, pour permettre à chacun d’entre nous d’être en harmonie avec soi-même, pour aller vers Allah, sans être chargé du fardeau des autres », a-t-il recommandé aux Sénégalais. (APS)
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REPUBLIQUE DU SENEGAL Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Université Assane Seck de Ziguinchor Avis d’Appel d’offres National(AA0N) Nom du pays : République du Sénégal Projet : Projet Gouvernance et Financement de l’Enseignement Supérieur axé sur les résultats (PGF–SUP)
AON : 01-UASZ/PGF-SUP pour l’Acquisition de matériels informatiques et d’équipement de réseaux. 1. Cet Avis d’appel d’offres fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru dans le Dg Market du 25 octobre 2010 et, au niveau local dans le quotidien « Le Soleil » n° 12131 du Samedi 30 Octobre 2010. 2. Le Gouvernement du Sénégal a reçu un crédit de l’Association Internationale pour le Développement pour financer le Projet Gouvernance et Financement de l’Enseignement Supérieur axé sur les résultats (PGF-Sup) et à l’intention d’utiliser une partie de ce crédit pour effectuer des paiements au titre du Marché pour l’Acquisition de matériels informatiques et d’équipement de réseaux. 3. L’Université Assane seck de Ziguinchor sollicite des offres fermées de la part de soumissionnaires éligibles et répondant aux qualifications requises pour fournir et installer en matériels informatiques et d’équipement de réseaux répartis comme suit : Lot 1 : Matériels informatiques Lot 2 : Matériels de réseaux Les Lots sont indépendants et indivisibles. 4. La passation du Marché sera conduite par Appel d‘offres national (AON) tel que définit dans les « Directives : passation des marchés financés par les Prêts de la BIRD et les Crédits de l‘IDA- Janvier 2011 », et ouvert à tous les soumissionnaires de pays éligibles tels que definis dans les Directives. 5. Les soumissionnaires éligibles et intéressés peuvent obtenir
des informations auprès de : Responsable de la Cellule de passation des marchés e-mail bseye@univ-zig.sn et prendre connaissance des documents d’Appel d’offres à l’adresse numéro 1 : Cellule de passation des marchés de l’université de Ziguinchor BP :523 Téléphone 221.33.991.68.09 ou numéro 3 au bureau de liaison sus a Dakar Rue 6X31 Médina –Dakar Immeuble cheikh seck au 4éme étage Tél : 33 823 89 82 BP : 28884 tous les jours ouvrables de 8h à 18h TU 6. Les exigences en matière de qualifications sont : a) Capacité financière - Le Soumissionnaire doit fournir la preuve écrite qu’il satisfait aux exigences ci-après : produire une attestation de capacité financière délivrée par un établissement financier dûment agréé d’un montant minimum de : Lot 1: 15.000.000 F CFA Lot 2: 30.000.000 F CFA. - avoir réaliser un chiffre d’affaires moyen au moins égal à une fois le montant de sa soumission aux cours des années (20102011- 2012 -2013). A cet effet, le candidat est tenu d’apporter la preuve que les états financiers des exercices sus indiqués sont dûment certifiés par un commissaire aux comptes agréé. b) Capacité technique et expérience Le Candidat doit prouver, documentation à l’appui, qu’il satisfait aux exigences d’expérience ci-après : avoir exécuté un marché de nature et de taille similaires durant les années (2010, 2011 ; 2012 et 2013). Une marge de préférence applicable à certaines fournitures fabriquées localement ne sera pas octroyée aux soumissionnaires éligibles. Voir le document d’Appel d’offres pour les informations détaillées.
7. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’offres complet en français en formulant une demande écrite à l’adresse numéro 01 et 03 mentionnée ci-dessous contre un paiement non remboursable de cinquante mille francs CFA (50.000). La méthode de paiement sera en espèce ou virement bancaire. Le document d’Appel d’offres sera adressé par courrier électronique ou en version physique. 8. Les offres devront être soumises à l’adresse numéro 01 cidessous au plus tard le 08 Septembre 2014 à 11H TU. La soumission des offres par voie électronique ne sera pas autorisée. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des soumissionnaires présents en personne ou à distance à l’adresse numéro 02 ci-dessous : Salle des actes du rectorat de l’université de Ziguinchor le 08 Septembre 2014 à 11H 15 mn TU. Les offres doivent comprendre une garantie de l’offre, pour un montant de : Lot 1: 900.000 f CFA Lot 2: 1.500.000 F CFA 9. Les adresses auxquelles il est fait référence ci-dessus sont : ADESSE 1: CELLULE DE PASATION DES MARCHES DE L’UNIVERSITE DE ZIGUICHOR. ADRESSE 2: SALLE DES ACTES DU RECTORAT DE L’UNIVERSITE DE ZIGUINCHOR. ADRESSE 3: BUREAU DE LIAISON DE L’UNIVERSITE DE ZIGUNCHOR A DAKAR 06 AOUT 2014
REPUBLIQUE DU SENEGAL ************ MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE ******************************
UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS
Demande de Renseignement et de Prix pour la fourniture de supports de communication en (03) trois lots Nom du projet : Projet Gouvernance et Financement de l’Enseignement Supérieur axés sur les résultats (PGF-Sup.) Le Gouvernement du Sénégal a obtenu un crédit de l’Association Internationale de Développement (AID) pour financer le Projet de Gou- Le matériel sera livré à l’UGB dans un délai de trente (30) jours à vernance et de Financement de l’Enseignement Supérieur axés sur compter de la date de notification d’attribution du marché. les résultats (PGF-Sup) et compte utiliser une partie de ces fonds pour la fourniture de supports de communication. Les offres devront être exprimées en hors taxes (HT) en hors douane (HD) et présentée sous plis fermé. A cet effet, je sollicite des offres de prix pour la fourniture de supports de communication objet des lots suivants : Les offres devront être déposées le jeudi 21 Aout 2014 à 10 heures précises au Secrétariat de la commission des marchés de l’Université - Lot-1 : Fourniture de supports électroniques et de goodies; Gaston Berger, Tél : 33 961 07 93/ 33 961 22 70. - Lot-2 : Fourniture de supports imprimés et gadgets ; Elles seront ouvertes le même jour à 10h 05mns à la salle de réunion - Lot-3 : Impression de documents. du cabinet du Recteur. Les quantités et spécifications techniques peuvent être retirées à L’adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est : Université l’adresse mentionnée ci-dessous. Gaston Berger de Saint-Louis, Sanar, Route de Ngallèle: BP 234 La fourniture d’échantillons pour les lots 1 et 2 est indispensable pour Saint-Louis téléphone (221) 33 961 07 93/ 33 961 22 70 - fax : (221) 33 961 18 84 - Adresse électronique : cabinet@ugb.edu.sn. la recevabilité de l’offre. 6 AOUT 2014
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GOUVERNANCE LOCALE
SAINT-LOUIS
Les femmes élues de Louga renforcent Les conseillers municipaux planchent sur l’Acte 3 leurs capacités Le Programme équité et genre dans la gouvernance locale (Geld) d’Onu-femmes a démarré à Louga une série de sessions de renforcement des capacités à l’endroit de 1575 femmes élues locales de la région de Louga. L’objectif principal de cette formation déroulée par l’Ong Taatan est de promouvoir leur participation dans les instances de gestion des collectivités locales.
La série de formation qui porte sur la décentralisation, notamment le fonctionnement de la collectivité locale et les rôles et responsabilités des femmes élues, a démarré lundi dernier dans la nouvelle commune de Nguidilé. Une formation à laquelle ont pris part plus de 80 femmes provenant des nouvelles communes de l’arrondissement de Mbédiène. Selon la représentante du projet Geld, « l’installation de nouveaux conseillers fortement renouvelés, à la suite des élections du 29 juin dernier et la présence massive des femmes nécessitent un accompagnement en gestion des collectivités locales ». Seynabou Sarr note que la formation de ces
femmes élues dont la plupart débutent leur premier mandat est une priorité, d’autant plus que l’installation des bureaux des conseils municipaux a révélé une faible présence des femmes dans les organes exécutifs des collectivités locales. « La mise en place des commissions techniques des collectivités locales étant prévue dans les jours à venir, Onu-Femmes, en rapport avec l’Agence régionale de développement (Ard) de Louga et le cabinet Taataan, a pris l’option d’appuyer les femmes élues locales de la région de Louga à relever le défi de la connaissance de leur institution afin de promouvoir leur participation active dans ces futures commissions »,
souligne-t-elle. A son avis, « ces commissions sont d’une importance capitale en ce sens qu’elles constituent les bras techniques du conseil municipal ou départemental, jouent un rôle capital dans l’instruction et l’étude de dossiers et fournissent des avis pertinents et documentés au conseil ». Raison pour laquelle elle estime que « les femmes, une fois formées, auront la capacité de gérer ces commissions et de participer activement à la bonne marche et la gestion de leur collectivité ». Le sous-préfet de l’arrondissement de Mbédiène qui considère cette formation comme une réponse aux doléances formulées par les élus au moment de leur installation, a salué la prompte réaction d’Onu-Femmes et son approche originale consistant à descendre à la base, habiliter les femmes en vue d’une application naturelle de la loi sur la parité. Les femmes élues bénéficiaires ont déclaré qu’elles n’ont jamais été à ce niveau d’information sur la gestion de la collectivité locale. Même si elles ont été lésées lors de l’élection des membres du bureau, elles ont pris l’engagement de relever le défi dans les commissions techniques. Au terme de ces sessions, 1.575 femmes élues, 55 maires et 3 présidents de conseils départementaux seront touchés par ces formations et 14 collectivités locales seront accompagnées dans la mise en œuvre du budget participatif sensible au genre. Ousmane MBENGUE
VISITE DES POINTS BAS DE LA VILLE DE THIES
Talla Sylla annonce un comité de réflexion, de veille et d’action C’est hier, dans la matinée après une petite pluie qui s’est abattue sur la ville de Thiès à l’aube, que le maire de la capitale du rail a procédé à une visite des points bas de sa cité où de manière récurrente, en hivernage, les populations qui y vivent sont victimes d’inondations.
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE Numéro du marché : 008/2014/MHA/OLAG/PREFELAG Dénomination du marché : REHABILITATION DES ENDIGUEMENTS ET L'OUVRAGE DE MERINAGHEN : • Lot 1 : Réhabilitation digue de Keur Momar SARR et vannes de l'ouvrage de Mérinaghen; • Lot 2 : Digues de Diokhor, de Naéré et ouvrages annexes; • Lot 3 : Digues de Pakh, Fermeture, Bountou Bath, digue CSS à Témey et ouvrages annexes. Nombre d’offres reçues : • Lot 1 : Deux (02), celles de EMAD « BARAKATOUL An AM GROUPE et l’ENTREPRISE DE TRAVAUX PUBLICS ET BATIMENT (ETPB SA) ; • Lot 2 : Deux (02), celles de EMAD « BARAKATOUL An AM GROUPE et l’ENTREPRISE DE TRAVAUX PUBLICS ET BATIMENT (ETPB SA) ; • Lot 3 : Trois (03), celles de MARCO OBRA PUBLICA, EMAD « BARAKATOUL An AM GROUPE et l’ENTREPRISE DE TRAVAUX PUBLICS ET BATIMENT (ETPB SA). Nom et adresse de l’attributaire : • Lot 1 : Sans suite • Lot 2 : Sans suite • Lot 3 : l’entreprise MARCO OBRA PUBLICA, Paseo Constitucion, 29 DUP 4°DC 50001, Zaragoza, Espagne. Montant de l’ Offre retenue provisoirement : • Lot 3 : Sept Cent Quarante Un Millions Quatre Cent Quarante Mille Deux Cent Soixante Cinq (741.440.265) Francs CFA toutes taxes comprises; Délai d’exécution : • Lot 1 : huit (08) mois ; • Lot 2 : huit (08) mois. La publication du présent avis est effectuée en application de l'Article 81, alinéa 3 du Code des Marchés Publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l'autorité contractante, puis dans un deuxième temps d'un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Marchés Publics, en vertu de l'Article 87 dudit Code. Le Coordonnateur 6 aout 2014
Après le quartier Sampathé sur les rails, Gouye Sombel, le canal d’évacuation sur l’avenue Lat Dior à hauteur du lycée Jules Sagna, le maire Talla Sylla et son équipe technique et d’élus se sont rendus au quartier Nguinth, le véritable casse-tête de toutes les autorités municipales, mais aussi administratives de la ville de Thiès. Dans cette zone marécageuse où la flore rappelle que la nappe affleure, le problème reste entier. Car, à Nguinth, même en saison sèche, l’eau remonte à la surface de la terre, envahit les fosses septiques qui sont régulièrement vidées pour y extraire de l’eau et non des matières fécales. A l’issue de la visite, le maire de la ville de Thiès annonce un comité de réflexion, de veille et d’actions qui va regrouper l’ensemble des 3 communes de la ville pour s’assurer des actes urgents à poser, ceux à approfondir dans le moyen terme et à envisager dans le long terme. « Cela nous permettra de pouvoir mobiliser des partenaires techniques comme l’Université de Thiès pour certaines études, mais aussi les populations elles-mêmes dans les échanges et le travail de terrain », lance-t-il. Selon lui, les services techniques de la voirie de Thiès ont déjà entamé l’élagage et l’abattage des arbres tout comme le curage des caniveaux du réseau interne de la ville pour faciliter l’évacuation des eaux de ruissellement. Pour les actions urgentes à exécuter, le maire indique qu’ils vont se battre pour trouver des solutions idoines aux lenteurs administratives qui freinent, la plupart du temps, des actions rapides. Mbaye BA
de la décentralisation
Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, compte mettre en avant la compétence pour amener l’équipe municipale à entamer le travail susceptible d’améliorer de façon très significative les conditions de vie des populations, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation.
Mansour Faye, nouveau Maire de la ville de St-Louis.
A cet effet, il a organisé pendant deux jours une session d’information et de renforcement de capacités, qui a permis aux conseillers municipaux de la ville de s’imprégner des objectifs majeurs de la mission qui leur est dévolue. Selon le doyen Mor Talla Kébé, responsable de la cellule de communication du maire, l’organisation d’un tel séminaire se justifie par l’important taux de renouvellement du conseil municipal dont la plupart des membres n’ont aucune expérience de la gestion municipale et la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation qui exige une bonne connaissance des enjeux et des innovations de la part du maire, de ses adjoints et de l’ensemble du conseil municipal. Cet atelier a pour principal objectif d’appuyer les membres du conseil municipal à développer une connaissance de leur environnement et à se préparer à l’exercice de leurs prérogatives. Mansour Faye compte en
effet miser sur la formation, afin de donner la possibilité à chaque membre du conseil municipal de s’outiller suffisamment pour pouvoir répondre aux critères de compétence qui seront déterminants au moment du choix des présidents de commission et de leurs membres. «Nous avons jugé nécessaire de mettre à niveau l’ensemble des conseillers municipaux sur ce qui les attend durant leur mandat. Dans cette dynamique, le conseil municipal, étant composé de personnalités venues d’horizons divers, entend permettre à ces dernières d’avoir une idée exacte de ce qui les attend globalement dans le cadre de l’accomplissement de leur mission». Ce séminaire, a-t-il enfin souligné, sera le point de départ du travail municipal car il sera suivi de la mise en place des commissions qui, en principe, doivent porter le travail de l’équipe municipal. Mbagnick Kharachi DIAGNE
DEVELOPPEMENT LOCAL
Bientôt une usine de traitement des ordures à Sandiara Aussitôt installé dans ses nouvelles fonctions de maire de la commune de Sandiara, Serigne Guèye Diop s’est attaqué au problème des ordures dans le cadre du plan « Sandiara Ville propre ». Une opération qui a eu lieu le week-end dernier. Vingt-sept groupements de femmes et de jeunes se sont mobilisés pour nettoyer le village en compagnie du maire et de l’équipe municipale. « Il s’agit, au-delà du nettoyage, de récolter toutes ces ordures pour les envoyer dans le nouveau dépotoir de Sandiara », a indiqué le maire qui précise que ce sera le seul endroit de la commune à recevoir les ordures. L’autre aspect et pas des moindres, c’est la continuité, insistera Serigne Diop, qui se désole du fait que l’opération « set-setal » (nettoyage) se faisait une fois dans l’année. Pour créer la rupture, il a mis en place un système de ramassage avec un camion qui fera le tour de la ville, deux fois par semaine. Dans les familles, 650 poubelles seront distribuées et numérotées avec un responsable par maison. Un
système qui va permettre, selon M. Diop, de faire de Sandiara une ville propre. Les brigades de surveillance vont veiller à ce que dans les 14 sites, les ordures ne soient plus déversées dans les rues, en même temps que les autorités municipales réfléchissant à la mise en place d’une usine de traitement d’ordures, en type compost pour l’agriculture et en type plastic. Une société basée en Thaïlande sera le partenaire qui viendra s’installer pour la fabrique de sacs. La journée a été mise à profit pour sensibiliser les jeunes et les femmes au respect de l’environnement, qui doit rester propre, pour être en bonne santé. Pour ce faire, le maire de Sandiara annonce la mise en place d’une radio communautaire dans la ville pour mieux faire passer et comprendre les messages. Amath Sigui NDIAYE
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LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
JOURNEE DE L’ARBRE
600.000 plants sont produits dans les pépinières villageoises, privées et scolaires à Koussanar… Ce sont quelque 600.000 plants, toutes espèces confondues, qui ont été produites cette année dans les pépinières en régie, villageoises, privées et scolaires contrairement aux 486.397 plants de l’année dernière. Ce qui va permettre de mener un programme de reboisement de 390 ha en plantation massive, 420 km de plantation linéaire, 130 ha de plantation d'enrichissement et 350 ha de mise en défens.
Koussanar qui a abrité avec succès la journée de l’arbre qui coïncide avec le démarrage de la campagne de reboisement a vu ses femmes, surtout celles du groupement « Bamtaare Legal », félicitées grâce à leur rôle dans le reboisement d’arbres fruitiers. Koussanar, qui est à la croisée des axes routières et ferroviaires, voit régresser ses écosystèmes. Un phénomène qui est lié à la multiplicité des feux de brousse, l’exploitation clandestine et massive du bois et le défrichement incontrôlé. L’adjoint au gouverneur de Tambacounda qui a présidé la rencontre a invité l’ensemble des acteurs à produire des plants en quantité et en qualité et à promouvoir l’éducation environnementale dans les milieux scolaires voire familiaux. Parlant de l’arbre parrain, Maguette Diouck souligne que le caïlcédrat est utilisé comme bois de menuiserie pour la confection de pirogues, comme plantation d’alignement surtout en bordure des rues mais aussi dans la pharmacopée avec ses racines et feuilles. Pour l’adjoint au gouverneur de Tambacounda, le thème de cette année « fo-
resterie et aménagement du territoire » doit mettre l’accent sur le développent des forêts qui est étroitement lié à celui des territoires. Car ces deux domaines sont étroitement interdépendants et s’influencent mutuellement. Alliant les deux aspects, M. Diouck souligne que la politique de l’aménagement du terroir est aussi une politique des surfaces forestières ou inversement. La politique forestière doit intégrer l’aménagement du terroir. Le constat amer, selon M. Diouck, c’est que la forêt n’est souvent prise en considération que de façon rudimentaire dans l’aménagement du terroir. Cette année, c'est le groupement féminin « Bamtaare Legal » de Koussanar qui a été à l'honneur pour célébrer la journée dans la région. Le choix de ce groupement a été fait sur la base des résultats très satisfaisants qu'il a produits ces dernières années. Concernant le programme 2014, les objectifs de la production régionale tournent autour de 600.000 plants toutes espèces confondues dans les pépinières en régie. Pape Demba SIDIBE
RéPUBLIQUE DU SéNéGAL Un Peuple - Un But - Une Foi MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DES TRANSPORTS
Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar CETUD
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE PROJET D’APPUI AU TRANSPORT ET A LA MOBILITE URBAINE (PATMUR) CREDIT IDA 4737-SE Sélection d’un consultant pour la réalisation d’une étude d’enquête ménage sur la mobilité urbaine, le transport et l’accès aux services urbains dans l’agglomération de Dakar. Référence de la manifestation d’intérêt : Un Development Business (UNDB) du 15 novembre 2012 et dans le journal « Le SOLEIL » du 16 novembre 2012. Nombre d’offres reçues et identité des candidats : Quatre (4) ▪ TEMA; ▪ TYPSA-AGRER ; ▪ SITRAS ; ▪ UBRACONSULTING Nom et Adresse de l’attributaire provisoire : SITRAS 14 Avenue Berthelot 69363 Lyon Cedex 07 tél : 33 1 4592 55 66 email : sitrass@ifsttar.fr Montant du marché retenu provisoirement : 380 412.23 euros soit 249.534.062 FCFA Délai d’exécution : 12 mois La publication du présent avis est effectué en application de l’article 83, alinéa 3 Code des Marchés publics. Le Directeur Général 6 AOUT 2014
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...Le village de Ndoyène à l’honneur… A l’instar des autres régions du Sénégal, celle de Thiès a, dimanche dernier, fêté la journée de l’arbre au village de Ndoyène dans la nouvelle commune de Taïba Ndiaye. Selon Birame Dieng, l’inspecteur régional des Eaux et forêts de Thiès, ce choix n’est pas du tout fortuit car le tout nouveau village de Ndoyène a vu le jour en 2007 suite au décloisonnement de l’ancien village situé dans l’espace d’exploitation des industries chimiques du Sénégal. « C’est donc, suite aux paiements des impenses de leurs champs d’anacardiers que ces populations ont reconstruit un village moderne. « Alors, au moment où la crise écologique s’accentue avec la rareté des ressources, ponctuée par le réchauffement climatique, la participation des populations dans la gestion et la
restauration de leur environnement devient un impératif, d’où la pertinence de pouvoir compter sur celles étant déjà convaincues comme à Ndoyène », lance-t-il. Car, au-delà de la mobilisation pour une journée, le véritable pari est de réussir par une sensibilisation et des actions permanentes sur le terrain à pousser autorités locales et populations à avoir le souci de vivre dans un environnement équilibré. Pour atteindre un tel objectif, l’Etat du Sénégal s’est engagé dans un projet sur dix ans visant à reboiser les axes routiers, les établissements scolaires, les places publiques dans les
communes et dans la zone des Niayes où la production maraîchère a besoin de brise-vent pour sécuriser les champs. « Tout cela cadre avec le thème de cette année, à savoir foresterie et aménagement du territoire », a soutenu l’inspecteur régional des Eaux et forêts de Thiès. Conscient des enjeux, le maire de Taïba Ndiaye, Alé Lô, a invité les jeunes à reboiser, à assurer le suivi à côté de leurs activités sportives de vacance. La cérémonie, présidée par l’adjoint au gouverneur de Thiès, Madame Mame Sané Ndiaye, a vu la participation de la toute nouvelle présidente du Conseil départemental de Tivaouane, Madame Seynabou Gaye. Rappelons que l’arbre parrain cette année est le caïlcédrat ou Mbaye BA « khaye ».
…Les efforts des comités inter-villageois du massif de Kandiator salués à Kolda La Journée nationale de l’arbre a été célébrée à Kolda dimanche dernier. La cérémonie officielle s’est tenue dans la commune de Bagadadji, située à une trentaine de km à l’Est de Kolda. Pour cette année, les organisateurs ont choisi le « khaya senegalensis » comme arbre parrain avec pour thème : « L’arbre, un trésor du terroir ». Le choix de Bagadadji se justifie, selon le colonel Alé Seck, inspecteur régional des Eaux et forêts de Kolda, par les nombreuses réalisations à l’actif des populations en matière de reboisement, de gestion durable des ressources naturelles, de protection de la forêt et de lutte contre les feux de
brousse. Le massif forestier de Kandiator aménagé par le Progede 2 et polarisant les communes de Bagadadji, Fafacourou et Dialambéré constitue, à cet égard, une parfaite illustration. Pour réussir ce pari, le Progede 2 a mis en place des comités inter-villageois de gestion de la forêt (Civgf) qui ont produit 25.000 plants toutes espèces confondues, 113 hectares de plantations d’acajou et organisé 33 séances d’information et de sensibilisation sur les causes et les conséquences des feux de brousse. Ces comités ont également aménagé 8.360 hectares de mise à feux précoces, distribué des équipements et petits ma-
tériels de lutte contre les feux de brousse et acheté 25 vélos et 5 téléphones portables pour assurer une meilleure surveillance de ce massif et des terroirs villageois. Pour la période 2014/2015, les Civgf comptent dégager plus 6 millions de FCfa pour l’aménagement d’une parcelle de coupe, la formation des techniciens locaux en techniques de coupe et de carbonisation, la production de 55.000 plants pour la réalisation de 150 hectares de plantations massives, la mise en place de 50 hectares de palmeraies et 10 km de plantations lunaires. Mamadou Aliou DIALLO
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QUARTIER CENTENAIRE
A Médina, un vivier culturel à l’épreuve du temps La Médina célèbre, cette année, le centenaire de sa fondation en 1914 par le guide religieux Elhadji Malick Sy. A l’épreuve du temps, ce quartier mythique de Dakar se présente comme un vivier qui a vu naître des personnalités de la scène artistique. Un reportage de Mbayang SARR (stagiaire)
Comme une vieille dame, la Médina porte tant bien que mal ses 100 ans. Malgré les vicissitudes de la vie, c’est un coin où il fait bon vivre. Le décor urbain est fait de contrastes. Tantôt c’est une architecture de type moderne, tantôt un baraquement ou une construction à l’ancienne. Le traçage des rues prolongées est le premier élément qui attire l’attention des nombreux passants. La Médina, c’est aussi ses rues paires et angles impairs bien tracés et ses constructions en hauteur. En cette période de vacances, les daaras constituent le lieu de refuge pour les enfants. Le bruit aigu des ateliers métalliques et ébénistes en longueur de journée ajoute un décor sonore. Fondée en septembre 1914, la Médina occupe une place importante dans l’histoire du Sénégal qui n’est plus à démontrer. Ce quartier a fini de voir naître beaucoup de célébrités sur le plan culturel. Elles ont pour noms : Youssou Ndour, Lamine Ndiaye, Bass Diakhaté, Yankhoba Diop alias Abdallah, feu Mamadou Ndiaye Doss ou encore feu Mamadou Diop Traoré, Ngala Diop, Babacar Mbodj, Chérif Diop. Sur le plan sportif, on peut citer des figures comme Roger Mendy, Issa Mbaye, Baye Moussé Paye, Séga Sakho, Cheikh Seck, Omar Gueye Sène, entre autres. Cette localité cosmopolite est aujourd’hui centenaire. Des festivi-
tés ont été organisées et continueront d’être organisées pour célébrer cet anniversaire. Revenant sur l’histoire de la Médina, Ndiogou Niang, délégué de quartier, explique que c’est El hadji Malick Sy qui a donné à ce quartier son nom en hommage à la célèbre ville de Médinatoul Mounawara. Avant, les premiers occupants de la Médina habitaient en ville avec les colons, précisément dans le secteur Plateau. Cette cohabitation prit fin quand les colons soupçonnèrent les indigènes d’être les vecteurs de la maladie de la peste qui faisait des ravages à l’époque. Toujours, poursuit-il, après leur installation à la Médina, la ville s’est subdivisée en 12 « penc » et chaque « penc » dispose d’un chef ou usager de penc différent des délégués de quartiers qui constituent des maillons administratifs ». Carre four Si les activités culturelles et sportives ont été denses et intenses à la Médina, c’est parce qu’elles ont pu trouver un terrain d’expression, avec des infrastructures dédiées. A ce propos, on peut citer la Maison de la culture Douta Seck, devenue un carrefour et un lieu de rendez-vous pour la plupart des artistes et acteurs culturels. Il y a également le stade Iba Mar Diop. Un stade qui, durant la saison de lutte,
Dans le mythique quartier de la Médina, l’architecture moderne côtoie les baraquements.
réunissait presque tous les dimanches les jeunes de la ville. Une manière d’amener ces derniers à revivre la lutte qui est un pendant indissociable de la culture. Dans cette même optique, les salles de cinéma, presque toutes disparues aujourd’hui, ont marqué la jeunesse de nombreux Médinois. Nostalgiques, certains d’entre eux militent pour la réouverture des salles de cinéma. Ils déplorent le fait que toutes les salles de cinéma soient transformées en centres commerciaux ou en usine de glace. C’est le cas des salles de cinéma « Roxy » et « Rio ». Elite culturelle Lorsqu’elles évoquent la signification de la culture dans ce quartier, la majorité des personnes interrogées affirment presque à l’unanimité que
REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN
DIRECTION DU TRAITEMENT AUTOMATIQUE DE L’INFORMATION
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE 1. Références de publication : Avis d'Appel d'Offres n° 0448/MEF/DTAI/F _BF, du 02 Juillet 2014. 2. Date de publication : 03 juillet 2014 3. Dénomination : fourniture d'imprimés en continu. 4. Nombre d'offres reçues et Identité des candidats: • Lot 1 : Quatre (4) : 1) SODIC - 2) PAPEX SARL - 3) Imprimerie Salam - 4) ETI • Lot 2 : Quatre (4) : 1) SODIC - 2) PAPEX SARL - 3) Imprimerie Salam - 4) ETI • Lot 3 : Quatre (4 ) : 1) SODIC - 2) PAPEX SARL - 3) Imprimerie Salam - 4) ETI 5. Date d'attribution provisoire du marché : 24 Juillet 2014 6. Nom et adresse des attributaires provisoires : • Lot 1 : SODIC, Grand- Yoff prolongement HOGGY ex CTO Dakar Sénégal, pour un montant de 28.320.000 F CFA TTC; • Lot 2 : SODIC, Grand-Yoff prolongement HOGGY ex CTO Dakar Sénégal, pour un montant de 18.880.000 F CFA TTC; • Lot 3 : SODIC, Grand- Yoff prolongement HOGGY ex CTO Dakar Sénégal, pour un montant de 4.248.000 F CFA TTC. 7. Délai d'exécution: 3 jours après notification. La publication du présent avis est effectuée en application de l'article 83, alinéa 3 du Code des marchés publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l'Autorité Contractante, puis un deuxième temps d'un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l'ARMP en vertu des Articles 86 et 87 dudit code. Le Directeur du Traitement Automatique de l'Information 6 AOUT 2014
malgré la notoriété et le nombre d’artistes originaires de la Médina, ces derniers n’en font pas assez pour la zone. C’est l’avis de Massamba, vendeur de journaux. « Ces artistes médinois n’ont rien apporté à la localité. Ils ne participent pas suffisamment assez au développement culturel du quartier », affirme-t-il. Moussa Konaté partage la même idée. A l’en croire, « ces artistes n’ont pas assez porté le flambeau du quartier. Ils restent des fils de la Médina tout simplement et rien d’autre ». Mohamed Diop, lui, ne partage pas leur avis. D’après lui, « ces célébrités font la fierté de la Médina car ce sont des modèles de réussite que les jeunes doi-
vent prendre comme référence ». Dans l’élite culturelle de la Médina, on retrouve également des hommes de lettres. Avec l’installation de l’école française depuis le siècle dernier, des hommes y ont été formés pour incarner aujourd’hui des postures nationale ou internationale. A titre d’exemple, on peut citer feu Mamadou Diop Traoré, écrivain et ancien président de l’Association des écrivains du Sénégal et ex-conseiller à la Présidence sous Wade. La religion n’est pas en reste.Toutes les confréries s’y sont installées. On peut citer la maison de Serigne Abdou Aziz Sy, de Thierno Nourou Tall, de El hadj Fallou Mbacké, Babacar Sy et enfin, celle des Layènes. Pratiquement, dans chaque quartier, il y a une mosquée. Trois grandes mosquées abritent les prières du vendredi : Il s’agit de celle de la Rue 11, celle de Thieurigne et celle de la Gueule tapée. Ici, le culturel et le cultuel sont en parfaite harmonie. Il est à noter que même si la religion est bien présente aujourd’hui, il n’en demeure pas moins que subsistent encore quelques pratiques ancestrales. Elles sont perceptibles à travers les cultes et rites traditionnels comme le « ndeup » Lébou. De toutes ces valeurs qui unissent la ville, se cache une valeur cardinale : celle de la bonne cohabitation. A la Médina, c’est la joie de vivre, le sens de l’hospitalité, l’entraide. C’est ce qui fait son l’unité et la force de ce quartier centenaire, pour faire face à l’épreuve du temps.
TOURNEE INTERNATIONALE
Le groupe « Demb ak Tay » en Italie les 14, 15 et 16 août prochains Très sollicité par les mélomanes de la diaspora, le groupe « Demb ak Tay » prépare une tournée en Italie, plus particulièrement dans quatre grandes villes, à savoir Genova, Brescia, Bergamo et Torino, les 14, 15 et 16 août courant. En collaboration avec le promoteur Pape Thiam de Fajar Production, les artistes musiciens Idrissa Diop, Cheikh Tidiane Tall et Dembel Diop veulent exporter la musique sénégalaise. Une première les membres pour ce groupe qui vient de sortir un album intitulé « Demb ak Tay ». « Nous avons formé ce groupe avec une synergie très sénégalaise. « Il y a beaucoup de bruit dans la musique que nous entendons tous les jours. Et pour pallier à cela, « Dem ak Tay » veut faire les choses autrement. Nous voulons offrir aux mélomanes de la bonne musique. Nous avons de l’expérience et pouvons vendre la musique sénégalaise à l’extérieur », a soutenu Idrissa Diop, le lead-vocal de l’orchestre. L’auteur de « Nobel » et de « Fly On » est d’ailleurs très fier de l’écho favorable de ce nouvel album à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. « Pape Thiam Fajar a eu la bonne initiative d’organiser cette tournée. Nous sommes très sollicités à l’extérieur car l’album « Demb ak Tay » a connu un franc succès. Notre objectif pour cette première sortie est de vendre notre musique. Nous allons faire le spectacle de façon très professionnelle et nous invitions toute la diaspora à venir soutenir le groupe le 14, 15 et 16 août ». En effet, c’est pour répondre
Idrissa Diop, artiste-chanteur.
aux attentes musicales des Européens que le promoteur Pape Thiam a tenu à organiser ces quatre grands concerts en Italie. Et ce n’est pas un hasard s’il a jeté son dévolu sur Idrissa Diop, Cheikh Tidiane Tall et autres. « Ce sont des professionnels et font de la bonne musique. Les Européens n’aiment pas trop le bruit qu’on leur sert souvent. Donc j’ai préféré travailler avec eux, pour montrer un autre visage de notre musique. D’autant plus qu’Idrissa Diop est déjà très connu ici ». Le groupe composé de Rane Diagne au clavier, Bara Samba à la batterie, Maguette Mboup Guèye choriste, de deux percussionnistes Saliou Béye et Amath Ndiaye, Idrissa Diop, Dembel Diop et Cheikh Tidiane Tall se prépare pour la réussite de l’événement qui devrait être un feu d’artifice musical en Italie. Absa NDONG
ANNONCES CAHIER VACANCES 2014 « Les Lettres sénégalaises en débats » dans le quotidien « Le Soleil » Le quotidien national « Le Soleil » ouvre encore ses colonnes aux écrivains, éditeurs, critiques littéraires, professeurs de Lettres, libraires et journalistes spécialisés. Dans son supplément « Feuilles d’Hivernage », la rubrique « Les Lettres sénégalaises en débats » est consacrée au livre et à son environnement. Les axes thématiques que la Rédaction soumet à votre appréciation sont : - L’environnement économique, social et culturel du livre (édition, diffusion, promotion) ; - La situation de la lecture à l’école et dans les familles ; - La pertinence des choix thématiques au regard du contexte général ; - Le point de vue de la critique littéraire. Bien sûr, vous pourrez aborder d’autres questions, dans la même perspective éditoriale. Ce débat aura cours dans la seconde partie du mois d’août et durant tout le mois de septembre. L’objectif est, dans une démarche constructive, de susciter un débat qui fasse avancer les lettres sénégalaises à travers un diagnostic rigoureux et des propositions de solutions. Les contributions ne devront pas dépasser 7000 caractères, espaces compris. La Rédaction vous remercie de votre participation à ce projet éditorial. Veuillez envoyer vos propositions à cette adresse : lesoleilvacances2014@gmail.com « Entre enfants et parents » dans « Le Soleil » Dans sa mission d’éducation, « Le Soleil » vous consacre l’espace « Entre enfants et parents », dans ses « Feuilles d’Hivernage ». Vous êtes : - un père ou une mère de famille : Parlez à votre progéniture dans la rubrique « Lettre à mes enfants ». Armez-les pour la vie, en leur inculquant des valeurs essentielles. Cette rubrique se veut un lieu d’échanges et d’éducation. - une fille ou un garçon, un adulte : A vos parents, parlez de l’éducation qu’ils vous ont donnée, des valeurs essentielles de générosité, de persévérance, de solidarité… Revenez sur votre trajectoire à la lumière des valeurs que vos parents vous ont inculquées. Qu’ils vivent encore ou pas, dites leur « merci » dans la rubrique « Lettre à mes parents ». Les contributions ne devront pas dépasser 3000 caractères, espaces compris. La Rédaction vous remercie de votre participation à ce projet éditorial en envoyant vos contributions à cette adresse : lesoleilvacances2014@gmail.com
ARTS VISUELS
ROMAN : « ITINERAIRE D’UN ENFANT D’AFRIQUE »
Jean Dib Ndour magnifie les valeurs africaines Diplômé en gestion touristique et hôtelière, Jean Dib Ndour vient de publier son premier roman. Intitulé « Itinéraire d’un enfant d’Afrique ». L’œuvre célèbre des valeurs traditionnelles positives du continent lui permettant de regarder l’avenir avec espoir, lucidité et ouverture. « Itinéraire d’un enfant d’Afrique » est le premier roman de Jean Dib Ndour. Cette œuvre est le récit du parcours d’un garçon qui a grandi dans un village (Nguéniène) sur la Petite côte. Comme tout enfant de l’Afrique des profondeurs de cette époque, le personnage principal de ce roman, qui renvoit directement à l’auteur, a eu à braver monts et merveilles pour réussir. Du bizutage de l’école primaire, ou collège et à l’université, malgré le fait qu’il y ait toute une famille derrière, il fallait pour lui traverser certains obstacles pour pouvoir aller de l’avant. Au-delà, le livre est un hymne à l’Afrique à travers ses mystères, la magie de ses habitants, leur joie, mais également leurs souffrances, difficultés et interrogations. En même temps qu’il évoque une Afrique qui traite ses femmes comme reines, qui considère ses handicapés comme des exemples à méditer et qui inculque à ses enfants des valeurs universelles et intemporelles, « Itinéraire d’un enfant d’Afrique » parle aussi de ce continent aux multiples facettes regardant l’avenir avec ouverture, espoir et lucidité. Jean Dib Ndour a voulu redorer le blason à cette partie de l’humanité dont les clichés renvoyaient tou-
Les clés magiques de Amadou Sow Il est rare de nos jours de rencontrer un homme qui en plus d’être artiste incarne autant son œuvre. Amadou Sow, maître des arts sénégalais, vit son art : il jongle avec dextérité sa passion pour la nature et son goût pour l’humain. Ce goût de l’homme, comme le dit Albert Camus, sans quoi le monde ne sera jamais qu’une immense solitude. Rencontrer Amadou Sow, c’est accepter l’élasticité du temps. L’art prend toute sa place et dès lors, point de choses futiles à l’horizon. Amadou, avec une grande précision, vous conduit dans les souterrains d’une œuvre qui n’est pas neutre. C’est un travail qui interpelle le monde, une œuvre qui chante le temps qui passe et qu’il parvient à figer sur une toile. Cet instant précieux nous donne une idée de la solitude nécessaire pour l’artiste qui, guidé par l’inspiration, nous offre la photographie de son âme. C’est paradoxal, car seul le goût du partage permet de contrarier la solitude. Ce qu’Amadou raconte, c’est sa vision du monde. Car l’artiste, grand amateur de jazz, sait improviser. Le Sénégal a son prince de l’esthétique. L’émotion de l’instant présent ne laisse rien au hasard et fait place à la rigueur. En réalité, le travail de Sow se trouve dans une quête permanente de références à l’heure où la nature l’a presque emporté sur l’homme. Un monde devenu un immense cimetière de vivants Ce que nous voulons décrire ici,
c’est le minimalisme révolutionnaire incarné par Amadou Sow qui nargue les modes et les courants de pensée. Le célèbre collectionneur Nahmad David ne dit-il pas que « Seule la dimension intellectuelle de l’œuvre lui donne sa valeur », alors pourquoi suivre le sens du vent ?... Ce n’est pas une posture aisée, mais un art de la survie, car dans son entendement, il s’agit de contenir les pièges écologiques qui nous guettent. C’est un art majeur qui parle à la majorité dans un partage fraternel. Amadou se pose en vigie bénévole de la société. Une vigie sans fioritures qui se pose en paravent contre l’arbitraire. Une vision artistique chantée en vers colorés et qui enchante la moindre âme disponible. Un ventre vide bien évidemment n’entend pas les cris reproducteurs de l’oiseau du Bénin… Le terreau d’une telle fertilité, c’est une générosité de tous les instants de l’artiste plasticien qui traverse les tourments de ce monde les yeux ouverts avec comme unique passeport son goût pour l’échange. Il pousse la générosité jusqu’à vous laisser le temps de comprendre, car il est le métronome de son art, au moment où il arpente d’autres sentiers obscurs avec son regard si particulier sur les choses. Les portes du néant sont là, les portes sans serrures aussi. S’évader ou périr ? Il est bien venu le temps de l’évasion avec Amadou Sow… Almamy Mamadou WANE Ecrivain auteur de L’éloge de l’évidence
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jours à la guerre, à la famine et au terrorisme. « En Europe, j’ai constaté qu’il y avait une image assez biaisée de l’Afrique, véhiculée à travers les médias occidentaux. Cela m’avait tellement choqué que je me suis dit qu’il fallait écrire et publier quelque chose pour montrer les valeurs ô combien importantes du continent », explique-t-il dans un entretien. Dans son ouvrage, M. Ndour revient sur des valeurs telles que la solidarité, le respect envers la personne âgée, l’entraide, la cohésion entre les communautés. « J’ai remarqué qu’en Occident, les personnes âgées sont retranchées dans des maisons de retraite alors qu’en Afrique, lorsque la personne commence à prendre de l’âge, les enfants se battent pour garder papa et maman parce qu’ils sont un gage de stabilité », fait-il comprendre. Dans ce roman qui est une autoédition, l’auteur ne se limite pas seulement à montrer des images roses du continent. Pour prouver qu’il n’y a pas une tradition totalement parfaite, il met en relief certaines pratiques pour les dénoncer. C’est le cas du mariage forcé dont est victime dans le récit, la petite Diouma. Les parents de cette dernière ont organisé son mariage avec son cousin Demba qu’il n’a jamais aimé. Sans
son consentement. Une situation qui, par la suite, fera endurer à la fille déception et souffrance indescriptible. Né à Nguéniène dans le département de Mbour, Jean Dib Ndour a fait des études de Droit à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Après une formation en gestion touristique et hôtelière à l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) ex-Ensut), il obtient une préinscription et se rend en France pour poursuivre ses études. Cette œuvre est la première d’une longue série d’ouvrages que l’auteur de « Itinéraire d’un enfant d’Afrique » compte publier. Ibrahima BA
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Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Université Assane Seck de Ziguinchor SOLLICITATION D’EXPRESSION D’INTERET POUR LE RECRUTEMENT DE CONSULTANT CHARGE DE LA FORMATION DU PERSONNEL ENSEIGNANT ET DE RECHERCHE (PER) RESPONSABLE ADMINISTRATIF EN GESTION ADMINISTRATIVE. Projet : Projet de Gouvernance et de Financement de l’Enseignement Supérieur axés sur les Résultats (PGF-Sup) Financement : IDA – crédit n°4945-SN 1. Le Gouvernement de la République du Sénégal a obtenu un crédit de l’Association Internationale pour le Développement (IDA), pour financer le Projet de Gouvernance et de Financement de l’Enseignement Supérieur axés sur des Résultats (PGF Sup) et a l’intention d’utiliser une partie de ce crédit pour effectuer les paiements au titre du contrat pour « la formation du Personnel Enseignant et de Recherche ( PER ) responsable administratif en gestion administrative».
3. Le Recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor invite les consultants individuels éligibles à manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessus en transmettant à l’adresse suivante les documents ci-après: - une manifestation d’intérêt ; - un Curriculum Vitae détaillé ; - les copies légalisées des diplômes et certificats de travail ; - tout autre document justifiant de la qualification du consultant.
2. Missions L’objectif général de la formation est - Amener le PER responsable administratif à mieux connaître l’Administration d’une manière générale, à travers ses différents rouages et niveaux de hiérarchie, mais également les mécanismes présidant à son fonctionnement. - Renforcer les capacités de ces agents afin d’obtenir une meilleure qualité de management des structures administratives.
Adresse : Monsieur le Recteur de l’Université de Ziguinchor Université Assane Seck de Ziguinchor – Diabir – Ziguinchor Téléphone : 33 991 68 09 E-mail :bseye@univ-zig.sn 4. Le consultant sera choisi selon la méthode « Sélection de Consultant Individuel» indiquée dans les « Directives : Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale », édition janvier 2011.
De manière spécifique: Au sortir de la formation, les différents agents ciblés devraient être en mesure : - de mieux assimiler le principe hiérarchique et les différents niveaux de hiérarchie dans l’Administration. - de mieux maîtriser les procédures en matière de traitement des dossiers administratifs, - de connaître les véritables enjeux liés à la qualité du service public, et à la déontologie administrative, - de connaître les différents types de correspondances administratives - de mieux maîtriser les techniques de rédaction de ces différentes correspondances.
5. Les manifestations d’intérêt accompagnées des cv en deux (02) exemplaires (01 original + 01 copie) sous pli fermé, doivent être déposées au plus tard le vendredi 22 Aout 2014 à 11 heures TU, au Secrétariat de la cellule de passation des marchés de l’Université Assane Seck de Ziguinchor à l’adresse sus-indiquée. Les documents peuvent être envoyés par courrier électronique à : bseye@univ-zig.sn Fait à Ziguinchor, le 04 Août 2014
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Le Recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor
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NTERNATIONAL
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RELANCE DE LA TRANSITION EN CENTRAFRIQUE
RETRAIT DES TROUPES ISRAELIENNES DE GAZA
Le Premier ministre démissionne suite à l'accord de paix de Brazzaville
Les diplomates en action pour une trêve durable
Le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, a démissionné hier, suite à l'accord de paix conclu, fin juillet, à Brazzaville, entre protagonistes de la crise et censé relancer la transition dans le pays, a-t-on appris de source officielle.
Soldats français patrouillant dans un quartier musulman de Boda, une localité principalement chrétienne du sud de la Centrafrique.
BANGUI (AFP) - "La présidente de transition, Catherine SambaPanza, a demandé et obtenu du Premier ministre, sa démission et celle de son gouvernement pour permettre la mise en œuvre effective des engagements émanant du Forum de Brazzaville", a annoncé un porte-parole de la présidence sur les ondes de la radio d'Etat. Ces dernières semaines,
la présidente avait préconisé à plusieurs reprises le réaménagement du gouvernement "sur des critères de technocratie, de région et de compétence, mais qui intègrent aussi la dimension politique et les nouvelles donnes issues du forum de Brazzaville", a expliqué le porte-parole. "Elle avait annoncé que ledit réaménagement se ferait dans l'esprit de Braz-
zaville de large ouverture et de réconciliation nationale", a-t-il rappelé. Sous la pression des pays de la région et de la communauté internationale, un fragile accord de cessez-le-feu avait été paraphé le 23 juillet dans la capitale du Congo voisin par des chefs de l'ex-rébellion Séléka et des délégués des miliciens anti-balaka, ainsi que par des représentants politiques, religieux et de la société civile. Le gouvernement de transition, nommé fin janvier après l'élection de Mme Samba-Panza, et formé surtout de techniciens, s'est avéré impuissant face aux bandes armées qui continuent de s'affronter dans le pays, et incapable, jusqu'à présent, de redresser un Etat failli depuis des décennies. Début juillet, la France et l'Onu avaient déploré une transition "en panne" et une situation politique "nettement détériorée". A Bangui, qui connaît une relative accalmie après les violences intercommunautaires de ces derniers mois, la composition du futur cabinet suscite, depuis plusieurs jours, de nombreuses interrogations concernant l'arrivée possible de représentants des groupes armés ex-Séléka à dominante musulmane et milices anti-balaka majoritairement chrétiennes dans le prochain gouvernement.
COMBATS A L’EST DE L’UKRAINE
Fuite des civils de Donetsk D'intenses combats entre forces ukrainiennes et séparatistes pro-russes faisaient rage, hier, dans un quartier de l'ouest de Donetsk, principal fief des insurgés en quasi état de siège, poussant ses habitants à fuir. DONETSK (AFP) - La mairie de Donetsk a fait état d’"intenses combats, à 17H00 (14H00 Gmt), dans le district de Petrovski", à l'extrémité ouest de la ville, où les habitants entendaient de "fortes explosions" et "des échanges de tirs"… Des explosions retentissaient régulièrement, en provenance de la zone de Mariïnka, localité voisine du quartier Petrovski, en périphérie sud-ouest de Donetsk, d'où s'élevaient des colonnes de fumée. A Kiev, un porte-parole militaire a confirmé que les forces ukrainiennes s'étaient "approchées" des quartiers périphériques de Donetsk… La stratégie affichée, jusqu'à présent, par Kiev est d'isoler les insurgés à Donetsk jusqu'à épuisement de leurs ressources. L'objectif est notamment de les couper de la frontière russe, par laquelle transitent, selon les autorités ukrainiennes et les Occidentaux, armes et combattants ; ce qui explique les sanctions économiques sans précédent introduites contre la Russie. Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné,
Des passagers contrôlés, hier, par des forces de l'ordre ukrainiennes, sur la route quittant Donetsk vers Maryinka.
hier, au gouvernement de préparer des mesures de riposte... L'état-major ukrainien a appelé, lundi, les civils à fuir les zones rebelles et défini des "couloirs humanitaires" à cet effet dans Donetsk… Une grande partie de la population civile a déjà quitté la ville, dont les rues sont désormais désertées et la plupart des magasins fermés… Le sort des civils suscite une inquiétude croissante, notamment à Lougansk, agglomération privée d'eau et d'électricité…
Les armes sont restées muettes hier après presque un mois de guerre dans la bande de Gaza, à la faveur d'un cessez-lefeu qu'Israéliens et Palestiniens devaient essayer de consolider lors de discussions au Caire. JÉRUSALEM (AFP) - La trêve, obtenue avec les médiations égyptienne et américaine, est entrée en vigueur à 08H00 (05H00 Gmt), a priori pour 72 heures. Des discussions doivent à présent s'ouvrir pour une paix plus durable entre des belligérants aux exigences diamétralement opposées. En début de soirée, Une colonne de blindés israéliens longe la frontière, après avoir quitté l'enclave palestinienne. le territoire dévasté semblait n'avoir encore jamais connu autant de calme depuis le début, le 8 juillet, de cette guerre qui a fait près de 1.900 morts, dont au moins 408 enfants et adolescents palestiniens. Toutes les trêves précédentes ont volé en éclats, mais l'annonce, par l'armée israélienne, de la sortie de "toutes" ses forces de l'enclave palestinienne devrait favoriser le respect de celle-ci, même si l'armée a pris soin de préciser qu'elle riposterait "à toute attaque". A la faveur de l'accalmie, les secours ont pu accéder à des zones bloquées par les combats où ils commençaient à découvrir de nouveaux corps, alourdissant un bilan humain déjà exorbitant. En voitures ou en charrettes tirées par des ânes, des milliers de Palestiniens retournaient chez eux, pour voir si leur maison était toujours debout. Après celui des bombes, ils ont accusé le choc de la dévastation… La guerre a causé entre 4 et 6 milliards de dollars de dégâts directs, mais l'addition pourrait être bien plus salée, selon le vice-ministre palestinien de l'Economie, Tayssir Amro… Après les frappes aériennes déclenchées le 8 juillet, les forces terrestres israéliennes sont entrées dans le territoire surpeuplé le 17 juillet pour faire cesser les tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, sur Israël et démanteler le réseau de souterrains permettant aux Palestiniens de mener des incursions en Israël. L'armée a achevé sa mission de destruction de tunnels dans la nuit, a dit son porte-parole. Elle a tué environ "900 terroristes" en un mois, at-il assuré. Mais selon les secours locaux et les organisations humanitaires, ce sont très majoritairement des civils qui ont péri sous les bombes et les obus israéliens. Au total, 1.867 Palestiniens ont été tués, selon les secours locaux. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont péri. Cette hécatombe a suscité l'émoi international et des appels de plus en plus pressants à un cessez-le-feu provisoire permettant de négocier une trêve plus durable. Israël et le Hamas ont fini par accepter, lundi soir, la proposition de trêve du Caire, habituel médiateur des conflits entre ses deux voisins. "De plus amples négociations" doivent, à présent, avoir lieu, a annoncé un responsable égyptien. La délégation israélienne est arrivée au Caire, tandis que les représentants du Hamas, du Jihad islamique et du Fatah dans la bande de Gaza rejoignaient la délégation palestinienne déjà présente dans la capitale égyptienne. Mais la plus grande défiance reste de mise de part et d'autre...
REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But - Une Foi MINISTERE DE LA JUSTICE DlRECTION DE L'ADMINISTRATION PENITENTIAIRE
MAISON D’ARRET DE REBEUSS DAKAR
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE Appel d’Offres N° 01086/M.A.R/D FOURNITURE DE DENREES ALIMENTAIRES
VIOLENCES EN IRAK
1- Référence de publication: Journal le Soleil du 27/03/2014
Les forces kurdes en difficulté face aux jihadistes
2- Nombre d'Offres reçues : (05)
En juin, quand l'armée irakienne a fui devant l'avancée des jihadistes, les Kurdes ont pris sa place, élargissant leur territoire de 40 %, mais aujourd'hui, ils sont, à leur tour, en difficulté face aux attaques des insurgés. Bagdad (AFP) - La tactique des Kurdes a éprouvé leurs forces de sécurité qui se retrouvent avec une étendue bien plus importante à contrôler, alors même que la région autonome du Kurdistan connaît des difficultés financières. Conséquence : les peshmergas ont subi plusieurs revers majeurs, début août, face aux insurgés, perdant coup sur coup plusieurs villes à la frontière syrienne, en particulier Zoumar et Sinjar, ainsi que deux petits champs pétroliers. "Les peshmergas sont bien entraînés, bien équipés et motivés, mais clairement plus efficaces pour défendre leurs positions, sur leur propre terrain, que pour combattre
dans les plaines arabes de l'Irak", souligne Peter Harling, de l'International Crisis group… Les forces kurdes sont considérées comme de loin les plus efficaces et les mieux organisées d'Irak, mais les problèmes de trésorerie du Kurdistan, liés à son conflit avec Bagdad sur la question de la vente du pétrole, pèsent sur le financement et l'équipement des troupes. Ces derniers jours, les forces kurdes ont subi d'énormes pertes dans des combats contre les jihadistes à Jalawla, à 130 km au nord-est de Bagdad… Un pacte de non-agression semblait en vigueur entre Kurdes et jihadistes au début de l'offensive lancée en Irak le 9
juin par les insurgés, qui se sont emparés de larges pans de territoires au nord de Bagdad. Profitant, comme les jihadistes, de la déroute des forces de sécurité irakiennes, les Kurdes ont pris le contrôle de secteurs depuis longtemps disputés avec Bagdad et voisins de ceux conquis par les insurgés, menés par l'Etat islamique (Ei)… Mais début août, les combattants de l'Ei ont décidé d'attaquer des positions kurdes. Et dans un communiqué, le groupe a clairement lancé une déclaration de guerre aux Kurdes. "Les brigades de l'Etat islamique ont maintenant atteint le triangle entre la Turquie, la Syrie et l'Irak. Que Dieu permette à ses moudjahidines de libérer la région entière", indique le groupe. Evoquant ses victoires face aux "gangs et milices kurdes", l'Ei affirme que "les ennemis apostats ont été humiliés"…
3- Noms et adresses attributaires provisoires. * Lot 1 : (fourniture de denrées alimentaires) GANDIOL Parcelles Assainies U 23 N° 16 pour un montant de huit mille quatre cent quarante deux virgule neuf (8442,9) FCFA, * Lot 2 : (fourniture de produits halieutiques) SOCOMI SUARL Rufisque, pour un montant de six mille deux cent (6.200) FCFA, * Lot 3 : (fourniture de pain) ETABLISSEMENTS BEUGUE BOROM TOUBA 25, Rue Fleuris x Escarfait Dakar pour un montant de cent cinquante (150) CFA, * Lot 4 : (fourniture de viandes) : GANDIOL Parcelles Assainies U 23 N° 16 pour un montant de mille cinq cent trente quatre (1.534) F CFA, * Lot 5 : (fourniture de légumes et condiments) GANDIOL Parcelles Assainies U 23 N° 16 pour un montant de quatre mille quatre vingt deux virgule huit (4082,8) FCFA. La publication du présent avis est effectuée en application de l'article 83, alinéa 3 du décret 2011-1048 du 27 Juillet 20 Il portant code des marchés publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l'autorité contractante, puis dans un deuxième temps d'un recours d'un recours auprès dtr Comité de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Marchés Publics en vertu de l'article 88 dudit code.
Le Directeur de la Maison d'Arrêt de Rebeuss 6 AOUT 2014
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LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
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NTERNATIONAL
RD CONGO – ARRESTATION D’UN LEADER OPPOSÉ À UNE RÉVISION DE LA CONSTITUTION AFP - Un responsable de l'opposition a été arrêté, hier, en République démocratique du Congo (Rdc) au lendemain d'une manifestation organisée contre toute révision de la Constitution qui permettrait au président Joseph Kabila de rester au pouvoir après 2016. Le député Jean-Bertrand Ewanga, leader de l'Union pour la nation congolaise (Unc), était l'un des principaux orateurs lors du rassemblement, à Kinshasa, contre ce projet prêté par ses détracteurs au camp du président Kabila… Une fille du député a confirmé son arrestation. Il a ensuite été "déféré devant le parquet pour qu'on lui lise les charges retenues contre lui : incitation à la haine, au tribalisme et outrage à la magistrature suprême", a-t-elle affirmé… Les manifestants ont dénoncé toute modification de la Constitution qui permettrait au président Kabila de briguer un troisième mandat… "Nous disons +non+ à la modification de la Constitution", avait déclaré le député Ewanga, appelant le chef de l'Etat à "partir" en 2016, fin de son deuxième mandat…
Avis de manifestation d’intérêt pour la mission d’assistance technique dans le cadre de la mise en œuvre du d’Accompagnement des Initiatives de la Société Civile «PAISC» Référence de publication EuropeAid/135031/IH/SER/SN
AFRIQUE DU SUD - WINNIE RÉCLAME LA MAISON DE FAMILLE DES MANDELA AFP - Winnie Mandela, la deuxième épouse de Nelson Mandela dont il avait divorcé, réclame en justice la propriété de la maison de famille de Qunu, dans le sud-est rural du pays, arguant du fait que le bien a été acheté à l'époque de leur mariage... Winnie Mandela, 77 ans, ne figurait pas parmi les bénéficiaires du testament de l'ancien président sud-africain, qui avait épousé en troisièmes noces la Mozambicaine Graça Machel, veuve de l'ancien président mozambicain Samora Machel. Selon le Daily Dispatch, qui cite une lettre des avocats de Winnie, cette dernière soutient que, selon la loi coutumière, la maison achetée à l'époque de la vie commune du couple doit lui revenir à elle et à ses enfants… Dans son testament, Mandela a laissé ses biens à sa veuve Graça, ses enfants et petits-enfants, ses proches et anciens collaborateurs, des écoles et l'Anc, son parti politique. Il n'a rien laissé à Winnie.
Le Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Ordonnateur National du FED invite les candidats éligibles à manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Le marché est financé sur les ressources du 10éme FED. L’avis de marché peut être consulté sur le site de l’Union Européenne ci-dessous : https://webgate.ec.europa.eu/europeaid/onlineservices/index.cfm?do=publi.welcome&nbPubliList=15&orderby= upd&orderbyad=Desc&searchtype=RS&aofr=135031
GRANDE BRETAGNE – DÉMISSION D’UNE SECRÉTAIRE D'ETAT MÉCONTENTE DE LA POSITION BRITANNIQUE SUR GAZA AFP - Sayeeda Warsi, première femme musulmane secrétaire d'Etat au Royaume-Uni, a annoncé sa démission, disant ne plus pouvoir "soutenir la politique du gouvernement sur Gaza"… Mme Warsi est une femme politique d'origine pakistanaise qui avait été nommée, en septembre 2012, secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères et secrétaire d'Etat chargée des croyances et des communautés... Lundi, le Premier ministre britannique, David Cameron, a affirmé que les Nations unies ont eu "raison" de condamner la frappe qui a tué 10 Palestiniens dans une école de l'Onu à Gaza. Très prudent sur le sujet, David Cameron n'a pas voulu dire s'il s'agissait d'une violation du droit international et a été critiqué ces derniers jours par l'opposition travailliste, qui lui reproche de ne pas adopter une ligne plus dure vis-àvis d'Israël… RUSSIE - POUTINE ORDONNE DES SANCTIONS CONTRE L’OCCIDENT AFP - Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, hier, avoir ordonné au gouvernement de préparer des mesures de riposte aux sanctions européennes et américaines imposées, la semaine dernière, à la Russie que l'Occident accuse d'être impliquée dans le conflit dans l'est de l'Ukraine. "J'ai donné un tel ordre aujourd'hui", a déclaré M. Poutine, cité par les agences de presse russes, au cours d'un déplacement à Voronej (500 km au sud de Moscou). "Bien évidemment, il faut le faire de manière extrêmement prudente pour soutenir les producteurs russes, mais sans faire de mal aux consommateurs", a-t-il précisé. Le recours à des "instruments politiques de pression sur l'économie sont inacceptables, ils contredisent toutes les normes et toutes les règles", a souligné le président. Il a rappelé que le "gouvernement russe avait déjà proposé un nombre de mesures de riposte face aux soi-disant sanctions de la part de certains pays"… AFGHANISTAN - UN GÉNÉRAL AMÉRICAIN TUÉ AFP - Le Pentagone a confirmé, hier, la mort d'un général américain dans une attaque perpétrée par un soldat afghan dans un complexe militaire près de Kaboul, le plus haut gradé américain à tomber dans le pays depuis le début du conflit, en 2001. "Je suis en mesure de confirmer que parmi les victimes se trouve un général américain qui a été tué", a déclaré le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, qui n'a pas révélé l'identité de l'officier, en attendant que la famille soit informée. L'attaque va faire l'objet d'une enquête menée conjointement par l'armée afghane et la force internationale de l'Otan (Isaf ), a-t-il précisé. Il s'agit du plus haut gradé américain à être tué depuis le début de l'intervention de la coalition internationale en Afghanistan, en 2001. L'attaque s'est déroulée vers 12h00 heure locale (07h30 Gmt) dans un complexe du ministère afghan de la Défense dédié à la formation militaire, l'Université de la défense Maréchal Fahim. L'assaillant, un soldat afghan, a été tué après qu'il a ouvert le feu, selon le contre-amiral Kirby. Jusqu'à quinze personnes ont également été blessées, selon lui. D'après l'armée allemande, un de ses généraux figure parmi les blessés.
La date limite de remise des candidatures est fixée le 12 septembre 2014 à 16 heures 00 au PSON FED, 25 Rue Amadou Assane NDOYE x ST Michel Immeuble AMSA 1er étage. 05 08 2014
HOPITAL PRINCIPAL DE DAKAR
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE Numéro du marché : DAO n° 2014 – S – SAGF – 015 / HPD émis le 28/04/2014. Dénomination du marché : FOURNITURE A TITRE LOCATIF ET ENTRETIEN EN DEUX (02) LOTS PAR MARCHE DE CLIENTELE DE MATERIELS DE BUREAU (COPIEURS) A L'HOPITAL PRINCIPAL DE DAKAR. Nombre d’offres reçues : SIX (06) 1. 2. 3. 4. 5. 6.
ECOREL, 284, Sicap Amitié – Rue 10 x C - Tél 30 100 10 45 - Dakar. TOURACO SARL, 73, rue A A Ndoye – BP 16600 Dakar-Fann Tél 77 367 55 84 Dakar DISMAT, 11, Av Jean Jaurès, Immeuble Aly Ibrahim – BP 11693 - Tél 33 821 67 71 - Dakar. BUROTIC DIFFUSION, 6, Rue Huart x A Le Dantec – Tél 33 889 06 06 – Dakar CBI, 44 Rue Vincent x Galandou Diouf, Tél 33 821 01 01 - Dakar. MCI, Av Blaise Diagne x Rue 5 Médina – Tél 33 842 90 92 - Dakar.
Nom et adresse Attributaire provisoire : ECOREL, 284, Sicap Amitié – Rue 10 x C Tél 30 100 10 45 - Dakar. Montants provisoirement retenus : - Lot 1 : Fourniture à titre locatif de matériels de bureau (copieurs) : pour un montant de Huit (08) FCFA TTC par copie ; - Lot 2 : Entretien de copieurs : pour un montant de soixante seize mille sept cent (76 700) FCFA TTC. Délai d’exécution : dès notification du marché. La publication du présent avis est effectuée en application des articles 83, alinéa 3 et 84 du décret 2011-1048 du 27 juillet 2011 portant Code des Marchés publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l’Autorité contractante, puis dans un deuxième temps d’un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l’Autorité de Régulation des Marchés publics, en vertu de l’article 88 dudit Code. 6 AOUT 2014
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LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
AGENCE COMMERCIALE POMPIDOU
Ministère des Infrastructures et des Transports Terrestres et du Désenclavement
«Le Solei l» Passage Ne hmé - 25, Avenue Georges Pompidou
T él . /Fa x : 3 0 10 4 1 5 69
Direction de l’Administration générale et de l’Equipement
F/DTR/075 1. Cet Avis d’appel d’offres fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés dans le quotidien national « le soleil » des 25 et 26 janvier 2014 2. Le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a obtenu de l’Etat du SENEGAL des crédits à travers le Budget Consolidé d’investissement et à l’intention d’utiliser une partie de ces crédits pour effectuer des paiements au titre du Marché de fourniture de matériels informatiques. 3. Le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, sollicite de la part de candidats éligibles et répondant aux qualifications requises, des offres sous pli fermé pour la fourniture de matériels informatiques en un seul lot : acquisition de matériels informatiques ; 4. La passation du Marché sera conduite par Appel d‘offres ouvert tel que défini dans le Code des Marchés publics, et ouvert à tous les candidats éligibles. 5. Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations auprès du Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement, Ex Camp Lat Dior, Avenue Peytavin x Corniche ouest, Dakar, tel : 33 849 07 60, tous les jours ouvrables de 09 heures à 17 heures. 6. Les exigences en matière de qualification sont : Capacité financière : - Fournir les états financiers des trois dernières années. Capacité technique et expérience : - Disposer au Sénégal, d’un service après vente constitué de : * Un magasin de stockage de pièces de rechange * Un atelier de réparation et d’entretien performant, disposant d’un personnel expérimenté dont un cadre supérieur et deux ouvriers qualifiés
- Avoir exécuté avec succès, durant les trois (3) dernières années, au moins un marché de nature similaire, justifié par une attestation de service fait, délivrée par l’autorité contractante. 7. Les candidats intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’offres complet en formulant une demande écrite à l’adresse mentionnée ci-après : la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, sise à ex Camp Lat Dior contre un paiement7 non remboursable de vingt mille Francs CFA (20 000) FCFA. La méthode de paiement sera en espèce. 8. Les offres portant les mentions : «Acquisition de matériels informatiques pour le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement» devront être soumises à l’adresse précitée au plus tard le 9 Septembre 2014. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. L’ouverture des plis aura lieu le même jour à 10 heures, à la Salle de réunion de la Direction, sise à Ex Camp Lat Dior, Dakar, en présence des représentants des candidats. 9. Les offres doivent comprendre une garantie de soumission délivrée par une institution financière agrée, d’un montant de 2 120 000 F CFA, valide 28 jours après la date d’expiration des offres. Les offres devront demeurer valides pendant une durée de 90 jours à compter de la date limite de soumission jusqu’au trentième jour inclus suivant l’expiration de l’offre Le Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement Mouhamadou DIOP 06 08 2014
AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE DE MARCHE Numéro du marché : 009/2014/MHA/OLAG/PREFELAG Dénomination du marché : Aménagement de chenal d'amenée et d'ouvrages de franchissement et de régulation sur le Yéti Yone : • Lot 1 : Réalisatation de chenal d’amenée sur 13 km ; • Lot 2 : Réalisation ouvrage vanné au pont Alain, divers ouvrages (franchissement, prises) et réhabilitation case de santé de Bélel Mbaye. Nombre d’offres reçues : • Lot 1 : Deux (02), celles de MARCO OBRA PUBLICA et CONSORTIUM D’ENDTREPRISE (CDE) ; • Lot 2 : Deux (02), celles de CONSORTIUM D’ENDTREPRISE (CDE) et EIFFAGE-SENEGAL. Noms et adresses des attributaires : • Lot 1 : l’entreprise MARCO OBRA PUBLICA, Paseo Constitucion, 29 DUP 4°DC 50001, Zaragoza, Espagne. • Lot 2 : l’entreprise CONSORTIUM D’ENTREPRISE (CDE), Avenue Félix Eboué, Boulevard Maritime, BP 2384, Dakar-SENEGAL. Montant des Offres retenues provisoirement : • Lot 1 : Quatre Cent Quatre Vingt Trois Millions Neuf Cent Cinquante Un Mille Cent Cinquante Six (483.951.156) Francs CFA toutes taxes comprises; • Lot 2 : Un Milliard Cent Six Millions Cinq Cent Quarante Un Mille Cent Douze (1.106.541.112) Francs CFA toutes taxes comprises. Délai d’exécution : • Lot 1 : huit (08) mois ; • Lot 2 : huit (08) mois. La publication du présent avis est effectuée en application de l'Article 81, alinéa 3 du Code des Marchés Publics. Elle ouvre dans un premier temps le délai pour un recours gracieux auprès de l'autorité contractante, puis dans un deuxième temps d'un recours auprès du Comité de Règlement des Différends de l'Autorité de Régulation des Marchés Publics, en vertu de l'Article 87 dudit Code. Le Coordonnateur 6 aout 2014
République du Sénégal
CONSEIL EXECUTIF DES TRANSPORTS URBAINS DE DAKAR établissement public à caractère professionnel
Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar Projet d’Appui au Transport et à la Mobilité Urbaine - PATMUR Financement : IDA - Crédit No : 4737- SN
AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL N° : F_DAF_028/2014 ACQUISITION DE MATERIELS INFORMATIQUES ET DE LOGICIELS POUR LE CETUD, CAPTRANS ET CGQA 1. Cet Avis d’appel d’offres fait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru le le 31 décembre 2013 dans le quotidien « Le Soleil ». 2. Le Gouvernement du Sénégal a reçu un crédit de l’Association internationale de développement pour couvrir le coût de Projet PATMUR. Le Gouvernement du Sénégal entend affecter une partie du produit de ce crédit aux paiements relatifs au marché d’acquisition de matériels informatiques et de logiciels pour le CETUD, CAPTRANS et CGQA. 3. Le CETUD sollicite des offres sous pli fermé de la part de soumissionnaires répondants aux qualifications requises pour l’acquisition de matériels informatiques et de logiciels pour le CETUD, CAPTRANS et CGQA en sept (7) lots : - Lot 1 : logiciels SIG / CAO / DAO - Lot 2 : logiciels de transport - Lot 3 : logiciels de suivi évaluation - Lot 4 : serveurs, ordinateurs et accessoires informatiques pour le CETUD - Lot 5 : imprimantes & scanneur pour le CETUD - Lot 6 : équipements informatiques pour CAPTRANS - Lot 7 : onduleurs pour CGQA Le délai de livraison est de 45 jours au maximum. 4. La passation du Marché sera conduite par Appel d’Offres National (AON) telle que définie dans les « Directives : passation des marchés financés par les Prêts de la BIRD et les Crédits de l’IDA ». 5. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir des informations auprès de Monsieur Alioune THIAM, Directeur
Général du CETUD, Adresse électronique : cetud @orange.sn et prendre connaissance des documents d’Appel d’offres à l’adresse mentionnée ci-dessous de 9 H00 à 17H00 à partir du 07 Aout 2014 : Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD), Ex-TP SOM, Route du Front de Terre-Hann, BP 17 265, Dakar Liberté, Tél. +221 33 859 47 20 6. Les exigences en matière de qualifications sont : • Le soumissionnaire devra fournir les états financiers certifiés au cours des trois derniers exercices (2010, 2011, 2012); • Le Soumissionnaire devra apporter la preuve qu’il existe au Sénégal un service après vente de qualité pour l’entretien et la réparation du matériel qu’il propose ; • Le Soumissionnaire devra montrer qu’il a exécuté au moins deux (2) marchés de nature et taille similaires pendant les cinq (5) dernières années (2009 à 2013). Une marge de préférence ne sera pas octroyée aux soumissionnaires. 7. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir le Dossier d’Appel d’Offres complet en français contre un paiement non remboursable de 50 000 F CFA. La méthode de paiement sera en espèces. 8. Les offres devront être soumises à l’adresse ci-dessous au plus tard le17 septembre 2014 à 10 H 00 GMT. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des soumis-
sionnaires présents en personne à l’adresse mentionnée cidessous à la Salle de Réunion du CETUD le 17 septembre 2014 à 10 H 00 GMT. Les offres doivent comprendre une garantie de l’offre, pour un montant de : - 600 000 FCFA pour le Lot 1 : logiciels SIG / CAO / DAO - 800 000 FCFA pour le Lot 2 : logiciels de transport - 600 000 FCFA pour le Lot 3 : logiciels de suivi évaluation - 1 400 000 FCFA pour le Lot 4 : serveurs, ordinateurs et accessoires informatiques pour le CETUD - 1 000 000 FCFA pour le Lot 5 : imprimantes pour le CETUD - 600 000 FCFA pour le Lot 6 : équipements informatiques pour CAPTRANS - 400 000 FCFA pour le Lot 7 : onduleurs pour CGQA La période de validité de l’offre sera de 120 jours. La période de validité des offres court à partir de la date limite de dépôt des plis. La garantie d’offre doit demeurer valide pendant vingt-huit jours (28) après l’expiration de la validité de l’offre. 9. L’adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est : Monsieur Alioune THIAM, Directeur Général du CETUD Conseil Exécutif des Transports Urbains de Dakar (CETUD), Ex-TP SOM, Route du Front de Terre-Hann, BP 17 265, Dakar Liberté, Tél. +221 33 859 47 20 Le Directeur Général 06 AOUT 2014
croisés
• PAR DIEUMBE NDIAYE
dakarois
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MEDECIN DE GARDE Dr Mohamed THERMOS 5, rue Parchappe Bur. : 33 822 02 67 Dom. : 33 822 91 30 SAMU NATIONAL 15 15 33.869.82.52
1
S.U.M.A. 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN 33 864 05 61 - 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS 33 889 15 15 HOPITAUX Principal : 33 839.50.50 Le Dantec : 33 889.38.00 Abass Ndao : 33 849.78.00 Fann : 33 869.18.18 HOGGY (ex-CTO) : 33 869 40 50 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800.00.11.11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE (appel gratuit) 81 800.10.12 SENELEC Service Dépannage 33 867.66.66 TELEPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1413 Service Clients : 1441 SECURITE Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS) : 33 823.31.40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869.22.01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849.45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849.45.24 Pilotage : 33 849.45.45
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HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05H54 • Tisbar : 14H15 • Takussan : 17H00 • Timis : 19H45 • Guéwé : 20H45 HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H-18H30 • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 18H30
Quotidien national édité par la Société Sénégalaise de Presse et de Publications (SSPP) ISSN 0850-0703 Adresse : Route du Servic Géographique Hann - Dakar R.P. (Sénégal) BP 92 Standard Tél : 33 859.59.59 Directeur Général, Directeur de la Publication Cheikh THIAM Secrétariat DG Tél : 33 859.59.00 Coordonnateur Général des Rédactions Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 41 imbodj@hotmail.com Rédacteur en chef central Daouda MANÉ Tel : 33 859 59 10 dmanefr@yahoo.fr Rédacteur en chef central adjoint Mamadou DIOUF Tel : 33 859 59 66 dioufafrica@yahoo.fr Coordonnateur Rédaction Sports Babacar Khalifa NDIAYE Tel : 33 859 59 37 khalifandiaye44@yahoo.fr Coordonnateur Pools des Grands-reporters Ibrahima MBODJ Tel : 33 859 59 25 imbodj@hotmail.com Département commercial & Marketing Tél : 33 859 - 59 09 33 859 - 59 - 44 Service commercial Tél : 33 859 59 43 33 859 59 33 Abonnement : 33 859.59.33 Recouvrement : 33.859.59.03 Télécopie - Fax : 33 832.08.86 – 33 859.60.50 Impression : SEN ROTO Internet : http://www.lesoleil.sn Email : lesoleil@lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF http://www.mediaf.org
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II III IV V VI VII VIII IX X
2 3 4 6 7 8 9 10 PROBLEME N ° 12. 381 HORIZONTALEMENT : 1. Choses insignifiantes. 2. Viande graisseuse – Devient invisible quand on fait le poing. 3. Nourriture de bêtes – Il se jette dans la mer du Nord. 4. Saint de Bigorre – Voiture à cheval – Mise en ordre. 5. A l’opposé des chevilles – Blé du milieu. 6. Tape au cœur – Mise en demeure. 7. Pas de problème ! Sans dessous dessus – En règle. 8. Fleurissent jaune – Petite élue. 9. Grosses moulures arrondies – Etoffe très solide. 10. Spécialiste de la montre. VERTICALEMENT : I. Elle fait mal à l’œil. II. Qui ne court pas les rues – Base de drogue. III. Signe extérieur de richesse - Etre au futur. IV. Boude en partie – Grande dépression – Pour relever le plat. V. Boule de chiffons – Possessif. VI. Morceau de pipe – Plante sans racines. VII. Fleuve côtier de la Vendée – Lieu de pèlerinage au Maroc – Lettres en juillet. VIII. Cela dure cinq ans – Possessif. IX. Pour lustrer – Forme actuelle. X. Qui peut donner de la soie.
SOLUTION DU PROBLEME PRECEDENT HORIZONTALEMENT : 1. PROHIBITIF. 2. LUCIE – CULE. 3. EGRENE – FER. 4. OIE – AME – TM. 5. NR – UTE. 6. FOULE – PT. 7. SA – ERE – PAU. 8. MUE – HAIR. 9. ETAT – DUREE. 10. SOUVERAINS. VERTICALEMENT : I. PLEONAMES. II. RUGIR – AUTO. III. OCRE – EAU. IV. HIE – NOE – TV. V. IENA – URE. VI. EMULE – DR. VII. IC – ETE – HUA. VIII. TUF – PARI. IX. ILET – PAEIN. X. FERMETURES..
horoscope BELIER
BALANCE
(21 mars – 20 avril) Votre vie amoureuse sera riche en événements réjouissants. Si vous rêvez de la bague au doigt, votre souhait pourrait être exaucé aussitôt. Pour les célibataires, les aventures ne manqueront pas, mais elles ne déboucheront probablement pas sur des relations stables. Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Vierge et Verseau Chiffres de chance : 7 2 8
(24 septembre- 23 octobre) Ne redoutez pas le changement. Il est parfois nécessaire et peut se révéler très positif. Comme des transformations se produiront dans votre vie sentimentale, tâchez d’en tirez le meilleur parti. Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Balance et Verseau Chiffres de chance : 8 6 3
TAUREAU (21 avril – 21 mai) Votre entourage sera fort nerveux et énervant. Il faudra vous méfier des petits incidents souvent inattendus qui risquent de nourrir votre animosité et même votre rancune. Couleur porte bonheur : Marron Affinités Astrales : Vierge et Cancer Chiffres de chance : 2 3 7
(24 octobre - 22 novembre) L’envie vous démangera de dire ses quatre vérités à votre conjoint. Surtout n’en faites rien ! Cela ne résoudrait pas vos problèmes et contribuerait au contraire à aggraver les tensions entre vous deux. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Gémeaux et Scorpion Chiffres de chance : 5 1 4
GEMEAUX
SAGITTAIRE
(22 mai - 21 juin) Vous serez en pleine expansion professionnelle. Très motivé pour réaliser vos ambitions, vous prendrez des risques soigneusement calculés. Vous ferez preuve de diplomatie avec des personnes influentes. Couleur porte bonheur : Blanc Affinités Astrales : Balance et Scorpion Chiffres de chance : 7 6 2
SCORPION
CAPRICORNE
(22 juin - 23 juillet) Vous vous sentirez agressé par un ami qui vous accable de ses conseils. Remettez les choses en place gentiment : les conseillers ne sont pas les payeurs ! Mais il vous faudra beaucoup de tact et de diplomatie pour ne pas perdre une bonne relation. Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Vierge et Sagittaire Chiffres de chance : 5 2 4
(22 décembre - 20 janvier) Vous serez touchez de plein fouet par une ambiance astrale énervante. Gare donc aux imprudences, aux erreurs d’attention susceptible de vous coûter cher ! Comme vos réflexes seront perturbés, soyez vigilant au volant de votre voiture et dans le maniement des outils tranchants ou électriques. Couleur porte bonheur : Rose Affinités Astrales : Taureau et Scorpion Chiffres de chance : 2 7 3
(24 juillet - 23 août) Vous serez survolté durant toute la journée en raison d’un climat astral agité ! Alors, bonjour les grosses colères ! Mais de grâce, ménagez vos pauvres nerfs, et aussi ceux de vos proches. Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Balance et Taureau Chiffres de chance : 9 6 8
VIERGE (24 août - 23 septembre) Les peintres, poètes et romanciers bénéficieront de l’influx faste des astres. L’inspiration les accompagnera tout au long de cette journée. Les travailleurs manuels seront très distraits. Couleur porte bonheur : Vert Affinités Astrales : Lion et Vierge Chiffres de chance : 1 2 7
Pensée du jour Il faut un ennemi et un ami pour te blesser au fond du cœur : le premier pour te calomnier, le second pour venir te le raconter. (Mark Twain)
(23 novembre - 21 décembre) A la faveur des transits bénéfiques dans votre ciel, vous pourrez consolider votre situation financière. Une affaire concernant des biens familiaux se réglera dans les meilleures conditions Couleur porte bonheur : Violet Affinités Astrales : Lion et Verseau Chiffres de chance : 6 7 2
CANCER
LION
Solution N° 2422
Visitez nos sites Internet : http://www. lesoleil.sn Le Soleil est membre du MEDIAF : http://www.mediaf.org
7 erreurs
• PAR SAMBA FALL Email : samfal56@yahoo.fr Tel : 77.641.48.63
En reproduisant ce dessin, notre dessinateur, Samba Fall, a volontairement commis 7 erreurs. Il vous propose de les retrouver.
VERSEAU (21 janvier - 19 Février) Avec cette configuration astrale, vous allez être confronté à une vie sentimentale ou domestique assez grave. La solution du problème nécessitera toute la diplomatie et l’ingéniosité dont vous êtes capable. Couleur porte bonheur : Indigo Affinités Astrales : Taureau et Scorpion Chiffres de chance : 8 4 3
POISSONS (20 février - 20 mars) Pour vous cette fois, amour et travail seront étroitement liés. Si vous vivez une idylle de bureau, faîtes preuve de la plus extrême discrétion ; sans quoi, vous risquez d’avoir pas mal d’ennuis. Couleur porte bonheur : Gris Affinités Astrales : Gémeaux et Cancer Chiffres de chance : 2 9 3
Solution du jeu N°633 des 7 erreurs 5. Le nombre de gouttes de sueur de l’avocat de gauche. 6. La longeur du canon du fusil du gendarme. 7. La taille de l’uniforme du gendarme en arrière-plan.
agenda
BLOC-NOTES mots mots fléchés N° 2423
• FETE A SOUHAITER : ST. TRANSFIGURATION • MERCREDI 9 SHAWAL (KORITÉ) 1435 DE L’HEGIRE (CONACOC
1. La longueur de la barre du tribunal. 2. Le format du document de l’avocat de droite. 3. Le format du sac de l’avocat de gauche. 4. La pointure de la chaussure de l’avocat de droite.
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BLOC-NOTES
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nécrologie
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I M M I G R A T I O N
SOUVENIR
DECES
L'Amicale des Inspecteurs du Trésor du Sénégal (AITS) a le regret et la profonde douleur de vous faire part du décès survenu le samedi 02 août 2014 à Dakar, de
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Mamadou Aly DIACK Décédé le 6 août 2010 à Dakar
membre fondateur de l'ASC Jomono 2 de Guédiawaye
Monsieur Landing MARENA,
En jour anniversaire de ton rappel à Dieu, ton épouse, tes enfants que tu chérissais beaucoup, ta famille que tu adorais et aussi tes amis d'enfance et tes collègues te disent merci et bon repos éternel.
Inspecteur du Trésor à la retraite. En cette douloureuse circonstance, les membres de l' AITS présentent leurs condoléances les plus attristées à la famille éplorée.
Nous disons encore un grand merci à l'homme au grand cœur, pour tes qualités d'époux exemplaire, généreux envers son prochain et modèle de piété et de courage. Vous qui l'avez connu et aimé, ayez une pensée pieuse pour le repos de son âme.
Qu'Allah l'accueille en son paradis. LE PRÉSIDENT MAME ALASSANE DIAGNE
Que la terre du Fouta «Guia» te soit légère
(SPG)
(6 AOUT 14)
SErvicE FActurAtion
SErvicE rEcouvrEmEnt
Quotidien national « L e S o le il»
Quotidien national « L e S o le il»
tél. 33.859.59.38
tél. 33.859.59.03
SErvicE commErciAL Quotidien national «Le Soleil»
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I M M E U B L E Vous pouvez contacter l’Agence Commerciale POMPIDOU « Le Soleil » Passage Nehmé 25, Avenue Georges Pompidou
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LE SOLEIL MERCREDI 6 AOUT 2014
nécrologie
REPUBLIQUE DU SENEGAL
SOUVENIR
MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE
6 août 2012 - 6 août 2014 2 ans déjà
SERVICE NATIONAL DE L’HYGIENE
Hajé Samia OMAÏS née MUHIEDDINNE Maman Chérie, Jamais ton absence n’aura été aussi présente. Chaque jour qui passe, on sent ta présence et nous savons que de là où tu es, tu veuilles sur nous. Tu nous manques beaucoup mais tel est le dessein de tout croyant. Vous qui l’avez connue, aimée et appréciée, ayez une pensée pieuse pour le repos de son âme. Nous ne t’oublierons jamais Maman. Al Fatiha (6 Août 14)
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AVIS D’ATTRIBUTION DEFINITIVE Numéro du marché : AOO 004-14 /MSAS/SNH /JICA Dénomination du marché : Appel d’offres pour la fourniture de matériels et de consommables de laboratoire pour le Service National de l’Hygiène sur financement JICA sur financement fond de contrepartie 8ème don coopération Japonaise
F O R M A T I O N Date de publication : le Soleil n° 13130 du 1er Mars 2014 Nombre d’offres reçues : 03 Nom et adresse de l’attributaire : TECHNOLOGIES SERVICES Fann Résidence Rue Aimé Césaire- Dakar Montant de L’offre retenue :
N° et intitulé des lots
Attributaires
Montant en FCFA HT/HD
Adresse
25 279 000
Fann Résidence – Rue Aimé Césaire Dakar
Lot unique : acquisition de matériels et TECHNOLOGIES de consommables SERVICES de laboratoire
La publication du présent avis est effectuée en application de l’article 85 du code des marches publics ( Décret n° 2011 – 1048 du 27 juillet 2011 portant Code des Marchés Publics). 06 08 2014
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
UNIVERSITE GASTON BERGER DE SAINT-LOUIS Rectorat
AVIS D’APPEL D’OFFRES Nom du projet : Projet Gouvernance et Financement de l’Enseignement Supérieur axés sur les résultats (PGF-Sup.) Appel d’Offres International N°F014/PGF-Sup/UGB/CDP/2014 1. Cet Avis d’appel d’offresfait suite à l’Avis Général de Passation des Marchés paru dans le journal« Le Soleil » du jeudi 27 février 2014. 2. Le Gouvernement de la République du Sénégal a reçu un crédit de l’Association Internationale pour le Développement pour financer Projet de Gouvernance et de Financement de l’Enseignement Supérieuraxés sur les résultats (PGF-Sup.) et à l’intention d’utiliser une partie de ce crédit pour effectuer des paiements au titre du Marché :“Acquisition d’Equipements de laboratoire” en deux lots: • Lot1 : Matériel de Laboratoire spécifique • Lot2 : Matériel de Laboratoire de langue 3. L’Université Gaston Berger de Saint-Louis sollicite des offres sous pli fermé de la part de candidats répondant aux qualifications requises pour fournir et installer des équipements scientifiques. 4. La passation du Marché será conduite par Appel d‘offres international (AOI) tel que définit dans les « Directives: passation des marchés financés par les Prêts de la BIRD et les Crédits de l‘IDA » janvier 2011, et ouvert à tous les soumissionnaires de pays éligiblestels que definis dans les Directives. 5. Les soumissionnaires éligibles et intéressés peuvent obtenir de plus amples renseignement sauprès de l’Unité de Gestion du CDP de l’Université Gaston Berger de Saint-
Louis (cabinet@ugb.edu.sn) et prendre connaissance des documents d’Appeld’offres à l’adresse mentionnée ci-après : Secrétariat de la Commission des Marchés du Rectorat à Saint-Louis ou à l’Antenne de l’UGB, sise Immeuble Fahd, 3ème étage de 8 heures à 12 heures le matin et de 15 heures à 18 heures l’après-midi tous les jours ouvrables. 6. Les exigences en matière de qualifications sont: a) Capacité financière • Fournir les états financiers certifiés pour les trois dernières années (2011, 2012, 2013) b) Capacité technique et expérience • Le Soumissionnaire doit démontrer dans son offre, à la satisfaction de l’acheteur, que s’il se voit attribuer le marché, il sera en mesure d’assurer le service après-vente et de fournir les pièces de rechange dans des délais raisonnables. 7. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’offres complet à l’adresse mentionnée ciaprès: Université Gaston Berger de Saint-Louis, Secrétariat particulier du Recteur contre un paiement non remboursable de 20 000F CFA. La méthode de paiement sera en espèce ou par chèque de banque. Le Dossier d’Appel d’Offres sera remis en mains propres. Un exemplaire du dossier sera disponible pour être consulté gratuitement sur place par les candidats qui le souhaitent. 8. Les offres devront être soumises à l’adresse ci-après :
Secrétariat de la Commission centrale des Marchés, sis au Rectorat Université Gaston Berger de Saint-Louis BP : 234, Saint-Louis au plus tard le 19 septembre 2014 à 10H 00mn. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées. Les offres seront ouvertes en présence des représentants des candidats présents à l’adresse ci-après : Salle de réunion de la Commission des Marchés, Rectorat, le 19 septembre 2014 à 10H 05mn . Les offres doivent comprendre une garantie de soumission d’un montant de : • Lot1 : Matériel de Laboratoire spécifique Dix millions (10 000 000) FCFA • Lot2 : Matériel de Laboratoire de langue: Huit millions (8 000 000) FCFA Cette garantie demeure valide pendant vingt-huit jours (28) après l’expiration de la durée de validité de l’offre, y compris si la durée de validité de l’offre est prorogée selon les dispositions de l’alinéa 20.2 des IS. Les offres devront demeurer valides pendant une durée de 90 jours à compter de la date limite de soumission. 9. L’adresse à laquelle il est fait référence ci-dessus est : Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sanar, Route de Ngallèle: BP 234 Saint-Louis - téléphone (221)33 961 07 93/ 33 961 22 70 - faxe : (221) 33 961 18 84 - Adresse électronique : cabinet@ugb.edu.sn 06 AOUT 2014
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S PORTS
LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
FOOTBALL ALAIN GIRESSE, SELECTIONNEUR DES « LIONS »
« Afficher le même sérieux, quel que soit l’adversaire » A un mois du démarrage des éliminatoires de la Can 2015, Alain Giresse ajuste ses dernières notes pour se lancer à la conquête du groupe G. Le sélectionneur national du Sénégal ne se fixe pas de limites dans ses ambitions. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le coach des « Lions » évoque la réouverture du stade Léopold Sédar Senghor et décortique le jeu de ses prochains adversaires. Tout en ouvrant une large fenêtre sur « sa » « Tanière ». Entretien réalisé par Wahany Johnson SAMBOU
Coach, le troisième adversaire du Sénégal est connu depuis samedi et ce sera le Botswana que vous avez pu observer lors de son match contre à la Guinée Bissau, quelles impressions vous a-til laissé ? C’est un bloc d’équipe, une équipe très organisée. Qui joue très simple et très direct. Ils ont jeu à l’anglaise, ils ont un entraineur anglais. Voilà leurs caractéristiques. Ils n’ont pas de joueurs évoluant dans de très grands championnats, mais leur force est basée sur le collectif. A quel genre de match devrait-on s’attendre face à cette équipe? Je pense que ce sera un match qui ne sera pas clair, il va falloir être très déterminé, très présent dans les duels parce qu’il y aura des duels, un défi physique énorme, de l’engagement. Ce ne sera pas forcément très posé au niveau du jeu, mais il va d’abord nous falloir répondre à cet engagement. Donc un match qui sera plus dans la densité physique que dans un jeu très léché techniquement. Vous parlez de densité physique alors qu’on sait que le Sénégal va faire un très long voyage, même si le Botswana quittera aussi Tunis. Pas inquiétant pour vous par rapport à la récupération notamment ? On peut en avoir peur, on peut s’en inquiéter mais il faudra faire avec. Comme vous dites, le Botswana quittera la Tunisie et nous Dakar. Donc, c’est pour cela qu’il faudra limiter la fatigue d’un voyage très éprouvant, très difficile. C’est pourquoi il nous faudra un vol qui nos amène directement au Botswana à des horaires qui soient les meilleurs pour voyager. Vous auriez préféré un vol spécial alors ? Je n’aurai pas préféré, je préfère ; il n’y a même pas à hésiter. Si je vous raconte le voyage que la Guinée Bissau a effectué, et ça c’est l’entraineur qui me l’a dit : ils ont quitté Bissau, ils sont passés par le Maroc, puis par le Ghana. Ils ont fait un périple énorme et c’est très contraignant ça. En avez-vous déjà discuté avec la Fédération ? Il y a longtemps. Je n’ai pas attendu ce match pour en parler. Dès la connaissance du calendrier c’est-àdire dès que la Caf a sorti les dates pour dire que les matchs c’était les mercredis et samedis, j’ai dit que quel que soit le tirage, à moins de tomber sur la Guinée, le Mali et la Mauritanie, on aura besoin d’un avion privé. Quand les groupes ont été dégagés, ça ne pouvait que s’appliquer et la connaissance du troisième adversaire n’a fait que valider ce que j’avais prévu, c’est une évidence. Je connais les conditions de voyage en Afrique pour savoir les possibilités qui exis-
tent pour se déplacer. Moi, j’ai été dans deux pays où je ne voyageais qu’en avion privé. Cela permet un gain de temps, de récupération et tout ce qu’on peut avoir comme avantage. Et là des équipes vont souffrir dans ces qualifications si elles n’ont pas ces possibilités. Le premier match se jouera en principe à Dakar. Eu égard aux évènements qui avaient conduit à la suspension du stade, peut-on s’attendre à une pression sur vous et vos joueurs ? Si vous parlez de la pression parce que c’est un match officiel, un match à enjeu, on est dans le cadre normal. Après pourquoi évoquer des évènements ? On ne va pas réagir et raisonner par rapport aux évènements. C’est très malheureux ce qui s’est passé, parce que cela avait pénalisé le pays mais la pression elle est liée à l’enjeu et à l’aspect officiel du match. Comment gérer la situation pour que ça reste dans ce cadre ? Ça fait partie du quotidien d’une équipe et des joueurs internationaux qui, que ce soit dans leurs clubs dans des compétitions nationales, européennes, avec leur équipe nationale, sont soumis à ce genre de match. Donc, on gère mais il n’y a pas de recette-miracle pour ça. D’abord ça nécessite une préparation dans le calme, la sérénité et la tranquillité et non pas dans l’effervescence et le brouhaha. Après, le match reste le match avec toute cette exigence qu’il y a et c’est sur le plan mental et psychologique qu’on doit être capable de rentrer dans ce genre de rencontre. Vous allez démarrer la campagne à domicile, un match à gagner coûte que coûte ? Tous les matchs sont à gagner dans l’absolu. Il faut prendre le maximum de points, se donner toutes les possibilités et commencer le premier match à domicile évidemment mais moi je n’ai pas un tableau de marche où je dis « ici, il faut prendre trois points, ici faire un tel résultat », non. On ne va pas partir dans cette idée-là surtout au début. Au début on va pour gagner des matchs. Dans un tournoi pareil, que valent justement les matchs à domicile ? On peut considérer qu’un match à domicile est un atout puisqu’on doit bénéficier du soutien populaire pour permettre à l’équipe de s’en servir et d’être un peu plus galvanisée et d’avoir un élan supplémentaire. C’est là que l’apport d’un public a son importance et qu’il faut éviter de pénaliser son équipe en la sifflant parce que ça c’est donner des armes à l’adversaire. Or, il faut pousser son équipe dans tous les moments. Une équipe adverse qui voit en face d’elle un adversaire déterminé avec son pu-
blic derrière, je peux vous dire que ça lui complique davantage la tâche. Vous parlez de l’importance du public, cela voudrait-il dire que vous êtes certain que le match sera joué à Dakar ? Comment voulez-vous que je parle autrement aujourd’hui ? A mon niveau, pour moi entraineur, je retiens que le match se jouera à domicile, le stade n’est plus suspendu, donc il n’y a pas de raison de ne pas jouer ici. Après dans quelles conditions cela se fera-t-il ? Ce n’est pas moi qui vais dire qu’on va jouer ici. N’est-ce pas embêtant pour un entraineur de savoir qu’à un mois de son match son stade est toujours en réfection ? L’embêtant pour l’entraineur c’est de savoir si la pelouse sera en état ou pas. Est-ce que les conditions de jeu seront bonnes ou pas bonnes ? Mon interrogation elle est là et ça s’arrête là. Il semble que vous souhaitez jouer un vendredi et en nocturne, qu’en est-il exactement ? Effectivement, j’ai dit qu’on joue le 5 en nocturne parce que c’est un jour ouvrable. C’est pour que les gens puissent venir et puis pour éviter la chaleur parce qu’en septembre il fait très chaud. C’est mieux pour les joueurs qui doivent être dans les meilleures conditions. Jouer le 5 nous permettra surtout d’avoir un jour de plus de récupération dans la perspective du deuxième match. Que savez-vous aujourd’hui des autres adversaires du Sénégal, l’Egypte et la Tunisie ? Je les ai observées au mois de juin lors de leurs matchs amicaux. Ce sont deux équipes qui ont un bon niveau, très organisées. L’Egypte a montré un très bon jeu collectif avec des joueurs habiles dans toutes les zones du terrain, un jeu de relance propre, de construction. La Tunisie, elle, joue plus à défendre qu’à attaquer mais avec des joueurs qui ont quand même de l’aptitude, de la maîtrise et de la qualité. C’est de bonnes équipes, en somme. Ici on voit une certaine identité du football nord-africain qui est différente de celui pratiqué en Afrique subsaharienne. Les prestations de l’Algérie au Mondial peuventelle être un baromètre de comparaison avec vos prochains adversaires ? Je crois que ces différences sont en train d’être éliminées. Les équipes subsahariennes qui possèdent des joueurs évoluant en Europe ne sont pas loin d’évoluer comme ces équipes nord africaines. La différence est faite plus entre les pays qui ont des joueurs professionnels en Europe et des pays qui ont des joueurs qui évoluent principalement à domicile. Là le style de jeu diffère. Dans les pays ayant des joueurs qui évoluent dans les championnats professionnels européens, on sent qu’il y a de la discipline collective, une discipline dans le jeu alors que pour les autres équipes c’est quelque peu débridé, c’est moins précis en ce qui concerne les consignes. Ça ne veut pas dire que ça
rend le match plus facile contre ces équipes-là parce qu’il y a une énergie débordante, c’est moins cadré mais il y a de la vitalité. Ça devient donc plus difficile de jouer contre une équipe comme le Botswana que contre l’Egypte par exemple ? Tous les matchs sont compliqués mais le type de complications ne sont pas les mêmes. Parce que vous avez un jeu très débridé et que vous vous faites surprendre par une action. Et puis tactiquement il y a des aspects surprenants dont on peut bénéficier mais qui peuvent également nous démonter. Donc il faut garder le même sérieux quel que soit l’adversaire en sachant que chaque équipe a son style de jeu. Quand on va jouer l’Egypte, ce ne sera pas la même chose que contre le Botswana. Donc, l’Egypte semble être l’adversaire dont il faut le plus se méfier... Je mets tout le monde sur le même pied, après il y a trois matchs à faire avec trois équipes avec leurs forces et faiblesses, leurs particularités. Donc, c’est à nous de faire face. Je ne peux partir en disant qu’il y en a un qui est plus fort que l’autre. Il y a un adversaire et il est à prendre en considération quel qu’il soit. A nous de mettre en place notre jeu qui sera capable de passer au premier adversaire, au deuxième etc. Pour parler de votre équipe, vous vous êtes inscrit dans une logique de continuité. Devrait-on s’attendre pour autant à des changements pour le prochain match ? Je viens de regarder la Coupe du monde et au-delà du spectacle, c’est un formidable champ d’exploration. Le titre de l’Allemagne repose sur quoi ? La continuité. Cette équipe joue ensemble depuis des années avec un coach qui est là depuis 2006 et qui totalisera dix ans à l’Euro 2016. Aujourd’hui, citez-moi un joueur sénégalais qui n’a jamais été sélectionné qui est en train d’éclater ? D’abord, les championnats n’ont pas repris donc on reste sur la saison dernière. Non, je ne vois pas quelque chose qui pourrait changer ma démarche. Lors des deux derniers matchs des « Lions », on a beaucoup parlé de Baye
Oumar Niasse et de Diafra Sakho, leurs prestations vous ont-elles satisfait ? C’était bien de les voir. Diafra Sakho va passer un nouveau palier puisqu’il va jouer en Ligue 1. Baye Oumar Niasse est passé au Lokomotiv Moscou, donc ce sont des joueurs qui avancent, qui se montrent. On en a beaucoup parlé parce qu’ils ont marqué mais il faut être prudent. Mais, ce sont des joueurs en devenir dans ce poste-là. C’est important ce qu’ils ont fait parce que ça leur a permis de connaitre le groupe, ça a permis de les connaitre. Ce ne sont que des éléments positifs. On a également vu la belle prestation de l’équipe nationale A’ face à la Colombie, quelles impressions vous a-telle laissées ? C’est bon. Ils ont fait un match très valeureux, ils ont été mentalement très bons. Ils ont été intéressants. Il y a des joueurs qui ont montré beaucoup de choses intéressantes et qu’on continue à suivre notamment les moins jeunes. De Papis Demba Cissé et Henry Saivet dont on évoque l’incertitude pour les prochains matchs ? Pour Saivet c’est mort. Il est out. Pour Papis, ce n’est pas encore officiel. Pour le moment, je n’ai pas encore de confirmation mais on n’est pas dans le cheminement normal, c'est-à-dire que pour l’heure il n’a pas encore joué. Est-ce à dire que vous comptez toujours sur lui ? Je verrai. J’attends encore, je suis son évolution dans sa remise en forme. Parlons maintenant du cas des gardiens de but. Bouna Coundoul. Et qui maintenant ? Bouna Coundoul et les gardiens qui jouent dans leurs clubs et qui ont un club. Je dis ça parce que tous ne sont dans un club et tous ne jouent pas. C’est un petit peu compliqué. Ce poste-là est une situation délicate effectivement. Si on prend ceux qui étaient habituellement appelés : Il y a Bouna Coundoul, Lys Gomis qui est maintenant en 2ème division donc qui va jouer. Cheikh Ndiaye et Ndoye n’ont pas de clubs. Donc, ça devient encore plus compliqué.
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On a également évoqué le nom de Mody Diaw qui évolue au Psg… Vous avez vu le parcours du garçon ? Parler de ce garçon c’est aussi tenir compte des éléments qui sont des éléments de base et qui servent de référence mais ce ne sont pas des éléments de valeur, que ce soit clair. Le CV : l’année dernière, il n’a jamais fait d’apparition même sur le
banc de l’équipe première. En CFA, il n’a disputé que neuf matchs. On ne peut pas plonger comme ça un garçon qui n’a même pas connu l’environnement des matchs officiels. A un poste aussi particulier, on ne peut se le permettre. C’est sans doute un gardien d’avenir mais à ce poste il faut d’abord jouer. Vous me direz que les autres ne jouent pas aussi mais lui n’a même l’expérience d’être sur un banc. Vous allez aussi me parler de Mamadou Bâ, c’est également le même cas. L’année
dernière en seconde division il n’a disputé que quatre matchs. Donc, les seuls joueurs sur qui on peut compter à ce poste, ce sont Bouna Coundoul et Lys Gomis ? Ce se sont les seuls qui sont dans les critères que l’on recherche. Le premier c’est d’être dans un club et le deuxième de jouer. On va sortir ici on parlera toujours du cas des gardiens de but qui font partie de mes plus grosses équations.
MERCATO DES LIONS
Diawara à Nice, c’est fait Comme prévu, Souleymane Diawara s'est engagé avec l'Ogc Nice. Après 5 saisons à Marseille, avec qui il a notamment remporté un titre de Champion de France et deux Coupes de la Ligue, le défenseur sénégalais de 35 ans connaîtra le cinquième club de sa carrière. Il était libre de s'engager avec le club de son choix. La durée du contrat n'a pas été révélée par les Aiglons.
Mamadou Niang, priorité à la Ligue 1 Suite à l’information selon laquelle Mamadou Niang serait prêt à baisser ses émoluments pour rejoindre ArlesAvignon, l’agent du joueur, Karim Aklil, a tenu à contester les chiffres annoncés (10.000 euros de salaire mensuel). «Ça n’a pas de sens », a-t-il indiqué. « Des échanges ont bien eu lieu pour voir si c’était faisable avec le président Marcel Salerno, mais la Ligue 1 reste sa priorité. Plusieurs clubs sont intéressés», reconnaît cependant, M. Aklil. Outre Arles-Avignon, des clubs de Mls (championnat américain), mais aussi plusieurs formations de L1 songeraient à enrôler l’ancien Marseillais qui parfait sa condition physique à Aix-en-Provence, depuis la fin du mois de juin. Aklil ajoute que «Mamadou Niang a 34 ans et il n'a rien perdu de son sens du but. Il sera compétitif et prêt physiquement pour un nouveau challenge d'ici peu.»
Mauritanie : Patrice Neveu limogé Patrice Neveu, le sélectionneur français de la Mauritanie, a été démis de ses fonctions après l’élimination des « Mourabitounes » dimanche en qualifications pour la Can 2015 contre l’Ouganda à Nouakchott (0-1, 0-2 à l’aller). Le technicien français, nommé en février 2012 et qui était sous contrat jusqu’en février prochain, s’est déclaré «surpris» par cette décision. «J’ai appris cela tard lundi soir. Mon staff technique (Pascal Bracconier, sélectionneur adjoint et Nicolas Santucci, l’entraîneur des gardiens) a également été limogé.» Neveu avait notamment qualifié la Mauritanie pour le Chan 2014.
Côte d’Ivoire : Renard ne promet pas « de grande révolution » Nommé officiellement nouveau sélectionneur de la Côte d’Ivoire, vendredi dernier, Hervé Renard a annoncé hier qu'il n'y aurait pas de «grande révolution» chez les « Eléphants » sous sa direction. «Ma mission c'est de reconstruire une nouvelle équipe, tout en sachant que tout n'est pas à jeter, a expliqué le coach français, lors de sa première conférence de presse à Abidjan, en référence notamment à l'élimination des Ivoiriens au premier tour du Mondial. La grande révolution n'aura pas lieu, car les prochaines échéances arrivent dès septembre. Mais nous allons apporter un nouveau dynamisme.» «Même si la Côte d'Ivoire possède des joueurs expatriés, je pense qu'il serait regrettable de négliger le football local, a-t-il ajouté. J'ai assisté à la finale de la coupe nationale (remportée 2-1 par l'Asec face à Séwé San Pedro dimanche, ndlr), j'ai vu des joueurs de qualité comme partout en Afrique. C'est à eux de prouver qu'ils peuvent bousculer la hiérarchie. Pour réussir ma mission, il faut beaucoup de travail. Imposer une discipline. Exploiter au mieux les talents individuels, emmener tout le monde à l'esprit collectif, a détaillé l'ancien entraîneur de Sochaux. L'esprit collectif sera ma première tâche». Le technicien a également indiqué les grandes lignes de sa stratégie de jeu. «Je bâtirai mon équipe sur la base défensive. Il faudra une base défensive solide pour remporter les trophées. Il faudra reconstruire le système défensif et avoir une complémentarité parfaite pour être efficace. La voie de mon succès ne peut passer que par le collectif, a conclu Renard, qui a signé un contrat de deux ans renouvelables. Laissez-moi le temps. Je ne vais pas dormir sur mes lauriers.»
Kenya : l'Ecossais Williamson sélectionneur L'Ecossais Bobby Williamson (52 ans) a été nommé sélectionneur du Kenya, a annoncé hier la Fédération kényane (Fkf). Il succède à Adel Amrouche, licencié après l'élimination des Harambee Stars en qualifications de la Coupe d'Afrique des Nations 2015. «C'est un nouveau départ pour notre football», a déclaré le président de la Fkf, Sam Nyamweya, lors d'une conférence de presse. Le technicien, qui entraînait jusque-là le Gor Mahia Football Club, l'un des clubs phares du pays, a signé un contrat de deux ans. Avant, Williamson avait dirigé les « Cranes » d’Ouganda.
QUARTS DE FINALE DU CHAMPIONNAT
Le Saltigué (D) et le Duc (H) remettent leur titre en jeu Après plus d’un mois de pause liée à la participation du Sénégal au Challenge Trophy au Mali et au Ramadan, le handball reprend ses compétitions avec le début de la 2ème partie du championnat ce mercredi et les quarts de finale qui se disputent à partir de cet aprèsmidi. Champion en titre chez les dames, le Saltigué dispute le premier match face à Sokone. Une formalité pour le club de Rufisque qui fait figure de grand favori pour sa propre succession. Un de ses concurrents directs pour le titre, le Duc, ne joue que demain face au Diamono. Les deux autres matches opposent également demain, Dissoo Handball Club à la Renaissance de Tivaouane au terrain de la Cité des Enseignants de Golf d’une part et de
l’autre, le Stade de Mbour à l’Olympique de Diourbel au Cdeps de Mbour. Chez les messieurs, les trois premières rencontres se disputent cet après-midi. Avec l’Asfa, favorite devant le Stade de Mbour à Iba Mar Diop. Après une entame de saison ratée, les militaires ont réussi à dominer le championnat en fin de saison régulière pour terminer à la première place. Derrière eux, la Jeanne d’Arc, 2ème, a pour adversaire l’Olympique de Diourbel. De son côté, le Saltigué accueille cet après-midi le Rail pour se relever de sa défaite lors de la dernière journée du championnat face à l’Asfa (2425) et retrouver le dernier carré. Le dernier match du tour oppose le Dakar Université Club, champion en titre et l’Us Gorée, vainqueur du
ATHLETISME
MARRAKECH 2014
Amadou Ndiaye pour faire oublier Kassé Hanne ? Il a été désigné meilleur athlète des derniers championnats nationaux disputés au stade Caroline Faye de Mbour. Amadou Ndiaye qui a remporté le 400 m haies dans ces joutes se positionne désormais comme l’une des valeurs sûres de la délégation sénégalaise pour les prochains championnats continentaux, à Marrakech (10-14 août). Et en l’absence de Mamadou Kassé Hanne qui a déclaré forfait pour cause de blessure, Amadou Ndiaye sera le seul Sénégalais aligné sur les haies basses avec pour lourde mission, de pallier l’absence de son compatriote. Une charge supplémentaire pour le jeune athlète qui espère être à la hauteur même si ses ambitions sont mesurées, puisqu’il vise le podium continental, là où Kassé Hanne jouait carrément pour le titre. « Mon objectif
BASKET
est de monter sur le podium et d’obtenir une qualification à la prochaine coupe du monde », a expliqué le pensionnaire du Centre international d’athlétisme de Dakar (Ciad) après son sacre, dimanche dernier, à Mbour. Pour cela, le médaillé d’argent aux Jeux universitaires de Kazan (2013) devra faire mieux que son chrono de 50’’83 réalisé dimanche face tout de même à une adversité loin des standards internationaux. Il lui faudra rééditer voire améliorer sa performance qui l’a vu remporter son épreuve aux derniers championnats de France en 49’’31 en juillet dernier, afin d’être présent un mois plus tard à Marrakech où se disputera la Coupe du monde d’athlétisme qui regroupe les champions continentaux des diverses spécialités. O. POUYE
CHAMPIONNATS DU MONDE
Cheikh Sarr compte rattraper à Malaga le temps perdu à Dakar
MOUVEMENTS SUR LES BANCS
HANDBALL
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S PORTS
LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
Sénégal en 2013 dans une rencontre qui pourrait s’apparenter à une finale de super coupe. O. POUYE
Programme - Dames : Aujourd’hui au Jardin public à 15h30 : Saltigué – Ahbv Sokone ; Demain à Golf à 16h30 : Diisoo – Renaissance Tivaouane ; au Cdeps de Mbour à 16h30 : Stade de Mbour – Olympique Diourbel ; à Iba Mar Diop à 18h : Duc – Diamono. Hommes : Aujourd’hui Jardin public à 16h30 : Saltigué – Usc Rail ; à Iba Mar Diop à 16h : Ja – Olympique Diourbel ; à 17h : Asfa – Stade de Mbour ; Demain à Iba Mar Diop à 17h : Duc – Us Gorée.
Prévu pour le 1er août, le départ des « Lions » pour Malaga n’a pu se faire que dans la nuit du lundi 4. Ils ne sont donc arrivés que le lendemain à Madrid. Ils ont ainsi rallié, par train, la ville andalouse où ils doivent faire un camp d’une vingtaine de jours. Ce stage sera mis à profit par le sélectionneur pour rattraper le temps perdu à Dakar. Avant de partir, les « Lions » sont, en effet, restés trois jours sans s’entraîner sur le parquet de Marius Ndiaye pour des questions liées à l’assurance de certains joueurs. Cheikh Sarr avait dû s’adapter à cette nouvelle situation en changeant de lieu et de méthode d’entraînement. Au lieu de séances sur le parquet de Marius Ndiaye, ses joueurs faisaient des séances de musculation à l’Olympique Club et d’oxygénation à leur hôtel. « On n’a pas pu faire tout le travail foncier qui était prévu. Le travail physique avait pris le dessus », déplorait Cheikh Sarr. Le sélectionneur va donc profiter du stage de Malaga pour « rattraper
le travail perdu ». « A Malaga, on mettra l’accent sur le travail foncier de basket. Travailler pour pouvoir marquer le plus rapidement possible. On a des meneurs qui vont vite et on va en profiter lors du Mondial. Nous verrons en fonction des équipes avec qui nous partageons notre poule, comment jouer en utilisant ce potentiel. On a des avantages de tailles par rapport à certaines équipes et on a aussi des meneurs et arrières de grande qualité. On va mettre tout cela à profit ». Les « Lions » ont aussi prévu des matches amicaux durant ce séjour pré-coupe du monde en Espagne. Six matches sont déjà calés contre le Mexique à deux reprises, l’Espagne, la Lettonie et le Koweït. Les matches auront lieu dans différentes villes espagnoles, Malaga, Las Palmas et Guadalajara. Rappelons que les championnats du monde de basket auront lieu du 31 août au 14 septembre en Espagne. O. NDIAYE
ABSENCE DE MANUEL GINOBILI
« Cela n’enlève rien à la qualité de l’équipe argentine » Adversaire des « Lions » en phase de poule à la Coupe du Monde, l’Argentine a eu un forfait de taille. L’arrière Manu Ginobili, nouvellement champion de la Nba avec les Spurs de San Antonio ne sera pas dans l’équipe albiceleste de basket. Son club San Antonio a refusé de le libérer. Ginobili se remet d’une fracture de fatigue au péroné. Pour Cheikh Sarr, « cette absence n’enlève rien à la qualité de l’équipe argentine ». « On n’est pas concentré sur lui. Quand on part là-bas, on ne joue pas contre un joueur mais contre une équipe. Même si Ginobili est un bon joueur capable de marquer 20 points, de faire des passes décisives », dixit Cheikh Sarr. Vainqueur à quatre reprises du titre de champion de la Nba avec San Antonio, Ginobili est aussi une pièce maîtresse de l’Albiceleste du basket. « Ses coéquipiers peuvent se dire
que c’est possible de jouer sans lui. Qu’il soit là ou pas, on joue contre l’Argentine, pas contre Ginobili. On le respecte beaucoup, mais il y a les autres comme Luis Scola (lui aussi pensionnaire de la Nba à Indiana Pacers, Ndlr) qui seront là. Dans les autres équipes, il y a des absents, mais on se focalise pas sur ça », précise Cheikh Sarr. O. NDIAYE
32 ATHLETISME
S PORTS
LE SOLEIL - MERCREDI 6 AOUT 2014
CHAMPIONNATS NATIONAUX DE MBOUR
Une belle réussite que les fédéraux veulent rééditer
Mbour a accueilli, le week-end dernier, la 54ème édition des championnats nationaux d’athlétisme. Durant deux jours, la capitale de la Petite Côte a pris le relais de Dakar qui avait ouvert le bal vendredi avec les épreuves des lancers longs et du 10.000 m masculin. Avec l’indisponibilité du stade Senghor encore en réfection, la fédération d’athlétisme s’est rabattue sur le stade Caroline Faye. Une bonne option pour poursuivre la décentralisation des activités. Et Momar Mbaye, le président de la Fsa, s’est félicité de l’engouement qu’a suscité l’organisation de la compétition à Mbour, avec à la clé un public assez important. Une vague sur laquelle sa structure compte surfer pour toucher le maximum de pratiquants et poursuivre la massification. Du côté des performances, aucun record national n’a été battu durant ces trois jours de compétitions. Une situation dont s’accommode la Direction technique nationale qui voit plutôt un verre à moitié plein avec un clin d’œil aux athlètes qui doivent se rendre aux championnats d’Afrique. Car selon Lansana Badji, ces joutes ont permis une bonne mise en jambes avant de rallier Marrakech en milieu de semaine. Ils étaient, en effet, 10 à avoir pris part à la compétition de ce week-end avec des victoires à la clé, à l’exception Daouda Diagne qui a été battu au 100 et au 200 m par un autre sélectionné, Moulaye Sonko qui a réussi le doublé. Après ces joutes nationales, l’heure est maintenant à la préparation des prochaines échéances continentales du 10 au 14 aout à Marrakech (Maroc) où les 14 athlètes représentant le Sénégal pourront compter sur le soutien de l’Etat, selon le ministre des Sports, Matar Bâ. « On va se retrouver prochainement pour voir comment solutionner les problèmes et comment mutualiser nos efforts pour permettre à nos athlètes d’être dans de très bonnes conditions. L’Etat a toujours été à leurs côtés pour les accompagner puisqu’ils sont des ambassadeurs du Sénégal. C’est dans ce sens que nous aurons prochainement des rencontres pour définir les contours du voyage de Marrakech », assure-t-il. Investir d'autres localités du pays L'expérience mbouroise concluante à plusieurs égards, les fédéraux se tournent désormais vers la prochaine étape dans leur politique de décentralisation de leurs activités. Une idée émise au sein du Comité directeur de la fédération et reprise par le président Momar Mbaye qui explore déjà des pistes la prochaine édition. C'est ainsi que les stades de Kolda et de Matam ont été évoqués pour accueillir l’édition de 2015. Ces villes disposent, en effet, d'infrastructures sportives à même d'accueillir les championnats nationaux. « Pour les années à venir, il faut penser à décentraliser l’organisation. C’est une opération rentable dans le sens de la massification de l’athlétisme », puisque l’une des réussites de Mbour a surtout été la mobilisation du public. Et Momar Mbaye d’ajouter dans ce sens que « nous avons initié une démarche pour voir si l’environne-
ment est propice afin de démultiplier cette politique de décentralisation ». Mais si le site d'accueil de la compétition existe dans ces localités précitées, d'autres soucis risquent de surgir avec pour principal défi, l’hébergement des quelques 600 athlètes et officiels qui participent aux championnats. Car si la Petite Côte offre plusieurs possibilités aux organisateurs en termes de réceptifs, il n’en va pas de même pour plusieurs autres localités du Sénégal. D’où la nécessité pour les responsables fédéraux de
bien inspecter les zones ciblées avant de mobiliser les troupes. D’autant plus que quelques couacs ont été notés à Mbour où un nombre record de participants a été notés. Mais dans cette politique de décentralisation, les fédéraux peuvent compter sur l'appui des pouvoirs publics. Un soutien réaffirmé par le ministre des Sports présent dans les gradins du stade Caroline Faye. Pour Matar Bâ, « nous allons accompagner la Fsa pour appuyer le travail à la base pour avoir un sommet solide qui puisse nous représenter au niveau international ». Un soutien qui ne sera pas de trop pour la structure fédérale qui soutient avoir financé les championnats sur fonds propres à hauteur de 17 millions de FCfa. Ousseynou POUYE
Amadou Ndiaye sera le seul Sénégalais aligné sur les haies basses.
CYAN MAGENTA JAUNE NOIR
Les championnats nationaux d’athlétisme se sont achevés à Mbour sur une bonne note. En plus de la bonne tenue des compétitions, des avancées ont été notées dans la promotion de la discipline à travers le pays. Des motifs de satisfaction pour la tutelle et pour les responsables fédéraux qui songent déjà à renouveler l’expérience dans d’autres localités du pays.