LOOK'IN n°7

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07 ISSN 2304-8244

+ KI N C I T Y GU I D E

Veck y s : M r Dy n a m it e / K i n ja z z a / Ma r c Moli / Per cussio ns / C o ncept élégance Kins h a s a Hu m a n s / E c o c o n g o / Vincent Lo mbume / C yclisme à K in / Albinos... Culture - Sport - Fashion - Ambiance - Photo - Technologik - Société - Diaspora - Actualité / N° 7 - 2013

Dossier

Kin et son

CINÉMA


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948, Avenue Haut Congo, Commune de la Gombe, Kinshasa-R.D.Congo TĂŠl. : +(243) 81 67 77 220

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Directrice de publication Oksana Johannesen Kim

ÉDITORIAL

Rédacteur en chef Martin van der Belen redaction@lookin.cd

/N°7

Commerciale commercial@lookin.cd

2013

Secrétaire de direction Francine Mbemba direction@lookin.cd Photographe J. V. Barrionuevo Rojas photos@lookin.cd

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inshasa est en train de changer de visage. Plus besoin d’aller ailleurs pour trouver des produits de luxe, ils arrivent à Kin : un vrai Apple store, un sushi bar avec son « tapis magique », des cigares de qualité, des vêtements pour les grands soirs, des bus neufs qui partent à l’heure,… Manifestement, les choses bougent. Un véritable lifting !

Illustrateur Jérémie Nsingi

Allons-nous revenir à ces années fastes où tout semblait possible dans notre capitale…? Au temps où elle rêvait d’être le phare de l’Afrique plutôt que le cœur des ténèbres… Et de la réalité à la fiction, il n’y a qu’un pas. Surtout que notre ville est tellement romanesque, au point qu’elle en devient un lieu de tournage de plus en plus prisé ! On peut donc s’attendre à de nombreuses pages composées sur Kin. Et pour célébrer toutes ces histoires, que ferons-nous ? Eh bien, en attendant la réouverture de nos cinémas ou de grandes librairies, nous aurons apparemment de plus en plus d’événements. Préparez-vous à la fête…!

Journaliste Myriam Luani

Graphiste Gédéon Mukendi design@lookin.cd

Contributions rédactionnelles Jean-Sylvain Tshilumba Peter Cocas Jilla Majik Papy Mbwiti Chantal Tombu André Tshivuadi Amal De Clercq ISBN : MI 3.01105-57094 ISSN : 2304-8244 Édité par 8, av. Isiro, C/Gombe, Kinshasa, RDC

Directrice de publication

Photo de couverture J.V. Barrionuevo | Alla Shmeleva | Vincent Lombume

Ce magazine est imprimé sur du papier dérivé de forêts durables.

Le Portrait de Madame Récamier Ce tableau, réalisé en 1800, représente une jeune femme bourgeoise très en vue à l’époque. Elle est semi-allongée, le haut du corps tourné vers le spectateur. Sa tenue légère et le décor dépouillé évoquent les références à l’Antiquité, qui caractériseront le « style Empire ». L’auteur de cette peinture, Jacques-Louis David (1748-1825) est considéré comme le chef de file de l’École Néoclassique. Il a réalisé ici un portrait à la psychologie subtile, où il mélange réalisme et idéal, puisant dans les canons épurés des classiques grecs et romains. Ses idées politiques en feront un proche de Robespierre puis de Napoléon dont il peindra le sacre impérial. Ce grand tableau de 175 x 243 cm est aujourd’hui visible au Musée du Louvre à Paris. Il est tellement célèbre que ce type de sofa est couramment appelé un « récamier ». Projet "Classik Relooké" | Création : Alla Shmeleva et Gédéon | Photographie : J. V. Barrionuevo

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PAROLE AUX LECTEURS Les quelques jeunes qui se donnent pour une passion doivent être reconnus, encouragés. Quand vous vous intéressez à notre équipe nationale de natation, cela nous donne des ailes pour gagner toutes les compétitions à venir… Pavody Ndawele, étudiant en marketing, nageur dans l’ équipe nationale

Vos articles nous permettent de vivre la vie de Kinshasa dans tout ce qu’elle a de moderne et de créatif. Les vrais acteurs du progrès, ce sont les Kinois eux-mêmes ; c’est eux le moteur de leur destin… Bravo ! Espérons que ce magazine sera distribué bientôt en Europe. Denis Mpunga, comédien et metteur en scène

ZINE DE LA

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Vous allez chercher et vous mettez en valeur des artistes. C’est rare qu’un magazine le fasse avec autant de professionnalisme, humour et créativité. Pour moi c’est fondamental car la sculpture et la peinture m’influencent… Jolie Ngemi, danseuse contemporaine

J’appelle Look’in ma boussole ! Quand je l’ai sur moi, Kin se trouve dans mon sac ! La place que vous accordez aux acteurs de la ville, et surtout aux artistes, assied leur reconnaissance. Martinais Mvuama, graduée en sciences commerciales et administratives

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Etant donné que je veux faire carrière dans le mannequinat, je trouve dans Look’in des pages qui m’inspirent. Il y a de la mode, du shopping, de la culture et des choses très intéressantes qu’on ne peut pas voir ailleurs. Je crois que c'est ça la branchitude. Nicky Ngoto, mannequin et étudiante en communication

Votre magazine offre un éclairage nouveau sur la vie des Kinois. J’y reconnais de nombreux amis artistes. Je suis content d’apprendre un peu plus sur leur travail. Et dans votre dossier, j’ai découvert une femme à grandes responsabilités à l’aéroport. Je n’aurais jamais imaginé cela… Henry Kisasa, éclairagiste de spectacles

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SOMMAIRE /N°7 2013

CULTURE KIN

Verckys. L’empire du poumon d’acier ............................... 8 Gabriel Wadigesila. Maestro du jazz ............................... 10 Marc Moli. La musique c’est la liberté de penser ! ...... 11 Un patrimoine percutant .................................................... 12 Patrick Haradjabu, un rêve d’aller-retour ? ..................... 14

EVENTS

Brèves ................................................................................... 18 Fête du Livre de Kin ! .......................................................... 19

KIN DE LUXE

Gekko’s. La fusion derrière le bar à sushis ................... 20 Good looking people .......................................................... 24 Relooking homme & femme ............................................. 30

MAN & KIN

Joseph Nussbaumer. Un pionnier bâtisseur ................ 34 Les couvercles à proverbes chez les Yombe .............. 36 Kinshasa humans ................................................................ 38

DOSSIER

Kin et son cinéma ................................................................ 42

PIXEL

Patricia Willocq. « Blanc ébène » ..................................... 58

KITOKO

Parcours pepele. Bombo Lumene .................................. 68 Vincent Lombume. Une voix imaginaire ......................... 70

SPORTS & LOISIRS

Cyclisme. Coup de pédale pour le vélo en RDC ........ 72 Pilates. 2 exercices ............................................................. 75 Un monde insoupçonné au cœur de Kin ...................... 76 Transco. Nous irons tous au paradis ! ............................ 78

ACTUALITÉS

Ecocongo. Réconcilier nature et culture ........................ 80

TECHNOLOGIK

Les meilleures innovations ................................................ 82

Kin City guide ..................................................................... 87

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CULTURE

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Il est une légende vivante de la musique congolaise. Ce saxophoniste puissant de l’âge d’or de la rumba édifia dans les années 70 et 80 un empire du disque vinyle. Rencontre avec papa Verckys, un maestro qui a propulsé de nombreux talents et est toujours d’acier...

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ur le toit de son Veve Center, Verckys joue avec vigueur du saxophone. Il domine le son des guitares, basses et chœur de son orchestre Veve Immortel. Né le 19 mai 1944 à Kisantu, Verckys Kiamuangana a appris la musique classique chez les Kimbanguistes. En 1963, il rejoint Franco et Tabuley et devient l’un des trois mousquetaires de l’OK-Jazz. Il participe à l’heure de gloire de la rumba congolaise. Son souffle puissant lui vaut son surnom de « Poumon d’Acier ». Entre 1967 et 1969, ce groupe mythique effectue plusieurs tournées en Europe. Verckys découvre que son patron, Franco, touche des sommes colossales par rapport à ce qu’il rétribue ses musiciens. Les concerts à Brazzaville sont pour lui des occasions pour exercer un petit commerce : « Dans mes malles à instruments, j’entassais des huiles et du savon que je revendais aux grossistes brazzavillois ». Mais Verckys ambitionne plus. Il rêve de monter sa propre maison de disque. À l’insu de Franco, il répète alors avec Simaro et d’autres musiciens. En 1971, à la fin d’une tournée à Paris, il fait semblant de tomber malade pour pouvoir rester plus longtemps en France. Il veut traiter directement avec la maison Fonior, convaincue de son talent. Un empire du disque À la signature du contrat, le saxophoniste

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mide, Papa Wemba… La reconnaissance est immense. En 1974, lors du « Combat du siècle », dans le dancing en haut de l’immeuble abritant la pharmacie du 30 Juin, il joue avec James Brown... En plein milieu des années soukous, le géant va tomber de haut. Le 30 avril 1984, lorsque Verckys inaugure sa seconde fabrique à vinyles, d’une valeur de 5 millions de dollars, il n’a pas encore réalisé que la cassette audio est en train de saper le marché. La dégringolade est rapide. Désemparé, le musicien perdra presque la vie... Une fois rétabli, Verckys a continué avec son studio d’enregistrement. Il s’est ensuite adapté à la technologie numérique et produit des clips, fournit des instruments aux orchestres de la place. Il va aussi posséder une imprimerie et devenir éditeur de deux journaux. Aujourd’hui, quand il n’est pas à l’étranger, on peut encore venir écouter Poumon d’Acier sur sa terrasse qui domine Matonge, un quartier dont il a fort contribué au prestige… Myriam Luani Photos : MVDB Archives Verckys Kiamuangana

s’octroie, un empire, les éditions Veve, « les 45 tours marchaient très fort. J’ai construit cet immeuble avec cet argent », ne s’en cache pas ce businessman aux allures de Marlon Brando derrière son grand bureau. Des ingénieurs allemands et belges lui montent une usine de vinyles et un studio où viendront enregistrer des stars comme Tabuley, Mbilia Belle, Koffi Olo-

Mister Dynamite, l'excommunié En 1971, Verckys interprète en featuring « Namitunaka moto mwindu a uta wapi », écrit par Simaro. La chanson s’attaque à l’Eglise Catholique de l’époque qui, selon lui, était tolérante à l’égard de la misère, des injustices sociales, des bas salaires imposés à la population… L’œuvre lui vaudra d’être excommunié. En produisant l’orchestre LipuaLipua, Verckys a atteint un record de vente. Son album « Kamale » sera vendu à pas moins de 15.000 disques 45 tours par mois ! En tant que saxophoniste, Verckys accompagnera le Trio Majesi, James Brown, Pepe Kalé et connaitra personnellement un succès retentissant avec des albums comme « Dynamite Verckys », « Baluti », « L’Afrique danse avec Sakumuna », « Isabo », « L’Immortel Veve de Verckys », etc.

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CULTURE

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Maestro du

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haque mercredi à partir de 19 heures, l’Hôtel Royal s’anime au rythme de Kinjazza. À la tête de ce groupe habitué des salons feutrés comme des podiums, il y a Gabriel Wadigesila, celui qu’on appelle « prof Gaby », tant il a formé des musiciens. “Avec mon meilleur ami et voisin Baks Bakenge, non voyant qui lisait les notes en braille, j’ai appris à jouer de la flûte”, se souvient le Maître avec amusement. “Nous étions encore à l’ école primaire et mon père, qui était organiste, m’a offert mon premier livre de solfège et mon tout premier instrument, un harmonica.” Très tôt, Gabriel entendra et admirera les sons de la guitare de son ainé et cousin Claude Malu-Malu. Ses premières gammes, il les fait sur l’orgue de son oncle, l’abbé Kinzaza. Après son diplôme en math-physique, il rejoint en 1988 le campus de Lubumbashi. En 1990, les évènements qui secouent l’université l’obligent à regagner la capitale afin de poursuivre ses études en économie. Durant la fermeture de l’Unikin, le musicien en herbe rencontre Jeannot Bongo et le vieux Nsimbar, ex guitariste-saxophoniste de Manu Dibango. Ils l’initient au jazz. 10 | LOOK’IN N°7 | 2013

Il est un maître de jazz incontesté à Kinshasa et a durablement valorisé ce genre musical trop souvent associé à la diaspora. Multi-instrumentiste méthodique, Gabriel a également formé de nombreux musiciens...

À l’école du Gab’s Jazz Club En 1991, le camerounais Abu Bass, accompagnant Tantine Abeti Masikini en concert, lui inculque les rudiments de la basse, tandis que Ernest Mvouama l’initie au piano jazz. L’année suivante, il ouvre le Gab’s Jazz Club, une école installée dans... le bureau de son père ! Des bassistes comme Mimiche bass, Tocha Bass, Flamme Kapaya, Olivier Tshimanga, Michel Bass sont passés par ses classes. En 2000, il présente avec Serge Gontcho un projet international de jazz au Centre WBI. Trois ans après ce succès, il est admis au Conservatoire Royal de Bruxelles en section jazz, option basse électrique avec le piano comme second

instrument. Depuis son retour au pays, l’artiste partage son temps entre les cours qu’il donne, ses compositions - actuellement fort ancrées dans les folklores du Congo - et la scène... Il a conçu une méthode audiovisuelle dite “Méthode Wadigesila” partant des onomatopées des langues africaines. Parmi les langues déjà utilisées il y a le Lingala, le Swahili et le Ewondo (parlé au Cameroun). Il pratique et partage son expérience dans le but de faire avancer le niveau artistique de ses multiples élèves. “Je suis le père de la nouvelle génération de jazz”, se félicite Gaby. La musique est pour lui un langage universel afin de communiquer avec le monde extérieur. Myriam Luani Bongo


Marc MOLI

La musique, c’est la liberté de penser ! SUR LES TRACES DE SENGHOR, CAMARA LAYE ET CHEIKH ANTA DIOP, LE GUITARISTE MARC MOKELENGE MOLIFE EST UN GRIOT QUI NOUS OUVRE LES YEUX...

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a musique est sobre, proche d’un Lokua Kanza ou d’un Jean Goubald dont il est un disciple. Celui que l’on appelle affectueusement « Molimo » compose des musiques habillement métissées ; elles croisent une pointe de jazz, de blues, de zouk, de salsa et autres. Ses chansons parlent de la traite, de la beauté de la femme noire ou du quotidien des africains, des propos proches de ceux des pères de la négritude. Moli se bat contre l’étiquette rétrograde collée aux musiciens dans une société en crise de leadership. Dans son titre “Nani a pesa mwa ndambo na bolingo na Africa”(Qui donnera un peu d’amour à l’Afrique?), il parle des explorateurs Diego Cao et Stanley

ou de la traite initiée par les arabes. “Ce sont des fragments de notre histoire…” Il n’en dresse pas le procès, mais un constat pour signifier l’impact des idées et du commerce. Dans le contexte de mondialisation accélérée, il espère que la jeunesse saura aussi y trouver sa place. Lui qui a d’abord étudié les règles du grand marché, a finalement choisi de se consacrer à sa passion et de la partager avec les autres. Sa sincérité, son engagement et son talent le font aujourd’hui représenter la RDC en dehors de ses frontières. Il compte parmi nos griots contemporains...

BIO EXPRESS Moli Mokelenge (Kinshasa, 1980) est un musicien autodidacte, qui a commencé à chanter dans la chorale de son église St Augustin de Lemba. Ce jeune diplômé en marketing de l’Institut Supérieur de Commerce a rencontré Jean Goubald en 2001, et collabore depuis avec lui. Moli et son propre groupe se sont produits lors du XIVème Sommet de la Francophonie. Il fait parties des “Jeunes Espoirs Wallonie-Bruxelles du Cinquantenaire”. En septembre 2013, il a été invité à représenter la RDC aux Jeux de la Francophonie de Nice (France).

Myriam Luani Bongo Photos : MVDB

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Riches et diversifiées, les percussions congolaises sont à l’image des nombreuses traditions culturelles du pays. Petit aperçu de ce patrimoine alors que se prépare la seconde édition d’un festival qui les met à l’honneur...

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a diversité ethnique impressionnante de la RDC (quelques 400 tribus recensées) donne de la matière à l’organologie, la science des instruments de musique. En effet, certaines études menées en Belgique, en Allemagne et ailleurs classent les instruments de percussions de l’Afrique en quatre familles à savoir, les membranophones, les cordophones, les idiophones et les aérophones. M. Gabriel Kele Longange, spécialiste en musicologie à l’Institut des Musées Nationaux du Congo et M. Rigobert Mbila, professeur de musicologie à l’Insti-

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tut National des Arts ont affirmé la même classification. Pour les membranophones, plusieurs provinces taillent un tambour appelé “Mbunda” ou “Ngoma”, en forme de mortier ou bien d’un tronc d’arbre avec une ou deux peaux tendues, ainsi qu’un tambour à friction muni d’une tige fixée sur la membrane et un tambour à fente notamment, le “Lokole”, plus utilisé en musique moderne. Pour les cordophones, l’on compte la harpe, le pluri arcs et la cithare, appelés “Ndara”. Alors qu’en ce qui concerne les idiophones, l’on cite le lamellophone appelé la “Sanza”, la cloche à une et deux battants “Ngongi”

et la grosse caisse appelée “Lokombe”, le xylophone ou le balafon dit “Madimba”. Comme aérophones, citons des cornes de toutes dimensions, un bois taillé sous forme d’un arc ou encore une trompe d’ivoire; ils constituent cette famille d’instruments. Bien que la liste ne soit pas exhaustive, ces instruments de percussion épinglés sont les plus en vue dans les groupes traditionnels et folkloriques congolais. Majik Jilla Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

F E S T I VA L “ M B O N DA E L E L A”

Des percussions en loi de la rue Tambours, lamellophones, djembés, grattoirs, xylophones, triangles et divers autres instruments ont vibré lors du premier festival ‘’Mbonda Elela’’, autrement dit ‘’Que les tambours résonnent’’. Des musiciens congolais (des deux rives du fleuve) mais aussi belges, burundais, ivoiriens, équato-guinéens ont fait résonner leurs instruments et trembler l’avenue de la Paix, devant le centre Wallonie-Bruxelles. Une onde de choc qui a beaucoup plu aux nombreux jeunes présents parmi les centaines personnes. Et quand l’Ambassadeur du Burundi est lui-même monté sur scène pour tambouriner, ce fut l’apothéose… Pour Eddy Mboyo, leader du groupe La Sanza et directeur artistique de cet évènement, « le festival se veut un espace de prise de conscience et de valorisation du métier des percussionnistes. » Ils sont trop souvent occultés par les chanteurs, figures vedettes qui règnent sur la scène musicale depuis plus d’un demisiècle. Au cours des vingt dernières d’années, les percussionnistes kinois ont lutté pour sortir de l’ombre. Ngoy, surnommé « Le Perc », est l’un de leurs chefs de file, qui, grâce à sa formation reçue à l’INA et à ses voyages, a pu lancer diverses initiatives dans ce sens. MJ 13


CULTURE

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LOOK’IN : Tu as fait des études d’économie ; comment est né chez toi l’envie de danser au point d’en faire ton métier ? PATRICK HARADJABU : Au départ, je dansais avec mes copains, juste pour rigoler. Un jour, nous avons gagné un concours de hip hop organisé par l’Institut Français de

e la danse d s ir o p s e articipation bu s jeunes e p d a s n u s l’ rè t s p Il e .A dja ine en RDC in 2013, Patrick Hara ra o p m te n co nK à Connexio Montpellier dans l’un e é u rq a m re s deux ans à de formation les plu va passer s … des centre de France x u ie g ti s pre

Kinshasa et les Studios Kabako de Kisangani. Ce concours a été suivi d’un atelier. J’y ai été payé la somme de 30 dollars. En 2004, cela représentait quelque chose... J’ai alors compris que je pourrais sans doute gagner ma vie en dansant, vue la difficulté de décrocher un boulot à Kin. Et là, j’avais la chance de me créer mon propre boulot ! Qu’est-ce que tu racontes dans tes spectacles ? Je raconte l’existence ! Ou plutôt je me pose la question de comment exister dans mon pays où rien ne semble sourire aux gens ? Comment encore trouver de la joie de vivre ici malgré la galère ? Ma passion c’est de danser avec mes idées, mes mots et mon corps. Je veux créer un monde bien particulier, être un homme d’affaire créatif !

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Tu pars étudier en France. Le titre de ton spectacle présenté lors de Connexion Kin, «Rêve d’aller-retour», sera-t-il réaliste si on te fait de belles propositions pour rester en Europe ? Oui, en effet, je suis content de partir étudier deux ans au Centre Chorégraphique National de Montpellier, dirigé par Mathilde Monnier. Le programme de ce master s’annonce fort lourd. Donc, je vais me concentrer là-dessus, la suite on verra après. Je pense toujours à comment faire pour travailler à Kinshasa, c’est pour cela que j’ai co-créé le spectacle « Rêve d’aller-retour » avec Didier Ediho. Qu’est-ce que la danse contemporaine peut apporter aux spectateurs kinois ? Beaucoup ! La destruction de notre pays par la guerre est physique mais aussi mentale. Il nous faut de grandes réflexions et des rêves pour se reconstruire. À travers les arts vivants, entre autres la danse, je crois


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que c’est possible de retrouver quelque chose que les Congolais ont perdu. Peut-être que cela se joue juste à l’intérieur de notre corps? Voilà pourquoi j’utilise le mien comme terrain d’expérimentation. Propos recueillis par MVDB Photos : Eric De Mildt

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EV ENTSS

Brèves

Brèves

THÉÂTRE

EVENEMENT

« Mwinda »

Un festival pour Kin ?

Ce cercle de craie qui nous entoure

Du 15 au 30 novembre, de nombreuses activités sur la question des enfants qui vivent dans les rues de Kinshasa sont organisées à destination des professionnels et du grand public. À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Enfant, célébrée le 20 novembre, le Réseau des Educateurs des Enfants et Jeunes de la Rue (REEJER) et ses partenaires souhaitent faire connaitre la situation de ces enfants, aujourd’hui estimés à plus de 20.000, et les enjeux auxquels sont confrontés les acteurs de protection de l’enfance. Au programme: des journées portes ouvertes des centres d’accueil, un concert au profit des enfants, une projection-débat sur les enfants dits “sorciers”, des interventions en milieu scolaire, une compétition de foot, un débat sur le thème des jeunes mères adolescentes en RDC et des ateliers d’échanges de bonnes pratiques,... Des activités publiques organisées pour que la situation des enfants vulnérables devienne l’affaire de tous. Depuis de nombreuses années, le COPERF, l’UNICEF, la fondation Werrason,… travaillent pour les enfants des rues de Kin. Le comité d’organisation, composé de Médecins du Monde France, Save the children et du REEJER vous invite à y participer.

À l’instar d’autres villes africaines telles que Ouagadougou, Durban ou Lagos, Kinshasa mérite d’être une ville de cinéma. Le dossier spécial que Look'in lui consacre le démontre… En avril 2014, un festival international devrait lui rendre honneur, lui faire renouer le contact avec le grand public et profiter à tout le secteur. À l’affiche de cet événement intitulé festival international du film « Mwinda », il y aura des films en compétition (longs et courts métrages), des projections en plein air, des débats et des animations pour le grand public et les scolaires, etc. L’objectif de ce festival, précise Emmanuel Lupia, son coordinateur, est de “promouvoir le cinéma en RDC et créer un espace de diffusion et d’ échanges pour les cinéastes et tous les Kinois”. Ce festival est porté par To Sala films, un collectif de jeunes cinéastes, dont la plupart viennent des Ateliers Actions Kinshasa (voir dossier), l'école de cinéma qui est en train de former une nouvelle génération de cinéastes, dans le sillage de Djo Munga. Parmi les partenaires de cet événement, on compte déjà le festival « Congo in Harlem » (New-York) et « Yolé ! africa » (organisateur du SKIFF, Salaam Kivu International Films Festival).

Comment parler de la tragédie de l’Est ? Le théâtre de ce qui s’y déroule peut-il prêter à rire ? Israël Tshipamba ose relever ce défi dans « Le Cercle de craie ». Le récit s’articule en deux volets. Dans le premier, deux villages s’affrontent pour la possession d’une terre; dans le second, deux femmes revendiquent la garde d’un enfant, l’un pour ses liens de sang et l’autre pour l’affection donnée. Les débats sont portés devant un juge fantasque qui, contre toute logique dominante (pouvoir, notoriété, pots-de-vin) devrait avoir le courage de privilégier la justice du cœur. L'épreuve cruelle du cercle de craie en décidera. La conscience citoyenne triompherat-elle ? Même si le texte de Brecht date de 1944-45, la mise en scène donne à ce récit la forme vivante d’un conte populaire dans la RDC contemporaine. Sous l’avancée des rebelles, la femme d’un gouverneur doit fuir. Plus préoccupée par ses robes de luxe, elle finit par oublier son bébé… Pour donner vie aux 50 personnages, 7 brillants comédiens sont sur scène dans cette création du Tarmac des Auteurs et du Théâtre des Elfes; avec Elbas Manuana, Annie Biasibiasi, David Ilunga, Eric Kashala, Vero Kwadeba, Tina Mwimba way, Evelyne Lobota.

Infos : reejer_cg@yahoo.fr / http://reejer.org

Contact : festivalmwindakinshasa@yahoo.fr

Dans les mois qui viennent, ce spectacle est appelé à être joué en tournée. Contact : tarmacdesauteurs@yahoo.fr

Quinzaine pour les enfants des rues

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Vous aimez lire et à Kin vous avez toutes les peines du monde à satisfaire votre passion? Rassurez-vous, notre capitale a maintenant sa fête annuelle !

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’Institut Français Halle de la Gombe et le Lycée René Descartes ont été à l’initiative de la 1ère édition de la Fête du livre, du 8 au 11 novembre. Son défi? Réunir aussi bien des auteurs et écrivains congolais autant qu’européens, ainsi que les passionnés de la lecture sous le thème “Congo au cœur du récit”. Cette animation festive qui entend valoriser et promouvoir la lecture du livre, est une célébration au rythme des proses, poésies et planches de bande dessinée, à travers des rencontres entre auteurs et écrivains, un concert dessiné, une librairie éphémère, des conférences, des séances de dédicaces et quelques expositions. Une des grandes réussites de cette fête c’est la somme des efforts conjugués des nombreux partenaires investis, dont le Centre Wallonie-Bruxelles, le nouvel espace Bilembo, l’Ambassade de Suisse, le Lycée Prince de Liège et de nombreuses associations congolaises. Chapeau à tous ! Jilla Majik

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La fusion derrière

le bar � Sushis…

Kinshasa s’ouvre sur le monde. Et le restaurant Gekko’s en est un bon exemple. Il offre aux amateurs de saveurs fines le premier « sushi bar » et une « cuisine fusion », à côté d’une terrasse où la spécialité sont les grillades…

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ans une rue calme de la Gombe, on pénètre dans Gekko’s par un portail à l’effigie de deux énormes de ces reptiles…. La cour a été aménagée en terrasse exotique ombragée, où l’on peut manger ou siroter un large choix d’apéritifs et cocktails. Grillade, homard, la maison vous garantit la qualité et la fraîcheur des produits. Et si vous préférez changer d’air, visitez l’intérieur, un univers japonisant lounge. Un impressionnant bar à sushis trône en maître au milieu de murs rouge, blanc et noir. Dès que les clients prennent place, le « tapis magique » fait défiler les assiettes à sushis devant eux. Ils peuvent prendre celles de leur choix. Le serveur en comptabilisera le nombre pour dresser son addition ; chaque couleur d’assiette a son prix ! Cuisine fusion et traiteur gastronomique Nathalie Blattner, à qui revient l’initiative de ce restaurant déjà très couru, a été formée en tant que chef à New York, le temple de la “cuisine fusion”. « C’est l’ idée de s’ inspirer des saveurs des quatre coins du monde pour composer de nouvelles recettes », explique Nicolas Delgado, le créatif chef de cuisine. « Et tout cela est livrable à domicile ! » précise-t-il. Un des plus de Gekko’s, c’est son service traiteur haut de gamme. Une 20 | LOOK’IN N°7 | 2013


Gekko’s est ouvert tous les jours, sauf le lundi. Commandes possibles de 11h à 22h30 (le dimanche jusque 21h30).

façon originale d’épater 9, avenue Kauka, commune de la Gombe. Tel. +243 (0) 82.000.4200 / +243 (0)97.000.2681 vos amis, à la maison… takeaway@gordonsgekkos.com / www.gordonsgekkos.com Et sachez qu’en 2014, Gekko’s ouvrira encore un restaurant gastronomique de cuisine fusion. Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

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Ouvert tous les jours, sauf le lundi Commandes possibles de 11h00 à 22h30, le dimanche jusque 21h30

9, avenue Kauka, Kinshasa-Gombe. Tel. +243 (0) 82.000.4200 / +243 (0)97.000.2681 takeaway@gordonsgekkos.com www.gordonsgekkos.com 22 | LOOK’IN N°7 | 2013


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Propulsez-vous dans l’Espace Tigo ! T

igo a lancé depuis mi-septembre à Kin un incroyable magasin de téléphonie et de services ! Son design futuriste et sa taille immense le placent en première position face à ses concurrents. Ce nouveau Shop Tigo est un joyau qui innove par de nombreux atouts : Un Service client et Après-Vente adapté à tous les besoins. Un « Experience Center » : les clients peuvent y tester les différents services et apprendre à maitriser l’utilisation les produits innovants (tablettes, téléphones Hi tech, laptops, etc.), notamment l’internet haut débit (4H+) et la révolution des services financiers mobiles (Tigo Cash). Un espace dédié aux clients Corporate et VIP. Un « shop in shop » : on y vend les articles des partenaires des autres secteurs commerciaux ; télévision (Canal+), Apple, Samsung, Huawei, banque et restaurant. Un « hot spot Wifi » : sur place, les abonnés bénéficient gratuitement d’une connexion Wifi 4H+ de 30 minutes. Et d’ailleurs, tout abonné qui paye là par une transaction financière Tigo Cash se voit offrir une connexion haut débit 4H+ d’une validité de 24 heures. Le confort qu’offre cet espace émerveille les clients. Le taux de satisfaction est de 95% alors que dans les shops de la concurrence celui-ci n’est que de 70%. Propulsez-vous dans cette réussite !

Soyez les bienvenus dans Ia “digit@l lifestyle made in Tigo” : du lundi au vendredi, de 8h30 à 18h, le samedi de 10h à 16h et le dimanche de 10h à 13h. Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

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Il a le sens des couleurs, autant que celui des affaires. Cadre dynamique d’une grande banque congolaise, Jean-Marc Bukusa adore la sape, mais réserve cette passion en dehors de ses heures de travail ! Il a choisi parmi ses vêtements ceux qui seraient les mieux assortis aux deux lieux où Look’in lui a demandé de poser… Photos : J.V. Barrionuevo Rojas Stylisme : Oksana Kim

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Il représente la troisième génération d’une famille qui vit à Kinshasa et partage pour notre capitale son envie de modernité et d’ouverture sur le monde. Père de quatre enfants, directeur exécutif d’une grande entreprise, collectionneur d’art africain, Jonathan Johannesen porte en lui l'élégance… Photos : J.V. Barrionuevo Rojas Stylisme : Oksana Kim

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ES AIR TROPIQU

e i n g a p m o c e r è i m e r P ! e é i f i t r e c

ne pagnie aérien m o c re iè m re est la p ’évaluation Air Tropiques éfi des tests d d le i s s u ré s ir vo de nombreuse e n congolaise à a n ro u o c s è RDC… Ce succ d’exception en internationale. e ic rv e s n u t e rieux années de sé

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a sécurité à bord des avions de ligne des compagnies aériennes congolaises est un sujet important pour les usagers, et le gouvernement s’est mis un point d’honneur à la maximiser. Les compagnies aériennes ont donc été soumises depuis plusieurs mois à une obligation de mise en conformité à la réglementation locale et internationale. Les travaux de certification dirigés par une équipe conjointe d’experts congolais et internationaux (issus de l’AAC et de l’IATA), sont très poussés en matière de contrôle de sécurité, sûreté, formations, y compris à bord des appareils. Pour avoir satisfait à toutes ces exigences, Air Tropiques peut être considérée comme la plus sûre des compagnies congolaises… Ce succès fait la fierté de Monsieur Erik

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Des vols réguliers ou à la carte… La compagnie Air Tropiques effectue 6 jours par semaine des vols intérieurs réguliers vers le Bas-Congo (Matadi-Boma-Moanda). Cependant l’essentiel de son activité est le vol à la demande, le charter, vers toutes les destinations domestiques et régionales, très utile pour les hommes d’affaires. En cas d’urgence, Air Tropiques peut mettre en place très rapidement des évacuations sanitaires.

Jacobs, fondateur d’Air Tropiques, devenu une figure emblématique dans le secteur de l’aviation d’affaires en RDC. Un couronnement bien mérité car, depuis plus d’une douzaine d’années, ce ressortissant belge né à Kikwit s’évertue à ce que sa compagnie porte un label de qualité dans tout le Congo. Il est démontré aujourd’hui qu’Air Tropiques a toujours eu pour objectif principal la satisfaction de sa clientèle, en lui offrant sécurité, confort, et régularité. Et ces efforts sont portés par une équipe soudée, adhérant pleinement à la philosophie de leur entreprise. Et manifestement, tout passager qui a pu voyager avec cette compagnie se voit rassuré sur sa fiabilité. Enfin, en dehors des vols réguliers que la compagnie assure dans le Bas-Congo, soulignons qu’Air Tropiques, basée à l’aéroport de Ndolo, tout proche du centre ville de Kinshasa, offre la solution la plus pratique pour se rendre facilement dans toutes les destinations de la sous-région. Et sa flotte, qui comprend 3 avions (deux LET410 de 18 places et un King Air 200 version VIP), entretenus par un centre agréé en Afrique du Sud, se révèle des plus adaptées pour tous types de besoins. Avec une telle compagnie en RDC, les voyages professionnels deviennent un plaisir et le tourisme de haute gamme une réalité… MVDB

Air Tropiques sprl Avenue du Militant, n°2, C/Barumbu, Kinshasa, RD Congo Tél.: +243 818 949 904 / 819 818 207 / 970 004 573 Email : airtropiques.operations@vodanet.cd / airtropiques@gmail.com

Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

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Huguette est vendeuse chez Emilio Santini ; René en est le gérant. Look’in leur propose de se prêter à d’autres rôles pour une soirée de rêve au très sélect Hôtel Pyramide. Ils commenceront par un apéritif dans l’ambiance feutrée d’une des chambres, puis se verront offrir un dîner aux chandelles au bord de la piscine… Pour la fête, il faut nécessairement se préparer. Huguette et René ont évidemment choisi des vêtements de leur boutique. Puis, petit tour chez David inter-coiffure. Le chignon de Huguette se transforme en mèches désinvoltes. Les options sont moindre pour René ! Une fois prêt, notre couple incarne l’élégance. La soirée promet…

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Héros du jour Huguette & René Boutique partenaire Emilio Santini, 6, avenue du Port – C/Gombe Salon de coiffure David-Inter coiffure, 1, av. Tombalbaye – C/Gombe Lieu de prise de vue Hôtel Pyramide, 35, avenue Nguma – C/Ngaliema Photos J. V. Barrionuevo Rojas


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Joseph Nussbaumer

Un pionnier bâtisseur Il fut l’un des membres du premier gouvernement du Congo. Exilé un temps en Europe, Joseph Nussbaumer reviendra vite à Kin pour participer à son édification…

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ur les hauteurs escarpées de Macampagne, une magnifique villa. Derrière la porte coulissante du hall d’entrée, le visiteur pénètre un vaste living dallé de marbre marron. Des baies vitrées éclairent cette pièce de vie, où salon et salle à manger communiquent. Elle donne sur une terrasse panoramique dominant la capitale. Dessinée par Joseph Nussbaumer au début des années 70, cette maison est l’une des nombreuses construites par cet homme à l’âme d’un bâtisseur, amoureux de son pays. « Je rentre non pour faire de la politique mais pour participer à la reconstruction de mon pays » disait cet ancien de l’Université de Louvain, ingénieur en Ponts et chaussées. Né en 1935 à Kinshasa, d’une mère congolaise et d’un père belge, Joseph Nussbaumer compte parmi les premiers universitaires du Congo. En 1960, ce jeune homme très en vue est nommé Commissaire Général chargé de l’Intérieur. D’une intégrité légendaire, il deviendra par la suite, ambassadeur à Paris. En 1965, l’évènement tragique des martyrs de la Pentecôte l’ébranle. Il démissionne. Sensible au charme des iles Baléares, il s’installe comme réfugié politique en Espagne. Mais le pays lui manque et au bout de deux ans, il demande aux autorités la permission d’y retourner en échange de toute abstention dans le champ politique. Un « chef de clan » entrepreneur Au retour Débute alors pour Nussbaumer une fructueuse carrière d’architecte. Il crée Gecobeton, une entreprise de construction.

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“C’ était un bosseur qui finissait tard même lorsqu’ il était malade”, reconnait Jonathan, l’un de ses petits-fils. Incarnant l’autorité, ses ouvriers le désignent « Mambuluma » en référence à sa rigueur. Parmi ses réalisations figurent des résidences diplomatiques, des villas à Joli Parc, Cité Verte et Mama Mobutu. « Chef de clan » au sens bantou du terme, Joseph Nussbaumer avait la réputation d’être généreux. Régulièrement, il octroyait des dons à des écoles et organisations caritatives. C’était aussi un homme très sociable qui recevait ses amis lors des multiples fêtes organisées dans sa résidence. Fan de la rumba, il appréciait la cuisine congolaise et le bon vin. Ses descendants avouent qu’ils ont hérité de Joseph Nussbaumer, de son sens du travail bien fait et de son amour de la famille. Myriam Luani Bongo Photos : Archives Joseph Nussbaumer

Trente ans, c’est vie ux, très vieux. Trente ans et déjà “chargé d’a ffaires”, c’est jeune, très jeune... - Pascal et Bernadet te

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DANS LES SOCIÉTÉS BANTOU, ON PENSE QUE LA FEMME EST AU SERVICE DE SON MARI, VOUÉE AU RESPECT, À L’HUMILITÉ ET À LA SOUMISSION. EN VÉRITÉ, LES CHOSES NE SONT PAS SI SIMPLES...

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rès conservateurs, les Yombe qui vivent dans la province du Bas-Congo ne dérogent pas à la règle. Cependant, ils sont régis par un système de matriarcat où l’honneur est dû à la femme, considérée comme chef de clan. Dans cette culture, la femme n’exprime pas ouvertement ses desideratas à l’homme. Ainsi, les femmes Yombe ont trouvé un bon moyen d’expression, l’utilisation de couvercles à proverbes. Leurs ustensiles de cuisine sont devenus un moyen d’éducation. Qu'ils soient en bois ou argile cuite (mortiers, pilons, malaxeurs, assiettes, calebasses), les femmes décorent ces ustensiles de motifs significatifs. Avant de manger, tout homme bien initié, s’il y remarque des dessins de petits serpents convergent, saura immédiatement que son épouse est soucieuse et surtout en colère. Soit, en l’absence du mari, il y a eu une palabre houleuse avec les belles sœurs ou une mauvaise nouvelle. Si la femme est de bonne humeur ou veut transmettre un heureux évènement, ce sont des gerbes de plantes sauvages, épis de riz, millet,... Ces formules de politesse s’appliquent également lorsque la femme éprouve le besoin d’accouplement. Il suffit qu’elle présente un plat avec des anneaux, l’homme comprendra son désir. Dans le royaume Kongo, on représente également cette soumission de la femme par des statuettes, où elle est agenouillée, assise, parfois pleurant ou allaitant. Qui a dit que les femmes n'ont rien à dire dans nos sociétés traditionnelles ? Tout est dans l’art de dire les choses. Cocas Peter Byabena Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

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Nous sommes près de 10 millions à Kin. Ça bouillonne de partout. Ça stimule autant que ça fatigue. Effervescence du matin au soir ; la nuit aussi pour certains ! Notre jeunesse et notre capacité à nous surpasser étonnent ceux qui nous visitent. Notre capitale est un tourbillon de couleurs parce que nous aimons la vie... À l’image de ce magazine, plaisir visuel, Look’in entend refléter la vie de sa ville. Nous voulons vous montrer ces personnes qui donnent à Kinshasa un visage, une identité. Ce sont des sourires, de l’espoir ! Le regretté Panya Bula Bula, critique d’art, membre du collectif artistique “Kisalu Nkia Mbote”, était capable de poétiser l'oeuvre et la folie des artistes. Il ouvre cette chronique pleine de vie. Totalement kinoise ! Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

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l peut se rév éler un mine d e vérit ’or. Po able u r qui intellig s ait l’ex e mme ploiter nt, le c inéma est à la fois un e mac hine à d’imag sou s e es. Le t une s Améric depuis faiseu ains l’o longte se m n t dé m les Nig ps, ta ontré ndis q érians u e su r font d dans d le con es film es sta tinent s à ndard t Kin, le o u r de b s a s se ciném r a z peu s a n’a ja c om m mais t uns. À rop ex isté de puis

l’ind ép Jusq endance u’ , ma is les au 7ème il y a pe u c hos , l a A tend r t ét es s d’ind a a ont e it l e nc e ustri “ l n tra m o e stud c a c a b i né m l e qu in de oke” ios, a i togr ; vou gr u e vola ch filmé a i t s s p la ve anger. hiq u ou ra c o nn qui a e d ai il e 2010 e f , cou ait recet de trave n bonne ssez ? F tte lling, te à a p de Mun e ute t du Kin c c ga a t es q ’est en e e forme bous héâtre o é c ol uara , ave blige ed cu nte d f fet le th c ,«V nouv e ciném lé le mili é e i â va R r ni è r tre eu d elle a a i e v a» sa e l’ vu gé le d é cor e nération le jour. E audiovis , le film c nnées. En u de c h t l ha bi inéa le est en el. Et da oc de D tants même l ste as ns jo train se m de fa la foulé uent ource d s. Parall e è ’ ire é i par f merg , une ois e nspiratio lement, Kins n ac n de e r un ha teurs c e malg inéastes sa devie nt ré eu étran x. ge r s . Se La r s éalit é de ce r t no ai ce q ns ne fo tre cap u itale nt q u rom i se vit dan e méla dépass a ne s ng e a squ r les nt par f e s d une d e o um ond s villes deux. Il is la fic s l tio e… es p trad MV lus uise n, DB nt

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es ACP Photo : Archiv

Même si nombre de Kinois ne connaissent pas l’histoire du cinéma qui les concerne, celle-ci mérite bien que l’on s’y intéresse. Petit coup de manivelle en arrière.

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propre organisme cinématographique, avec salles de projections, cinémas mobiles et commissions de contrôle. Il faudra toutefois attendre 1944 pour voir apparaître le premier cinéma commercial destiné aux Congolais ouvrir ses portes. Mais c’est dans le nord-est du pays et non dans la capitale. Sa programmation regroupe des actualités, un dessin animé, une petite comédie et un court documentaire éducatif sur l'Afrique. En 1955, une ordonnance du gouvernement général sur l'accès aux spectacles cinématographiques mettra cependant les Congolais sur un même pied d'égalité que les Européens. À l'époque, la production coloniale est entre les mains d'un abbé, André Cornil, dont l'ambition première était de réaliser des films courts s'inspirant des contes naïfs et pittoresques congolais. Il tournera 11 films de fiction, avec des acteurs congolais, et 22 documentaires éducatifs ou didactiques. Des cours privés de cinéma sont organisés au Congo et des Congolais viennent se former à la prise de vue en Belgique. Des acteurs congolais commencent également à décrocher des rôles dans des films destinés à un public international. En 1953, “Bongolo et la princesse noire” du belge André Cauvin, dont les acteurs principaux sont congolais, est projeté à Cannes, en France.

Photo : Fonds B. Bikoko

ès 1896, des opérateurs se sont rendus avec des cinématographes dans l'Etat Indépendant du Congo. Très vite, le milieu colonial a utilisé l'image photographique, puis cinématographique comme instrument de propagande. Vers 1910, des projections de films, en grande majorité français ou américains, sont régulièrement organisées à Léopoldville, mais seulement un nombre restreint de Congolais y avaient accès. En 1916, le Ministère des Colonies crée son Service de documentation et de vulgarisation. Dans les années 20, les prêtres catholiques déploient leur

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Une flamme sous influence À l'indépendance, les services du plus gros producteur, le gouvernement général de la colonie, quittent le pays, et la production missionnaire devient quasi inexistante. Après son coup d'Etat, Mobutu crée une télévision nationale et lance son mouvement culturel “d'authenticité” au début des années 1970. La production d'actualités est placée sous son contrôle. Ce n'est qu'après 1989, lorsqu'il est contraint de rétablir le multipartisme, qu'un espace public s'ouvre enfin pour les radios et les télévisions. Vers le milieu des années 1990, la loi sur la presse permet la création de chaînes privées. Des jeunes formés à l'étranger rentrent au pays et se lancent dans la réalisation de films ou de reportages. Le théâtre filmé, mais aussi les feuilletons nigérians ou ivoiriens envahissent nos écrans. Mais ces dernières années une vague de productions à Kin montre que le cinéma peut regagner le cœur de la capitale… D’après Cécile Walschaerts À lire : Guido Convents, "Images et démocratie. Les Congolais face au cinéma et à l'audiovisuel", Kessel-Lo, Afrika Filmfestival, 2006, 487 p.


CE SONT LES VISAGES CONNUS DU CINÉMA CONGOLAIS. LOOK'IN EN A RENCONTRÉS CERTAINS POUR COMPRENDRE CE MÉTIER...

J E A NINE TS H I B O L A

Le cinéma congolais manque de producteurs...

Le cinéma congolais existe mais il manque de vrais producteurs”, Jeanine Tshibola défend ce cinéma peu connu du grand public. Jouant la couturière dans « Les habits neufs du gouverneur », un long métrage signé Mweze Ngangura, elle n’ignore pas les talents de ses confrères. Par ailleurs le manque de vrais producteurs est un frein au développement de cet art. « …des cachets de 30$, une honte pour ce métier. », un traitement qui déçoit Jeanine Tshibola, présidente du ballet Image Africa. Cependant au niveau international, une poignée de réalisateurs se débrouillent pour être reconnus. “Le Congo a une diversité de cultures à montrer au monde” s’optimise Jeanine Tshibola. Pour entretenir la flamme, elle s’engage souvent dans les pubs de lutte contre le sida ou la malaria. Myriam Luani Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

F R EDDY M ADIM B A

Le petit écran, lueur d’espoir

Il n’y a pas de box-office mais le petit écran est une lueur d’espoir », le cinéaste Freddy Madimba voit en la télé dramatique, une distraction essentielle dans les ménages, donc un potentiel business. Pour un pays de 70 millions d’habitants, seules deux salles de cinéma sont encore ouvertes à Lubumbashi. Il s’agit de Beta Max avec 800 places et New Line comptant 150 à 200 sièges. L’inexistence d’une école, d’une industrie cinématographique sont aussi des paramètres freinant l’expansion de cet art. « Montrer des belles images et de bonnes histoires donnera de la force à notre production »; partisan du cinéma urbain, Freddy préconise la diffusion des programmes de divertissement de qualité sur des chaines câblées. L’arrivée prochaine de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) est une opportunité pour les réalisateurs amateurs et professionnels qui regorgent de créativité. Toutefois, “Le cinéma est un luxe dans les pays du sud”, une réalité qui n’empêche guerre de faire rêver, d’avoir un regard propre sur le continent et ses réalités. MLB 45


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ARSÈNE K AM ANG O

« On n'écrit plus ! »

On n'écrit plus ! La grande richesse culturelle est abandonnée dans la rue”. Animateur d’émission télévisée, Arsène Kamango s’est récemment illustré dans le feuilleton Mamu et Tatu. Mais le public ignore ses qualités de scénariste. « Le cinéma congolais existait bien qu'on a eu des ratés. Il faut souligner le mérite de Tshitenge N’sana et Roger Kwamy qui connaissaient leur travail ». À l’époque ces réalisateurs sortis des écoles du cinéma européen, avaient donné du tonus au “Théâtre de chez nous” ou “maboke”, imprégné d’un style classique avec un dénouement, cadre et des personnages cotés. Diplômé en écriture et dialogue en fiction du Centre International de Formation Audiovisuelle et Production de Montreuil, pour lui le cinéma et le théâtre congolais sont aujourd’hui prisonniers des bouffonneries populaires, qui a contrario sont un outil efficace de marketing pour les entreprises. Coaché par Bruno Bouvier, réalisateur de la série française “Sous le soleil”, Arsène reconnait que les africains sont emballés par les affaires de couples, famille, comédie. Cela explique le succès du mélodramatique latino sur le continent. Adulant la poésie de Jacques Prévert et de la Fontaine, le comédien est un one man show des soirées lushoises « Ecrire, ce n’est pas facile mais c’est facile », pour ce maitre de cérémonie, l’art de faire rire ou le talent d’acteur, a toujours besoin des méthodes et normes apprises dans une école. “Encore un autre!” lui suffit pou amuser la galerie. MLB Photo : J.V. Barrionuevo Rojas

CA R IN E PA L A

L’ébène dans le théâtre

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Photo : MVDB

Sur scène, je ne suis plus Carine Pala, je suis wenge”. À l’image de ce bois noir d’ébène, Carine Pala Ndjadi est une actrice polyvalente. Evoluant au sein du groupe Océan V12, elle joue avec charme la congolaise de la diaspora, la jeune fille branchée ou encore la modeste maraichère. Mais avant de plaire par la force de la parole, le geste est prioritaire. «J’aime jouer à fond. Je fais de mon mieux pour rendre le rôle». Au cours des répétitions, elle recourt à l’improvisation pour apporter spontanéité et naturel à son jeu. Elle regrette que le théâtre ait perdu sa noblesse. Et pour se donner du punch, Carine Pala dit en riant « Ce n’est pas possible! ». En 2000, le réalisateur français Gaëtan Laloge découvre la jolie Carine et lui propose un rôle dans un film en préparation. Sur place, elle apprend le métier d’actrice dans le groupe Salongo de la RTNC et s'initie au ballet. Mais le projet n’aboutira pas et en 2003, elle suivra une formation en stylisme à Abidjan. De retour au pays, elle ouvre une maison de confection et une ONG formant en art plastique, mannequinat, couture, gastronomie. Myriam Luani Bongo


Ronnie Kabuika

Enfin un film 100% congolais !

». Il a film 100% congolais un ire fa de rs fie es m « Nous som ie Kabuika anté du gospel. Ronn ch e, ur int pe la ns da plongé favorable... r dans un milieu peu ue ol év d' nt cie ns co t es

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onnie Kabuika est d’abord connu comme réalisateur de clips musicaux. Il a un palmarès impressionnant de plus de 2.000 clips réalisés ! Son attrait pour la caméra est né lors du tournage de « Masengo, une vie, une passion » (19841985), un documentaire franco-rwandais sur les créations textiles en batik de sa mère, artiste peintre. « Le cinéma congolais n’existe pas encore. Nous travaillons dans un environnement peu propice à l’ industrie cinématographique », avoue Ronnie qui vient de produire « Villa Matata », un long métrage prévu pour cette fin d'année. Cette saga

familiale, écrite par le scénariste Arsène Kamango, a coûté presque 150.000$. “Dans la rue, la caméra est perçue comme une arme”. De très nombreuses personnes sont encore méfiantes. Pour contourner ces obstacles, l’équipe s’est contentée de cadres de tournage comme un appartement, une boutique, une boîte de nuit ou encore une terrasse à prêter ou à louer auprès de connaissances et amis. La caution pour la location mensuelle d’une superbe villa se négociait entre 4.000 et 10.000$. « Si on se réfère au modèle occidental, on n’avancera pas », se dit-il. Manager d’une agence publicitaire, Ronnie s’inspire du cinéma nigérian, indien et sudafricain pour s’autofinancer. Avec de tels frais, aucun acteur n’a pu toucher un cachet de 5.000$, comme cela se fait à Nollywood. Diplômé de l’Ecole de Cinéma et de Télévision du Québec, Ronnie souhaite une production annuelle d’« un film 100% congolais ». Selon lui, « le cinéma congolais a la singularité de présenter une image unique de notre pays, sa richesse humaine et touristique ».

Pour commencer, le producteur recrute les acteurs talentueux, participe à des stages et festivals internationaux, achète du matériel numérique aux Etats-Unis, Chine, Inde et Dubaï. Citoyen du monde, il considère le grand écran comme un moteur d’impulsion culturelle, idéologique, économique et humain, nécessaire à l’émergence d’une nouvelle génération de Congolais. « Le Congo a des belles histoires à raconter. Un pays sans cinéma est un pays sans rêve », ne s’en cache pas Ronnie Kabuika. Myriam Luani Bongo Photo : J.V. Barrionuevo Rojas Archives Ronnie Kabuika

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John of God

Voilà un film africain qui fait rire ! Quand un réalisateur de film américain débarque à Kin et tombe dans le tourbillon du showbizz local, cela donne un film tonitruant et plein de rebondissements. Propos de Sele M'poko, l’auteur et réalisateur du film, un Congolais qui vit à New York...

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LOOK’IN : Comment vous est venue l’idée de réaliser ce film ? J’ai toujours voulu faire des films en Afrique. Lorsque je travaillais dans l’industrie de la musique congolaise, j’ai collaboré avec douze musiciens congolais. Je les ai filmés pendant leurs répétitions et leurs concerts. J’ai trouvé tout ce monde extrêmement intéressant, très drôle et en même temps assez tragique. Quel est le rôle de la Sape dans le film ? La mode joue un grand rôle dans la musique. Surtout au Congo. Le mouvement Sape a été popularisé par les musiciens congolais. Vous ne pouvez pas être un musicien si vous ne savez pas comment vous habiller. Si vos chaussures sont sales, même avec la plus belle chanson, on ne vous prendra pas en considération. Comme dans le Hip Hop, les étiquettes sont manifestemment importantes. Tant et si bien que les gens les arborent comme des médailles. On dirait des panneaux d’affichage ! Tout ça figure dans le film.

Vous avez travaillé avec des Congolais à Kinshasa. Ça s’est passé comment ? Ça n’a pas été l’enfer comme dans votre film, j’espère… Dès le premier casting j’ai été époustouflé par le niveau rencontré. Audition après au-

dition, l’un après l’autre, les acteurs étaient impressionnants, passionnés et désireux de faire partie de ce projet. Nous avons vraiment pu choisir parmi un bon groupe de talents. Lors des repérages pour le tournage dans les endroits très fréquentés, comme le boulevard ou « la Cité », les Kinois étaient plein d’enthousiasme et se sont montrés très coopératifs. Ce fut une chouette expérience… Kinshasa est une métropole d’Afrique dynamique, bruyante, qui déborde d’histoires à raconter. Nous, Congolais, possèdons un sens de l’humour légendaire, un réservoir de créativité, et une humanité qui transcende « le cœur des ténèbres ». Qu’est-ce que vous attendez produire comme réaction du public avec ce film…? Je veux que les gens sortent du film avec un grand sourire. Je voudrais qu’ils soient inspirés. Les images de Kinshasa devraient être gravées dans leur mémoire. S’ils n’ont jamais été à Kinshasa, qu’ils veulent y venir au moins une fois ! Propos recueillis par MVDB

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ACTEURS DE LA DIASPORA

Bana Mboka ya ciné

Coups de projecteur sur quelques acteurs de la diaspora congolaise. Plein feu sur leur parcours et leur rayonnement international ; des plus aguerris à la jeune garde prometteuse. DIEUDONNÉ KABONGO, LE SACRÉ BAOBAB Il était sans doute l’acteur congolais le plus populaire en dehors de son pays d’origine. Il est mort sur scène comme Molière. On se souvient de lui notamment dans Lumumba, de Raoul Peck. Dieudonné Kabongo Bashila (19502011), l’acteur, l’homme de théâtre, le musicien, l’amoureux de la culture ouvre le bal. Ses dents, il les a faites à l’école du rire. Méfiez-vous des Tsé Tsé, comédie acerbe sur les relations coloniales, lui vaut le premier prix du Festival du Rire de Rochefort en 1984. Cette reconnaissance lui ouvre les portes du grand écran. Comédien polyvalent, il ne se cantonne pas au genre humoristique et s’adapte merveilleusement à des fictions plus complexes et souvent engagées telles que Le Couperet (2005) de Costa-Gavras ou dernièrement, L’Envahisseur (2011) de Nicolas Provost. Imposant et charismatique, il est toujours parvenu à gratifier ses spectateurs d’une présence juste et délicate. En 2013, les Magritte du Cinéma, récompenses du 7ième art belge, ont rendu un bel hommage à ce À gauche : Dieudonné Kabongo à la une de la couverture grand acteur dont l’humanité et la du magazine “Télérama”, l’un des plus gros tirages français. Ci-dessus : dans le film « À ton vieux cul de nègre prestance étaient indéniables… » (Néon rouge Production).

DENIS MPUNGA, TIRER LA CORDE À SON ARC ! Clap deuxième! Notre casting “diaspora congolaise” se penche à présent sur Denis Mpunga, autre acteur congolais en Belgique qui, lui aussi, a été salué lors des derniers Magritte dans la catégorie “meilleur second rôle”. Denis Mpunga s’est illustré comme excellent metteur en scène et interprète. Dès la fin des années 80, il enchaîne les rôles dans des pièces phares telles qu’En Attendant Godot de Samuel Beckett ou La Tragédie du Roi Christophe d’Aimé Césaire. Parcourant son profil, le constat est implacable, Denis Mpunga a plus d’une corde à son arc. Deadman Talking (2012) du réalisateur belge Patrick Ridremont lui offre un très beau second rôle, dans un film qui se verra primer à plus d’une reprise. 50 | LOOK’IN N°7 | 2013


MERVEILLE LUKEBA, PLACE À LA RELÈVE ! Pour la relève, on peut zoomer du côté de l’Angleterre, où se trouve Merveille Lukeba. Né en 1990 à Kinshasa, ce jeune acteur au visage doux a déjà endossé des rôles de “durs”. Révélé au grand public dans la série populaire anglaise, sauce “adolescents en crise”, intitulée Skins, Merveille Lukeba y campe le rôle d’un jeune immigré congolais. Thomas Tomone, son personnage, débarque à Bristol, lutte pour s’y faire une place et va à la rencontre d’une jeunesse anglaise à la dérive. Il s’agit bel et bien d’un rôle taillé pour cet acteur issu de la diaspora congolaise. Un épisode dédié à son personnage lui vaut de bonnes critiques. Dans Ezra (2007), son premier long métrage, il se voit transformé en jeune enfant soldat. Film au propos engagé qui remporta la plus haute distinction du FESPACO 2007, Ezra a su déceler une prometteuse capacité d’interprétation. On retrouvera bientôt Merveille sur le grand écran avec le film Voodoo Magic (2013).

L’aperçu de ce casting “acteurs de la diaspora congolaise” se termine avec Frédéric Bukole. Également né à Kinshasa (en 1987), ce jeune ambitieux, passionné de cinéma est doté d’une belle énergie créative. Après avoir fait le buzz et s’être fait remarqué sur le net avec la vidéo “La côte de porc halal”, il comprend vite que la comédie, la composition, la réalisation, il veut en faire son métier. En 2009, il intègre l’International Film School of Paris dans laquelle il a reçu une formation de comédien durant trois ans. Frédéric Bukole s’exprime et se façonne au gré des nombreux courts-métrages dans lesquels il a joué. Aperçu dans le film Intouchables (2011) ou encore dans la récente campagne publicitaire d’Evian, Frédéric Bukole a un bel avenir devant lui, tant devant que derrière la caméra.

Photo :Sarah Desti

FRÉDÉRIC BUKOLE, L’ÉNERGIE CRÉATIVE

Frédéric Bukole est un acteur qui communique intensément pour sortir de la masse... Il suffit d’aller visiter son site personnel pour s’en convaincre : www.fredericbukole.com

Tshilu

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Kinshasa ne compte plus une seule salle de cinéma digne de ce nom. Pourtant, à l’indépendance, les salles obscures faisaient le plein. Les stars hollywoodiennes et françaises régnaient en maîtres. Tandis que les publics pouvaient enfin se mélanger…

À

l’époque coloniale, le cinéma est un divertissement populaire, mais les Congolais fréquentent leurs « cinés » situés à la cité, et les blancs se rendent dans les leurs. Certains sont des espaces en plein air. En dehors du centre ville, les séances de projection ne peuvent pas dépasser 21 heures, heure après laquelle certains cinés sont transformés en bars. Tandis qu’en ville on compte des salles de prestige comme le Ciné Palace, le Ciné Palladium (rebaptisé plus tard Cinémax puis Ciné Polis), le Ciné du Zoo et le Ciné Petit Pont (Chez Nicolas). L’indépendance affranchit les cinéphiles Vers 1957, les cinémas ont commencé à se multi-


plier à travers la cité. À l’indépendance, on dénombre une vingtaine de salles disséminées à travers les communes et quartiers dits “zones annexes”. L’affluence y est considérable. Des cinéphiles prennent d’assaut les salles. Même celles réservées aux blancs. Parmi les cinés de la cité, il y a Ciné Zoé, Ciné Loningisa, Ciné Star, Ciné Toyota, Ciné Apollo, Ciné Lux, Ciné Bandal, Ciné Lufwa, Ciné Bois Noir, Ciné Baudouin, Ciné Bill, Ciné Bilolo, Ciné Bongo Pasi, etc. On y projette des films tels que “Les Trois Mousquetaires” (film de cape et d’épée), “Samson et Dalila” (biblique), “Les gladiateurs” (péplum), mais les plus demandés sont les westerns. Une scène de bagarre ou d’ébats amoureux enflamme à coup sûr le public ! Lorsque “La vie est belle” de Mweze Ngangura sur Papa Wemba est réalisé dans les années 80, les salles se meurent déjà au profit du ciné vidéo… Son succès ne suffira pas pour éviter le déclin de ce divertissement populaire. Que sont devenus ces cinémas ? Dans les années 70-80, le pouvoir n’a pas misé sur le cinéma. C’est plutôt le théâtre classique qui a les faveurs des autorités (propagande ou comédie en français). Et, comme partout dans le monde, les nouvelles technologies (vidéo, internet), la baisse du pouvoir d’achat et les matchs de foot à la télé vont faire fuir le public des salles obscures. Dans les années 90 c’est l’hécatombe. Certaines salles sont détruites, tandis que d’autres sont transformées en terrasses, en commerces ou en églises. C’est comme cela que Ciné Star est devenu un complexe de boutiques, Tshilombo une église et le Ciné Lutonadio s’est converti naturellement en débit de boissons ou salle de fêtes, des activités déjà exercées en alternance avec les projections. À Lemba, au Ciné Mayele, on projette encore des films à l’air libre aux spectateurs assis sur des bancs, mais c’est du DVD de piètre qualité… En perdant ses cinés, Kinshasa s’est coupée d’un divertissement collectif qui occupait notamment les jeunes et leur permettait de se défouler symboliquement. Serait-ce une des raisons qui expliqueraient le comportent de certains, comme dans ces films où la violence ne connaît plus de limites…? Malgré un attachement du grand public à ces lieux de spectacles, apparemment rien n’est vraiment encore fait pour les préserver…

Le plaisir des censeurs En 1979, le Théâtre du Zoo acquiert un projecteur de film 35 mm. « C’était une époque où la censure sévissait », se souvient Henri Kisasa, chef de régie. La veille du jour de diffusion en salle, les techniciens retiraient les bobines du film, empaquetées dans des cartons venus d’Europe. Avant de visualiser le film, ils débobinaient les pellicules de 16 ou 35mm. Une fois que la régie des lumières et celle du son étaient opérationnelles, les images projetées apparaissaient sur écran géant. Les membres du service devaient appliquer le code de censure. Chaque scène était scrupuleusement analysée et toute séquence trop violente ou touchant les mœurs pouvait être coupée. Entre-temps, c’était ces censeurs qui se repassaient ces scènes dites “sensibles” autant de fois qu’ils l’estimaient nécessaire. L’éthique et la morale du parti unique dictaient cette conduite, pourrait-on conclure. MLB

Majik Jilla Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

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Le ciné s’apprend POUVOIR FAIRE UN MASTER EN CINÉMA À KINSHASA… ET GRATUITEMENT ? UN SCÉNARIO INIMAGINABLE JUSQU’IL Y A PEU. C'EST DEVENU UNE RÉALITÉ.

D

epuis 2009, à l’initiative du cinéaste Djo Munga, une formation en cinéma a vu le jour à Kin. Au départ, les Ateliers Actions de Kinshasa étaient des “modules de cours” qui duraient quarante-cinq jours, mais depuis un an, c’est devenu une formation complète qui s’étale sur un durée de onze mois. On y apprend la prise d’images, la réalisation, le montage, le son et la production, en passant par des bases en histoire du cinéma et de l’art en général, ou même de l’anglais. Ce Master en cinéma a pu se concrétiser notamment grâce au partenariat avec l’INSAS, l’une des écoles de cinéma parmi les plus réputées en Belgique, et avec le soutien du Fonds Carlier. De la première promotion sont sortis Kiripi Katembo et Dieudo Hamadi. Avec deux autres d’entre eux, ils ont pris part au projet “Congo en 4 actes” dans le cadre du fonds “Média et démocratie”. Les quatre court-métrages réalisés ont été présentés et distingués dans une dizaine de festivals. En 2010, les étudiants ont pu participer au tournage de “Viva Riva”, sous la houlette de Djo Munga (voir

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à

Kin

ci-contre). Ce fut une formidable occasion pour se lancer dans l’aventure d’un vrai plateau professionnel. “La motivation existe, mais les opportunités manquent”, déclare Arly Kosi, la coordinatrice de Suka, la boîte de production audiovisuelle qui porte les Ateliers Actions. C’est pourquoi, préciset-elle, “Suka entend régulièrement proposer des projets aux jeunes formés.”


Bien plus qu’un apprentissage technique… Et les résultats sont là. Deschamps Matala, sorti de la première année, est devenu à Kin une référence dans le domaine de l’image. Il reconnaît que la formation l’a orienté vers un métier qu’il n’aurait jamais imaginé possible en RDC. Emmanuel Lupia, qui maîtrisait déjà les techniques de montage audiovisuel, estime avoir appris “ce qu’est le cinéma”, “comment faire un film”

et aussi “ élaborer un dossier”. Paul Shemisi, lui, se rend compte qu’il a pu rencontrer là des spécialistes étrangers au savoir précieux. Tandis que Lumière Nyola, sortie du Master en 2013, après une licence en cinéma à Lubumbashi, note qu’elle est une des rares à exercer sa passion à un niveau professionnel. “La plupart de mes compagnons universitaires ont dû s’orienter vers les médias...” Et lorsqu’elle a été au festival du film de Durban pour présenter leur réalisation collective de fin de Master, elle a pu constater que son niveau était comparable à celui de l’extérieur. Une nouvelle génération de cinéastes est donc en train d’émerger en RDC. Si elle devient capable de frapper aussi fort que Djo, ça risque de faire mal ! MVDB Photos : Les Ateliers Actions de Kinshasa

Note : La formation est gratuite et destinée aux passionnés de cinéma détenteurs d’une licence universitaire ou d’un sérieux bagage dans le domaine artistique. Email : ateliersactionskin@gmail.com

VIVA RIVA

Balise cinématographique ou bombe audiovis(ex)uelle?

M

algré la reconnaissance internationale, la distribution officielle du film a été faible en RDC. « Il n’y avait eu aucune production congolaise depuis la sortie de « La Vie est belle », le film où apparaissait Papa Wemba 27 ans auparavant ! Tout le circuit était à reconstruire », explique Arly, représentant Djo Munga. Et pourtant le film s’est bien propagé. De copies en copies, les gens l’ont vu. Certaines chaînes locales ont diffusé le film sans avertir le réalisateur. La sortie de ce film a ainsi posé la question des droits de diffusion, mais également celui de la transgression morale. « Certains ont dit qu’on avait vraiment osé ; qu’il y avait dedans trop de sexe et de violence parce que c’était un film made in Congo ? Comme si la transgression des tabous chez nous n’était admissible que si elle est commise par des étrangers… » En tout cas, depuis la réalisation de ce film, le visage du cinéma à Kin a changé !

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LE RÉALISATEUR PRIS EN OTAGE

Kids

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Faire un film est souvent une aventure pleine d’inattendus. La réalisation de « Kinshasa Kids » fut plus qu’épique. Le résultat, proche du réel, séduit aujourd’hui les festivals du monde entier...

arc-Henri Wajnberg est revenu dans la capitale congolaise pour montrer son dernier long métrage qu’il porte à bout de bras depuis trois ans. Ceux qui baignent dans le jus de “la cité” l’attendaient avec impatience. Le film est une fiction mais, avec ses acteurs et décors de la rue, il transpire le réel. Il a un goût de brut, bien décapant. Kin s’y révèle sans fard, loin des beaux quartiers. « Lors du tournage de la scène de vol dans le marché, un badaud a cru que l’enfant fuyait vraiment ceux qui le poursuivaient. Il s’en est mêlé et cela a failli mal tourner. Mais après, qu’est-ce qu’on a ri avec toute l’ équipe… ! » Et le réalisateur d’ajouter « les accidents de circulation ou les incidents au milieu de la foule en rue sont des inattendus de réalisation que nous avons finalement intégrés dans le film. » Comme le vécu de la plupart des personnages, ce sont des éléments de réalité qui donnent à cette fiction un côté documentaire, alors

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qu’au départ Wajnberg avait pensé à un vrai documentaire. Fiction et réalité se confondent La vie du réalisateur a été fortement envahie par cette fiction. Le film l’invite aujourd’hui à voyager à travers les festivals et reçoit les honneurs. En tournant Kinshasa Kids, Marc-Henri s’est lié d’amitié à des Kinois et a voulu leur donner un coup de pouce pour les aider à “trouver leur place”. Un engagement personnel parfois très lourd. Et, dossier pédagogique à la main, il tente de mobiliser pour créer une énergie autour de son film, puissant levier de sensibilisation pour ame-


ner le grand public et les institutions à répondre à ce phénomène des enfants livrés à eux-mêmes. Ses nombreuses démarches ont permis de sortir de rues les enfants du film et de les réinsérer dans des familles, des internats, pour aller aujourd'hui à l'école ; démontrant que des shegues, ou même des kulunas, peuvent devenir des personnes responsables si elles sont intelligemment accompagnées. Le film ouvre le débat sur certains tabous. L’Unicef en profite pour parler du sort des enfants en RDC… En s’engageant dans ce tournage, le réalisateur belge ne s’attendait pourtant pas du tout à se faire happer par un tel tourbillon de vie et d’efforts. « J’ai dû vendre un appartement pour pouvoir finir le film », ironise parfois le réalisateur, habitué à choisir des sujets de films difficiles, mais pas vraiment à en devenir otage à ce point… MVDB Photos : Wajnbrosse Productions

Pour en savoir plus : www.kinshasakids.com 57


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Blanc ébène Patricia Willocq est née et a grandi à Kinshasa. Après avoir quitté le Congo, elle s’expatrie pendant 20 ans en Belgique, en Irlande, au Chili, en Thaïlande et en Turquie avant de finalement revenir sur sa terre natale en juin 2013. Lorsqu’elle revoit pour la première fois un albinos dans une rue de Kinshasa, elle replonge dans son enfance et se rappelle son étonnement et sa curiosité lors de sa première rencontre avec un enfant albinos. Elle décide alors d’entreprendre un reportage photographique de trois mois à travers les cités de Kinshasa, au cours duquel elle interview les participants sur leurs vies, leurs difficultés mais surtout sur leurs rêves et leurs espoirs. Elle décide ensuite d’ajouter un volet social à son projet dans le but de soutenir une fondation congolaise de protection des personnes albinos. (www.albinosfmt.com) Si l’albinisme en Afrique est très souvent associé à la stigmatisation, au rejet social et aux massacres commis par les sorciers pour la fabrication de gris-gris, son travail nous dévoile une toute autre réalité, pleine de tendresse et d’humanité. Ses photos, comme elle le dit, donnent «un témoignage d’espoir, de courage et d’amour» afin de rendre aux personnes albinos la dignité qu’ils méritent. Patricia a reçu récemment la mention d'honneur du concours Unicef Photo of the Year Award 2013. Ces images seront montrées à Kinshasa début 2014 dans une exposition intitulée « Blanc ébène ».

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À environ 130 km de Kin, sur la route du Bandundu, Look'in vous invite à découvrir la réserve naturelle de Bombo Lumene, sur le plateau des Bateke. On peut y voir beaucoup d’oiseaux, se balader, y nager et y camper…

B

ombo Lumene est une ancienne réserve de chasse qui s’étend sur 350.000 hectares. Elle tire son nom des rivières Bombo et Lumene qui y coulent. On peut y faire des randonnées touristiques de 2 à 4 heures de marche, en suivant des sentiers fléchés, avec possibilités de plonger dans la rivière Lumene, très pure. On se trouve au milieu d’une forêt de savane arbustive très dense. Plein de magnifiques papillons, des insectes mais pas de moustiques… Du vert et du calme partout, ça change de l’urbanité très dense de la capitale ! Et quand la nuit devient profonde, c’est le plaisir d’avoir un ciel rempli d’étoiles… On peut y dormir sur place (chalets ou tentes), mais il faut se débrouiller pour la nourriture. Le ravitaillement en fruits et légumes n’est cependant pas un problème, tant les alentours en regorgent… 68 | LOOK’IN N°7 | 2013


Aspect pratiques

Pour y arriver, ce n’est pas compliqué : 10 km avant d’arriver à la cité de Mabandaka, presque en face de Ibi Village, vous trouverez une grande pancarte indiquant « Bombo Lumene ». Droit d’entrée : enfants 10$ et adultes 15$ ; emplacement pour poser sa tente : 10$

Contact : Tel.: 081.69.95.134 (la Conservatrice)

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K I TOKO

Vincent Lombume

UNE VOIX IMAGINAIRE

Il est un des doyens de la littérature kinoise et un forcené de l’écriture. Ses pages nous font voyager dans notre mémoire collective. Courte incursion dans le monde Vincent Lombume.

Les Républiques imaginaires” de Vincent Lombume sont délirantes, peuplées de personnages mi-fauves mihommes; présidées par un être magnifique qui répand famines et guerres, crée des cauchemars et fait accoucher de tempêtes! Ses villes nous offrent des visions vécues où les réflexions de l’auteur décodent des signes et jouent avec eux. Le regard de Vincent sur ses républiques génèrent des liens avec ses sujets décalés dans le temps. Dans ses villes, où tout est éphémère, l’une de ses places devient un théâtre de chimères où s’évanouissent les frontières de l’humanité, où la vie flirte sans cesse avec la mort. Est-ce le 70 | LOOK’IN N°7 | 2013


BIBLIOGR APHIE “Nuit de rire”, L’Harmattan, Paris “Un bus nommé Kin la belle”, Mabiki, Bruxelles, “Phacochère ou renaissance, Wilqin”, Prix de fureur de lire 2008 “Une voix dans mes entrailles”, CEC, Prix William Sassine “Rubescences”, Mabiki “Légende du Roi Crapaud”, Édition Le Cri “De Matongé à Matongé” “Légendes et Saisons de métal”, Africalia “Chroniques du Congo”, nouvelle “Comment naquit la République de l’amour”. À paraître : “Parole de perroquet”

reflet d’un contexte historique qui explore et interroge les mémoires collectives ? Estce une terre vierge ? Un nouveau monde? Ou un rite de passage ? Le guépard de Matonge Né à Kin, Vincent a passé son adoles-

cence en Belgique, puis Paris pour faire ses études de lettres à la Sorbonne. Mais son amour pour sa ville natale le ramène à Kinshasa où après de multiples fonctions, il se consacre entièrement à l’écriture pour redonner corps à ses poèmes… un jour brûlés par un domestique distrait... « Quand le guépard part en chasse, les dieux

s’arrêtent et regardent », disent les pygmées. Si Vincent Lombume entonne “Fafafafafa” d’Otis Redding, tout le monde s’arrête et écoute. Sa voix, pleine de sensualité, à l’image de cet homme élégant, aurait donné au Jeune Wemba l’envie de chanter. Amal Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

INTERVIEW

Jalons et projets Quels projets sommeillent dans votre tête ? Ecrire, écrire toujours écrire. Je suis en train de terminer la rédaction d’une nouvelle fiction : “Parole de perroquet”; par ailleurs, le Théâtre des mille-et-une portes, accompagné du saxophoniste Elinji, est en train de mettre en scène une de mes pièces, « Calixto et ses fous » pour le Festival d’Avignon. Et j’ai aussi un projet théâtral à Kin : « Un bus nommé Kin la belle » ; il sera mis en scène par Nzey Van Musala. Quels sont vos écrivains emblématiques ? Aimé Césaire, Senghor, Sony Labu Tansi, Victor Hugo, Lamartine, Miguel Angel Asturias. Ecrire est une tâche quotidienne ? J’écris tous les jours, le matin très tôt, après le café, je m’invente des histoires, des personnages, des rois crapauds, des paroles de perroquets… Vous avez collaboré avec Freddy Tsimba…? Une grande et longue amitié me lie à Freddy Tsimba, je l’ai vu grandir à Matonge à deux rues de chez moi, j’apprécie son travail de sculpteur. J’ai écrit : « Légendes et Saisons de métal » pour donner parole à ses sculptures, à ces êtres de métal vêtus de mort et de vie, dévorants celle-ci à pleine dent…

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S P ORTS

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Dans la foulée du premier Tour de la RDC, une association est née à Kin pour valoriser les sportifs. À commencer par les cyclistes…

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haque dimanche, Nzuzi Michel, Mbungu Ndongala, Kitoko Popaul, Zaniaka Lavie et Aslain Sidis s’entrainent sur la route de la N’sele ou sur le boulevard du 30 Juin. Ces cyclistes de l’association Congo Sports préparent déjà le Tour de la RDC dont la seconde édition aura lieu en juin 2014.

Avant d’intégrer l’équipe, ces jeunes de 19 à 32 ans étaient des cyclistes indépendants qui ont participé à la première édition du Tour de la RDC en juin dernier. “D’une forte résistance physique, ces sportifs peuvent 72 | LOOK’IN N°7 | 2013

pédaler durant 3 heures d’affilée sous le soleil”, nous assure Maria Tsakou, une passionnée de cyclisme qui, avec Blaise Mpongo a décidé de fonder en juillet 2013 à Kinshasa l’association Congo Sports. Cette ASBL veut valoriser plusieurs disciplines et surtout améliorer les conditions de vie des sportifs. Se préparant à participer à des compétitions internationales, les cyclistes bénéficient d’une formation professionnelle et de soins de kinésithérapie. L’équipe s’est dotée des kits d’équipements (maillots, chaussures, casques et autres accessoires) ainsi qu’une collection de vélos destinés aux pros. Selon Maria Tsakou, « la société congolaise doit considérer le cyclisme comme un véritable métier. » Raison pour laquelle l’association projette d’ouvrir une école de cyclisme pour les amateurs et les professionnels. Plus tard, elle étendra ses actions en faveur de la natation, du football, de l'athlétisme, du volley-ball, etc. Dans ce sens, l’association Congo Sports lance un appel aux mécènes et sponsors pour soutenir le travail de ces


Une délégation de coureurs de Congo Sports figurait parmi les participants au « Tour de la Cohésion », compétition nationale organisée au Katanga du 12 au 17 novembre par la Fédération congolaise de cyclisme, FECOCY; trois étapes entre Lubumbashi, Likasi et Kolwesi. Contact : marietsakou@gmail.com

jeunes, une fierté nationale. Malgré l’embargo infligé aux athlètes congolais de ne plus participer à des rencontres mondiales durant deux ans, l’équipe entretient toujours son rêve de courir un jour au prestigieux Tour de France. MLB Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

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Envolez-vous pour les

Etats-Unis à partir de 1.485$ TTC

Réservations dans les agences de voyages agréées ou dans l’agence de Brussels Airlines, Boulevard du 30 Juin.

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C OAC H ing

S P ORTS

2 exercices

Pilates

La méthode Pilates, très en vogue au niveau international, existe pourtant depuis le début du XXème siècle. Joseph Pilates, un passionné du corps humain, a inventé des mouvements destinés à entretenir, rééduquer et développer le corps. Ses recherches ont abouti sur la “ontrology”, une approche globale du corps comprenant plus de 500 exercices à effectuer dans un ordre bien précis et basés sur la respiration, la concentration, la relaxation, le contrôle de soi, l’alignement, le centrage et la fluidité.

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Debout sur les genoux 1. Agenouillez-vous sur le tapis, gardez le torse droit, bien allongé et stable, les épaules basses, la nuque dans l’alignement de la colonne et les abdominaux contractés, inspirez. 2. Lors de l’expiration, serrez les fessiers, les adducteurs, verrouillez la colonne et penchezvous en arrière. Le corps reste penché, inspirez. 3. En expirant, revenez en position initiale.

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Flexion Latérale 1. Asseyez-vous sur la hanche droite, le bassin et la colonne sont neutres. Les genoux sont fléchis avec la jambe supérieure latéralement ouverte, le pied est posé à plat sur le tapis. La jambe inférieure posée sur le tapis, le pied droit derrière le pied gauche. Le torse s’appuie sur le bras droit qui est posé sur la même ligne que la hanche inférieure et le pied de la jambe supérieure. Le bras gauche est posé sur le genou. 2. En inspirant, stabilisez l’épaule de support et remontez le bassin vers le haut, fléchissez le torse latéralement, tendez les genoux, activez les adducteurs pour créer une belle forme d’arc entre les mains et les pieds. En même temps, levez le bras libre au-dessus de la tête, et regardez devant vous. 3. En expirant, fléchissez les genoux, baissez le bassin, revenez en position initiale. Répétez 3 à 5 fois cela de chaque côté.

Coach Pilates : Oksana Kim Tél.: +(243) 80 85 00 123

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PHOTOGRAPHIES DE MICHEL AMATO & JEANLUC DELSEMME

Le Golf de Kinshasa et ses oiseaux

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Un Monde Insoupçonné au Cœur de Kin

Vous allez découvrir un monde insoupçonné au sein du Golf de Kinshasa, déclarait Michel Amato, et j’aimerais partager cette découverte à travers mes photos... 76 | LOOK’IN N°7 | 2013


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et enfant du pays, passionné de photographie et de golf, vient de publier un beau livre qui montre la plupart des oiseaux encore présents dans la capitale. Notre plus grand poumon de verdure, en plein cœur de la ville, recèle de nombreuses espèces avicoles. Michel Amato en a capté une trentaine, celles que l’on peut habituellement observer sur place et celles, plus occasionnelles, des migrateurs. Nombre de ces oiseaux sont très petits et ne mesurent pas plus de quelques centimètres. Certains ont été pris très tôt le matin, à un moment où aucun golfeur n’est encore sur le green. Avec son zoom, l’auteur réussit à les mettre en valeur. On perçoit alors mieux la diversité de ce biotope inattendu… Le golfeur-photographe espère que le grand public pourra découvrir son travail d’observation. En attendant une exposition à Kin, il a décidé de publier un livre pour montrer un échantillon des quelques 800 clichés qu’il a sélectionnés sur trois ans de prise de vue. Ce livre devrait faire date car, hormis « Les Oiseaux du Zaïre », il n'existe apparemment que peu d'ouvrages sur les oiseaux en RDC. Après avoir photographié ceux du Golf de Kin, pourquoi ne pas montrer ceux de Lubumbashi ou de Likasi ? « C’est un challenge que je suis prêt à relever si ce premier ouvrage trouve son public », nous a confié l’auteur. MVDB Photos : Michel Amato

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ACTUAL I TÉ

L’équipe de Look’in a testé pour vous la flotte des vaisseaux Transco. « Bus stop » pour populariser une expérience encore trop VIP…

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e rendez-vous est donné à 10 heures, Gare Centrale. Il est important d’être ponctuel car les nouveaux bus de la capitale partent (enfin !) à l’heure. Même s’ils se succèdent à intervalles réguliers de dix minutes, nous avons décidé de prendre le premier qui se présente pour chronométrer le temps à mettre de là jusqu’à UPN, l’un des circuits déjà ouverts par Transco, la société semi-publique qui a en gestion cette nouvelle compagnie transport. Les chauffeurs qui attendent le départ sont enthousiastes à nous voir, appareil photo à la main. “Vous êtes des touristes ?” Un

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Le lendemain de leur lancement en grande pompe le 30 juin, précise-t-elle, une jeep en a heurté un, au niveau de la Place Royale. Pour servir d’exemple aux saboteurs, le conducteur de la jeep s’est retrouvé illico en prison ! Et comme on est très cinéphile à Look’in, notre rédac chef a lancé : Après le « Voyage au bout de l’enfer » avec les esprits de mort, « Nous irons tous au paradis » avec Transco ! Hilarité générale. On a mis 43 minutes pour arriver à destination. Performance très raisonnable mais surtout une ballade bien agréable. Kin vue autrement, ça vaut le déplacement… MVDB Photos : J.V. Barrionuevo Rojas

agent de la compagnie vient aussitôt donner le départ du bus suivant. “On monte par l’arrière et on sort par devant”, précise-t-il. Une fois à bord, on s’est tous acquittés des 500fc que coûte un trajet, peu importe la destination. “Pour celui qui va d’un bout à l’autre de la ligne c’est vraiment avantageux !” constate Gédéon. Nous sommes invités à aller nous assoir à l’avant, pour éviter les engorgements à l’arrière, même si le bus est peu rempli en ce milieu de matinée. Les fenêtres sont ouvertes et les arrêts du boulevard défilent, sur un air de rumba… Notre chauffeur, la quarantaine, ceinture de sécurité attachée, explique que l’ouverture des prochaines lignes se fera au rythme de l’avancement des travaux de réhabilitation de la voirie ainsi que celui de la formation des chauffeurs. Derrière nous, une passagère explique qu’on ne badine pas avec la nouvelle armada des bus.

Les lignes pilotes déjà ouvertes sont Gare Centrale-UPN, Gare Centrale-Kingasani, Poste-Lemba et Gare Centrale-Ngiri-Ngiri. Les bus circulent de 6h à 20h. D’ici 2014 Transco devrait compter 500 véhicules.

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ACTUAL I TÉ

de con ier re cul re

Situé dans le nouvel espace Bilembo, la plateforme Ecocongo et les animateurs du centre organisent désormais des ateliers pour que les jeunes puissent renouer avec la nature, communier avec la culture et devenir acteurs du développement de demain.

Les masques et objets ancestraux communiquent des messages de bonne gouvernance et d’éducation !” nous affirment les animateurs du lieu. Ils nous invitent à une passionnante (re)découverte de notre patrimoine et du potentiel qu’il représente. Parmi les activités proposées dans ce sens, il y a deux ateliers qui font l’objet d’une visite commentée par des guides. On pourra d’abord “s’initier” en participant à l’atelier sur les valeurs et l’identité. Les élèves passent en revue leur héritage culturel pour prendre conscience de leur patrimoine artistique. L’atelier aborde les symboles, écriture des ancêtres, et un jeu de cartes permet de cerner leur identité. Ensuite, ils placent leurs pas dans ceux des anciens et se font initier dans l’enclos du Mukanda, évoqué par les tableaux de l’artiste Mbaya (page de droite). Au sortir de là, les jeunes reviennent au village, puis repartent dans la nature, écouter le message de différents animaux qui les sensibilisent aux pro-

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blèmes rencontrés par les hommes et la faune des différents parcs et réserves naturelles de la RDC. C’est l’esprit du grand pangolin et celui du ficus sacré, qui, interrogés, vont guider le groupe vers des solutions collectives appuyées sur les valeurs traditionnelles autant que sur la légalité des droits de l’enfant. Un rêve qui deviendrait réalité Un autre jour, les jeunes participent à l’atelier sur l’avenir de la RDC. Notre pays, en forte insécurité alimentaire et où l’énergie est souvent un problème, pourrait devenir, comme dans la vision de la « révolution de la modernité », un grenier agricole, avec un fort développement économique et une puissance énergétique et environnementale. Abondance comme sur un tableau de Francis Mampuya ? (page de gauche). Pour cela, il faudrait s’appuyer sur notre environnement exceptionnel, parce que la RDC dispose de la seconde forêt tropicale de la planète et aussi c’est l’un des principaux réservoirs de terres cultivables. Pendant cet atelier les élèves sont invités à découvrir les produits du Congo. Coton, caoutchouc, cuir, cacao, café, thé,… “On montre ces plantes qui soignent comme la quinine du quinquina ou la papaïne, en faisant prendre conscience que ces ressources sont renouvelables ou non, et qu’elles pourraient générer de l’emploi, à condition d’une exploitation positive, avec comme exemple l’ école au champ et l’agroforesterie ou encore les organisations collectives et solidaires”, concluait un des animateurs. MVDB Photos : Alain Huart

Ecocongo est ouvert aux mêmes heures que Bilembo, de 10h à 17h, tous les jours de la semaine, sauf les lundis. Centre de documentation et bookshop spécialisé sur le patrimoine naturel et culturel du Congo. Accès : Nouvelle concession Utex-Texaf, Avenue Marie-Ange Lukiana ; à partir de l’Avenue colonel Mondjiba, tourner à droite après l’Ambassade de France. Contact : Chantal.tombu@bilembo.cd / Site web : ecocongo.cd

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T EC HNOLOG I K

Un ordi futuriste Comme nous aimons rêver et inventer de nouveaux concepts, on a imaginé des ordinateurs d’une taille très réduite et complètement design. Le Gadget Communiquer est un concept intelligent presque complètement virtuel. Grâce à sa connexion à un serveur ISQ, notre appareil permet de projeter l'image de ses composantes habituelles sur une surface plane; vous disposez ainsi d’un clavier simulé et d’un écran d'affichage, parfaitement fonctionnels. Il vous aidera à garder un bureau rangé car il nécessite une surface plane dégagée pour fonctionner. Fermé, il ressemble à un bâton cylindrique ultra compact.

Une guitare révolutionnaire Dénommée « Birdfish », cette guitare créée par le luthier allemand Ulrich Teuffel est un instrument peu conventionnel qui ressemble plutôt à une pièce de musée. La guitare a cependant déjà été utilisée en concert par Kirk Hammett de Metallica et Billy Gibbons de ZZ Top. Mais il faut souligner que ce modèle, qui coûte la bagatelle 15.000 euros, n’existe qu’en cinq exemplaires à vendre. Il est composé d’éléments en titane et en aluminium, accompagnés de deux tubes en bois, érable et acajou. Le tout fait penser à un modèle déjà vu dans les années 50, mais ici dans un design revu, bien plus élégant…

Dans le plus simple appareil… La société anglaise de design Splinterworks qui propose du mobilier exceptionnel et des sculptures fonctionnelles n’a pas fini de nous étonner. Cette fois, sa “Vessel baignoire” est une invitation à prendre un bain comme on irait se ressourcer sur les plages de galets des côtes anglaises, l’épure est totale. On a l’impression de se retrouver dans un élégant hamac suspendu, au milieu d’une salle de bain entièrement couverte de béton brut. Le contraste est saisissant. La forme évasée de la partie supérieure de la baignoire fait penser à un calice de fleur très british... www.splinterworks.co.uk

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Un mégaphone pour votre iPhone L’enceinte Bluetooth n’est pas la seule solution pour profiter des morceaux stockés au sein de votre iPhone dans des conditions optimales. Le studio de design italien En&is propose depuis peu un beau reproducteur de son au naturel. Cet amplificateur en forme de cor des Alpes, fabriqué main soit dit en passant, ne nécessite aucun branchement. Tout ce que vous aurez à faire pour en profiter sera de planter votre iPhone en son sommet, et d’apprécier les vibrations sonores transmises par la céramique et le bois qui la composent. Perché sur un trépied en bois, il pèse 2,5 kg, et mesure 45 cm de haut.

Chaque chose a son temps… Cette montre au design très épuré vous indique combien de temps vous passez pour une activité par rapport à tout le reste de votre emploi du temps. Si vous êtes inquiets d’avoir trop dormi ou d’avoir passé plus de temps devant la télévision que vous ne le devriez vraiment,… Vous pouvez enfin visualiser le timing de votre style de vie, simplement en regardant votre poignet. Le disque rotatif des montres Mr Jones Average Days présente des journées de 24 heures, et au fur et à mesure que les heures tournent, le cadrant révèle votre temps écoulé par rapport au temps moyen passé à le faire.

Voiture télécommandée…à l’eau ! L’i-H2GO est le second modèle d’une voiture télécommandée fonctionnant uniquement à l’eau. Et cette fois, elle semble fonctionner mieux que le prototype de 2008. Cette petite voiture de Corgi International et Horizon Fuel Cell Technologies est propulsée par une pile rechargeable avec de l’hydrogène extrait d’une petite quantité d’eau. Une électrolyse sépare l’hydrogène de l’oxygène en utilisant l’électricité produite par un panneau solaire. L’hydrogène est ensuite converti en électricité pour faire fonctionner l’engin. Par temps nuageux, vous pouvez aussi utiliser un câble USB pour réaliser l’électrolyse.

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Star collection Look’in nº 5

JB Mpiana

Artiste musicien et président du groupe “Wenge BCBG” en action pour Look’ín.

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Martin Van der belen

L’Afrique mérite une autre image

nelles dans la valorisation de leurs activités à travers les médias et la formation en photographie. Entre 2006 et 2007, il travaille comme photo-reporter pour l’AFP et couvre conflits et élections à travers les pays de l’Afrique Centrale. « Un matin on pouvait rencontrer le président de la république et le lendemain partir dans le maquis interviewer son principal opposant... J’avais l’ impression de pénétrer dans le théâtre de l’ histoire, en passant par les coulisses ! » nous confie Martin. À la frontière du Darfour, où les terribles cavaliers janjawids sévissaient, il a eu très chaud. Et pas seulement à cause du climat !

I

l est né entre deux projets de journaux que son père menait en faveur des indiens Quechua en Equateur. « Mes parents m’ont donné le goût de rencontrer les autres dans leur diversité, en toute simplicité…», se souvient Martin van der Belen. Lors de ses études de journalisme à l’Université Libre de Bruxelles, celui qui deviendra le rédac chef de Look’in s’est tourné vers le socioculturel car selon lui « la culture est un levier positif dans des sociétés en proie à des bouleversements, où les entités se brassent, au risque pour certains de perdre leurs repères.» Son envie de découvrir le monde de façon positive, l’a amené à devenir responsable de divers projets d’appui communautaire Amérique latine (Equateur, Bolivie, Guatemala, Mexique, Cuba) et dans des camps de réfugiés palestiniens, avant de coordonner une ONG qui encadre près de 200 volontaires par an.

Il a commencé à s’ouvrir sur la RDC en soutenant à distance Le Souverain, un journal citoyen au Sud-Kivu. Et notre rédac chef de conclure en termes enthousiastes « lorsque j’ai découvert Look’ in, j’ai vite compris que m’y investir pourrait contribuer à changer l’ image du pays. Il y a tant d’ initiatives positives en RDC, mais elles sont souvent occultées par le trop plein d’actualités à problèmes…» MLB

Mais le travail de sa femme va l’amener à découvrir notre continent. Il appuie alors diverses structures associatives et institution-

« La culture est un levier positif surtout dans les sociétés en proie à des bouleversements » Martin van der Belen

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SONGI - SONG I

Glossaire Maboke : en dehors de la cuisson à l'étouffée, ce mot est aussi utilisé pour désigner le théâtre radiophonique ou télévisé. Zabolo : déformation de diable (diabolo) en lingala. Nzonzing : autres engagements que l'on prend à côté des officiels. Ezui-ezui : expression signifiant une réaction incontrôlée, littéralement « ça frappe, ça frappe ». Bo poussa : expression signifiant « c’est bien fait pour vous ».

La vie à Kin c’est presque du cinéma. Si tu tends l’oreille, ça risque de t’emporter… Deux femmes entrent dans un taxi et continuent leur conversation… Shamololo : … Oui, c’est comme ça que ça s’est passé. Bibi : Woooh ! C’est pas vrai. S : Si ! Tu vois l’enfant, le petit Kevin, il n’est pas le fils de son mari ! B : Ah bon ? Et depuis tout ce temps, le mari, ne se doutait de rien ? S : De rien, ma chère, puisqu’il est tout le temps parti…! Taximan : Ah, les femmes ! Des vraies sorcières… S : Oh, papa chauffeur, faut pas dire ça, il y a femme ? T : Vraiment, je confirme l’adage « manger avec une femme, c’est diner avec le Diable. B : Siaaa, papa chauffeur, ça là, ce sont des conneries, et vous, les hommes, vous êtes pires, des vrais “zabolo”. T : Je te jure, tu me fais ça, je te tue toi et l’enfant.

B : Heeeu ! Me tuer moi? Ça n’a pas de sens, siaaa ! Toi, là, quand tu vas dans tes « nzonzing », qui te contrôle ? T : Comment ça ? B : Tu vois ! Et moi je vais être réduite à faire la sentinelle de la maison, siaaa tu ne m’as pas épousée pour faire partie de tes meubles... T : L’homme peut déconner mais pas la femme. B : Pourquoi pas la femme ? Avec moi, tu agis, je réagis, otie libaya, na tie libende, eeee ezui ezu , action-réaction. T : Une femme mariée, mais nooon ! Soyons sérieux ! B : Parce qu’elle, là, c’est une tortue, quoi ! Siaaa. Moi, je suis d’accord avec elle, à sa place j’aurais fait pareille ! S : Eeeeh, toi aussi, calme-toi, on est dans un taxi, ça... B : Ah, ma chère, laisse ! Parfois les hommes exagèrent. S : Ma copine, ne dis pas comme ça ; t’es pas encore mariée, tu risques d’éloigner un potentiel mari; eeh Bibi, doser ! T : Ta copine a raison Bibi ! B : Yiiiiii, sans effet ! S : Entre nous, ma chère, elle aussi avait mal agi, elle pouvait le faire, on ne refuse pas, mais très loin. T : Comment ça très loin? S : C'est-à-dire qu’elle pouvait trouver quelqu’un d’autre ! T : Parce que c’est avec qui qu’elle a trompé son homme ? S : Mais avec le neveu de son mari ! B : Ah bon, ça je ne l’avais pas capté cette partie-là, hein ! Mais entre nous, il faut reconnaitre que le jeune homme en question, le neveu, Junior, il est mignon, T : T : Oooh ! Parce que vous connaissez aussi le neveu ? S et B : Mais oui ! T : Non, non, les femmes sont diaboliques,… Faire ça à son oncle; c’est grave, ils sont de quelle tribu ? S : Qui ça? T : Oooh, je ne sais pas, je veux dire l’homme et la femme, quoi ? S : Mais ça ! Ça n’a pas été dit…! T : Comment ça, mais c’est votre copine ou pas ? B : Nooon ! T : Comment vous connaissez cette histoire alors ? S : Bah, tout le monde la connait. B : Eeh, papa chauffeur, toi tu ne regardes jamais la télé ou quoi !? T : A la télé ! Quoi aux infos ? S : Noon, c’est le maboke de Bodo ! Celui qui passe à la télé, quoi ! T : Aaah, vous en parlez avec passion, comme une histoire vraie… S et B (s’ éclatent de rire) : C’est le maboke, qu’est-ce que tu croyais… B : « Bo poussa », papa chauffeur, ça t’apprendra à intervenir gratuitement dans les conversations d’autrui! Papy Maurice Mbwiti

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kin city guide DAMAJ

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Restaurants Alimentation Boulangerie

AMBIANCE

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Casinos Théâtres

SAPOLOGIE

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Boutiques Mixte Coiffure-Esthétique

SERVICES

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Hôtels Immobilier High-Tech Location de voitures

BANQUES

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Sièges Agences A.T.M.


DAMAJ*

*Damaj : du verbe damer en frangolais, ce verbe veut dire “manger”. De fait, quand les Congolais jouent aux dames, ils ont l’habitude de s’exclamer “Je t’ai mangé un pion !” en lieu ou place de “Je t’ai damé un pion !”.

RESTAURANTS | ALIMENTATION | BOULANGERIE

BOULANGERIES

RESTAURANTS

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15 (P.Kin A2) O POETA Spécialités: Cuisine portugaise, française, mixte, pizza. Adresse1 : 138, av. colonel Mondjiba – C/Kintambo Tél.: 099 02 59 000 Adresse 2 : 4, av. du Cercle – C/Gombe Tél.: 099 92 29 097 | 081 99 22 909

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LIMONCELLO 23 (B2) Spécialités: Cuisine italienne Adresse : 20, av. Tombalbaye – C/Gombe Tél.: 081 51 41 111

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KIN DÉLICIEUX 17 (C2) Spécialités : Gâteaux, desserts, pains, pizzas, burgers. Adresse : 11-14, av. de la Presse – C/Gombe (réf. Kin Marché) Tél.: 097 100 3777 E-mail : kindelicieux@gmail.com

PÂTISSERIE NOUVELLE 16 (C1) Viennoiseries : pain au chocolat, croissant, tortillon, cramique, sandwich... pâtisserie: tartes, éclair, chausson, cake, frangipane, gâteaux de cérémonie et nombreuses sortes de pains (sésame, noix, céréales, sons...) Adresse 1 : 343, av. de l’Équateur – C/Gombe Tél.: 081 99 89 000 Adresse 2 : 372, av. colonel Mondjiba – C/Ngaliema Tél.: 081 42 26 640

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LE CAFCONC’ 12 (C1) Spécialités : Cuisine française, spécialiste de poissons et crustacés. Adresse : 13, av. de la Nation – C/Gombe Tél.: 081 89 93 090 Web site : www.cafconc.cd

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CHRISMAELA 19 (B2) Spécialités : Cuisine européenne. Spécialiste de la langouste, pizza. Adresse : 68, Croisement Huilerie et Tombalbaye – C/Gombe Tél.: 082 15 13 111 E-mail: chrismaela@hotmail.com

ALIMENTATIONS

INSÉREZ VOTRE ANNONCE ICI Contactez

commercial@ lookin.cd LAFAYETTE 4 (P.Kin B1) Supermarché : Grand choix de produits alimentaires, fruits et légumes. Adresse : 54, av. de la Justice – C/Gombe (à côté du garage Arno) Tél.: 099 41 40 888 | 099 83 88 383

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GEKKO’S 21 (A3) Spécialités : Sushis, grillade, homard. Large choix d’apéritifs et cocktails. Adresse : 9, av. Kauka – C/Gombe Tél.: 082 00 04 200 | 097 00 02 681 E-mail : takeaway@gordonsgekkos.com Web site : www.gordonsgekkos.com

ou

089 70 02 100

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AMBIANCE CASINOS | THÉÂTRES

THÉâTRES

CASINOS c1

12 (C2) CASINO ÉTOILE Les machines à sous tous les jours nonstop et tables de jeux : lundi à samedi de 16h à 6h du matin. Dimanche : 24h/24h. Roulette américaine et électronique, black jack, poker. Ouvert 7j/7. Buffet tous les soirs. Adresse : 381, 7ème rue, Place commerciale – C/Limete Tél.: 081 67 77 180

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THÉÂTRE DE VERDURE Adresse : 1, av. de la Montagne – C/Ngaliema Tél.: 099 99 11 972 E-mail : watobalabala@yahoo.fr

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BILEMBO 9 (A2) Espace culturel contemporain (expositions, ateliers, performances,…) Adresse : 372, av. col. Mondjiba – C/Ngaliema (réf. Ambassade de France) Tél.: 084 39 45 864 E-mail : chantal.tombu@bilembo.cd

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TARMAC DES AUTEURS 10 (A2) Adresse : 6 bis, av. Uele – C/Kintambo Tél.: 099 85 11 229 E-mail : tarmacdesauteurs@yahoo.fr

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11 (C1) CASINO SALUT Les machines à sous tous les jours non-stop et tables de jeux : lundi à samedi de 14h à 8h du matin. Dimanche : 24h/24h. Roulette américaine et électronique, black jack, poker. Ouvert 7j/7. Buffet tous les soirs. Adresse : 948, av. Haut Congo – C/Gombe Tél.: 081 67 77 220

L’ESPACE CULTUREL BÉJARTS Adresse : 5260, av. Lubuzi – C/Bandal Tél.: 089 89 56 759 | 099 14 55 239 | 081 32 68 556


SAPOLOGIE BOUTIQUES MIXTE | COIFFURE-ESTHÉTIQUE

DAVID-INTER COIFFURE 17 (C1) Coiffure de mariées et soirées, shampooing, coupes mixtes et brushing, coloration, mèches, défrisage, permanente, soins des cheveux aux plantes naturelles. Adresse 1 : av. Isiro, derrière SOZACOM (Grand magasin Hasson & Frère) – C/Gombe

Tél.: 081 81 17 177 | 099 82 22 229 Adresse 2 : 1, av. Tombalbaye – C/Gombe Tél.: 099 82 22 229 | 081 81 17 177

18 (C2) IGOR COIFFURE Tissage, Lace wig, épilation, coiffure soirée. Adresse : 79, croisement des avenues Tombalbaye et Kasa-Vubu – C/Gombe Tél.: 099 81 83 789 | 089 71 85 614

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7 (C1) EMILIO SANTINI Mode italienne homme et femme : chaussures, costumes, ceintures, manchettes, tops, chemisiers, sacs, ensembles, jeans et sports-wear. Adresse: 6, av. du Port – C/Gombe Tél.: 099 30 21 121 | 089 77 13 691

COIFFURE-ESTHÉTIQUE

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BOUTIQUES MIXTE

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SERVICES HÔTELS | IMMOBILIER | HIGH TECH | LOCATION VOITURES

HÔTELS

HIGH-TECH

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14 (C1) I-JETNET Revendeur agrée d’Apple : Iphone, ipad, ipod, imac... Adresse 1 : 6-7, blvd 30 juin – C/Gombe (Galerie du centenaire) Tél.: 082 00 00 088 | 097 20 00 088

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HOTEL ROYAL 7 (B2) Luxueux établissement 4 étoiles, un décor raffiné, une ambiance détendue. Chambres et suites, bar et lounge . Parking sécurisé. Adresse : 3, av.Kitona – C/Gombe Tél.: 081 55 55 666 | 085 55 55 666 E-mail : info@hotelroyaldrc.com Web site : www.hotelroyaldrc.com

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17 (P.Kin A2) PYRAMIDE HOTEL Chambres climatisées et bien équipées. Un service de navette entre l’aéroport et l’hôtel est mis à votre disposition. Adresse : 35, av. Nguma – C/Ngaliema Tél.: 081 50 89 552 | 081 50 89 556 E-mail : pyramide02@yahoo.fr Web site : www.ledyahotels.com

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3 (A2) ESPACE TIGO Service client et après-ventes imparable. De lundi à vendredi, de 8h30 à 18h00, le samedi de 10h00 à 16h00 et le dimanche de 10h00 à 13h00... Adresse : 9, av. colonel Mondjiba – C/Gombe Tél.: 1222 | 089 82 22 222 Web site : www.tigo.cd

IMMOBILIER

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21 (B2) CORES Votre partenaire immobilier à Kinshasa. Vous recherchez une villa, un appartement ou un bureau de qualité à Kinshasa ? Adresse : 15-17, av. colonel Ebeya – C/Gombe Tél.: 097 10 00 210 | 081 58 86 902 E-mail : info@cores.cd Web site : www.cores.cd

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HÔTEL MEMLING 8 (C2) 108 chambres et suites de luxe. Au cœur du centre-ville. Deux restaurants, bars, salles de conférence, lobby bar, piscine, galerie commerçante et parking privé. Adresse : 56, av. du Tchad – C/Gombe Tél.: 081 70 01 111 | 081 55 57 700 Fax : (+243) 81 30 13 333 E-mail : info@memgling.net Web site : www.memling.net

LOCATION VOITURES

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AVIS 2 (B2) Des véhicules impeccables avec chauffeurs expérimentés. Disponibilité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Adresse : 34, blvd 30 Juin – C/Gombe Tél.: 081 70 07 511 | 099 09 09 900 E-mail : ghk@avis.cd Web site : www.avis.cd

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24 (D2) ADS IMMO Appartements, villas, espace bureaux, fonds de commerce, terrains industriels, terrains agricoles, entrepôts, zone de stockage, expertise immobilière. Adresse : 16, av. Kwango – C/Gombe Tél.: 085 64 45 701 E-mail : contact@immobilieraucongo.com


AIR TROPIQUES

! e ié if t r e c ie n g a p m o c e r iè Prem

La compagnie Air Tropiques effectue 6 jours par semaine des vols intérieurs réguliers vers le Bas-Congo (Matadi-Boma-Moanda). Cependant l’essentiel de son activité est le vol à la demande, le charter, vers toutes les destinations domestiques et régionales, très utile pour les hommes d’affaires. En cas d’urgence, Air Tropiques peut mettre en place très rapidement des évacuations sanitaires. Avenue du Militant, n°2, C/Barumbu, Kinshasa, RD Congo Tél.: +243 818 949 904 / 819 818 207 / 970 004 573 Email : airtropiques.operations@vodanet.cd / airtropiques@gmail.com

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100 | LOOK’IN N°7 | 2013


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