Ubawa juin 2012

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CA A INFLIGHT MAGA ZINE

N°01 • JUIN 2012

SUR LA PISTE DES GORILLES / ENTREPRENARIAT DURABLE EN RDC / LE RÔLE DES ARTISTES UN JOURNAL CITOYEN AU KIVU / EVÉNEMENTS ET TENDANCES DU MOMENT

C O M P A G N I E A F R I C A I N E D ’ AV I AT I O N



Bienvenue a bord !

CAA est heureuse de vous offrir ce magazine. Parce que vous nous avez fait confiance, nous sommes devenus la compagnie numéro 1 en RD Congo. Trente mille billets d’avions vendus par mois, 34 destinations à travers toutes les provinces. Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Goma,… Et déjà, nous nous ouvrons vers d’autres pays. Aujourd’hui Entebbe, demain Johannesburg et sous peu d’autres destinations prisées. Culture, business, nouvelles technologies, environnement, escapades nature, santé, sorties gourmandes ou nocturnes, mode. De l’information et du plaisir. Tel sera le contenu de nos pages. Nous voulons vous faire découvrir mille et une ressources de cet immense et beau pays qu’est la République Démocratique Congo. Dans notre ambition de contribuer au développement de ce pays, nous essayerons de mettre en valeur, autant que possible, les initiatives innovantes et durables. Ubawa signifie « les ailes » en swahili. Pour vous, chefs d’entreprises, actionnaires de sociétés, investisseurs, leaders d’opinion, touristes,… et les autres lecteurs de nos 30.000 exemplaires de cet inflight magazine, ces lignes sont une invitation au voyage. Sur nos ailes, bien sûr ! Basile Malamas

© Crédit photos : J. V. Barrionuevo Rojas

Directeur général CAA

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CAA story Créée le 5 février 1991, la Compagnie africaine d’aviation (CAA) était, à l’origine, une petite compagnie du Holding GAP. Elle était destinée au transport du personnel du groupe à travers toute la Rd Congo. En 1992, elle passe rapidement au transport de passagers et de marchandises, avec la détermination d’assurer le trafic commercial. Le premier vol commercial a lieu le 26 décembre 1992. Dès cette année, CAA comprend vite l’importance de l’aviation dans le pays et augmente sa flotte. Le secteur Cargo se développe rapidement. Le slogan de la compagnie est alors : « Le Spécialiste du Zaïre (Congo) profond. » En 1997, la flotte s’élargit avec trois Antonov 26 et deux Iliouchine 18. L’acquisition d’un premier MD81 marque un tournant pour la compagnie. Il s’agit du premier aéronef de nouvelle génération permettant le transport de passagers sur des distances importantes dans le confort. CAA regarde vers l’avenir et décide de se tourner vers les Fokkers et Airbus, avions de dernière génération. Le 20 juillet 2010 a lieu le premier vol commercial du premier Airbus A320 en Afrique centrale.

C A A I nflight maga z ine

Directeur de publication Oksana Kim

Rédacteur en chef Martin van der Belen

Coordinateur de rédaction Godefroid Bwiti Lumisa

Directrice commerciale

Oksana Kim marketing@caacongo.com

Un staff professionnel L’arrivée d’une nouvelle équipe de management il y a de cela seize mois, avec un nouveau Directeur général, Basile Malamas, un nouveau Directeur technique, Raymond Cauchon, un nouveau Directeur des opérations Sol, Fabrice Lambion, et un nouveau Directeur des opérations Vol, Sam Mann, qui viennent tous de grandes compagnies aériennes européennes et asiatiques, a permis à CAA d’atteindre des standards respectés dans la professionnalisation.

Secrétaire de rédaction Francine Mbemba ubawa@caacongo.com

Crédits photos

Jousi Barrionuevo, Martin van der Belen, Alain Huart, Radar Nishuli

Graphiste

Rodin Mulumba

Illustrateur

Jeremy Nsingi

Contributions rédactionnelles

Quiz

Dans l’ordre, retrouvez : Nelson Mandela (Afrique du Sud) Ellen Johnson Sirleaf (Liberia) Barack Obaman (Etats-Unis) Wangari Maathai (Kenya) Fela Kuti (Nigeria)

Myriam Luani Chantal Tombu Peter Cocas Byabena Paul Kazozo Jilla Majik Hervé Mbuy Alain Huart Etienne Delattre Francine Mbemba

Comptabilité

Alla Shemeleva


Sommaire

38

8

p.

p.

Entreprenariat durable en RDC

Culture

32

p.

Sur la piste des gorille de l’Est

p. 7 CAA News 8 Business profile : entreprenariat durable en RDC 12 Success story : Startup 100% purs jus 16 Avant-après : La Grande Poste 17 CAA en actions : L’enfance au cœur 18 Voyage Weekend : Sur la piste des gorilles 23 Cinéma : un festival au pied de la montagne 24 Escapade : Lac Ma Vallée 26 Architecture : Design… et durable 28 Portrait : Solange Lusiku, femme à l’honneur 30 Media : Le Souverain, un journal citoyen à Bukavu 32 Société & santé : Un défilé pas comme les autres 34 Drive : Infiniti FX GT Premium 30d - Mercedes SL 36 Fashion : Les tendances du moment 38 Culture : Nos artistes traduisent leur Afrique 40 Culture & business : Pourquoi investir dans l’art ?

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Le Souverain un journal citoyen au Sud-Kivu

42 Culture Ethnique : Lunda et Salampasu 43 Evénement : festival Connexion Kin 44 Portrait : Médecin des plantes 46 Saveurs & cuisine : Chrismaela 47 Bonnes adresses : Restaurants à Kinshasa 48 Santé : Voyagez en pleine santé ! 52 Techno : La télévision transparente 53 Infos utiles : Lexique français – lingala - swahili 54 A voir : Principaux sites touristiques 50 Sport : A l’école du nzango 56 Evénement : Rawbank fête ses dix ans 60 Les brèves 62 Management : Le charisme en dix points 64 Ebooking : Une bibliothèque dans votre valise


CAA en actions

Une Miss en bonne compagnie Promouvoir la jeunesse et miser sur son potentiel font partie des idéaux de la compagnie CAA. Relier les provinces et la capitale en est un autre. S’associer à l’élection de Miss Vodacom de RD Congo permettait d’allier les deux. Voilà pourquoi CAA est devenu sponsor gold pour un tel événement… Au bout de neuf semaines d’épreuves, le 30 juin est la date de dénouement d’un grand suspens : l’élection de Miss Vodacom. D’une vingtaine de candidates initiales venant des quatre coins du pays, une seule doit rester au final: la plus brillante ! Après une sévère présélection, dix-sept filles sont entrées dans un luxueux manoir secret. Recluses, les candidates ont été filmées pendant toute la durée des épreuves. Le grand public aura pu suivre le processus sur quatre chaînes de télé : RTNC, Digital Congo, Télé 50 et B-One. Parmi les épreuves, l’une était particulièrement originale : une formation/introduction d’une semaine au métier d’hôtesse de l’air. Les jeunes filles se sont vues présenter les appareils Airbus A320 et leurs matériels de sécurité. On leur a montré et appris le déroulement du service à bord, dont la démonstration sur la sécurité et les gestes en situation d’urgence. Les neuf candidates ont effectué la pratique de ces exercices et subi ensuite un test d’évaluation à l’Aéroport international de N’Djili. Les deux meilleures de cette épreuve ont eu le privilège d’embarquer pour un voyage aller-retour sur Lubumbashi avec l’uniforme de CAA, afin de vivre concrètement l’expérience d’être une hôtesse de l’air. En investissant dans l’organisation de Miss Vodacom, la compagnie espère avoir participé au rêve de ces jeunes filles mais aussi suscité quelques vocations... C.R.

Opération S mile Chers membres de CAA, Merci beaucoup pour votre soutien à l’Opération « Smile » (sourire), à Kinshasa ! En seulement dix jours notre équipe à pu opérer gratuitement pas moins de 138 patients. Cela n’aurait jamais pu être possible sans la contribution de nos donateurs, sponsors, volontaires et membres de notre staff. (…) Votre gentillesse et vos efforts permettent de rendre les petites choses extraordinaires pour notre équipe, pour les patients et pour les gens en RDC ; c’est exactement ce que représente l’Opération Smile. (…) Erin Kennedy, Programs Manager Africa Region / Operation Smile - ww.operationsmile.org

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CAA News

Des Airbus A320 en tête de ligne La flotte des avions de CAA s’élargit encore. La compagnie a acquis récemment un nouvel Airbus A320. Ce qui porte à quatre le nombre de ces appareils aux nombreuses qualités. Un confort réel pour les passagers, associé à une fiabilité incontestée… (pour plus d’information, voir en page 70).

Des vols sur Entebbe et Johannesburg Outre ses 34 destinations à l’intérieur de la RD Congo, CAA vole chaque semaine sur Entebbe (Ouganda). Vu la demande croissante des passagers, CAA va accroitre ces vols. Par ailleurs, la compagnie a choisi aussi d’élargir ses frontières en proposant maintenant de joindre Johannesburg (Afrique du Sud) via Lubumbashi (pour plus d’informations, voir dépliant).

Les services de la Classe Confort En Classe Confort, CAA offre à ses passagers des services exceptionnels : elle met à disposition une tablette Ipad pour chacun, avec une sélection appréciable de films et de musiques, elle propose des boissons alcoolisées à volonté ainsi qu’une cuisine à la carte, où l’on peut choisir entre trois menus.

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B usiness profile

Entreprenariat durable en RDC

Un coaching pour mieux gérer les PME congolaises L’ONG Groupe One soutient l’entreprenariat local et les activités des Ongs congolaises du domaine du développement durable et les accompagne dans le renforcement de leurs structures.

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bawa a rencontré Maurizio Finetti, le coordinateur de Groupe One à Kinshasa. Il nous parle du travail de coaching que mène cette Ong belge, auprès des partenaires congolais pour le renforcement de l’entreprenariat de base (les PME). « Nous apportons un appui technique à leurs activités et les accompagnons pour les rendre capables de répondre aux difficultés de leurs bénéficiaires directs », explique le représentant de cette Ong qui est installée en RDC depuis 2006. Groupe One a conclu des collaborations à Kinshasa, Lubumbashi, Bukavu et au BasCongo. Dans ces quatre zones, les Ongs qu’il appuie évoluent dans des contextes différents et l’approche d’appui technique doit s’adapter à chaque zone. A Kinshasa, les activités à accompagner sont essentiellement de type urbain. Elles sont rurales à Bukavu, et semirurales à Lubumbashi. « Mais elles accompagnent toutes, les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) vers un développement de type durable », précise Finetti. C’est-à-dire un développement qui tienne compte des aspects économique, social et environnemental. Dans ce cas, les améliorations dans la gestion et les chiffres d’affaires sont combinés et dépendent d’un meilleur respect des conditions de travail et du milieu où nous vivons.

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Gestion : un vrai défi L’accompagnement des entreprises locales va de la création à la consolidation, en passant par les démarches administrative et fiscale, la recherche de financement sous forme de crédit et le renforcement des relations avec les institutions financières… « Ce coaching permet aux MPME de se consolider, du point de vue de la gestion, à 360 % », indique Finetti. « Ce qui constitue un vrai défi.». Il permet également d’identifier tous ces métiers qui ont une vraie valeur ajoutée économique, sociale et environnementale. A Bukavu, un Guichet d’économie locale (GEL) existe déjà. Il est autonome depuis 2010. A Kinshasa, Groupe One est en partenariat avec l’Ong “Umoja Développement Durable”. « Nous faisons encore de l’accompagnement technique, mais ils pourront bientôt voler de leurs propres ailes et le GEL d’Umoja est opérationnel depuis trois ans et demi.» S’il est satisfait du partenariat avec les organisations intermédiaires de la capitale, notamment avec Umoja, Finetti estime que le chemin à parcourir reste encore long. « Il faut sensibiliser les responsables du domaine, à tous les niveaux (fédérations, autorités locales, gouvernementales et administratives, marchés, institutions bancaires, etc.), élargir notre réseau et être une référence pour une bonne partie des entrepreneurs.» D’ailleurs, de nombreux bailleurs ont bien compris l’importance de l’action de cette Ong. D’où le soutien d’institutions comme l’Ambassade de France, l’Union européenne, la Coopération belge, la WallonieBruxelles Internationale et l’Unicef…


Développer les filières vertes Groupe One est en train d’étudier le développement de deux “filières vertes”. La première concerne le recyclage des plastiques en ville. Il s’agit d’assainir le milieu urbain, et de créer en même temps une rentabilité à cette activité, en intégrant les aspects environnemental et économique. « Une fois collectés, les déchets plastiques peuvent être traités et transformés, sous forme de granulés ou de pavés, et être revendus. De cette manière, on alimente toute une filière qui commence par le ramassage et l’achat des déchets jusqu’à la revente sous forme de produits finis ou à transformer », explique le coordinateur de l’Ong belge. Une première expérience a été déjà mise en place à Kinshasa grâce à la collaboration avec l’Ong “Ingénieurs sans Frontières”. La seconde filière a trait aux foyers améliorés. Elle devrait permettre de fabriquer des braséros qui réduisent la consommation du « makala » (charbon de bois, en lingala), avec des gros avantages pour une bonne partie de la population, et de lutter ainsi contre la déforestation. Dans la province du Bas-Congo, Groupe One est encore à ses débuts. Il vient d’y lancer un premier partenariat avec I&F Entreprenariat, une institution de Mbanza-Ngungu qui travaille avec l’Université Kongo. Un incubateur économique a été installé dans cette ville, pour faire l’accompagnement des petits entrepreneurs. Petit à petit, la professionnalisation du secteur est en route…

© Crédit photos : J. V. Barrionuevo Rojas

GBL

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B usiness profile

Umoja développement durable

Sensibiliser, former et coacher A l’entreprenariat responsable

Parmi les Ongs congolaises qu’accompagne Groupe One, figure Umoja Développement durable. Basée à Kinshasa, dans la commune de Limeté industriel, cette Ong est dirigée par une femme, Alice Ngoma Manzueto. Dynamique, elle explique avec conviction le combat quE MENE Umoja, en faveur du développement responsable des micros et petites entreprises kinoises.

A

lice Ngoma est ingénieure agronome de formation (Université Kongo, BasCongo). Elle a fait ses premiers pas dans le métier comme animatrice des associations maraichères, s’est occupée ensuite de l’accompagnement des associations féminines, d’un programme Genre et développement, et du VIH/Sida. Elle arrive en 2010 à Umoja Développement Durable, d’abord en tant que formatrice, avant d’endosser la responsabilité de directrice. Une ascension rapide, qui traduit la détermination qui l’habite et anime tous ceux qui travaillent avec elle. « Umoja est née en 2005 de la volonté d’aider les micros et petits entrepreneurs, à prendre conscience que le développement durable d’une entreprise passe par la prise en compte des aspects économique, social et environnemental », explique Alice.

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Problèmes de gestion ? A Kinshasa, cette Ong est en effet partie d’un constat : les entrepreneurs se plaignent d’avoir souvent de nombreux problèmes financiers. « Mais il a été démontré que dans la plupart des cas, il s’agirait plutôt des problèmes de gestion des ressources humaines, des finances, du matériel et équipement, de la production et des ventes », précise la directrice d’Umoja. Car, ceux qui obtiennent des crédits gèrent souvent mal, et ne parviennent pas à rembourser. Umoja s’est ainsi fixée comme objectif de sensibiliser, former et accompagner à l’entreprenariat responsable et au développement durable, en apportant un appui-conseil en gestion aux activités de création ou de développement des micros et petites entreprises, porteuses d’un projet à valeur ajoutée économique, sociale et environnementale. Deux départements, celui de la formation et celui d’accompagnement (coaching), se chargent de ce travail. Les formateurs assurent la sensibilisation, la formation et l’information sur le développement durable et l’entreprenariat responsable. Ils organisent des rencontres et séances, au cours desquelles ils échangent avec les entrepreneurs ou candidats entrepreneurs, sur des sujets et problèmes que ceux-ci évoquent et rencontrent dans leurs activités. Les formations portent sur les modules suivants : « J’entreprends@rdc » (module de base qui donne des notions générales sur l’entreprenariat), initiation à la petite comptabilité, marketing à petit budget, gestion des ressources humaines, gestion des projets, métier de coach...

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Un coaching précieux Une fois que l’entrepreneur a suivi le module de base, il est en mesure d’être accompagné. Le département d’accompagnent ou coaching, l’aide alors dans l’élaboration d’un « business plan », dans la bonne utilisation des outils de gestion, et lui apporte des conseils sur les structures de financement à Kinshasa (partenariat avec Advans Bank, Mecreco), sur les démarches administratives et fiscales à entreprendre. En 2010, Umoja a formé 430 entrepreneurs et candidats entrepreneurs dont 245 femmes et 185 hommes, qui mènent des activités avec un chiffre d’affaires mensuel variant entre 100 et 20.000$. Ce nombre est passé à 1.012 personnes dont 340 femmes et 672 hommes en 2011. « Mais entre la formation et l’accompagnement, il y a un goulot d’étranglement », indique Alice. Une centaine d’entrepreneurs formés ont suivi le processus d’accompagnement jusqu’à son terme entre 2010 et 2011. Explication de la directrice : « Entre le moment où ils sont formés, avec en tête des idées de projet ou déjà en activité, il y a des critères de sélection qui tiennent notamment compte des activités qui ont une certaine valeur ajoutée, et d’autres entrepreneurs abandonnent en cours de route.» Qu’à cela ne tienne, c’est à petits pas et au prix d’efforts de sensibilisation des entrepreneurs, qu’Umoja Développement durable mène ce combat à travers une devise forte : « Entreprendre pour l’Homme et la Nature.» GBL

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B usiness trends

Startup congolaise 100% purs jus !

les jus de fruits Jambo sont l’exemple frappant de ce que peut donner le moindre investissement dans le secteur agro-alimentaire. Ils sont Produits par Laurent et Frédéric Mwashirwa Noterman, deux frères nés de parents belgo-congolais. Deux jeunes qui veulent apporter leur petite pierre dans le développement de leur pays, la RD Congo.

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© Crédit photos : J. V. Barrionuevo Rojas

ne vareuse des Léopards 1974 sur le dos, Laurent s’empresse de dire « Je joue aussi au foot ». Ce jeune de 32 ans est fière de porter ce maillot, qui attire les regards des passants, nostalgiques de l’équipe nationale de foot des années 70. Il sait qu’on est venu le voir pour parler des produits Jambo, et non du foot, qui semble être son passe-temps favori. Les produits Jambo ? « Ce sont des jus de fruits frais, 100% naturels et congolais », embraye-t-il, tout de suite. Une gamme de jus qu’il produit depuis un peu plus d’une année, à Kinshasa, avec Frédéric, son frère de quatre ans moins âgé que lui. Il y a là du jus de bissap (hibiscus), du jus de citron, de pamplemousse, de goyave, d’ananas, de mangue, d’orange, de mangoustan, des prunes du Kivu et surtout de maracuja (fruit de la passion), le “produit phare”, qui représente 50% de la production. Et il y a aussi le jus de Moringa, sorte d’infusion à base de cette plante très riche en vitamines, minéraux et protéines. Curieux que des jeunes de leur âge se lancent, en terre congolaise, dans cette « aventure » où peu d’investisseurs se sont risqués. « Quand nous sommes rentrés au pays, nous étions étonnés de constater que tous les jus vendus dans les rayons des supermarchés étaient importés ! », explique Laurent.

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L’envie du pays Nés au Congo, lui et son frère ont étudié et ont grandi en Europe. Mais ils sont restés attachés à leurs racines africaines et congolaises. « Beaucoup de jeunes de la diaspora ressentent cette envie de revenir au pays et l’aider à se développer, affirme Laurent. Car ici, les opportunités d’entreprenariat sont beaucoup plus importantes, même si ce n’est pas toujours facile.» De mère originaire des montagnes des Kivu, les deux frères ne comprennent pas que le Rwanda voisin produise des jus de fruits et que le Congo, au potentiel agro-alimentaire de loin plus énorme, n’en produise pas. Armés de courage et de volonté, ils se sont jetés à l’eau, « avec un petit financement ». Au départ, ils doivent faire face aux différentes formalités administratives, « un vrai parcours de combattant. ». Cette étape franchie, leur petite unité de production en place (presses à agrumes, mixeurs et centrifugeuse), ils achètent les fruits à Kinshasa, venant des provinces de Bandundu et du Bas-Congo. « On a la chance d’être à deux, car il y a eu des jours où je me suis dit qu’on n’y arriverait pas. Mais on s’est soutenus pour ne pas se décourager », avoue Laurent. Le résultat de leurs efforts est une production journalière de 100 litres de jus de fruits. « Du pur cru congolais, sans colorant ni conservateur », qu’on retrouve sur les rayons de certains supermarchés de Kinshasa.

Miser sur les fruits « C’est vrai que nos produits ne sont pas destinés à tout le monde, car ils doivent être conservés au frais. On est en train de réfléchir pour produire une gamme de jus pasteurisés, mais toujours 100% naturels », explique Laurent. S’ils font du business, ils veulent que tout le monde y gagne. Ils sont en contact avec des producteurs, auprès de qui ils veulent aller directement s’approvisionner, pour à la fois réduire les coûts de production et les prix de vente de leurs jus, et atteindre ainsi le plus grand nombre de consommateurs. « L’agro-alimentaire est un secteur fondamental, disent les deux frangins, qui veulent devenir des spécialistes des fruits. « Transformer des fruits, c’est créer de la plus-value », affirme Laurent, qui ne se donne pas de limites. Mais leur plus grand handicap demeure le manque de financement. Semi-artisanale, la production actuelle nécessite une injection d’argent pour passer à l’étape industrielle. Leur initiative a intéressé certaines banques et le Fonds de promotion industrielle. Ils se rendent cependant compte qu’on ne prête qu’aux riches. « On cherche 100.000 dollars pour passer à la vitesse supérieure. On nous a demandé ce que nous possédions, en guise de garantie d’un financement. C’est le cercle vicieux. » Les deux frères sont persuadés qu’il faut arrêter de compter sur l’aide extérieure. Ils plaident en faveur d’un accès facile aux crédits, pour aider ceux qui veulent se lancer dans l’entreprenariat. Ils cherchent des partenaires qui partagent leur vision. Avis aux investisseurs… Enfin, les deux frères souhaitent voir s’améliorer le climat des affaires ; une amélioration qui passe notamment par la disparition des tracasseries administratives et autres. C’est une des conditions essentielles pour que plus d’enfants du pays reviennent investir au Congo. Jambo est une «startup» (jeune entreprise à fort potentiel de croissance), qui s’appuie sur l’idée que ce pays regorge de richesses naturelles à exploiter, mais cette fois on ne parle pas de diamants ou de cobalt mais bien de fruits ! GBL

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Interview

Tigo Cash transforme le téléphone en portefeuille Mobile finance manager chez Tigo, Jonathan Johannesen nous parle du nouveau service de monnaie électronique lancé sur le marché congolais par cette importante société de télécommunications. Ubawa : Pouvez-vous nous expliquer ce nouveau service du « portefeuille électronique » ? J.J. : Ce service permet d’utiliser son téléphone mobile, pour effectuer des transactions financières. Ce service est gratuit et il n’est pas nécessaire pour cela de changer sa carte SIM. Une fois que l’utilisateur du téléphone s’est fait enregistré auprès d’un agent Tigo agréé, il suffit de taper *123# et l’on accède au menu de ce service. Les fonctions disponibles sont : l’envoi et le retrait d’argent, ainsi que l’achat d’unités. Quels sont les bénéfices pour l’utilisateur de ce service ? J.J. : Le portefeuille électronique présente de nombreux avantages. Il permet d’épargner de l’argent, par exemple pour payer un loyer ou un minerval, d’envoyer ou de recevoir de l’argent, au moindre coût et cela sans besoin de faire de longues files d’attente. Dans quels pays ce service fonctionne-t-il déjà et combien d’utilisateurs l’ont adopté ? J.J. : Avec Tigo, le portefeuille électronique a déjà montré ses preuves : en Tanzanie, il compte déjà 1,2 millions d’utilisateurs ; et Tigo l’a aussi répandu au Ghana, au Rwanda ainsi que dans six autres pays en Amérique latine. Quels objectifs poursuivez-vous en RD Congo ? J.J. : Le portefeuille électronique est un service révolutionnaire pour lequel Tigo Cash va investir dans l’éducation de la population à l’utilisation de la monnaie électronique. Pour les utilisateurs, il s’agit d’un service adapté à toutes bourses, puisqu’on peut faire des opérations à partir de 500 Fc et développer le produit sur toute l’étendue de la RDC. A terme, nous allons ajouter de nouveaux services et fonctionnalités

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au portefeuille électronique qui faciliteront la vie à nos abonnés : micro-finance, assurances, payement factures électroniques… Quels sont les avantages comparatifs en rapport avec la concurrence ? J.J. : Nous allons nous appuyer sur le grand réseau d’agents Tigo. Nous disposerons de 1.000 agents Tigo Cash d’ici fin 2012. Notre service restera le plus abordable et universel, c’est-à-dire ouvert à tous les autres opérateurs mobile. On permettra aux utilisateurs d’envoyer de l’argent aux abonnés de tout autre opérateur du secteur. Quelles sont les garanties et les limites des fonds déposés ? J.J. : C’est une activité réglementée par la Banque Centrale du Congo, qui exige la création d’un compte logé dans une banque appelée «Trust acount». Ce compte détient tous les dépôts effectués par les clients et il est, en tout temps, égal à la valeur de la monnaie électronique mise en circulation. Tout utilisateur du service aura été préalablement enregistré en fournissant une copie de son identité. La limite du solde du portefeuille électronique est de 3.000 $ et les transactions d’envoi sont limitées à 500 $ par jour. Les fonds et transactions sont sécurisés au travers d’un Code Pin individuel et tout vol de téléphone n’implique pas le vol du crédit, puisque les fonds ne sont pas logés dans la SIM, mais à la banque. En cas de vol de téléphone, il suffit à l’utilisateur de redemander un Sim blanche en présentant sa carte d’identité, pour retrouver son compte. Comment voyez-vous le futur du portefeuille électronique ? J.J. : Dans le monde on comptera environ 350 millions d’utilisateurs du portefeuille électronique à l’horizon 2015. Ce service va permettre le paiement de toutes les factures et il sera accepté dans tous les commerces. Il va faciliter la réception et l’émission des transferts internationaux et l’interconnexion de différents opérateurs de MFS (Mobile Financial Services). Et l’on pourra lier nos comptes bancaires à notre portefeuille électronique et mettre en place des produits de microcrédit et assurances. Le but est d’arriver à la dématérialisation et à la disparition progressive de la monnaie sonnante et trébuchante.


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Avant Après

La Grande Poste

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u cours des années 1920, la Poste ouvre ses premiers bureaux à Banana et Matadi dans la province du Bas-Congo. A cette époque-là, sa mission principale est l’expédition des courriers et colis. Pour mieux dispatcher sa marchandise, la poste possède un réseau de 11 directions provinciales. Par ailleurs, elle se dote d’un circuit efficace de distribution. Les missions des églises, communes, tribunaux, imprimeries, gares, bureaux des marchés et des coordinations de l’enseignement, constitueront ses importants points focaux où l’on peut toujours voir d’anciennes boites postales. Aussi le transfert de fonds s’effectuait à travers le mandat postal. Dans les années 30, la Poste installe ses premiers réseaux téléphoniques de câble en cuivre. En 1967, on inaugure la station terrienne de la N’sele, un premier réseau satellitaire. Le service de téléfax, faisceaux hertziens, téléphone mobile se répand dans les années 80 et 90. Aujourd’hui la Société Congolaise des Postes et Télécommunications (S.C.P.T.) refait peau neuve. L’arrivée récente de la fibre optique sur la côte Atlantique va lui octroyer un réseau internet fiable, rapide et surtout moins cher. Une ligne de 370 km relie la station de Moanda à Kinshasa. Déjà, la capitale est ceinturée d’un ring métropolitain. Une seconde ligne s’étendra de Kinshasa à Kasumbalesa dans le Sud-Est. Cette nouvelle technologie facilitera l’accès non seulement à internet mais également à l’usage du « vidéophone ». Ce téléphone fixe de dernière génération, permet aux interlocuteurs de se voir simultanément sur un petit écran. Myriam Luani Bongo

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© Crédit photo : Martin van der Belen

time capsule


CAA en actions

L’enfance au cœur En tant qu’entreprise responsable, la compagnie CAA a choisi de prendre sous ses ailes des personnes qui en ont besoin. Sur le terrain, elle délègue l’ONG Ifé pour ses actions en faveur de l’éducation. à Kinshasa, CAA soutient ainsi l’orphelinat Ngiri Ngiri.

Cet orphelinat a été créé en octobre 2002, lorsque M. et Mme Désiré Kuzandu ont recueilli chez eux 62 enfants, des victimes des troubles qui ont secoué l’Est de la RDC à la fin des années 90. Faute de moyens, certains enfants n’ont pas pu être gardés, d’autres ont réintégré des familles. Aujourd’hui le centre compte 25 enfants entre 3 et 17 ans. Parmi ces enfants, la plupart souffrent de traumatismes et séquelles des conflits, et certains nécessitent une prise en charge médicale urgente. Le soutien de CAA participe pour l’équipement du centre et la formation professionnelle des adolescents les plus âgés. Ce soutien complète l’action de l’ONG Ifé qui déjà intervient pour l’alimentation, les frais d’écolage et de santé des enfants. International Fund for Education (IFE) www.ifenet.org / Contact : info@ifenet.org

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voyage

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Parc National de Kahuzi-Biega

Sur la piste des gorilles de l’Est Le Parc National de Kahuzi-Biega renaît. Après plus d’une quinzaine d’années de troubles, les touristes peuvent y revenir en toute quiétude. Nous vous invitons ici à suivre nos pas, pour découvrir ce patrimoine mondial dont l’attraction première est ses familles de «gorilles habitués».

© Crédit photo : ICCN / PNKB

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pproche sur Bukavu. La descente est toujours aussi belle. Surgissant sous les nuages bas, l’horizon des collines du Kivu qui nous entourent apparait dans toute sa splendeur, verdoyant sur fond de terre volcanique noire. Magnifique mosaïque camaïeu de vert intense, composée d’innombrables petites parcelles cultivées le long des rives du grand lac. Et au milieu de ce dernier, d’innombrables iles et ilots qui invitent à l’exploration. Au loin, les prestigieux monts Kahuzi et Biega, forts de leurs six mille mètres combinés, se détachent fièrement dans la brume. La piste d’atterrissage est brève, entretenue. Elle est longée par les baraquements blancs de la Monusco. Ils nous rappellent qu’on atterrit dans une région encore en voie de pacification. A la sortie du terminal, c’est la surprise : une belle route asphaltée qui conduit jusqu’à la ville de Bukavu. Tout en étages, la capitale traditionnelle du grand Kivu, se révèle pleine de charmes et de blessures mais elle croit en sa splendeur retrouvée avec la paix. Pourtant, aujourd’hui, c’est vers la droite que nous avons choisi d’aller, à l’assaut des premières pentes qui mènent au Parc National de KahuziBiega ! Kahuzi et Biega, ces deux formidables monts volcaniques éteints qui dominent le parc national auquel ils ont donné leurs noms. Là où nous attendent des ambassadeurs de charme : les gorilles de l’Est. Ce parc a une genèse peu commune. Créé comme réserve zoologique et forestière durant l’époque

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© Crédit photos : ICCN / PNKB

coloniale, il fut érigé en tant que Parc National à l’instigation d’un expatrié, un Belge dénommé Adrien Deschryver. Homme étonnant que celuici ; fils de grand planteur de thé et café au temps du Congo belge, il préférait courir les forêts en compagnie de ses amis Pygmées, plutôt que de suivre l’éducation jésuite et le destin colonial. A l’Indépendance, il choisit de rester, épousa une Congolaise, fonda une famille et démarra une compagnie d’aviation. Passionné des gorilles, il lutta pour leur protection, parfois même à coup de revolver... Conscient de leur statut menacé, il réussira à convaincre les autorités nationales de créer, en 1970, un parc national de 600 km² dans la partie montagneuse, pour protéger une population de plusieurs centaines de ces gorilles que l’on appelle « des plaines de l’Est » ou « de Grauer » ((Gorilla beringei graueri), sous-espèce distincte des gorilles de montagne mieux connus grâce notamment à Dian Fossey. En 1975, le parc fut étendu à l’Ouest pour englober une vaste zone de forêts de plaine, et finit par atteindre 6.000 km². Il devint alors le sanctuaire le plus important pour la conservation de ces gorilles des plaines qui n’existent qu’en RD Congo, et dont on connait encore si peu aujourd’hui, à la différence de leurs cousins des montagnes sur-étudiés. Reconnu pour sa valeur universelle exceptionnelle comprenant une biodiversité extrême, un important taux d’endémisme et faisant face à de grandes menaces, le parc fut désigné « Site du Patrimoine Mondial » par l’Unesco en 1980. A cette époque, le Parc National Kahuzi-Biega était la deuxième attraction touristique du Zaïre, après le Parc National des Virunga. Son attraction majeure était… la visite des gorilles, déjà. En effet, ce que l’on ignore souvent, c’est que c’est dans ce parc, dix années avant le Rwanda voisin, qu’a débuté le premier « tourisme de vision des gorilles » au monde, dès 1972, après plusieurs années de travail d’habituation des gorilles mené par Deschryver, qui avait été choisi par les autorités congolaises comme… premier Conservateur Principal du parc.


Fleuron pour le tourisme Du temps de sa splendeur, le parc comprenait quatre familles de gorilles habitués totalisant une septantaine d’individus qui recevaient la visite quotidienne de touristes du monde entier, et généraient des revenus considérables pour la gestion du parc et la conservation de ses espèces emblématiques comme le gorille, l’éléphant, le buffle, le chimpanzé, bien d’autres encore… Les événements de 1994 et des années suivantes eurent des conséquences dramatiques sur le parc. Il fut envahi de réfugiés, soldats, bandes armées, rebelles et trafiquants en tout genre ; le protéger devint héroïque, pendant près d’une décennie. La faune de grands mammifères fut presque décimée, la population d’éléphants diminua sensiblement, entre 50 et 80% des gorilles de plaine disparurent. Des quatre familles habituées, deux furent entièrement anéanties, et seule une petite douzaine d’individus survécurent. Dès 1997, le parc était déclaré par l’UNESCO comme « Patrimoine en Danger ». Aujourd’hui, et contre toute attente, le parc renait de ses cendres. Si des problèmes et menaces persistent, il est résolument tourné vers l’avenir. L’Etat congolais a repris son droit régalien : l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN) est à nouveau en charge de la gestion du parc, appuyé par des bailleurs de fonds revenus. Des secteurs ont été créés, un plan de gestion adopté, les infrastructures réhabilitées, les communautés réengagées ; les patrouilles anti-braconnage ont repris pieds, le suivi scientifique des espèces emblématiques a redémarré, et des équipes spécialisées ont repris patiemment le processus d’approche et d’habituation des familles de gorilles survivantes. Le parc arbore fièrement ses neuf familles de gorilles suivies totalisant désormais 137 individus depuis l’heureuse naissance dans la famille Mpungwe…

Une aventure authentique Porteur d’espoir, le tourisme a lui-même repris, dans les hautes terres du parc à proximité et au départ de Bukavu. C’est là qu’aujourd’hui on peut à nouveau entrer en contact proche avec ces formidables, puissants et paisibles cousins de l’homme que sont les gorilles. L’expérience est unique et à ne pas manquer. Facilement réalisable au départ de Bukavu, elle se fait en relatif confort et surtout en toute sécurité. Moins onéreuse que la visite des gorilles dans les deux pays voisins, elle évite surtout l’impression de « parc d’attraction » surexploité qu’est devenue la même expérience de l’autre côté des volcans. Ici, on vibre encore par son côté exploratoire, pionnier, authentique, sauvage ; et peutêtre plus encore, pour les amoureux de ce pays, par sa valeur de renaissance et d’optimisme en l’avenir touristique du Congo. Etienne Delattre Radar Nishuli

Le Parc National de Kahuzi-Biega est une nouvelle destination de choix en Afrique Centrale et de l’Est pour une expérience extraordinaire avec des gorilles entourés d’une nature exotique et sauvage aux jungles interminables. Ses anciens volcans éteints invitent à l’ascension non loin du paisible et attrayant Lac Kivu. Sa proximité à la ville pittoresque de Bukavu, située directement à la frontière avec le Rwanda, permet d’offrir une bonne infrastructure touristique. Le Parc invite les visiteurs qui ont un esprit d’aventure à une découverte sans égal. Le Parc et ses environs recouvrent des années perdues et rendent public un trésor énorme d’attractions naturelles, culturelles et historiques, représenté par un peuple reconnu comme l’un des plus accueillants et chaleureux. La région autour du Parc est en train de se transformer. Participez à sa renaissance ! UBAWA - INFLIGHT MAGAZINE

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© Crédit photo : ICCN / PNKB

La visite en pratique Contacts Bureau du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB): Av. P.E. Lumumba, Nyawera (en face Galerie Bugugu) Bukavu. Tel. : (+243) 822.881.012 - (+243) 971.300.881 Blog: http://kahuzibiega.wordpress.com E-mail: info@kahuzi-biega.org ou reservations@kahuzi-biega.org

Comment y arriver ? • Au parc: Le PNKB commence à 30 km à l’ouest de Bukavu. Suivre la route vers l’aéroport de Kavumu ; à Miti, prendre à gauche et continuer tout droit jusqu’à atteindre le Centre des Visiteurs du PNKB. • A Bukavu : ˚˚ Par route : On peut atteindre Bukavu par voiture ou minibus depuis le Rwanda via le poste-frontière de Cyangungu. Depuis le Burundi via le poste-frontière d’Uvira. Depuis Goma, par la route le long du Lac Kivu (vérifier les conditions de sécurité au préalable). ˚˚ Par bateau : de nombreuses rotations existent entre Goma et Bukavu, par canot rapide (2 heures, 50$), et par ferry (6 heures, 8-25$). Les billets peuvent être achetés directement aux ports de Goma et Bukavu ; il est préférable de réserver un jour à l’avance. ˚˚ Par avion : Les aéroports internationaux les plus proches sont Goma, RDC (2 heures par bateau), Bujumbura, Burundi (3 heures de route), Kigali, Rwanda (6 heures de route), et Entebbe, Ouganda (15 heures de route). Les aéroports domestiques les plus proches sont Bukavu (30 minutes de route) et Goma (2 heures de bateau).

CAA vole de Kinshasa à Goma et retour six fois par semaine (sauf le samedi) 22 UBAWA - INFLIGHT MAGAZINE


Festival au pied de la montagne

Le cinéma pour la cohésion nationale Petna Ndaliko, artiste polyvalent, à la fois chorégraphe, danseur, vidéaste, peintre, écrivain engagé, invité au SKIFF.

La 7ème édition du « Salaam Kivu International Film Festival » (SKIFF) aura lieu à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, du 6 au 15 juillet prochain, sous le thème «Ni wakati! », en français « C’est le moment ! ». L’objectif du festival est d’engager la population à trouver des solutions positives aux problèmes locaux. Le SKIFF croit, en effet, en l’unité dans la diversité et dans le partage d’expériences, dans un esprit de réconciliation. Cette valeur est reflétée dans la programmation des films, qui viennent de tous les horizons.

Unité dans la diversité

Affiche du film «Entre la coupe et l’élection» de Monique Mbeka, réalisatrice invitée à cette édition du festival.

De nombreux professionnels du cinéma sont invités à cet événement culturel. Entre autres : Dominic Fucci, réalisateur (USA); Natty Dread, musicien (Jamaïque, Rwanda); Alexandre Natiento, professeur et directeur du Panorama Festival (Brésil), Faisal Kiwewa, directeur de Bayimba Foundation (Ouganda), Monique Phoba, réalisatrice (Kinshasa, Belgique), King Kembwa, acteur et directeur de Théâtre (Goma); Yehudi van de Pol, producteur (Hollande); Heidi Lobato, directeur de Afrika in the Picture Film Festival (Hollande); Donald Mugisha, réalisateur (Ouganda); LizeIradukunda, coordinatrice culturelle (Burundi); Djo Munga Watunda, réalisateur (Kinshasa); Yann Didierlauran (Afrique du sud, France)...

De cette façon, l’événement espère donner à chacun l’occasion de s’exprimer et de réfléchir sur le passé, le présent et le futur. Des ateliers aborderont les contributions de la musique, de la danse et du cinéma, à l’écriture et à l’interprétation de l’histoire africaine, plus particulièrement congolaise. Vu l’importance de l’événement, la compagnie d’aviation CAA a voulu s’y associer. Si les avions de CAA contribuent à désenclaver certaines contrées de la RD Congo, le Skiff va dans le même sens. Car ce festival permet aux artistes du monde de se retrouver dans l’Est du pays, ce qui contribue à la cohésion nationale et au désenclavement culturel du Kivu. Une note d’espoir pour tous les habitants de la région, et une opportunité d’échange d’expériences pour les amoureux du cinéma. Saint Hervé M’Buy

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E scapade

Lac Ma Vallée Si vous etes à Kinshasa, Pourquoi pas une agréable balade le weekend au bord de l’eau pas loin de la capitale ?

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FLEUVE CONGO

ROUTE DE MATADI

KITAMBO MAGASIN

KINSHASA MARCHÉ DE LA CITÉ PUMBU LAC MA VALLÉE

© Crédit photo : Alain Huart

© Crédit photos : Martin van der Belen

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lusieurs générations de Kinois connaissent cet endroit très agréable inauguré en 1954. Ce lac est situé dans une vallée verdoyante, dans un domaine de 244 hectares. Il est situé à quelques 27 km de Kinshasa (environ 45 minutes de trajet en voiture). C’est un endroit idéal pour se promener en famille ou en amoureux, voir même courir en pleine journée. En effet, tout autour du lac, on peut se balader sous le feuillage des arbres et des bambous, à l’abri du soleil. Le circuit le plus long est de 6 km. On déjeuner sous les paillotes du restaurant. Le mieux est de passer commande avant la promenade, afin de ne pas attendre en arrivant… Sinon, amener son pique-nique est possible moyennant une petite redevance. Il est à nouveau possible de faire du pédalo (5$ les 20 minutes), ni de s’y baigner. Sur la route qui y mène, de nombreux jardins en terrasse jalonnent l’itinéraire. Il est donc possible, en fonction des saisons, de s’approvisionner à moindre coût en fruits et légumes

Accès

Route de Matadi jusqu’à Cité Verte. Au lieu du marché, empruntez la direction de Kimwenza. Sur la route des chutes de Lukaya, premier pont à gauche après le franchissement de la voie ferrée. En saison des pluies, un véhicule 4x4 conseillé, mais le chemin d’accès devrait être réfectionné dans les mois qui viennent. Le droit d’entrée au domaine du lac est de 500 Francs par enfant et de 1.000 Francs par adulte. Fermé le mardi (sauf si jour férié).

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A rchitecture

Design... ET Durable Le Congo est un pays où de nombreux architectes pourraient proposer des projets audacieux qui s’intègreraient intelligemment dans le paysage. En utilisant principalement des matériaux locaux (bois, pierre), et en tenant compte des spécificités du climat rencontré, des architectes peuvent penser des espaces et des formes esthétiques appropriés... Place à la créativité !

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© Crédit photos : Studio 101

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es vues sont celles d’une maison « durable » au design contemporain, dessinée par Studio 101 Architects. L’usage du bois naturel comme matériau principal est un choix important pour donner à cet habitat son caractère durable, dans la mesure où ce bois provient de plantations raisonnées. Ces images d’une maison très design ont été choisies pour montrer que, parfois, les idées simples peuvent être plus subtilement servies grâce à une décoration sobre et bien pensée. L’orientation de la maison a été capitale dans sa conception, afin de faire du climat un allié et non un obstacle. Le recours à de nombreux auvents permet de limiter également la température intérieure. Et, les grandes baies vitrées, non exposées directement au soleil, sont faites pour s’ouvrir afin de permettre au


vent de traverser la maison de part-en-part et donner une sensation d’espace. L’usage du bois en extérieur et en intérieur permet une continuité esthétique et surtout donne à penser que l’espace de vie de la maison ne se réduit pas à son intérieur. Ainsi, pour ceux qui aiment passer du temps dehors, en début ou fin de journée, il y a cette salle à manger en plein air… A l’intérieur, la combinaison est parfaite. Le choix des meubles et leur positionnement dans cet espace n’est pas non plus improvisé, tout est pensé dès le départ… Martin V.D.B.

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P ortrait

Solange Lusiku Femme à l’honneur

Solange Lusiku est éditrice-responsable du Journal Le Souverain, unique publication d’information que compte la ville de Bukavu. Militante du droit des femmes, cette femme d’exception a reçu le prestigieux titre de Docteur Honoris Causa de l’Université Catholique de Louvain (Belgique), début 2012.

© Crédit photo : Caroline Matagne

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S

olange Lusiku est née à Bukavu le 20 avril 1972. Après les humanités en sciences commerciales et administratives à l’Athénée d’Ibanda, elle entame ses études supérieures à l’ISP (Institut Supérieur Pédagogique) de Bukavu. Engagée en 1994 à la Radio Maendeleo («développement/ progrès» en swahili) comme animatrice d’antenne, elle sera ensuite productrice d’émissions féministes avant de devenir présentatrice des bulletins d’informations. Après sept années au sein de cette radio communautaire importante du Sud-Kivu, Solange signe un contrat avec Radio Maria. Persévérante et efficace par son travail, elle y décrochera en 2001, la fonction de chef de programmes. Sous le pouvoir de la rébellion du Rassemblement des Congolais pour la Démocratie (RCD), ses émissions en faveur d’un retour à la démocratie ont valu à Solange des menaces de mort, l’obligeant à vivre dans la clandestinité, de mars à avril 2004.

Militante de la liberté

Pendant la période d’occupation du Kivu par les rébellions soutenues par le Rwanda, Solange est chargée de projet au Caucus des femmes congolaises du Sud-Kivu pour la Paix. En 2007, elle rencontre Emmanuel Barhayiga, le fondateur du journal Le Souverain. Affaibli par la maladie, celui-ci va lui confier la direction du journal. Solange reprend alors le flambeau du combat pour la liberté et les droits de l’homme que mène ce média depuis sa création, en 1992. A ces idéaux, elle ajoute celui de la promotion de la femme. Ainsi, Le Souverain publie dans chacune de ses éditions, le portrait d’une femme entreprenante ou prometteuse. En période de guerre, il était uniquement placardé sur des murs, sur les places publiques. Solange a redonné au Souverain le format de papier journal. Le Souverain entend garder la tête froide par rapport aux pratiques locales, comme le « coupage » (trop souvent les journalistes monnayent la rédaction d’articles louangeurs) et fait figurer en tête de la « Une » sa résolution : « La liberté de la presse, un droit et non pas un cadeau du politicien »… Dans un entretien récent au quotidien belge « Le Soir », elle a expliqué les conditions précaires dans lesquelles a commencé cette expérience : « A l’époque, nous n’avions aucun moyen : je travaillais au “Caucus des femmes” et mon mari était d’accord pour que je consacre tout mon salaire au lancement du Souverain.» Elle est aujourd’hui mère de six enfants, quatre filles et deux garçons.

L’éditirice du Souverain lors d’une exposition sur les coulisses de son journal, à Bruxelles.

© Crédit photos : UCL

“Un homme sous-informé est un danger public”, déclarait Solange Lusiku, à l’occasion de sa prestigieuse récompense de Docteur Honoris Causa de l’Université Catholique de Louvain, le 2 février 2012. Elle rejoint ainsi Aung San Suu Kyi (leader de l’opposition birmane) et Marjane Satrapi (réalisatrice iranienne), autres grandes dames honorées par l’UCL.

Un observatoire des droits des femmes A l’initiative du Souverain, un observatoire des droits des femmes des Grands Lacs vient d’être créé par les femmes de la presse écrite du Rwanda, du Burundi et de la République Démocratique du Congo. Il permettra aux chevaliers de la plume de la sous-région, d’échanger des informations sur les avancées enregistrées dans la promotion des droits des femmes. M.L.

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M edias

Ici, Justin Kyanga au Stade de la Concorde à Bukavu. Justin est le chroniqueur sportif du Souverain. Il travaille aussi pour une télévision locale, Shala TV, et pour Radio Okapi, l’organe de presse de la MONUSCO.

Le Souverain, un journal citoyen au Sud-Kivu Le Souverain a été créé en 1992, à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu (RD Congo), par le journaliste Emmanuel Barhayiga Shafali, pionnier de la presse indépendante dans cette province.

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désinformation fort répandue en RD Congo. Les articles abordent les réalités locales dans leur diversité en les mettant en perspective. Ils proposent des analyses et des recadrages singuliers. Une attention particulière est réservée à la promotion des droits des femmes et aux initiatives novatrices menées par cellesci. Le Souverain s’est nettement consolidé. Et, grâce à un soutien extérieur, le journal a pu récemment acheter sa propre imprimerie. Des perspectives encourageantes, malgré lesquelles Solange Lusiku sait bien que maintenir un titre indépendant en RD Congo reste un défi permanent et un véritable engagement citoyen. M.L.B.

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© Crédit photos : Quentin Noirfalisse

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e journal est né à l’époque de la Conférence nationale souveraine, une période de libéralisation et de redéfinition de l’espace politique, mais aussi de montée des conflits communautaires. L’ouverture de l’espace politique s’accompagne de l’émergence d’une pléthore de titres et médias privés. Bon nombre disparaîtront au cours de la décennie par manque de moyens. Le Souverain parvient à conserver son indépendance mais connaît des hauts et des bas. Plus d’une fois, sa périodicité n’est pas respectée faute de ressources financières pour couvrir les frais d’impression. De 1998 à 2003, le Kivu traverse une période de guerre régionale qui limite considérablement la liberté d’opinion et de presse. Dans ce contexte difficile, Le Souverain devient un journal mural, tiré en quelques dizaines d’exemplaires et placardé en différents endroits de la ville. En avril 2007, Solange Lusiku prend la relève d’Emmanuel Barhayiga, le fondateur du journal. Elle investit temps, énergie et économies dans ce projet qu’elle envisage comme une contribution à la reconstruction démocratique du pays. Actuellement, le journal est édité en 500 exemplaires et principalement diffusé dans la province du Sud-Kivu. Partout où il est distribué, il reçoit un accueil enthousiaste du public avide d’informations et d’analyses non partisanes. Jusqu’en 2008, Le Souverain ne bénéficiait d’aucune aide structurelle et sa survie reposait exclusivement sur les bénéfices des encarts publicitaires, les apports de l’éditrice et l’engagement bénévole de ses journalistes. Un partenariat avec l’asbl belge Rencontre des Continents et l’IHECS, Institut des hautes études des communications sociales (Bruxelles), a débouché sur l’obtention d’un cofinancement de Wallonie Bruxelles International et sur l’implication de volontaires. Le Souverain clarifie sa ligne éditoriale et se dote d’une charte dont le premier engagement est de garantir à ses lecteurs leur droit à une information fiable et crédible. Le journal entend ainsi contribuer au débat d’idées et lutter contre la culture de la rumeur et de la

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4. 1. Gérard Majella Walumpumpu est l’aîné des journalistes du Souverain. Portraits à quelques années de distance. 2. L’impression s’est faite à Bujumbura (Burundi) pendant des années. Les imprimeries de Bukavu ne sont pas équipées pour l’impression en format papier journal. En comptant les déplacements, le montage et l’impression, il faut au minimum 5 jours pour éditer un numéro du Souverain. Bientôt, Le Souverain aura sa propre imprimerie. De nombreux obstacles seront levés… Ce sera un outil précieux qui devrait permettre de viabiliser les finances du Souverain et que Solange Lusiku espère faire profiter aussi à des organisations membres de la société civile. 3. Adrien Zawadi, journaliste reporter, lors d’une enquête de terrain au Centre de réinsertion d’enfants handicapés « Heri Kwetu ». Cela veut dire «Mieux chez nous». 4. Bora Musole, secrétaire du Souverain, assure la permanence dans les bureaux du journal. Bora voudrait devenir journaliste. Elle a commencé à écrire des articles. Il n’existe aucune école de journalisme dans tout l’Est de la RD Congo.

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soci ét é & santé

Un défilé pas comme les autres Comment interpeller sur un sujet grave ? Une douzaine de femmes ont décidé de briser le tabou. Elles sont séropositives et ont affiché leur beauté pour déjouer toute stigmatisation. Un plaidoyer original sur le risque de pénurie d’antirétroviraux (ARV) suite à la baisse de financements en RDC.

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inshasa, un vendredi soir. La salle polyvalente du Centre Nganda est pleine à craquer. La presse est au rendez-vous, impatiente de découvrir cet événement inhabituel. Le Ministre de la Santé est attendu… Après une introduction des organisateurs et une contextualisation de la pandémie du VIH/Sida dans le pays, le show peut commencer. Quand les premières mannequins apparaissent, c’est l’explosion de joie. La musique, sud-africaine, donne le ton : un son de rythme et d’espoir. Ces filles défilent la tête haute. Le public exulte ! Emotions. On imagine les efforts pour monter un tel événement. Outre l’organisation par Médecins Sans Frontières (MSF), il y a le travail de la styliste, Noëlla Budjamabe, qui a dessiné des robes élégantes à partir d’un pagne aux couleurs rouge et noir, celles du plaidoyer en faveur des malades du VIH. Il y a les accessoires des tenues, créations sur base de récup’ ingénieuse, signées par l’Atelier Elyka, dont la plupart des membres sont porteuses du VIH. Et il y a enfin la préparation physique et mentale de ces mannequins d’un soir. Apprendre à marcher au pas ; apprendre à dominer leurs peurs et oser dire tout haut qu’elles vivent avec le VIH/ Sida ; pour déclarer au micro : « Avec les ARV, je suis en bonne santé ! Est-ce que j’ai l’air d’être malade ? Non à la stigmatisation, non à la discrimination ! »

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Attirer l’attention des décideurs Tout ce scénario d’élégance valait bien la peine. Il s’agissait, par ce spectacle, d’attirer l’attention des décideurs, sur la nécessité de continuer à aider les personnes affectées par le VIH à vivre une vie normale, en leur fournissant les ARV. Sur 350.000 PVV (Personnes vivant avec le VIH) qui ont à ce jour besoin des ARV en RD Congo, seules près de 50.000 (15%) ont accès à ce traitement. Une situation due au désengagement de certains bailleurs de fonds et du gouvernement, de différents programmes de lutte contre cette pandémie. Dr Anja De Weggheleire, Coordinatrice médicale de MSF en RD Congo, en est très inquiète. « J’ai travaillé dans de nombreux pays d’Afrique centrale et australe auprès de patients séropositifs, mais ce que je vois ici n’existe plus ailleurs depuis plusieurs années.» La situation de la RDC lui rappelle l’époque à laquelle aucun traitement ARV n’était encore disponible. On estime actuellement à plus d’un million le nombre de séropositifs en RDC. « Nos médecins sont confrontés quotidiennement à de graves complications qui seraient facilement évitables avec une précoce mise sous ARV des patients », dit-elle. Le taux de couverture en antirétroviraux (ARV) (moins de 15%) est l’un des plus bas au monde (seuls la Somalie et le Soudan sont encore à ce stade en Afrique). La RDC se classe également parmi les deux derniers pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre en termes de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME) : seul 1% des femmes enceintes estimées séropositives a accès aux traitements PTME. Or sans traitement, environ un tiers des enfants exposés naît avec le VIH.

« L’accès aux services des soins de santé pour les PVV reste réduit en RD Congo, particulièrement dans l’Est du pays », a constaté Françoise Kahindo Kaiti, secrétaire régionale de UCOP Plus, initiatrice d’une association d’encadrement des PVV à Goma, cheflieu du Nord-Kivu. Dans cette province où plus de 22.000 PVV ont besoin des ARV, les femmes sont les plus vulnérables. Avec un revenu mensuel moyen de 10 à 15 $, elles vivent dans des situations d’extrême pauvreté. Superviseur des activités du réseau national des organisations à assise communautaire (RNOAC), Clarisse Mawika appelle la communauté internationale, les bailleurs de fonds et le gouvernement congolais à venir en aide aux personnes vivants avec VIH. « Levons-nous pour faire de la RD Congo une génération sans SIDA », dit-elle, avant de lancer ce cri du cœur : « Si les bailleurs de fonds nous quittent, que deviendrons nous ? » Selon Anja De Weggheleire, si rien n’est fait, « la plupart des personnes vivant avec le VIH/SIDA en RDC ne connaissent pas leur statut sérologique. Beaucoup mourront dans le silence et dans l’oubli.»

© Crédit photos : Martin van der Belen

Tout le pays est concerné

Saint Hervé M’Buy

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drive

Infiniti FX GT Premium 30d Une gueule terrible !

Du rouge au blanc... A l’intérieur, le changement confine au détail avec des aiguilles de compteurs qui passent du rouge au blanc. A côté de ce bouleversement, on retrouve une planche de bord cossue, originale en design avec pas mal d’arrondis. Les plastiques sont flatteurs dans la partie supérieure, quelques touches de bois agrémentent l’ensemble. En revanche, l’ergonomie n’est pas parfaite : les commandes du GPS sont situées trop loin du conducteur et l’obligent à tendre le bras. A gauche du volant en bas, on trouve les commandes des systèmes de sécurité comme l’ESP, le détecteur de collision ou le freinage intelligent qui minimise l’impact lors d’un choc.

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L’Infiniti FX, vous connaissez ? C’est lui ! Un SUV avec une gueule terrible, à la fois élégant et agressif, dynamique et fluide. Avec ses 4.87 m de long, ce gros bébé est un concurrent des X5 ou ML avec des prétentions tout aussi luxueuses puisqu’Infiniti est la marque de luxe de Nissan. Un équivalent de Lexus pour Toyota. C’est avec le FX qu’Infiniti a débarqué en Europe en 2008 : avouez qu’il y a pire pour débuter. Et ce porte drapeau vient tout juste d’être restylé. Au programme : nouvelle calandre et nouveaux entourages des antibrouillard. C’est à peu près tout si l’on excepte des nouvelles jantes de 20 pouces, excusez du peu, de nouveau coloris proposés mais toujours une peinture dite auto-cicatrisante qui guérit toute seule des petites rayures. On n’a pas essayé, on prend soin de notre matériel… Petit restylage donc, mais on ne s’en plaindra pas.


Mercedes SL L’appellation est devenue synonyme d’un mythe quasi familial, de six générations désormais, qui cultivent une certaine idée du roadster. Notre SL 500 s’avance, place à un nouveau souffle. Celui du V8 biturbo en l’occurrence. Sous un soleil déjà en pleine forme en ce début de printemps, se livre à nous l’aboutissement de 60 ans de roadsters Mercedes. Quelle évolution depuis la 300 SL, première à recevoir le patronyme Sport Leicht en 1952! À l’époque, nous parlions d’une voiture de course, brute, et de sa variante routière à peine civilisée. Loin de l’esprit du sixième du nom ( R231 ) qui nous attend. Le gentleman driver se seraitil embourgeoisé entre temps? Non, il prenait simplement ce que l’époque lui offrait. Les SL qui se sont succédé ont chacun apporté leur pierre à l’édifice, avec force légendes que Mercedes ne manque pas de rappeler à notre bon souvenir. De la SL R107 immortalisée avec Bobby Ewing à la Pagode signée Paul Bracq, la saga SL ne se résume pas à la glorieuse carrière en course de la 300 SL papillon ( dont la SLS Gullwing est une plus proche descendante, nous y reviendrons ), même si tout est parti de là pour aboutir à notre dame blanche. Tentons de détailler ses lignes. Les rayons accaparés par la robe de la jeune première nous sont renvoyés en pleine figure. Ah, cruels clichés… On s’est dit que sa vie ne serait pas des plus faciles, avec ce regard globuleux et un peu trop prononcé. Les photos n’étant pas toujours flatteuses, Il s’agissait d’éviter tout jugement hâtif. À juste titre, puisque le SL est nettement plus à son avantage en chair et en os. Quelques angles paraissent encore étranges, toujours sur ces optiques avant proéminentes, mais le roadster Mercedes paraît nettement plus équilibré de visu. On prend aussi conscience de ses proportions respectables, revues à la hausse ( + 50 mm en longueur, + 57 mm en largeur ).

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fashion

LES TENDANCES DU MOMENT QUEL EST VOTRE STYLE ?

Gucci

Dolce et Gabbana

Yves Saint Laurent

Rick Owens

Moschino

© Crédit photos : DR

Ermenegildo Legna

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Chaussures

© Crédit photos : DR

A l’instar des collections d’été 2012 révélant couleurs, raffinement et authenticité artisanale, les souliers aperçus sur les podiums jouent les stars anticonformistes. Talons aiguisés ou alambiqués, couleurs tendres mais affirmées, jeux de matières et de contrastes saisissants, cette saison, les escarpins révolutionnent le genre de l’accessoire. Découvrez la sélection des chaussures stars de l’été 2012.

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C ulture Arts plastiques

Nos artistes traduisent leur Afrique

L’artiste lushois Thonton Kabeya exprime avec ces cahiers chiffonnés, leur encre bleue délavée, la détresse des enfants de la rue, victimes de l’irresponsabilité des adultes. L’artiste confronte le spectateur à un visage ingénu, au rêve d’un enfant, les yeux grands ouverts… Des feuillets échappés d’un cahier encadrent le visage. Cours de grammaire, de botanique, d’arithmétique… sont les traces d’un enseignement que les enfants de la rue ne reçoivent plus. Encadrement synonyme de droits : droit à l’éducation, à la famille et à l’amour… Mémoire du passé, du présent, ex-voto pour conjurer l’avenir ?

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Les artistes plasticiens contemporains expriment les déséquilibres de nos sociétés et nous offrent des pistes de réflexion constructives pour mieux gérer le futur. Ils sont des « médiums » qui mettent en exergue les erreurs humaines, les comportements sociaux et les problématiques d’une époque.

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© Crédit photos : Alain Huart

Extrait d’une œuvre de Aimé Mpane. « A nos disparus » soulève la question de l’identité congolaise et des racines d’une nation. L’artiste évoque tant ces hommes et ces femmes déportés en esclave, que les héros, héroïnes, peuples et rois d’antan.

tre artiste, c’est être à l’écoute des souffrances, des joies, des sentiments et idées qui traversent les communautés ; c’est avoir la capacité d’interpréter, exprimer et communiquer. Les échanges culturels, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, multiples et variés, donnent accès à d’autres mentalités, d’autres façons de construire l’avenir, d’envisager les racines. Ainsi, les artistes plasticiens intègrent dans leurs œuvres les préoccupations qui mènent le monde : paix et prospérité pour tous, mais aussi souci de l’environnement et protection de la nature, qui fournit à l’homme l’essentiel de sa subsistance, par la cueillette ou l’agriculture. Ils recherchent les valeurs héritées des anciens, les trient pour reconstruire la RDC… Dans leurs œuvres se retrouve l’homme, en tant qu’acteur, capable de gérer, mais aussi malheureusement de menacer son patrimoine, et de se menacer lui-même ! Les réponses des artistes se structurent autour des questions « mémoire, racines et migrations » : les traces de la mémoire, individuelle et collective, sont explorées. Des ex-voto surgissent, racontent la douleur des conflits, la souffrance des femmes et des orphelins.


Se cultiver pour construire le futur

L

es musées et centres culturels en RDC conservent et mettent en valeur des objets anciens et contemporains. Il est primordial d’en transmettre le sens aux écoles et autres groupes cibles par des actions éducatives et d’information. Les objets ethnographiques, par exemple, sont riches de symboles qui permettaient aux ancêtres de vivre en équilibre avec la nature et de souder les communautés. Les guerres actuelles ou récentes et les déséquilibres de la société ont engendré des situations extrêmes, mettant en péril et l’homme et la nature, le privant de sa culture. Les artistes contemporains donnent des pistes de reconstruction et abordent les problématiques mondiales actuelles. Des expositions, contes, pièces de théâtre et publications sensibilisent la population à la protection du patrimoine naturel et culturel en RDC, tout en conjuguant savoirs ancestraux et besoins actuels. Les élèves et le public en général doivent pouvoir prendre connaissance, à partir de centres culturels, des projets environnementaux qui préfigurent le Congo de demain, notamment en matière d’agroforesterie, de puits de carbone, de réserves de biosphère, de parcs et aires protégées. À Lubumbashi, le Musée National accueille les artistes, qui s’informent du sens et de la symbolique des œuvres ethnographiques conservées : ils s’interrogent sur les liens qui soudaient les communautés traditionnelles, sur les responsabilités assumées par les Anciens, envers enfants et femmes, envers la nature. Les expositions et collections permanentes de ce musée, partenaire du Musée royal de l’Afrique centrale (Belgique), ont permis, grâce à un encadrement pédagogique, de susciter une prise de conscience et un intérêt croissant pour les valeurs culturelles congolaises. Aujourd’hui, la capitale prend le relais : depuis le Cinquantenaire, le Mont Ngaliema abrite un musée et une exposition en plein-air.

Objets sacrés Comme dans beaucoup d’autres régions du Congo, les Songye possédaient des remèdes et des charmes qui prenaient parfois la forme de sculptures. Ceux-ci étaient censés protéger des malheurs, qu’il s’agisse de maladies, de mauvaises récoltes ou de la foudre. Outre toutes ces fonctions, la statue nkishi favorisait la fécondité des femmes en facilitant la réincarnation des âmes de défunts en futurs nouveau-nés.

Infos pratiques

Le Musée National de Lubumbashi Adresse : 1 avenue Lubilanshi, à côté du Parlement Provincial (théâtre de la ville). Heures d’ouverture : 9h à 12h et 13h à 15h. Le 1er et 3ème dimanche de chaque mois de 15h à 17h, ouverture de toutes les salles : adultes : 1000 FC ; enfants : gratuit. Visites guidées sur demande. N° de tel. du service éducatif : 099/574.12.57 ; 081/403.50.27 et 099/710.90.15

Textes de Chantal Tombu, historienne de l’art, spécialisée en art africain, ancien et contemporain.

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C ulture & B usiness

Art et économie

Pourquoi investir dans l’art ? 1

Parce que cela peut rapporter gros tout en se faisant plaisir…

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ous voulez investir ? Le marché de l’art est peut-être un bon placement pour vous, car il ne relève plus du domaine réservé à quelques spécialistes et experts. Ce marché s’est aujourd’hui largement ouvert. Les sites internet consacrés à ce domaine se multiplient en même temps que les galeries d’art dans les grandes capitales africaines. Sur le marché de l’art international, les artistes d’origine africaine qui arrivent à percer ont une assez bonne cote. Le marché de l’art est en évolution constante. Ces quinze dernières années, certains analystes estimaient une hausse de près de 20% par an. Raison : l’art constitue une valeur sûre en temps de crise sur le marché international, au même titre que l’immobilier, des diamants ou de l’or, contrairement à l’argent papier qui dévalue avec l’inflation, et aux actions en bourses qui peuvent vous ruiner du jour au lendemain. En Europe, les objets d’art sont exonérés d’impôt dans de nombreux pays et sont donc aisément transmissibles. C’est une des raisons pour lesquelles une œuvre d’art de qualité trouve en général un bon acheteur…

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Valeurs de prestige, toute personnalité qui se respecte devrait avoir chez elle des œuvres d’art. Celles-ci démontrent en effet son sens du goût, son intérêt pour la créativité et les moyens qu’il est prêt à investir dans une œuvre de l’esprit. Car l’œuvre d’art est le fruit d’artistes mais elle est le reflet d’une société, et les meilleures d’entre elles arrivent à traduire ses émotions. Il y a ainsi une dimension de plaisir dans l’art, celle qui vous fait vibrer quand vous regardez l’œuvre. On notera enfin que la plupart des œuvres d’art voyagent aisément. Un tableau peut souvent se démonter de son châssis et se rouler… Une photographie ou une planche originale de bande-dessinée, signée de son auteur est aussi légère qu’une feuille

de carton souple. Tandis que les toiles sont parfois démontables. De plus, ces objets fragiles sont en général admis en cabine des avions. En parlant de mobilité, on soulignera également l’effet positif de la multiplication des opportunités de voyages. Elle permet d’aller vers des villes où les musées sont de qualité. Ces voyages font faire de nouvelles découvertes et ouvrent l’esprit. Notre culture générale se développe et la rencontre de nouvelles formes esthétiques contribue à l’éveil de tout un chacun aux arts visuels. Les artistes évoluent autour de nous. Ils sont faciles à rencontrer et pas nécessairement hors de prix. Certains frappent aux portes d’entreprises ou de personnes qu’ils identifient comme des mécènes potentiels, et ils ne sont malheureusement pas souvent entendus, car il manque encore chez nous cette vision d’opportunité d’investissement ou de nécessité de soutenir les artistes. Parmi les plus talentueux, nombre d’entre eux risquent de s’exiler dans des terres où l’acte création serait plus facile. Alors, qu’on se le dise, de nombreuses opportunités de miser intelligemment sur l’art existent à proximité de nous. Ce serait dommage de s’en priver...

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Majik Jilla

Artistes : 1. Kitoko (RDC) 2. Rafy (Bénin) 3. Sam Francis (USA) 4. Andy Warhol (USA) 5. René Magritte (Belgique) 6. Gérard Quenum (Bénin) 7. Dikisongele (RDC) 8. Papy Malambu (RDC)

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C ulture ethnique Lunda et Salampasu

La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure… Dans les musées ou sur les marchés d’art, les traces des Lunda sont rares sinon introuvables, alors que les Salampasu, leurs sujets, ont laissé des masques puissants et redoutables.

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elon les histoiriens, l’Empire Lunda remonte au XVIIe siècle. Les mythes originels rapportent que les Lunda du Nord ainsi que les Chokwe étaient organisés en petites chefferies multilinéaires, commandées par des chefs des terres. Ils étaient considérés comme des autochtones, et donnaient comme référence à leur origine une caverne mésolithique. Cette même origine mythique rapporte aussi comment Rweej, une princesse lunda, devint souveraine de terres et épousa le fils du roi Kalala Ilunga, qui portait le nom de Tshibinda Ilunga. Suite à quoi, de nouvelles habitudes surgirent et créèrent des conflits au terme desquels, le souverain alla à la conquête de nouveaux territoires et créa des nouvelles chefferies, dont les Salampasu. Mwaant yaav, le fils du souverain, constitua un immense royaume qui s’étendit du Lac Tanganyika, jusque vers la côte atlantique. L’apogée du royaume se situa au XIXe siècle, puis l’ensemble chuta à l’époque coloniale, à la mort du roi des Yeke, M’siri. Les Lunda ont été très puissants, et pourtant jusqu’à aujourd’hui, aucune trace de leur sculpture ne nous est parvenue.

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Des «sujets» inventifs

Très matrilinéaires, les Salampasu vivaient sur les terres des Lunda de Kasongo Niembo. En émigrant vers le Sud, ils ont repris des espaces laissés par les Pygmées et ont continué jusqu’au XIXe siècle, à payer des tributs aux Lunda. Ils faisaient commerce avec ces derniers et avec les Chokwe. Leur réputation de guerriers les précédait et la danse Matamba de leurs sociétés secrètes mystiques était connue. Contrairement à leurs voisins, on connaît aux Salampasu des masques anthropomorphes, taillés dans du bois. Le front de ces masques est bulbeux, les narines très développées, la bouche rectangulaire aux dents apparentées, les joues en méplat. La coiffe se compose souvent des petites sphères tressées en raphia. Ces masques étaient très redoutables. Lors des cérémonies de circoncision, de donation de nom, de célébration de la lune, d’investiture ou d’initiation, les Salampasu se frottaient du kakula, une poudre rouge issue de l’écorce d’arbre, pour se rendre intouchables des esprits menaçants. Ils possédaient, en outre, des effigies d’ancêtres et des figurines de fertilité. Tout ceci est considéré par eux comme une étroite communion avec les ancêtres. Peter Cocas Byabena


é vé nement

Connexion Kin 4e édition de la plateforme contemporaine de Kinshasa

© Crédit photo : Agathe Poupeney

Attention, festival pluridisciplinaire de grande envergure ! Pendant dix jours, ce festival des arts de la scène réunit quelques uns des meilleurs spectacles de RDC, d’Afrique et d’Europe. Le festival propose également un vaste programme d’ateliers, de résidences et de rencontres publiques avec les artistes et participants du festival. Danse, théâtre, performances et expositions sont les ingrédients d’un événement détonnant qui grandit au fil des éditions, à l’instigation du théâtre KVS de Bruxelles et ses partenaires du continent.

Delavallet © Crédit photo : Nicolas Guyot

Cargobis Faustin Linyekula

21 juin -1er juillet 2012

Ouverture du festival

Still life qudus onikeku © Crédit photo : Agnes Chafei

Fête de la Musique 21 juin / 18h30 Baloji, l’enfant terrible du hip hop belgo-congolais & l’Orchestre de la Katuba Première partie : Les Salopards Centre Culturel Congolais Le Zoo

Lieux du festival

Centre Culturel Congolais Le Zoo, Institut Français Halle de la Gombe, Académie des Beaux-Arts, Espace culturel Les Béjarts, K-Mu Théâtre.

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P ortrait

Lyna Mukwa, ingénieure agronome

médecin des plantes La RD Congo possède une clinique des plantes. Installée à Kinshasa, dans la commune de la Gombe, elle est tenue par une femme dynamique, passionnée de l’agriculture, Lyna Mukwa Fama Tongo. Depuis 2009, elle s’est assignée une mission : soigner les plantes malades et combattre les ravageurs des végétaux du climat tropical.

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ngénieure agronome spécialiste de la protection des plantes tropicales et subtropicales, Lyna Mukwa partage son temps de travail entre son bureau climatisé de la clinique des plantes de Kinshasa (CPK) au centre ville et la campagne, dans la périphérie de Kinshasa. Sur le terrain, elle procède aux prélèvements de certaines plantes, pour déceler les maladies qui les rongent. Dotée d’un matériel de laboratoire approprié, elle effectue des analyses scientifiques qui permettent de faire le bon diagnostic, dans le respect des normes environnementales. Plus de 350 maraîchères ont déjà bénéficié des conseils et formations de la CPK, sur la reconnaissance des principales maladies et insectes ravageurs, qui s’attaquent aux plantes dans les champs de la zone périurbaine de Kinshasa. Les cultures d’oseilles et de baselles sont ravagées par la rouille, celle des aubergines par la pourriture grise causée par des champignons. Quant au manioc, la plante est attaquée par la mosaïque. A la Gombe, la CPK accueille toutes les catégories professionnelles œuvrant dans le secteur agricole. Lyna reçoit notamment des institutions locales qui viennent partager avec elle, son expérience de terrain. Elle a constaté que les femmes, qui tiennent 70% de l’agriculture en RD Congo, l’acceptent plus facilement comme encadreur que s’il s’agissait d’un homme. «Avec elles, nous discutons sans ambages des problèmes de nos foyers… En tant qu’agronome femme, c’est plus facile pour moi de passer un message de développement… », avoue-t-elle.

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Proche des gens et de la terre… Native de Likasi au Katanga, Lyna Mukwa a développé, enfant, une passion pour l’observation des plantes et des fruits. De son père qui possédait un hectare de maïs et de haricots, elle a appris les techniques de fertilisation des plantes. Après des humanités en Biologie-Chimie, elle s’oriente vers la faculté d’Agronomie, loin des aspirations paternelles qui voyaient plutôt Lyna faire la Médecine. « Aujourd’hui, je me sens plus à l’aise en tenue d’agronome », confie cette femme de terrain. Armée de courage, de patience et de volonté, Lyna Mukwa sait bien gérer le temps entre son ménage et son travail. « Il faut tout simplement adopter un certain état d’esprit, une sérénité de vie pour s’en sortir au

quotidien, conseille Lyna. Si on est bien organisé et ordonné, il ne se pose aucun problème de déséquilibre. » Ingénieure agronome de l’Université de Lubumbashi, elle détient une maîtrise en protection de cultures tropicales et subtropicales de la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux, en Belgique. Actuellement, elle est doctorante à la Faculté des Sciences agronomiques de l’Université catholique de Louvain, partenaire de la clinique avec la Faculté des Sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa et le Centre agronomique vétérinaire tropicale de Kinshasa (CAVTK). Cette dimension internationale du projet ne lui a pourtant pas fait perdre pied. Elle conserve d’ailleurs sa soif de savoir et de partage. Et Lyna de conclure avec enthousiasme: « J’ai toujours ce souci de transmettre mon expérience. J’anime des cours, des séminaires d’échanges pour mettre à la disposition des étudiants des informations. » Saint Hervé M’Buy

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S aveur & cuisine

Restaurant-bar

Chrismaela Situé en plein centre-ville de Kinshasa, cet endroit à la fois bar et restaurant, réussit à servir une cuisine raffinée dans une belle ambiance, partagée entre sa salle climatisée et son jardin.

La célébration du goût

Une carte bien fournie : qu’il s’agisse de volaille-poularde, viande ou chèvre de nos campagnes, de cuisson au barbecue ou de recettes déclinées selon les couleurs, la volonté de Chrismaela est évidente : ramener la saveur dans l’assiette. Pour les amateurs de cuisine européenne, on pourra essayer les énormes langoustes ou les savoureux filets de bœuf du Kivu, ou encore, plus simplement, les délicieuses pizzas, cuites au feu de bois, dont la pâte fine est croustillante à souhait ! Dans notre monde d’aujourd’hui, dominé par la vitesse et la technologie, tout semble désormais pouvoir s’obtenir sur simple demande et le goût ne fait pas plus exception. Qui d’autre que Chrismaela pouvait créer des plats aussi délicieux ? Chaque mets goûté y est subtil. Mardoché Lorele, le chef, aime surprendre ; il est créatif et sa cuisine est raffinée. © Crédit photos : J.V. Barrionuevo Rojas

Bar et espace VIP

Le bar s’articule autour d’un long comptoir en bois précieux comportant de hauts tabourets métallisés. Il propose un choix de cocktails variés aux saveurs subtiles… On y côtoie un public plutôt business qui a été séduit par l’atmosphère feutrée du lieu qui permet de se sentir comme chez soi, et même de profiter d’un espace VIP…

Adresse : Avenue Tombalbaye n°68, au croisement avec l’avenue des Huileries, commune de la Gombe. Tel. + 243 (0) 82 15 13 111 / Facebook Chrismaela / chrismaela@hotmail.com

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Restaurants à Kinshasa Sélection

à La Gombe Le Cercle gourmand

cuisine internationale raffinée, terrasse et intérieur ; buffets les dimanches midi. Sur le site du golf de Kinshasa, Bld du 30 juin.

Le Petit Trianon Le Cercle français

cuisine européenne, mixte. Service en terrasse au bord de la piscine ou à l’intérieur climatisé. Déjeuners buffets. Av. des Forces armées.

« La Cafet’ » du CCF

En périphérie Le Caf Conc

un des restos les plus chics et haut de gamme de la ville. Av. de la Nation.

La Piscine

cadre agréable autour de la piscine, spécialités grecques. Av. Colonel Ebeya.

Giezela Coffee

salles feutrées en intérieur et terrasse. Bonne cuisine mixte. Grande variété de cocktails. Poulet braisé chaque vendredi soir. Av. de la Nation.

paillote / terrasse où se servent poulets, pizzas, crêpes, avec régulièrement des concerts en fin de semaine. Av. de la Gombe.

resto indien de qualité. Lounge bar en annexe. Av. HautCongo, n°27

Chrismaela

Eros

resto-bar servant langoustes, viandes savoureuses, pizzas fines pâtes, en terrasse ou intérieur. Av. Tombalbaye, 68.

Limoncello

resto italien raffiné. Intérieur et terrasse. Av. Tombalbaye, près du rond-point Kin Mazière.

Spice

nouveau resto-bar de haut standing, avec salon VIP, pizzeria et service take-away. Av. Kisangani et Père Boka.

La Fleur de sel

Cuisine raffinée abordable et buffet les dimanches. Bld 30 Juin.

Chez Flore

resto-bar de gastronomie congolaise, TB rapport qualitéprix, dans une agréable cour avec paillottes. Av. Progrès non loin du Consulat du Sénégal, dans la partie résidentielle de Bon Marché.

ASK (Amical Sportive Kinoise)

cercle sportif où l’on grignote autour de la piscine et mange en salle. Buffet copieux les dimanches midi. 1 Av. de la Paix, Ma Campagne

Chez maman colonel

la spécialiste du poulet braisé. 2 adresses : l’une à Kitambo (derrière l’ASK) et l’autre à Bandal, avenue Kimbondo (avec orchestre, salle climatisée et terrasse).

Le Bloc de Bandal

Ensemble de «nganda», maquis populaires connus pour ses plats braisés. Sur l’avenue Kasa-vubu juste après la première station à droite.

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S ant é

Voyagez en pleinE santé ! © Illustration : Jérémie Nsingi

Quelques précautions d’usage et conseils pour tous ceux qui voyagent…

Les bons réflexes en cours de vol Dépressurisation ? Quand l’avion décolle ou atterrit rapidement et que vous ressentez une forte pression - désagréable - au niveau des oreilles (comme si votre tête allait exploser !), sucez un bonbon, mastiquez un chewing-gum ou avalez votre salive ! Cela permet de contrecarrer l’effet… Vous n’êtes pas rassuré à l’atterrissage ou au décollage ? Respirez profondément avec le ventre afin de bien faire circuler votre sang et de relâcher vos muscles. Essayez de vous détendre en discutant avec un de vos voisins… Vous êtes sujet à des nausées ? Evitez de manger et de boire de l’alcool avant de prendre l’avion ! Les trous d’air ne sont pas prévisibles mais on vous avertira avant de pénétrer une zone de turbulences. Vous avez une forte envie de vomir ? Plutôt que de quitter votre siège (et sa ceinture), un petit sac est prévu à cet effet…

Les vaccins

Le vaccin contre la fièvre jaune est le seul obligatoire en RDC. Mais les vaccinations contre la fièvre typhoïde, le tétanos, l’hépatite A et l’hépatite B ainsi que la méningite sont recommandées en fonction du type de voyage que l’on effectue. Fièvre jaune : Elle se transmet à l’homme par piqure de moustique. Cette infection peut être très grave et causer rapidement la mort. Le vaccin permet une immunité durant 10 ans. La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire au Congo. Fièvre typhoïde : la maladie se transmet par l’ingestion d’aliments ou des boissons contaminés. La vaccination garantit l’immunité contre la maladie durant trois ans. Hépatite A : la maladie se transmet essentiellement par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés, mais aussi par le contact direct avec une personne infectée. Le traitement se compose de deux vaccinations espacées de six à douze mois. La vaccination et son rappel immunisent durant un période de 10 ans maximum. Hépatite B : elle se contracte par contact avec du sang contaminé (don de sang, aiguilles non stériles, blessures mal soignées, et par les secrétions des personnes infectées (salive, et surtout par relation sexuelle non protégée). La protection s’effectue par une vaccination suivie de rappels de 1 à 12 mois d’intervalle. Elle est efficace 3 mois après le premier vaccin, durant 5 ans après traitement complet. Diphtérie, tétanos, polio : si votre dernier rappel de vaccination remonte à plus de 5 ans, il est vivement conseillé de se revacciner pour ces trois maladies. Le vaccin de la polio est constitué de quelques gouttes à boire... Une blessure causée par un outil ou un clou rouillé, ou encore souillée par de la terre peut engendrer le tétanos. Dans ce cas, un traitement rapide permet d’éviter la mort, qui peut emporter le blessé dans les jours qui suivent…

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Bon à savoir L’EUCALYPTUS

Dans les médecines traditionnelles, les feuilles d’eucalyptus consommées comme tisanes apaisent efficacement les maux de gorge, soignent les bronchites, toux et rhumes. En pharmacie et en confiserie, l’eucalyptus est utilisé dans la fabrication des gommes au goût de menthe. En plus d’être expectorante, l’huile essentielle d’eucalyptus possède des propriétés antimicrobiennes, anti-bactériennes (staphylocoques, streptocoques, pneumocoques, colibacilles). Elle est également recommandée dans les cas de grippe, otite, sinusite, amygdalite, rhinopharyngite, adénite infectieuse, dermite bactérienne et dermite candidosique. Mais l’huile d’eucalyptus est contre-indiquée chez les bébés.

Hygiène de voyage et précautions d’usage Un minimum de précaution d’usage et une bonne hygiène feront face à la plupart des agressions virales, parasitaires ou bactériologiques. Lavez-vous fréquemment les mains avec un savon antibactérien. Lavez vos fruits avant de les peler. Les mangues par exemple sont souvent vectrices d’amibes. Il est toujours préférable de consommer des aliments cuits. Il est nettement préférable de boire de l’eau en bouteille (dont la capsule est scellée) ou de la bouillir. La diarrhée, principale maladie, est la bien connue des touristes à laquelle peu de visiteurs échappent, et ce malgré toutes les précautions prises. Aussi, il faut prévoir un médicament traitant contre les diarrhées et un constipant. En cas de diarrhée, ne jamais oublier de boire beaucoup. Le coca dégazé reste réputé comme le meilleur hydratant et si possible avec une pincée de sel. Sinon, prenez de l’eau purifiée avec une pincée de sel et une cuillère à soupe de sucre. N’arrêtez pas de vous alimenter, mais faites-le avec des aliments légers et sans trop de fibres (bananes bien mûres, riz blanc, carottes cuites, pomme râpée). On recommande souvent d’essayer les graines de papaye comme vermifuge…

Paludisme ou malaria La malaria est endémique aussi dans tout le Congo. Il n’existe pas encore de vaccin au point. Etant donné que la maladie se transmet uniquement par piqûre de moustique et seulement la nuit, la meilleure prévention reste toutefois la protection aux piqûres : répulsifs, vêtements couvrants en soirée, moustiquaire imprégnée (en avoir une dans ses bagages permet de se protéger même si l’hôtel choisi n’en prévoit pas).

VIH/SIDA et IST (infections sexuellement transmissibles) Si les IST se soignent pour la plupart, il n’en est pas de même pour le SIDA qui se déclare dans une période plus ou moins longue après avoir contracté le VIH. Bref, n’oubliez pas ce célèbre slogan « La fidélité, l’abstinence ou la capote !».

Régime alimentaire ? On recommandera de ne pas manger trop lourd et de ne pas abuser de boissons alcoolisées ou sucrées au début d’un séjour car il faut laisser à l’organisme le temps de s’habituer aux changements (de climat, d’altitude,…). Pharmacie de voyage. Il est également recommandé d’emporter avec soi les médicaments utilisés régulièrement et une petite trousse de « premiers remèdes ». Ils seront très utiles, surtout si vous allez séjourner un peu loin d’une bonne pharmacie : un produit répulsif contre les moustiques, un anti-diarrhéique, un antiseptique intestinal, un produit désinfectant, de l’aspirine (si vous souffrez régulièrement de maux de tête), un traitement préventif ou curatif contre le paludisme. Source : « Petit Futé » et Dr Kalumba

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S port

A l’école du nzango

Le joli Jeu de jambes féminin

Le nzango est la dernière-née des disciplines sportives reconnues en RD Congo. il est pratiqué exclusivement par les femmes. Inspiré des joutes enfantines traditionnelles, il a maintenant pignon sur rue chez les adultes à Kinshasa, voire sur l’ensemble du pays. A ce jour, la capitale congolaise compte à elle seule, une centaine des clubs. Pour mieux connaître cette discipline sportive qui ne cesse de prendre de l’ampleur, Ubawa présente à ses lecteurs ses règles de base. Elles sont expliquées ici par Jacquie Mukendi, la présidente de l’équipe de nzango dénommée : «Tous pour les Léopards dames » :

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© Crédit photos : J. V. Barrionuevo Rojas

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Le nzango se joue entre deux équipes constituées chacune de onze athlètes majeurs, comme en football et de sept réserves pour se relayer les unes et les autres, au fil du match. Une partie de nzango dure deux fois vingt-cinq minutes, ponctuée d’une pause de quinze minutes. Avant le coup d’envoi d’une rencontre de nzango, l’arbitre procède toujours par un toast qu’effectuent les deux capitaines d’équipes. Elles se présentent d’abord l’une après l’autre. Puis, elles se saluent en se tenant solidement de la main droite. En même temps, elles se croisent les pieds droits. Pour le toast proprement dit, les deux capitaines ont le choix sur deux options : le « kange » ou le « nzela ». L’arbitre, simple observatrice, n’intervient quasiment pas lors du toast. Elle prend juste acte du choix fait. Quand la capitaine du premier club choisit l’une des possibilités, inévitablement, celle de la formation adverse se contente de l’option restante. Il y a le « kange » quand il s’agit du croisement de la jambe gauche et de la jambe droite et vice-versa. On parle de « nzela », quand deux joueuses face à face présentent les pieds du même côté. Par exemple, l’une présente le pied gauche et le pied droit pour l’autre et vice-versa.

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Au coup d’envoi, l’arbitre entonne un chant vite repris obligatoirement par les deux équipes. Par la suite, cet officiel passe le relais du chant entonné à une équipe qui assume le même rôle pendant que le camp adverse répond en retour. Pondération 1 et pondération 2. Une équipe obtient un point quand l’une de ses athlètes dépasse une première adversaire avant d’être arrêtée par une coéquipière de cette adversaire. Une équipe s’adjuge du coup deux points supplémentaires quand l’une de ses joueuses passe en revue successivement cinq adversaires. On parle alors d’un k.o. Chaque fois que la joueuse d’une équipe progresse dans son passage en revue des éléments de la formation adverse, l’arbitre soulève sa main placée du côté de ce club qui mène avec un doigt levé pour le comptage. Le doigt levé correspond au nombre des barrières franchies. Chaque fois, autant d’adversaires dépassées, autant des doigts levés pour le comptage. Mais si la progression d’une équipe s’arrête, l’arbitre change de main et recommence le même exercice, ainsi de suite. L’arbitre peut brandir un carton jaune à l’endroit d’une athlète taxée d’indisciplinée. Cette faute peut être le fait d’entrer dans la zone neutre, c’est-à-dire celle réservée à l’arbitre, de sortir du terrain sans l’aval de la dame au sifflet. L’athlète peut aussi être sanctionnée de carton du fait de marcher sur la ligne séparant chaque camp de l’espace réservé à l’arbitre. Une athlète peut aussi écoper d’un carton jaune pour tentative de jouer des deux pieds à la fois. Cela frise la fraude. Durant une rencontre, la capitaine est du reste la seule interlocutrice de l’arbitre en cas de réclamation.

Paul Zozo

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techno

Loewe Invisio : La télévision transparente

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epuis quelques années l’évolution technologique en matière de téléviseurs n’a cessé de surprendre. Du tube cathodique à l’écran LCD en passant par l’écran LED, les TV d’aujourd’hui rivalisent de beauté et de fonctionnalités en tous genres.

Aujourd’hui, le constructeur Loewe veut passer à la vitesse supérieure en proposant un écran… Transparent ! Doté de la technologie TOLED (pour Transparent OLED), ce bijou conçu par Michael Friebe a été baptisé Loewe Invisio. Le concepteur ne tarit pas d’éloges sur son dernier bébé : « C’est la première dans son genre : la Loewe Invisio introduit une innovation technique, combinant le conventionnel LCD à la dernière technologie d’affichage TOLED » et d’ajouter : « Celle-ci autorise une création d’images animées sans aucune transparence avec une reproduction en couleur riche, un contraste infini, des noirs très profonds ainsi que des blancs très lumineux ». Nul doute qu’avec l’Invisio, Loewe a décidé de jouer la carte de la transparence.

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© Illustration : Jérémie Nsingi

infos pratiques

Pour toutes vos informations concernant nos vols : CAA Call center : 099 59 03 900 • 081 00 10 001 www.caacongo.com

LEXIQUE Français

Swahili

Lingala

Bonjour Comment ça va ? ça va bien ça va un peu Au revoir Bonsoir Oui Non Combien ça coûte ? Conduis-moi en ville C’est bon J’ai faim J’ai sommeil Je voudrais dormir Je veux me laver J’ai chaud Il fait froid J’ai soif Enfant Voiture Le Blanc Homme Femme Feu Pluie Fruit Poisson Riz Pain Boisson

Djambo Habari ? Muzuri Muzuri kidogo Mubakie muzuri Mangaribini Ndiyo Apana Beyi ngapi Uni peleke mu ville Iko muzuri Niko na ndjala Niko na busingisi Nataka kulala Nataka ku nawa mayi Niko nasikiya vutuku Kuko baridi Amu ya mayi Mutoto (pl.batoto) Gari Muzungu Muana ume Muana muke Moto Mvula Tunda Samaki Mutshele Mukate Pombe

Mbote Boni Malamu Malamu muke Otikala malamu Pokwa elamu Eh ! Te ! Talo boni Kende kotika ngai na ville Ezali kitoko Nazali koyoka nzala Nazali koyoka pongi Nalingi na lala Nalingi na sokola Nazali koyoka mulunge Malili ezali Posa ya mayi Muana (pl.Bana) Mutuka Mundele Mobali Mwasi Moto Mbula Mbuma ya sukali Mbisi Loso Lipa Masanga

Extrait du guide « Petit Futé RD Congo »

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© Illustration : Jérémie Nsingi

A voir

KINSHASA Principaux points touristiques

En ville

Académie des Beaux Arts : sur l’Avenue 24 Novembre ; salles d’exposition-vente avec de nombreuses œuvres, différents ateliers sont ouverts et le jardin est parsemé de sculptures (parfois assez académiques…). A l’arrière, resto avec quelques plats du jour délicieux à petits prix... Jardin Zoologique : un coin bien tranquille en pleine ville, sur Kasa-Vubu, en face du Jardin Botanique ; on peut y voir des crocodiles de plus de 70 ans ! Mais aussi des léopards, des singes ou des antilopes… Guides intéressants malgré le manque de moyens et une infrastructure qui cherche des partenaires pour être rénovée ! Centre culturel du Zoo : contigu au Zoo, répétition de spectacles en journées. Derrière le bâtiment, on trouve les stands de nombreux peintres populaires ; ces artistes autodidactes racontent Kin et la RDC sous un regard naïf, piquant, et plein de vie. Serpentarium : parc à serpents ayant pour vocation notamment la protection, l’éducation, l’étude et la recherche sur les différentes espèces. La RDC en compte 160 dont 8 endémiques, sur les 3.000 répertoriés à travers le monde.

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Marché d’art et d’artisanat : connu sous le nom du « marché des valeurs » ou, par glissement, « des voleurs »… On y trouve beaucoup d’art traditionnel : instruments de musique, masques, statuettes, tabourets, tissus… Place Royale, sur le Bld du 30 Juin.

A Ngaliema

Symphonie des Arts : galerie qui expose et vend de l’artisanat et de nombreuses œuvres d’artistes congolais ; au milieu d’un jardin luxuriant de la concession Chanic. De 8h à 18h et de 8h à 13h le samedi. Musée National de Kinshasa : entrée du parc par les grandes grilles situées sur l’avenue des Touristes, qui longe le fleuve, après les chantiers navals Chanic. De nombreuses œuvres y sont entreposées, en attendant un musée dans toutes les formes de l’art… Dans le parc, on peut voir les fameuses statues de Léopold II et Albert Ier, ainsi que celle de Stanley qui furent déboulonnées lors de la « zaïrianisation ». Théâtre de Verdure : dans le même parc précité, se trouve cette fameuse scène à ciel ouvert, depuis peu rénovée. Elle a repris une programmation de spectacles-concerts, souvent gratuits.

Dans les environs

à près d’une heure du centre de Kinshasa, trois sites dans le même coin : Chutes de la Lukaya : le site dispose d’un restaurant au bord de la rivière où certains se baignent. On peut y piqueniquer moyennant une redevance… Lola ya Bonobo : sanctuaire de bonobos, unique au monde, où vous pouvez découvrir plusieurs dizaines de ces singes attachants, dans un parc agréable. Ouvert de 8h à 16h. Comporte un volet pédagogique. Fermé le lundi. Lac ma Vallée : pour pêcher, se promener à l’ombre, vous pouvez vous rendre au Lac de ma Vallée. Le site dispose d’un restaurant (mieux vaut commander avant de faire le tour du lac…). Uniquement le week-end.

Infos utiles

Pharmacie du Centenaire 24h/24h : Bld du 30 Juin, C/Gombe. Tel. 099.82.22.221 Police d’incendie de Kinshasa : Tel. 099.83.69.936 Police d’urgence de Kinshasa : Tel. 081.81.43.440 Services Spéciaux PNC : Tel. 099.82.72.820


Le constat sonne comme un aveu. Il est de l’intéressé lui même, le patron de Viva la Musica. Aux grands maux, les gros moyens. 2012 sera l’année du groupe. Papa Wemba veut reprendre la main. «Actuellement, nous travaillons sur un concept jazz pour notre prochain concert». De fait, il est question pour l’orchestre de marquer son retour sur la scène kinoise. Le rendez – vous est pris pour début mars au Centre Wallonie – Bruxelles.

LUBUMBASHI epuis quelques temps, il nous a

D

jazz» avance Papa Wemba. Il tient à habitué à des apparitions poncpartager son nouveau dada. Au Soprano Principaux points tuelles. En juillet touristiques dernier au de Jules, c’est ambiance Don Laka, Théâtre de Verdure dans le cadre du guitariste sud – africain. Comme lui, il festival, «Si le Congo m’était chanté», Papa est adepte de la musique jazz. Comme Wemba un marché de ses principal tubes, lui, le patron de Viva la Musica compte Marchéinterprétait Mzée Kabila : Village Makwatsha : la tradition Show me the way, compagnie de l’adapter sauce locale». On nous veut que«àlesla femmes démontrent leur de Lubumbashi. Onen y trouve, au milieu l’od’une rchestre chambre dedenombreuses l’Institut promet de guitare. Quoi de fouledecompacte propretébeaucoup à travers les décorations National desoù Arts. échoppes l’on peut acheter viandes, qu’elles réalisent sur les murs de leurs Plus récemment, cases. Les peintures étant régulièrement poissons, légumes, fruits, friperies, Papa Wemba était modifiées ou renouvelées, une ambiance bijoux… l’invité du Vatican de carnaval règne dans le village. Zoo de Lubumbashi : ce zoo très lors du en séjour pontifical au nombreuses Bénin en mieux qu’un album pour considérées traduire la Les Chutes Kiubo : réputé Afrique abrite de novembre dernier. Fidèle particulièrement à lui – même, nouvelle vision Papa du Wemba. Pour comme les plusdebelles Congo. Il ylea espèces dans un cadre leagréable. patron de Viva la Musica a poussé de la coup, il y en aura deux. Le premier, La apparemment deux endroits différents On peut y voir notamment voix compagnie des d’autres artistes bohème, sera débute personnel; le suite second, à y voir, cela par une de des enléopards, chimpanzés, africains. Ensemble, ont interprété cascades, l’une de d’ellesson ayant orchestre, 60 mètres des crocodiles et ils diverses espèces accompagné Africa Tenda Amani, un album sur fond s’intitulera simplement Viva la Musica. de haut (massif des Kundelungus). A un d’oiseaux. deMuyambo religion. Et puis, il y a de la finale de la Ce dernier appelé(rivière à propulser de autre endroit,est la Lufira concernée) Park : parc 53 hectares télé – réalité, Vodacom Kata Dance en ce nouveaux talents. Jamais Papa Wemba atteint 100 mètres de large. Le volume destiné à mettre en valeur la faune et la début En invité d’honneur, Papade n’aura bienest porté surnom de Fula d’eau aussi déversé tellequ’on entend un flore d’année. et à promouvoir la protection Wemba y interprètera le titre Au nom de Ngenge. Avec le titre, 6 millions ya ba grondement à des kilomètres à la ronde. l’environnement. Activités familiales sur l’amour. C’ebelle st sansnature compter, la promotion relancé sur Plage il: asite avecNathalie piscine,Makoma restaurants, fond de et en compagnie soucis, ded’une son nouvel album, Trait d’union, sorti la scène musicale congolaise. La carrière supermarché, banque, et autres vingtaine d’espèces animales. dans les bacs mi-décembre. «Ma mission, de la chanteuse du groupe activités, situé autour du lac Makoma Tshombe.a Musée National de Lubumbashi : c’eabrité st dansdans la chanson» soutient – il pour pris une nouvelle direction. «Ce genre de Le stade municipal : C’est dans ce un bâtiment moderne de expliquer cette dépense d’ é nergie. Et il y collaboration me pousse à travailler très grande qualité dû à l’architecte nouveau stade ultra moderne que se a Claude du recrutement l’air au sein de davantage». Il est convaincu la jouent régulièrement les matchs que du Tout Strebelle, dans ce musée a développé Viva la Musica. Papa Wemba compte demoiselle fera encore parler d’ e lle. Il en Puissant Mazembe. une véritable approche didactique et puiser dans la scène kinoise. Il voit les sera de même pour Viva la Musica. dynamique. choses en grand. A terme, «le groupe doit Sawa-Sawa Galerie : galerie de l’artiste être capable de se produire sur n’importe Barbara Nembetwa, celle-ci y expose Infos utiles [Patrick EFOLE] quelle scène» souligne – t – il. Jules ses œuvres mais aussi quelques belles Site web de la ville Shungu Wembadio, de son vrai nom, est pièces anciennes. www.villedelubumbashi.com prêt à s’ouvrir à d’autres styles. En 2012, Viva la Musica va rimer avec le jazz. «Je ne suis pas un fan de jazz mais j’aime le

«Je suis toujours animé par la volonté de satisfaire ceux qui viennent à moi»

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Viva la Mu sica en perte de v itesse

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é vé nement

Rawbank fête ses 10 ans ! 56 UBAWA - INFLIGHT MAGAZINE


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Entretien avec Thierry Taeymans

Rawbank, dix années de succès La banque congolaise numéro un dans le secteur des dépôts fête une décennie d’activités. A cette occasion, nous avons rencontré celui qui la dirige, Thierry Taeymans. Il replace les performances de la banque dans le contexte de l’évolution du secteur… Vous êtes Administrateur-délégué et Président du Comité de Direction de la RAWBANK. Votre banque fête cette année ses dix ans d’existence. Qu’estce qui vous a poussé à investir dans ce secteur en RD Congo ? Thierry Taeymans : J’étais moi-même agent à la Belgolaise quand on m’a proposé d’ouvrir une banque en RD Congo, car c’était le moment quand bien même la situation du secteur bancaire était précaire dans le pays. Avec une équipe de Congolais (les fondateurs) issus des banques de la place, nous avons pu ériger en six mois, une banque en partant de rien. Et le succès de la RAWBANK a été rapide… T.T. : Le succès vient du fait que la RAWBANK était, dès le départ, différente des autres banques de la place. Elle a misé sur un service orienté vers les clients. Elle avait investi dans la publicité et donné une image jeune et dynamique de ses activités. La formule a eu du succès et a été suivie par les autres banques. Aujourd’hui, dix ans après, on peut affirmer que la RAWBANK se porte bien… T.T. : Oui. La RAWBANK se porte bien. Elle est en train d’étendre ses réseaux

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d’agences dans tout le pays, avec comme prochaines étapes les villes de Mbuji-Mayi (Kasaï Oriental), de Kikwit (Bandundu) et certaines zones minières. La RAWBANK essaye d’être sans cesse innovante en matière de produits offerts à notre clientèle congolaise. La banque a-t-elle connu des moments d’épreuves ? Et comment avez-vous fait pour relever les défis qui se sont présentés à vous ? T.T. : L’épreuve la plus dure a été le moment où a éclaté la crise des subprimes, qui a contaminé l’économie mondiale. En effet, la RDC n’a pas été épargnée puisque les cours des matières premières telles que le cuivre et le cobalt ont chuté, entrainant la fermeture d‘entreprises et le chômage au Katanga. Dans nos choix de placement de trésorerie, il fallait être certains que les banques étrangères accueillant nos placements n’allaient pas disparaître comme ce fut le cas de Lehman Brothers. Heureusement, on s’en est sorti sans casse, l’économie mondiale s’est redressée assez vite grâce à des injections massives de liquidités de la parte de la FED et de la BCE (Banque centrale européenne). Une autre crise se profile maintenant à l’horizon, celle de l’Euro. Eurobank a, d’ores et déjà, décidé d’éviter dans la mesure du possible

des placements dans les banques commerciales européennes. Toutes ces banques détiennent des obligations représentatives des dettes de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal, des pays surendettés qui sont malmenés par la Finance internationale. Quelle place la RAWBANK occupet-elle aujourd’hui dans le secteur bancaire en RDC ? T.T. : Si l’on prend comme base de comparaison le total des dépôts, la RAWBANK occupe actuellement la première place. Pour moi, ce n’est pas le seul objectif valable. Le seul critère qui m’intéresse, c’est d’être l’une des meilleures banques en RDC, que ce soit en matière de gouvernance ou en matière de qualité des services ou en matière des produits offerts, lesquels doivent toujours être innovants.. Comment voyez-vous l’évolution de l’économie congolaise ces dernières années et dans les années qui vont suivre… T.T. : Depuis 2002, date d’ouverture de la RAWBANK, l’économie a évolué de manière régulière, avec un taux de croissance de 5 à 6%. Il y a évidemment encore beaucoup de choses à faire pour atteindre un taux de 10%, et je compte bien sur le président de la République et son nouveau gouvernement pour mettre en place les réformes nécessaires en RDC pour atteindre ce taux de 10%. En un mot, nous souhaitons que la RDC devienne une économie émergeante. Selon vous, quel est aujourd’hui le secteur porteur de la croissance économique congolaise ? T.T. : Le bâtiment, car comme on dit en Belgique, « lorsque le bâtiment va, tout va. » Sans oublier le secteur minier. Des investissements très importants sont actuellement faits pour augmenter les capacités d’investissement. Comment voyez-vous la RAWBANK en 2020 ? T.T. : J’espère que la RAWBANK sera une banque de classe internationale d’ici 2020. C’est l’objectif sur lequel je travaille.


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L es br èves

Kin Tonic KinTonic portail culturel

2e Marathon de Kinshasa

Jeune actrice primée à Berlin

Kinshasa regorge d’artistes, pour la plupart talentueux. Mais à quoi bon avoir du talent et du génie s’ils ne sont pas connus ou reconnus en étant partagés ? La solution, c’est www.kintonic.net, un nouveau site internet qui se veut le reflet de la vie culturelle kinoise. Il est mis à jour très régulièrement avec la possibilité de s’abonner gratuitement à une newsletter bimensuelle.

Rachel Mwanza, quinze ans, originaire de Kinshasa a remporté le prix de la meilleure interprétation féminine lors du 62e Festival du Film de Berlin en février 2012. Elle est le personnage principal du film « Rebelle » (affiche ci-dessous), du réalisateur québécois Kim Nguyen, où elle joue le rôle d’une enfant-soldat. Une nouvelle vie, pour cette adolescente qui s’est retrouvée à la rue depuis l’âge de neuf ans…

Décès de Pépé Ndombe

La 2e édition des 20km de Kinshasa a connu un franc succès le 22 avril dernier. Ce grand meeting sportif suscite un enthousiasme croissant. Cinq mille inscriptions ont été enregistrées cette année. C’est Ilunga Mande Zatara (dans le cercle) qui a remporté la course pour la deuxième fois consécutive. L’athlète a parcouru la distance en une heure, une minute et 55 secondes. Il est reparti avec un chèque de 2.500 dollars ! Il a été suivi par Okouere Anael de la République du Congo, puis par le Lushois Yav Majita. On notera que le vainqueur, Ilunga Mande, a déjà raflé cinq médailles dans différentes compétitions en cinq ans de carrière et qu’il a été successivement cinq fois Champion du Congo (20032008) aux 5.000 et 10.000 mètres. Il vise maintenant à être parmi les trois premiers aux Jeux Olympiques de Londres 2012.

Paul Ndombe Opetum, alias Pépé Ndombe, est décédé le 24 mai 2012 à Kinshasa d’un arrêt cardiaque. Il avait 68 ans dont 49 consacrés à la carrière musicale. Chanteur, compositeur et interprète, il s’était produit à l’Olympia, avec Rochereau Tabu Ley et l’orchestre Afrisa Fin 1970. C’est un géant de la musique congolaise qui a disparu.

La 3e édition du guide Petit Futé RDC vient de sortir. Une mine d’infos pour visiter ou vivre au Congo...

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Toseka, festival d’humour à Kin

Un festival qui laisse sans voix

XIVe Sommet de la Francophonie

Le comédien nigérien Mamane, célèbre pour ses chroniques humoristiques sur Rfi, est l’invité d’honneur de la première édition de « Toseka » (Rions, en lingala), du 8 au 10 juin, suivi d’une tournée natinoale jusqu’au Sommet de la Francophonie. Une pléiade d’artistes de plusieurs pays ont été invités. Toseka présente une des richesses de la RD Congo, l’humour. « L’humour, c’est la politesse du désespoir… Nous allons prendre à bras le corps certains problèmes de notre société », a déclaré Mamane, le “président fondateur de la République très très démocratique du Gondwana”, pour annoncer le lancement du festival.

L’édition 2012 du “Festival Off off”, spécialisé sur les arts de la scène conçus et joués par des malentendants et des sourds, se tiendra du 17 au 22 septembre, à la fois à Brazzaville et à Kin. Organisé depuis 2009, en Belgique, il est le premier festival de théâtre, de cinéma et d’information en langue des signes. Le programme s’est construit dans le souci de mettre en évidence une minorité largement méconnue, les sourds, et les rapports difficiles entretenus au quotidien avec le monde des entendants.

Le 14e Sommet de la Francophonie se tiendra à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012. Il aura pour thème « Francophonie, enjeux environnementaux et écono­miques face à la gouvernance mondiale ». Près de 70 délégations étrangères de chefs d’Etats et de gouvernements sont attendues. Vous en saurez plus dans notre prochain numéro d’Ubawa, en attendant consultez le site www. francophonie-rdc.org

Combat de boxe Deux combats de final de boxe sont prévus le 30 juin au Shark Club de Kinshasa (Gombe). En catégorie super léger, Tshibangu Kayembe alias Bébé Rico du Kasaï Oriental affrontera Katembo Kuvesa de Kin. Puis, en lourd léger, Maroy Sadiki du Bas-Congo et Tshisekedi Mbiya de Kin vont se disputer le titre. En ouverture, deux Kinois super léger : Nzau et Mbaka. Pour Infos : www.sharkclub.cd

Miss Congo 2012 L’élection Miss Congo 2012 aura lieu le 25 juin à Kinshasa. Les onze provinces de la RDC devraient participer avec leurs miss respectives. Une fois élue, l’ambassadrice de la beauté congolaise participera au concours Miss Monde et Univers qui se déroulera en Chine.

6e festival Jazz Kif Fin juin, le Jazz est en fête dans l’Avenue de la Nation à la Gombe. Deux jours de fête pour tous ceux qui kiffent le swing au grand air.

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M anagement

Le charisme Le charisme est une qualité essentielle dans la vie professionnelle, particulièrement si vous ambitionnez de devenir manager. Voici 10 conseils à suivre pour devenir charismatique. On reconnaît un bon leader à son charisme: il est plus persuasif, plus influent, plus inspirant. Ces leaders dégagent un magnétisme qui inspire la sympathie, la confiance et le respect. Et contrairement à ce que beaucoup croient, le charisme n’est pas toujours un don inné. On peut aussi l’acquérir au fil du temps, à force de travail et d’exercice.

10 conseils pour rejoindre Kwame Nkrumah, Nelson Mandela et Obama.

1

Oubliez le physique

La beauté physique importe peu quand on parle de charisme. Bien sûr, être beau a parfois ses avantages, mais ce n’est ici absolument pas une nécessité. Barack Obama est loin d’être un apollon, il est pourtant considéré comme le leader le plus important du monde.

2

Donnez l’impression aux gens qu’ils sont intelligents, impressionnants et fascinants

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Pendant les conversations, soignez votre langage nonverbal. Diminuer le volume de votre voix à la fin de vos phrases, hochez la tête moins vite et moins souvent. Laissez un silence de deux secondes avant de prendre la parole.

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Soyez présent

Notre esprit vagabonde très souvent. Au milieu d’une conversation, si vous commencez à penser à autre chose, vos expressions faciales (yeux dans le vide) vous trahissent et suscitent la méfiance et l’agacement. Or, il est très important d’être présent, d’écouter ce que la personne vous dit et surtout de le faire ressentir.

4

Soyez sincère

Seulement 17 millisecondes sont nécessaires à une personne pour déchiffrer les expressions de votre visage... et adapter son comportement en conséquence, inconsciemment. Du coup, il est primordial de maîtriser ses expressions faciales. Pour vous détendre entièrement, pensez à quelque chose d’agréable: votre corps se détendra et vous paraîtrez sincère.


Reconnaissez-vous tous ces personnages ?

© Crédit photos : DR

Réponses en page 2

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Tendez la main

Pour apparaître plus ouvert et accueillant, levez-vous lorsque vous serrez la main de quelqu’un, mettez-vous à la même hauteur que lui et sortez vos mains de vos poches. Avoir la bonne poignée de main est un art difficile. A éviter absolument : broyer les doigts de votre interlocuteur, présenter une poignée de main molle, ou utiliser vos deux mains.

Posez des questions

C’est essentiel. Le simple fait d’attendre que votre interlocuteur ai fini de parler pour parler n’est pas suffisant. Il faut en plus lui poser des questions.

Asseyez-vous

Ce geste doit s’effectuer avec soin, car il aura un impact décisif sur le déroulement de la conversation. Ne vous asseyez pas en face de votre interlocuteur si vous ne cherchez pas l’affrontement. Pour éviter la confrontation, asseyez-vous à côté de lui ou à 90°.

Ayez confiance en vous

Ne vous comparez pas aux autres, ne vous critiquez pas sans cesse. Cela affecte la manière dont vous vous voyez, et surtout celle dont les autres vous voient.

Ajoutez de la chaleur à votre puissance

Nul besoin d’être fort pour être puissant, dégager de la sagesse ou de l’intelligence peut suffire. Lorsque votre puissance augmente, essayez de combiner cela avec de la chaleur et de l’empathie: c’est là la recette du charisme. Dans le cas contraire, vous pourriez paraître despotique.

Divisez ...

Vous avez affaire à un groupe de personnes qui vous donne du fil à retordre, sur lequel votre charisme n’a aucune emprise? «Diviser pour mieux régner» disait-on au temps du Sénat romain...

D’après The Business Insider

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E booking

Une bibliothèque dans votre valise ? Le livre numérique ou Ebook, solution à distance

E

ntre emporter un livre parfois encombrant ou qui pèse et une bibliothèque située loin de chez vous, pensez vite à Ebook, synonyme de livre électronique. En effet, Internet offre, de nos jours, l’opportunité d’accéder à des centaines de milliers d’ouvrages numériques de choix, stockés sur plusieurs sites spécialisés selon les domaines. L’Art, l’Economie, les Sciences, l’Histoire, la Technologie et bien d’autres disciplines, n’attendent plus que votre visite à partir de votre ordinateur, votre tablette numérique ou même votre téléphone portable…

Vous êtes homme d’affaires en voyage, chercheur ou passionné de la lecture, il suffit de disposer d’un lap-top connecté et hop ! En un clic seulement, vous y êtes. Si le besoin de télécharger un livre, peut-être un roman, dans vos documents pour le lire tout calmement hors connexion, libre à vous de le faire, voir de l’acheter. A côté des nombreux livres et articles payants, vous pourrez aussi trouver des dizaines de milliers de références gratuites… Pour trouver ces dernières, nous vous conseillons de visiter les sites de Numilog, Gallica, Livrespourtous, Fondation littéraire Fleur de Lys, et ebooksgratuits. Ce sont parmi les sites les plus connus. Votre magazine vous propose, à titre illustratif, quelques livres et leurs sites respectifs pouvant vous intéresser pendant votre voyage ou après : « Un fou noir au pays des Blancs » (roman / voir couverture ci-contre) de Pie Tshibanda, paru en 2007 aux éditions « Le grand miroir » sur le site http://iphonesoft.fr; « Capital naturel et développement durable en Afrique » de P.N. Giraud et D. Loyer (gratuit) sur www. livrespourtous.com ; sur www.starzik.com on trouvera notamment l’ouvrage de Jérôme Lazard « Méthodes artisanales d’aquaculture du Tilapia en Afrique » (voir couverture ci-contre). « Comment je suis devenue millionnaire grâce au net… sans rien y comprendre » de Oriane Garcia, paru en 2011 aux Editions Albin Michel, sur le site www.evene.fr Autant dire qu’avec Ebook, vous avez le loisir de lire quand vous voudrez et où vous voudrez, les livres selon votre passion, sans passer par la contrainte des déplacements et de la disponibilité locale, des obstacles bien connus en RDC. Majik Jilla

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COMPAGNIE AFRICAINE D’AVIATION

Destinations Liste des agences Horaires des vols La flotte de CAA Partenariats Securite Confort Ventes a bord

Call center : 0 99 590 39 00 ­ resa@caacongo.com ­ www.caacongo.com


Destinations

Gbadolite Gemena

Isiro Bumba

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Lisala Beni

Kisangani

Nationales

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Boende

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Boende Bumba Bunia Gbadolite Gemena Goma Isiro Kalemi

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Kinshasa Kalemie Kananga

Mbuji Mayi

Tshikapa

Kamina

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Kamina Kananga Kindu Kinshasa Kisangani Kolwezi Kongolo Lisala Lodja Lubumbashi Mbandaka Mbuji-Mayi Tshikapa

Internationales Entebbe Johannesbourg

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Johannesburg


L iste des agences

Agences IATA C.T.S

BLVD 30 JUIN N°11 C/GOMBE 995903918

ICARE TRAVEL

BLVD 30 JUIN - IMMEUBLE RWINDI - C/GOMBE 818957000

IMMOAF

BLVD 30 JUIN N°50A - C/GOMBE 995903944

AFRICA TRAVEL

Av. du port N°9 - C/GOMBE 815550604

JEFFERY TRAVEL

BLVD 30 JUIN N°60 - IMMEUBLE MAYOMBE - C/GOMBE 995903917

AGENCES CAA AGENCE BIA

Av. poids lourds N°1 - 18ème rue Q/KINGABWA - C/LIMETE 995903806

AGENCE BON MARCHé

Av. flambeau N°1074 - C/BARUMBU 970004550

AGENCE 6ème rue

6ème rue Q/Industrielle - C/LIMETE 995903796

AGENCE GOMBE

BLVD 30 juin 12 IMMEUBLE - SOZACOM - C/GOMBE 995903811

AGENCE KINTAMBO

Av. colonel Mondjiba N°87 Q/BASOKO - C/NGALIEMA 970004563


H oraire de S vols

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68 UBAWA - INFLIGHT MAGAZINE

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SAMEDI Aircraft

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L a flotte de CaA

Airbus A320-212

Fokker 28 Mk 100

Number 3 Seats 180 Y Wingspan 34.100 meters Length 37.573 meters Height 11.755 meters Cruising speed 888.96 km/h

Number Seats Wingspan Length Height Cruising speed

Airbus A320-211

Fokker 27 Mk 50

Number 1 Seats 174 Y Wingspan 34.100 meters Length 37.573 meters Height 11.755 meters Cruising speed 888.96 km/h

Number Seats Wingspan Length Height Cruising speed

1 100 Y 28.07 meters 35.53 meters 8.49 meters 778 km/h

4 50 Y 29.00 meters 25.25 meters 8.32 meters 426 km/h

Une flotte aérienne de leader… CAA possède aujourd’hui quatre avions Airbus A320, appareils de grande renommée, plus une flotte d’avions régionale pour desservir les recoins du Congo. Ce qui nous permet d’offrir à nos clientèles 34 escales rien que pour l’intérieur du Congo. Les quatre Airbus desservent Kinshasa, Kananga, Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, Goma, Mbandaka et Gemena. Pour le reste de la flotte, nous avons 5 Fokker 50, un Fokker 100 et trois Antonov 26 pour le Cargo.

L’Airbus A320, fer de lance de la compagnie CAA Ce qui a poussé CAA à prendre ce type d’avion, c’est la qualité de cet appareil qui associe à la fois une grande robustesse (résistance) avec un confort optimal pour les passagers. La première chose qu’un passager peut voir dans un Airbus A320, c’est sa cabine spacieuse adaptée à toutes les clientèles. L’un de ses autres atouts, c’est aussi le support technique que la chaîne Airbus est prête à donner à tout opérateur, ce que les autres compagnies non utilisateurs d’Airbus n’ont pas, à savoir : un support technique 24h/24 ; un processus d’audit sur site au moins tous les six mois, selon les besoins de l’opérateur, pour nous amener vers des standards toujours meilleurs. Il en est de même pour les fabricants des moteurs, CFMI. Ils effectuent des visites au moins tous les trois mois, pour s’enquérir de la tenue des moteurs et épauler les compagnies dans le choix de leur gestion.

70 UBAWA - INFLIGHT MAGAZINE


Partenariats

Service technique CAA est consciente que les avions de nouvelle génération tel les Airbus A320, demandent un service technique pointu. Pour la maintenance des avions CAA, des accords ont été conclus avec les plus grandes sociétés européennes spécialisées en la matière comme SABENA Technics, Airbus, Fokker, EADS-SECA, SNECMA. Le service technique de CAA est assuré uniquement par des techniciens avertis et certifiés disposant de licences internationales, encadrés par un staff d’agents expatriés formés dans les plus grandes écoles. La formation, l’encadrement et le recyclage de nos agents PNC (personnel navigant cabine) sont assurés par des formateurs agréés IATA dans des centres de formation locaux et internationaux. La supervision des agents PNC est assurée par des agents qualifiés, certifiés IATA.

Alliances La République Démocratique du Congo est un continent dans un continent, ce vaste pays représente à lui seul 2.345.000 Km2. Les trois villes principales sont distantes de près de 2.000 km de la capitale Kinshasa, ce qui représente 2 heures de vol. CAA comprend rapidement que la complémentarité et la diversité des types d’avions permettra à CAA de desservir l’entièreté du territoire de la RDC... Air Kasai et CAA forment désormais un partenariat sous le nom de All Africa.

Autres partenaires: - Sabena Technics - Messier - Samco - Amadeus


R ègles de sécurité Pour votre sécurité et votre confort Nous vous souhaitons la bienvenue à bord de notre vol, et vous remercions d’avoir choisi la Compagnie Africaine d’Aviation. Veuillez lire attentivement les informations suivantes concernant les consignes de sécurité et l’interdiction de fumer à bord. Pour toute quesqtion, n’hésitez pas à vous adresser à notre personnel navigant.

Interdiction de fumer : Conformément aux réglementations gouvernementales, tous les vols CAA sont entièrement non-fumeurs. Nous rappelons aux passagers que les toilettes de l’avion sont équipées de détecteurs de fumée, et que toute infraction à ce règlement peut entraîner une amende.

Procédures de sécurité : Vous trouverez dans la poche de votre siège une fiche d’information concernant les procédures de sécurité. Veuillez lire cette fiche et écouter attentivement toutes les annonces et instructions de l’équipage en matière de sécurité.

Appareils électroniques : Aucun appareil de communication ou émetteur radio personnel, tel que téléphone portable, radio, système GPS, jeu ou jouet télécommandé ne peut être utilisé à bord*. Veuillez vous assurer que votre téléphone est bien éteint avant et pendant le vol. L’utilisation des ordinateurs et jeux électroniques est autorisée pendant le vol, mais ces appareils doivent être éteints lors du décollage et de l’atterrissage.

Alcool : Les passagers ne sont pas autorisés à consommer l’alcool qu’ils ont emporté ou acheté à bord. De l’alcool peut être servi dans l’avion, mais notre équipage refusera de servir tout passager qu’il soupçonne d’avoir déjà trop bu. *Pour la liste complète des appareils dont l’utilisation à bord est interdite, veuillez consulter la fiche de sécurité rangée dans la poche du siège devant vous.

72 UBAWA - INFLIGHT MAGAZINE


C onfort Exercices sur place

© Illustration : Jérémie Nsingi

Pour votre sécurité et confort

1. Soulevez le bout des pieds du sol, et dessinez un cercle dans un sens, puis dans un autre. Faites ce mouvement pendant 15 secondes dans chaque direction.

2. Soulevez une jambe jusqu’à la poitrine, en tenant son genou entre les 2 mains. Maintenez la position pendant 15 secondes, puis

3. Soulevez une jambe en pliant le genou, puis reposez le pied. Répétez le mouvement 20 à 30 fois en alternant les jambes.

4. Levez les mains audessus de votre tête. L’une tient le poignet de l’autre et tire doucement le bras de son côté. Maintenez la position 15 secondes, puis répétez de l’autre côté.

5. Faites des cercles en bougeant vos épaules, vers le haut puis vers le bas, vers l’arrière puis vers l’avant.

6. En gardant les pieds au sol et en rentrant le ventre, descendez doucement le corps vers vos genoux. Les bras descendent vers les pieds. Puis, remontez doucement en sens inverse.

7. Soulevez un bras à 90 degrés, en laissant le coude sur son accoudoir. Puis reposez-le. Alternez avec l’autre bras. Faites cet exercice pendant 30 secondes.

8. Les épaules détendues, descendez doucement une oreille sur une épaule. Tournez le cou doucement vers l’autre coté, en maintenant la position 5 secondes. Répétez 5 fois.

9 et 10. Soulevez du sol la pointe des deux pieds, tout en y laissant les talons. Puis reposez-les. Faites cela pendant 30 secondes.

alternez les jambes. Répétez 10 fois.


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Arts - Loisirs - Sports - Fashion - Ambiance - Nouvelles technologies - Design - Tendances + KIN CITY GUIDE

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2 FÉVRIER MARS 2012

Do ss ier :

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// Nº 02 | FÉV RIER - MARS | 2012

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17/02/12

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TOUTE L’ACTUALITÉ SUR LA BRANCHITUDE À KIN

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Il n’y a que ceux qui réussissent qui sont à la


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