TDM N 70

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SHOW MUST GO OON N ENTERTAINMENTS

CINÉ, WEB, MUSIQUE, DANSE

LA TRIBUNE DE MARRAKECH

2021 JUILLET 202

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GINO MCKOY RIIUH DX 0DURF VRQ SUHPLHU ´OP GH VFLHQFH ´FWLRQ LUMINA DYHF ERIC ROBERTS

Le Maroc n’a pas fini de faire parler de lui dans la sphère cinématographique mondiale ! Le royaume est remis sur le devant de la scène par le réalisateur et scénariste canadien Gino McKoy qui a choisi le Maroc, les régions de Marrakech et de Ouarzazate plus précisément, pour le tournage de Lumina, un film de science-fiction d’un nouveau genre avec l’acteur américain Eric Roberts en tête d’affiche. En attendant la sortie de cette nouvelle production “made in Morocco” prévue pour cet été, La Tribune de Marrakech s’est entretenue avec le jeune réalisateur autour d’une tasse de café au Kech Boutique Hotel, où logeait l’équipe du tournage. vous n'apprenez pas grand-chose sur les personnages et vous savez qu'ils vont mourir avant que vous ne les connaissiez vraiment. J'ai donc voulu faire un film qui permette au public de s'attacher aux personnages et à leurs histoires.

Gino McKoy

En attendant la sortie de la bande-annonce, pouvez-vous nous donner un avant-goût du film Lumina ? Lumina est un mélange de drame, d'action et de science-fiction. Je voulais écrire quelque chose d'unique qui se démarque des autres formes de science-fiction que l’on connaît. Habituellement, dans les films de science-fiction,

Pour quelle raison avez-vous choisi le Maroc pour le tournage ? J'avais le choix entre plusieurs endroits pour tourner le film, mais j'ai opté pour le Maroc. C'était vraiment un choix symbolique pour moi de le faire ici. Je suis originaire des Caraïbes, qui partagent tellement de similitudes avec l'Afrique. J'ai opté pour le Maroc également pour son histoire avec le cinéma et les différents films qui y ont été tournés. J'y ai trouvé les paysages et les lieux dont je rêvais pour mon film, entre Ouarzazate et Marrakech, car je voulais absolument tourner dans le désert. Certaines scènes ont

été ainsi prises dans une villa de la Palmeraie, le désert d'Agafay, la route d'Agdz et les montagnes de la région. Quel a été votre challenge ? Je ne réalisais pas que ça allait être le premier décor de film de science-fiction construit au Maroc, car je trouve que les paysages de ce pays ont un potentiel gargantuesque digne des plus grandes productions du genre, à l'instar d'Alien et Prédator. Nous avons alors monté le tout sur place, en collaborant principalement avec des Marocains qui ont fortement contribué à la réalisation de ce film, dont le tournage a pris fin après deux ans de préparatifs. Quels sont les atouts du Maroc en tant que destination cinématographique ? Le Maroc dispose d'une diversité de paysages et d'un héritage culturel fort qui lui sont propres

et qui font de lui une terre bénite pour les réalisateurs, sans oublier le potentiel humain. Je suis tombé sous le charme de ce pays où j'ai noué des amitiés fortes pendant le tournage ; je me sens chez moi alors que c'est ma première visite au Maroc et en Afrique, et ça ne sera certainement pas la dernière. Je sais d’ores et déjà que je vais prendre du plaisir en y revenant pour mon second long-métrage. J'ai un film en préparation que j'ai écrit avec le scénariste américanocanadien Michael Sloan, qui est également le producteur du film Equalizer avec Denzel Washington. J'aimerais le tourner au Maroc, à Marrakech plus précisément ! Pourquoi faut-il absolument voir le film “Lumina” à sa sortie ? Parce qu'il est unique et qu’il ne ressemble à aucun film que vous auriez pu voir. Contrairement aux films de science-fiction classiques, qui commencent dès le départ par

Eric Roberts de l'action, Lumina propose une autre approche. Les vingt premières minutes permettent de découvrir les différents personnages et de s'y attacher, comme on pourrait le faire en regardant un drame. Ce qui est proposé à l'image c'est de suivre l'histoire des protagonistes, de Los Angeles au Maroc, sachant que l'entièreté du film a été tournée ici ! Nous avons donc prévu deux avant-premières, l’une à Los Angeles et une autre bien évidemment à Marrakech. Patience !

HINDI ZAHRA DUWLVWH SRO\PRUSKH Une voix envoûtante, des paroles qui résonnent telle une incantation, l'enchanteresse Hindi Zahra arbore un cachet musical inimitable. La chanteuse marocaine, également peintre, auteur, actrice et compositrice, fédère avec son univers voluptueux, à la croisée de la soul mondiale progressive et des musiques du monde. C’est dans les jardins luxuriants du Palace Es Saadi que la diva des temps modernes nous a accordé une interview exclusive. ée à Khouribga dans une famille d’artistes, Hindi Zahra est biberonnée à la musique entre tarab egyptien, soul, pop, jazz, raïssates et chansons indiennes. A l’adolescence, elle quitte le Maroc pour rejoindre son père à Paris. L’idée de faire de la musique germe dans la tête de la jeune femme et se déploie au fil des rencontres artistiques dans la ville lumière. En 2010, elle sort son premier album, “Handmade”, pour lequel elle reçoit le prix Constantin avant de remporter la Victoire de la musique, en 2011, dans la catégorie «Album de musique du Monde». Le public se laisse happer par ce timbre de voix félin et nonchalant habillé de mélodies captivantes. Une fusion céleste pour les oreilles, notamment avec les titres à succès «Beautiful Tango», «Imik Si Mik» ou encore «Stand Up». En jonglant avec les langues et les genres musicaux, Hindi Zahra chante l’universalité à sa manière, à la fois simple et complexe : “Pour créer son univers, il faut partir de ses inspirations et les concrétiser avec les autres de manière synergique. L’idée du simple est très importante. La simplicité est radicale, c’est aussi une façon de dépouiller les choses

N

jusqu’à leur essentiel. J’ai envie d’exprimer ma propre vision du Monde et ma sensibilité de manière intuitive”, nous confie-t-elle. Pour composer son deuxième opus, «Homeland», sorti en 2015, Hindi Zahra a renoué avec ses racines en s’installant à Marrakech durant quelques mois : “J’ai une relation magnétique avec cette ville, surtout quand j’ai vécu dans la médina qui est, à mes yeux, une matrice qui vous porte par son atmosphère et ses gens et elle vous nourrit constamment de couleurs, d’art et d’inspirations... Les marrakchis ont une vision de la vie propre à eux, ce sont eux la vitamine D !” De cette retraite bahjaouia sont nées des perles musicales comme «Silence», «Any story» ou encore «Un jour». En attendant de pouvoir de nouveau fouler la scène, la chanteuse réitère l’expérience dans le sud du Royaume pour préparer son prochain album. Collaborations avec des artistes marocains, tournages, enregistrement... Contrairement au reste du monde, la façonneuse de balades mystiques ne semble pas être à l’arrêt, pour le plus grand bonheur de ses fans.


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