1 minute read
Une nouvelle église
Saint-Gohard dans le Saint-Nazaire d’après-guerre
Saint-Nazaire est en ruine. L’urgent est de construire des logements. Cependant, dès 1947, le dossier de Saint-Gohard est pris en charge. L’église appartient à la mairie, donc, la question de l’indemnisation est traitée par le conseil municipal.
Advertisement
En raison de l’emplacement de la base sous-marine, le centre-ville se déplace vers l’est et il n’est pas question de rebâtir l’église place Marceau. De plus, l’église Saint-Nazaire est toute proche.
Un lieu de culte pour un nouveau quartier
Le curé Pointhière s’oriente très vite vers le nouveau quartier construit vers le cimetière de Toutes Aides et la petite chapelle Notre Dame de Toutes Aides. Ce quartier « populeux » a besoin d’un lieu de culte proche. Avec l’accord de la municipalité, le site est retenu entre le boulevard de la Renaissance et la rue de Cardurand.
Le 2 janvier 1953, Mgr Villepelet, évêque de Nantes, décide la résurrection de la paroisse Saint-Gohard.
En accord avec la coopérative pour les églises sinistrées présidée par M. Caux, l’architecte en chef de la reconstruction choisit le projet aéré de l’architecte André Guillou, directeur de l’École des Beaux-Arts de Nantes. Ce Nantais avait déjà été retenu en 1941 pour la construction de l’église Notre Dame d’Espérance au Pertuis-Chaud, mais la guerre en a voulu autrement.
Ce projet correspond à la ligne que le clergé d’après-guerre désire : concevoir des espaces liturgiques très ouverts, en évitant les divisions habituelles ternaires des nefs. Le but recherché étant de regrouper les fidèles autour de l’autel. On s’oriente vers l’épuration des églises. Les concepteurs se recentrent autour de la vocation primitive des églises, le baptistère est à l’entrée de l’église.
Le permis de construire est délivré le 31 juillet 1953.
Une forme de croix grecque
Le plan de l’église est une croix grecque. Il s’agit de trois nefs de même dimension ajourée de baies verticales à vitraux colorés se reliant à angles droits. La construction est en béton armé, ce qui permet la réduction des coûts. Elle est constituée de fermes sur lesquelles repose la toiture.
Quelques réserves architecturales sont émises comme le recours obligatoire à l’ardoise, tandis que Guillou avait prévu une toiture en tuile vernissée verte dont l’effet aurait tranché dans le tissu urbain.
Une vue de Saint-Nazaire en ruines.
(Collection Patrick Pauvert)
Ci-contre Plaquette comportant la liste des entreprises qui ont participé à la construction de l’église.
(Collection Patrick Pauvert)
Page de gauche Maquette de la nouvelle église SaintGohard.
(Collection Patrick Pauvert)