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Enfant d’une illustre famille bretonne

Son père , Ambroise Louis, capitaine au long court depuis le 22 mai 1865, est issu d’une famille originaire d’Iffendic établie en 1805 à Nantes. Il est le fils de Honoré Eugène (18061876), juge de paix, fondateur en 1837 du mensuel parisien Morale en action du Christianisme et en 1848 du quotidien L’Alliance, journal catholique et ami de la liberté C’est aussi un ami d’Émile Souvestre (1806-1854), écrivain qui participe à la redécouverte de l’identité bretonne.

Ambroise a six frères et sœurs. L’un d’eux, Eugène Pierre Vincent (Nantes, 6 juillet 183012 octobre 1883, Nantes), est professeur agrégé d’histoire et de géographie à l’École supérieure des Lettres, Sciences et des Arts et membre de la Société académique de Nantes. Comme Souvestre, il défend l’identité bretonne en publiant plusieurs essais sur le sujet. La fratrie compte une autre personnalité marquante : Célanie (Nantes, 13 février 1843 - 30 novembre 1927 à Neuilly-sur-Seine) romancière et compositrice renommée qui vit à Paris, uniquement entourée de femmes3

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1 - Brigitte Derbord est documentaliste-archiviste au Musée des Cordeliers de Saint-Jean-d’Angély.

2 - Loup Odoevsky Maslov, auteur de

Bretonne, catholique et royaliste, la famille Carissan entretient cette tradition du temps du Duché qui fait que ses filles sont éduquées et incitées à l’autonomie. Cette particularité trouve son écho dans la famille maternelle d’Alice. Sa mère, Marie-Stéphanie Terrien, née au Havre le 19 février 1842, est la fille d’un négociant nantais. Malgré l’aisance matérielle de son milieu, elle a fait le choix de gagner sa vie en devenant institutrice. Elle renonce à son métier lorsqu’elle épouse Ambroise Carissan en 1866 pour se consacrer à sa famille. Un premier enfant, Edmond Eugène Ambroise, naît le 16 avril 1868 puis l’année suivante, Alice voit le jour. Ambroise, tant par ses origines que par ses fonctions, appartient à la bonne société et bénéficie de revenus confortables. Il décide de quitter son poste de capitaine à la Compagnie Générale Transatlantique pour devenir agent d’assurance, obligeant sa famille à déménager. Alice a sept ans quand elle quitte Saint-Nazaire pour Nantes, où naît le 11 mai 1877 un second frère, Marcel Stéphane. Les liens entre les trois enfants sont forts et se renforcent quand leur mère décède en 1882.

Durant un déplacement professionnel en Charente-Inférieure4, Ambroise fait la connaissance de Jeanne Marie Marguerite Mélitine Gout (La Rochelle, le 15 décembre 1853 – avril 1931, Saint-Jean-d’Angély), fille d’un rentier rochelais ayant fait fortune dans le négoce de cognac. Il l’épouse le 4 juillet 1883. Le couple et les enfants d’Ambroise s’installent à Saint-Jean-d’Angély, dans une petite maison dite de type « échoppe », 4 - Actuelle Charente-Maritime.

Mystère des Reflets, médaille d’argent au Salon de 1934.

(Collection Ville de Saint-Nazaire photographie Loup Odoevsky Maslov) Cette peinture est, actuellement, derrière un vitrage sale de l’intérieur et attend d’être envoyée chez un restaurateur.)

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