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De Pont-Aven à Saint-Nazaire

Paul Gauguin est alors à Paris dans la misère la plus absolue. Après avoir été un « trader » talentueux, le krach boursier de 1882 l’a ruiné. Il se raccroche à la peinture pour survivre. Mais la peinture impressionniste du salon des indépendants avec ses amis Pissarro et Degas ne se vend pas. Alors il « est dans la mélasse », comme il le dit lui-même. Il écrit à sa femme, Mette, en août 1886 : « Si je vends quelques tableaux j’irai l’été prochain me mettre à l’auberge dans un trou de Bretagne faire des tableaux et vivre économiquement. C’est encore en Bretagne qu’on vit le meilleur marché ».

Pont-Aven n’est cependant pas un trou. C’est le rendez-vous international des peintres étrangers venus étudier à Paris… et celui des fauchés.

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« Il n’y a presque pas de Français », dira-t-il dans une lettre. Paul peint là des œuvres magistrales et comprend qu’il faut aller vers de nouveaux horizons pour renouveler sa peinture. Il rencontre à la pension Gloanec dans cet été de 1886 deux peintres avec lesquels se tisseront des liens d’amitié : Ferdinand du Puigaudeau et Charles Laval.

Page de gauche

La Pension Gloanec, à Pont-Aven, en 1886.

1 - à droite de la porte : Ferdinand du Puigaudeau

2 - au bord du trottoir : Paul Gauguin

3 - Charles Laval

(Collection Jocelyne Le Boeuf)

Ci-dessous Paul Gauguin à Pont-Aven, en 1888. (Photographe inconnu)

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