N°173 - sept. 2016 ISSN n°2259-0536
Carta-lettre
ARAMIP — CartaLettre n° 173 — Revue de presse : 20 Minutos, Diario de Teruel, El Periódico de Aragón, El País, El Periódico, Heraldo de Aragón, Radio Huesca, La République des Pyrénées, La Dépêche du Midi, Midi-Pyrénées info.
Editée et composée par ARAMIP en Midi-Pyrénées avec la collaboration d’ARAMIP en Aragon, la CartaLettre a pour objet de stimuler l’intérêt réciproque des deux régions et de leurs acteurs économiques et sociaux, politiques et administratifs. Directeur de la publication Michel Vinuesa Rédacteur Hugues Bernard Les activités d’ARAMIP sont réalisées avec le concours de la Région Occitanie, de Toulouse Métropole et de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse. La CartaLettre n° 173 est également diffusée avec l’aimable participation du Crédit mutuel de Toulouse (Place Dupuy).
Le mot du secrétaire 2016 marque les 80 ans du Front Populaire et notamment l’instauration des congés payés. C’est à travers ces vacances permises au plus grand nombre que les Français ont découvert l’Espagne. Ce tourisme a joué un rôle considérable dans le développement économique et l’ouverture extérieure de l’Espagne dans le courant des années 1960. Si le tourisme n’a pas résolu les problèmes structurels de l’Espagne, les entrées de devises et la rencontre directe d’individus ont produit de la croissance et une adhésion aux idéaux de liberté. En 2016, on commémore aussi le début du coup d’Etat militaire contre les institutions démocratiques espagnoles. Avec le concours des dictatures et l’absence de réaction des démocraties, ce coup de force va plonger l’Espagne dans une guerre civile puis une dictature. Cet épisode rappelle la menace qui pèse sur nos démocraties et sur la néces-
saire solidarité qui doit unir les partisans de liberté, d’égalité et de fraternité. En 2016, ARAMIP fête ses 30 ans d’existence. Son ambition est intacte. Elle consiste à ce que de part et d’autre des Pyrénées, les gens se connaissent, les solidarités se développent et les coopérations se renforcent. Les membres de l’Association dépensent leur énergie pour cet objectif. Il faut souhaiter que, dans les 30 prochaines années, les avocats de la fraternité franco-espanole augmentent encore. C’est la meilleure promesse de raffermissement du projet européen et de développement des territoires du Sud-ouest européen. Nous ne devons pas tout attendre de Paris, de Madrid, ni même de Bruxelles. Agissons localement, améliorons nos communications, multiplions nos contacts, partageons nos connaissances et fortifions nos solidarités.
Nouvelles d’ARAMIP Toulouse Midi-Pyrénées
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- 29 novembre - 1er décembre 2015 - délégation de Toulouse métropole à la marie de Zaragoza. Accompagnement visite de la délégation de Toulouse métropole à la marie de Zaragoza dans le cadre du Projet Grand Parc Garonne et Canal du Midi. Représentant de la Mairie de Toulouse : Madame MarieHélène Mayeux-Bouchard, Adjointe au Maire chargée des Fleuves et Canaux, Madame Nathalie Gourdoux, Directrice Gestion des Voies d’eaux, Madame Christelle Bousquet, Chargée de mission Grand Parc Garonne, Mme Pilar Vigil-Bessoles, Chargée de projet Europe. Représentants de la mairie de Saragosse : Madame Teresa Artigas Sanz, Conseillère municipale déléguée à l’Environnement et la Mobilité, Madame Carmen
Cebrián Fernández, Directrice de l’Agence de l’Environnement, Monsieur Luis Manso de Zúñiga González, Chef du service Conservation de l’Environnement, Madame Lorena Calvo Cons, Relations Internationales, Monsieur Alberto Ipas, Directeur de la société municipale Saragosse Développement Expo, Monsieur Francisco Pellicer Corellano, Ex Directeur Général Adjoint de l’Exposition universelle sur l’Eau Saragosse 2008. Les sujets traités : présentation des Projets “Grand Parc Garonne” et “Canal du Midi” et d’autre part une présentation technique des trois fleuves de Saragosse (Ebro, Gállego y Huerva) et du Canal Imperial d’Aragon: Etat de lieux ; des berges urbaines, les berges de transition et les berges naturelles ; de la transformation
du site de l’Exposition universelle 2008 et les actions d’accompagnement, notamment au niveau social. Présentation de deux projets européens Life (en cours) auxquels Saragosse participe. Ce qui a donné lieu a une réunion Analyse des pistes de collaboration possibles, notamment au niveau européen. Visite technique des berges de l’Ebro. Réception officielle en présence de Monsieur Pedro Santisteve Roche, Maire de Saragosse. - 8 avril 2016 : projet européen entre Luchon, Sant Julia de Loria et Bossost. Organisation et accompagnement projet européen
à Bossost entre les villes de Bossost, Luchon et Sant Julia de Loria avec la présence d’une délégation de Luchon (Adjointe de Culture de la Mairie de Luchon), d’Amador Marques, maire de Bossost et de Josep Roig, Conseller de Cultura de St Julia de Loria Andorre. Première réunion de travail, ou il a été décidé des nouvelles rencontres prochainement afin de créer un événement itinérant que valorise les territoires de chacun, les Pyrénées, les Cultures et le travail transfrontalier. - 14 avril 2016 : Assemblée générale en présence de Francisco Pellicer Corellano.
Nouvelles d’Aragon ESCAPADE GOURMANDE - Rediffusion le samedi 20 août (26 min) sur Arte-Tv d’une émission qui faisait escale à Saragosse où la cuisine traditionnelle est simple mais savoureuse. Pour la goûter, Guy Lemaire fait halte dans les nombreux bars à tapas de la ville. L’occasion de déguster les vins de la région à l’ombre des deux cathédrales de la capitale aragonaise. Deux adresses sont mentionnées : http://www.elcortadordejamon.com http://www.jamonescasavieja.es SOCIAL
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- L’Aragon a perdu 71.100 jeunes prêts à travailler lors de la dernière décennie. Le chômage augmente et oblige les jeunes à émigrer ou à prolonger leurs études. En Aragon, il y a 71.100 jeunes de moins qu’en 2006 prêts à travailler. La population active est estimé à 651.400 Aragonais. Parmi eux, seuls 168.800 ont entre 16 et 34 ans. Il y a dix ans, ils étaient énregistrés au nombre de 239.900. La principale cause de cette perte réside dans le taux élevé de chômage des jeunes. La Communauté aragonaise atteint 15,3% du chômage au deuxième trimestre de cette année, un chiffre qui monte à à 37,5% pour les moins de 25 ans. Le manque de perspectives d’emploi obligent les jeunes à chercher des alternatives. La première est l’allongement de la durée des études. Selon le ministère de l’Education, entre 20082009 17,3% des Aragonais poursuivaient des études, huit points de moins qu’entre 2013-2014 (25,3 %). En Aragon, jusqu’à 40% des diplômés embauchés sont surqualifiés. L’autre option est de tenter sa chance loin des frontières régionales et nationales. Selon le recensement de 2014, environ 38.000 Aragonais vivent à l’étranger, soit 2.200 personnes de plus qu’en 2013. C’est
la suite logique d’une tendance qui se développe. Il faut également ajouter tous ceux qui acceptent une offre dans une autre communauté autonome, plus de 12.000 par an. Leurs destinations les plus courantes sont la Catalogne, Valence et Madrid. Pour éviter ce filet de départs, le Gouvernement d’Aragon a lancé un système de garantie pour la jeunesse qui s’adresse à tous les jeunes de moins de 30 ans pour qu’ils bénéficient soit d’une offre d’emploi, soit d’une formation continue, soit d’une formation en apprentissage ou d’un stage dans les quatre mois après avoir terminé l’éducation et avant de s’inscrire au chômage. À l’heure actuelle, 38,3% des participants ont trouvé un emploi après avoir bénéficié de ce programme. Les jeunes qui ne sont ni étudiants ni salariés sont connus sous le nom de « ninis ». En Aragon, leur nombre ne cesse de croître, et, en 2014, il s’est élevé à 19,4% de la population entre 15 et 29 ans. Cette année, la tendance semble similaire. Eurostat a mis à jour des données au niveau national, et en Espagne, l’année dernière, les « ninis » ont atteint 22,2 %. Ce niveau place l’Espagne parmi les dix membres de l’Union européenne (UE ) les plus touchés par le phénomène.. L’Espagne a aussi la troisième plus forte augmentation des « ninis » dans la dernière décennie et connaît une augmentation de 9 points de leur nombre entre 2006 et 2015. TRANSPORTS - La réouverture de Canfranc est le projet le plus emblématique de l’Aragon. Le président de l’Aragon, Javier Lambán, a souligné ce vendredi que la réouverture de la station internationale de Canfranc est le projet le plus emblématique de l’Exécutif et que mieux il représente « l’aragonesismo » moderne en présence du président de la Ré-
gion Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Alain Rousset. En septembre prochain, des délégations des deux régions (l’Aragon et l’Aquitaine) voyageront à Bruxelles pour demander l’implication de l’Union Européenne dans le financement du projet. La réouverture et la continuation de la ligne ont des chances d’être soutenues parce que c’est un projet transfrontalier qui démontre que les Pyrénées, qui ont été parfois une barrière et une séparation, sont aussi l’épine dorsale de projets partagés avec un ample intérêt pour les deux régions. Javier Lambán a souligné qu’il y a déjà quelques décennies un groupe de Béarnais et d’Aragonais a essayé de constituer une communauté. Actuellement, l’Aragon concentre ses efforts pour renforcer sa position logistique au sein du quadrant nord-ouest formé par les ports de Valence, de Barcelone et de Bilbao. Cette position resterait «incomplète» si la Gascogne-Méditerranée n’est pas desservi par une connexion avec la France via la réouverture de la ligne du Canfranc. José Luis Soro, Conseiller pour l’aménagement du territoire, les transports et le logement du Gouvernement aragonais a assuré : « nous voulons que la ligne soit réouverte en 2020. » PAT R I M O I N E : O N Z E D E S P L U S J O L I S V I L L A G E S D ’ E S PA G N E SONT ARAGONAIS L’Association Plus Jolis Villages d’Espagne a lancé 10 routes pour permettre de connaître les 44 municipalités, onze d’entre elles sont en Aragon, qui font partie de ce réseau avec l’objectif de promouvoir leur patrimoine, leur culture et leurs traditions. Les trajets commencent et finissent dans chaque municipalité. Les routes sont thématiques : les
Pyrénées, les Conquistadors, les Cochons de lait, les Villages Enchantés, les Villages Magiques, les Villages Blancs… Les deux conditions préalables pour accéder à cette distinction sont d’avoir moins de 15.000 habitants et de disposer d’un patrimoine architectural ou naturel remarquable.
Les villes aragonaises titulaires du titre plus jolis villages d’Espagne sont : Sos del Rey Católico, Valderrobres, Albarracín, Calaceite, Puertomingalvo, Rubielos de Mora, Cantavieja, Aínsa, Anento, Alquézar y Ansó. 2017 : 800 ANS POUR LES AMANTS DE TERUEL - En 2017, la ville aragonaise de Teruel célèbrera le 800ème anniversaire de la légende des Amants de Teruel composé de deux personnages légendaires, Juan de Marcilla et Isabel de Segura, morts en 1217. Diego et Isabel s’aiment, mais le père de la jeune fille préfère un jeune homme de meilleure famille nommé Azagra. Diego part pour la guerre amasser honneur et fortune, et revient au bout de cinq ans, délai qui lui a été accordé. À son retour, il va chez son amante qui vient d’épouser Azagra, il lui demande un baiser qu’elle refuse et meurt de chagrin. Isabel entre à l’église pendant les funérailles, donne un dernier baiser au cadavre de Diego et expire dans cette suprême étreinte. Les corps momifiés des deux amants ont été exhumés en 1555. Leur tombe était située dans le cloître de l’église San Pedro à Teruel, avant la construction d’un mausolée par le sculpteur Juan de Ávalos en 1955. Teruel souhaite rejoindre le réseau des villes romantiques d’Europe à l’occasion du 800e anniversaire de la légende.
• Fernando Sanchez, maire de Canfranc et Michel Dutech, maire de Nailloux le 18 juillet 2016 lors de la reconstitution 88 ans après l’inauguration de la gare de Canfranc.
Nouvelles d’Occitanie CAROLE DELGA, PRÉSIDENTE
O C C I TA N I E
La liste de l’ancienne secrétaire d’Etat Carole Delga l’emporte dans cette triangulaire avec la droite et l’extrême droite avec 44,81% des voix (1 093 091). Elle est devant devant le candidat du Front National, Louis Aliot, 33,87% et devant Dominique Reynié, le candidat Les Républicains, 21,32%. La participationdes électeurs atteint 62,02%. Au premier tour, Carole Delga était arrivée en tête avec 24,41% des voix. Elle devançait alors le candidat d’extrême-droite, Louis Aliot arrivé en deuxième position avec 31,83% des suffrages. Le candidat de droite, Dominique Reynié était arrivé troisième (18,84%), devant l’écologiste Gérard Onesta (10,26%).
Les élus régionaux réunis le 24 juin 2016 à Montpellier, ont adopté la résolution comprenant le nom de la nouvelle grande région « Occitanie », sous-titré « Pyrénées-Méditerranée ». 85 élus ont voté pour, 60 contre, 9 se sont abstenus et un élu régional n’a pas pris part au vote. Ce vote entérine la consultation réalisée auprès des habitants où le nom Occitanie avait recueilli 45% des suffrages (91 598 voix), devant LanguedocPyrénées (18%), Pyrénées-Méditerranée (15%), Occitanie-Pays Catalan (12%) et Languedoc (10%). Cette dénomination devra encore être validée par le gouvernement après avis du Conseil d’Etat. La présidente
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Carole Delga a souligné ce moment historique qui consistait à choisir un nom pour notre région, pour de nombreuses années et pour le rayonnement de la région à l’extérieur des frontières. PROCHAINE EURORÉGION C ATA L O G N E - O C C I TA N I E ?
• Carole Delga, née le 19 août 1971 à Toulouse, est une femme politique française, membre du Parti socialiste. Fonctionnaire territoriale de profession, elle rejoint le PS en 2004. Maire de MartresTolosane entre 2008 et 2014, vice-présidente du conseil régional de Midi-Pyrénées entre 2010 et 2012, députée de la 8e circonscription de la Haute-Garonne entre 2012 et 2014 et secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire entre 2014 et 2015, elle est élue présidente de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées le 4 janvier 2016.
L’Eurorégion Pyrénées Méditerranée a vu le jour en 2004, après une première fondation en 1991. Des turbulences ont entraîné le départ de l’Aragon et de la Communauté valencienne. Aujourd’hui, elle est composée de la Catalogne, de l’Occitanie et les Îles Baléares et a pour projet-phare la création de l’Eurocampus, pôle de recherche et d’innovation transfrontalier. L’Eurorégion est actuellement implanté sur 3 sites : Toulouse, Barcelone et Bruxelles. Carole Delga aurai promis un nom intégrant la Catalogne et un siège à Perpignan. Ces changements supposent l’accord de Barcelone et des îles Baléares mais il n’y aurait aucun soucis. AÉROPORT DE TOULOUSE L’aéroport de Toulouse-Blagnac est depuis janvier 2015 détenu paur 40% des parts par la Région Occitanie, le Département de Haute-Garonne, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse et Toulouse Métropole, pour 10,1% des parts à l’Etat et pour 49,9% des parts à l’actionnaire chinois Casil. En juin 2016, la redistribution de 20 millions d’euros à l’ensemble des actionnaires a été demandée par le consortium chinois Casil. la Région Occitanie, du Département de HauteGaronne s’y sont opposés. En attendant que cette question soit réglée, les actionnaires, eux, ne se réunissent plus. Pourtant, dans sa campagne de séduction, le groupe chinois s’était engagé à investir dans les infrastructures… à ce jour rien n’est venu.
LGV BORDEAUX-TOULOUSE 9 milliards d’euros c’est ce que devrait coûter la liaison Grande Vitesse entre Toulouse et Bordeaux. 45 millions d’euros ont été financés à 50-50 par l’Etat et les collectivités territoriales pour poursuivre les études et engager les acquisitions foncières. 45 millions pour 9 milliards : un gravier sur des kilomètres de ballast… La présidente de la Région Occitanie et le Président de la métropole et préfèrent les emprunts de long terme et le recours aux financements européens par le biais du plan Juncker. Le protocole de financement avec l’ensemble des partenaires est prévu pour le printemps 2017. AUTOROUTE CASTRES-TOULOUSE La Région participera au financement d’une étude alternative à la concession auto-routière pour un aménagement de la RN 126 pour sécuriser les endroits accidentogènes et la mise en 2×2 voies de certains tronçons. La participation au financement de l’étude ne remet pas en cause le projet autoroutier et ne retarde pas l’enquête publique. UNIVERSITÉ DE TOULOUSE ET SON LABEL IDEX Les lignes bougent. L’exclusion de Toulouse du label Initiative Excellence (Idex) a secoué la communauté universitaire de la Ville Rose. Le jury de l’Idex sanctionne Toulouse en raison de son modèle. Un modèle fédéral qui permet d’associer 3 universités et 17 grandes écoles. Si le jury continue à imposer le modèle de la fusion, la même cause produire la même conséquence : Toulouse restera aux portes de l’Idex. Un universitaire toulousain est dans cette optique : « nous sommes parfaitement près à aller plus loin. »
Journée internationale : « Sur les traces de Baltasar Gracián » 4
Le rayonnement de Baltasar Gracián du XVIIe siècle à nos jours : un philosophe d’hier pour les hommes d’aujourd’hui. Samedi 10 septembre 2016 à l’UNED de Calatayud - 1, av. San Juan el Real. Entrée libre. - 9h30 : Un philosophe d’hier pour l’homme d’aujourd’hui par Benito Pelegrín, - 10h30 : La réception de Baltasar Gracián en France par Andrée Mansau, - 11h30 : Pause avec collation offerte par AHERCA, - 12h00 : Intervention sur les enjeux locaux liés à Baltasar Gracián, - 12h30 : Gracián et son influence sur la pensée européenne par Elena Cantarino, - 17h00 : Rassemblement à Miedes de Aragón pour visiter la cave San Alejandro, comprendre le fonctionnement de la cave, dégustation des vins et possibilité d’ achat de produits, - 18h30 : Visite du Belmonte au temps de Baltasar Gracián, visite de l’église de San Miguel et de l’espace Gracián. Commentaires par Tobajas Francisco Gallego.
La journée internationale « Sur les traces de Baltasar Gracián » est organisée par Asociación por el Hermanamiento de Calatayud (AHERCA), UNED Calatayud, Bilbilitanos Studies Center, Ville de Calatayud, Comarca Comunidad de Calatayud, ARAMIP et Association de Jumelage d’Auch avec une Ville Espagnole (AJAVE). Baltasar Gracián était un prêtre jésuite qui a effectué les tâches de cet ordre : professeur, confesseur, aumônier, prédicateur, écrivain. Il a soumis à l’approbation de la Compagnie de Jésus l’ensemble de ses œuvres religieuses. À un certain moment de sa vie, il a visité la cour, mais n’a pas été un écrivain de renom. Il n’aimait pas ce qu’il a vu à Madrid. C’est peut-être pour cela qu’il a finalement passé presque tout son temps sur les terres de ce qui avait été le royaume d’Aragon en montrant un attachement marquée à la terre aragonaise. Homme au tempérament trempé, il désapprouve la plupart des actions politiques de son temps. On peut se demander la cause qu’aurait épousé Gracián en 2016 : un nationaliste Aragonais, un anti-système en colère plein de ressentiment ou un patriote engagé et critique ? La vérité est que Gracián n’était pas très optimiste et exigeait beaucoup d’intelligence et d’astuce pour faire avec. Gracián désigne les «subtilités» ou «améliorations» qui devraient compléter l’homme parfait, qui est l’homme pratique, capable de fonction-
ner dans un petit monde idyllique. Baltasar Gracián apprécie la profondeur, la pensée solide, dépourvue du verbiage. Mais le signe de l’époque dans laquelle il a vécu et son désir d’excellence l’éloigne du naturel : l’implication baroque est, le cas échéant, dans la concision intellectuelle excessive, qui a souvent besoin de temps pour la réflexion et même pour l’exégèse. Dans son siècle, il a été très apprécié par les moralistes français : La Rochefoucauld et La Bruyère. Au cours du dix-huitième, il est un peu oublié, mais il laisse une empreinte sur Voltaire. Au XIXe siècle, Schopenhauer et Nietzsche l’admirent. En Espagne, il connaît un regain avec les générations de 1898 et 1914. Baltasar Gracián a été un grand penseur espagnol du secret. Moins les autres en savent sur vous, mieux ça vaut. L’Homme de cour manie l’art de la prudence. La transparence, serait le fait d’une civilisation décadente qui a perdu au fond le sens du tragique. Elle s’est elle-même coupée les ailes.
• Baltasar Gracián vivait à Saragosse, au monastère de San Carlos, construit sur l’ancienne synagogue, du temps où il y avait des Juifs à Saragosse, avant que l’Inquisition ne les expédie ad patres.
Premier corridor hydrogène transfrontalier L’hydrogène est un carburant n’émettant pas de gaz à effet de serre, néanmoins il présente un problème : où peut-on se ravitailler en hydrogène ? Le projet H2PiyR vise à résoudre ce problème dans la zone des Pyrénées au moyen de la construction de six stations de distribution d’hydrogène en Espagne, en France et en Andorre. Les Pyrénées disposeront ainsi d’un couloir d’hydrogène grâce aux nouvelles stations qui seront construites dans les localités espagnoles de Saragosse, Huesca, Fraga et Tarragone, en Andorre et à Pamiers (France). Elles se joindront à celles déjà existantes à Huesca (située dans le Parc technologique Walqa) et à Saragosse (dans le quartier de Valdespartera) ainsi que les stations des localités françaises de Rodez et Albi (en cours de construction). Les 16 véhicules électriques à combustible hydrogène (huit fourgonnettes, six véhicules de tourisme et deux autobus) serviront à démontrer les possibilités de l’usage de l’hydrogène comme carburant alternatif aux énergies fossiles.
Le projet H2PyiR a été programmé lors du 1er appel à projets du Programme Interreg V-A Espagne-France-Andorre (POCTEFA 20142020), avec un budget total de 3 847 799 euros, desquels 2 395 788 euros proviennent de fonds FEDER. La Fundación para el Desarrollo de Nuevas Tecnologías del Hidrógeno en Aragón, Applus IDIADA, Electricité de France et H2 Impulsion sont partenaires de ce projet. Réunissant des partenaires publics et privés français, espagnols et andorrans, le projet est porté en France par Ondulia, PME aveyronnaise qui exploitera la centrale de Pamiers, EDF et Madeeli. « Il s’agit du premier corridor hydrogène transfrontalier en Europe, » explique Alain Picasso, directeur de l’agence « Une Rivière, Un Territoire Développement » d’EDF. « Ce corridor à la fois crée une dynamique en fédérant des acteurs des différents territoires concernés et permet d’expérimenter tous les moyens de production renouvelable d’hydrogène et toute une gamme de véhicules particuliers et utilitaires. Cette source d’énergie utilisable dans des domaines aussi divers que l’automobile,
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le nautisme et la bâtiment présente de nombreux avantages, en particulier de ne pas générer de gaz à effet de serre et d’émissions polluantes et d’être produite localement. Il y a là une opportunité de constituer une filière territoriale autour de cette énergie renouvelable, dont la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée a d’ailleurs fait un axe stratégique. » Le projet H2Piyr sera lancé officiellement en septembre 2016, et la mise en service des stations devrait intervenir dans le courant de l’année 2017. Enfin, la communauté scientifique de l’hydrogène et de la pile à combustible s’est réunie à Saragosse entre les 13 et 16 juin 2016, pour participer à World Hydrogen Energy Conference (WHEC). L’événement a célébré sa vingt-et-unième édition au Palacio de Congresos Expo Zaragoza.
Le congrès a réuni plus de 900 participants du monde entier et a offert des séances plénières de haute qualité, 600 présentations scientifiques et technologiques de 50 pays différents, une zone d’espérimentation, plusieurs événements parallèles et une multiplication des occasions de rencontres. La conférence a abordé le passé, le présent et l’avenir du secteur de l’énergie de l’hydrogène dans le monde entier, couvrant tous les aspects liés à l’énergie de l’hydrogène tels que les progrès dans la production d’hydrogène, le stockage, la distribution et les applications, les dernières technologies de l’hydrogène pour la mobilité ou les stratégies d’hydrogène développées par le différents territoires du globe. + d’information : http://hidrogenoaragon.org
• Le corridor d’hydrogène H2PyiR.
La restauration complètement ratée de Borja
• L’Ecce Homo après et avant la restauration ratée de 2012.
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Dans le journal Le Monde, Emmanuelle Jardonnet anime le blog « Big Brother » et évoque les retombées inattendues de la restauration complètement ratée de l’« Ecce Homo » de Borja - Le Monde - 16 août 2016. Le « Ecce Homo » du peintre Elías García Martínez et sa « restauration » désastreuse par Cecilia Gimenez dans un sanctuaire de la ville de Borja, en Espagne. C’est l’histoire d’un fiasco qui, au fil des années, s’est transformé en fiesta. En 2012, une octogénaire habitant la ville espagnole de Borja, près de Saragosse, décide de restaurer une fresque centenaire du peintre Elias Garcia Martinez représentant le Christ. Ce nouvel Ecce Homo était si grossier et comique qu’il a provoqué la consternation des autorités locales et l’hilarité du reste de la planète qui découvrait le dessin sur Internet. Comme toute publicité est une bonne publicité, le sanctuaire de Notre-Dame de la Miséricorde de Borja est devenu, malgré lui, un lieu de pèlerinage touristique où on se presse pour aller voir l’icône défigurée, déclinée en produits dérivés. Le cinéaste espagnol Alejandro Amenabar, en repérage dans la ville, a même tenu
à rencontrer l’auteure du sacrilège pictural, Cecilia Gimenez, aujourd’hui âgée de 86 ans. La ville de 5 000 habitants bénit sa nouvelle attraction touristique et multiplie les initiatives pour capitaliser dessus, comme une exposition sur Elias Garcia Martinez ou un atelier qui permet de peindre sa propre version (ratée ou non) de l’Ecce Homo. La dernière en date est un opéra comique imaginé par deux Américains, dont une version courte sera présentée cette semaine à Borja. Ecrit par le librettiste Andrew Flack et le compositeur Paul Fowler, Behold the Man (traduction du latin Ecce Homo) s’inspire de l’épisode tragique et comique qui a eu lieu à Borja et son amplification sur Internet. Musicalement, elle va de musique vieille de 700 ans à de la musique vieille de 7 minutes, dit Andrew Flack, des chants religieux au rock actuel. Présentée en 2014 aux Etats-Unis, la pièce arrive maintenant en Espagne grâce à une collecte de crowdfunding et l’aide des autorités locales de Borja, qui ont notamment permis de la traduire en espagnol. Après cette version courte de 45 minutes, l’opéra définitif est attendu pour 2017, pour célébrer les cinq ans du lifting improvisé.
Lectures C E Q U E L A C U LT U R E D O I T A U X A R A B E S D ’ E S PA G N E p a r J u a n Ve r n e t Sindbad - Actes Sud - Juin 2016. Panorama historique, magistrale synthèse
et savante vulgarisation, ce livre veut faire l’inventaire de ce que la culture doit aux Arabes d’Espagne. Ici, le mot arabe renvoie à une langue : celle qu’employèrent des Arabes certes, mais aussi des Persans, des
Turcs, des Juifs et des Espagnols. Langue de la transmission des savoirs les plus divers de l’Antiquité, de l’Orient ancien et du monde musulman au Moyen Age occidental. Ces savoirs, l’Islam les accrut d’apports décisifs, qu’il s’agisse de la philosophie, des sciences (de la médecine à la géologie, du nautisme à l’astronomie), des arts (de la narrativité à la musique, du vêtement à l’architecture). L’analyse minutieuse du mouvement des traductions est admirablement cernée. Les pages sur la littérature et l’art lyrique nous amènent tout naturellement à Dante et aux troubadours. Car cet héritage andalou a changé l’Europe médiévale et sa conception de l’amour, avant de nourrir le majestueux déploiement scientifique de la Renaissance. Dans la polémique déclarée ou implicite sur le rôle historique des Arabes, ce livre a, assurément, sa place. ¡A ZARAGOZA O AL CHARCO! par les Giménologues Insomniaque Editeur - Mai 2016. Fin juillet 1936, la colonne Durruti ne fut pas la seule unité anarcho-syndicaliste partie de Catalogne pour se battre contre les franquistes sur le front d’Aragon. Les « Giménologues » ont tiré de l’oubli la colonne Ortiz. Ils s’appellent « les Giménologues », en hommage à celui qui les a inspirés. Ces historiens amateurs, qui ne cachent pas leur sensibilité anarcho-libertaire, ont accompli le même travail de restitution de la mémoire dans leur deuxième livre, consacré à la colonne Ortiz, moins connue que la célèbre colonne Durruti. Avec A Zaragoza o al charco ! ( À Saragosse ou à la mare !, qu’il faudrait plutôt traduire par À Saragosse ou à la fosse !), ils donnent à nouveau la parole aux « obscurs acteurs » de ce qui fut une véritable révolution sociale. Deux des Giménologues – Jacques, de Clermont-Ferrand, et Myrtille, une Iséroise – s’expliquent sur leur démarche et leurs objectifs. Pourquoi un pseudonyme collectif et pourquoi celui-ci ? En 2004, les aficionados de la révolution sociale espagnole que nous sommes se proposaient de publier le « tapuscrit » des souvenirs d’Antoine Gimenez – Bruno Salvadori de son vrai nom –, un Italien exilé à Marseille qui s’était engagé fin juillet 1936 sur le front d’Aragon dans le très peu connu Groupe international de la colonne Durruti. Et le livre qui vient de sortir ? A Zaragoza o al charco ! – rassurez-vous, seul le titre est en espagnol – se penche cette fois sur le vécu des miliciens et miliciennes combat-
tant les troupes franquistes, à partir de la fin juillet 1936, au sud de l’Ebre, face à Belchite, au sein de la colonne Antonio Ortiz, anarchiste dont le parcours est bien moins connu que celui de Durruti. Quelles ont été vos sources ? Fidèles à notre méthode – redonner la parole aux témoins tout en reliant questions singulières et questions collectives –, nous rassemblons les témoignages d’ouvriers et de paysans – ou de leurs enfants – engagés corps et âmes dans une existence enfin digne d’être vécue. Il s’agit d’Engracia, fille de Florentino Galván, membre du Conseil d’Aragon ; de Petra Gracia, jeune libertaire de Saragosse (et future mère du théoricien anarchiste Tomás Ibáñez) ; d’Emilio Marco, milicien de la colonne Ortiz ; d’Hélios, fils de Juan Peñalver, « centurion » d’Emilio ; d’Isidro Benet, milicien de la colonne Durruti et son fils César ; d’Antoine, fils de Manolo Valiña, homme d’action de la CNT-FAI. Leurs récits forment la matrice chronologique et événementielle, développée et recoupée à partir de documents puisés dans les centres d’archives, dans la presse des années 30 ( La Vanguardia, Solidaridad Obrera…), dans les écrits d’auteurs libertaires (Abel Paz, Louis Mercier-Vega, Ramon Rufat, Gaston Leval, Vernon Richards, Miguel Amorós), et dans ceux d’historiens sérieux tels Burnett Bolloten, François Godicheau, Chris Ealham et autres chercheurs non inféodés à l’idéologie stalinienne ni alignés sur l’historiographie officielle des instances dirigeantes de la CNT. Que s’est-il passé d’essentiel, en 19361937, dans cette partie de l’Aragon ? Pour dégager toujours plus cette histoire de la chape de plomb qui s’est abattue sur elle, nous revenons en fin d’ouvrage sur deux questions essentielles : celle de la mise en pratique du « sueño igualitario » [le rêve égalitaire] en Aragon, et celle de la violence révolutionnaire, objet d’une polémique toujours actuelle en Catalogne. En effet, dans la partie de l’Aragon restée républicaine, les structures étatiques disparurent d’emblée et presque partout se constituèrent des comités antifascistes ou révolutionnaires, les décisions étant prises en assemblée générale. Une fois les récoltes terminées et distribuées équitablement à toute la population, la mise en route du communisme libertaire se concrétisa sous des formes et à des degrés variant d’un village à l’autre, à partir de la formule à chacun selon ses besoins et non plus à chacun selon son travail. Pour en finir avec les rapports sociaux capitalistes, il fut procédé à l’abolition du salariat et de la propriété privée, à la mise en commun des terres et du travail, à l’aménagement d’équipements collectifs.
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Et la question de la violence ? ll est indéniable que des miliciens des colonnes ou autres groupes armés intervinrent dans le processus. Sans rien occulter des faits avérés, notre analyse met en lumière l’ensemble complexe des causes, contextes et réalités permettant d’évaluer de façon plus fiable et moins tendancieuse les « atrocités » attribuées aux seuls libertaires, en rappelant par exemple que la première mesure adoptée par le Conseil d’Aragon en octobre 1936 visait à en finir avec les justiciers autoproclamés.
Quatre-vingts ans après, que reste-t-il des combattants anarcho-syndicalistes de 1936 ? Cette histoire reste vivante, notamment en Espagne. En même temps que les dépouilles de dizaines de milliers de « disparus » étaient exhumées des fosses communes, la parole des témoins directs s’est libérée. Maintenant, ils ont quasiment tous disparu, et nos ouvrages leur rendent un vibrant hommage.
Mot du président en postface ARAMIP doit, cette année et 2017, ouvrir une réflexion sur les changements politiques et de périmètre de notre nouvelle région : Occitanie. La géométrie amplifiée de cette vaste région française aura des impacts dans toutes les relations que nous avons entretenus jusqu’à présent avec nos voisins aragonais. Elle nous poussera vers une vision plus large et étendue des contenus et des actions. Elle entrainera une redéfinition de notre philosophie de travail, qui doit s’ouvrir à cet espace aujourd’hui frontalier aussi avec la Catalogne. Evaluer et mettre en pratique des nouveaux modes d’action, de comportement, des nouvelles synergies et des nouveaux liens a créer pour accomplir notre mission de passeurs, de découvreurs et de faiseurs du liant transfrontalier. Sans aucun doute des opportunités pour des projets dynamisants et exaltants.
Occitanie et l’Aragon ont une superficie plus grande que le Benelux et la Suisse réunies, c’est dire, si notre tâche est importante. De plus, l’Occitanie et ses élus ont dans les cartons une redéfinition de l’Eurorégion pour se rapprocher de la Catalogne, ce qui n’est pas sans conséquences pour notre association. Mais ARAMIP est fidèle à sa sœur jumelle de Saragosse, ensemble, nous devrons mener une refondation des bases de nos objectifs communs et de nos capacités a réagir face à ce monde qui transforme sa structure et ses territoires. Innovation, transformation, changement sont les mots de la décennie à venir. Notre capital humain a déjà prouvé, par le passé, sa flexibilité et sa capacité d’adaptation. Les vétérans de l’association et les nouvelles recrues seront nos meilleurs piliers et les moteurs de cette révolution régionale.
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