Économie circulaire

L’économie circulaire est caractérisée par le fait que les matières premières sont utilisées efficacement et aussi longtemps que possible, alors que les effets négatifs engendrés par la consommation de ressources sont maintenus à un niveau aussi réduit que possible. Lorsqu’on parvient à fermer les cycles de matières et de produits, les matières premières peuvent être réutilisées encore et encore. Cela profite à la fois à l’environnement et à l’économie suisse.

armasuisse Immobilier ainsi que les activités de ses fournisseurs en amont ont parfois un impact négatif sur l’environnement. Ainsi, la fabrication de matériaux de construction et les processus de construction sont de gros consommateurs d’énergie et de ressources et ils reposent en grande partie sur des matières épuisables qui pourraient devenir rares à l’avenir. De plus, différentes émissions nocives sont produites et les émissions de CO2 sont également extrêmement élevées dans la production de ciment et dans la branche de la construction. De l’énergie est consommée pendant la phase d’exploitation jusqu’à la déconstruction ou à la vente des infrastructures. D’autres émissions peuvent être générées et des déchets sont produits. Du fait de la fermeture des cycles de substances et de produits, les impacts négatifs sur l’environnement sont réduits car les besoins en ressources naturelles diminuent, ainsi que les déchets et les émissions polluantes. L’économie en profite également, car de nouvelles opportunités commerciales se présentent, basées entre autres sur la revente et la réutilisation de matériaux et de ressources. L’économie circulaire nécessite de nouvelles approches et des innovations dans la conception des produits, dans le recyclage et dans l’élimination de déchets. Cela permet de favoriser le développement de nouvelles technologies et de nouveaux modèles commerciaux, ce qui conduit à la création d’emplois. En outre, cela permet de contribuer à ce que les entreprises deviennent économiquement plus durables.

Une économie viable a le potentiel de fournir des moyens de subsistance stables à la société. En maximisant la création de valeur tout en minimisant la consommation de ressources et les effets négatifs qui en découlent, on reconnaît aux personnes le droit à un environnement propre, le droit à l’alimentation, le droit à l’eau et le droit à la santé. En outre, les conditions de travail peuvent être améliorées et la création d’emplois peut conduire à une réduction du chômage.

Ambitions armasuisse Immobilier a pour but de réduire la consommation d’énergie dans la mesure du possible, de fermer les cycles de matières et de préserver ainsi les ressources naturelles. Il doit être inscrit dans la nouvelle loi sur la protection du climat qui fera l’objet d’un vote en 2023 que la Suisse aura atteint la neutralité climatique d’ici 2050. La Confédération entend jouer un rôle exemplaire avec l’ambition d’atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici 2040. Les services fédéraux de la construction et des immeubles de la Confédération et de ce fait, armasuisse Immobilier aussi, joueront un rôle majeur dans la réalisation de cet objectif. Pour ce faire, il est indispensable de mettre en place et d’exploiter une économie circulaire qui fonctionne bien.

Mesures et activités

Aujourd’hui déjà, armasuisse Immobilier veille à ce que des matériaux recyclés soient utilisés dans les projets de construction lorsque cela est possible et judicieux. Il s’agit en premier lieu de béton recyclé qui est fabriqué à partir de gravats ou d’autres déchets. En utilisant ce genre de béton, il est possible de réduire les besoins en nouvelles matières premières, comme le sable, le gravier et le ciment. En outre, on réduit la quantité de déchets dans les décharges, ce qui a un impact positif sur la pollution environnementale.

Les propres prescriptions et recommandations de la KBOB exigent de n’utiliser, dans la mesure du possible, que des matériaux recyclés ainsi que des matériaux dont la composition est déclarée et dont l’impact écologique est faible et connu sur l’ensemble du cycle de vie. Pour l’établissement des prescriptions et des recommandations, armasuisse Immobilier collabore au sein de groupes spécialisés avec d’autres instances de l’administration fédérale, mais aussi avec des instances civiles. Lors de la mise en œuvre, il y a une collaboration étroite avec les entreprises mandatées du secteur de la construction pour obtenir des résultats optimaux.

Dès la planification des infrastructures, on veille à la souplesse d’utilisation et à la séparabilité des matériaux et des composants, tout en ayant à l’esprit que les biens immobiliers peuvent être réaffectés et attribués à une nouvelle fonction ultérieurement, dans la mesure où cela ne demande pas des moyens disproportionnés. Nous n’oublions jamais qu’une déconstruction effectuée correctement pourra intervenir, lors de laquelle un nombre maximal de matériaux de construction pourra être réutilisé ou utilisé d’une autre manière, et qu’une quantité minimale de matériaux destinés à la décharge devra être produite. Grâce à une planification anticipée, les besoins en nouveaux matériaux de construction peuvent ainsi être réduits dès la phase de développement. 2040

CASE STUDY

BASE AÉRIENNE PAYERNE (FR)

Label Bois Suisse et standard Minergie pour la salle polyvalente de Payerne

La salle polyvalente sur la base aérienne militaire de Payerne date de l’année 1972. D’un point de vue fonctionnel et technique, elle ne correspondait donc plus aux standards actuels et elle a été rénovée dans le cadre d’un projet d’assainissement concernant l’ensemble de la Suisse.

L’assainissement global a notamment été effectué en vue d’atteindre la conformité au standard Minergie. La salle, dont la construction remonte à plus de 50 ans, a été adaptée aux normes actuelles et aux exigences en matière de confort. Elle a aussi été réaménagée. L’espace ouvert séparant la salle polyvalente et le bâtiment annexe a été mis sous toit. La toiture de la salle a été recouverte d’environ 650 modules photovoltaïques, qui contribueront à l’alimentation électrique de la base aérienne militaire de Payerne avec une puissance totale de 2x100 kilovoltampères. Afin de faciliter la nidification des martinets noirs et des chauves-souris, des nichoirs ont été installés le long du toit de la salle polyvalente. La structure primaire métallique de la salle polyvalente a été préservée et renforcée pour satisfaire aux exigences sismiques et statiques. Le reste du bâtiment existant a en grande partie été démantelé. Le nouvel ouvrage est intégralement constitué de bois. L’ensemble de la construction en bois est standardisé et les éléments constitutifs ont été préfabriqués en atelier. Même si cela a nécessité une phase de planification globale plus longue, cela permettra de gagner du temps dans la phase de construction qui suivra. Une fois achevé, le bâtiment a obtenu le label Bois Suisse qui est synonyme d’une gestion responsable et durable du bois et de la forêt et d’une création de valeur intégrale en Suisse.

À l’avenir, il s’agira de collecter des données plus précises concernant le genre et la quantité des matériaux de construction réutilisés ou recyclés. Pour cela, les méthodes de collecte nécessaires sont définies, élaborées et implémentées. En plus, il faudra collecter des données concernant l’énergie grise ou encore des émissions de gaz à effet de serre grises (voir le chapitre Énergie et climat), car à l’avenir, celles-ci devront être pondérées plus fortement en tant que critères d’évaluation lors de projets. Cela permettra d’obtenir demain une meilleure vue d’ensemble des cycles des matières chez armasuisse Immobilier, et de prendre des mesures plus ciblées et efficaces.

Indicateurs et évaluation

Les processus permettant de collecter des indicateurs probants, comme le type et la qualité des matériaux de construction réutilisés ou encore les chiffres concernant l’utilisation de matériaux recyclés, doivent encore être mis en place. Dans le cadre de l’analyse de matérialité actualisée, le thème de l’économie circulaire a été identifié en tant que nouveau thème essentiel. Les efforts d’armasuisse Immobilier dans ce domaine n’en sont encore qu’à la phase initiale. Le développement d’un jeu d’indicateurs probants sera lancé afin de représenter le développement en matière d’économie circulaire dans les rapports de durabilité des années suivantes.

En tant que service de la construction et des immeubles de la Confédération, il incombe à armasuisse Immobilier d’acheter des prestations de services et des projets de construction de manière financièrement supportable, mais aussi écologiquement et socialement responsable.

Effets économiques

L’exploitation des sites de l’armée a une influence considérable sur l’économie régionale. Cela concerne par exemple les fournisseurs de denrées alimentaires, les petits commerces locaux ou la restauration sur place. Par ailleurs, les projets de construction militaires ont des effets positifs sur l’économie régionale, car les projets immobiliers créent des emplois majoritairement en Suisse. Ainsi, des places de travail sont préservées et créées. Les accords contractuels avec des tiers pour l’exploitation immobilière sont également importants et ont un impact positif sur la contribution à l’emploi. Cela permet d’apporter une contribution à la création et à la garantie d’emplois avec des conditions de travail équitables et de bonnes prestations sociales.

Les activités d’armasuisse Immobilier et de ses fournisseurs dans les industries en amont permettent d’obtenir des effets positifs sur la durabilité économique, car la planification et la construction selon les critères de la construction durable se traduisent entre autres par une augmentation de la valeur immobilière.

Dans toute la Suisse, la population peut disposer librement de grandes zones récréatives qui sont la propriété de la Confédération suisse. Celles-ci sont également utilisées pour accueillir des manifestations culturelles et associatives. Les riveraines et les riverains tout comme la population suisse dans son ensemble bénéficient de cet usage civil. Les grandes manifestations telles que l’Openair Frauenfeld attirent les visiteuses et les visiteurs de toute la Suisse et des pays voisins, avec des effets positifs sur l’économie locale et sur l’acceptation mutuelle.

Les retombées économiques indirectes sont également indéniables quand armasuisse Immobilier stimule le marché en se montrant à la hauteur de son rôle exemplaire. La mise en œuvre des prescriptions contractuelles de la KBOB par exemple peut inciter d’autres mandants à montrer l’exemple en termes de directives à appliquer et de conduite à suivre.

Ambitions

Au vu de la taille du portefeuille, la gestion immobilière du DDPS dispose de moyens financiers limités. Son objectif est donc de planifier les investissements avec clairvoyance et de considérer les coûts sur toute la durée de vie d’une installation. armasuisse Immobilier peut ainsi identifier le potentiel d’économie et utiliser de façon ciblée les moyens limités, aujourd’hui comme demain. Élément central dans la gestion immobilière durable du DDPS, l’intégration des coûts sur le cycle de vie permet une prise en compte globale de l’utilité.

armasuisse Immobilier s’efforce tout particulièrement de considérer les coûts sur toute la durée de vie d’un immeuble. Cette approche globale est prescrite au plus haut niveau, comme dans l’ordonnance concernant la gestion de l’immobilier et la logistique de la Confédération (OILC) et dans les directives du Département fédéral des finances (DFF) concernant la gestion immobilière durable, qui sont contraignantes pour armasuisse Immobilier.

Même si le mandat d’armasuisse Immobilier et de son portefeuille immobilier consiste en premier lieu à satisfaire les besoins immobiliers du DDPS, armasuisse Immobilier s’efforce d’aller au-delà. Demain

Compte de résultat

1 Les loyers provenant de locations internes à l’administration fédérale (p. ex. à l’armée) font l’objet d’une imputation interne (imputation interne des prestations)

2 Les coûts calculés du capital correspondent aux intérêts qui devraient être payés si les bâtiments et les biens-fonds devaient être financés par des capitaux étrangers.

3 Par conséquent, le solde est un excédent ou un déficit de couverture calculé à caractère purement informatif

Compte d’investissements

encore, les sites devront bénéficier non seulement à l’armée, mais également à la population environnante. Une utilisation économe des finances de la Confédération, en premier lieu grâce à la réduction des coûts du cycle de vie, et une gestion anticipée des coûts permettent ainsi de dégager des moyens, qui profitent en fin de compte à la société dans son ensemble: que ce soit à travers des infrastructures optimisées, qui pourront demain encore faire l’objet d’une utilisation civile, ou par un soutien régulier accordé aux grandes manifestations.

Mesures et activités

Les contrats qu’armasuisse Immobilier passe avec des tiers sont importants sur le plan économique pour les entreprises concernées. De ce fait, les accords conclus avec des tiers en 2022 pour des prestations de services, pour l’exploitation des immeubles et pour des projets de construction ont un fort impact sur l’emploi: les adjudications ont généré des emplois pour environ 4500 personnes. Lors de ses appels d’offres, armasuisse Immobilier veille à prendre en compte comme il se doit les entreprises régionales et les fournisseurs régionaux dans le cadre des possibilités légales.

Pour les projets de construction, armasuisse Immobilier recherche des solutions globales présentant un rapport coût-utilité optimal. À cette fin, les coûts doivent être budgétisés sur le long terme et le bénéfice financier des différentes solutions de constructions doit être comparé. Dès la phase de planification, la gestion immobilière durable considère donc la totalité des coûts prévisionnels du cycle de vie, de la construction à la démolition d’un objet, en passant par son exploitation et son entretien, et les optimise en continu au cours de la construction, de la maintenance et de l’exploitation.

Pour chaque projet de construction dépassant les trois millions de francs, un calcul de rentabilité est réalisé, sur la base de l’examen de l’économicité que le locataire réalise conjointement avec l’utilisateur lors de la formulation des besoins en lien avec le projet de construction. Les coûts d’investissement mais aussi prévisionnels sur toute la durée de vie du bâtiment transformé ou de la construction neuve sont pris en compte à cet égard et les différentes options sont comparées entre elles. Le calcul de rentabilité permet une prise en compte globale de l’utilité et constitue ainsi une base de décision importante.

4500 personnes disposent d’une activité lucrative grâce aux mandats confiés en externe pour des prestations de services, pour l’exploitation immobilière ou pour des projets de construction

1Piloter

4 Recycler et déconstruire

2 Planifier et construire

3 Gérer

Orientation sur le long terme par la prise en compte de tout le cycle de vie d’un immeuble dans les décisions de projets de construction armasuisse Immobilier s’engage à entretenir les paysages, principalement dans le cadre du programme Nature – Paysage – Armée (NPA) (cf. chapitre Biodiversité), lors d’événements culturels et de grands événements, ce qui profite au grand public. Ainsi, des bâtiments sont mis à la disposition de tiers (p. ex. salles de sport pour des clubs de sport) ou des surfaces sont proposées pour accueillir des grandes manifestations, dans la mesure où cela est compatible avec l’utilisation militaire. En outre, l’utilisation de places d’armes par des tiers, par exemple le soir ou le weekend, est également un élément important pour une cohabitation harmonieuse avec la population locale. Conjointement avec les utilisateurs, armasuisse Immobilier s’engage à harmoniser les besoins de l’armée et ceux de la population locale, et entretient un dialogue ouvert avec les représentants des communes et les membres des conseils municipaux et des gouvernements cantonaux. Le commandant respectif de la place d’armes est ici le principal interlocuteur qu’armasuisse Immobilier intègre dans le dialogue. Lorsqu’il s’agit de places d’armes de taille plus importante, l’Organisation est représentée par une personne mandatée au comité de la place d’armes respectif. Ce dernier est composé de représentants de l’utilisateur, de l’exploitant, du propriétaire, ainsi que des autorités civiles et de tiers, et il se réunit régulièrement pour échanger des informations et des expériences.

Indicateurs et évaluation

Le domaine spécialisé Planification, controlling et support (PCS) rassemble chaque année les indicateurs financiers. Ceux-ci sont vérifiés par les finances DDPS et le Contrôle fédéral des finances (CDF) pour être pris en compte lors de l’élaboration du plan intégré des tâches et des finances (PITF). Les investissements se sont montés à 424 millions de francs. Les ventes ont rapporté 20 millions de francs.

L’année passée, 812 millions de francs ont été payés à des sous-traitants. Ces dépenses étaient requises pour la planification, la construction, le renouvellement, l’exploitation et l’entretien des immeubles. Les coûts des loyers et fermages sont inclus dans ce total. Sur ce montant, une partie est utilisée dans le cadre de conventions internes à l’administration. Les partenaires internes, en premier lieu la base logistique de l’armée dans son rôle d’exploitant, investissent une partie importante de ces sommes pour obtenir dans l’économie privée les prestations nécessaires à l’exploitation des immeubles.

Les accords contractuels pour l’exploitation immobilière et les projets de construction ont généré des emplois pour environ 4500 personnes en 2022.

Le droit des marchés publics interdit de donner une priorité aux fournisseurs locaux. armasuisse Immobilier n’a donc pas d’influence dans l’attribution des différents mandats à des prestataires locaux. Toutefois, la part des dépenses allouées à des fournisseurs locaux est un indicateur important de la contribution économique d’armasuisse Immobilier et de la compétitivité des acteurs locaux. Comme cela avait déjà été le cas les années précédentes, une très grande partie des dépenses a été adjugée à des fournisseurs de la propre région linguistique en 2022.

Des chiffres clés complémentaires figurent en annexe.

Transformation numérique

La numérisation ou transformation numérique joue un rôle central dans de nombreux champs d’activité d’armasuisse Immobilier et elle est accompagnée par un changement technologique, organisationnel et aussi culturel. Cela est valable dans l’environnement de travail de l’organisation elle-même tout comme dans celui de ses partenaires, au sein de l’administration fédérale et en dehors de celle-ci. Du fait de la numérisation en général, l’exécution des tâches peut gagner en efficience et en efficacité. Grâce à la numérisation des processus, les collaboratrices et collaborateurs disposent de plus de temps pour des tâches conceptuelles et pour la mise en réseau, à l’intérieur et à l’extérieur de l’organisation. Les contenus de travail deviennent ainsi plus intéressants, ce qui accroît aussi l’attrait d’armasuisse Immobilier en tant qu’employeur. La possibilité de travailler de façon mobile et flexible contribue également à l’égalité des chances et permet de mieux concilier vie de famille et vie professionnelle.

Dans le domaine de la construction, la numérisation est principalement poussée par le projet BIM (Building Information Modeling). L’objectif du projet est de saisir numériquement l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment, de la phase conceptuelle à la déconstruction en passant par la phase de construction et l’exploitation, et de promouvoir la coopération de manière collaborative et coordonnée. Cela permet d’avoir un impact positif sur l’efficacité, la sécurité de la planification, la transparence et la qualité des données, par exemple, et donc de faire baisser les coûts. En outre, les voyages de service ainsi que les inspections sur place peuvent être réduits, ce qui a un impact positif sur l’environnement. Pour l’établissement et l’implémentation de la méthode BIM, armasuisse Immobilier collabore avec des soumissionnaires spécialisés du secteur privé, ce qui permet de créer des postes de travail et d’encourager les innovations.

Des impacts négatifs peuvent découler du changement en matière de gestion administrative, qui est dû aux progrès réalisés dans le domaine technologique. Cela conduit à des modifications structurelles. Les profils des tâches et des rôles évoluent fortement et les exigences en matière de gestion des méthodes de travail numériques augmentent. Cela peut conduire à l’exclusion des personnes qui ne disposent pas des capacités nécessaires dans le domaine informatique. Ce n’est pas seulement le cas chez armasuisse Immobilier, mais également chez ses fournisseurs et partenaires. En outre, une numérisation croissante entraîne une consommation accrue des ressources de l’infrastructure informatique, ce qui accroît le risque d’utilisation abusive de données personnelles ou sensibles.

Ambitions

armasuisse Immobilier a pour but de créer un environnement de travail moderne et de concevoir la transformation numérique de sorte que tous les membres du personnel puissent être intégrés dans ce changement et formés aux nouvelles méthodes de travail. Il convient de s’assurer que la protection des données est garantie.

Afin que la planification, la construction et l’exploitation soient numérisées continuellement et progressivement, armasuisse Immobilier prévoit d’introduire par étapes la méthode BIM d’ici 2025.

Différentes stratégies au niveau de la Confédération, au niveau du département et à celui de l’organisation constituent un cadre et définissent la feuille de route. Avec sa stratégie «Suisse numérique», le Conseil fédéral in corpore montre qu’il accepte la numérisation et ses défis et qu’il veut utiliser les opportunités qu’elle offre pour le bien de tous. La méthode BIM a été intégrée dans le plan d’action numérique de la Confédération et son utilisation est de ce fait obligatoire pour armasuisse Immobilier. Conjointement avec les autres services fédéraux de la construction et des immeubles de la Confédération (SCI) – à savoir l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL), le Conseil des EPF ainsi que l’Office fédéral des routes (OFROU) – armasuisse Immobilier a élaboré une stratégie commune pour l’utilisation de méthodes numériques. Celle-ci comporte la planification, l’élaboration, l’utilisation et l’exploitation d’ouvrages de la Confédération. L’objectif dans ce contexte est de mettre en œuvre de façon uniforme les exigences de la stratégie «Suisse numérique» tout comme du droit des marchés publics, des processus, des déroulements mais aussi des normes et standards. Pour l’industrie suisse du bâtiment, cette stratégie des SCI signifie aussi que des bases solides sont désormais disponibles: Le secteur du bâtiment devra également relever les défis de la numérisation pour continuer à exécuter les mandats de construction de la Confédération.

Mesures et activités

Afin de contrecarrer les impacts négatifs liés aux nouveaux profils de tâches et de rôles, des formations, des séances d’information ainsi que des campagnes de sensibilisation sont notamment prévues et réalisées. Le Digital Day peut être cité comme exemple, qui a eu lieu pour la première fois en 2022 et auquel ont participé près de 200 collaboratrices et collaborateurs. Cette journée était placée sous la devise «par les collaborateurs pour les collaborateurs» et elle proposait des exposés sur des thèmes tels que le travail mobile, le nouveau paysage SAP, BIM et l’apprentissage du futur. De plus, les collaboratrices et les collaborateurs ont pu s’informer sur un certain nombre de thèmes sur les cinq stands proposés et ils ont pu échanger avec des collègues d’autres domaines. Le Digital Day doit également avoir lieu l’année prochaine. Outre l’information et les échanges concernant les projets actuels et futurs, des manifestations de ce genre servent à améliorer l’acceptation et l’efficacité de la numérisation.

En vertu de la stratégie «Suisse numérique» de la Confédération, la méthode BIM sera le standard utilisé pour le traitement des nouveaux projets immobiliers à partir de 2025. Avant de pouvoir satisfaire cette exigence, plusieurs défis doivent encore être relevés. Il convient de traiter les champs d’action suivants qui ont été définis:

Personne et identification: les collaborateurs et collaboratrices doivent être habilités et soutenus pour collaborer activement à la méthode BIM, pour l’appliquer et faire ainsi progresser la transformation numérique.