Pour un court instant
Ceci est le recueil d’un chemin de trois ans. Ou comment devenir paysagiste en trois ans. Un chemin vers moi-même.
1ère Année
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Promenade Elémentaire Introduction C’est un bout de terre entre ciel et mer. Un prolongement de la ville, une incursion ou peut être une excursion. Un entrelacs de formes et de couleurs qui s’épousent, se confrontent, s’aiment et se haïssent. Un endroit sans limites où le beau et le laid ne font qu’un ; Où le sublime et le grotesque se répondent ; Où le pittoresque et le ridicule se font face. Là l’Homme a donné et repris le meilleur comme le pire d’une Nature grandiose et terrifiante. Confronté au vent harassant, au soleil brûlant, à la mer déchirante, A la terre maigre et pauvre, à l’eau absente. De toutes ses contraintes et de tout ses éléments, Les forces de l’Homme et de la Nature ont donné naissance à ce paysage. Un paysage à la rencontre du feu, de la terre, de l’eau et de l’air. A travers le prisme de ces éléments, laissez moi vous conter son territoire.
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La Mer, début de promenade à la Pointe Rouge D'un bond je caressais ton sable, dansais sur tes ondes et buvais à ta source infinie. Et de cet élan prodigieux, inarrêtable, je fis le tour du Monde, le cœur toujours ici. Poussé par Éole je m'en fus et je revins vers cette terre que tu bordes si tendrement ; Comme un symbole, de moi, tu fis de Télémaque et Santiago le frère ; quel en fut mon enchantement. Pour t'en remercier, Amphitrite reine incarnée, je décidais de te chercher, En plongeant mon regard dans tes profondeurs azurées ; hélas je ne croisais que tes hordes nacrées. Ainsi de moi, tu restas cachée, peut-être emprisonnée par Neptune ton bien-aimé. Émergeant de l'écume blanche, las de cette vie de marin, je quittais ton royaume des Flots ; Et c'est finalement sous ces quelques planches rongées par les embruns que je trouvais le repos. D'une main je caressais le sable et, bercé par tes ondes, je fis un rêve d'infini.
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Aire de carénage Structure, immobile hors des flots, Voilà que des jambes ont poussées à ces bateaux. Sur ces baleines échouées hors de l'eau S'activent des barbiers, sculpteurs d’œuvres vives sur peau. Les Marins, voiles affalées, Les pieds sur le quai, s'en sont allés, Samson parmi eux, vers les zincs encanaillés. Et plein de gouaille vient s'affairer, Ponce la ferraille, la valse des ouvriers. Ça marche, ça navigue, ça vole, ça souffle, ça rime. Oh oui, ces arches qui giguent prés du sol, je t'en souffle un hymne. Nuage, voilage, marnage, neuvage, carénage. Bienvenue au bout du port, on est un peu à la marge.
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Château Pastré Levées face aux hordes brunes qui vinrent du Nord, Ses quelques pierres et ses teintures, décors d’opéra dans cette verdure. Ame habitante tu te dressa pour empêcher un funeste sort, Pour que la lune résiste encore un peu à cette obscurité, Le temps d’un songe, d’une nuit d’été.
D'une voix claire Le chant des montagnes S'écoule.
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Montée vers Marseilleveyre De promeneur, je voit venir ici la fin de mon règne. Je voit comme les pins eux-mêmes cèdent peu à peu la place à cette garrigue basse d'où émerge la blanche lumière de la pierre. Ici commence la minéralité, verticalité irraisonnée qui s'élance vers le sommet. D'ici mes yeux montent, mon regard change, l'espace autour de moi s'agrandit. Comme je sent le sommet, de ses légendes éthérées, m'appeler. L'appel de le montagne résonne en moi, je ne peux lutter, résister à la transformation qui s'opère. Promeneur je ne suis plus. Mes muscles se sont durcis, mes poumons vont chercher un air plus pur, ma résolution grandit, l'adrénaline afflue. Oh non promeneur je ne suis plus, d'une toute autre trempe au pied de cette pente je renais. Il est temps maintenant de rejoindre là haut ces rêves inspirés. Mes mains approchent la paroi, irréelle, éclatante. Le calcaire m'accueille, je m'élève. Chaque pas devient important. Mon horizon qui s'était élargi, s'est refermé aussi brusquement. Ne demeure que cette échelle de roche, ce couloir étroit où tout mon être se meut. Et alors que mon corps continue de grimper, uni au flan de la montagne, mon âme elle s'évade. Je rejoins La Meije, Argentière, Lhasa. J'avance vers les hauts plateaux remplis des neiges éternelles. Visage battu par la neige et le vent, j'emmène avec moi les figures homériques de ma jeunesse. Premier d'une cordée fabuleuse qui, plus que jamais déterminé, conduit Mallory et Irvine au sommet. Déjà les brumes vaporeuses du songe se dissipent et je voie une croix émerger devant moi, mon propre ressaut Hilary passé. Comme est doux le retour à la réalité quand mon corps et mon âme, en ces hauteurs réunifiés, vibrent à l’unisson de la montagne magnifiée.
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Sommet de Marseilleveyre « Souffle de la multitude, inspire moi ; Messager de l'invisible, exprime toi. Voici qu'en mon féerique palais je t'appelle. Des millions de voix, de toute par émergeant, Des confins du monde, âmes libres, esprit flottants. J'entends le rythme de la vie, j'entends le rythme de la mort. S'élève depuis le Djabal Nur, sans le moindre effort, Jusqu'à Zacharie, une imperceptible mélopée. Bras écartés, ange mortellement cloué, Au plus près de l'immensité limpide je m'envole. Léger. Bala lou vènt, bale per la vasteta »
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« Quand souffle le simoun Lointain soupir de la mousson. Quand ce frisson de Zephyr Aspire jusqu'au foehn. Cette fumée (fenêtre) au suroit Annonce l'effroi du typhon. Chanson de Beaufort et Coriolis Toi qui naquit d'une rafale de Mistral. »
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Oh marcheur, qui va d'un pas ferme et décidé, où cours tu comme ça ? Ou sont les nymphes, les muses et les Néréides qui t'appellent de leurs voix douces, suaves et langoureuses ? Calypso a-t-elle aujourd'hui élu domicile dans ces contrées pour que tu sois si pressé de la rejoindre ? Viens approche toi, je te propose bien plus que ces panégyristes. Ici on te parlera de moi comme d'une institution, plus au nord on me moquera ; d'autres, bien malavisés, me comparerons à Morphée. Je te l'ai je suis bien plus que tout ça. Je suis une opportunité, un instant arraché, une pause inespérée, je suis celle qui fait le soleil deux fois se lever, celle qui arrête le temps, le suspend, l'enjolive et comme par magie te le restitue fécond, demande à Newton qui sous son arbre de la gravitation fut frappé, il me doit tout. Regarde autour de toi n'y a-t-il pas un endroit où tu pourrais m’accueillir avec enchantement ? Regarde bien marcheur car sous mes airs universels et derrière les quolibets qui m'accompagne régulièrement, se cache, te l'ai-je déjà dit, un moment suspendu. Si tu suis ma prose et aiguise tes sens alors peut-être trouveras-tu cet endroit propice où, au milieu de l'azur bicéphale (de la mer et des cieux), enivré par la douce mélopée du vent et bercé par les parfums envoutant de la terre, je t'attendrais entouré d'un rêve si doux et cristallin qu'il fera de cet endroit un Eden. Si tu suis ce chemin tu sais qu'il te faudra composer avec la versatilité des 4 éléments. Comprendre que suivant l'heure, le jour, la saison chacun pourra être Hermes ton guide pour t'amener près de moi chastement ou être celui qui nous éloigneras vertement. J'entends bien souvent chanter dans cette contrée ce véhicule de l'invisible, ce souffle qui descend du ciel. T'en protégeras-tu ou le laisseras-tu te bercer dans les ardeurs éclatantes du jour ? Et qu'en est-il justement de la chaleur de l'astre divin ? Chercheras-tu le répit de midi sous quelques houppiers clairsemés ou lézarderas tu pour en recueillir l'étincelle créatrice ?
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Reste à trouver maintenant le matelas idoine où trouver le repos. Hélas le choix n'en deviens que plus cornélien ! Préfèreras-tu cette belle table blanche d'Urgon ou bien quelque clairière plus verte et tendre, serais-tu un peu douillet ? Peut-être même espères-tu trouver abris près d'un vertueux figuier qui à la fin de cette intermède calme te nourriras de ta morne mains ? Que sais-je, peut-être n'aimes tu pas ces hauteurs éthérées, ce panorama sur ma belle Phocée. Mais quelle étendue de jade se prosterne là à tes pieds ? Belle et lascive, prête, d'une langue azurée à te rafraichir. Enfin, si tout cela te semble bien compliqué, alors allonge toi ici, là contre Mère nourricière, ferme les yeux et accueille moi.
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Usine Legré-Mante Acide Serpent de pierre Au feu éteint. Squelette chimique Marque le chemin. Labyrinthe de brique Bientôt oublié. Belles obsolètes fabriques De destins brisées. Quelle est cette terre ? De plomb et d'arsenic.
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Sentier du Président D'un pas à l'autre, cheminent cahin-caha avec nous Les augustes anciens. Déjà la nature autour du cou, Composèrent-ils ces traverses remplies de verts cailloux. Dignes épigones, saluons d'une main pleine de leur bijoux, Ces pionniers. Parcourant en tous sens, les sentes et les versants. Vertement d'un Plan à une Etoile et inversant toutes les pentes. Bâtissant pan à pan, la toile passionnante d'un monument, Ces sentiers. Voici le plus emblématique, Président historique, Intrépide sur ce chemin parcourant la garrigue. Excursionnistes qui par un bouleversement atavique Sommes devenues randonneurs, nous fils prodigues, Ses héritiers.
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Usine de l'Escalette Voici que se dessine près de toi les vestiges d'un site qu'on croirait issu de la Grèce antique, péristyle émergeant de la pinède. Et même si le souffle d’Héphaïstos en alimenta les entrailles, de temple il n'est pas question. Quelles ruines est-ce donc, posés là majestueusement face à l'immensité de la mer, dans ce vallon de verdure et si loin des miasmes de la cité ? Dans ce cadre enchanteur, voici les restes d'une fonderie qui, caverne d'alchimistes, transforma la galène en argent. Hélas les alchimistes avaient depuis longtemps été changé en chimistes lorsque vint le milieu du 19e siècle et la construction de cette usine. Comment en deux lettres se métamorphosa la magie en grillage, calcination, fusion réductrice, raffinage...Processus qui, plus humains, eurent plus de conséquences également. Dans un tournant industriel de l'histoire où tous les sacrifices furent acceptés sur l'autel du progrès, reste devant nous les scories de ce temps. Aujourd'hui enfouies sous une nature à jamais résiliente et dans un parc fait National, elles n'en demeurent pas moins des brûlures chimiques réelles. Dispersées par le vent et emportées par le ruissellement furent les cendres de cette industrie. Et elles furent ainsi recueillies par la terre, l'eau, la végétation et les animaux, rendant moules, oursins et romarin immangeables car chargés de plomb et d'arsenic. Plus grave, des études ont révélées un risque de saturnisme chez les jeunes enfants fréquentant les environs de l'Escalette et de la calanque de Samena voisine. Face à ce risque, rien, aucune action de dépollution n'a été entreprise. Comme si les œillères étaient un instrument oh combien facile et pratique pour effacer les stigmates du passé. C'est un texte contre l'oubli et pour la mémoire. Un texte pour que ces sites grandioses restent, nettoyés de l’extrême pollution, des marqueurs de notre histoire et de notre territoire. C'est un message pour le savoir et pour le futur. « Pour prévoir l'avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats. » Nicolas Machiavel
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20 000 Lieux Voici que se finit, lent retour au règne urbain, la déambulation de ton corps sur ces sentiers. Pour les yeux qui savent encore briller, la bouche encore saliver, pour la peau qui sent encore le frisson de cette fin de journée, le nez qui crois encore à la crue brûlure de la pinède, pour l'ouïe qui, de l'éthérée musique de ton cœur, rêve, le chemin continue, bordé d'éternité. Et je rêve avec toi de cette journée qui s'est échappée. Envolée dans les méandres du temps qu'on voudrait à loisir élastique. Que reste-t-il au delà de quelques maigres clichés, dérobade désespérée à la brûlure des années ? Le rêve demeure. Nourrit des souvenirs de cette promenade, de ses irraisonnables sommets et de ses cicatrices. Animé du souffle des mots qui racontent nos légendes. Bercé par le bleu infini. Enivré. Salamandre de nos pensées. Simple songe d'une vie qui s'écoule dans son inexorable beauté. Lumière de la création brille une dernière fois sur ma prose. Bras ouverts je t'attends ici sous tes rayons bienfaiteurs. Souffle du monde, toi aussi véhicule à moi les paroles de la gnose. Qu'elles raisonnent dans tes oreilles, frappées de mon élan créateur. Mère universelle, pour un instant tu m'as confié cette chose. Ecrin des hommes que mon crayon a voulu enchanteur. Aujourd'hui c'est à toi promeneur que j'ai voulu confié cette osmose. Union des éléments auxquels j'ai ajouté un peu de mon imaginaire. Mais il est tard et enfin je me tais, impuissant devant cet infime plaisir devant toi, cette première gorgée de bière.
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Conclusion, départ du Port des Goudes. Te voici à nouveau face à la mer prés à retourner, tel Protis, aborder la calanque du Lacydon. Ne te retourne pas et contemple les flots infinis d'où Marseille est né voilà 2600 ans. Ne te retourne pas et garde en toi les images de cette promenade. Ne te retourne pas et accueil pleinement cette ville qui vient à toi. Ne te retourne pas car ce soir tu dormiras plus riche de ces rencontres. Et que grandissent en toi les éléments irréductibles. Qu'ils grandissent et qu'ils englobent tout. Car ne se cachent-ils pas derrière chaque pierre, dans chaque quartier et sous chacun de tes pas ?
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Pour Iris – Anniversaire
Plume volubile, je m'élance sur ces pages malléables. J'appelle à moi le poète malhabile pour m'aider dans cette tache subtile. Si tu hausses les sourcils devant ce palpable babil, je partirais en exil. Dans cet asile volage, je reprendrais ce bafouillage d'une pointe gracile. Inarrêtable seront les mots qui reviendront du large, fragile gnose reprend mon adage : File à la plage dorer ton adorable nombril :-)
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Le Domaine du Merle - Le Jardin du Topia Constat de présence : des buis, courbes imprévues qui serpentent au creux d'un havre ombragé et herbacé, abrité par les murs jaunis de la maison. Plus loin, derrière quelques taillis, naissance d'une bambouseraie, encore caché et inespéré, une gouttière de béton où s'écoule sans bruit le fragon et les mousses. Une tèse ? Le regard se faisant plus curieux et les pièces s'alignant, je vois naître dans cette friche le nourricier potager du domaine naguère bastidaire. Alors je rêve de la main qui modela ces buissons, traça cette ligne d'eau et se faisant agrémenta, de cette façon si provençale, la vie de tous en cet immense lieu qu'est Le Merle. Laissez moi vous guider dans cette inspiration qui fit naître les courbes et le trait. Laissez moi vous perdre dans les méandre du buis. Vous conduire en droite ligne de ces ruisseaux. Remonter aux sources de cette vie qui nourrit à nouveau la terre et les ventres. Bientôt sorti de ce jardin de fantaisie les yeux se posent maintenant sur la vaste immensité productrice qui conduit jusqu'aux Alpilles. Il est temps de rebrousser chemin sous le couvert intime qui dispense cette fraicheur si tendre au cœur de l'été. Laissons la douce lumière, filtre d'argent, nous accompagner dans ces alcôves. Là, au grès d'un banc, sur l'herbe joyeuse et la main bercée par le courant, nous pourrons amoureusement, miroir d'utopie, composer quelques églogues. Oh vert jardin, en ton sein je me sens si bien.
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Le Jardin du Topia – Oral
Approche, c'est ici que danse la courbe et la ligne, Là où coulent et se combattent les dignes, Pliure intemporel à l'ombre des chênes. Vois ton reflet qui à travers l'onde se rit de toi. Immortel et infranchissable elle vit sans gène Une vie de fronde dans la fraicheur du bois. Cette invitation venue d'une inspiration de mes instincts trop féconds, A fit naitre un monde où l'inflexion de la végétation répond, Sans un son, à la droitisation des maigres intrants de ce rubicon. Et c'est pourtant en suivant ce courant, tantôt le remontant Pour y découvrir les sources de ce cyan cheminement. Où bifurquant pour le voir abreuvant, d'un flot nonchalant, Les origans et les safrans qui raviront les palais occitans. Ainsi si, sous le soleil de midi, tu insistes un peu pour trouver parmi ces buis, Un site pour une simple sieste à l'abris du bellement des brebis. Au sol sous le scintillement de la canopée, tu pourras effleurer entre tes doigts Un cocon d'où émergea, filet subtil, les étoiles croissants en toi. Agrément d'un domaine enfin réuni. Naissance d'une ancienne utopie.
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B - Verset 1 Las des vagues qui régissent mon cœur, J'embrasse avec toi les séismes des tropiques. Structures éphémères, porté par les alizés, mon corps danse dans les limbes. Magie fabuleuse. J'appelle à moi les légions ailées qui me guident sur les cycles infinis. Je danse, Je ris, Je pleurs. La vie dans son incommensurable beauté m'a encore frappé. Foudroyé. Envoûté. Alors cède en moi tout espoir de lutte, dans ce tourbillon qui m'emmène loin des rives brûlantes du jour. Accueil dans tes mains cet encrier incandescent. Ce cœur saisissant.
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B - Verset 2 J'aime écrire. J'aime laisser couler sur papier les gouttes rougeoyantes de mon cœur. Mais j'aime écrire pour quelqu'un. Car si l'oral voit mes mots sortir avec parcimonie, l'écrit me voit plus volubile dans l'expression des volutes qui traversent mon esprit. Tu m'as envoûté, je te l'écris encore, tellement ce mot sonne juste. J'ai l'impression d'être instantanément nu devant toi, au delà de vulnérable, au delà de tout état mesurable. Noyé dans tes yeux tout semble possible, tout disparaît, tout transparaît, enjolivé brillamment par un espoir fou. L'espoir de saisir l'infini, de ralentir imperceptiblement la roue implacable du Dharma. Et si tout devait s’arrêter demain, j'aurais à nouveau touché, dans ces quelques lieux et durant ces courts instants, là avec toi, l'endroit où l'espace et le temps deviennent dans nos mains malléables. Je me sens également si désarçonné par cet élan insoupçonné. En équilibre si fragile où toutes mes blessures semblent ravivées par la magie de ta présence. Et si cet état de trance particulier ne m'est pas inconnu, je le vis aujourd'hui de façon plus consciente et donc encore plus surpris de recevoir cette énergie d'une manière si incontrôlée, si submergeante, si totalement belle. J'ai envie de continuer à rêver. Je veux te raconter toutes mes histoires, toutes les histoires, écrire une légende vivante dansant sur la trame du réel, jouer avec les mots, les voir se métamorphoser, se révéler aux yeux de ceux qui savent voir. Rester un mirage insaisissable qui sème derrière lui une pluie d'étoiles.
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B - Verset 3 Je me réveille brasier ardent dont le combustible se fait manquant et devient vite par trop suffocant. Le feu se répand et j'ai peine à contrôler tous ces arpents que ravage le temps. Et ce n'est point ces larmes d'enfants qui viendront éteindre mes tourments. Quelle est donc ce moment si fort induit de changements où la vie gicle à pleine dents ? Le chemin promptement s'est changé en torrent bouillonnant. Je ne sais vers quel tournant m’entraîne ce courant. Embarquant sur les rives de l'instant qui me jette à toi pantelant. Me voici tremblant et glacé par le vent devant ce regard brûlant. Muse des temps lointains à qui fut versé tant et tant de couplets larmoyants. Je me joins à ce grand rassemblement, conscient de la portée de leurs chants. Irradiant sous le soleil d'un rêve menant au firmament. J'entre dans les champs prométhéens d'où fut tiré cet éloge grandiloquent. Et composant, moi aussi, chastement ce chant je fus séduit par ton enchantement.
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Le Domaine du Rayol – Belvédère sur la mer Horizons bleus. La lumière comme un cris, nous irradie. Les rochers se jettent et moi je les suit. Les pins sont suspendus. Figés dans un plongeon. La Mer nous appelle tous. Miroir de l'esprit. Lointain rêvent d'infinis. Proche source de tumultes. Et si la vue s’élargit, ma vision se perd, ma nostalgie revient. Quel est donc cette ligne d'eau qui magnétise ainsi ma vie ? Existe-il au delà le Paradis que je cherche ? Lien qui aspire le chemin à lui. Symbole d'une étrange utopie où le lointain porte toujours des désirs meilleurs et des espoirs de lendemain. Derrière l'horizon tout est encore possible. Là bas je ne suis rien.
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2ème Année
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Ailefroide – Tempus fugit Douce pelouse que voici, accueille aujourd'hui le retour d'une inspiration. Composé bien loin de tes vertes courbes d'où s 'élancent irraisonnés pointes et mamelons. J'embrasse ce qui fut et poursuit loin de ton sein un rêve de cohésion. Redescendu des alpages plus léger après avoir déposé dans un sombre ravin, les bruits obsédant de la vieille Babel. Chargé de lumière et des ombres qui se couchent au creux des cimes. Là haut, les éternels dansent toujours auprès des cieux sans limites. Je m'allonge sur le pré. Libre d'écouter la musique du chemin qui résonne. Attendant fraîchement que l'étoile du soir vienne me bercer de sa lumière. Clair filet qui, comme moi, descend sans repos pour embrasser plus bas les étendues sourdes. Ici je suis suspendu entre la terre et le ciel. Chef d'un royaume interne où mon être rayonne. Les poumons fourbus par tant d'air cristallins, les yeux brûlés par tant de sommets accrochés. Portez moi encore un peu jambes dociles vers cet autre trait que mon ouïe devine. Caché au fond de ce beau vallon, sa lumière d'azur m'illumine. Le temps fuit, passé l'ombre des pinacées. Autant y rester...
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« Darkness take me home »
« Voyageur égaré dans les confins du monde, je reviens vers cette terre qui est mienne. Sourd aux lumières qui m'étouffent et tenteront de toutes parts de me faire chuter, je suis ce fil qui se déroule de mon cœur et qui m'emmène vers mon centre. Ici je suis dans ma maison. Je suis dans mon monde. »
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Sous les aulnes Sous les aulnes On se fait un peu chier quand même. La mi-ombre est douce, la quiétude me gagne. J'ai construit un mur, il est tombé. Ca y'est, au bout d'une heure et demi j'ai plus rien à manger. Ni à boire 14h28 Je m'éveille il est 15h07. Pas mal la rive de l'Agay Pour une courte sieste au bord de l'eau se réfugier. Sous les aulnes ça commence à m'énerver. J'ai écris un peu. Un peu plus et puis dessiné, Du vert à la truelle j'en ai mis plein le papier. L'affut est terminé. La journée bien entamée.
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Portugal Estufa Fria « Assis sur un banc Calme parmi les ombres Ma rage sombre par ce trait apaisant. »
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« Fraicheur lacté, je ris de ton si pale drapé. »
« Écoute la mer sur les pavés qui danse langoureusement sous mes pieds. Arabesques qui fuient mon regard faites inlassablement de blanc et noir. »
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Entre Tage et Alfama Sous le soleil. Les touristes défilent. Où tu sais l'attendre, le monde vient à toi. Une fraction, celle qui vient de par les océans sur les oiseaux de fer et d'acier. L'autre est resté ; quand elle vient c'est par les antiques voies millénaires. Celles du périple odysséen qui ne craint aucun tourment et aucune sirène. Douces collines d'où tant d'autres sont partis. Tant et tant au cours des siècles, vers tant et tant de pays que tous ignoraient. Tant et si bien que ceux qui restèrent, crièrent au monde un chant profond et triste, Qui de ces mêmes collines s'éleva. La perte d'un monde sans cesse s'effilant, tournant et déchirant.
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Plus tard, plein de rage « Je viens de loin, je viens de ceux qui font se lever les foules. Vague qui enfle et ramène avec moi la couleur de la faim. Rouge sang qui hurle dans la douleur des gens debout. Je roule sans fin, sans cette souffrance, qui dans un souffle crache et bouge cette pâleur des simples et peureux. »
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Douce ombre qui s'étire sur ce quai Abandon des formes et des espaces. Si près, si loin. L’Océan est reparti ailleurs délivrer son stock. Une rive se meurt mais loin des phares. C'est une vie sans fard qui peut y naître. Loin du cœur d'une ville , lumière du soir. Un rêve paisible, d'une brise marine, vient d’apparaître.
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C'est la vie qui m'a mis là pour une raison que j'ignore, où que je ne veux reconnaître ? Pour renaître ? Pour admettre ? L'impossible peut-il apparaître dans ce chaos trop imparfait. Je change, j'écris, je danse, les mots se font, s'envole, se dérobe et frappe. Sur moi ? Sur les autres ? Où vais-je ? Est-ce là une vrai question ? Où juste un rire ? Est-ce que tu lis ? Fin des questions. Le froid me saisit près de cette eau qui jadis m'emporta loin de chez moi. Y retourner plus loin pour encore découvrir que chez moi c'est ici. Partout je ne peux être que chez moi. Voici un nœud qui se rêve. Tu tires un fil, un mot surgit. Ça part en vrille c'est la vie qui vient. Au milieu des décombres nous sommes tous roi.
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Belem Végétal Minéral Belem ma belle Je te regarde descendre vers la mer. Les bateaux passent au fil de l'eau. Les trains roulent vers la plage. Les voitures aussi. Lignes parallèles vers un but tendu. Partout les bruits de la ville poussent ici, A sauter dans l'un de ceux qui m'éloigne de cette terre Pour plus loin poser ma plume et faire cette nage Et au fond de l'océan rêver des flots.
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Sintra-Lisboa Rossio Le soleil se couche sur une gare de triage, Quartier sans formes et sans matières, sur la marge. Maisons, immeubles, collés, serrés, dormir pour seul usage. Les voutes vides entre les lignes de fer n'en mènent pas large Immeubles, immeubles. Soudain une friche hors d'âge S'ouvre puis se referme le temps d'une ligne sur cette page. Entre les gens, sortent les ombres au milieu de ce voyage Fatigué, les yeux mi-clos, j'ai vu des bouts de jardinage. Immeuble, immeubles voici mon horizon comme unique paysage Cachés encore derrière ces murs recouvert de marquages. Dedans peu de mots, l'heure a fait taire les bavardages. Immeubles encore, les décors tournent et tournent, est-ce un trucage ? Un aqueduc, est-ce l'histoire qui est offerte ici en partage ? Avance-t-on en rond dans cet espace qui se présente comme un mirage ? Les questions se pressent, où est donc le Tage ? J'en peut plus de voir partout ce même calepinage. Voilà Benfica symbole du football comme seul héritage Les touristes remplissent les stades, aiguisent ma rage De voir débarquer à Marseille de telles hordes trop sages. Dernière étape avant d'arriver à ce temporaire port d'amarrage. Tunnel final éblouissant éclairage.
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Un été en forêt Danse, ris, cours, vole, que l'ombre grandissante d'un bord à l'autre de l'océan te fasse toucher le ciel. Chante l'Air pleine du cris des enfants. Sens la vibration qui monte depuis la terre. Les pieds fermement attachés, rien ne pourra arrêter le soleil rien ne pourra arrêter mon nom d'être crié par toutes les têtes. Brûlé par la vie, soufflé par le temps, j'accoure pour murmurer à ton cœur l'hymne infini. Et j'accuse les gens de bien de te faire mourir d'ennui. Flamme immanente poussée par l'envie tu te lèves prête à embrasser la nuit. J'entends le rythme abrutissant des pauvres d'esprit. Gagné par l'argent et perdu dans le vent des soucis. Rien, n’arrêtera ma plume d'airain de griffer dans ta peau les signes intarissables. Passant à travers les ailes de l'insaisissable énergie, je vois se réunir devant moi une chorégie immuable. Laissant libre court à mes effroyables tempêtes, je me réjouis de ta consciente venue, toi qui fut gravé sur mon corps. Entre en transe, moi qui tremble et danse pour toi.
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3ème Année
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« Peu de mots pour qui s'érige dans la saison des regrets. Fort et faux sont les vestiges de la raison trop rêvée. »
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RER Toutes les gares défilent devant mes yeux ébahis Floutant les limites de la ville pour ses citoyens endormis. Même manifestations sur le béton, même maigre végétation aux balcons. L'inscription d'une monotonie dans la raison qui pousse sans rayons. Maison à maison se colle le brouillon de l'amélioration de notre condition. Religion, consommation, désillusion sont le bastion d'une prison qui ne dit pas son nom. La dépression m'a saisi au bond quand j'ai percé leur éducation. Rêvons, fuyons, cassons Tessons, chichons, bastons Est-ce là nos seules armes pour faire front ?
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Belle ignorante Belle ignorante sous la froide rougeur de mes baisers tu meurs. Linceul posé tout contre ta bouche dans le silence de la nuit. Je ne peux ignorer les dangers de ton corps, îlot de douceur sur cette terre qui chavire. Nos mots de marbres n'en sont que le reflet indigo. Où est donc passé le soleil drapé qui danse dans l'ombre du jour ? Le rideau gris tout autour est tombé prestement sur nos cœurs irradiants. Fée des rêves de papier reprend ta douce mélopée pour m'abreuver encore et encore de tes doigts enfiévrés. Car j'aspire à bien plus de dangers et d’excès pour remplir le caveau de cette coque qui navigue. Faire mouvoir depuis mes entrailles, la danse libératrice du serpent et du lion. Cette folle incarnation, bien loin des chimères de notre temps, qui transcende toute motivation et fait fit de l'horloge arrogante. J'évoque les douces incantations qui furent scander sans acharnement le long de notre mère phocéenne. Paroles d'or et de diamants qui se jettent chancelantes dans l'histoire de nos vies éternelles. Mais las de tant de sommeil, les voix tombent une à une dans le chaos des jours de peines. Te voilà avertie, toi qui vient si belle, à quelle brillante hérésie ton cœur sera puni.
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Forêt Drap d'or vert posé sur mon corps, je me languis d'être à nouveau en ton sein, protégé par les bras innombrables de tes enfants. Partout je recherche ton refuge fait de percées claires du jour et de traits sombres. Là, je me repose las des songes glacées qui font vibrer la nuit des miens. Immensément lancées vers le ciel sont mes pensées qui dansent souples parmi les ombres. Dans cet ailleurs mouvant, plissant et ondulant de toutes parts, crissent mes pas et fuient mes tourments. Plus j'avance profondément, plus les repères s'effacent, plus la solitude vient, plus le silence en moi s'impose, tout autant qu'en dehors il se révèle d'un mystère plein. Ces bois sont un lien étrange qui tissent et abolissent le temps, des portes vers un même au-delà, ici. Immobiles, tous commencent et tous finissent, ici, dans ce grand prés, où fourmis nous fauchons la foi de la flore à s'élever. Jamais, tous ces assauts ne finiront ton règne, maîtresse des années égrainées. Tu te nourriras du feu, tu boiras du sable, perceras les pentes de neige et de pierre. Partout tu passeras et t'élèveras, flèches immortelles qui dressent sur cette Terre et dans nos âmes, un royaume vénérable. Voilà ce chant qui s'étire et se perd, écrit si loin de toi et pourtant si proche d'autres qui toujours remplissent cette Terre. Qui toujours furent, creuset de contes au creux de l'Histoire. Tu es multiple, tu es une, d'une seule voix je t'appelle. Au cœur de l'été, éblouissante de lumière, je te rêve.
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Verset
Priapée dense, volatile dans la nuit tactile. Mots fous esquissés qui nagent encore effleurés Dans la riche pâleur des eaux troubles de mes peurs. Je recherche ici-bas, par delà les armes, les âmes et les bras, La parole vagabonde qui frime frivole et rime parmi l'onde folle.
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inspiration constante vision consternante passion dĂŠvorante marchons de front tirons les frondes et sans un son poursuivons les allitĂŠrations fĂŠcondes qui trompent l'ennui profond du bruit qui agitent les cons
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Feu Une nuit pleine de mots et de rêves se tait encore ce matin le cœur un peu brûlé. Une flamme dense qui dans la pâleur des jours éteints, danse à nouveau sous l'imparfait scintillement des astres lointains. Toi, rallumée dans un coin secret au bord des sentiers et chemins, qui toujours, serpentent pour nous emmener plus loin au sein de cet immense foyer. Silex pourpre qui d'une étincelle, d'un entrechoquement, de quelques brefs regards devant l'infini azur à fait naître l'espoir des horizons vivants. Là bas où chante, inépuisable et libre, la vie qui du soir au matin parsème de sel nos peaux, de sable nos cheveux et où tes lèvres toujours sont de sucre. Feu des sens qui m'habites, embrasse mes élytres et jamais ne me quitte dans la transe de mes épîtres.
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Cri Sombre, aux angles dormants, s'élève torve le cri des loups. Proche du couchant, au fond de grottes obscures se tapissent-ils. Sourde complainte qui dans mon âme résonne tel un écho brutal. Peu s'en faut du haut de cette colline pour surprendre les mouvements brusques des ombres. L'esprit miroite sous la lune, aspiré par cette lumière frontale. Et si la courbure de nos êtres ploient, plient, seulement dansent-ils ? Sous cette faible lumière d'étoiles, inondent au fond des orbites, les flammes vacillantes que mon cœur firent fondre. Gronde, aux sommets rougeoyants, le souffle épique qui toujours revient à nous.
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Courbure fine dans le cours du fleuve qui rit de moi, je nage de travers. Paille, je flotte, fétu qui de rive en rive se cogne, s'immerge et se perd. Perdu pour perdu je tombe au fond des eaux faites de ses bras les plus doux. En leurs seins, sur tes seins. Ce sont des îles où ma main d'un appui merveilleux, se noie. Ton corps douloureusement m'effleure et m'attise d'un souffle, je cède tout d'un coup. Partout tu es et partout je brûle de te toucher. Femme, de ton regard inonde moi.
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Pose tes mots sur mes plaies et efface de ta main tous mes pleurs Pose une larme dans mon cœur, pour dissoudre toutes les lames du rejet. Je refuse ceux qu’on monnaye et me loge au creux de nos corps Accueille moi sans efforts et sans excuses dans la chaleur du réconfort. Refuge issu d’une étincelle
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Prière Denses, brisés, tournent les sens. Dans la ritournelle du vent, les choses se meuvent, poussées par la finalité du temps. Infini qui avance lentement et dans mon esprit prend la pose. La pause ? Non jamais ne renonce aux forces exquises qui font grandir et mourir. Et renaître vivant à jamais parmi le jardin des roses. Senteur irradiante. Poussée de chaleur naissante. Trame dansante dans les matins et les soirs. Se tissant des rêves, des images, des visions. Un chemin se loge traversant les champs, les forêts et les monts. Serpentant dans les rues d'ombres. Au cœur des vallées, aux sommets des courants d'airs, sous les pagodes, parmi les drapeaux multicolores lançant à l'horizon leurs prières immortelles.
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Finalité limite
Finalité d'une vague qui jamais ne cesse , Je m'enivre de ces mots qui parfois me blessent. Le rythme soutenu des lames font vivre nos âmes Dans cette idylle qui nous ramène sur les rives de cette île. Horizon infini où je me cache A la limite de toute chose je prend place Vague finalité qui parfois me blesse, Ces mots m'enivrent car jamais ils ne cessent. Les lames soutenues rythment cette étrange idylle, Sur cette île que bordent les rives de nos âmes. Horizon infini où je prend place A la limite de toute chose je me cache. Vagues mots qui parfois cessent Quand vers cette finalité je m'enivre et me blesse. Cette idylle soutenue rythme nos âmes, Sur cette île que bordent d'étranges lames. Horizon qui me cache de toute chose Je prend ma place face à l'infinie limite.
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LM Entrer, chercher, s’interroger ; Voir parfois, D'un fil trouver le nœud. D'un trait faire sien cet espace insoupçonné. Relier, tisser, accrocher ; Agir toujours. Pour réveiller ce qui en nous et autour de nous forme un tout.
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Second Feu Brûle Le feu en moi une onde se diffuse et me noie. dans la nuit. Des cris pleins d'effrois Je gis inflexible dans le froid las les ombres se déploient là où vivent mes pas.
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Après un peu plus de 3 ans de ce saut dans l'inconnu qui se poursuit Après un peu plus de 3 ans de galères, de charrettes, de Marseille, de douleurs, de changements, de nouveautés, d'apprentissages, de stages, de rencontres, de surprises, de découvertes de moi-même et des autres, d'échanges, de colères, de pleurs même aussi, de bières, de pétanques, de joies, de plantes qui vivent et qui meurent, d'InDesign, de gros cons, de musiques, de dessins, de coupes, de dos cassés sur des calques, d'arts, de pastis, de kilomètres sur les routes de France, de nuits en camion, de manifestations, de rires, de boutures, de pleins de tout et de pleins de rien, de Photoshop, de belles personnes, de Versailles, d'êtres authentiques, de poèmes, de kebabs, de couscous, d'un peu de métro et de rer, de neiges qui tombèrent aléatoirement dans nos cous et sous nos pieds, d’œils tournés vers les étoiles, de karaoké chantés à tue-tête, de Lisbonne, de photographies par milliers, de regrets aussi malgré tout, d'aquarelle, d'heures passées devant un écran, de chemins parcourus, d'un chemin parcouru, de sourires, d'Amour,... Et au bout de ces 3 ans devenir Paysagiste Diplômé d'État ! Et restera pour toujours la rage et les paillettes Certains d'entre vous y étaient, un peu, beaucoup, au début ou pour un court instant, tous vous étiez dans mes pensées et êtes dans mon cœur. Merci Love
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